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Infection à Entamoeba : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Infection à Entamoeba

L'infection à Entamoeba, aussi appelée amibiase, est une maladie parasitaire qui touche des millions de personnes dans le monde. Cette pathologie, causée principalement par Entamoeba histolytica, peut provoquer des troubles digestifs sévères et parfois des complications graves. En France, bien que moins fréquente qu'en zone tropicale, elle concerne notamment les voyageurs et certaines populations à risque. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette infection, ses manifestations et les dernières avancées thérapeutiques.

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Infection à Entamoeba : Définition et Vue d'Ensemble

L'infection à Entamoeba est une maladie parasitaire causée par des protozoaires du genre Entamoeba. Parmi les différentes espèces, Entamoeba histolytica est la plus pathogène et responsable de l'amibiase invasive [15,16]. Cette pathologie se caractérise par une infection du côlon qui peut rester asymptomatique ou évoluer vers des formes graves.

Le parasite existe sous deux formes : les trophozoïtes (forme active) et les kystes (forme de résistance). Les kystes, très résistants dans l'environnement, constituent la forme infectante transmise par voie oro-fécale [17]. Une fois ingérés, ils se transforment en trophozoïtes dans l'intestin grêle.

Contrairement à d'autres espèces comme Entamoeba dispar ou Entamoeba moshkovskii qui sont généralement non pathogènes, E. histolytica possède des facteurs de virulence spécifiques. Ces derniers lui permettent d'envahir la muqueuse intestinale et parfois de disséminer vers d'autres organes, notamment le foie [12,14].

L'amibiase représente la troisième cause de mortalité par maladie parasitaire dans le monde, après le paludisme et la schistosomiase. Mais rassurez-vous, avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, le pronostic est généralement excellent.

Épidémiologie en France et dans le Monde

L'épidémiologie de l'infection à Entamoeba présente des disparités importantes selon les régions du monde. Globalement, on estime que 50 millions de personnes développent une amibiase invasive chaque année, causant environ 55 000 décès [10]. Cette pathologie touche particulièrement les pays en développement où l'assainissement est déficient.

En France métropolitaine, l'incidence reste relativement faible grâce aux bonnes maladies d'hygiène. Selon les recommandations sanitaires aux voyageurs 2024-2025, les cas autochtones sont rares et concernent principalement des populations spécifiques [1]. Les données épidémiologiques montrent une prévalence estimée à moins de 0,1% en population générale.

Cependant, certains groupes présentent un risque accru. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) constituent une population particulièrement exposée, avec des taux d'infection significativement plus élevés [7,13]. Une étude récente révèle que cette population peut présenter des taux de prévalence jusqu'à 10 fois supérieurs à la moyenne nationale.

Les voyageurs représentent également un groupe à risque important. D'après les données du bilan de santé des personnes migrantes, l'infection à Entamoeba figure parmi les pathologies parasitaires les plus fréquemment diagnostiquées au retour de zones d'endémie [4]. L'Amérique latine, l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est restent les principales zones d'acquisition.

Une méta-analyse récente portant sur les Amériques montre une prévalence variable selon les pays, allant de 1% à 15% selon les régions [9]. Ces chiffres soulignent l'importance de la prévention lors des voyages en zone tropicale.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'infection à Entamoeba résulte de l'ingestion de kystes infectants présents dans l'eau ou les aliments contaminés. Cette contamination oro-fécale constitue le mode de transmission principal, particulièrement fréquent dans les zones où l'assainissement est défaillant [15,16].

Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité d'infection. Les voyages en zone d'endémie représentent le principal facteur de risque en France métropolitaine. Consommer de l'eau non traitée, des légumes crus mal lavés ou des aliments préparés dans de mauvaises maladies d'hygiène expose particulièrement les voyageurs [1].

Certaines pratiques sexuelles constituent également un facteur de risque spécifique. Les rapports oro-anaux peuvent faciliter la transmission du parasite, expliquant la prévalence plus élevée observée dans certaines populations [13]. Cette voie de transmission, longtemps sous-estimée, fait l'objet d'une attention croissante de la part des professionnels de santé.

L'immunodépression, qu'elle soit liée au VIH, à des traitements immunosuppresseurs ou à d'autres pathologies, augmente le risque de développer une forme invasive. Les personnes immunodéprimées présentent également un risque accru de complications et de rechutes [17].

D'autres facteurs peuvent favoriser l'infection : la malnutrition, la grossesse, l'âge extrême (très jeunes enfants et personnes âgées), et certaines pathologies digestives préexistantes. Il est important de noter que la simple exposition ne suffit pas toujours : seule une partie des personnes exposées développera une infection symptomatique.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'infection à Entamoeba varient considérablement selon la forme de la maladie. Dans de nombreux cas, l'infection reste complètement asymptomatique, ce qui explique pourquoi elle peut passer inaperçue pendant des mois, voire des années [16,17].

Lorsque des symptômes apparaissent, ils débutent généralement par des troubles digestifs non spécifiques. Les patients rapportent souvent des douleurs abdominales, principalement localisées dans la fosse iliaque droite ou l'hypogastre. Ces douleurs peuvent être sourdes et continues ou survenir par crises [15].

La diarrhée constitue le symptôme le plus fréquent de l'amibiase intestinale. Elle peut être aqueuse au début, puis devenir sanglante et glaireuse dans les formes plus sévères. Certains patients décrivent des selles en "gelée de groseille", mélange de sang, de mucus et de pus caractéristique de la colite amibienne [16].

D'autres symptômes peuvent accompagner ces manifestations digestives : fièvre modérée, fatigue, perte d'appétit et amaigrissement. Contrairement à d'autres infections intestinales, les vomissements sont relativement rares dans l'amibiase [17].

Il faut savoir que les symptômes peuvent évoluer par poussées, avec des périodes d'amélioration spontanée suivies de rechutes. Cette évolution cyclique peut retarder le diagnostic et favoriser le développement de complications. Si vous présentez ces symptômes, surtout après un voyage en zone tropicale, il est important de consulter rapidement.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'infection à Entamoeba repose sur plusieurs examens complémentaires, car les symptômes peuvent être trompeurs. La première étape consiste en un examen parasitologique des selles, qui reste l'examen de référence [16,17].

Cet examen doit être réalisé sur trois prélèvements de selles fraîches, idéalement à quelques jours d'intervalle. La recherche porte sur les trophozoïtes et les kystes d'Entamoeba. Cependant, il faut savoir que la sensibilité de cet examen n'est que de 60 à 70%, ce qui explique pourquoi plusieurs prélèvements sont nécessaires [15].

Les techniques de biologie moléculaire révolutionnent aujourd'hui le diagnostic. La PCR (réaction en chaîne par polymérase) permet de détecter l'ADN du parasite avec une sensibilité et une spécificité supérieures à 95%. Cette technique permet également de différencier E. histolytica des autres espèces non pathogènes [12].

Les tests sérologiques recherchent les anticorps dirigés contre le parasite. Ils sont particulièrement utiles dans les formes extra-intestinales, comme l'abcès hépatique amibien. Une innovation récente de 2025 propose un immunoessai numérique basé sur un gradient qui améliore significativement la précision du diagnostic sérologique [11].

En cas de suspicion d'amibiase invasive, d'autres examens peuvent être nécessaires. La coloscopie peut révéler des ulcérations caractéristiques de la muqueuse colique. L'échographie ou le scanner abdominal permettent de détecter d'éventuelles complications hépatiques [17].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'infection à Entamoeba dépend de la forme clinique et de la sévérité de l'infection. Pour les formes intestinales non compliquées, le métronidazole reste le traitement de première intention [16,17]. Ce médicament, administré par voie orale, présente une efficacité excellente contre les trophozoïtes.

La posologie habituelle du métronidazole est de 500 à 750 mg trois fois par jour pendant 7 à 10 jours. Certains patients peuvent ressentir des effets secondaires comme des nausées, un goût métallique ou des troubles digestifs. Il est absolument contre-indiqué de consommer de l'alcool pendant le traitement [15].

Pour éliminer les kystes intestinaux et prévenir les rechutes, un traitement complémentaire par un amœbicide de contact est souvent prescrit. Le tiliquinol-tilbroquinol ou la paromomycine sont les molécules les plus utilisées. Cette étape est cruciale car elle permet d'éradiquer complètement le parasite [17].

Dans les formes sévères ou compliquées, l'hospitalisation peut être nécessaire. Le traitement intraveineux par métronidazole est alors privilégié, parfois associé à d'autres antibiotiques en cas de surinfection bactérienne. Les innovations thérapeutiques récentes incluent de nouvelles formulations et des protocoles optimisés [3].

Le suivi thérapeutique est essentiel. Des contrôles parasitologiques sont réalisés 2 à 4 semaines après la fin du traitement pour vérifier l'éradication du parasite. En cas d'échec, un second cycle de traitement peut être nécessaire, parfois avec une molécule différente.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur l'infection à Entamoeba connaît des avancées prometteuses en 2024-2025. Le programme Breizh CoCoA 2024 développe de nouvelles approches thérapeutiques, notamment des formulations améliorées de médicaments existants et des stratégies de traitement personnalisées [2].

Une innovation majeure concerne le développement de nouveaux biomarqueurs diagnostiques. Les recherches récentes sur la lectine Gal/GalNAc d'Entamoeba histolytica ouvrent la voie à des tests diagnostiques plus rapides et plus précis. Cette protéine, essentielle à la virulence du parasite, pourrait également constituer une cible thérapeutique innovante [6].

Les études sur la réponse immunitaire révèlent des mécanismes fascinants. La découverte du rôle des NETs (Neutrophil Extracellular Traps) dans l'amibiase ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques. Ces "pièges" formés par les neutrophiles pourraient être modulés pour améliorer la réponse anti-parasitaire [14].

Le guide clinique et thérapeutique 2024-2025 intègre ces nouvelles données pour optimiser la prise en charge. Les protocoles de traitement évoluent vers une approche plus individualisée, tenant compte des facteurs de risque spécifiques de chaque patient [3].

Concernant la prévention, les recherches portent sur le développement de vaccins. Bien qu'aucun vaccin ne soit encore disponible, plusieurs candidats vaccins montrent des résultats encourageants dans les études précliniques. L'objectif est de développer une protection durable contre l'infection, particulièrement utile pour les populations à risque.

Vivre au Quotidien avec Infection à Entamoeba

Vivre avec une infection à Entamoeba nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous, la plupart des patients retrouvent une vie normale après traitement. Pendant la phase aiguë, il est important d'adapter son alimentation pour soulager les symptômes digestifs [15,16].

L'hydratation constitue un point crucial, surtout en cas de diarrhée importante. Buvez régulièrement de petites quantités d'eau, de préférence bouillie ou en bouteille. Les solutions de réhydratation orale peuvent être utiles pour compenser les pertes en électrolytes [17].

Côté alimentation, privilégiez les aliments faciles à digérer : riz blanc, bananes mûres, compotes, biscottes. Évitez temporairement les aliments riches en fibres, les produits laitiers et les aliments épicés qui peuvent aggraver les symptômes digestifs.

L'hygiène personnelle revêt une importance particulière pour éviter la réinfection et protéger l'entourage. Lavez-vous soigneusement les mains après chaque passage aux toilettes et avant les repas. Désinfectez régulièrement les surfaces de la salle de bains et évitez de partager les serviettes.

Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir de l'anxiété, surtout si les symptômes persistent. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de soutien. La plupart des patients guérissent complètement sans séquelles.

Les Complications Possibles

Bien que la plupart des infections à Entamoeba évoluent favorablement sous traitement, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en l'absence de prise en charge appropriée. L'abcès hépatique amibien représente la complication extra-intestinale la plus fréquente [16,17].

Cette complication survient lorsque les trophozoïtes migrent du côlon vers le foie via la circulation portale. L'abcès hépatique se manifeste par des douleurs de l'hypochondre droit, de la fièvre et parfois un ictère. Sans traitement, il peut se rompre dans la cavité péritonéale ou thoracique, engageant le pronostic vital [15].

Au niveau intestinal, la colite fulminante constitue une urgence médicale. Elle se caractérise par une inflammation sévère du côlon avec risque de perforation. Cette complication, heureusement rare, nécessite une hospitalisation en urgence et parfois une intervention chirurgicale [17].

D'autres complications peuvent survenir : l'amœbome (masse inflammatoire pouvant simuler un cancer colique), les abcès cérébraux (exceptionnels), ou les complications pulmonaires par extension d'un abcès hépatique. Les patients immunodéprimés présentent un risque accru de développer ces complications sévères.

Il est important de noter que ces complications restent rares avec un diagnostic précoce et un traitement adapté. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter rapidement en cas de symptômes persistants, surtout après un voyage en zone d'endémie.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'infection à Entamoeba est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé rapidement et le traitement bien conduit. La grande majorité des patients guérissent complètement sans séquelles, même dans les formes initialement sévères [16,17].

Pour les formes intestinales non compliquées, le taux de guérison dépasse 95% avec un traitement approprié. Les symptômes s'améliorent généralement dans les 48 à 72 heures suivant le début du traitement, et la guérison parasitologique est obtenue dans plus de 90% des cas [15].

Même en cas de complications comme l'abcès hépatique, le pronostic reste favorable avec une prise en charge adaptée. Le taux de mortalité de l'abcès hépatique amibien est inférieur à 5% dans les pays développés, grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques [17].

Certains facteurs peuvent influencer le pronostic. L'âge avancé, l'immunodépression, la présence de comorbidités ou un retard diagnostique peuvent compliquer l'évolution. C'est pourquoi un suivi médical régulier est important, surtout chez les patients fragiles.

Les rechutes sont possibles mais rares (moins de 5% des cas) lorsque le traitement a été complet. Elles surviennent généralement dans les 6 mois suivant le traitement initial et répondent bien à un nouveau cycle thérapeutique. L'important est de respecter scrupuleusement la durée du traitement prescrit.

Peut-on Prévenir Infection à Entamoeba ?

La prévention de l'infection à Entamoeba repose principalement sur des mesures d'hygiène, particulièrement importantes lors de voyages en zone d'endémie. Les recommandations sanitaires aux voyageurs 2024-2025 insistent sur l'importance de ces mesures préventives [1].

La règle d'or en voyage est simple : "Boil it, cook it, peel it, or forget it" (faites-le bouillir, cuire, éplucher, ou oubliez-le). Consommez uniquement de l'eau en bouteille capsulée ou de l'eau bouillie. Évitez les glaçons, les jus de fruits frais non pasteurisés et les boissons du robinet [1].

Côté alimentation, privilégiez les aliments bien cuits et encore chauds. Évitez les crudités, les fruits non épluchés par vos soins, les produits laitiers non pasteurisés et les aliments vendus par des marchands ambulants. Les fruits que vous pouvez éplucher vous-même (bananes, oranges) sont généralement sûrs.

L'hygiène des mains constitue un pilier de la prévention. Lavez-vous fréquemment les mains avec du savon, surtout avant les repas et après être allé aux toilettes. En l'absence d'eau et de savon, utilisez une solution hydroalcoolique contenant au moins 60% d'alcool.

Pour certaines populations à risque, des mesures spécifiques peuvent être recommandées. Le bilan de santé des personnes migrantes inclut désormais un dépistage systématique de l'amibiase [4]. Cette approche préventive permet de détecter et traiter les infections asymptomatiques.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge de l'infection à Entamoeba. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les dernières données scientifiques et l'expérience clinique [1,4].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique chez certaines populations : voyageurs de retour de zone d'endémie présentant des symptômes digestifs, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et personnes immunodéprimées [4].

Concernant le diagnostic, les recommandations privilégient l'utilisation de techniques modernes. La PCR est désormais recommandée en première intention dans de nombreux centres, en complément de l'examen parasitologique classique. Cette approche améliore significativement la sensibilité diagnostique [3].

Pour le traitement, les autorités insistent sur l'importance du traitement complet associant un amœbicide tissulaire (métronidazole) et un amœbicide de contact. Cette stratégie thérapeutique permet d'éviter les rechutes et la persistance de porteurs asymptomatiques [3,4].

Les recommandations 2024-2025 intègrent également les nouvelles données sur la résistance. Bien que rare, la résistance au métronidazole a été rapportée dans certaines régions. Un suivi parasitologique post-traitement est donc systématiquement recommandé [2].

Enfin, les autorités soulignent l'importance de la déclaration des cas d'amibiase invasive, qui contribue à la surveillance épidémiologique nationale et permet d'adapter les stratégies de prévention.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'infection à Entamoeba. Bien qu'il n'existe pas d'association spécifiquement dédiée à cette pathologie en France, plusieurs organismes proposent information et soutien.

L'Institut Pasteur met à disposition une fiche d'information complète sur l'amibiase, régulièrement actualisée par des experts. Cette ressource fiable explique la maladie en termes accessibles et fournit des conseils pratiques de prévention [15].

Les centres de médecine tropicale constituent des ressources précieuses, notamment pour les voyageurs. Ces centres, présents dans les principales villes françaises, offrent consultations spécialisées, conseils préventifs et suivi post-voyage. Ils disposent souvent d'équipes multidisciplinaires expérimentées.

Pour les aspects psychologiques, les associations de patients atteints de maladies chroniques peuvent apporter un soutien, même si elles ne sont pas spécifiques à l'amibiase. L'échange d'expériences avec d'autres patients ayant vécu des situations similaires peut être bénéfique.

Les forums en ligne dédiés à la santé permettent également de partager expériences et conseils. Cependant, il est important de toujours vérifier les informations avec un professionnel de santé, car tous les conseils ne sont pas forcément adaptés à votre situation.

N'oubliez pas que votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié. Il peut vous orienter vers des ressources locales et vous mettre en contact avec d'autres professionnels si nécessaire.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une infection à Entamoeba et optimiser votre prise en charge. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique, peuvent faire la différence dans votre parcours de soins.

Pendant le traitement, respectez scrupuleusement les horaires de prise des médicaments. Le métronidazole doit être pris à intervalles réguliers pour maintenir un taux sanguin efficace. Si vous oubliez une prise, prenez-la dès que possible, mais ne doublez jamais la dose suivante.

Tenez un carnet de symptômes pendant votre traitement. Notez la fréquence des selles, leur aspect, l'intensité des douleurs abdominales. Ces informations aideront votre médecin à évaluer l'efficacité du traitement et à détecter d'éventuelles complications.

Adaptez votre alimentation progressivement. Commencez par des aliments faciles à digérer, puis réintroduisez graduellement une alimentation normale. Écoutez votre corps : si un aliment aggrave vos symptômes, évitez-le temporairement.

Maintenez une hygiène rigoureuse pour protéger votre entourage. Lavez-vous les mains fréquemment, désinfectez les toilettes après usage, et évitez de préparer des repas pour d'autres personnes pendant la phase active de l'infection.

Préparez vos futurs voyages en consultant un centre de médecine tropicale. Une consultation pré-voyage permet d'adapter les mesures préventives selon votre destination et vos facteurs de risque personnels.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale, qu'elle soit programmée ou en urgence. Certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement.

Consultez en urgence si vous présentez : des douleurs abdominales intenses et persistantes, de la fièvre élevée (> 38,5°C), des selles sanglantes abondantes, des vomissements répétés empêchant l'hydratation, ou des signes de déshydratation (soif intense, bouche sèche, diminution des urines).

Une consultation rapide (dans les 24-48 heures) s'impose en cas de : diarrhée persistante depuis plus de 3 jours, douleurs abdominales qui s'aggravent, présence de sang dans les selles même en petite quantité, ou fièvre modérée associée à des troubles digestifs après un voyage.

Programmez une consultation si vous présentez des symptômes digestifs chroniques inexpliqués, surtout si vous avez voyagé en zone tropicale dans les 6 derniers mois. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic.

Pendant le traitement, consultez votre médecin si les symptômes ne s'améliorent pas après 3-4 jours de traitement, si de nouveaux symptômes apparaissent, ou si vous ne supportez pas le traitement prescrit.

Après guérison, une consultation de contrôle est recommandée si vous développez à nouveau des symptômes digestifs, même plusieurs mois après le traitement. Les rechutes, bien que rares, sont possibles.

Questions Fréquentes

L'infection à Entamoeba est-elle contagieuse ?
Oui, mais uniquement par voie oro-fécale. La transmission se fait par ingestion de kystes présents dans l'eau ou les aliments contaminés. Il n'y a pas de transmission directe de personne à personne par simple contact.

Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 7 à 10 jours pour le métronidazole, suivi de 5 à 7 jours d'amœbicide de contact. La durée totale peut donc atteindre 2 à 3 semaines selon les cas.

Peut-on avoir plusieurs fois une infection à Entamoeba ?
Oui, la guérison ne confère pas d'immunité durable. Une réinfection est possible en cas de nouvelle exposition. C'est pourquoi les mesures préventives restent importantes même après guérison.

Le traitement a-t-il des effets secondaires ?
Le métronidazole peut provoquer des nausées, un goût métallique, des maux de tête. Ces effets sont généralement modérés et disparaissent à l'arrêt du traitement. L'alcool est strictement interdit pendant le traitement.

Faut-il traiter toute la famille ?
Seules les personnes symptomatiques ou ayant un examen parasitologique positif doivent être traitées. Un dépistage familial peut être proposé selon les circonstances.

Peut-on voyager pendant le traitement ?
Il est préférable d'éviter les voyages pendant le traitement actif. Attendez la guérison complète et l'arrêt des symptômes avant de reprendre les voyages.

Questions Fréquentes

L'infection à Entamoeba est-elle contagieuse ?

Oui, mais uniquement par voie oro-fécale. La transmission se fait par ingestion de kystes présents dans l'eau ou les aliments contaminés. Il n'y a pas de transmission directe de personne à personne par simple contact.

Combien de temps dure le traitement ?

Le traitement standard dure 7 à 10 jours pour le métronidazole, suivi de 5 à 7 jours d'amœbicide de contact. La durée totale peut donc atteindre 2 à 3 semaines selon les cas.

Peut-on avoir plusieurs fois une infection à Entamoeba ?

Oui, la guérison ne confère pas d'immunité durable. Une réinfection est possible en cas de nouvelle exposition. C'est pourquoi les mesures préventives restent importantes même après guérison.

Le traitement a-t-il des effets secondaires ?

Le métronidazole peut provoquer des nausées, un goût métallique, des maux de tête. Ces effets sont généralement modérés et disparaissent à l'arrêt du traitement. L'alcool est strictement interdit pendant le traitement.

Sources et références

Références

  1. [1] RECOMMANDATIONS SANITAIRES AUX VOYAGEURS. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  2. [2] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] Guide clinique et thérapeutique. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Bilan de santé à réaliser chez toute personne migrante. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [6] Entamoeba histolytica Gal/GalNAc lectin intermediate. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [7] AR Raccagni, D Mileto. Monkeypox and pan-resistant Campylobacter spp infection in Entamoeba histolytica and Chlamydia trachomatis re-infection in a man who have sex with men. 2022.Lien
  7. [9] A Servián, E Helman. Prevalence of Human Intestinal Entamoeba spp. in the Americas: A Systematic Review and Meta-Analysis, 1990–2022. 2022.Lien
  8. [10] X Fu, Y Zhong. Global burden and trends of the Entamoeba infection-associated diseases from 1990 to 2019: An observational trend study. 2023.Lien
  9. [11] W Jing, C Liu. Serologic diagnosis of Entamoeba histolytica infection based on the gradient-based digital immunoassay. 2025.Lien
  10. [12] A Servián, ML Zonta. Differential diagnosis of human Entamoeba infections: morphological and molecular characterization of new isolates in Argentina. 2024.Lien
  11. [13] R Hughes, D Richardson. Factors associated with Entamoeba histolytica proctocolitis in men who have sex with men: a systematic review. 2024.Lien
  12. [14] M Roy, S Chakraborty. Entamoeba histolytica induced NETosis and the dual role of NETs in amoebiasis. 2023.Lien
  13. [15] Amibiase : symptômes, traitement, prévention. www.pasteur.fr.Lien
  14. [16] Amibiase - Infections - Manuels MSD pour le grand public. www.msdmanuals.com.Lien
  15. [17] Amibiase - Maladies infectieuses - Édition professionnelle. www.msdmanuals.com.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.