Embolie Pulmonaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements & Innovations

L'embolie pulmonaire représente une urgence médicale majeure qui touche chaque année des milliers de Français. Cette pathologie, caractérisée par l'obstruction d'une artère pulmonaire par un caillot sanguin, nécessite une prise en charge rapide et adaptée. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : des symptômes aux dernières innovations thérapeutiques 2025.

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Embolie pulmonaire : Définition et Vue d'Ensemble
L'embolie pulmonaire est une pathologie grave qui survient lorsqu'un caillot sanguin, généralement formé dans les veines profondes des jambes, migre vers les poumons et obstrue une artère pulmonaire [19,20]. Cette obstruction empêche le sang de circuler normalement, compromettant ainsi l'oxygénation de l'organisme.
Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si préoccupante ? En fait, l'embolie pulmonaire peut survenir brutalement, sans signes avant-coureurs évidents. Le caillot sanguin, appelé aussi thrombus, se détache de son site de formation initial et voyage dans la circulation sanguine jusqu'aux poumons [21].
D'ailleurs, il est important de comprendre que cette pathologie fait partie d'un ensemble plus large appelé maladie thromboembolique veineuse. Cette dernière comprend à la fois la thrombose veineuse profonde (formation du caillot) et l'embolie pulmonaire (migration du caillot vers les poumons) [1,2,3].
L'important à retenir, c'est que l'embolie pulmonaire constitue une urgence médicale absolue. Sans traitement rapide, elle peut entraîner des complications graves, voire mortelles. Heureusement, les progrès médicaux récents offrent aujourd'hui des solutions thérapeutiques de plus en plus efficaces.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes de Santé Publique France révèlent l'ampleur considérable de la maladie thromboembolique veineuse dans notre pays. En 2022, cette pathologie a touché environ 100 000 personnes en France, avec une incidence qui ne cesse d'augmenter [1,2,4].
Concrètement, l'embolie pulmonaire représente la troisième cause de mortalité cardiovasculaire après l'infarctus du myocarde et l'accident vasculaire cérébral. Les statistiques montrent que cette maladie affecte particulièrement les personnes âgées de plus de 65 ans, avec une prévalence qui double tous les 10 ans après 40 ans [1,3,5].
Et les chiffres sont parlants : l'incidence annuelle de l'embolie pulmonaire en France s'élève à 1,2 pour 1000 habitants, soit environ 80 000 nouveaux cas chaque année [2,4]. Cette incidence varie significativement selon les régions, avec des taux plus élevés dans le Nord et l'Est de la France.
Mais ce qui inquiète les épidémiologistes, c'est l'évolution temporelle de ces données. Sur les dix dernières années, on observe une augmentation de 15% de l'incidence de la maladie thromboembolique veineuse, probablement liée au vieillissement de la population et à l'amélioration des techniques diagnostiques [1,2,5].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute, avec des taux comparables à ceux de l'Allemagne et du Royaume-Uni. L'impact économique sur notre système de santé est considérable : environ 2,5 milliards d'euros par an, incluant les coûts d'hospitalisation, de traitement et de suivi [4,5].
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes de l'embolie pulmonaire, c'est d'abord identifier les facteurs qui favorisent la formation de caillots sanguins. La plupart du temps, ces caillots se forment dans les veines profondes des jambes, un phénomène appelé thrombose veineuse profonde [19,20].
Les facteurs de risque se divisent en plusieurs catégories. D'abord, les facteurs acquis : l'immobilisation prolongée (voyage long, alitement), la chirurgie récente, les traumatismes, la grossesse et le post-partum. Ces situations augmentent considérablement le risque de formation de caillots [21].
Ensuite, certaines pathologies prédisposent à l'embolie pulmonaire. Le cancer multiplie par 4 à 7 le risque thromboembolique, particulièrement les cancers du pancréas, du poumon et de l'estomac [17,18]. L'insuffisance cardiaque, les maladies inflammatoires chroniques et l'obésité constituent également des facteurs de risque majeurs.
Il faut aussi mentionner les facteurs héréditaires. Certaines personnes naissent avec des anomalies de la coagulation qui les prédisposent aux thromboses. Ces thrombophilies héréditaires concernent environ 5% de la population générale [20,21].
Bon à savoir : la contraception hormonale et les traitements hormonaux substitutifs augmentent légèrement le risque, surtout chez les femmes qui présentent d'autres facteurs de risque. C'est pourquoi votre médecin évalue toujours l'ensemble de votre profil avant de prescrire ces traitements.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les symptômes de l'embolie pulmonaire peut littéralement sauver une vie. Malheureusement, cette pathologie est surnommée "la grande simulatrice" car ses manifestations peuvent être très variables d'une personne à l'autre [19,20].
Le symptôme le plus fréquent ? La dyspnée, c'est-à-dire une difficulté à respirer qui survient brutalement. Cette gêne respiratoire s'accompagne souvent d'une douleur thoracique aiguë, particulièrement lors de l'inspiration profonde [21]. Vous pourriez également ressentir une sensation d'oppression dans la poitrine.
D'autres signes doivent vous alerter : une tachycardie (accélération du rythme cardiaque), une toux parfois accompagnée de crachats sanglants, et une anxiété inexpliquée. Certains patients décrivent une sensation de "mort imminente", un symptôme qu'il ne faut jamais négliger [19,20].
Mais attention, l'embolie pulmonaire peut aussi se manifester de façon plus insidieuse. Parfois, les symptômes se limitent à une fatigue inhabituelle, des malaises ou des étourdissements. C'est particulièrement vrai chez les personnes âgées ou celles souffrant de maladies chroniques [21].
Il est crucial de savoir que certains signes nécessitent un appel immédiat au 15 : difficulté respiratoire sévère, douleur thoracique intense, perte de connaissance ou coloration bleutée des lèvres et des ongles. Dans ces situations, chaque minute compte.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'embolie pulmonaire repose sur une démarche médicale rigoureuse qui combine évaluation clinique, examens biologiques et imagerie médicale. Face à une suspicion d'embolie pulmonaire, votre médecin procède par étapes [19,20].
Première étape : l'évaluation de la probabilité clinique. Votre médecin utilise des scores validés, comme le score de Wells ou de Genève, qui prennent en compte vos symptômes, vos facteurs de risque et votre examen clinique. Cette évaluation oriente la suite des investigations [21].
Ensuite vient le dosage des D-dimères, un marqueur biologique qui reflète la dégradation de la fibrine. Un taux normal de D-dimères chez un patient à faible probabilité clinique permet souvent d'écarter le diagnostic. Cependant, un taux élevé ne confirme pas forcément l'embolie pulmonaire [19,20].
L'examen de référence reste l'angioscanner pulmonaire, aussi appelé angio-TDM. Cet examen permet de visualiser directement les caillots dans les artères pulmonaires avec une précision remarquable. Dans certains cas, une scintigraphie pulmonaire ou une échographie cardiaque peuvent compléter le bilan [21].
Concrètement, ce parcours diagnostic peut sembler long, mais il est essentiel pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité de l'embolie. Votre équipe médicale adapte toujours la stratégie diagnostique à votre situation particulière.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'embolie pulmonaire a considérablement évolué ces dernières années. L'objectif principal reste double : dissoudre ou stabiliser le caillot existant et prévenir la formation de nouveaux caillots [19,20,21].
Les anticoagulants constituent le pilier du traitement. Traditionnellement, on utilisait l'héparine en injection puis les antivitamines K par voie orale. Aujourd'hui, les anticoagulants oraux directs (AOD) comme l'apixaban, le rivaroxaban ou le dabigatran révolutionnent la prise en charge [10]. Ces médicaments offrent une efficacité comparable avec moins de contraintes de surveillance.
Dans les formes graves, la thrombolyse peut être nécessaire. Ce traitement "casse-caillot" utilise des médicaments qui dissolvent activement le thrombus. Réservée aux embolies pulmonaires massives, cette approche peut sauver des vies mais nécessite une surveillance étroite [11,16].
Les innovations récentes incluent la thrombectomie percutanée, une technique qui permet de retirer mécaniquement les caillots à l'aide de cathéters spécialisés. Le système AVENTUS, récemment approuvé, montre des résultats prometteurs dans les embolies pulmonaires sévères [9,15].
Bon à savoir : la durée du traitement anticoagulant varie généralement de 3 mois à vie, selon vos facteurs de risque et les circonstances de survenue de l'embolie. Votre médecin réévalue régulièrement cette durée pour optimiser le rapport bénéfice-risque.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'embolie pulmonaire avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les recherches actuelles se concentrent sur l'amélioration des techniques de thrombectomie et l'optimisation des traitements anticoagulants [6,8].
Le système de thrombectomie AVENTUS d'Inquis Medical représente une avancée majeure. Les résultats récents montrent une efficacité et une sécurité remarquables pour le traitement des embolies pulmonaires sévères, avec des taux de succès supérieurs à 85% [9]. Cette technique minimalement invasive permet de retirer directement les caillots sans recours à la thrombolyse systémique.
Côté anticoagulation, les études de phase 3 sur l'extension du traitement avec des demi-doses d'apixaban chez les patients cancéreux ouvrent de nouvelles perspectives. Cette approche pourrait réduire significativement le risque de récidive tout en limitant les complications hémorragiques [10].
Les recherches européennes, documentées dans le bulletin ERS 2024, explorent également l'utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer le diagnostic précoce et la stratification du risque [8]. Ces outils pourraient révolutionner la prise en charge en permettant une personnalisation encore plus poussée des traitements.
D'ailleurs, la Société de Pneumologie de Langue Française développe actuellement de nouveaux protocoles de prise en charge intégrant ces innovations, comme en témoignent leurs podcasts dédiés aux jeudis de la SPLF [6]. Ces avancées laissent entrevoir un avenir où l'embolie pulmonaire pourrait être traitée de manière encore plus efficace et personnalisée.
Vivre au Quotidien avec Embolie pulmonaire
Vivre après une embolie pulmonaire nécessite souvent des ajustements dans votre quotidien, mais rassurez-vous : la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante [14]. L'important, c'est d'adopter les bonnes habitudes et de maintenir un suivi médical régulier.
La prise des anticoagulants devient une routine quotidienne qu'il faut intégrer dans votre vie. Ces médicaments nécessitent quelques précautions : attention aux interactions médicamenteuses, surveillance des signes de saignement, et adaptation de certaines activités à risque de traumatisme [19,20].
L'activité physique reste non seulement possible mais recommandée ! Bien sûr, il faut y aller progressivement et éviter les sports de contact pendant la phase de traitement anticoagulant. La marche, la natation ou le vélo sont d'excellentes options pour maintenir votre maladie physique [21].
Certains patients développent ce qu'on appelle le syndrome post-embolique, caractérisé par une fatigue persistante et une diminution de la tolérance à l'effort. Cette situation, bien que frustrante, s'améliore généralement avec le temps et une réadaptation progressive [14].
Il est normal de ressentir une certaine anxiété après un épisode d'embolie pulmonaire. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de soutien. L'expérience montre que partager son vécu avec d'autres patients aide énormément à surmonter ces difficultés psychologiques.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des embolies pulmonaires évoluent favorablement avec un traitement approprié, certaines complications peuvent survenir. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les détecter précocement [11,16].
L'hypertension pulmonaire chronique représente la complication la plus redoutée à long terme. Elle survient chez environ 2 à 4% des patients et se caractérise par une élévation persistante de la pression dans les artères pulmonaires. Cette pathologie peut considérablement limiter la qualité de vie et nécessite un suivi spécialisé [16,18].
À court terme, les complications peuvent être dramatiques. Le choc cardiogénique survient lorsque l'embolie est si massive qu'elle empêche le cœur de pomper efficacement le sang. Cette situation constitue une urgence vitale nécessitant parfois des mesures de réanimation avancées [11,13].
Les complications liées au traitement anticoagulant ne sont pas négligeables. Le risque hémorragique, bien que faible, existe toujours. Les saignements majeurs concernent environ 2 à 3% des patients traités, d'où l'importance d'un suivi médical régulier [19,20].
Heureusement, les progrès récents dans la prise en charge permettent de réduire significativement ces risques. La stratification précoce du risque et l'adaptation personnalisée des traitements contribuent à améliorer le pronostic global des patients [16,21].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'embolie pulmonaire s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques. Aujourd'hui, avec une prise en charge adaptée, la mortalité hospitalière est inférieure à 5% pour les embolies pulmonaires non massives [19,20].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient, la présence de comorbidités (cancer, insuffisance cardiaque), l'étendue de l'embolie et la rapidité de la prise en charge sont autant d'éléments déterminants [17,18]. Les patients jeunes sans facteur de risque particulier ont généralement un excellent pronostic.
À long terme, la plupart des patients récupèrent complètement. Environ 80% des personnes ayant survécu à une embolie pulmonaire retrouvent leur capacité d'effort antérieure dans les 6 à 12 mois suivant l'épisode [14,21]. Cependant, certains peuvent présenter une limitation persistante de leurs capacités physiques.
Le risque de récidive constitue une préoccupation légitime. Sans traitement anticoagulant, ce risque atteint 10% dans le premier mois et 30% dans l'année. Avec un traitement approprié, il chute à moins de 2% par an [19,20]. C'est pourquoi le respect scrupuleux du traitement anticoagulant est crucial.
Bon à savoir : les innovations thérapeutiques récentes, comme les nouveaux anticoagulants et les techniques de thrombectomie, contribuent à améliorer encore ce pronostic déjà encourageant [9,10].
Peut-on Prévenir l'Embolie pulmonaire ?
La prévention de l'embolie pulmonaire repose sur l'identification et la gestion des facteurs de risque. Bonne nouvelle : de nombreuses mesures préventives simples peuvent considérablement réduire votre risque de développer cette pathologie [19,20,21].
La mobilisation précoce constitue la mesure préventive la plus efficace. Lors de longs voyages, levez-vous et marchez toutes les heures, effectuez des mouvements de flexion-extension des chevilles, et portez des bas de contention si recommandé. Ces gestes simples favorisent le retour veineux et limitent la stagnation sanguine.
En milieu hospitalier, la prévention est systématique chez les patients à risque. L'anticoagulation préventive par héparine de bas poids moléculaire, associée à la mobilisation précoce et au port de bas de contention, réduit drastiquement l'incidence des thromboses [19,21].
Dans votre vie quotidienne, maintenez une activité physique régulière, contrôlez votre poids et hydratez-vous suffisamment. Si vous présentez des facteurs de risque particuliers (antécédents familiaux, thrombophilie), discutez avec votre médecin des mesures préventives spécifiques à adopter [20].
Pour les femmes sous contraception hormonale, une évaluation régulière du rapport bénéfice-risque est essentielle, particulièrement en cas d'autres facteurs de risque associés. N'hésitez jamais à aborder ce sujet avec votre gynécologue ou votre médecin traitant.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'embolie pulmonaire, régulièrement mises à jour en fonction des dernières données scientifiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) et Santé Publique France coordonnent ces efforts [1,2,4].
Selon les dernières données épidémiologiques de Santé Publique France, la surveillance de la maladie thromboembolique veineuse s'est renforcée avec la mise en place d'un système de surveillance national. Ce dispositif permet de mieux comprendre l'évolution de la pathologie et d'adapter les stratégies de prévention [1,3,5].
Les recommandations actuelles insistent sur l'importance du diagnostic précoce et de la stratification du risque. Les professionnels de santé sont encouragés à utiliser les scores cliniques validés et à ne pas hésiter à prescrire les examens complémentaires nécessaires devant toute suspicion [2,4].
Concernant les traitements, les autorités recommandent l'utilisation privilégiée des anticoagulants oraux directs en première intention, sauf contre-indication spécifique. Cette recommandation s'appuie sur les nombreuses études démontrant leur efficacité et leur meilleur profil de sécurité [1,5].
L'important à retenir, c'est que ces recommandations évoluent constamment. Les professionnels de santé participent régulièrement à des formations pour rester à jour, garantissant ainsi une prise en charge optimale selon les standards les plus récents.
Ressources et Associations de Patients
Faire face à une embolie pulmonaire peut être déstabilisant, mais vous n'êtes pas seul. De nombreuses ressources et associations existent pour vous accompagner dans cette épreuve et vous aider à mieux comprendre votre pathologie [14].
L'Association Française pour la Recherche et l'Information sur la Thrombose (AFRIT) constitue une ressource précieuse. Cette association propose des informations fiables, des témoignages de patients et organise régulièrement des conférences d'information. Leur site internet regorge de conseils pratiques pour la vie quotidienne.
Les groupes de soutien locaux permettent de rencontrer d'autres patients ayant vécu la même expérience. Ces échanges sont souvent très bénéfiques pour surmonter l'anxiété post-embolie et partager des conseils pratiques. Renseignez-vous auprès de votre hôpital ou de votre médecin traitant.
Sur internet, plusieurs forums spécialisés offrent un espace d'échange sécurisé. Attention cependant à toujours vérifier les informations avec votre équipe médicale, car chaque situation est unique et nécessite une approche personnalisée [14].
N'oubliez pas non plus les ressources institutionnelles : Santé Publique France propose des brochures d'information, et l'Assurance Maladie peut vous renseigner sur vos droits et les modalités de prise en charge de votre pathologie chronique.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le risque d'embolie pulmonaire ou après un épisode nécessite d'adopter certaines habitudes qui deviendront rapidement naturelles. Voici nos conseils pratiques, issus de l'expérience de nombreux patients et des recommandations médicales [19,20,21].
Pour les voyages longue distance, préparez-vous : portez des vêtements amples, buvez régulièrement (évitez l'alcool), levez-vous toutes les heures et effectuez des exercices de flexion des chevilles. Si vous êtes à haut risque, votre médecin pourra vous prescrire des bas de contention ou même une anticoagulation préventive.
Au quotidien, restez attentif aux signes d'alerte sans pour autant devenir anxieux. Une douleur au mollet persistante, un essoufflement inhabituel ou une douleur thoracique doivent vous amener à consulter rapidement. Mais rassurez-vous : la plupart du temps, ces symptômes ont des causes bénignes [19,21].
Si vous prenez des anticoagulants, quelques précautions s'imposent : informez tous vos soignants de ce traitement, évitez l'automédication (particulièrement l'aspirine), et surveillez les signes de saignement anormal. Gardez toujours sur vous votre carte de traitement anticoagulant [20].
Enfin, maintenez une hygiène de vie saine : activité physique régulière adaptée à vos capacités, alimentation équilibrée, arrêt du tabac si nécessaire. Ces mesures simples contribuent significativement à réduire votre risque de récidive et améliorent votre qualité de vie globale.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut littéralement vous sauver la vie. L'embolie pulmonaire étant une urgence médicale, il est crucial de reconnaître les situations qui nécessitent une consultation immédiate ou un appel au 15 [19,20,21].
Appelez immédiatement le 15 si vous ressentez : une difficulté respiratoire sévère et brutale, une douleur thoracique intense, des crachats sanglants, une perte de connaissance ou des malaises répétés, une coloration bleutée des lèvres ou des ongles. Ces signes peuvent témoigner d'une embolie pulmonaire grave nécessitant une prise en charge d'urgence.
Consultez rapidement votre médecin (dans les 24-48h) en cas de : essoufflement inhabituel à l'effort, douleur thoracique modérée mais persistante, toux inexpliquée, fatigue anormale, douleur ou gonflement d'un mollet. Ces symptômes, bien que moins alarmants, méritent une évaluation médicale [19,21].
Si vous avez des facteurs de risque particuliers (antécédents personnels ou familiaux, immobilisation prolongée, cancer, chirurgie récente), n'hésitez pas à consulter même pour des symptômes mineurs. Votre médecin préférera toujours une consultation "pour rien" plutôt qu'un diagnostic tardif [20].
Pour les patients déjà traités, consultez si vous observez des signes de saignement anormal, des interactions médicamenteuses suspectes, ou si vous avez des questions sur votre traitement. Un suivi régulier est essentiel pour optimiser votre prise en charge.
Questions Fréquentes
Peut-on guérir complètement d'une embolie pulmonaire ?
Oui, la plupart des patients guérissent complètement d'une embolie pulmonaire avec un traitement approprié. Environ 80% retrouvent leur capacité d'effort antérieure dans les 6 à 12 mois. Le traitement anticoagulant permet de dissoudre progressivement le caillot et de prévenir les récidives.
Combien de temps dure le traitement anticoagulant ?
La durée varie de 3 mois à vie selon vos facteurs de risque. Pour un premier épisode sans facteur déclenchant, le traitement dure généralement 3 à 6 mois. En cas de facteurs de risque persistants ou de récidive, il peut être prolongé indéfiniment.
Puis-je reprendre le sport après une embolie pulmonaire ?
Oui, l'activité physique est même recommandée ! Il faut cependant y aller progressivement et éviter les sports de contact pendant le traitement anticoagulant. La marche, la natation et le vélo sont d'excellentes options pour reprendre en douceur.
Quels sont les signes d'une récidive ?
Les signes sont similaires au premier épisode : difficulté respiratoire brutale, douleur thoracique, toux avec crachats sanglants, accélération du rythme cardiaque. En cas de doute, consultez immédiatement ou appelez le 15.
L'embolie pulmonaire est-elle héréditaire ?
Certaines formes peuvent avoir une composante héréditaire liée aux thrombophilies (anomalies de la coagulation). Cependant, la plupart des embolies pulmonaires résultent de facteurs acquis comme l'immobilisation, la chirurgie ou le cancer.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Épidémiologie de la maladie veineuse thromboembolique en France - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [2] Données épidémiologiques maladie thromboembolique veineuse - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [6] Podcast les jeudis de la SPLF - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [9] Inquis Medical's AVENTUS Thrombectomy System - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [10] Phase 3 results extending anticoagulant treatment with apixaban - Innovation 2024-2025Lien
- [19] Le diagnostic et les traitements de l'embolie pulmonaire - VidalLien
Publications scientifiques
- Embolie pulmonaire grave postopératoire: état de l'art et perspectives (2024)
- Sarcome de l'artère pulmonaire: diagnostic différentiel rare d'embolie pulmonaire (2025)
- EMBOLIE PULMONAIRE FATALE DUE AU LACHAGE DU GARROT: A PROPOS D'UN CAS AVEC REVUE DE LITTERATURE (2023)
- Approche de l'expérience du patient suite à une embolie pulmonaire: une revue systématique de la littérature (2023)
- Place de la thrombectomie dans le traitement de l'embolie pulmonaire aiguë. (2024)1 citations[PDF]
Ressources web
- Le diagnostic et les traitements de l'embolie pulmonaire (vidal.fr)
9 juin 2020 — Lors de symptômes évoquant une embolie pulmonaire, en particulier chez une personne qui a des antécédents de phlébite, mieux vaut appeler le 15.
- Embolie pulmonaire (msdmanuals.com)
Les symptômes de l'embolie pulmonaire sont non spécifiques et comprennent une dyspnée, une douleur pleurale et, dans les cas sévères, des lipothymies, une ...
- Embolie pulmonaire : définition, causes et traitements (elsan.care)
L'embolie pulmonaire se manifeste par des symptômes qui prennent la forme d'un essoufflement soudain, d'une douleur au niveau de la poitrine et d'une toux.
- Les symptômes et les complications de l'embolie pulmonaire (vidal.fr)
9 juin 2020 — Plus rarement, d'autres symptômes peuvent être observés : un malaise, une fièvre légère, de l'anxiété, etc. Si l'embolie pulmonaire est due à ...
- Embolie pulmonaire - Fédération Française de Cardiologie (fedecardio.org)
9 oct. 2016 — Le diagnostic de certitude repose sur la réalisation d'un angio-scanner thoracique, d'une scintigraphie pulmonaire, ou beaucoup plus rarement d' ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.