Insuffisance Pancréatique Exocrine : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

L'insuffisance pancréatique exocrine touche des milliers de Français chaque année. Cette pathologie, souvent méconnue, affecte la capacité du pancréas à produire les enzymes digestives essentielles. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements actuels et innovations thérapeutiques 2024-2025.

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Insuffisance pancréatique exocrine : Définition et Vue d'Ensemble
L'insuffisance pancréatique exocrine (IPE) correspond à une diminution ou un arrêt de la production d'enzymes digestives par le pancréas. Concrètement, votre pancréas ne fabrique plus suffisamment de lipases, protéases et amylases pour digérer correctement les aliments [6,14].
Imaginez votre pancréas comme une usine chimique sophistiquée. En temps normal, cette usine produit chaque jour environ 1,5 à 3 litres de suc pancréatique riche en enzymes. Mais quand l'IPE survient, cette production chute drastiquement. Les conséquences ? Votre organisme ne peut plus décomposer efficacement les graisses, protéines et glucides [6].
Cette pathologie se distingue du diabète pancréatique, qui concerne la fonction endocrine du pancréas. Ici, c'est uniquement la fonction exocrine - celle qui produit les enzymes digestives - qui est altérée. D'ailleurs, les deux troubles peuvent coexister chez un même patient [14,15].
L'IPE peut être primaire (liée à une maladie du pancréas lui-même) ou secondaire (causée par d'autres pathologies). Cette distinction est cruciale pour orienter le traitement et comprendre l'évolution de la maladie [6,15].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'insuffisance pancréatique exocrine touche environ 50 000 à 80 000 personnes, selon les dernières estimations de la Société Française de Gastroentérologie [6]. Cette prévalence représente approximativement 0,1% de la population française, un chiffre qui pourrait être sous-estimé en raison des difficultés diagnostiques [14].
L'incidence annuelle s'établit autour de 5 à 8 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an. Mais ces chiffres masquent une réalité plus complexe : de nombreux cas restent non diagnostiqués pendant des années [6,15]. D'ailleurs, les gastroentérologues estiment que seuls 60% des patients avec IPE sont correctement identifiés [14].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des pays comme l'Allemagne et l'Italie. En revanche, les pays nordiques affichent des prévalences légèrement supérieures, probablement liées à une meilleure détection [1]. Les États-Unis rapportent des chiffres comparables, avec environ 200 000 patients diagnostiqués [1,4].
Concernant la répartition par âge, l'IPE présente deux pics de fréquence distincts. Le premier survient chez les enfants et jeunes adultes, principalement en lien avec la mucoviscidose. Le second pic concerne les adultes de plus de 50 ans, souvent associé à la pancréatite chronique [6,13]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1 [14].
Les Causes et Facteurs de Risque
La pancréatite chronique représente la cause la plus fréquente d'insuffisance pancréatique exocrine chez l'adulte, comptant pour environ 70% des cas [6,8]. Cette inflammation prolongée du pancréas détruit progressivement les cellules productrices d'enzymes. L'alcoolisme chronique en est souvent le déclencheur principal [8].
Chez l'enfant et le jeune adulte, la mucoviscidose domine largement le tableau étiologique. Cette maladie génétique affecte les sécrétions de nombreux organes, dont le pancréas [12,13]. En fait, 85% des patients atteints de mucoviscidose développent une IPE dès les premiers mois de vie [12].
Les tumeurs pancréatiques, qu'elles soient bénignes ou malignes, constituent une autre cause importante. Le cancer du pancréas peut provoquer une IPE soit par obstruction des canaux, soit par destruction du tissu pancréatique [5,10]. Après chirurgie pancréatique, l'IPE survient chez 60 à 90% des patients selon l'étendue de la résection [10].
D'autres causes moins fréquentes incluent les maladies auto-immunes du pancréas, certaines infections parasitaires, et les malformations congénitales des voies pancréatiques [6,14]. Il faut aussi mentionner l'IPE secondaire à des pathologies digestives comme la maladie cœliaque ou la maladie de Crohn [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les selles graisseuses (stéatorrhée) constituent le symptôme le plus caractéristique de l'insuffisance pancréatique exocrine. Ces selles sont volumineuses, pâles, malodorantes et flottent souvent dans l'eau des toilettes [6,14]. Elles témoignent d'une mauvaise digestion des graisses alimentaires.
Mais attention, la stéatorrhée n'apparaît que lorsque la fonction pancréatique est déjà très altérée - généralement quand moins de 10% de la capacité enzymatique reste fonctionnelle [6]. Avant ce stade, d'autres signes peuvent vous alerter : ballonnements, douleurs abdominales après les repas, sensation de lourdeur digestive [14,15].
La perte de poids représente un autre symptôme majeur, souvent insidieux au début. Cette amaigrissement résulte de la malabsorption des nutriments, particulièrement des graisses et des protéines [6]. Certains patients perdent 10 à 15% de leur poids corporel avant que le diagnostic ne soit posé [14].
Les carences vitaminiques constituent des complications fréquentes mais souvent négligées. Les vitamines liposolubles (A, D, E, K) sont particulièrement touchées, pouvant entraîner des troubles de la vision nocturne, une fragilité osseuse, ou des troubles de la coagulation [13,15]. D'ailleurs, chez les patients avec mucoviscidose, le suivi de ces carences fait partie intégrante de la prise en charge [12,13].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'insuffisance pancréatique exocrine repose d'abord sur la suspicion clinique. Votre médecin recherchera les symptômes évocateurs et explorera vos antécédents personnels et familiaux [6,14]. Cette étape est cruciale car l'IPE est souvent sous-diagnostiquée.
L'examen de référence reste le dosage de l'élastase fécale. Ce test simple et non invasif mesure la concentration d'une enzyme pancréatique dans les selles. Une valeur inférieure à 200 μg/g de selles évoque une IPE, et un taux sous 100 μg/g confirme une insuffisance sévère [6,14]. Bon à savoir : cet examen peut être réalisé en ambulatoire.
Dans certains cas, des tests plus sophistiqués sont nécessaires. Le test de stimulation à la sécrétine reste l'étalon-or mais nécessite une hospitalisation de jour [6]. Ce test évalue directement la capacité du pancréas à produire des enzymes en réponse à une stimulation hormonale.
L'imagerie complète souvent le bilan diagnostique. Le scanner abdominal ou l'IRM pancréatique permettent d'identifier d'éventuelles lésions pancréatiques : calcifications, dilatations canalaires, tumeurs [14]. Ces examens aident aussi à déterminer la cause de l'IPE et à planifier la prise en charge thérapeutique [6].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
L'enzymothérapie substitutive constitue le pilier du traitement de l'insuffisance pancréatique exocrine. Ces médicaments contiennent un mélange d'enzymes pancréatiques (lipases, protéases, amylases) d'origine porcine [6,14]. Ils doivent être pris à chaque repas et collation contenant des graisses.
Le dosage des enzymes doit être personnalisé selon vos besoins. En général, on recommande 25 000 à 50 000 unités de lipase par repas principal, et 10 000 à 25 000 unités pour les collations [6]. Mais chaque patient est différent : certains nécessitent des doses plus importantes, d'autres se contentent de quantités moindres [14].
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont souvent associés au traitement enzymatique. Ces médicaments réduisent l'acidité gastrique et protègent les enzymes de la dégradation acide [6,15]. Cette association améliore significativement l'efficacité du traitement substitutif.
La prise en charge nutritionnelle ne doit pas être négligée. Un régime riche en calories et en protéines est souvent nécessaire pour compenser la malabsorption [14,15]. Les suppléments en vitamines liposolubles (A, D, E, K) sont systématiquement prescrits, particulièrement chez les patients avec mucoviscidose [12,13]. D'ailleurs, un suivi diététique régulier optimise les résultats thérapeutiques [15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Le marché du traitement de l'insuffisance pancréatique exocrine connaît une dynamique remarquable en 2024-2025. Les nouvelles formulations d'enzymes pancréatiques offrent une biodisponibilité améliorée et une meilleure tolérance digestive [1]. Ces innovations représentent un espoir considérable pour les patients insuffisamment soulagés par les traitements actuels.
Les capsules à libération retardée de pancréalipase constituent l'une des avancées les plus prometteuses de 2024. Ces nouvelles formulations permettent une libération optimisée des enzymes dans l'intestin grêle, améliorant significativement la digestion des graisses [4]. Les premiers résultats cliniques montrent une réduction notable de la stéatorrhée chez 80% des patients traités [4].
La recherche française n'est pas en reste avec plusieurs projets innovants présentés aux JFHOD 2025. De nouvelles approches thérapeutiques explorent l'utilisation de probiotiques spécifiques et de modulateurs de la flore intestinale pour optimiser la digestion [3]. Ces stratégies complémentaires pourraient révolutionner la prise en charge globale de l'IPE.
L'accès aux traitements s'améliore également grâce aux nouvelles procédures d'autorisation hospitalière. Le passage de l'accès dérogatoire à la disponibilité élargie facilite l'obtention des thérapies innovantes pour les patients français [2]. Cette évolution réglementaire devrait réduire les délais d'accès aux nouveaux traitements de plusieurs mois [2].
Vivre au Quotidien avec l'Insuffisance pancréatique exocrine
Gérer l'insuffisance pancréatique exocrine au quotidien demande une certaine organisation, mais rassurez-vous : avec les bons réflexes, vous pouvez mener une vie tout à fait normale [14,15]. L'important est de bien comprendre votre traitement et d'adapter vos habitudes alimentaires.
La prise des enzymes pancréatiques doit devenir un automatisme. Emportez toujours vos médicaments avec vous, même pour un simple en-cas. Certains patients utilisent des piluliers ou des applications mobiles pour ne jamais oublier leur traitement [15]. D'ailleurs, il est conseillé de garder une réserve d'enzymes dans votre voiture, au bureau, ou chez des proches.
Côté alimentation, vous n'avez pas besoin de suivre un régime drastique. Privilégiez simplement les repas réguliers et équilibrés, riches en protéines et en bonnes graisses [14,15]. Les fruits à coque, l'avocat, les poissons gras sont vos alliés. En revanche, évitez les repas trop copieux qui pourraient surcharger votre système digestif.
L'activité physique reste bénéfique et recommandée. Elle améliore la digestion et aide à maintenir un poids stable [15]. Beaucoup de patients pratiquent la marche, la natation ou le vélo sans aucun problème. L'essentiel est d'adapter l'intensité à votre forme physique et de toujours avoir vos enzymes à portée de main si vous prévoyez de manger après l'effort.
Les Complications Possibles
Les carences nutritionnelles représentent la complication la plus fréquente de l'insuffisance pancréatique exocrine non traitée. La malabsorption des graisses entraîne des déficits en vitamines liposolubles (A, D, E, K) qui peuvent avoir des conséquences graves [13,15]. La carence en vitamine D, par exemple, favorise l'ostéoporose et les fractures [13].
Chez les patients avec mucoviscidose, la surveillance de la fragilité osseuse fait l'objet d'une attention particulière. Le TBS score (Trabecular Bone Score) s'avère un outil précieux pour évaluer la qualité osseuse au-delà de la simple densité minérale [13]. Cette évaluation permet d'adapter la supplémentation en vitamine D et calcium.
La dénutrition protéino-énergétique constitue une autre complication redoutable, particulièrement chez les personnes âgées ou en cas de pathologie pancréatique sévère [14,15]. Cette dénutrition affaiblit le système immunitaire et retarde la cicatrisation. Elle nécessite parfois une prise en charge nutritionnelle spécialisée avec des compléments hypercaloriques.
Plus rarement, l'IPE peut être associée à un risque accru de développement tumoral pancréatique. Certaines études récentes suggèrent que l'insuffisance pancréatique exocrine pourrait être un marqueur prédictif du cancer du pancréas [5]. Cette association reste débattue, mais elle souligne l'importance d'un suivi médical régulier chez les patients avec IPE [5].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'insuffisance pancréatique exocrine dépend largement de sa cause sous-jacente et de la précocité de la prise en charge [6,14]. Avec un traitement enzymatique bien conduit, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante et une croissance normale chez l'enfant [14,15].
Dans le cas de la mucoviscidose, l'IPE fait partie intégrante de la maladie chronique. Grâce aux progrès thérapeutiques, l'espérance de vie des patients s'est considérablement améliorée, dépassant aujourd'hui 40 ans en moyenne [12]. La prise en charge précoce et multidisciplinaire de l'IPE contribue directement à cette amélioration pronostique [12,13].
Pour les patients avec pancréatite chronique, l'évolution est généralement favorable sous traitement substitutif. Cependant, l'arrêt de l'alcool reste indispensable pour stopper la progression de la maladie pancréatique [8]. Sans cette mesure, l'insuffisance peut s'aggraver progressivement malgré le traitement enzymatique.
Après chirurgie pancréatique, le pronostic fonctionnel s'améliore avec le temps. Beaucoup de patients voient leurs besoins enzymatiques diminuer dans les mois suivant l'intervention, témoignant d'une adaptation digestive [10]. Néanmoins, un suivi à long terme reste nécessaire pour ajuster le traitement et prévenir les complications nutritionnelles [10].
Peut-on Prévenir l'Insuffisance pancréatique exocrine ?
La prévention de l'insuffisance pancréatique exocrine dépend essentiellement de ses causes sous-jacentes. Pour les formes génétiques comme la mucoviscidose, aucune prévention n'est possible, mais un dépistage néonatal permet une prise en charge précoce [12]. Ce dépistage systématique en France depuis 2002 a considérablement amélioré le pronostic des enfants atteints [12].
Concernant la pancréatite chronique alcoolique, la prévention repose sur la limitation de la consommation d'alcool. L'arrêt complet de l'alcool peut stopper l'évolution vers l'insuffisance pancréatique, même chez des patients ayant déjà des lésions pancréatiques [8]. Il n'est jamais trop tard pour agir : même après le diagnostic d'IPE, l'arrêt de l'alcool améliore l'évolution [8].
Le tabagisme constitue un autre facteur de risque modifiable. Il accélère la progression de la pancréatite chronique et augmente le risque de complications [6]. L'arrêt du tabac fait donc partie intégrante de la prévention et du traitement de l'IPE liée à la pancréatite chronique.
Pour les formes tumorales, aucune prévention spécifique n'existe actuellement. Cependant, le maintien d'un mode de vie sain (alimentation équilibrée, activité physique, absence de tabac) contribue à réduire le risque global de pathologies pancréatiques [14,15]. La détection précoce des tumeurs pancréatiques reste le meilleur moyen de limiter leurs conséquences fonctionnelles [5].
Recommandations des Autorités de Santé
La Société Française de Gastroentérologie a publié en 2022 des recommandations actualisées sur la prise en charge de l'insuffisance pancréatique exocrine [6]. Ces guidelines soulignent l'importance du diagnostic précoce et de l'adaptation personnalisée du traitement enzymatique selon les besoins de chaque patient.
L'élastase fécale est recommandée comme test de première intention pour le diagnostic d'IPE, avec un seuil de 200 μg/g de selles [6,14]. Les autorités insistent sur la nécessité de répéter ce dosage en cas de résultat limite, car des variations physiologiques peuvent influencer les résultats.
Concernant le traitement, les recommandations préconisent un dosage initial de 25 000 à 50 000 unités de lipase par repas, avec ajustement selon la réponse clinique [6]. L'association systématique d'inhibiteurs de la pompe à protons est recommandée pour optimiser l'efficacité enzymatique [6,14].
La supplémentation vitaminique fait l'objet de recommandations spécifiques, particulièrement pour les vitamines liposolubles. Un dosage annuel des vitamines A, D, E et K est préconisé, avec adaptation des suppléments selon les résultats biologiques [13,15]. Ces recommandations s'appliquent particulièrement aux patients avec mucoviscidose, chez qui les carences sont plus fréquentes et sévères [12,13].
Ressources et Associations de Patients
L'Association Française des Malades du Pancréas (AFMP) constitue la principale ressource pour les patients atteints d'insuffisance pancréatique exocrine en France. Cette association propose des groupes de parole, des journées d'information et un accompagnement personnalisé pour les nouveaux diagnostics [15].
Pour les patients avec mucoviscidose, Vaincre la Mucoviscidose offre un soutien spécialisé incluant la prise en charge de l'IPE. L'association organise des ateliers diététiques et met à disposition des diététiciennes spécialisées pour optimiser la nutrition des patients [12]. Leurs centres de ressources et de compétences (CRCM) assurent un suivi multidisciplinaire de qualité [12].
Le site internet de la Fondation Canadienne de la Santé Digestive propose des ressources francophones de qualité sur l'IPE [15]. Bien que canadien, ce site offre des informations pratiques parfaitement applicables aux patients français, notamment des conseils nutritionnels et des témoignages de patients.
Les réseaux sociaux permettent également aux patients de se connecter et d'échanger leurs expériences. Des groupes Facebook dédiés à l'IPE rassemblent plusieurs centaines de patients francophones qui partagent conseils pratiques et soutien moral. Ces communautés virtuelles complètent utilement l'accompagnement médical traditionnel [15].
Nos Conseils Pratiques
Organisez votre trousse à enzymes comme un diabétique organise son matériel de glycémie. Gardez toujours des enzymes dans votre sac, votre voiture, au bureau et chez vos proches les plus fréquentés [15]. Cette précaution simple vous évitera bien des désagréments lors de repas imprévus.
Apprenez à estimer les doses d'enzymes selon le type de repas. Un sandwich nécessite moins d'enzymes qu'un repas complet avec entrée, plat et dessert. Avec l'expérience, vous développerez une intuition pour adapter vos doses sans calculs compliqués [14,15]. N'hésitez pas à noter vos observations dans un carnet au début.
Anticipez les situations sociales : restaurants, invitations, voyages. Informez discrètement vos hôtes de vos contraintes alimentaires si nécessaire. La plupart des gens sont compréhensifs quand on leur explique simplement la situation [15]. Pour les voyages, emportez toujours plus d'enzymes que nécessaire et gardez-en dans votre bagage à main.
Développez une relation de confiance avec votre équipe médicale. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, même celles qui vous paraissent bêtes. Votre gastroentérologue, votre diététicienne et votre pharmacien sont vos alliés dans la gestion quotidienne de votre pathologie [14,15]. Un bon suivi médical fait toute la différence dans la qualité de vie à long terme.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez rapidement si vous présentez des selles graisseuses persistantes, surtout si elles s'accompagnent d'une perte de poids inexpliquée [6,14]. Ces symptômes peuvent révéler une insuffisance pancréatique exocrine débutante qui nécessite une prise en charge précoce pour éviter les complications nutritionnelles.
Une consultation d'urgence s'impose en cas de douleurs abdominales intenses, de vomissements répétés ou de signes de déshydratation. Ces symptômes peuvent témoigner d'une poussée de pancréatite aiguë ou d'une complication de la maladie pancréatique sous-jacente [6,8].
Pour les patients déjà diagnostiqués, consultez votre gastroentérologue si votre traitement enzymatique devient moins efficace : retour de la stéatorrhée, perte de poids, fatigue inhabituelle [14,15]. Ces signes peuvent indiquer une progression de l'IPE nécessitant un ajustement thérapeutique.
N'attendez pas pour consulter en cas de troubles de l'humeur ou de difficultés psychologiques liées à votre maladie. L'IPE peut impacter significativement la qualité de vie, et un soutien psychologique fait partie intégrante de la prise en charge globale [15]. Votre médecin peut vous orienter vers des professionnels spécialisés si nécessaire.
Questions Fréquentes
L'insuffisance pancréatique exocrine est-elle héréditaire ?Cela dépend de la cause. La mucoviscidose est génétique, mais la pancréatite chronique alcoolique ne l'est généralement pas [6,12]. Certaines formes rares d'IPE peuvent avoir une composante héréditaire [6].
Peut-on guérir de l'insuffisance pancréatique exocrine ?
L'IPE est généralement définitive, mais le traitement enzymatique permet de compenser efficacement le déficit [6,14]. Dans de rares cas post-chirurgicaux, une récupération partielle est possible [10].
Les enzymes pancréatiques ont-elles des effets secondaires ?
Les effets secondaires sont rares et généralement bénins : nausées, douleurs abdominales légères [14]. Les enzymes sont bien tolérées par la grande majorité des patients [15].
Faut-il prendre des enzymes pour tous les repas ?
Oui, pour tous les repas et collations contenant des graisses [6,14]. Même un simple yaourt ou une tartine beurrée nécessite des enzymes, mais en quantité moindre qu'un repas complet [15].
L'IPE peut-elle s'aggraver avec le temps ?
L'évolution dépend de la cause sous-jacente [6]. Dans la mucoviscidose, l'IPE est stable sous traitement [12]. Dans la pancréatite chronique, l'arrêt de l'alcool peut stopper la progression [8].
Questions Fréquentes
L'insuffisance pancréatique exocrine est-elle héréditaire ?
Cela dépend de la cause. La mucoviscidose est génétique, mais la pancréatite chronique alcoolique ne l'est généralement pas. Certaines formes rares d'IPE peuvent avoir une composante héréditaire.
Peut-on guérir de l'insuffisance pancréatique exocrine ?
L'IPE est généralement définitive, mais le traitement enzymatique permet de compenser efficacement le déficit. Dans de rares cas post-chirurgicaux, une récupération partielle est possible.
Les enzymes pancréatiques ont-elles des effets secondaires ?
Les effets secondaires sont rares et généralement bénins : nausées, douleurs abdominales légères. Les enzymes sont bien tolérées par la grande majorité des patients.
Faut-il prendre des enzymes pour tous les repas ?
Oui, pour tous les repas et collations contenant des graisses. Même un simple yaourt ou une tartine beurrée nécessite des enzymes, mais en quantité moindre qu'un repas complet.
L'IPE peut-elle s'aggraver avec le temps ?
L'évolution dépend de la cause sous-jacente. Dans la mucoviscidose, l'IPE est stable sous traitement. Dans la pancréatite chronique, l'arrêt de l'alcool peut stopper la progression.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Marché du traitement de l'insuffisance pancréatique exocrine. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] de l'accès dérogatoire hospitalier à la disponibilité - DUMAS. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] JFHOD2025-Livre des résumés.pdf. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Pancrelipase Delayed-Release Capsules Improve Stool. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Is Exocrine Pancreatic Insufficiency a Predictor of Pancreatic Cancer DevelopmentLien
- [6] Insuffisance pancréatique exocrine: diagnostic et prise en charge. Post'U 2022Lien
- [8] Pancréatite chronique et insuffisance pancréatiqueLien
- [10] Séquelles fonctionnelles après résection pancréatique carcinologiqueLien
- [12] How I treat… vitamin D intoxication in a child with cystic fibrosisLien
- [13] Évaluation de la fragilité osseuse chez les patients atteints de mucoviscidose: intérêt du TBS scoreLien
- [14] Insuffisance pancréatique exocrine : diagnostique et prise en chargeLien
- [15] L'insuffisance pancréatique exocrineLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Insuffisance pancréatique exocrine: diagnostic et prise en charge (2022)1 citations[PDF]
- L'insuffisance pancréatique exocrine chez le chien: étude bibliographique et rétrospective (2022)
- [PDF][PDF] Pancréatite chronique et insuffisance pancréatique [PDF]
- [PDF][PDF] Variante Duarte dans la galactosémie congénitale: Difficultés diagnostiques Duarte variant in congenital galactosemia: Diagnosis difficulties [PDF]
- Séquelles fonctionnelles après résection pancréatique carcinologique. Un sujet d'actualité pour les patients et les praticiens (2023)
Ressources web
- Insuffisance pancréatique exocrine : diagnostique et prise ... (fmcgastro.org)
8 juil. 2022 — On peut citer : les douleurs abdominales, le ballonnement, l'incontinence fécale. Une anomalie de la sécrétion pancréatique et/ou une élastase ...
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de MG FOTSING · Cité 1 fois — L'insuffisance pancréatique exocrine (IPE) se définit comme une altéra tion de la production d'enzymes digestives pancréatiques et/ ou de leur utilisation dans ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.