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Hépatoblastome : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Hépatoblastome

L'hépatoblastome représente la tumeur hépatique maligne la plus fréquente chez l'enfant, touchant principalement les nourrissons et jeunes enfants de moins de 3 ans. Cette pathologie rare nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes, le pronostic s'améliore considérablement avec des taux de guérison dépassant 80% dans les formes localisées.

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Hépatoblastome : Définition et Vue d'Ensemble

L'hépatoblastome est une tumeur maligne primitive du foie qui se développe exclusivement chez l'enfant. Cette pathologie oncologique pédiatrique représente environ 1% de tous les cancers de l'enfant [14,15]. Mais contrairement aux cancers hépatiques de l'adulte, l'hépatoblastome présente des caractéristiques histologiques et moléculaires particulières.

Cette tumeur embryonnaire se forme à partir de cellules hépatiques immatures, les hépatoblastes, qui persistent anormalement après la naissance. D'ailleurs, c'est cette origine embryonnaire qui explique pourquoi cette maladie touche quasi exclusivement les très jeunes enfants [16]. L'âge médian au diagnostic est de 18 mois, avec 90% des cas diagnostiqués avant l'âge de 5 ans.

Bon à savoir : l'hépatoblastome se distingue nettement du carcinome hépatocellulaire, qui peut également survenir chez l'enfant mais reste exceptionnel avant 10 ans. Les mécanismes de développement, les facteurs de risque et les approches thérapeutiques diffèrent considérablement entre ces deux pathologies hépatiques malignes [11,12].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'incidence de l'hépatoblastome est estimée à 1,5 cas par million d'enfants de moins de 15 ans par an [10,13]. Cela représente environ 15 à 20 nouveaux cas diagnostiqués chaque année sur le territoire français. Cette incidence reste stable depuis une décennie, contrairement à certains pays où une légère augmentation est observée.

Les données épidémiologiques révèlent une prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,7 garçon pour 1 fille [15]. D'ailleurs, cette différence entre les sexes s'observe dans la plupart des pays développés. L'âge de survenue présente un pic très marqué entre 6 mois et 2 ans, avec 70% des cas diagnostiqués avant l'âge de 2 ans.

Au niveau international, l'incidence varie légèrement selon les régions. Les pays asiatiques, notamment le Japon, rapportent des taux légèrement supérieurs (2 à 2,5 cas par million), tandis que les pays africains présentent des incidences plus faibles, probablement liées à des biais de diagnostic [10]. Une étude récente suggère des variations saisonnières dans l'incidence, avec un pic de diagnostic au printemps et en été, questionnant le rôle de facteurs environnementaux [10].

L'important à retenir : malgré sa rareté, l'hépatoblastome représente 80% des tumeurs hépatiques malignes de l'enfant. Le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières décennies, passant d'un taux de survie de 30% dans les années 1970 à plus de 80% aujourd'hui grâce aux protocoles de chimiothérapie moderne [1,14].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes de l'hépatoblastome restent largement méconnues, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Le petit poids de naissance constitue le facteur de risque le mieux établi, avec un risque multiplié par 15 chez les enfants nés avec un poids inférieur à 1500 grammes [15,16]. Cette association suggère un lien avec l'immaturité hépatique et les perturbations du développement embryonnaire.

Certaines pathologies génétiques prédisposent également à cette tumeur. La polypose adénomateuse familiale (PAF), liée à des mutations du gène APC, augmente significativement le risque d'hépatoblastome [8,16]. D'ailleurs, environ 5% des enfants atteints d'hépatoblastome présentent une PAF. Le syndrome de Beckwith-Wiedemann, caractérisé par une croissance excessive, constitue un autre facteur de risque génétique reconnu.

Des recherches récentes s'intéressent aux facteurs environnementaux. Une étude française de 2024 explore la proximité résidentielle aux zones agricoles comme facteur de risque potentiel [13]. Bien que les résultats restent préliminaires, cette piste de recherche souligne l'importance des expositions environnementales précoces dans le développement de cette pathologie.

Concrètement, il faut savoir que dans la majorité des cas, aucun facteur de risque spécifique n'est identifié. L'hépatoblastome survient le plus souvent de manière sporadique, sans antécédent familial ni exposition particulière identifiable [15].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'hépatoblastome sont souvent insidieux au début, ce qui peut retarder le diagnostic. Le signe le plus fréquent est la découverte d'une masse abdominale palpable, généralement indolore, dans la région de l'hypocondre droit [14,16]. Cette masse peut être découverte par les parents lors du bain ou de l'habillage, ou par le pédiatre lors d'un examen systématique.

L'augmentation du volume abdominal constitue un autre signe d'appel important. L'enfant peut présenter un ventre distendu, particulièrement visible chez les nourrissons. Mais attention, ce symptôme peut être confondu avec des troubles digestifs banals ou une constipation, d'où l'importance d'un examen médical attentif.

D'autres symptômes peuvent accompagner la maladie : perte d'appétit, irritabilité, vomissements occasionnels ou retard de croissance. Certains enfants développent une anémie liée à la production de substances par la tumeur ou à des saignements microscopiques [16]. Dans les formes avancées, une jaunisse peut apparaître si la tumeur comprime les voies biliaires.

Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes, mais rassurez-vous : de nombreuses pathologies bénignes peuvent provoquer des signes similaires. Néanmoins, toute masse abdominale persistante chez un jeune enfant justifie une consultation médicale rapide pour éliminer une cause tumorale [14].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'hépatoblastome repose sur une démarche structurée combinant examens cliniques, biologiques et d'imagerie. La première étape consiste en un examen physique approfondi, recherchant une masse hépatique et évaluant l'état général de l'enfant [14,16].

Les examens biologiques jouent un rôle crucial. Le dosage de l'alpha-fœtoprotéine (AFP) constitue le marqueur tumoral de référence : il est élevé dans plus de 90% des hépatoblastomes, souvent à des taux très importants (>100 000 ng/mL) [15,16]. Cette élévation massive de l'AFP est quasi pathognomonique chez l'enfant de plus de 6 mois. D'autres paramètres sont évalués : bilan hépatique, numération formule sanguine, et fonction rénale.

L'imagerie médicale permet de caractériser précisément la tumeur. L'échographie abdominale, souvent réalisée en première intention, confirme la présence d'une masse hépatique. Le scanner thoraco-abdominal avec injection de produit de contraste reste l'examen de référence pour le bilan d'extension [14]. Il précise la taille, la localisation, les rapports vasculaires et recherche d'éventuelles métastases pulmonaires.

Dans certains cas complexes, l'IRM hépatique apporte des informations complémentaires sur les rapports vasculaires. La TEP-scan au 18FDG peut être utilisée pour détecter des récidives ou évaluer la réponse thérapeutique [9]. Bon à savoir : la biopsie hépatique n'est généralement pas nécessaire si le contexte clinico-biologique est évocateur, évitant ainsi un geste invasif chez l'enfant.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'hépatoblastome repose sur une approche multimodale associant chimiothérapie et chirurgie. La stratégie thérapeutique dépend du stade de la maladie, de la résécabilité initiale et des facteurs pronostiques [14,16]. Cette prise en charge s'effectue obligatoirement dans des centres spécialisés en oncologie pédiatrique.

La chimiothérapie constitue le pilier du traitement. Le protocole standard associe généralement cisplatine et doxorubicine, parfois complétés par d'autres agents comme le carboplatine [1,16]. Chez les enfants présentant une tumeur résécable d'emblée, la chirurgie peut être réalisée en première intention. Mais dans la majorité des cas, une chimiothérapie néoadjuvante (avant la chirurgie) permet de réduire la taille tumorale et faciliter l'exérèse.

La résection chirurgicale reste l'objectif thérapeutique principal. Elle doit être complète (R0) pour optimiser les chances de guérison. Selon la localisation et l'extension tumorale, différents types d'hépatectomie peuvent être réalisés : hépatectomie droite, gauche, ou résections atypiques [14]. Dans les cas les plus complexes, une transplantation hépatique peut être envisagée.

Concrètement, le traitement s'étale généralement sur 6 à 8 mois. La surveillance post-thérapeutique est cruciale, avec un suivi régulier incluant dosage de l'AFP, imagerie et examen clinique. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles récidives et d'adapter la prise en charge [16].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques dans l'hépatoblastome connaissent un essor remarquable en 2024-2025. Les recherches actuelles se concentrent sur l'identification de nouvelles thérapies pour les formes résistantes au cisplatine, grâce au développement de modèles précliniques innovants [6]. Ces modèles permettent de tester de nouvelles molécules et d'optimiser les protocoles thérapeutiques.

Une avancée majeure concerne l'étude de l'organisation tridimensionnelle des tissus d'hépatoblastome par imagerie volumétrique, révélant des liens avec la voie Wnt/β-caténine [7]. Cette approche révolutionnaire ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques ciblées. D'ailleurs, la compréhension des voies de signalisation moléculaire permet d'envisager des traitements personnalisés selon le profil tumoral.

Les thérapies ciblées représentent un axe de recherche prometteur. L'implication de la Striatin3 dans la régulation des voies Wnt et Hippo fait l'objet d'études approfondies, révélant son rôle de suppresseur de tumeur dans l'hépatoblastome [8]. Ces découvertes fondamentales pourraient déboucher sur de nouvelles stratégies thérapeutiques dans les années à venir.

En parallèle, les innovations dans le traitement des cancers du foie en général bénéficient aux patients pédiatriques [3]. Les associations de lutte contre les cancers de l'enfant soutiennent activement ces recherches, favorisant l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques [1]. L'important à retenir : ces avancées scientifiques laissent entrevoir une amélioration continue du pronostic et de la qualité de vie des jeunes patients.

Vivre au Quotidien avec Hépatoblastome

Vivre avec un hépatoblastome transforme profondément le quotidien familial. Les parents doivent s'adapter à un rythme de vie dicté par les hospitalisations, les traitements et les examens de surveillance [1]. Cette réorganisation familiale nécessite souvent des aménagements professionnels et personnels importants.

Pendant la phase de traitement, l'enfant peut présenter une fatigue importante liée à la chimiothérapie. Il est essentiel d'adapter les activités à son état de forme, en privilégiant les moments de repos et en maintenant une stimulation douce. Les effets secondaires comme les nausées ou la perte d'appétit nécessitent une attention particulière à l'alimentation.

Le soutien psychologique joue un rôle crucial pour toute la famille. De nombreux centres proposent un accompagnement par des psychologues spécialisés en oncologie pédiatrique. Ces professionnels aident à gérer l'anxiété, à expliquer la maladie aux fratries et à maintenir un équilibre familial [1].

Concrètement, il faut savoir que la scolarité peut être maintenue grâce aux dispositifs d'enseignement à domicile ou aux classes hospitalières. Cette continuité éducative contribue au bien-être psychologique de l'enfant et facilite sa réintégration sociale après les traitements. L'important est de préserver au maximum une vie d'enfant normale, malgré les contraintes médicales.

Les Complications Possibles

Les complications de l'hépatoblastome peuvent survenir à différents moments de l'évolution de la maladie. Les complications tumorales directes incluent la compression des structures avoisinantes, notamment les voies biliaires pouvant entraîner un ictère, ou la compression vasculaire [14,16]. Dans de rares cas, une rupture tumorale peut provoquer un hémopéritoine nécessitant une prise en charge chirurgicale urgente.

Les métastases représentent la complication la plus redoutée. Elles surviennent principalement au niveau pulmonaire (80% des cas métastatiques) mais peuvent également toucher les os, le cerveau ou d'autres organes [15,16]. La surveillance régulière par imagerie permet généralement de détecter précocement ces disséminations et d'adapter le traitement.

Les complications liées aux traitements nécessitent une attention particulière. La chimiothérapie peut entraîner une toxicité rénale (cisplatine), une cardiotoxicité (doxorubicine), ou des troubles auditifs [14]. Ces effets secondaires justifient une surveillance rapprochée pendant et après les traitements. Heureusement, la plupart de ces complications sont réversibles avec un arrêt ou une adaptation thérapeutique.

Les complications chirurgicales, bien que rares dans les centres experts, peuvent inclure des saignements, des infections ou des complications biliaires. D'ailleurs, c'est pourquoi la chirurgie doit impérativement être réalisée par des équipes spécialisées en chirurgie hépatique pédiatrique [16].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'hépatoblastome s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques. Aujourd'hui, le taux de survie global dépasse 80% à 5 ans pour l'ensemble des patients, avec des variations importantes selon le stade au diagnostic [1,14]. Cette amélioration remarquable place l'hépatoblastome parmi les cancers pédiatriques avec les meilleurs pronostics.

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic constitue un élément déterminant : les enfants de moins de 3 ans présentent généralement un meilleur pronostic que les plus âgés [15,16]. Le stade tumoral reste le facteur pronostique principal : les tumeurs localisées et complètement résécables ont un excellent pronostic (>95% de survie), tandis que les formes métastatiques présentent un pronostic plus réservé (60-70% de survie).

Le taux d'alpha-fœtoprotéine initial et sa cinétique de décroissance sous traitement constituent également des marqueurs pronostiques importants [16]. Une normalisation rapide de l'AFP sous chimiothérapie est de bon augure. À l'inverse, une AFP qui reste élevée malgré le traitement peut signaler une résistance thérapeutique.

Il faut savoir que même en cas de récidive, des traitements de rattrapage existent. La transplantation hépatique peut être proposée dans certaines situations, offrant une chance de guérison même dans les cas complexes [14]. L'important à retenir : chaque situation est unique, et le pronostic doit toujours être discuté individuellement avec l'équipe médicale.

Peut-on Prévenir l'Hépatoblastome ?

La prévention primaire de l'hépatoblastome reste limitée en raison de la méconnaissance de ses causes exactes. Cependant, certaines mesures peuvent théoriquement réduire le risque. La prévention de la prématurité et du petit poids de naissance constitue l'approche la plus logique, étant donné le lien établi entre ces facteurs et le risque d'hépatoblastome [15,16].

Pour les familles présentant des antécédents de polypose adénomateuse familiale, un conseil génétique est recommandé. Cette démarche permet d'évaluer le risque de transmission et d'organiser une surveillance adaptée des enfants à risque [16]. Bien que cette surveillance ne prévienne pas la maladie, elle permet un diagnostic plus précoce.

Les recherches actuelles s'intéressent aux facteurs environnementaux, notamment l'exposition aux pesticides et autres substances chimiques [13]. Bien que les preuves restent insuffisantes, il semble prudent de limiter l'exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux substances potentiellement cancérigènes.

Concrètement, la meilleure "prévention" reste la détection précoce. Les parents doivent être sensibilisés aux signes d'alerte et consulter rapidement en cas de masse abdominale ou de symptômes persistants chez leur enfant. Un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic et les chances de guérison [14].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'hépatoblastome. L'Institut National du Cancer (INCa) préconise une prise en charge exclusivement dans des centres spécialisés en oncologie pédiatrique, garantissant l'expertise nécessaire à cette pathologie rare [14].

La Société Française de Lutte contre les Cancers et Leucémies de l'Enfant et de l'Adolescent (SFCE) a développé des protocoles thérapeutiques standardisés. Ces protocoles, régulièrement mis à jour, intègrent les dernières avancées scientifiques et garantissent une prise en charge optimale sur l'ensemble du territoire [1,14]. D'ailleurs, la participation aux essais cliniques internationaux est fortement encouragée pour améliorer continuellement les traitements.

Les recommandations insistent sur l'importance de la pluridisciplinarité. Chaque dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) associant oncologues pédiatres, chirurgiens, radiologues et anatomo-pathologistes [14]. Cette approche collégiale garantit une stratégie thérapeutique optimale adaptée à chaque situation.

Concernant le suivi post-thérapeutique, les recommandations prévoient une surveillance prolongée sur au moins 5 ans. Cette surveillance comprend un examen clinique, un dosage de l'AFP et une imagerie selon un rythme dégressif [16]. Cette approche permet de détecter précocement d'éventuelles récidives et de surveiller les effets secondaires tardifs des traitements.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses associations accompagnent les familles confrontées à l'hépatoblastome. L'Association Eva pour la Vie se consacre spécifiquement à la lutte contre les cancers de l'enfant et soutient activement la recherche sur les innovations thérapeutiques [1]. Cette association propose un accompagnement personnalisé aux familles et finance des projets de recherche prometteurs.

La Ligue contre le Cancer offre également un soutien précieux à travers ses comités départementaux. Elle propose des aides financières, un soutien psychologique et des informations actualisées sur les traitements. Ses équipes mobiles peuvent intervenir à domicile pour accompagner les familles dans cette épreuve.

Au niveau international, plusieurs organisations facilitent l'accès à l'information et aux traitements innovants. Le réseau SIOPEL (Société Internationale d'Oncologie Pédiatrique - Epithelial Liver Tumour Study Group) coordonne les recherches européennes sur l'hépatoblastome et développe les protocoles thérapeutiques [4].

Concrètement, ces associations proposent des services variés : groupes de parole, aide aux démarches administratives, soutien scolaire, ou encore organisation de séjours de répit. Elles constituent un réseau de solidarité indispensable pour traverser cette épreuve et maintenir l'espoir face à la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Face au diagnostic d'hépatoblastome, plusieurs conseils pratiques peuvent aider les familles à mieux traverser cette épreuve. Tout d'abord, il est essentiel de poser toutes vos questions à l'équipe médicale. N'hésitez pas à demander des explications répétées si nécessaire - comprendre la maladie et les traitements aide à mieux les accepter.

Organisez-vous pour les hospitalisations fréquentes. Préparez un sac avec les affaires préférées de votre enfant, ses jouets, ses livres. Maintenez autant que possible ses habitudes et rituels. Ces petits détails contribuent grandement à son bien-être psychologique pendant les soins.

N'oubliez pas de prendre soin de vous et du reste de la famille. La fratrie a également besoin d'attention et d'explications adaptées à son âge. Acceptez l'aide proposée par votre entourage - que ce soit pour les courses, la garde des autres enfants, ou simplement pour vous écouter [1].

Tenez un carnet de suivi avec les dates d'examens, les résultats importants, les questions à poser lors des consultations. Cette organisation vous aidera à mieux communiquer avec les différents intervenants médicaux. Et surtout, gardez espoir : les progrès thérapeutiques offrent aujourd'hui d'excellentes perspectives de guérison.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent impérativement amener à consulter rapidement un médecin. Toute masse abdominale palpable chez un enfant, même si elle semble indolore, justifie un examen médical urgent [14,16]. Cette masse peut être découverte par les parents ou lors d'un examen de routine, mais elle ne doit jamais être négligée.

Une augmentation rapide du volume abdominal chez un nourrisson ou un jeune enfant constitue également un signe d'alerte. Si le ventre de votre enfant vous semble anormalement gonflé ou distendu, n'hésitez pas à consulter votre pédiatre. D'ailleurs, ce symptôme peut s'accompagner d'une gêne respiratoire si la masse comprime le diaphragme.

D'autres symptômes doivent vous alerter : perte d'appétit persistante, amaigrissement inexpliqué, fatigue inhabituelle ou irritabilité marquée [16]. Bien que ces signes puissent avoir de nombreuses causes bénignes, leur association ou leur persistance mérite une évaluation médicale.

En cas de jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux), la consultation doit être immédiate. Ce signe peut indiquer une compression des voies biliaires par la tumeur et nécessite une prise en charge urgente. L'important à retenir : mieux vaut consulter pour rien que passer à côté d'un diagnostic précoce [14].

Questions Fréquentes

L'hépatoblastome est-il héréditaire ?
Dans la majorité des cas, l'hépatoblastome survient de manière sporadique sans antécédent familial. Seuls 5% des cas sont associés à des syndromes génétiques comme la polypose adénomateuse familiale [15,16].

Mon enfant peut-il mener une vie normale après le traitement ?
Oui, la plupart des enfants guéris d'un hépatoblastome peuvent mener une vie parfaitement normale. Une surveillance médicale régulière reste nécessaire, mais elle n'empêche pas une scolarité et des activités normales [14].

Quels sont les effets secondaires à long terme ?
Les effets secondaires tardifs dépendent des traitements reçus. Une surveillance cardiaque et rénale est recommandée en raison des chimiothérapies utilisées. La plupart des enfants ne présentent aucune séquelle significative [16].

Peut-on avoir d'autres enfants après un hépatoblastome ?
Absolument. L'hépatoblastome n'étant généralement pas héréditaire, le risque pour les futurs enfants n'est pas augmenté. Un conseil génétique peut être proposé dans de rares cas familiaux [15].

Comment expliquer la maladie aux autres enfants de la famille ?
Il est important d'adapter l'explication à l'âge des enfants, en utilisant des mots simples et en répondant à leurs questions. L'aide d'un psychologue spécialisé peut être précieuse [1].

Questions Fréquentes

L'hépatoblastome est-il héréditaire ?

Dans la majorité des cas, l'hépatoblastome survient de manière sporadique sans antécédent familial. Seuls 5% des cas sont associés à des syndromes génétiques comme la polypose adénomateuse familiale.

Mon enfant peut-il mener une vie normale après le traitement ?

Oui, la plupart des enfants guéris d'un hépatoblastome peuvent mener une vie parfaitement normale. Une surveillance médicale régulière reste nécessaire, mais elle n'empêche pas une scolarité et des activités normales.

Quels sont les effets secondaires à long terme ?

Les effets secondaires tardifs dépendent des traitements reçus. Une surveillance cardiaque et rénale est recommandée en raison des chimiothérapies utilisées. La plupart des enfants ne présentent aucune séquelle significative.

Peut-on avoir d'autres enfants après un hépatoblastome ?

Absolument. L'hépatoblastome n'étant généralement pas héréditaire, le risque pour les futurs enfants n'est pas augmenté. Un conseil génétique peut être proposé dans de rares cas familiaux.

Comment expliquer la maladie aux autres enfants de la famille ?

Il est important d'adapter l'explication à l'âge des enfants, en utilisant des mots simples et en répondant à leurs questions. L'aide d'un psychologue spécialisé peut être précieuse.

Sources et références

Références

  1. [1] Association de lutte contre les cancer de l'enfant - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [3] Quels progrès pour le traitement du cancer du foie ? - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [4] Global consensus from the PHITT consortium - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [6] P Morel. Identification de nouvelles thérapies dans l'hépatoblastome résistant au cisplatine grâce au développement de modèles précliniques. 2024Lien
  5. [7] A Calovoulos. Etude de l'organisation tridimensionnelle des tissus d'hépatoblastome par imagerie volumétrique: lien avec la voie Wnt/b-caténine?. 2024Lien
  6. [8] C Tocqueville. Implication de la Striatin3 dans la régulation des voies Wnt et Hippo dans le carcinome hépatocellulaire et son rôle de suppresseur de tumeur dans l'hépatoblastome. 2024Lien
  7. [9] T Dardouri, H Boudrigua. Une TEP-18FDG fait le diagnostic d'une récidive d'un hépatoblastome chez une fille de 3 ans. 2022Lien
  8. [10] D Awounou, S Guissou. Variations saisonnières de l'incidence des tumeurs embryonnaires de l'enfant en France, 2000-2015. 2022Lien
  9. [11] R De Krijger, C Mussini. QUAND LES TUMEURS PEDIATRIQUES ET ADULTES SE REJOIGNENTLien
  10. [12] C Guettier - Annales de Pathologie. Quand les tumeurs pédiatriques et adultes se rejoignent. Introduction. 2023Lien
  11. [13] D Awounou. Proximité résidentielle aux zones agricoles et risque de tumeurs embryonnaires chez l'enfant. 2024Lien
  12. [14] L'hépatoblastome, l'hépatocarcinome et autres tumeurs du foie - e-cancer.frLien
  13. [15] Hépatoblastome - OrphanetLien
  14. [16] Hépatoblastome (cancer de l'enfant) - InfoCancerLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • L'hépatoblastome, l'hépatocarcinome et autres tumeurs du foie (pediatrie.e-cancer.fr)

    26 nov. 2021 — Le signe le plus révélateur d'une tumeur du foie de l'enfant est l'augmentation du volume de l'abdomen, accompagnée de douleurs ou de troubles ...

  • Hépatoblastome (orpha.net)

    Les signes les plus courants sont : (1) distension abdominale et masse abdominale, (2) anorexie, perte de poids, fatigue, (3) douleurs abdominales, nausées et ...

  • Hépatoblastome (cancer de l'enfant) - InfoCancer (arcagy.org)

    20 sept. 2022 — Les symptômes généraux, comme de la fièvre, des douleurs, un ictère, une perte de poids ou une perte d'appétit [anorexie], sont plus rares. Dans ...

  • Tumeurs du foie pédiatriques (gustaveroussy.fr)

    Les hépatoblastomes présentent moins de signes physiques que les hépatocarcinomes. L'objectif du traitement est, essentiellement, d'aboutir à une ablation ...

  • Tumeurs du foie : hépatoblastomes et hépatocarcinomes (ihope.fr)

    Le diagnostic repose sur les examens d'imagerie (scanner ou IRM) de la tumeur. Le bilan d'extension vise à rechercher des métastases essentiellement dans le ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.