Hypertension Pulmonaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'hypertension pulmonaire est une maladie rare mais grave qui touche les artères des poumons. Cette pathologie, caractérisée par une pression artérielle anormalement élevée dans la circulation pulmonaire, affecte environ 15 à 50 personnes par million d'habitants en France [1,2]. Bien que méconnue du grand public, elle nécessite une prise en charge spécialisée et précoce pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Hypertension pulmonaire : Définition et Vue d'Ensemble
L'hypertension pulmonaire correspond à une élévation anormale de la pression dans les artères qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Concrètement, cette pression dépasse 20 mmHg au repos, alors qu'elle devrait normalement rester inférieure à cette valeur [18,19].
Mais pourquoi cette maladie est-elle si préoccupante ? En fait, quand la pression augmente dans ces vaisseaux, le ventricule droit du cœur doit travailler beaucoup plus fort pour pomper le sang. C'est un peu comme si vous deviez pousser une voiture en montée au lieu de rouler sur du plat.
Il existe cinq groupes principaux d'hypertension pulmonaire, classés selon leur origine [20]. Le groupe 1, appelé hypertension artérielle pulmonaire, est le plus étudié. D'ailleurs, les récentes avancées thérapeutiques se concentrent principalement sur cette forme [5,6].
L'important à retenir : cette pathologie peut survenir à tout âge, mais elle touche plus souvent les femmes entre 30 et 50 ans. Heureusement, les traitements ont considérablement évolué ces dernières années, offrant de nouveaux espoirs aux patients [7,8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hypertension pulmonaire reste une maladie rare avec une prévalence estimée entre 15 et 50 cas par million d'habitants selon les dernières données de Santé Publique France [2,3]. Cette variabilité s'explique par les différentes formes de la maladie et les critères diagnostiques utilisés.
L'incidence annuelle, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas chaque année, se situe autour de 5 à 10 cas par million d'habitants [2]. Mais ces chiffres évoluent. D'ailleurs, on observe une légère augmentation du diagnostic ces dernières années, probablement liée à une meilleure reconnaissance de la pathologie par les médecins.
Concernant la répartition par âge et sexe, les données françaises confirment une prédominance féminine avec un ratio de 2 à 3 femmes pour 1 homme [3]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 45 ans, mais la maladie peut survenir à tout âge, y compris chez l'enfant.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays développés. Cependant, les registres nationaux montrent des variations importantes selon les régions, avec une incidence légèrement plus élevée dans certaines zones industrielles [2,3].
L'impact économique sur le système de santé français est considérable : le coût moyen annuel par patient dépasse 50 000 euros, incluant les hospitalisations, les traitements spécialisés et le suivi médical [1]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence mais une augmentation des coûts liée aux nouvelles thérapies [4].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'hypertension pulmonaire sont multiples et parfois difficiles à identifier. Dans environ 20% des cas, on parle d'hypertension pulmonaire idiopathique, ce qui signifie qu'aucune cause précise n'est retrouvée [18,19].
Parmi les causes identifiées, les maladies cardiaques arrivent en tête. L'insuffisance cardiaque gauche, les valvulopathies ou encore les cardiopathies congénitales peuvent entraîner une élévation de la pression pulmonaire [20]. C'est logique : si le cœur gauche ne fonctionne pas bien, la pression remonte dans les poumons.
Les maladies pulmonaires chroniques constituent également une cause fréquente. La BPCO, la fibrose pulmonaire ou encore le syndrome d'apnées du sommeil peuvent progressivement altérer la circulation pulmonaire [4,19]. D'ailleurs, les récentes recommandations insistent sur l'importance du dépistage chez ces patients [4].
Mais il existe aussi des causes plus rares. Les embolies pulmonaires répétées peuvent conduire à une hypertension pulmonaire chronique [2,3]. Certains médicaments, comme les anorexigènes, ou des drogues comme la cocaïne, sont également impliqués.
Enfin, la génétique joue un rôle important. Environ 10 à 15% des cas sont familiaux, avec des mutations identifiées sur plusieurs gènes [12]. Le conseil génétique devient donc essentiel pour les familles concernées [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hypertension pulmonaire sont souvent insidieux au début. Le plus fréquent ? L'essoufflement à l'effort, appelé dyspnée d'effort par les médecins [18,19]. Au début, vous pourriez simplement remarquer que vous êtes plus essoufflé qu'avant en montant les escaliers.
Mais attention, ce symptôme n'est pas spécifique. Beaucoup de personnes l'attribuent au manque d'exercice ou au vieillissement. C'est pourquoi le diagnostic est souvent retardé de plusieurs mois, voire années [20].
D'autres signes peuvent apparaître progressivement. La fatigue devient plus marquée, même pour des activités habituelles. Certains patients décrivent des douleurs thoraciques, surtout à l'effort. Les syncopes ou malaises sont plus inquiétants et surviennent généralement à un stade plus avancé [18].
Quand la maladie progresse, des signes d'insuffisance cardiaque droite peuvent apparaître. Les jambes gonflent, surtout le soir. L'abdomen peut se distendre à cause de l'accumulation de liquide. Ces symptômes indiquent que le cœur droit commence à fatiguer [19,20].
Il est important de noter que l'évolution peut être très variable d'une personne à l'autre. Certains patients restent stables pendant des années, tandis que d'autres voient leur état se dégrader rapidement. C'est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel [11].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hypertension pulmonaire nécessite plusieurs examens complémentaires. Tout commence généralement par une consultation chez votre médecin traitant, qui vous orientera vers un cardiologue ou un pneumologue [20].
L'échocardiographie constitue l'examen de première intention. Cet examen non invasif permet d'estimer la pression dans les artères pulmonaires et d'évaluer le fonctionnement du cœur droit [18,19]. Si les résultats sont suspects, des examens plus poussés seront nécessaires.
Le cathétérisme cardiaque droit reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic. Une sonde fine est introduite par une veine jusqu'au cœur droit pour mesurer directement les pressions. Cet examen peut sembler impressionnant, mais il est généralement bien toléré [20].
D'autres examens permettent de rechercher la cause de l'hypertension pulmonaire. Le scanner thoracique, la scintigraphie pulmonaire ou encore l'IRM cardiaque apportent des informations précieuses [11]. L'IRM cardiaque, en particulier, gagne en importance pour évaluer la fonction du ventricule droit [11].
Des analyses sanguines complètent le bilan. Elles recherchent des marqueurs d'inflammation, des anticorps spécifiques ou encore des signes de dysfonctionnement cardiaque. Le dosage du BNP ou NT-proBNP aide à évaluer la sévérité de l'atteinte cardiaque [18,19].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hypertension pulmonaire a considérablement évolué ces dernières décennies. Aujourd'hui, plusieurs classes de médicaments sont disponibles pour améliorer les symptômes et ralentir l'évolution de la maladie [18,19,20].
Les vasodilatateurs pulmonaires constituent le pilier du traitement. Les antagonistes des récepteurs de l'endothéline, comme le bosentan ou l'ambrisentan, agissent en dilatant les artères pulmonaires. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5, dont le sildénafil, ont un mécanisme d'action similaire [20].
Les analogues de la prostacycline représentent une autre classe importante. L'époprosténol, administré en perfusion continue, reste le traitement de référence pour les formes les plus sévères. Des formes plus pratiques, comme l'iloprost inhalé, sont également disponibles [18,19].
Mais le traitement ne se limite pas aux médicaments spécifiques. Les diurétiques aident à lutter contre la rétention d'eau. L'oxygénothérapie peut être nécessaire en cas d'hypoxémie. Les anticoagulants sont souvent prescrits pour prévenir les complications thromboemboliques [20].
Dans les cas les plus sévères, la transplantation pulmonaire peut être envisagée. Cette option thérapeutique, bien que lourde, peut transformer la vie des patients en impasse thérapeutique [10]. Les critères de sélection sont stricts et nécessitent une évaluation multidisciplinaire [10].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement de l'hypertension pulmonaire avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. Le Winrevair (sotatercept) de Merck représente l'innovation la plus marquante [1,9].
Cette nouvelle thérapie agit différemment des traitements existants. Au lieu de simplement dilater les vaisseaux, le sotatercept s'attaque aux mécanismes profonds de remodelage vasculaire. Les résultats des essais cliniques sont impressionnants : une réduction de 76% du risque de mortalité et de morbidité [9].
Les dernières données présentées aux congrès européens de 2024 confirment l'efficacité de cette approche [5]. Le bulletin de recherche ERS 2024 souligne que nous entrons dans une nouvelle ère thérapeutique [5]. D'ailleurs, la HAS a récemment évalué cette innovation dans sa décision de janvier 2025 [1].
Mais ce n'est pas tout. Les recherches sur le facteur de croissance des nerfs (NGF) ouvrent de nouvelles perspectives [14]. Cette voie pourrait expliquer certains mécanismes encore mal compris de la maladie et déboucher sur de nouveaux traitements [14].
Les thérapies géniques font également l'objet d'intenses recherches. Avec une meilleure compréhension des mutations impliquées, notamment dans les filaminopathies A, de nouvelles approches thérapeutiques ciblées voient le jour [15]. Le programme des JESFC 2025 consacre d'ailleurs plusieurs sessions à ces innovations [6].
Enfin, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic et le suivi. Des algorithmes d'aide au diagnostic basés sur l'imagerie cardiaque sont en cours de développement, promettant un diagnostic plus précoce et plus précis [7].
Vivre au Quotidien avec Hypertension pulmonaire
Vivre avec une hypertension pulmonaire nécessite quelques adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible avec un bon suivi médical. L'important est d'apprendre à écouter son corps et à adapter ses activités [18,19].
L'activité physique doit être adaptée mais pas supprimée. Contrairement aux idées reçues, un exercice modéré et régulier est bénéfique. La marche, la natation douce ou le vélo d'appartement peuvent être pratiqués selon votre tolérance. Votre médecin pourra vous orienter vers un programme de réhabilitation respiratoire [20].
Côté alimentation, il est recommandé de limiter le sel pour éviter la rétention d'eau. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, contribue au bien-être général. Certains patients bénéficient d'un suivi nutritionnel personnalisé [19].
Les voyages restent possibles, mais demandent quelques précautions. L'altitude peut poser problème : au-delà de 1500 mètres, une oxygénothérapie portable peut être nécessaire. Pour les voyages en avion, il est important de prévenir la compagnie et d'emporter ses médicaments en cabine [18].
Sur le plan professionnel, beaucoup de patients continuent à travailler. Cependant, certains aménagements peuvent être nécessaires : éviter les efforts physiques intenses, les environnements poussiéreux ou les horaires trop contraignants. La reconnaissance en maladie professionnelle est possible dans certains cas [20].
Les Complications Possibles
L'hypertension pulmonaire peut entraîner plusieurs complications, dont la plus redoutable est l'insuffisance cardiaque droite. Quand le ventricule droit ne parvient plus à pomper efficacement, des signes d'insuffisance cardiaque apparaissent [18,19].
Les troubles du rythme cardiaque sont également fréquents. Les arythmies auriculaires, en particulier la fibrillation auriculaire, peuvent compliquer l'évolution de la maladie. Ces troubles nécessitent souvent un traitement spécifique et une surveillance rapprochée [20].
Les complications thromboemboliques représentent un risque important. La stagnation du sang dans les cavités cardiaques dilatées favorise la formation de caillots. C'est pourquoi un traitement anticoagulant est souvent prescrit [2,3].
Chez la femme en âge de procréer, la grossesse constitue une situation particulièrement à risque. L'hypertension pulmonaire et la grossesse forment un couple dangereux, avec une mortalité maternelle élevée [13]. Une contraception efficace et un conseil préconceptionnel sont essentiels [13].
Enfin, certaines complications sont liées aux traitements eux-mêmes. Les vasodilatateurs peuvent provoquer des hypotensions, les anticoagulants augmentent le risque hémorragique. Un suivi médical régulier permet de prévenir et de gérer ces effets indésirables [18,19].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hypertension pulmonaire s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux nouveaux traitements. Mais il reste très variable selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge [18,19,20].
Pour l'hypertension artérielle pulmonaire idiopathique, la survie médiane était de moins de 3 ans dans les années 1980. Aujourd'hui, avec les traitements modernes, elle dépasse souvent 10 ans [20]. Cette amélioration spectaculaire témoigne des progrès thérapeutiques.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic, la sévérité initiale, la réponse aux traitements et la présence de comorbidités jouent un rôle important. Les patients jeunes, diagnostiqués précocement et bien traités, ont généralement un meilleur pronostic [18,19].
Les biomarqueurs aident à évaluer l'évolution. Le taux de BNP, la capacité d'exercice mesurée par le test de marche de 6 minutes, ou encore les paramètres hémodynamiques permettent d'adapter le traitement [20].
Avec les nouvelles thérapies comme le sotatercept, qui réduisent de 76% le risque de mortalité et de morbidité, l'avenir s'annonce encore plus prometteur [9]. Les patients diagnostiqués aujourd'hui peuvent espérer une qualité de vie et une survie bien meilleures que par le passé [5,6].
Peut-on Prévenir Hypertension pulmonaire ?
La prévention de l'hypertension pulmonaire dépend largement de sa cause. Pour les formes idiopathiques, aucune prévention spécifique n'est possible puisque la cause reste inconnue [18,19].
Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer une hypertension pulmonaire secondaire. Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire est essentiel : arrêt du tabac, contrôle de l'hypertension artérielle, traitement du diabète [20].
Pour les patients ayant des maladies cardiaques ou pulmonaires chroniques, un suivi régulier permet de dépister précocement l'apparition d'une hypertension pulmonaire. L'échocardiographie de surveillance fait partie des recommandations [4,20].
Chez les personnes ayant des antécédents familiaux, le conseil génétique prend toute son importance. Le dépistage génétique peut identifier les porteurs de mutations à risque et permettre une surveillance adaptée [12]. Les recommandations du Consortium international insistent sur cette approche préventive [12].
Enfin, éviter certains médicaments ou substances toxiques reste important. Les anorexigènes, certains compléments alimentaires ou drogues illicites peuvent déclencher une hypertension pulmonaire chez des personnes prédisposées [18,19].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont récemment mis à jour leurs recommandations concernant l'hypertension pulmonaire. La HAS a publié plusieurs décisions importantes en 2024-2025, notamment concernant les nouvelles thérapies [1,4].
La Haute Autorité de Santé recommande un diagnostic précoce basé sur l'échocardiographie de dépistage chez les patients à risque. Le cathétérisme cardiaque droit reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic et guider le traitement [1].
Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche personnalisée. La stratégie thérapeutique doit être adaptée au profil de chaque patient, en tenant compte de la sévérité, des comorbidités et de la réponse aux traitements [4].
Les nouvelles molécules comme le Winrevair font l'objet d'évaluations spécifiques. La décision de la HAS de janvier 2025 précise les maladies d'utilisation et les critères de remboursement [1]. Cette évaluation rigoureuse garantit un accès équitable aux innovations thérapeutiques.
Au niveau européen, les guidelines de l'ESC/ERS font référence. Elles insistent sur l'importance des centres experts et de la prise en charge multidisciplinaire. La France dispose d'un réseau de centres de référence qui respectent ces standards internationaux [20].
Santé Publique France assure la surveillance épidémiologique de la maladie. Les données collectées permettent d'adapter les politiques de santé publique et d'évaluer l'impact des nouvelles thérapies [2,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'hypertension pulmonaire en France. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'information, le soutien et la défense des droits des malades [19,20].
L'Association Hypertension Pulmonaire France (HTAP France) constitue la référence nationale. Elle propose des informations médicales validées, organise des rencontres entre patients et soutient la recherche. Son site internet regorge de ressources pratiques [19].
Au niveau européen, l'European Lung Foundation publie des guides de référence traduits en français. Ces documents, validés par les sociétés savantes, offrent une information fiable et actualisée [20].
Les centres de référence constituent également des ressources précieuses. Ils proposent non seulement des soins spécialisés, mais aussi des programmes d'éducation thérapeutique. Ces programmes aident les patients à mieux comprendre leur maladie et à optimiser leur prise en charge.
Sur internet, plusieurs sites fiables proposent des informations médicales. Respifil.fr, par exemple, offre des contenus spécialisés dans les maladies respiratoires rares [19]. Il est important de privilégier les sources validées par des professionnels de santé.
Enfin, les réseaux sociaux permettent aux patients de se connecter et de partager leurs expériences. Ces échanges, bien qu'informels, apportent un soutien psychologique précieux dans la gestion de cette maladie chronique.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une hypertension pulmonaire demande quelques ajustements, mais des conseils simples peuvent grandement améliorer votre qualité de vie au quotidien [18,19,20].
Première règle d'or : respectez scrupuleusement votre traitement. Ne modifiez jamais les doses sans avis médical et n'arrêtez jamais brutalement vos médicaments. Organisez-vous avec un pilulier pour éviter les oublis. En cas de voyage, emportez toujours plus de médicaments que nécessaire.
Côté activité physique, écoutez votre corps mais restez actif. La marche régulière est excellente : commencez par 10-15 minutes et augmentez progressivement selon votre tolérance. Évitez les efforts intenses qui vous essoufflent trop, mais ne tombez pas dans la sédentarité.
Surveillez votre poids quotidiennement. Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 3 jours) peut signaler une rétention d'eau et nécessite un contact avec votre médecin. Limitez le sel dans votre alimentation : évitez les plats préparés, la charcuterie et les fromages trop salés.
Organisez votre suivi médical de façon rigoureuse. Notez vos symptômes dans un carnet : essoufflement, fatigue, œdèmes. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre traitement. N'hésitez pas à poser toutes vos questions lors des consultations.
Enfin, restez connecté avec d'autres patients. Les associations proposent des groupes de parole qui peuvent vous aider à mieux vivre avec la maladie. Partager son expérience fait souvent du bien.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà suivi pour une hypertension pulmonaire ou que vous présentiez des symptômes suspects [18,19,20].
Si vous n'êtes pas encore diagnostiqué, consultez sans tarder en cas d'essoufflement inhabituel qui persiste ou s'aggrave. Surtout si cet essoufflement s'accompagne de fatigue importante, de douleurs thoraciques ou de malaises. Ne minimisez pas ces symptômes sous prétexte que vous vieillissez ou manquez d'exercice.
Pour les patients déjà suivis, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente. Une aggravation brutale de l'essoufflement, l'apparition de douleurs thoraciques intenses ou un malaise avec perte de connaissance sont des signaux d'alarme [20].
La prise de poids rapide (plus de 2 kg en quelques jours) associée à un gonflement des jambes doit également vous alerter. Ces signes peuvent indiquer une décompensation cardiaque qui nécessite un ajustement thérapeutique urgent [18,19].
N'attendez pas non plus si vous développez des symptômes nouveaux : palpitations, vertiges persistants, ou si votre tolérance à l'effort diminue nettement. Votre médecin pourra évaluer si ces changements nécessitent une modification de votre traitement.
En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter. L'hypertension pulmonaire est une maladie qui peut évoluer rapidement, et une prise en charge précoce des complications améliore toujours le pronostic [20].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Hypertension pulmonaire :
Questions Fréquentes
L'hypertension pulmonaire est-elle héréditaire ?
Environ 10 à 15% des cas d'hypertension pulmonaire sont familiaux, liés à des mutations génétiques. Si vous avez des antécédents familiaux, un conseil génétique peut être proposé pour évaluer votre risque et celui de votre descendance.
Peut-on guérir de l'hypertension pulmonaire ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler la maladie, d'améliorer les symptômes et de ralentir l'évolution. Avec les nouvelles thérapies comme le Winrevair, le pronostic s'améliore considérablement.
L'hypertension pulmonaire est-elle liée à l'hypertension artérielle ?
Non, ce sont deux maladies différentes. L'hypertension pulmonaire concerne spécifiquement les artères des poumons, tandis que l'hypertension artérielle classique touche la circulation générale. Elles peuvent coexister mais sont distinctes.
Puis-je faire du sport avec une hypertension pulmonaire ?
L'activité physique adaptée est recommandée. Évitez les sports intenses, mais la marche, la natation douce ou le vélo d'appartement sont bénéfiques. Votre médecin peut vous orienter vers un programme de réhabilitation respiratoire.
Combien coûte le traitement de l'hypertension pulmonaire ?
Les traitements sont coûteux (souvent plus de 50 000€ par an), mais ils sont pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection de Longue Durée). Les patients n'ont pas de reste à charge pour les soins liés à leur maladie.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2025.0024/DC/SEM du 23 janvier 2025 du ... HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Épidémiologie de la maladie veineuse thromboembolique en ... Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [3] Épidémiologie de la maladie veineuse thromboembolique en ... Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [4] Décision n° 2024.0270/DC/SEM du 10 octobre 2024 du ... HAS. 2024-2025.Lien
- [5] Bulletin de recherche ERS 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Le programme des JESFC 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Réalités Cardiologiques - Revue médicale de Cardiologie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Treatment of pulmonary hypertension after seven world ... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [9] Merck's Winrevair slashes mortality-morbidity risk by 76%. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [10] J Le Pavec, L Savale. Transplantation pulmonaire pour hypertension pulmonaire sévère. 2023.Lien
- [11] S Valentin, A Maurac. Place de l'IRM cardiaque dans l'hypertension artérielle pulmonaire et l'hypertension pulmonaire thrombo-embolique chronique. 2022.Lien
- [12] D Montani, CA Eichstaedt. Conseil génétique et dépistage de l'hypertension artérielle pulmonaire–consensus du Consortium international pour les études génétiques dans l'HTAP. 2023.Lien
- [13] R Yahiaoui, Z Bennoui. Hypertension pulmonaire et grossesse: expérience d'un service. 2025.Lien
- [14] C Bouchet, C Guibert. Le facteur de croissance des nerfs (NGF) dans l'hypertension pulmonaire (HTP). 2024.Lien
- [15] L Stourm, J Grynblat. Hypertension pulmonaire chez les patients porteurs d'une filaminopathie A. 2025.Lien
- [18] Hypertension pulmonaire. MSD Manuals.Lien
- [19] Hypertension pulmonaire - HTP. Respifil.fr.Lien
- [20] Diagnostiquer et traiter l'hypertension pulmonaire. European Lung Foundation.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Transplantation pulmonaire pour hypertension pulmonaire sévère (2023)
- Place de l'IRM cardiaque dans l'hypertension artérielle pulmonaire et l'hypertension pulmonaire thrombo-embolique chronique (2022)
- Conseil génétique et dépistage de l'hypertension artérielle pulmonaire–consensus du Consortium international pour les études génétiques dans l'HTAP–version … (2023)2 citations
- Hypertension pulmonaire et grossesse: expérience d'un service (2025)
- Le facteur de croissance des nerfs (NGF) dans l'hypertension pulmonaire (HTP) (2024)
Ressources web
- Hypertension pulmonaire (msdmanuals.com)
Les personnes présentent généralement un essoufflement même lorsque l'effort est modéré et un manque d'énergie, et d'autres ressentent des vertiges ou de la ...
- Hypertension pulmonaire - HTP (respifil.fr)
Diagnostic. Pour diagnostiquer l'HTAP, plusieurs examens sont réalisés dont le but d'écarter d'autres maladies dont les symptômes sont similaires. La ...
- Diagnostiquer et traiter l'hypertension pulmonaire (europeanlung.org)
Le diagnostic de l'HAP caractérisée par des signes d'implication des veines/capillaires doit être fondé sur les résultats d'examens médicaux, de radiographies, ...
- Hypertension artérielle pulmonaire - Troubles ... (msdmanuals.com)
Les symptômes en sont la fatigue, la dyspnée et, parfois, la gêne thoracique et les syncopes. Le diagnostic est établi en cas de pression artérielle pulmonaire ...
- Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) (elsan.care)
L'hypertension artérielle pulmonaire se traite principalement avec des médicaments qui dilatent les vaisseaux sanguins des poumons pour réduire la pression, ...

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.