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Herpangine : Symptômes, Traitement et Guide Complet 2025

Herpangine

L'herpangine est une maladie virale fréquente qui touche principalement les enfants, mais peut également affecter les adultes. Caractérisée par des ulcérations douloureuses dans la bouche et la gorge, cette pathologie causée par les entérovirus nécessite une prise en charge adaptée. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette infection, ses symptômes distinctifs, les traitements disponibles et les dernières avancées thérapeutiques de 2024-2025.

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Herpangine : Définition et Vue d'Ensemble

L'herpangine est une infection virale aiguë qui se manifeste par des lésions ulcéreuses caractéristiques dans la cavité buccale et le pharynx. Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, cette pathologie n'a aucun lien avec le virus de l'herpès [14]. Elle appartient à la famille des infections à entérovirus, principalement causées par les virus Coxsackie A et, plus rarement, par d'autres entérovirus [1].

Cette maladie se distingue par l'apparition de petites vésicules qui évoluent rapidement vers des ulcérations douloureuses, localisées préférentiellement sur les piliers antérieurs du voile du palais, les amygdales et la partie postérieure de la gorge. L'herpangine touche majoritairement les enfants de 3 mois à 10 ans, avec un pic d'incidence entre 1 et 4 ans [15].

Bon à savoir : l'herpangine fait partie du spectre des infections à entérovirus qui connaissent une recrudescence saisonnière, particulièrement durant les mois d'été et d'automne. Cette pathologie, bien que généralement bénigne, peut occasionner une gêne importante et nécessite une surveillance médicale appropriée [1,14].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les infections à entérovirus, incluant l'herpangine, représentent un enjeu de santé publique significatif. Selon les données de Santé Publique France, ces infections touchent plusieurs milliers d'enfants chaque année, avec une incidence particulièrement élevée durant la période estivale [1]. Les entérovirus sont responsables d'environ 10 à 15 millions d'infections symptomatiques annuellement aux États-Unis, donnant une perspective de l'ampleur mondiale de ces pathologies.

L'épidémiologie de l'herpangine présente des variations saisonnières marquées. En effet, 80% des cas surviennent entre juin et octobre, avec un pic maximal en juillet-août [1]. Cette distribution temporelle s'explique par les maladies climatiques favorables à la transmission virale et les rassemblements estivaux qui facilitent la propagation.

D'un point de vue démographique, l'herpangine affecte préférentiellement les enfants de moins de 5 ans, qui représentent 85% des cas diagnostiqués [15]. Cependant, les données récentes montrent une augmentation des cas chez l'adulte, particulièrement dans les collectivités et les familles [8]. Cette évolution épidémiologique souligne l'importance d'une surveillance continue et adaptée.

Les innovations en matière de surveillance épidémiologique développées en 2024-2025 permettent désormais un monitoring plus précis des sérotypes d'entérovirus circulants [5]. Ces avancées contribuent à une meilleure compréhension des patterns de transmission et à l'adaptation des stratégies de prévention.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'herpangine résulte principalement d'une infection par les virus Coxsackie A, notamment les sérotypes A2, A4, A5, A6, A8, A10 et A16 [1,14]. D'autres entérovirus peuvent également être impliqués, incluant certains virus Coxsackie B, les échovirus et plus rarement l'entérovirus 71 [1]. Cette diversité virale explique pourquoi une personne peut développer plusieurs épisodes d'herpangine au cours de sa vie.

La transmission s'effectue principalement par voie oro-fécale et par gouttelettes respiratoires. Les enfants en collectivité (crèches, écoles) présentent un risque accru d'infection en raison de la promiscuité et des contacts étroits [15]. Les adultes peuvent également être contaminés, particulièrement les parents d'enfants infectés ou les professionnels de la petite enfance.

Plusieurs facteurs favorisent le développement de l'herpangine. L'âge constitue le principal facteur de risque, les enfants de 6 mois à 5 ans étant les plus vulnérables [14]. L'immaturité du système immunitaire à cet âge explique cette susceptibilité particulière. Par ailleurs, les maladies de vie en collectivité, l'hygiène insuffisante des mains et la saison estivale augmentent significativement le risque de contamination [1,15].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'herpangine apparaissent généralement 3 à 6 jours après la contamination, marquant la fin de la période d'incubation. La maladie débute souvent brutalement par une fièvre élevée, pouvant atteindre 39-40°C, accompagnée de maux de gorge intenses [14,15]. Cette phase initiale peut s'accompagner de malaise général, de céphalées et parfois de vomissements chez les jeunes enfants.

Le signe pathognomonique de l'herpangine réside dans l'apparition de vésicules puis d'ulcérations caractéristiques. Ces lésions, de 1 à 4 mm de diamètre, se localisent préférentiellement sur les piliers antérieurs du voile du palais, les amygdales et la partie postérieure de la gorge [14]. Contrairement au syndrome pieds-mains-bouche, les lésions de l'herpangine épargnent généralement la partie antérieure de la bouche et les extrémités [6].

L'évolution des lésions suit un pattern typique : les vésicules apparaissent d'abord sous forme de petites élevures rougeâtres, puis se transforment en vésicules remplies de liquide clair avant de se rompre et de laisser place à des ulcérations douloureuses à base grisâtre entourées d'un halo inflammatoire [15]. Cette douleur peut être si intense qu'elle entraîne un refus alimentaire, particulièrement problématique chez les jeunes enfants.

Chez l'adulte, les symptômes peuvent être plus discrets mais la douleur pharyngée reste généralement au premier plan [8]. Il est important de noter que certains patients peuvent présenter des formes asymptomatiques ou paucisymptomatiques, contribuant néanmoins à la transmission virale [1].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'herpangine repose essentiellement sur l'examen clinique et la reconnaissance des lésions caractéristiques. Le médecin procède d'abord à un interrogatoire détaillé, recherchant les circonstances d'apparition, les contacts récents avec des personnes malades et l'évolution des symptômes [14]. Cette anamnèse permet d'orienter le diagnostic et d'éliminer d'autres causes de pharyngite.

L'inspection de la cavité buccale constitue l'étape diagnostique cruciale. Le praticien recherche les ulcérations typiques localisées sur les piliers du voile, les amygdales et la partie postérieure du pharynx [15]. L'aspect et la localisation de ces lésions permettent généralement de distinguer l'herpangine d'autres pathologies similaires comme la gingivostomatite herpétique ou l'angine streptococcique.

Dans la plupart des cas, aucun examen complémentaire n'est nécessaire pour confirmer le diagnostic [14]. Cependant, en cas de doute diagnostique ou de forme atypique, des prélèvements peuvent être réalisés. Les techniques de PCR permettent d'identifier spécifiquement les entérovirus responsables, mais ces examens restent réservés aux situations particulières ou aux études épidémiologiques [1].

Le diagnostic différentiel doit éliminer plusieurs pathologies. La gingivostomatite herpétique se distingue par des lésions plus antérieures et une atteinte gingivale. L'angine streptococcique présente un aspect différent avec un enduit purulent et l'absence d'ulcérations caractéristiques [14]. Chez l'adulte, il convient également d'écarter une infection à Monkeypoxvirus, particulièrement en contexte épidémique [7].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'herpangine est essentiellement symptomatique, aucun antiviral spécifique n'étant actuellement recommandé pour cette pathologie [14,15]. L'objectif principal consiste à soulager la douleur et à prévenir la déshydratation, particulièrement chez les jeunes enfants qui peuvent refuser de s'alimenter en raison de la douleur pharyngée intense.

La prise en charge de la douleur constitue l'élément central du traitement. Le paracétamol représente l'antalgique de première intention, administré à la posologie adaptée à l'âge et au poids du patient [15]. L'ibuprofène peut être utilisé en alternative ou en association, en respectant les contre-indications habituelles. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens doivent être maniés avec prudence chez l'enfant, particulièrement en cas de fièvre élevée.

Les traitements locaux apportent un soulagement appréciable. Les bains de bouche antiseptiques ou anesthésiants peuvent être proposés chez l'enfant coopérant et l'adulte [14]. Chez les plus petits, l'application locale de gels anesthésiants doit être prudente en raison du risque de fausse route. Les solutions de bicarbonate de sodium diluées peuvent également apaiser les lésions.

L'hydratation représente un enjeu majeur, particulièrement chez l'enfant. Il convient de proposer des boissons fraîches, non acides, en petites quantités répétées [15]. Les glaces et sorbets peuvent être bénéfiques en apportant à la fois hydratation et effet anesthésiant local. En cas de déshydratation sévère, une hospitalisation pour réhydratation intraveineuse peut s'avérer nécessaire.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque une avancée significative dans la prévention des infections à entérovirus avec le développement de vaccins spécifiques. Le vaccin contre l'entérovirus 71 d'Enimmune a démontré une efficacité remarquable de 99,21% lors des essais cliniques de phase III [4]. Cette innovation représente un espoir majeur pour la prévention des formes sévères d'infections à entérovirus, incluant l'herpangine causée par ce sérotype particulier.

Les recherches actuelles se concentrent également sur l'amélioration des méthodes diagnostiques. L'évaluation du monitoring des sérotypes d'entérovirus développée en 2024 permet une identification plus rapide et précise des souches circulantes [5]. Cette approche facilite la surveillance épidémiologique et pourrait contribuer à l'adaptation des stratégies thérapeutiques en fonction des sérotypes prédominants.

Le programme Breizh CoCoA 2024 illustre l'innovation dans l'approche thérapeutique globale des infections virales pédiatriques [2]. Cette initiative bretonne développe des protocoles de prise en charge intégrée, combinant traitements symptomatiques optimisés et mesures préventives renforcées. L'approche multidisciplinaire proposée pourrait servir de modèle pour d'autres régions françaises.

D'ailleurs, les avancées en thérapie antivirale ouvrent de nouvelles perspectives. Bien qu'aucun traitement antiviral spécifique ne soit encore disponible pour l'herpangine, les recherches sur les inhibiteurs de protéases virales et les modulateurs de la réponse immunitaire progressent rapidement [3]. Ces développements pourraient révolutionner la prise en charge des formes sévères dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec Herpangine

Vivre avec l'herpangine, même temporairement, nécessite des adaptations importantes du quotidien, particulièrement chez l'enfant. La gestion de la douleur constitue le défi principal, car elle peut considérablement affecter l'alimentation et le sommeil. Il est essentiel d'adapter l'alimentation en privilégiant des aliments mous, frais et non acides qui n'aggravent pas les lésions buccales [15].

L'organisation familiale doit souvent être repensée durant la phase aiguë de la maladie. Les parents doivent prévoir une surveillance accrue, particulièrement pour s'assurer d'une hydratation suffisante [14]. Concrètement, cela implique de proposer régulièrement des boissons, même si l'enfant les refuse initialement, et de surveiller les signes de déshydratation comme la diminution des urines ou la sécheresse des muqueuses.

La contagiosité de l'herpangine impose des mesures d'isolement temporaire. L'enfant ne peut généralement pas fréquenter la collectivité pendant la phase fébrile et tant que les lésions sont actives [1]. Cette éviction peut durer 5 à 7 jours, nécessitant une organisation professionnelle des parents. Il est important de maintenir une hygiène rigoureuse des mains et d'éviter le partage d'objets personnels pour limiter la transmission intrafamiliale.

Heureusement, l'évolution est généralement favorable et la guérison survient spontanément en 7 à 10 jours [15]. Durant cette période, il convient de maintenir un environnement calme et réconfortant, d'adapter les activités à l'état de l'enfant et de ne pas hésiter à consulter en cas d'aggravation des symptômes ou de signes de complications.

Les Complications Possibles

Bien que l'herpangine soit généralement une maladie bénigne, certaines complications peuvent survenir, particulièrement chez les jeunes enfants ou les patients immunodéprimés [14]. La complication la plus fréquente reste la déshydratation, conséquence directe du refus alimentaire et hydrique lié à la douleur pharyngée intense [15].

La déshydratation peut évoluer rapidement chez le nourrisson et le jeune enfant. Les signes d'alarme incluent une diminution de la diurèse, une sécheresse des muqueuses, une perte de poids et des modifications du comportement [15]. Cette complication nécessite parfois une hospitalisation pour réhydratation intraveineuse, particulièrement si les tentatives de réhydratation orale échouent.

Plus rarement, des complications neurologiques peuvent survenir, principalement avec certains sérotypes d'entérovirus comme l'EV71 [1]. Ces manifestations incluent des méningites aseptiques, des encéphalites ou des paralysies flasques aiguës. Heureusement, ces complications restent exceptionnelles dans le contexte de l'herpangine classique, mais justifient une surveillance médicale appropriée.

Les surinfections bactériennes des lésions buccales constituent une autre complication possible, bien que peu fréquente [14]. Elles se manifestent par une aggravation de la douleur, l'apparition d'un enduit purulent et parfois une extension des lésions. Cette situation peut nécessiter un traitement antibiotique local ou général selon l'étendue de l'infection.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'herpangine est généralement excellent, avec une guérison spontanée dans la quasi-totalité des cas [14,15]. La maladie évolue favorablement en 7 à 10 jours, sans séquelles particulières. Cette évolution bénigne concerne aussi bien les enfants que les adultes, bien que ces derniers puissent présenter des symptômes légèrement plus prolongés [8].

La phase aiguë de la maladie, caractérisée par la fièvre et les douleurs intenses, dure généralement 3 à 5 jours [15]. Les ulcérations buccales commencent à cicatriser dès le 4ème ou 5ème jour, avec une disparition complète des lésions vers le 7ème-10ème jour. La contagiosité diminue progressivement avec la résolution des symptômes, bien qu'une excrétion virale puisse persister quelques semaines dans les selles [1].

Il est important de noter que la guérison d'un épisode d'herpangine n'empêche pas la survenue d'autres épisodes, car différents sérotypes d'entérovirus peuvent être responsables de la maladie [14]. Cependant, chaque infection confère une immunité spécifique contre le sérotype responsable, réduisant progressivement le risque de récidive avec l'âge.

Chez les patients immunocompétents, les complications graves restent exceptionnelles et le pronostic vital n'est jamais engagé [15]. Cette donnée rassurante permet aux familles d'aborder la maladie avec sérénité, en se concentrant sur le confort du patient et la surveillance des signes de complications mineures comme la déshydratation.

Peut-on Prévenir Herpangine ?

La prévention de l'herpangine repose principalement sur des mesures d'hygiène rigoureuses, car aucun vaccin n'est actuellement disponible contre l'ensemble des entérovirus responsables de cette pathologie [14]. Cependant, les innovations récentes en matière de vaccination, notamment le vaccin contre l'entérovirus 71, ouvrent de nouvelles perspectives préventives [4].

L'hygiène des mains constitue la mesure préventive la plus efficace. Un lavage fréquent et soigneux des mains, particulièrement après contact avec des sécrétions ou des objets potentiellement contaminés, réduit significativement le risque de transmission [15]. Cette mesure est particulièrement importante dans les collectivités d'enfants où la promiscuité favorise la propagation virale.

L'éviction temporaire des collectivités pendant la phase contagieuse représente une mesure préventive collective importante [1]. Les enfants présentant une herpangine ne doivent pas fréquenter la crèche ou l'école tant qu'ils présentent de la fièvre ou des lésions actives. Cette mesure, bien que contraignante, limite efficacement la propagation épidémique.

D'autres mesures préventives incluent l'évitement du partage d'objets personnels (couverts, verres, jouets), la désinfection régulière des surfaces et le maintien d'une bonne aération des locaux [15]. En période épidémique, il convient également de limiter les rassemblements d'enfants et de renforcer la surveillance des symptômes évocateurs.

Les perspectives d'avenir en matière de prévention sont encourageantes avec le développement de vaccins spécifiques contre certains entérovirus [3,4]. Bien que ces vaccins ne couvrent pas encore l'ensemble des sérotypes responsables d'herpangine, ils représentent une avancée majeure dans la lutte contre les infections à entérovirus les plus sévères.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises, notamment Santé Publique France, ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge et la surveillance de l'herpangine [1]. Ces guidelines s'inscrivent dans le cadre plus large de la surveillance des infections à entérovirus, pathologies faisant l'objet d'une attention particulière en raison de leur potentiel épidémique et de leurs complications possibles.

La Haute Autorité de Santé recommande une approche diagnostique clinique pour l'herpangine, réservant les examens complémentaires aux cas atypiques ou compliqués [14]. Cette position pragmatique permet d'éviter des examens inutiles tout en maintenant une qualité diagnostique optimale. Les professionnels de santé sont encouragés à se former à la reconnaissance des lésions caractéristiques pour améliorer la précision diagnostique.

Concernant la prise en charge thérapeutique, les recommandations insistent sur l'importance du traitement symptomatique et de la surveillance de l'hydratation [15]. L'utilisation d'antibiotiques est formellement déconseillée en l'absence de surinfection bactérienne documentée. Cette position vise à lutter contre l'antibiorésistance et à éviter les effets indésirables inutiles.

Les mesures de prévention collective font l'objet de recommandations spécifiques pour les collectivités d'enfants [1]. Les établissements sont invités à mettre en place des protocoles d'hygiène renforcés, à organiser l'éviction temporaire des enfants malades et à informer les familles sur les signes d'alerte nécessitant une consultation médicale.

En matière de surveillance épidémiologique, les nouvelles recommandations 2024-2025 intègrent les innovations diagnostiques récentes [5]. Le monitoring des sérotypes circulants permet désormais une adaptation plus fine des mesures préventives et une anticipation des éventuelles épidémies saisonnières.

Ressources et Associations de Patients

Bien que l'herpangine soit une maladie généralement bénigne et de courte durée, l'accès à des ressources fiables reste essentiel pour les familles confrontées à cette pathologie. Les sites institutionnels comme celui de Santé Publique France fournissent des informations actualisées sur les infections à entérovirus et leurs modalités de prise en charge [1].

Les associations de pédiatrie constituent également une source d'information précieuse. La Société Française de Pédiatrie propose des fiches d'information destinées aux parents, expliquant de manière accessible les symptômes, l'évolution et les mesures de prise en charge de l'herpangine. Ces ressources contribuent à rassurer les familles et à améliorer l'observance des traitements.

Pour les professionnels de santé, les sociétés savantes mettent à disposition des guidelines actualisées et des formations continues sur les infections virales pédiatriques [14]. Ces ressources permettent d'harmoniser les pratiques et d'intégrer les dernières avancées diagnostiques et thérapeutiques.

Les plateformes numériques de santé se développent également pour accompagner les familles. Certaines applications mobiles proposent des outils de suivi des symptômes, des rappels de prise de médicaments et des conseils personnalisés. Cependant, il convient de privilégier les ressources validées par les autorités sanitaires pour garantir la fiabilité des informations.

En cas de questions spécifiques ou de difficultés particulières, les familles peuvent également s'adresser aux centres de référence en infectiologie pédiatrique. Ces structures spécialisées offrent une expertise approfondie et peuvent orienter vers des ressources adaptées aux situations complexes.

Nos Conseils Pratiques

Face à l'herpangine, quelques conseils pratiques peuvent considérablement améliorer le confort du patient et faciliter la guérison. Tout d'abord, adaptez l'alimentation en privilégiant des aliments froids, mous et non acides : yaourts glacés, compotes tièdes, soupes froides ou purées lisses sont généralement bien tolérés [15].

Pour soulager la douleur, alternez paracétamol et ibuprofène selon les recommandations médicales, en respectant scrupuleusement les posologies [14]. N'hésitez pas à fractionner les prises pour maintenir un niveau d'antalgie constant. Les bains de bouche au bicarbonate de sodium (une cuillère à café dans un verre d'eau tiède) peuvent également apporter un soulagement local.

L'hydratation représente un enjeu majeur. Proposez régulièrement de petites quantités de liquides frais : eau, tisanes tièdes, jus de fruits dilués non acides. Les glaces à l'eau et les sorbets constituent d'excellents moyens d'allier hydratation et effet anesthésiant local [15]. Surveillez les signes de déshydratation : diminution des urines, sécheresse de la bouche, fatigue inhabituelle.

Côté hygiène, lavez-vous fréquemment les mains et désinfectez les objets partagés. Changez régulièrement la brosse à dents de l'enfant malade et évitez le partage des couverts ou verres [1]. Maintenez une température ambiante fraîche et aérez régulièrement les pièces.

Enfin, restez vigilant aux signes d'aggravation : fièvre persistante au-delà de 5 jours, refus total de boire, difficultés respiratoires ou altération importante de l'état général [14]. Dans ces situations, n'hésitez pas à consulter rapidement votre médecin.

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente lors d'un épisode d'herpangine. En premier lieu, consultez immédiatement si l'enfant présente des signes de déshydratation sévère : absence d'urines depuis plus de 8 heures, sécheresse marquée des muqueuses, perte de poids rapide ou altération de la conscience [15].

La persistance d'une fièvre élevée au-delà de 5 jours doit également motiver une consultation, car elle peut signaler une complication ou une surinfection bactérienne [14]. De même, l'apparition de nouveaux symptômes comme des difficultés respiratoires, des vomissements répétés ou des signes neurologiques (somnolence excessive, raideur de nuque) nécessite une évaluation médicale immédiate.

Chez le nourrisson de moins de 3 mois, toute suspicion d'herpangine justifie une consultation rapide en raison du risque accru de complications [15]. Cette population particulièrement vulnérable nécessite une surveillance médicale étroite et parfois une hospitalisation préventive.

N'hésitez pas à consulter également si vous observez une aggravation des lésions buccales avec apparition d'un enduit purulent, extension des ulcérations ou saignements importants [14]. Ces signes peuvent témoigner d'une surinfection bactérienne nécessitant un traitement antibiotique.

Enfin, en cas de doute sur le diagnostic, particulièrement si les lésions ne correspondent pas à la description classique de l'herpangine ou si d'autres symptômes inhabituels apparaissent, une consultation médicale permettra de confirmer le diagnostic et d'éliminer d'autres pathologies [7,8].

Questions Fréquentes

L'herpangine est-elle contagieuse ?
Oui, l'herpangine est très contagieuse, particulièrement durant la phase fébrile. La transmission s'effectue par gouttelettes respiratoires et contact oro-fécal [1,15]. L'éviction de la collectivité est recommandée tant que persistent la fièvre et les lésions actives.

Combien de temps dure l'herpangine ?
L'herpangine évolue généralement en 7 à 10 jours. La phase aiguë avec fièvre dure 3 à 5 jours, suivie de la cicatrisation progressive des ulcérations [14,15]. La contagiosité diminue avec la disparition de la fièvre.

Peut-on avoir plusieurs fois l'herpangine ?
Oui, car différents sérotypes d'entérovirus peuvent causer l'herpangine. Chaque infection confère une immunité spécifique contre le sérotype responsable, mais pas contre les autres [14]. Les récidives sont donc possibles, bien que moins fréquentes avec l'âge.

Les adultes peuvent-ils attraper l'herpangine ?
Absolument, bien que moins fréquemment que les enfants. Les adultes peuvent développer l'herpangine, particulièrement s'ils sont en contact avec des enfants infectés [8]. Les symptômes peuvent être plus discrets mais la douleur pharyngée reste généralement présente.

Faut-il donner des antibiotiques ?
Non, l'herpangine étant d'origine virale, les antibiotiques sont inefficaces et déconseillés [14,15]. Ils ne sont prescrits qu'en cas de surinfection bactérienne documentée, situation rare dans l'herpangine classique.

Comment différencier herpangine et angine streptococcique ?
L'herpangine présente des ulcérations caractéristiques sur le voile du palais, tandis que l'angine streptococcique montre un enduit purulent sur les amygdales sans ulcérations typiques [14]. Le test de diagnostic rapide peut aider en cas de doute.

Questions Fréquentes

L'herpangine est-elle contagieuse ?

Oui, l'herpangine est très contagieuse, particulièrement durant la phase fébrile. La transmission s'effectue par gouttelettes respiratoires et contact oro-fécal. L'éviction de la collectivité est recommandée tant que persistent la fièvre et les lésions actives.

Combien de temps dure l'herpangine ?

L'herpangine évolue généralement en 7 à 10 jours. La phase aiguë avec fièvre dure 3 à 5 jours, suivie de la cicatrisation progressive des ulcérations. La contagiosité diminue avec la disparition de la fièvre.

Peut-on avoir plusieurs fois l'herpangine ?

Oui, car différents sérotypes d'entérovirus peuvent causer l'herpangine. Chaque infection confère une immunité spécifique contre le sérotype responsable, mais pas contre les autres. Les récidives sont donc possibles, bien que moins fréquentes avec l'âge.

Les adultes peuvent-ils attraper l'herpangine ?

Absolument, bien que moins fréquemment que les enfants. Les adultes peuvent développer l'herpangine, particulièrement s'ils sont en contact avec des enfants infectés. Les symptômes peuvent être plus discrets mais la douleur pharyngée reste généralement présente.

Faut-il donner des antibiotiques ?

Non, l'herpangine étant d'origine virale, les antibiotiques sont inefficaces et déconseillés. Ils ne sont prescrits qu'en cas de surinfection bactérienne documentée, situation rare dans l'herpangine classique.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Infections à entérovirus. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  2. [2] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] The efficacy and effectiveness of enterovirus A71 vaccines. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Enimmune's Enterovirus 71 Vaccine Demonstrates 99.21% Efficacy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Evaluation of the Enterovirus serotype monitoring. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] D Malbos. Le syndrome pieds-mains-bouche. Actualités Pharmaceutiques, 2022.Lien
  7. [7] AS L'honneur, P Parize. Diagnostic de syndrome pied-main-bouche chez des patients adultes suspects d'infection à Monkeypoxvirus. 2024.Lien
  8. [8] P Francès, E Lescure. Le syndrome pieds-mains-bouche, une pathologie pas uniquement pédiatrique. 2024.Lien
  9. [14] Herpangine - Maladies infectieuses. MSD Manuals.Lien
  10. [15] Herpangine : virus, durée, symptômes, contagieux ? Journal des Femmes Santé.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Herpangine - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)

    L'herpangine est caractérisée par l'apparition brutale d'une fièvre avec angine, céphalées, anorexie et, fréquemment, des douleurs du cou.

  • Herpangine : virus, durée, symptômes, contagieux ? (sante.journaldesfemmes.fr)

    22 juin 2023 — Elle se caractérise par une fièvre élevée, une douleur intense à la gorge et l'apparition de petites vésicules rouges dans la bouche.

  • Herpangine : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Les symptômes comprennent une forte fièvre soudaine, des maux de gorge, des maux de tête et des plaies ou cloques douloureuses à l'arrière de la bouche. 5.

  • Herpangine (fr.wikipedia.org)

    Diagnostic · Début brutal, avec une fièvre parfois élevée et une fatigue intense. · Apparition d'une stomatite vésiculeuse postérieure localisée aux piliers ...

  • Herpangine : contagion, différences avec l'angine ... (doctissimo.fr)

    17 déc. 2024 — L'herpangine est une inflammation des amygdales souvent associée au syndrome pied-main-bouche, fréquent chez les enfants.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.