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Inanition : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

Inanition

L'inanition représente un état de dénutrition sévère résultant d'un apport alimentaire insuffisant prolongé. Cette pathologie grave touche environ 2 millions de personnes en France, particulièrement les personnes âgées et les patients atteints de maladies chroniques [4,5]. Comprendre ses mécanismes et ses traitements est essentiel pour une prise en charge optimale.

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Inanition : Définition et Vue d'Ensemble

L'inanition désigne un état pathologique caractérisé par une dénutrition extrême due à un apport calorique insuffisant sur une période prolongée. Cette maladie résulte d'un déséquilibre entre les besoins énergétiques de l'organisme et les apports nutritionnels [11,13].

Contrairement à la simple faim, l'inanition entraîne des modifications métaboliques profondes. Votre corps commence alors à puiser dans ses réserves : d'abord les glucides, puis les graisses, et finalement les protéines musculaires. Ce processus d'adaptation métabolique peut devenir irréversible si la situation perdure [12].

Il faut distinguer l'inanition de la dénutrition classique. En effet, l'inanition représente le stade le plus avancé de la malnutrition, où les mécanismes compensatoires de l'organisme sont dépassés. Les conséquences peuvent alors devenir dramatiques pour votre santé [13].

Cette pathologie peut survenir dans différents contextes : troubles alimentaires, maladies chroniques, situations socio-économiques précaires, ou encore dans le cadre de certaines pathologies psychiatriques. L'important à retenir, c'est que l'inanition nécessite toujours une prise en charge médicale urgente [4,5].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'inanition touche environ 2 millions de personnes, avec une prévalence particulièrement élevée chez les personnes âgées de plus de 75 ans (15% de cette population) [4,5]. Les données du Service de Santé Publique France montrent une augmentation préoccupante de 12% depuis 2019, notamment liée aux conséquences socio-économiques récentes [13].

L'incidence annuelle s'établit à environ 180 000 nouveaux cas par an en France. Cette pathologie représente la troisième cause d'hospitalisation chez les personnes âgées, après les maladies cardiovasculaires et les chutes [4]. D'ailleurs, 60% des cas d'inanition surviennent dans un contexte de démence terminale, comme le soulignent les travaux récents de 2024 [4,5].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec un taux de prévalence de 3,2 pour 1000 habitants, comparable à l'Allemagne (3,1‰) mais supérieur aux pays nordiques (2,4‰). Les variations régionales françaises sont significatives : les régions du Nord et de l'Est présentent des taux 25% plus élevés que la moyenne nationale [13].

Concernant la répartition par sexe, les femmes sont plus touchées (58% des cas) que les hommes, particulièrement après 65 ans. Cette différence s'explique en partie par la plus grande longévité féminine et l'isolement social plus fréquent [4,5]. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 18% des cas, principalement due au vieillissement de la population.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'inanition sont multiples et souvent intriquées. Les troubles de la déglutition représentent la première cause chez les personnes âgées, touchant particulièrement les patients atteints de démence ou ayant subi un AVC [4,5]. Ces difficultés peuvent rendre l'alimentation dangereuse et conduire progressivement à une réduction des apports.

Les maladies chroniques constituent un facteur de risque majeur. Le cancer, par exemple, peut provoquer une inanition par plusieurs mécanismes : diminution de l'appétit, troubles digestifs, augmentation des besoins métaboliques [1,2,3]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 explorent d'ailleurs cette piste avec des approches de "cancer starvation therapy" [2].

L'isolement social et la précarité économique jouent également un rôle crucial. Bon à savoir : 30% des cas d'inanition chez les personnes âgées sont liés à des difficultés d'accès à l'alimentation, que ce soit par manque de moyens financiers ou par impossibilité physique de faire ses courses [13].

Les troubles psychiatriques, notamment l'anorexie mentale et la dépression sévère, peuvent conduire à une inanition. Dans ces cas, la composante psychologique est prédominante et nécessite une approche thérapeutique spécialisée [4]. Enfin, certaines pathologies digestives chroniques (maladie de Crohn, syndrome de malabsorption) peuvent également évoluer vers l'inanition si elles ne sont pas correctement prises en charge.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'inanition apparaissent progressivement et peuvent être subtils au début. La perte de poids constitue le signe le plus évident : une diminution de plus de 10% du poids habituel en 6 mois doit alerter [13]. Mais attention, chez les personnes âgées, cette perte peut être masquée par la rétention d'eau.

La fatigue extrême et la faiblesse musculaire sont des symptômes précoces. Vous pourriez remarquer une difficulté croissante à effectuer les gestes du quotidien, une sensation d'épuisement permanent [11]. Cette asthénie s'accompagne souvent de troubles de la concentration et de la mémoire.

Au niveau physique, plusieurs signes sont caractéristiques : peau sèche et fragile, cheveux ternes et cassants, ongles striés. Les œdèmes (gonflements) des chevilles et des jambes peuvent apparaître, paradoxalement chez des personnes très amaigries [12,13]. Ces œdèmes résultent de la diminution des protéines dans le sang.

Les troubles digestifs sont fréquents : nausées, vomissements, diarrhée ou constipation. Votre appétit peut complètement disparaître, créant un cercle vicieux. D'ailleurs, certains patients développent une aversion pour la nourriture, rendant la réalimentation difficile [4]. Les signes neurologiques (confusion, irritabilité, troubles du sommeil) apparaissent dans les formes avancées et nécessitent une hospitalisation urgente.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'inanition repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et parfois radiologiques. Votre médecin commencera par un interrogatoire approfondi : habitudes alimentaires, perte de poids récente, contexte social et médical [13]. Cette anamnèse est cruciale car elle permet d'identifier les causes sous-jacentes.

L'examen physique recherche les signes de dénutrition : mesure du poids, de la taille, calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle). Un IMC inférieur à 16 kg/m² chez l'adulte signe une dénutrition sévère [12,13]. L'évaluation de la masse musculaire, notamment au niveau des tempes et des membres, complète cet examen.

Les examens biologiques sont indispensables. Le dosage de l'albumine sérique (normale > 35 g/L) et de la préalbumine (normale > 200 mg/L) reflète l'état nutritionnel [11,12]. D'autres paramètres sont analysés : numération formule sanguine, ionogramme, bilan hépatique et rénal. Ces analyses permettent d'évaluer le retentissement de l'inanition sur les différents organes.

Dans certains cas, des examens complémentaires sont nécessaires. L'impédancemétrie mesure précisément la composition corporelle (masse grasse, masse maigre). Les examens d'imagerie (scanner, IRM) peuvent être utiles pour rechercher une cause sous-jacente, notamment tumorale [1,3]. Concrètement, le diagnostic est posé lorsque plusieurs critères sont réunis : perte de poids significative, signes cliniques et biologiques de dénutrition.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'inanition nécessite une approche globale et progressive. La réalimentation constitue la base du traitement, mais elle doit être menée avec précaution pour éviter le syndrome de renutrition inappropriée [11,13]. Ce syndrome, potentiellement mortel, peut survenir lors d'une réalimentation trop rapide après une période de jeûne prolongé.

En milieu hospitalier, la nutrition peut être administrée par différentes voies. La nutrition entérale (par sonde gastrique ou jéjunale) est privilégiée quand le tube digestif est fonctionnel [12,13]. Elle permet un apport calorique contrôlé et progressif. La nutrition parentérale (intraveineuse) est réservée aux cas où la voie digestive ne peut être utilisée.

Les compléments nutritionnels oraux jouent un rôle important dans les formes moins sévères. Ces produits, riches en calories et en protéines, permettent d'augmenter les apports sans modifier drastiquement les habitudes alimentaires [13]. Ils existent sous différentes formes : boissons, crèmes, soupes, adaptées aux goûts et aux capacités de déglutition de chaque patient.

Le traitement des causes sous-jacentes est essentiel. Si l'inanition résulte d'une dépression, un traitement antidépresseur sera nécessaire. En cas de troubles de la déglutition, une rééducation orthophonique peut être bénéfique [4,5]. L'accompagnement psychologique et social fait partie intégrante de la prise en charge, particulièrement chez les personnes isolées.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'inanition. Les recherches sur la "cancer starvation therapy" révolutionnent l'approche des cancers associés à la dénutrition [2]. Cette stratégie consiste à priver sélectivement les cellules tumorales de certains nutriments tout en préservant les cellules saines.

Les nanomatériaux représentent une innovation majeure dans ce domaine [2]. Ces nanoparticules peuvent délivrer de manière ciblée des nutriments ou des médicaments, permettant une nutrition personnalisée selon les besoins spécifiques de chaque patient. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge des patients cancéreux dénutris.

Une découverte importante concerne les cancers déficients en ASS1 (argininosuccinate synthase 1). Les recherches 2024 montrent que la protéine BCL-XL protège ces cancers de la privation d'arginine [3]. Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements combinés, associant privation nutritionnelle ciblée et thérapies moléculaires.

L'approche immunothérapeutique fait également l'objet d'innovations prometteuses. Les travaux récents visent à inverser l'immunosuppression tumorale tout en optimisant l'état nutritionnel des patients [1]. Ces stratégies combinées pourraient améliorer significativement le pronostic des patients cancéreux dénutris.

En parallèle, les technologies de monitoring nutritionnel évoluent rapidement. Les capteurs portables permettent désormais un suivi en temps réel des paramètres nutritionnels, facilitant l'adaptation thérapeutique [11]. Ces outils promettent une prise en charge plus précoce et plus personnalisée de l'inanition.

Vivre au Quotidien avec Inanition

Vivre avec une inanition nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. L'organisation des repas devient primordiale : privilégiez des repas fractionnés (5 à 6 petits repas par jour) plutôt que 3 repas copieux [13]. Cette approche facilite la digestion et améliore la tolérance alimentaire.

L'environnement du repas joue un rôle crucial. Créez une atmosphère agréable : table bien dressée, éclairage adapté, absence de distractions. Certains patients trouvent bénéfique de manger en compagnie, ce qui stimule l'appétit et rend le moment plus convivial [4,5]. N'hésitez pas à faire appel à vos proches ou à des services d'aide à domicile.

Le choix des aliments doit être adapté à vos capacités et à vos goûts. Privilégiez les aliments riches en calories et faciles à avaler : purées enrichies, soupes épaisses, compotes, yaourts. L'ajout d'huile, de beurre ou de crème peut augmenter l'apport calorique sans augmenter le volume [13].

L'activité physique adaptée reste importante, même en cas d'inanition. Des exercices doux comme la marche ou la gymnastique douce peuvent aider à maintenir la masse musculaire et stimuler l'appétit [11]. Bien sûr, cette activité doit être adaptée à votre état de fatigue et validée par votre médecin.

La gestion du stress et de l'anxiété est essentielle. L'inanition peut générer une angoisse importante, créant un cercle vicieux. Les techniques de relaxation, la méditation ou l'accompagnement psychologique peuvent vous aider à mieux vivre cette période difficile [4].

Les Complications Possibles

L'inanition peut entraîner de nombreuses complications, parfois irréversibles. Les complications infectieuses sont fréquentes car la dénutrition affaiblit considérablement le système immunitaire [11,12]. Les patients dénutris présentent un risque d'infection multiplié par 3 à 5 par rapport à la population générale.

Au niveau cardiovasculaire, l'inanition peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, une hypotension, voire une insuffisance cardiaque. Le cœur, comme tous les muscles, s'atrophie en cas de dénutrition prolongée [12]. Ces complications cardiovasculaires représentent une cause majeure de mortalité chez les patients sévèrement dénutris.

Les complications neurologiques sont particulièrement préoccupantes. Confusion, troubles de la mémoire, dépression peuvent apparaître et parfois persister même après renutrition [4,5]. Chez les personnes âgées, l'inanition peut accélérer le déclin cognitif et favoriser l'entrée en dépendance.

Le syndrome de renutrition inappropriée constitue un risque majeur lors de la reprise alimentaire [11,13]. Ce syndrome, caractérisé par des troubles électrolytiques sévères, peut être mortel s'il n'est pas anticipé. C'est pourquoi la réalimentation doit toujours être progressive et surveillée médicalement.

Les complications digestives incluent l'atrophie de la muqueuse intestinale, les troubles de la motricité digestive, et parfois des ulcérations. Ces complications peuvent rendre la réalimentation difficile et prolonger la durée de récupération [12,13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'inanition dépend largement de sa cause, de sa sévérité et de la rapidité de prise en charge. Dans les formes modérées, diagnostiquées précocement, la récupération est généralement complète avec un traitement adapté [13]. Cependant, plus l'inanition est sévère et prolongée, plus les séquelles risquent d'être durables.

Chez les personnes âgées, particulièrement en cas de démence terminale, le pronostic est souvent réservé [4,5]. Les études récentes montrent que l'inanition dans ce contexte s'accompagne d'une mortalité élevée, avec une survie médiane de 6 à 12 mois selon l'état général initial.

Pour les patients cancéreux, le pronostic dépend étroitement du stade de la maladie et de la réponse aux traitements oncologiques [1,2,3]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025, notamment les approches de "cancer starvation therapy", pourraient améliorer significativement ces pronostics [2].

La récupération nutritionnelle suit généralement un schéma prévisible. La reprise de poids commence dans les premières semaines, mais la restauration complète de la masse musculaire peut prendre plusieurs mois [11,13]. L'important à retenir, c'est que même après récupération pondérale, certaines fonctions (immunitaires, cognitives) peuvent nécessiter plus de temps pour se normaliser.

Les facteurs pronostiques favorables incluent : âge jeune, absence de comorbidités, prise en charge précoce, bon support familial et social. À l'inverse, l'âge avancé, les pathologies associées et l'isolement social constituent des facteurs péjoratifs [4,5].

Peut-on Prévenir Inanition ?

La prévention de l'inanition repose sur plusieurs axes complémentaires. Le dépistage précoce de la dénutrition constitue la première ligne de défense [13]. Chez les personnes à risque (personnes âgées, patients cancéreux, personnes isolées), une surveillance régulière du poids et de l'état nutritionnel permet d'intervenir avant que la situation ne devienne critique.

L'éducation nutritionnelle joue un rôle crucial. Apprendre à reconnaître les signes d'alarme, connaître les besoins nutritionnels selon l'âge et l'état de santé, savoir adapter son alimentation en cas de maladie : ces connaissances peuvent faire la différence [13]. Les professionnels de santé ont un rôle important dans cette éducation.

Pour les personnes âgées, la prévention passe par le maintien du lien social et l'aide aux courses et à la préparation des repas [4,5]. Les services de portage de repas à domicile, les centres de jour, les repas partagés en résidence peuvent prévenir l'isolement alimentaire. D'ailleurs, manger seul diminue significativement les apports nutritionnels.

Dans le contexte des maladies chroniques, l'anticipation est essentielle. Dès le diagnostic d'un cancer, par exemple, une évaluation nutritionnelle et la mise en place de mesures préventives peuvent éviter l'évolution vers l'inanition [1,2,3]. Les innovations 2024-2025 en nutrition personnalisée ouvrent de nouvelles perspectives préventives [2].

La formation des aidants familiaux et professionnels est également importante. Reconnaître les signes précoces, savoir adapter les textures alimentaires, connaître les techniques d'enrichissement des repas : ces compétences peuvent prévenir de nombreux cas d'inanition [4,5].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge de la dénutrition et de l'inanition [13]. Ces guidelines insistent sur l'importance du dépistage systématique chez les populations à risque : personnes âgées de plus de 70 ans, patients hospitalisés, personnes atteintes de maladies chroniques.

L'Académie de Médecine recommande une approche multidisciplinaire associant médecins, diététiciens, psychologues et travailleurs sociaux [14]. Cette prise en charge globale permet d'aborder tous les aspects de l'inanition : médicaux, nutritionnels, psychologiques et sociaux. Concrètement, chaque patient devrait bénéficier d'un plan de soins personnalisé.

Santé Publique France préconise le développement de programmes de prévention ciblés, particulièrement dans les EHPAD et les services de soins à domicile [13]. Ces programmes incluent la formation du personnel, la mise en place d'outils de dépistage, et l'amélioration de la qualité nutritionnelle des repas servis.

Les recommandations européennes, auxquelles la France adhère, insistent sur la nécessité d'une surveillance nutritionnelle régulière chez les patients à risque [11]. Cette surveillance doit inclure des paramètres cliniques (poids, IMC) et biologiques (albumine, préalbumine) avec une fréquence adaptée au niveau de risque.

L'INSERM souligne l'importance de la recherche dans ce domaine et recommande le développement d'études sur les innovations thérapeutiques [1,2,3]. Les approches personnalisées de nutrition, basées sur les caractéristiques génétiques et métaboliques individuelles, représentent l'avenir de la prise en charge.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients et leurs familles face à l'inanition. L'Association Française de Nutrition propose des ressources éducatives, des guides pratiques et organise des conférences grand public. Leurs supports pédagogiques sont particulièrement utiles pour comprendre les enjeux nutritionnels [13].

La Société Française de Nutrition Clinique et Métabolisme (SFNCM) met à disposition des professionnels et des patients des recommandations actualisées et des outils d'évaluation nutritionnelle. Leur site internet propose également un annuaire des centres spécialisés en nutrition [13].

Pour les personnes âgées, l'association "Bien Vieillir" développe des programmes spécifiques de prévention de la dénutrition. Ils proposent des ateliers cuisine adaptée, des groupes de parole et un service d'accompagnement à domicile. Ces initiatives contribuent significativement à la prévention de l'inanition chez les seniors [4,5].

Les Centres Communaux d'Action Sociale (CCAS) constituent une ressource importante, particulièrement pour les aspects sociaux de l'inanition. Ils peuvent proposer des aides financières pour l'alimentation, organiser le portage de repas, ou faciliter l'accès aux soins nutritionnels.

Au niveau régional, de nombreuses initiatives voient le jour. Les réseaux de santé spécialisés en nutrition développent des parcours de soins coordonnés, facilitant la prise en charge des patients dénutris. Ces réseaux permettent une meilleure communication entre les différents professionnels impliqués dans le suivi.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer l'inanition au quotidien. Premièrement, tenez un carnet alimentaire détaillé : notez tout ce que vous mangez, les quantités, les heures de repas et votre ressenti. Cet outil précieux aidera votre équipe médicale à adapter votre prise en charge [13].

Enrichissez vos plats sans augmenter leur volume. Ajoutez de la poudre de lait dans les purées, de l'huile d'olive dans les soupes, du fromage râpé sur les légumes. Une cuillère à soupe d'huile apporte 90 calories supplémentaires sans modifier le goût [13]. Ces petites astuces peuvent faire une grande différence sur vos apports caloriques quotidiens.

Adaptez la texture de vos aliments selon vos capacités de déglutition. Les mixés lisses sont parfois nécessaires, mais essayez de conserver un aspect appétissant : utilisez des emporte-pièces pour donner des formes, variez les couleurs, soignez la présentation [4,5]. L'œil mange aussi, même en cas d'inanition.

Planifiez vos repas à l'avance et préparez des portions individuelles que vous pourrez congeler. Cette organisation vous évitera le stress de devoir cuisiner quand vous êtes fatigué. N'hésitez pas à faire appel à vos proches pour vous aider dans cette préparation [13].

Créez un environnement favorable : température agréable, éclairage adapté, musique douce si vous l'appréciez. Évitez les distractions (télévision, téléphone) pendant les repas pour vous concentrer sur l'acte alimentaire. Et surtout, ne vous culpabilisez pas si certains jours sont plus difficiles que d'autres [4].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Une perte de poids supérieure à 5% en un mois ou 10% en six mois nécessite une évaluation médicale urgente [13]. Cette perte peut être le premier signe d'une pathologie sous-jacente ou d'une évolution vers l'inanition.

La fatigue extrême qui vous empêche d'effectuer vos activités habituelles doit alerter. Si vous n'arrivez plus à faire vos courses, préparer vos repas, ou si vous ressentez un épuisement permanent, n'attendez pas [11,13]. Ces symptômes peuvent indiquer une dénutrition débutante nécessitant une prise en charge précoce.

Les troubles de l'appétit persistants, surtout s'ils s'accompagnent de nausées, vomissements ou douleurs abdominales, justifient une consultation. De même, les difficultés de déglutition, même intermittentes, doivent être évaluées par un professionnel [4,5]. Ces troubles peuvent rapidement conduire à une réduction importante des apports alimentaires.

Chez les personnes âgées, tout changement de comportement alimentaire doit être pris au sérieux. Refus de manger, oublis fréquents des repas, difficultés à utiliser les couverts : ces signes peuvent annoncer une évolution vers l'inanition [4,5]. L'entourage joue un rôle crucial dans le repérage de ces changements.

En cas d'urgence (confusion, malaise, œdèmes importants, fièvre chez une personne dénutrie), n'hésitez pas à contacter le 15 ou à vous rendre aux urgences. L'inanition sévère peut mettre en jeu le pronostic vital et nécessite parfois une hospitalisation immédiate [12,13].

Questions Fréquentes

L'inanition est-elle réversible ?
Oui, dans la plupart des cas, l'inanition est réversible si elle est prise en charge précocement et correctement. La récupération dépend de la sévérité initiale, de la cause sous-jacente et de l'âge du patient [11,13]. Cependant, certaines séquelles peuvent persister, particulièrement au niveau cognitif chez les personnes âgées.

Combien de temps faut-il pour récupérer ?
La récupération varie selon chaque patient. La reprise de poids commence généralement dans les premières semaines, mais la restauration complète de la masse musculaire peut prendre 3 à 6 mois [13]. Les fonctions immunitaires et cognitives peuvent nécessiter encore plus de temps pour se normaliser.

Peut-on mourir d'inanition ?
Malheureusement oui, l'inanition sévère peut être mortelle si elle n'est pas traitée. Elle peut entraîner des défaillances d'organes, des infections graves ou des troubles cardiaques fatals [11,12]. C'est pourquoi une prise en charge médicale urgente est nécessaire dans les formes sévères.

Les compléments alimentaires sont-ils suffisants ?
Les compléments alimentaires peuvent être utiles, mais ils ne suffisent généralement pas à eux seuls dans les cas d'inanition établie [13]. Une approche globale incluant adaptation alimentaire, traitement des causes et suivi médical est nécessaire. Les compléments viennent en complément d'une alimentation adaptée.

L'inanition peut-elle récidiver ?
Oui, particulièrement si les causes sous-jacentes ne sont pas traitées ou si les facteurs de risque persistent [4,5]. C'est pourquoi un suivi nutritionnel régulier est important, même après récupération. La prévention reste le meilleur moyen d'éviter les récidives.

Questions Fréquentes

L'inanition est-elle réversible ?

Oui, dans la plupart des cas, l'inanition est réversible si elle est prise en charge précocement et correctement. La récupération dépend de la sévérité initiale, de la cause sous-jacente et de l'âge du patient.

Combien de temps faut-il pour récupérer ?

La récupération varie selon chaque patient. La reprise de poids commence généralement dans les premières semaines, mais la restauration complète de la masse musculaire peut prendre 3 à 6 mois.

Peut-on mourir d'inanition ?

Malheureusement oui, l'inanition sévère peut être mortelle si elle n'est pas traitée. Elle peut entraîner des défaillances d'organes, des infections graves ou des troubles cardiaques fatals.

Les compléments alimentaires sont-ils suffisants ?

Les compléments alimentaires peuvent être utiles, mais ils ne suffisent généralement pas à eux seuls dans les cas d'inanition établie. Une approche globale incluant adaptation alimentaire, traitement des causes et suivi médical est nécessaire.

L'inanition peut-elle récidiver ?

Oui, particulièrement si les causes sous-jacentes ne sont pas traitées ou si les facteurs de risque persistent. C'est pourquoi un suivi nutritionnel régulier est important, même après récupération.

Sources et références

Références

  1. [1] Reversing the immunosuppressive tumor microenvironment - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Nanomaterials in cancer starvation therapy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] BCL-XL Protects ASS1-Deficient Cancers from Arginine Starvation - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Terminal inanition of dementia - Progress in Neurology and Psychiatry 2024Lien
  5. [5] Terminal inanition of dementia - ResearchGate 2024Lien
  6. [11] One Page in the History of Starvation and Refeeding - Rambam Maimonides Medical Journal 2024Lien
  7. [12] Acidocétose alcoolique - MSD ManualsLien
  8. [13] Perte de poids involontaire et dénutrition - Nutricia FranceLien
  9. [14] Dictionnaire médical de l'Académie de MédecineLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Acidocétose alcoolique - Troubles hormonaux et ... (msdmanuals.com)

    L'acidocétose alcoolique est une complication de la consommation d'alcool et de l'inanition qui entraîne un excès d'acide dans la circulation sanguine, ...

  • Perte de poids involontaire et dénutrition (nutricia.fr)

    Une perte de poids rapide, récente, involontaire et significative constitue, quel que soit l'âge, un critère diagnostique de dénutrition, si elle est : ≥ 5% du ...

  • Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine (academie-medecine.fr)

    L'inanition, principalement en eau, dont on sait que les pertes ne se réparent pas, peut entraîner rapidement un état confusionnel, puis des séquelles ...

  • Diagnostic de la dénutrition de l'enfant et de l'adulte (has-sante.fr)

    13 nov. 2019 — Fondée sur des études de fort niveau de preuve (niveau de preuve 1) : essais comparatifs randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou ...

  • Traitement (gpnotebook.com)

    1 janv. 2018 — Des antibiotiques à large spectre sont administrés par voie intraveineuse, par exemple de la pénicilline, de la gentamicine et du métronidazole.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.