Insuffisance Rénale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

L'insuffisance rénale touche plus de 850 000 personnes en France selon les dernières données de Santé Publique France [1]. Cette pathologie, qui altère progressivement la fonction de filtration des reins, représente un enjeu majeur de santé publique. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Insuffisance rénale : Définition et Vue d'Ensemble
L'insuffisance rénale correspond à une diminution de la capacité des reins à filtrer le sang et éliminer les déchets de l'organisme. Concrètement, vos reins ne parviennent plus à assurer correctement leur rôle de "station d'épuration" naturelle.
On distingue deux formes principales : l'insuffisance rénale aiguë, qui survient brutalement, et l'insuffisance rénale chronique, qui évolue progressivement sur plusieurs années [3]. Cette dernière représente la forme la plus fréquente, touchant environ 3 millions de Français à des degrés divers.
Mais alors, comment fonctionne exactement un rein en bonne santé ? Imaginez une usine de traitement des eaux ultra-sophistiquée : chaque jour, vos reins filtrent environ 180 litres de sang pour produire 1,5 litre d'urine. Ils régulent aussi l'équilibre hydrique, la tension artérielle et produisent des hormones essentielles.
L'important à retenir : cette pathologie évolue souvent silencieusement pendant des années. D'ailleurs, de nombreux patients découvrent leur maladie lors d'un bilan sanguin de routine, sans avoir ressenti de symptômes particuliers [17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les chiffres de l'insuffisance rénale en France révèlent une réalité préoccupante. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France, plus de 850 000 personnes vivent avec une maladie rénale chronique dans notre pays [1]. Cette prévalence a augmenté de 15% au cours des cinq dernières années.
L'incidence annuelle s'établit à environ 12 000 nouveaux cas d'insuffisance rénale terminale nécessitant une dialyse ou une greffe [2]. Mais ces chiffres cachent des disparités importantes : les régions du Nord et de l'Est affichent des taux supérieurs de 20% à la moyenne nationale.
En termes d'âge et de sexe, les données montrent une prédominance masculine (60% des cas) et un pic d'incidence après 65 ans [1,2]. Cependant, on observe une augmentation inquiétante chez les 45-65 ans, liée notamment à l'épidémie de diabète et d'hypertension.
Comparativement à nos voisins européens, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne présente des taux similaires, tandis que les pays nordiques affichent des prévalences légèrement inférieures, probablement grâce à leurs politiques de prévention plus précoces [15].
Les projections pour 2030 sont alarmantes : les experts prévoient une augmentation de 25% du nombre de patients en insuffisance rénale terminale, principalement due au vieillissement de la population et à l'augmentation des facteurs de risque cardiovasculaires [16]. L'impact économique représente déjà plus de 4 milliards d'euros annuels pour l'Assurance Maladie.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'insuffisance rénale sont multiples, mais certaines dominent largement le paysage épidémiologique. Le diabète représente la première cause, responsable de près de 40% des cas d'insuffisance rénale chronique en France [3]. L'hyperglycémie chronique endommage progressivement les petits vaisseaux des reins, un processus qu'on appelle néphropathie diabétique.
L'hypertension artérielle arrive en deuxième position, impliquée dans 30% des cas [17]. Une tension élevée exerce une pression excessive sur les vaisseaux rénaux, provoquant leur détérioration progressive. D'ailleurs, c'est souvent un cercle vicieux : l'hypertension abîme les reins, qui à leur tour ont du mal à réguler la tension.
Les maladies auto-immunes constituent une troisième catégorie importante. Le lupus, la polyarthrite rhumatoïde ou certaines vascularites peuvent s'attaquer directement aux structures rénales [18]. Ces pathologies touchent plus souvent les femmes jeunes, expliquant pourquoi l'insuffisance rénale n'est pas uniquement une maladie du grand âge.
Bon à savoir : certains médicaments peuvent également endommager les reins. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), pris régulièrement, représentent un facteur de risque non négligeable [9]. De même, certains traitements anticancéreux récents, comme les inhibiteurs de checkpoint immunitaire, peuvent provoquer une insuffisance rénale aiguë [9].
Enfin, n'oublions pas les facteurs génétiques. La polykystose rénale, maladie héréditaire, touche environ 1 personne sur 1000 et représente la quatrième cause d'insuffisance rénale terminale [18].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les symptômes de l'insuffisance rénale n'est pas toujours évident. En effet, cette pathologie évolue souvent de manière silencieuse pendant des années. Cependant, certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement.
La fatigue persistante constitue souvent le premier symptôme. Vous pourriez vous sentir épuisé sans raison apparente, même après une nuit de sommeil complète [3]. Cette fatigue résulte de l'accumulation de toxines que les reins n'arrivent plus à éliminer correctement.
Les troubles urinaires représentent des signaux d'alarme importants. Vous pourriez remarquer des œdèmes (gonflements) au niveau des chevilles, des jambes ou du visage, particulièrement le matin [17]. Ces gonflements traduisent une rétention d'eau et de sel que les reins défaillants ne parviennent plus à réguler.
D'autres symptômes peuvent apparaître progressivement : essoufflement à l'effort, nausées, perte d'appétit, troubles du sommeil ou encore démangeaisons cutanées [18]. Ces manifestations reflètent l'accumulation progressive de déchets dans l'organisme.
Attention particulière aux signes d'insuffisance rénale aiguë : diminution brutale du volume des urines, confusion, douleurs lombaires intenses [11]. Ces symptômes nécessitent une prise en charge médicale urgente, car ils peuvent mettre la vie en danger.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'insuffisance rénale repose sur une démarche méthodique que votre médecin va suivre étape par étape. Tout commence généralement par une prise de sang de routine qui révèle des anomalies des marqueurs rénaux.
L'examen clé est le dosage de la créatinine sérique, un déchet normalement éliminé par les reins [3]. À partir de ce taux, votre médecin calcule le débit de filtration glomérulaire (DFG), véritable indicateur de la fonction rénale. Un DFG inférieur à 60 ml/min/1,73m² pendant plus de trois mois signe l'insuffisance rénale chronique.
L'analyse d'urine complète ce bilan initial. La recherche de protéines ou de sang dans les urines peut révéler une atteinte des structures de filtration rénale [17]. Ces examens simples permettent déjà d'orienter le diagnostic et d'évaluer la gravité de la situation.
Les nouvelles approches diagnostiques de 2024 incluent des biomarqueurs plus précoces comme la cystatine C ou le NGAL (Neutrophil Gelatinase-Associated Lipocalin) [11]. Ces marqueurs permettent de détecter une atteinte rénale avant même que la créatinine ne s'élève, offrant ainsi des possibilités d'intervention plus précoces.
L'imagerie rénale, par échographie ou scanner, complète le bilan diagnostique [10]. Elle permet d'évaluer la taille des reins, de détecter d'éventuels obstacles ou malformations, et parfois d'identifier la cause de l'insuffisance rénale. Dans certains cas complexes, une biopsie rénale peut être nécessaire pour préciser le diagnostic.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'insuffisance rénale a considérablement évolué ces dernières années. L'objectif principal consiste à ralentir la progression de la maladie et à prévenir les complications cardiovasculaires associées.
Pour l'insuffisance rénale chronique, le traitement repose d'abord sur le contrôle des facteurs de risque. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA2) constituent les médicaments de première ligne [3]. Ils protègent les reins en réduisant la pression dans les vaisseaux rénaux.
Le contrôle strict du diabète et de l'hypertension artérielle reste fondamental. Votre médecin vous fixera des objectifs précis : HbA1c inférieure à 7% pour le diabète, tension artérielle inférieure à 130/80 mmHg [17]. Ces cibles peuvent paraître contraignantes, mais elles permettent de préserver au maximum votre fonction rénale résiduelle.
Quand l'insuffisance rénale devient terminale (DFG < 15 ml/min), trois options thérapeutiques s'offrent à vous : l'hémodialyse, la dialyse péritonéale ou la transplantation rénale [18]. L'hémodialyse, réalisée en centre trois fois par semaine, reste la technique la plus répandue. La dialyse péritonéale, effectuée à domicile, offre plus d'autonomie mais nécessite une formation spécifique.
La transplantation rénale représente le traitement de référence pour les patients éligibles. Elle offre la meilleure qualité de vie et la meilleure survie à long terme [16]. Cependant, la pénurie de greffons limite cette option : seuls 3 500 patients bénéficient chaque année d'une greffe rénale en France.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'insuffisance rénale avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. ENYO PHARMA a récemment finalisé le développement d'une molécule innovante ciblant spécifiquement la fibrose rénale [4], ouvrant de nouveaux espoirs pour ralentir la progression de la maladie.
Les inhibiteurs de SGLT2, initialement développés pour le diabète, révolutionnent la néphroprotection. L'étude FINERENONE, dont les résultats ont été publiés en 2024, démontre une réduction significative du risque de progression vers l'insuffisance rénale terminale [8]. Cette molécule agit en bloquant les récepteurs minéralocorticoïdes, réduisant ainsi l'inflammation et la fibrose rénales.
Le Global Kidney Patient Trials Network, lancé en 2024, coordonne désormais les essais cliniques internationaux pour accélérer le développement de nouveaux traitements [7]. Cette initiative permet de recruter plus rapidement les patients et d'harmoniser les protocoles de recherche à l'échelle mondiale.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans la prise en charge. Des algorithmes de machine learning permettent maintenant de prédire le risque d'insuffisance rénale aiguë avec une précision remarquable [13]. Ces outils d'aide à la décision aident les médecins à identifier précocement les patients à risque.
Enfin, la médecine régénérative ouvre des perspectives fascinantes. Les recherches sur les cellules souches et l'ingénierie tissulaire progressent rapidement, laissant entrevoir la possibilité de régénérer le tissu rénal endommagé [5]. Bien que ces approches restent expérimentales, elles représentent l'avenir du traitement de l'insuffisance rénale.
Vivre au Quotidien avec l'Insuffisance Rénale
Vivre avec une insuffisance rénale nécessite des adaptations, mais ne signifie pas renoncer à une vie épanouie. L'alimentation joue un rôle central dans la gestion de votre pathologie. Vous devrez probablement limiter les apports en protéines, phosphore et potassium selon le stade de votre maladie [3].
Concrètement, cela signifie privilégier les légumes pauvres en potassium comme les courgettes ou les haricots verts, et limiter les bananes ou les épinards. Les protéines doivent être de bonne qualité : préférez le poisson et la volaille à la viande rouge. L'hydratation reste importante, mais votre médecin vous indiquera la quantité optimale selon votre fonction rénale résiduelle.
L'activité physique adaptée améliore significativement votre qualité de vie et ralentit la progression de la maladie [17]. Une marche quotidienne de 30 minutes, de la natation ou du vélo d'appartement sont particulièrement bénéfiques. Évitez les sports de contact ou les efforts intenses qui pourraient solliciter excessivement vos reins.
Le suivi médical régulier est crucial. Vous devrez probablement consulter votre néphrologue tous les 3 à 6 mois selon l'évolution de votre pathologie [18]. Ces consultations permettent d'ajuster vos traitements et de dépister précocement d'éventuelles complications.
N'hésitez pas à rejoindre une association de patients. Ces groupes offrent un soutien psychologique précieux et des conseils pratiques pour gérer votre maladie au quotidien. L'échange d'expériences avec d'autres patients peut considérablement améliorer votre vécu de la maladie.
Les Complications Possibles
L'insuffisance rénale peut entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir. Les complications cardiovasculaires représentent la principale cause de mortalité chez les patients insuffisants rénaux [3]. Le risque d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral est multiplié par 3 à 5 par rapport à la population générale.
L'anémie constitue une complication fréquente et invalidante. Vos reins produisent normalement une hormone appelée érythropoïétine, qui stimule la production de globules rouges. Quand ils fonctionnent mal, cette production diminue, entraînant fatigue et essoufflement [17]. Heureusement, des traitements efficaces existent pour corriger cette anémie.
Les troubles du métabolisme phosphocalcique peuvent provoquer une ostéoporose précoce et des calcifications vasculaires [18]. Vos reins régulent normalement l'équilibre entre calcium et phosphore. Leur dysfonctionnement perturbe cet équilibre délicat, fragilisant vos os et durcissant vos artères.
L'acidose métabolique représente une autre complication sournoise. L'accumulation d'acides dans votre organisme peut accélérer la progression de l'insuffisance rénale et favoriser la fonte musculaire. Un traitement par bicarbonates peut être nécessaire pour corriger cette acidité excessive.
Enfin, les troubles de l'équilibre hydro-électrolytique peuvent provoquer des œdèmes, une hypertension artérielle difficile à contrôler, ou des troubles du rythme cardiaque liés aux variations du potassium sanguin [2]. Ces complications nécessitent une surveillance rapprochée et des ajustements thérapeutiques réguliers.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'insuffisance rénale dépend largement du stade auquel elle est diagnostiquée et de la rapidité de la prise en charge. Rassurez-vous : un diagnostic précoce et un traitement adapté permettent souvent de stabiliser la fonction rénale pendant de nombreuses années [3].
Pour l'insuffisance rénale chronique aux stades précoces (1 à 3), l'évolution peut être très lente. Certains patients conservent une fonction rénale stable pendant 10 à 20 ans avec un traitement approprié [17]. L'essentiel est de contrôler rigoureusement les facteurs de risque : diabète, hypertension, et d'éviter les médicaments néphrotoxiques.
Aux stades plus avancés (4 et 5), la progression vers l'insuffisance rénale terminale devient plus probable. Cependant, même à ces stades, des mesures thérapeutiques peuvent ralentir significativement l'évolution [18]. Les nouvelles molécules comme la finérénone offrent des perspectives encourageantes pour retarder le recours à la dialyse [8].
Concernant la survie globale, les statistiques récentes montrent une amélioration constante. La survie à 5 ans des patients dialysés dépasse désormais 60%, et celle des patients greffés atteint 85% [16]. Ces chiffres reflètent les progrès considérables réalisés dans la prise en charge de cette pathologie.
Il faut savoir que l'âge au diagnostic influence fortement le pronostic. Les patients jeunes ont généralement une évolution plus favorable et de meilleures chances d'accéder à la transplantation. Cependant, même chez les personnes âgées, une prise en charge adaptée permet de maintenir une qualité de vie satisfaisante.
Peut-on Prévenir l'Insuffisance Rénale ?
La prévention de l'insuffisance rénale repose sur le contrôle des principaux facteurs de risque. Bonne nouvelle : la plupart de ces facteurs sont modifiables par des changements de mode de vie et un suivi médical approprié.
Le contrôle du diabète constitue la mesure préventive la plus efficace. Si vous êtes diabétique, maintenez votre HbA1c en dessous de 7% et surveillez régulièrement votre fonction rénale [3]. Un diabète bien équilibré réduit de 50% le risque de développer une néphropathie diabétique.
La gestion de l'hypertension artérielle est tout aussi cruciale. Une tension artérielle maintenue en dessous de 130/80 mmHg protège efficacement vos reins [17]. N'hésitez pas à mesurer régulièrement votre tension à domicile et à adapter votre traitement avec votre médecin.
L'adoption d'une alimentation équilibrée joue un rôle préventif important. Limitez votre consommation de sel (moins de 6g par jour), privilégiez les fruits et légumes, et modérez votre consommation de protéines animales. Le régime méditerranéen s'avère particulièrement bénéfique pour la santé rénale.
Attention aux médicaments potentiellement néphrotoxiques ! Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pris régulièrement peuvent endommager vos reins [9]. Demandez toujours conseil à votre pharmacien ou médecin avant de prendre un nouveau médicament, même en vente libre.
Enfin, certains examens de dépistage permettent une détection précoce. Un dosage annuel de la créatinine et une analyse d'urine suffisent souvent à identifier une atteinte rénale débutante [10]. Cette surveillance est particulièrement importante si vous présentez des facteurs de risque.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'insuffisance rénale. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique chez tous les patients diabétiques, hypertendus ou âgés de plus de 60 ans [3].
Selon les dernières directives, le dosage de la créatinine doit être réalisé au minimum une fois par an chez les patients à risque, et tous les 6 mois en cas d'antécédents familiaux de maladie rénale [17]. Cette surveillance permet une détection précoce et une prise en charge optimale.
La Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation (SFNDT) a publié en 2024 de nouvelles recommandations concernant l'insuffisance rénale aiguë chez les patients traités par immunothérapie anticancéreuse [9]. Ces guidelines précisent les modalités de surveillance et de prise en charge de cette complication émergente.
L'Assurance Maladie a également renforcé son programme de prévention. Le dispositif "Sophia Insuffisance Rénale" accompagne désormais plus de 50 000 patients dans la gestion de leur pathologie [3]. Ce programme propose un suivi personnalisé, des conseils diététiques et une coordination entre les différents professionnels de santé.
Au niveau européen, les nouvelles guidelines 2024 recommandent l'utilisation précoce des inhibiteurs de SGLT2 chez tous les patients diabétiques présentant une atteinte rénale, même légère [8]. Cette approche préventive pourrait considérablement réduire la progression vers l'insuffisance rénale terminale.
Enfin, les autorités insistent sur l'importance de la prévention primaire. Les campagnes de sensibilisation ciblent désormais le grand public pour promouvoir les facteurs protecteurs : activité physique régulière, alimentation équilibrée, et contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec l'insuffisance rénale. L'association France Rein constitue la principale organisation de patients en France, avec plus de 50 délégations régionales. Elle propose un soutien psychologique, des informations médicales actualisées et des activités de groupe.
La Fondation du Rein finance la recherche et sensibilise le grand public à la prévention des maladies rénales. Son site internet offre une mine d'informations fiables et régulièrement mises à jour sur toutes les pathologies rénales [6]. Vous y trouverez également des témoignages de patients et des conseils pratiques.
Pour les aspects nutritionnels, l'Association Française des Diététiciens Nutritionnistes propose des consultations spécialisées en nutrition rénale. Ces professionnels vous aideront à adapter votre alimentation selon le stade de votre maladie et vos goûts personnels.
Les centres de dialyse organisent régulièrement des réunions d'information et des ateliers pratiques. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier des conseils de l'équipe soignante. N'hésitez pas à participer à ces événements, même si vous n'êtes pas encore dialysé.
Enfin, de nombreuses ressources en ligne sont disponibles : forums de patients, applications mobiles pour le suivi de votre traitement, et sites d'information médicale validés par les professionnels de santé. L'important est de vérifier la fiabilité de vos sources d'information.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec votre insuffisance rénale au quotidien. Tout d'abord, tenez un carnet de suivi où vous noterez vos résultats d'analyses, vos symptômes et vos questions pour le médecin. Cette démarche facilite grandement le suivi médical et vous aide à mieux comprendre l'évolution de votre pathologie.
Organisez votre prise de médicaments avec un pilulier hebdomadaire. L'observance thérapeutique est cruciale dans l'insuffisance rénale : un oubli peut avoir des conséquences importantes sur votre fonction rénale résiduelle [17]. Programmez des rappels sur votre téléphone si nécessaire.
Adaptez votre activité professionnelle si besoin. Beaucoup de patients continuent à travailler normalement, mais certains aménagements peuvent être nécessaires : horaires flexibles, pauses plus fréquentes, ou télétravail partiel. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin du travail.
Préparez vos voyages avec soin. Emportez toujours une réserve de médicaments suffisante, votre dernière ordonnance et un résumé médical traduit si vous partez à l'étranger. Renseignez-vous sur les centres de dialyse de votre destination si nécessaire.
Enfin, maintenez une vie sociale active. L'isolement aggrave souvent le vécu de la maladie. Continuez à voir vos amis, participez aux activités familiales, et n'hésitez pas à expliquer votre pathologie à votre entourage. Une bonne compréhension de votre situation par vos proches facilite grandement votre quotidien.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences. Une diminution brutale du volume de vos urines, accompagnée de gonflements importants des jambes ou du visage, nécessite une prise en charge urgente [11]. Ces symptômes peuvent signaler une insuffisance rénale aiguë.
Les troubles de la conscience - confusion, somnolence excessive, ou difficultés de concentration - constituent également des signaux d'alarme. Ils peuvent traduire une accumulation importante de toxines dans votre organisme [17]. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent pour consulter.
Une fatigue extrême qui vous empêche de réaliser vos activités habituelles, associée à un essoufflement au moindre effort, peut indiquer une anémie sévère ou une surcharge hydrique [18]. Ces complications nécessitent un ajustement rapide de votre traitement.
Consultez également en cas de nausées persistantes, vomissements répétés, ou perte d'appétit importante. Ces symptômes peuvent signaler une aggravation de votre fonction rénale et nécessiter une adaptation thérapeutique [3].
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement vos rendez-vous programmés avec votre néphrologue. Ces consultations permettent de détecter précocement toute aggravation et d'ajuster votre traitement en conséquence. Entre deux consultations, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute ou d'inquiétude.
Questions Fréquentes
L'insuffisance rénale est-elle héréditaire ?Certaines formes d'insuffisance rénale ont effectivement une composante génétique, comme la polykystose rénale qui touche 1 personne sur 1000 [18]. Cependant, la plupart des cas résultent de facteurs acquis comme le diabète ou l'hypertension. Si vous avez des antécédents familiaux, un dépistage précoce est recommandé.
Peut-on guérir de l'insuffisance rénale ?
L'insuffisance rénale chronique ne se guérit pas, mais sa progression peut être considérablement ralentie avec un traitement adapté [3]. Seule la transplantation rénale permet de retrouver une fonction rénale normale. L'insuffisance rénale aiguë, elle, peut parfois être réversible si elle est prise en charge rapidement.
Dois-je arrêter le sport ?
Au contraire ! L'activité physique adaptée est bénéfique pour votre santé rénale et cardiovasculaire [17]. Privilégiez les activités d'endurance modérée comme la marche, la natation ou le vélo. Évitez simplement les sports de contact et les efforts très intenses.
Puis-je continuer à travailler ?
La plupart des patients continuent leur activité professionnelle, parfois avec quelques aménagements. Seuls les stades très avancés ou la dialyse peuvent nécessiter une adaptation plus importante de votre rythme de travail. Discutez-en avec votre médecin et votre employeur.
Quels aliments dois-je éviter ?
Les restrictions alimentaires dépendent du stade de votre maladie. Généralement, il faut limiter le sel, les aliments riches en potassium (bananes, épinards) et en phosphore (produits laitiers, charcuteries). Un diététicien spécialisé vous aidera à adapter votre alimentation [18].
Questions Fréquentes
L'insuffisance rénale est-elle héréditaire ?
Certaines formes ont une composante génétique comme la polykystose rénale, mais la plupart résultent de facteurs acquis (diabète, hypertension).
Peut-on guérir de l'insuffisance rénale ?
L'insuffisance rénale chronique ne se guérit pas mais sa progression peut être ralentie. Seule la transplantation permet de retrouver une fonction normale.
Dois-je arrêter le sport ?
Non, l'activité physique adaptée est bénéfique. Privilégiez les activités d'endurance modérée et évitez les sports de contact.
Puis-je continuer à travailler ?
La plupart des patients continuent leur activité professionnelle, parfois avec des aménagements selon le stade de la maladie.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Surveillance du syndrome hémolytique et urémique. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [3] Maladie rénale chronique. www.ameli.fr.Lien
- [4] ENYO PHARMA ANNONCE LA FINALISATION DE SON... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] L'Insuffisance Rénale: Comprendre, Prévenir et Traiter. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Journée mondiale du cancer du rein 2025 | Kidney... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] The Global Kidney Patient Trials Network. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Design and baseline characteristics of the Finerenone. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [9] V Gueutin, S Dalle. Insuffisance rénale aiguë chez les patients traités par inhibiteur du check-point immunitaire-recommandations communes FITC/SFNDT. 2024.Lien
- [10] S Bodard, D Kharroubi-Lakouas. Imagerie des cancers et prévention de l'insuffisance rénale. 2024.Lien
- [11] T Markarian. Nouvelles approches diagnostiques de l'insuffisance rénale aiguë. 2022.Lien
- [16] MA Macher, MM Bacha. Accès à la transplantation rénale des patients en insuffisance rénale chronique terminale dans les pays du Maghreb. 2024.Lien
- [17] Insuffisance rénale : symptômes, stades et traitements. www.elsan.care.Lien
- [18] Maladie rénale chronique - insuffisance rénale. www.chu-lyon.fr.Lien
Publications scientifiques
- Insuffisance rénale aiguë chez les patients traités par inhibiteur du check-point immunitaire-recommandations communes FITC/SFNDT (2024)[PDF]
- Imagerie des cancers et prévention de l'insuffisance rénale (2024)1 citations
- Nouvelles approches diagnostiques de l'insuffisance rénale aiguë (2022)2 citations
- Grossesse et insuffisance rénale chronique: quelle prise en charge en 2023?[Pregnancy and chronic renal failure: what is new in 2023?] (2023)2 citations[PDF]
- Prédiction du risque de trouble de la kaliémie et d'insuffisance rénale aiguë après arthroplastie totale de genou: utilisation d'un algorithme de machine learning (2025)
Ressources web
- Maladie rénale chronique (ameli.fr)
Des symptômes non spécifiques de l'insuffisance rénale · une grande fatigue ; · une pâleur due à l'anémie ; · des troubles digestifs (perte d'appétit, nausées, ...
- Insuffisance rénale : symptômes, stades et traitements (elsan.care)
Quels sont les signes et symptômes d'une insuffisance de la fonction rénale ? · une anémie (due à la baisse de la production d'érythropoïétine); · des douleurs ( ...
- Maladie rénale chronique - insuffisance rénale (chu-lyon.fr)
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L'insuffisance rénale chronique correspond à une altération du fonctionnement des deux reins, qui ne filtrent plus correctement le sang.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.