Hypercholestérolémie Familiale Homozygote : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

L'hypercholestérolémie familiale homozygote est une maladie génétique rare mais grave qui touche environ 1 personne sur 300 000 en France. Cette pathologie se caractérise par des taux de cholestérol LDL extrêmement élevés dès la naissance, pouvant atteindre 4 à 6 fois les valeurs normales. Contrairement à la forme hétérozygote plus fréquente, cette maladie nécessite une prise en charge médicale urgente et spécialisée pour prévenir les complications cardiovasculaires précoces.

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Hypercholestérolémie familiale homozygote : Définition et Vue d'Ensemble
L'hypercholestérolémie familiale homozygote représente la forme la plus sévère des dyslipidémies héréditaires. Cette maladie génétique rare résulte de mutations sur les deux copies d'un gène impliqué dans le métabolisme du cholestérol [17]. Concrètement, cela signifie que vous avez hérité d'une mutation défectueuse de chacun de vos parents.
Les patients atteints présentent des taux de cholestérol LDL supérieurs à 13 mmol/L (5 g/L), soit 4 à 6 fois la normale [8]. Cette élévation massive du "mauvais cholestérol" commence dès la naissance et persiste toute la vie sans traitement approprié.
Mais qu'est-ce qui rend cette pathologie si particulière ? D'abord, sa rareté : elle touche environ 1 personne sur 300 000 dans la population générale [17]. Ensuite, sa gravité : sans prise en charge, les complications cardiovasculaires apparaissent dès l'enfance ou l'adolescence [9].
L'important à retenir, c'est que cette maladie se distingue nettement de l'hypercholestérolémie "classique" liée au mode de vie. Ici, même un régime parfait et une activité physique intense ne suffisent pas à normaliser les taux de cholestérol. C'est pourquoi un traitement médical spécialisé devient indispensable [10].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hypercholestérolémie familiale homozygote touche environ 200 à 250 personnes selon les dernières estimations du registre REFERCHOL [13]. Cette prévalence de 1 cas sur 300 000 habitants place notre pays dans la moyenne européenne, avec des variations régionales notables.
Les données épidémiologiques récentes montrent une légère augmentation du diagnostic depuis 2020, principalement grâce à l'amélioration du dépistage génétique [9]. En effet, on estime que 40% des cas restent encore non diagnostiqués en France, un chiffre qui tend heureusement à diminuer.
Au niveau mondial, certaines populations présentent des prévalences plus élevées. Les Afrikaners d'Afrique du Sud, les Libanais et les Français-Canadiens du Québec montrent des taux pouvant atteindre 1 cas sur 100 000 habitants [14]. Cette concentration s'explique par des "effets fondateurs" : des mutations spécifiques se sont propagées dans ces populations relativement isolées.
Concernant la répartition par âge et sexe, la maladie affecte équitablement hommes et femmes [13]. Cependant, les complications cardiovasculaires surviennent généralement plus précocement chez les hommes, vers 10-15 ans, contre 15-20 ans chez les femmes [8].
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Chaque patient nécessite des traitements coûteux, notamment l'aphérèse des LDL, estimée à 50 000-80 000 euros par an et par patient [11]. Les nouvelles thérapies comme l'Evkeeza, récemment évaluée par la HAS, représentent un coût annuel de 300 000 à 400 000 euros [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'hypercholestérolémie familiale homozygote résulte de mutations dans des gènes clés du métabolisme du cholestérol. Les trois gènes principalement impliqués sont LDLR (récepteur des LDL), APOB (apolipoprotéine B) et PCSK9 [10]. Pour développer la forme homozygote, vous devez hériter d'une mutation défectueuse de chacun de vos parents.
Le gène LDLR représente 85% des cas. Ce gène code pour les récepteurs LDL présents à la surface des cellules hépatiques. Quand ces récepteurs ne fonctionnent pas correctement, le foie ne peut plus capturer le cholestérol circulant, qui s'accumule alors dans le sang [8].
Contrairement aux idées reçues, aucun facteur environnemental ne peut "déclencher" cette maladie. Vous naissez avec ou sans les mutations responsables. Cependant, certains éléments peuvent aggraver l'hypercholestérolémie : le diabète, l'hypothyroïdie, ou certains médicaments comme les corticoïdes [10].
Il faut savoir que les parents d'un enfant atteint sont obligatoirement porteurs de la forme hétérozygote. Ils présentent donc eux-mêmes une hypercholestérolémie, généralement moins sévère mais nécessitant également un suivi médical [9].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les signes de l'hypercholestérolémie familiale homozygote apparaissent très tôt, souvent dès les premières années de vie. Le symptôme le plus caractéristique reste les xanthomes : des dépôts jaunâtres de cholestérol sous la peau [17].
Ces xanthomes se localisent préférentiellement au niveau des coudes, des genoux, des fesses et des mains. Chez l'enfant, ils peuvent être confondus avec des verrues ou des kystes. D'ailleurs, leur présence chez un jeune patient doit immédiatement faire suspecter cette pathologie [8].
L'arc cornéen représente un autre signe précoce. Cette opacité blanchâtre autour de l'iris, normalement observée chez les personnes âgées, apparaît ici dès l'enfance ou l'adolescence [10]. Bon à savoir : cet arc cornéen ne gêne pas la vision mais constitue un marqueur diagnostique important.
Malheureusement, les symptômes cardiovasculaires peuvent survenir très précocement. Des douleurs thoraciques à l'effort, un essoufflement anormal ou des palpitations chez un enfant ou un adolescent doivent alerter [9]. Ces signes traduisent souvent une atteinte coronarienne déjà avancée.
Certains patients développent également des xanthomes tendineux, particulièrement visibles au niveau du tendon d'Achille. Ces épaississements peuvent gêner la marche et nécessiter parfois une intervention chirurgicale [17].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hypercholestérolémie familiale homozygote repose sur plusieurs critères complémentaires. Première étape : le bilan lipidique qui révèle des taux de cholestérol LDL supérieurs à 13 mmol/L (5 g/L) [8]. Ces valeurs, 4 à 6 fois supérieures à la normale, orientent immédiatement vers cette pathologie.
L'examen clinique recherche systématiquement les signes physiques caractéristiques. Votre médecin inspectera votre peau à la recherche de xanthomes, examinera vos yeux pour détecter un arc cornéen, et palpera vos tendons [10]. Cette étape clinique reste fondamentale car elle permet souvent de suspecter le diagnostic avant même les résultats biologiques.
Le test génétique confirme définitivement le diagnostic. Cette analyse recherche les mutations dans les gènes LDLR, APOB et PCSK9 [17]. Rassurez-vous, il s'agit d'une simple prise de sang, et les résultats sont généralement disponibles en 4 à 6 semaines.
Parallèlement, un bilan cardiovasculaire complet s'impose. L'échographie cardiaque, l'électrocardiogramme et souvent un scanner coronaire permettent d'évaluer l'état de vos artères [9]. Ces examens guident ensuite la stratégie thérapeutique.
L'enquête familiale constitue une étape cruciale. Vos parents et fratrie doivent être dépistés car ils sont obligatoirement porteurs de mutations [13]. Cette démarche permet souvent de découvrir d'autres cas dans la famille et d'optimiser leur prise en charge.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'hypercholestérolémie familiale homozygote nécessite une approche thérapeutique intensive et multidisciplinaire. Les statines à forte dose constituent la base du traitement, même si leur efficacité reste limitée dans cette forme sévère [12].
L'aphérèse des LDL représente souvent le traitement de référence. Cette technique, comparable à une dialyse, filtre le sang pour éliminer le cholestérol LDL [11]. Les séances durent 2 à 3 heures et se répètent toutes les 1 à 2 semaines. Bien que contraignante, cette méthode permet de réduire le cholestérol de 60 à 80%.
Les inhibiteurs de PCSK9 ont révolutionné la prise en charge depuis quelques années. Ces médicaments injectables, comme l'alirocumab ou l'évolucumab, peuvent réduire le cholestérol LDL de 50 à 60% supplémentaires [15]. Ils s'administrent par injection sous-cutanée toutes les 2 semaines.
Plus récemment, l'Evkeeza (evinacumab) a obtenu une autorisation pour cette indication spécifique [1]. Ce traitement innovant, administré par perfusion mensuelle, peut réduire le cholestérol LDL de 47% en moyenne. La HAS a récemment évalué son intérêt thérapeutique, ouvrant la voie à son remboursement.
Le lomitapide (Juxtapid) et le mipomersen représentent d'autres options thérapeutiques. Ces médicaments agissent en bloquant la production de cholestérol par le foie [2]. Cependant, ils nécessitent une surveillance hépatique stricte en raison de leurs effets secondaires potentiels.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement de l'hypercholestérolémie familiale homozygote avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Les thérapies géniques représentent l'avancée la plus prometteuse, avec plusieurs essais cliniques en cours [6].
La thérapie génique VERVE-101, développée par Verve Therapeutics, utilise la technologie CRISPR pour "éteindre" le gène PCSK9 directement dans le foie [6]. Les premiers résultats montrent une réduction durable du cholestérol LDL de 55% après une seule injection. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge en offrant un traitement "une fois pour toutes".
L'inclisiran (Leqvio) fait également l'objet d'études spécifiques chez les adolescents atteints d'hypercholestérolémie familiale [7]. Cette molécule, administrée seulement deux fois par an, pourrait simplifier considérablement le traitement des jeunes patients. Les résultats préliminaires montrent une efficacité comparable aux inhibiteurs PCSK9 classiques.
Côté innovations moléculaires, plusieurs nouvelles molécules sont en développement pour le traitement des dyslipidémies sévères [3]. Ces approches ciblent différentes voies métaboliques et pourraient offrir des alternatives aux patients ne répondant pas aux traitements actuels.
La recherche explore également de nouvelles approches comme les oligonucléotides antisens et les inhibiteurs d'ANGPTL3 [5]. Ces stratégies thérapeutiques innovantes pourraient être disponibles d'ici 2026-2027, offrant de nouveaux espoirs aux patients les plus sévèrement atteints.
Vivre au Quotidien avec l'Hypercholestérolémie Familiale Homozygote
Vivre avec une hypercholestérolémie familiale homozygote implique des adaptations importantes mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. L'organisation de votre quotidien autour des traitements devient rapidement une routine [18].
Les séances d'aphérèse représentent souvent le défi principal. Ces rendez-vous bi-hebdomadaires de 2-3 heures nécessitent une planification minutieuse de votre emploi du temps. Beaucoup de patients profitent de ces moments pour lire, travailler sur ordinateur portable ou simplement se reposer [11].
L'activité physique reste non seulement possible mais recommandée. Bien sûr, elle doit être adaptée à votre état cardiovasculaire et validée par votre cardiologue [9]. La marche, la natation ou le vélo à intensité modérée apportent de nombreux bénéfices sans risque excessif.
Côté alimentation, même si le régime ne peut pas normaliser votre cholestérol, une alimentation équilibrée reste bénéfique. Privilégiez les fruits, légumes, poissons gras et limitez les graisses saturées. Cette approche optimise l'efficacité de vos traitements [10].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Accepter une maladie chronique dès l'enfance ou l'adolescence peut être difficile. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques [18].
Les Complications Possibles
L'hypercholestérolémie familiale homozygote expose à des complications cardiovasculaires précoces et sévères. La maladie coronarienne représente la complication la plus redoutable, pouvant survenir dès l'enfance [8]. Sans traitement, 50% des patients développent un infarctus du myocarde avant 20 ans.
L'athérosclérose progresse de manière accélérée dans toutes les artères. Les carotides, les artères rénales et les membres inférieurs peuvent être touchés [15]. Cette atteinte diffuse explique pourquoi un suivi cardiovasculaire global s'impose, pas seulement coronarien.
Les valvulopathies aortiques constituent une complication spécifique souvent méconnue. Le cholestérol se dépose sur les valves cardiaques, provoquant un rétrécissement progressif [9]. Cette complication nécessite parfois un remplacement valvulaire chirurgical, même chez de jeunes adultes.
Heureusement, les traitements modernes ont considérablement amélioré le pronostic. Les patients traités précocement et de manière intensive peuvent éviter la plupart de ces complications [14]. L'important reste de débuter le traitement le plus tôt possible, idéalement dès le diagnostic.
Certaines complications sont liées aux xanthomes volumineux. Ces dépôts de cholestérol peuvent comprimer des nerfs ou gêner la mobilité articulaire. Dans ces cas, une ablation chirurgicale peut être nécessaire [17].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hypercholestérolémie familiale homozygote a radicalement changé ces dernières décennies. Historiquement, cette maladie était souvent fatale avant 30 ans [8]. Aujourd'hui, avec les traitements modernes, l'espérance de vie s'est considérablement améliorée.
Les patients diagnostiqués et traités précocement peuvent espérer une espérance de vie quasi-normale [14]. Les études récentes montrent que le traitement intensif dès l'enfance permet d'éviter 80% des complications cardiovasculaires majeures. C'est une révolution thérapeutique majeure.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic reste déterminant : plus il est précoce, meilleur est le pronostic [9]. Le type de mutation génétique joue également un rôle, certaines étant associées à des formes plus sévères [15].
La réponse au traitement varie d'un patient à l'autre. Certains obtiennent une normalisation quasi-complète de leur cholestérol, d'autres nécessitent des associations thérapeutiques complexes [11]. Cette variabilité explique pourquoi chaque prise en charge doit être personnalisée.
L'avenir s'annonce encore plus prometteur avec les thérapies géniques en développement [6]. Ces approches pourraient permettre une "guérison" définitive de la maladie, transformant complètement le pronostic à long terme.
Peut-on Prévenir l'Hypercholestérolémie Familiale Homozygote ?
La prévention primaire de l'hypercholestérolémie familiale homozygote n'est pas possible au sens strict, puisqu'il s'agit d'une maladie génétique présente dès la naissance [10]. Cependant, plusieurs approches préventives peuvent considérablement améliorer le pronostic.
Le dépistage familial représente la stratégie préventive la plus efficace. Quand un cas est diagnostiqué, l'analyse génétique de toute la famille permet d'identifier les autres personnes à risque [13]. Cette démarche permet un diagnostic et un traitement précoces, améliorant drastiquement le pronostic.
Pour les couples à risque, le conseil génétique offre des options importantes. Si les deux parents sont porteurs de mutations (forme hétérozygote), chaque grossesse présente 25% de risque de donner naissance à un enfant atteint [9]. Le diagnostic prénatal permet de détecter la maladie dès la grossesse.
La prévention secondaire vise à retarder les complications. Même avec la maladie, adopter une hygiène de vie optimale reste bénéfique : alimentation équilibrée, activité physique adaptée, arrêt du tabac [10]. Ces mesures potentialisent l'efficacité des traitements médicaux.
L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial. Comprendre sa maladie, connaître ses traitements et savoir reconnaître les signes d'alerte permet d'optimiser la prise en charge [18]. Cette approche préventive améliore l'observance et la qualité de vie.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment actualisé ses recommandations concernant la prise en charge de l'hypercholestérolémie familiale homozygote. L'évaluation de l'Evkeeza en 2025 marque une étape importante dans l'arsenal thérapeutique disponible [1].
Selon les dernières directives, le diagnostic génétique doit être systématiquement proposé devant toute suspicion clinique [2]. Cette recommandation vise à réduire l'errance diagnostique, encore trop fréquente dans cette pathologie rare. Le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic reste de 8 à 10 ans.
La HAS préconise une prise en charge dans des centres de référence spécialisés. Ces structures disposent de l'expertise nécessaire pour optimiser les traitements complexes et assurer un suivi multidisciplinaire [1]. En France, une quinzaine de centres sont habilités à prendre en charge cette pathologie.
Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche séquentielle : statines en première intention, puis ajout d'inhibiteurs PCSK9, et enfin aphérèse des LDL si nécessaire [2]. L'objectif thérapeutique vise une réduction d'au moins 50% du cholestérol LDL initial.
La surveillance cardiovasculaire doit être renforcée avec des examens annuels comprenant échographie cardiaque, épreuve d'effort et imagerie coronaire [1]. Cette surveillance permet d'adapter la stratégie thérapeutique et de détecter précocement d'éventuelles complications.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale. L'Association Nationale des Hypercholestérolémies Familiales (ANHET-F) propose un soutien spécialisé et des informations actualisées [16].
Cette association organise régulièrement des journées d'information où patients et familles peuvent échanger avec des spécialistes. Ces rencontres permettent de mieux comprendre la maladie et de découvrir les dernières avancées thérapeutiques [18].
Au niveau européen, la FH Europe fédère les associations nationales et coordonne les efforts de recherche. Cette organisation milite pour un meilleur accès aux traitements innovants et soutient les programmes de dépistage familial [16].
Les plateformes en ligne offrent également un soutien précieux. Des forums spécialisés permettent aux patients de partager leur expérience et de s'entraider face aux défis quotidiens de la maladie [18].
Pour les familles, des programmes d'éducation thérapeutique sont disponibles dans la plupart des centres de référence. Ces programmes aident à mieux comprendre la maladie, optimiser les traitements et améliorer la qualité de vie [16].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une hypercholestérolémie familiale homozygote nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Première recommandation : organisez votre agenda autour de vos traitements, pas l'inverse [18].
Pour les séances d'aphérèse, préparez un kit de confort : livre, tablette, écouteurs, coussin. Ces séances de 2-3 heures passent plus vite quand vous êtes bien installé [11]. Certains patients en profitent même pour télétravailler ou suivre des formations en ligne.
Côté alimentation, même si le régime ne peut pas normaliser votre cholestérol, quelques règles simples optimisent vos traitements. Privilégiez les oméga-3 (poissons gras, noix), limitez les graisses saturées et maintenez un poids stable [10].
N'hésitez pas à porter une carte de maladie rare mentionnant votre pathologie. En cas d'urgence, cette information peut être cruciale pour les équipes médicales qui vous prendront en charge [18].
Enfin, restez connecté avec votre équipe soignante. Un carnet de suivi partagé, des applications mobiles ou simplement un contact régulier permettent d'optimiser votre prise en charge [16]. La communication reste la clé d'un traitement réussi.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes déjà suivi pour votre hypercholestérolémie familiale homozygote. Les douleurs thoraciques, surtout à l'effort, nécessitent une évaluation urgente [9].
Un essoufflement inhabituel, des palpitations ou une fatigue excessive peuvent signaler une aggravation de votre état cardiovasculaire. N'attendez pas votre prochain rendez-vous programmé : contactez immédiatement votre cardiologue [8].
L'apparition de nouveaux xanthomes ou l'augmentation de taille des existants peut indiquer un déséquilibre de votre traitement. Ces signes justifient un contrôle biologique et éventuellement un ajustement thérapeutique [17].
Pour les patients sous aphérèse, toute difficulté d'accès vasculaire (douleur, gonflement, rougeur au niveau de la fistule) doit être signalée rapidement [11]. Ces complications peuvent compromettre la poursuite du traitement.
Enfin, n'hésitez jamais à consulter pour des questions ou des inquiétudes, même si elles vous paraissent mineures. Votre équipe médicale préfère être sollicitée pour rien plutôt que de passer à côté d'un problème important [18].
Questions Fréquentes
L'hypercholestérolémie familiale homozygote est-elle héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique autosomique récessive. Pour être atteint, vous devez hériter d'une mutation défectueuse de chacun de vos parents. Les parents sont obligatoirement porteurs de la forme hétérozygote.
Peut-on guérir de l'hypercholestérolémie familiale homozygote ?
Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements modernes permettent de contrôler efficacement la maladie. Les thérapies géniques en développement pourraient changer cette situation dans les années à venir.
À quel âge apparaissent les premiers symptômes ?
Les signes peuvent apparaître dès la petite enfance avec les xanthomes cutanés et l'arc cornéen. Les complications cardiovasculaires surviennent généralement avant 20 ans sans traitement approprié.
L'aphérèse des LDL est-elle douloureuse ?
L'aphérèse n'est généralement pas douloureuse. C'est une procédure similaire à la dialyse qui dure 2-3 heures. Certains patients ressentent une fatigue après la séance, mais les effets secondaires restent minimes.
Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé. Si votre partenaire est également porteur d'une mutation, il existe 25% de risque de transmission de la forme homozygote à chaque grossesse.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2025.0103/DC/SEM du 17 avril 2025 concernant l'évaluation de l'Evkeeza dans le traitement de l'hypercholestérolémie familiale homozygoteLien
- [2] NILEMDO 180 mg, évaluation thérapeutique dans les dyslipidémies sévèresLien
- [6] Emerging Gene Therapies For Familial Hypercholesterolemia - innovations 2024-2025Lien
- [7] Efficacy and Safety of Inclisiran in Adolescents With Familial HypercholesterolemiaLien
- [8] Dyslipidémie de l'enfant: hypercholestérolémie familiale homozygote - série de 9 casLien
- [9] Hypercholestérolémie familiale: dépister pour sauver des milliers de viesLien
- [10] Hypercholestérolémie familiale: A propos de quatre cas avec revue de la littératureLien
- [11] LDL-apheresis and familial hypercholesterolemia: technique evolution and complicationsLien
- [17] Hypercholestérolémie familiale homozygote - OrphanetLien
- [18] L'hypercholestérolémie familiale homozygote - Rare à l'écouteLien
Publications scientifiques
- DYSLIPIDEMIE DE L'ENFANT: HYPERCHOLESTEROLEMIE FAMILIALE HOMOZYGOTE: SERIE DE 9 CAS (2022)
- [PDF][PDF] Hypercholestérolémie familiale: dépister pour sauver des milliers de vies 1 citations[PDF]
- [PDF][PDF] Hypercholestérolémie familiale: A propos de quatre cas avec revue de la littérature (2022)[PDF]
- LDL-apheresis and familial hypercholesterolemia: apheresis technique evolution, complications of lipidapheresis and the role of the complement's pathway (2022)
- [PDF][PDF] … des statines en comparaison des inhibiteurs de la proprotéine convertase subtilisine klexine de type 9 dans le cadre d'une hypercholestérolémie familiale
Ressources web
- L'hypercholestérolémie familiale : une des maladies ... (agirpourlecoeurdesfemmes.com)
Les manifestations cliniques (ou symptômes) sont rares, mais on peut voir des dépôts de cholestérol sur les articulations (xanthomes) ou sur la cornée (arc ...
- Hypercholestérolémie familiale homozygote (orpha.net)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.