Hépatite Auto-immune : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'hépatite auto-immune est une maladie inflammatoire chronique du foie où le système immunitaire attaque par erreur les cellules hépatiques. Cette pathologie rare touche environ 20 personnes sur 100 000 en France, principalement les femmes entre 40 et 60 ans. Bien que complexe, elle se traite efficacement avec les thérapies actuelles et les innovations 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs.

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Hépatite auto-immune : Définition et Vue d'Ensemble
L'hépatite auto-immune représente une maladie inflammatoire chronique du foie particulièrement déroutante. En effet, votre propre système immunitaire, normalement chargé de vous protéger, se retourne contre vos cellules hépatiques saines [15,16].
Cette pathologie se caractérise par une inflammation persistante du parenchyme hépatique. Concrètement, les lymphocytes T et les anticorps dirigés contre vos propres tissus hépatiques provoquent une destruction progressive des hépatocytes [11]. L'important à retenir : cette maladie évolue par poussées inflammatoires entrecoupées de périodes de rémission.
On distingue deux types principaux d'hépatite auto-immune. Le type 1, le plus fréquent, se caractérise par la présence d'anticorps anti-muscles lisses et d'anticorps anti-noyaux. Le type 2, plus rare et touchant surtout les enfants, présente des anticorps anti-LKM1 [10,15].
Mais rassurez-vous : bien que cette maladie soit chronique, elle répond généralement bien aux traitements immunosuppresseurs. D'ailleurs, avec une prise en charge adaptée, la plupart des patients mènent une vie normale [7,8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'hépatite auto-immune touche environ 20 à 25 personnes sur 100 000 en France, selon les données récentes de la HAS [1]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus de l'Allemagne (18/100 000) mais en dessous du Royaume-Uni (30/100 000).
Les femmes sont particulièrement concernées : elles représentent 75 à 80% des cas diagnostiqués [12,13]. L'âge de survenue présente deux pics distincts. Le premier se situe entre 10 et 30 ans, touchant principalement les formes de type 2. Le second, plus fréquent, survient entre 40 et 60 ans pour les formes de type 1 [7,8].
L'incidence annuelle en France s'établit à environ 2 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Mais attention : ces chiffres sont probablement sous-estimés car la maladie reste sous-diagnostiquée [1]. D'ailleurs, les études récentes suggèrent une augmentation progressive de l'incidence, possiblement liée à l'amélioration des techniques diagnostiques [2].
Géographiquement, on observe des variations régionales intéressantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une prévalence légèrement supérieure, probablement en lien avec des facteurs génétiques et environnementaux spécifiques [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et suivi [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes exactes de l'hépatite auto-immune restent encore partiellement mystérieuses. Cependant, la recherche récente identifie plusieurs facteurs déclenchants potentiels [11]. Il s'agit probablement d'une combinaison complexe entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux.
La prédisposition génétique joue un rôle majeur. Certains allèles HLA, notamment HLA-DR3 et HLA-DR4, augmentent significativement le risque de développer la maladie [11,15]. Si vous avez des antécédents familiaux d'hépatite auto-immune ou d'autres maladies auto-immunes, votre risque est multiplié par 3 à 5.
Parmi les déclencheurs environnementaux, les infections virales occupent une place importante. Le virus d'Epstein-Barr, l'hépatite A ou encore certains virus respiratoires peuvent déclencher une réaction auto-immune chez les personnes prédisposées [14]. D'ailleurs, on observe parfois l'apparition de la maladie quelques mois après une infection virale.
Certains médicaments peuvent également induire une hépatite auto-immune. L'infliximab, utilisé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, représente un facteur de risque reconnu [9]. Les antibiotiques, notamment la minocycline, et certains anticonvulsivants sont également impliqués. Bon à savoir : l'arrêt du médicament responsable ne suffit pas toujours à faire régresser la maladie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hépatite auto-immune peuvent être particulièrement trompeurs au début. En effet, la maladie débute souvent de manière insidieuse, avec des signes non spécifiques qui peuvent faire penser à de nombreuses autres pathologies [7,16].
La fatigue chronique constitue le symptôme le plus fréquent, touchant plus de 80% des patients. Cette fatigue n'est pas soulagée par le repos et peut considérablement impacter votre qualité de vie. Elle s'accompagne souvent de douleurs articulaires diffuses, particulièrement au niveau des mains et des genoux [12,16].
Les signes digestifs apparaissent progressivement. Vous pourriez ressentir des douleurs dans la région du foie, sous les côtes droites. Ces douleurs sont généralement sourdes et persistantes. Les nausées, parfois accompagnées de vomissements, surviennent surtout lors des poussées inflammatoires [15,16].
Lorsque la maladie progresse, des signes plus spécifiques apparaissent. L'ictère (jaunisse) se manifeste par une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux. Les urines deviennent foncées, presque couleur thé, tandis que les selles peuvent se décolorer [15]. D'autres symptômes peuvent inclure des démangeaisons généralisées, une perte d'appétit et un amaigrissement progressif.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'hépatite auto-immune repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et histologiques. Il n'existe pas de test unique permettant d'affirmer le diagnostic avec certitude [8,15].
La première étape consiste en un bilan biologique complet. Votre médecin recherchera une élévation des transaminases (ALAT et ASAT), témoignant de la souffrance hépatique. Les gamma-globulines sont typiquement augmentées, souvent au-dessus de 1,5 fois la normale. Le dosage des auto-anticorps constitue l'élément clé : anticorps anti-muscles lisses, anti-noyaux pour le type 1, anti-LKM1 pour le type 2 [8,15].
L'échographie abdominale permet d'évaluer la morphologie hépatique et d'éliminer d'autres causes d'hépatopathie. Cependant, elle peut être normale au début de la maladie. L'élastométrie hépatique (FibroScan) évalue le degré de fibrose sans nécessiter de biopsie [16].
La biopsie hépatique reste souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic. Elle montre une inflammation portale et péri-portale caractéristique, avec infiltration lymphocytaire et nécrose hépatocytaire. Cette procédure, réalisée sous anesthésie locale, permet également d'évaluer le stade de fibrose [15,16]. Rassurez-vous : bien que parfois impressionnante, la biopsie hépatique est généralement bien tolérée.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hépatite auto-immune repose principalement sur l'immunosuppression. L'objectif est double : contrôler l'inflammation hépatique et prévenir la progression vers la cirrhose [7,8].
Les corticoïdes constituent le traitement de première ligne. La prednisolone, débutée à 1 mg/kg/jour, permet d'obtenir une rémission chez 80% des patients dans les 6 premiers mois. Cependant, leur utilisation prolongée expose à des effets secondaires significatifs : prise de poids, ostéoporose, diabète [8,15].
L'azathioprine est généralement associée dès le début du traitement. Cette molécule permet de réduire progressivement les doses de corticoïdes tout en maintenant l'efficacité thérapeutique. La dose habituelle se situe entre 1 et 2 mg/kg/jour. Un dosage préalable de l'enzyme TPMT est recommandé pour éviter les toxicités [7,8].
En cas d'échec ou d'intolérance au traitement standard, plusieurs alternatives existent. Le mycophénolate mofétil montre une efficacité comparable à l'azathioprine avec un profil de tolérance souvent meilleur. Le tacrolimus peut être utilisé dans les formes réfractaires [5,8]. Pour les cas les plus sévères, la transplantation hépatique reste une option thérapeutique, avec d'excellents résultats à long terme.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'hépatite auto-immune avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [2,3,4].
Les thérapies cellulaires représentent l'innovation la plus spectaculaire. Les cellules souches mésenchymateuses montrent des résultats encourageants dans les essais cliniques de phase II [6]. Ces cellules, injectées par voie intraveineuse, semblent moduler la réponse immunitaire et favoriser la régénération hépatique. Les premiers résultats suggèrent une amélioration significative des paramètres biologiques chez 70% des patients traités.
Le cyclophosphamide fait l'objet d'études approfondies pour les formes réfractaires. Cette molécule, utilisée en cure courte, permet d'obtenir une rémission chez des patients en échec thérapeutique [5]. Cependant, sa toxicité nécessite une surveillance rapprochée et limite son utilisation aux cas les plus sévères.
Les biothérapies ciblées ouvrent de nouvelles perspectives. Le rituximab, anticorps monoclonal anti-CD20, montre une efficacité prometteuse dans les formes avec composante auto-immune marquée [4]. Les inhibiteurs de JAK, déjà utilisés dans d'autres maladies auto-immunes, font l'objet d'essais cliniques spécifiques à l'hépatite auto-immune [2,3]. Ces innovations 2024-2025 pourraient révolutionner la prise en charge des formes complexes dans les prochaines années.
Vivre au Quotidien avec Hépatite auto-immune
Vivre avec une hépatite auto-immune nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. L'important est d'apprendre à connaître votre maladie et à adapter votre mode de vie en conséquence [12,16].
L'alimentation joue un rôle crucial dans votre bien-être. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, pauvre en graisses saturées. Limitez votre consommation d'alcool, voire supprimez-la complètement pendant les poussées. Les compléments alimentaires, notamment la vitamine D, peuvent être bénéfiques en cas de traitement prolongé par corticoïdes [16].
L'activité physique adaptée améliore significativement la qualité de vie. La marche, la natation ou le yoga permettent de lutter contre la fatigue chronique et de maintenir une bonne maladie physique. Écoutez votre corps : alternez périodes d'activité et de repos selon vos symptômes [12].
La gestion du stress représente un enjeu majeur. Les techniques de relaxation, la méditation ou le soutien psychologique peuvent vous aider à mieux vivre avec la maladie. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients : partager votre expérience avec d'autres personnes dans la même situation peut être très bénéfique [16]. D'ailleurs, de nombreuses associations proposent un accompagnement personnalisé et des conseils pratiques.
Les Complications Possibles
Bien que généralement contrôlable, l'hépatite auto-immune peut évoluer vers des complications sérieuses en l'absence de traitement approprié [7,12].
La cirrhose hépatique représente la complication la plus redoutée. Elle survient chez 20 à 30% des patients non traités dans les 10 ans suivant le diagnostic. Cette évolution fibrosante irréversible peut conduire à une insuffisance hépatique terminale [7,15]. Heureusement, un traitement précoce et bien conduit réduit considérablement ce risque.
L'hypertension portale peut se développer même en l'absence de cirrhose constituée. Elle se manifeste par des varices œsophagiennes, une splénomégalie et parfois des hémorragies digestives. La surveillance endoscopique régulière permet de dépister et traiter préventivement ces varices [12,15].
Les maladies auto-immunes associées concernent 30 à 40% des patients. La thyroïdite auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde ou le syndrome de Sjögren peuvent compliquer l'évolution. Ces associations modifient parfois le pronostic et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire [12]. Il est intéressant de noter que chez l'homme, le pronostic à long terme semble paradoxalement meilleur [13].
Enfin, les complications liées aux traitements immunosuppresseurs ne doivent pas être négligées : infections opportunistes, ostéoporose, risque cardiovasculaire accru [8]. Une surveillance régulière permet de prévenir ou traiter précocement ces effets indésirables.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hépatite auto-immune s'est considérablement amélioré avec les traitements modernes. Aujourd'hui, la survie à 10 ans dépasse 90% chez les patients correctement traités [7,8].
Plusieurs facteurs influencent l'évolution de la maladie. L'âge au diagnostic joue un rôle important : les formes débutant avant 30 ans ont généralement un pronostic plus favorable. Le degré de fibrose initial, évalué par biopsie ou élastométrie, constitue également un facteur prédictif majeur [7]. Plus la fibrose est avancée au diagnostic, plus le risque d'évolution vers la cirrhose est élevé.
La réponse au traitement représente le facteur pronostique le plus important. Les patients obtenant une rémission biologique complète dans les 6 premiers mois ont un excellent pronostic à long terme [8]. À l'inverse, ceux présentant une réponse incomplète nécessitent une surveillance renforcée et parfois une intensification thérapeutique.
Les études récentes identifient d'autres facteurs prédictifs d'évolution défavorable : taux élevé de bilirubine au diagnostic, présence d'une cirrhose initiale, associations avec d'autres maladies auto-immunes [7,12]. Cependant, même dans ces situations complexes, un traitement adapté permet souvent de stabiliser la maladie. L'important à retenir : un suivi régulier et une bonne observance thérapeutique sont les clés d'un pronostic favorable.
Peut-on Prévenir Hépatite auto-immune ?
La prévention primaire de l'hépatite auto-immune reste limitée en raison de sa nature auto-immune et de ses causes encore partiellement inconnues [11,15].
Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de déclenchement chez les personnes prédisposées. La vaccination contre les hépatites A et B est recommandée, car ces infections peuvent parfois déclencher une réaction auto-immune [14]. De même, une hygiène de vie saine, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, contribue au bon fonctionnement du système immunitaire.
La surveillance médicale est cruciale si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes. Un bilan hépatique annuel permet de dépister précocement d'éventuelles anomalies. Cette surveillance est particulièrement importante si vous prenez des médicaments potentiellement hépatotoxiques [9,15].
La prévention secondaire, visant à éviter les complications, repose sur un diagnostic précoce et un traitement adapté. Plus la maladie est prise en charge tôt, meilleur est le pronostic [7,8]. C'est pourquoi il est important de consulter rapidement en cas de fatigue persistante, de douleurs abdominales ou de jaunisse. La prévention tertiaire consiste à optimiser la prise en charge pour éviter les rechutes et les complications à long terme.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'hépatite auto-immune [1,2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un diagnostic précoce basé sur la triade : élévation des transaminases, présence d'auto-anticorps spécifiques et infiltrat inflammatoire à la biopsie hépatique. Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic ne devrait pas dépasser 6 mois [1].
Concernant le traitement, les recommandations 2024-2025 privilégient l'association corticoïdes-azathioprine dès le diagnostic. La HAS recommande un suivi biologique mensuel les 3 premiers mois, puis trimestriel [1,2]. L'objectif thérapeutique est clairement défini : normalisation des transaminases et des gamma-globulines dans les 6 mois.
Les innovations thérapeutiques font l'objet d'une évaluation spécifique. La HAS a récemment émis un avis favorable pour l'utilisation du mycophénolate mofétil en deuxième ligne [1]. Les thérapies cellulaires et les biothérapies restent du domaine de la recherche clinique, mais font l'objet d'un suivi attentif [2,3].
La Société Française d'Hépatologie recommande une approche multidisciplinaire associant hépatologue, interniste et, si nécessaire, rhumatologue pour les formes avec atteinte articulaire [2]. Le suivi à long terme doit inclure une surveillance de la fibrose hépatique, du risque cardiovasculaire et des complications des immunosuppresseurs.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hépatite auto-immune [16,17].
L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) propose des informations médicales actualisées et organise régulièrement des journées d'information pour les patients. Leur site internet offre des ressources pédagogiques de qualité, validées par des experts [17].
La Fédération Française des Associations de Malades du Foie (FFAMF) regroupe plusieurs associations locales. Elle propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole et une aide pour les démarches administratives. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement vos préoccupations [16,17].
Le Centre Hépato-Biliaire de l'hôpital Paul-Brousse met à disposition une documentation complète sur les hépatites auto-immunes. Leur équipe propose également des consultations spécialisées et participe aux essais cliniques les plus récents [15].
N'oubliez pas les ressources numériques : forums de patients, applications mobiles de suivi, téléconsultations. Ces outils modernes facilitent l'accès à l'information et permettent de maintenir le lien avec votre équipe soignante [16]. Certaines plateformes proposent même un second avis médical, particulièrement utile pour les cas complexes.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec votre hépatite auto-immune au quotidien.
Organisez votre suivi médical : tenez un carnet de santé avec vos résultats biologiques, vos traitements et vos symptômes. Cela facilitera le dialogue avec vos médecins et permettra un meilleur suivi de l'évolution. Programmez vos rendez-vous à l'avance et n'hésitez pas à poser toutes vos questions [16].
Adaptez votre alimentation progressivement. Réduisez les graisses saturées, privilégiez les oméga-3 (poissons gras, noix), augmentez votre consommation de légumes verts riches en antioxydants. Limitez le sel si vous prenez des corticoïdes pour éviter la rétention d'eau [12,16].
Gérez votre fatigue intelligemment. Planifiez vos activités importantes le matin quand vous êtes plus en forme. Accordez-vous des siestes courtes (20-30 minutes) si nécessaire. Apprenez à dire non aux sollicitations excessives [12].
Surveillez les signes d'alerte : jaunisse, douleurs abdominales intenses, fièvre, saignements inhabituels. Ces symptômes nécessitent une consultation rapide. Gardez toujours sur vous la liste de vos médicaments et les coordonnées de votre hépatologue. En cas de voyage, emportez une réserve suffisante de traitements et une ordonnance récente.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou votre hépatologue [15,16].
Consultez en urgence si vous présentez une jaunisse d'apparition brutale, des douleurs abdominales intenses, des vomissements persistants ou de la fièvre élevée. Ces symptômes peuvent témoigner d'une poussée sévère nécessitant une hospitalisation [15].
Prenez rendez-vous rapidement en cas de fatigue inhabituelle et persistante, de douleurs articulaires nouvelles, de démangeaisons généralisées ou de troubles digestifs récurrents. Ces signes peuvent indiquer une rechute de la maladie ou des effets secondaires des traitements [16].
Contactez votre équipe soignante si vous devez prendre de nouveaux médicaments, même en automédication. Certains peuvent interagir avec vos traitements immunosuppresseurs ou être hépatotoxiques. De même, signalez tout projet de vaccination : certains vaccins vivants sont contre-indiqués [15,16].
N'attendez jamais votre prochain rendez-vous programmé si vous vous inquiétez. Votre hépatologue préfère être contacté pour rien plutôt que de passer à côté d'une complication. La plupart des services proposent une ligne téléphonique dédiée pour les patients suivis. Bon à savoir : en cas d'urgence le week-end, rendez-vous aux urgences avec votre dossier médical et la liste de vos traitements.
Questions Fréquentes
Puis-je avoir des enfants avec une hépatite auto-immune ?Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés avant la conception. Discutez-en avec votre hépatologue et votre gynécologue [8,16].
L'hépatite auto-immune est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Le risque pour vos enfants reste faible, inférieur à 5% [11,15].
Puis-je boire de l'alcool occasionnellement ?
L'alcool est fortement déconseillé, surtout pendant les poussées. Même en rémission, limitez-vous à un verre occasionnel et toujours avec l'accord de votre médecin [16].
Les traitements sont-ils à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. Cependant, les doses peuvent être progressivement réduites en cas de rémission prolongée. L'arrêt complet reste exceptionnel et nécessite une surveillance très rapprochée [8].
Puis-je faire du sport ?
L'activité physique adaptée est recommandée. Évitez les sports de contact pendant les traitements immunosuppresseurs. Privilégiez la marche, la natation, le yoga [12,16].
Comment gérer la fatigue au travail ?
Discutez avec votre médecin du travail d'éventuels aménagements : horaires flexibles, télétravail partiel, pauses supplémentaires. Votre maladie peut justifier une reconnaissance de travailleur handicapé [16].
Questions Fréquentes
Puis-je avoir des enfants avec une hépatite auto-immune ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés avant la conception. Discutez-en avec votre hépatologue et votre gynécologue.
L'hépatite auto-immune est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Le risque pour vos enfants reste faible, inférieur à 5%.
Puis-je boire de l'alcool occasionnellement ?
L'alcool est fortement déconseillé, surtout pendant les poussées. Même en rémission, limitez-vous à un verre occasionnel et toujours avec l'accord de votre médecin.
Les traitements sont-ils à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. Cependant, les doses peuvent être progressivement réduites en cas de rémission prolongée. L'arrêt complet reste exceptionnel.
Puis-je faire du sport ?
L'activité physique adaptée est recommandée. Évitez les sports de contact pendant les traitements immunosuppresseurs. Privilégiez la marche, la natation, le yoga.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2025.0099/DC/SEM du 10 avril 2025 - Données épidémiologiques françaises récentes sur l'hépatite auto-immuneLien
- [2] JFHOD2025 - Innovations thérapeutiques en hépatologie auto-immuneLien
- [3] Brochure Colloque 2025 - Nouvelles approches thérapeutiquesLien
- [4] Advances in the Treatment of Autoimmune Hepatitis - Innovations 2024-2025Lien
- [5] Cyclophosphamide in refractory autoimmune hepatitis - Étude 2024-2025Lien
- [6] Mesenchymal stem cell therapy as a game-changer in liver diseasesLien
- [7] Facteurs prédictifs d'une évolution défavorable de l'hépatite auto-immune - Étude rétrospective 2025Lien
- [8] Hépatite auto-immune: stratégies thérapeutiques et facteurs prédictifs de réponse au traitement - 2025Lien
- [9] Hépatite auto-immune secondaire à l'infliximab: un effet indésirable paradoxal - 2024Lien
- [10] Hépatite aiguë grave au nerprun alaterne révélant une hépatite auto-immune de type 2 - 2024Lien
- [11] Rôle des lymphocytes T CD4 et de l'environnement cytokinique sur l'activité et la pathogenèse de l'hépatite auto-immune - 2024Lien
- [12] Les maladies auto-immunes extra-hépatiques associées à l'hépatite auto-immune - Impact pronostique 2024Lien
- [13] Particularités de l'hépatite auto-immune chez l'homme: pronostic à long terme - 2024Lien
- [14] Tuberculose et sarcoïdose chez un patient atteint d'hépatite auto-immune - 2023Lien
- [15] Les Hépatites Auto-Immunes - Centre Hépato-BiliaireLien
- [16] Hépatite auto-immune - Guide patient Deuxième AvisLien
- [17] Hépatite auto-immune - Filfoie: ressources patientsLien
Publications scientifiques
- Facteurs prédictifs d'une évolution défavorable de l'hépatite auto-immune: étude rétrospective monocentrique (2025)
- Hépatite auto-immune: stratégies thérapeutiques et facteurs prédictifs de réponse au traitement (2025)
- Hépatite auto-immune secondaire à l'infliximab: un effet indésirable paradoxal (2024)
- Hépatite aiguë grave au nerprun alaterne révélant une hépatite auto-immune de type 2: à propos d'un cas (2024)
- Rôle des lymphocytes T CD4 et de l'environnement cytokinique sur l'activité et la pathogenèse de l'hépatite auto-immune (2024)[PDF]
Ressources web
- Les Hépatites Auto-Immunes (centre-hepato-biliaire.org)
8 oct. 2014 — La maladie est diagnostiquée grâce à un ensemble de signes cliniques non spécifiques, tels que l'asthénie (85% des cas), un ictère d'intensité ...
- Hépatite auto-immune (deuxiemeavis.fr)
6 déc. 2023 — Les symptômes qui prévalent ensuite restent peu spécifiques : la fatigue, un manque d'appétit, une certaine somnolence ou encore des douleurs ...
- Hépatite auto-immune - Filfoie: tout savoir sur les maladies ... (filfoie.com)
La ou les causes de la maladie sont inconnues. Autrement dit, pour faire le diagnostic, les causes habituelles d'inflammation hépatique doivent être écartées.
- Hépatites auto-immunes : situations difficiles (fmcgastro.org)
20 oct. 2020 — Le diagnostic repose sur la présence de lésions histologiques évocatrices (hépatite interface), une élévation des transaminases et des IgG et ...
- Hépatite auto-immune (HAI) | Fiche santé HCL (chu-lyon.fr)
10 janv. 2025 — Quels traitements possibles ? Le traitement est un traitement immuno-suppresseur basé sur les corticoïdes et l'azathioprine. En seconde ligne, ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.