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Hémophilie A : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

Hémophilie A

L'hémophilie A est une maladie héréditaire rare qui affecte la coagulation sanguine. Cette pathologie, touchant principalement les hommes, se caractérise par des saignements prolongés dus à un déficit en facteur VIII. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes, notamment les thérapies géniques prometteuses de 2024-2025, le pronostic s'améliore considérablement pour les patients.

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Hémophilie A : Définition et Vue d'Ensemble

L'hémophilie A représente la forme la plus courante des hémophilies héréditaires. Cette maladie génétique se caractérise par un déficit en facteur VIII de la coagulation, une protéine essentielle pour arrêter les saignements [1,16].

Concrètement, imaginez votre sang comme une équipe de construction. Quand vous vous blessez, cette équipe doit rapidement colmater la brèche. Mais chez les personnes atteintes d'hémophilie A, il manque un ouvrier clé : le facteur VIII. Résultat ? Les réparations prennent beaucoup plus de temps [16].

Cette pathologie touche quasi exclusivement les hommes, car le gène responsable se trouve sur le chromosome X. Les femmes, ayant deux chromosomes X, sont généralement porteuses sans être malades. Elles peuvent cependant transmettre la maladie à leurs fils [1,18].

L'hémophilie A se décline en trois formes selon la sévérité : légère, modérée ou sévère. Cette classification dépend du taux de facteur VIII présent dans le sang. Plus ce taux est bas, plus les symptômes sont importants [17,18].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'hémophilie A concerne environ 1 naissance masculine sur 5 000, soit près de 6 000 personnes actuellement diagnostiquées [2,3]. Cette prévalence reste stable depuis plusieurs décennies, reflétant la nature héréditaire de la pathologie.

Les données récentes de la HAS montrent une répartition intéressante : 40% des cas sont sévères, 30% modérés et 30% légers [2,3]. Cette distribution influence directement les stratégies thérapeutiques et le suivi médical nécessaire.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence similaire à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les registres nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, probablement liés à un meilleur dépistage [2].

L'évolution démographique est encourageante. Grâce aux progrès thérapeutiques, l'espérance de vie des patients s'est considérablement améliorée. Les projections 2025 estiment que 85% des personnes atteintes d'hémophilie A sévère atteindront l'âge adulte, contre seulement 60% dans les années 1980 [3].

D'un point de vue économique, le coût annuel moyen par patient varie entre 150 000 et 300 000 euros selon la sévérité. Ces chiffres incluent les traitements préventifs, les hospitalisations et le suivi spécialisé [15].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'hémophilie A résulte d'une mutation génétique sur le chromosome X, plus précisément sur le gène F8 qui code pour le facteur VIII [16,18]. Cette anomalie peut être héritée des parents ou apparaître spontanément lors de la formation des gamètes.

Dans 70% des cas, la maladie se transmet de génération en génération selon un mode récessif lié à l'X. Cela signifie qu'une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à chacun de ses enfants [18]. Les fils qui héritent du chromosome X muté développeront la maladie, tandis que les filles deviendront porteuses.

Mais attention, 30% des cas surviennent sans antécédent familial ! Ces mutations de novo apparaissent spontanément et peuvent toucher n'importe quelle famille [16,18]. L'âge paternel avancé constitue un facteur de risque léger pour ces mutations spontanées.

Il existe également une forme particulière : l'hémophilie A acquise. Cette variante, beaucoup plus rare, peut survenir à tout âge et résulte de la production d'anticorps dirigés contre le facteur VIII [9,10,12]. Elle peut être associée à des maladies auto-immunes, des cancers ou survenir après un accouchement [12,14].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les saignements prolongés constituent le symptôme cardinal de l'hémophilie A. Mais contrairement aux idées reçues, les patients ne saignent pas plus que les autres : ils saignent plus longtemps [16].

Chez les nourrissons, les premiers signes peuvent apparaître dès les premiers mois. Des hématomes importants après des chutes banales, des saignements prolongés lors de la poussée dentaire ou après une circoncision doivent alerter [17,18]. Ces manifestations précoces concernent surtout les formes sévères.

Les hémarthroses représentent la complication la plus caractéristique. Ces saignements dans les articulations, particulièrement les genoux, chevilles et coudes, provoquent douleur et gonflement. Sans traitement, ils peuvent endommager définitivement l'articulation [16,18].

D'autres symptômes incluent les saignements de nez fréquents et prolongés, les hématomes musculaires profonds, ou encore les saignements digestifs. Chez les femmes porteuses, des règles très abondantes peuvent parfois révéler le statut de porteuse [17].

L'intensité des symptômes dépend directement du taux de facteur VIII. Les formes légères (5-40% de facteur VIII) ne se manifestent qu'après des traumatismes importants ou des interventions chirurgicales [17,18].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'hémophilie A repose sur une démarche structurée combinant anamnèse familiale, examen clinique et analyses biologiques spécialisées [17].

Première étape : l'interrogatoire médical. Le médecin recherche des antécédents familiaux de troubles hémorragiques, évalue les circonstances des saignements et leur durée. Cette enquête oriente déjà fortement le diagnostic [17].

Les tests de coagulation constituent l'étape clé. Le temps de céphaline activée (TCA) est allongé dans l'hémophilie A, contrairement au temps de Quick qui reste normal. Cette dissociation évoque un déficit en facteur VIII [17,18].

Le dosage spécifique du facteur VIII confirme le diagnostic et détermine la sévérité. Un taux inférieur à 1% définit la forme sévère, entre 1 et 5% la forme modérée, et entre 5 et 40% la forme légère [17,18].

Des examens complémentaires peuvent s'avérer nécessaires. La recherche d'inhibiteurs (anticorps anti-facteur VIII) est systématique, car leur présence complique considérablement le traitement [1,17]. L'analyse génétique permet d'identifier la mutation précise et d'organiser le conseil génétique familial [18].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'hémophilie A a révolutionné la vie des patients ces dernières décennies. Aujourd'hui, plusieurs options thérapeutiques permettent une prise en charge personnalisée [1,13].

Les concentrés de facteur VIII restent le traitement de référence. Disponibles sous forme recombinante ou dérivés du plasma, ils permettent de corriger temporairement le déficit. L'administration peut être préventive (prophylaxie) ou curative lors des épisodes hémorragiques [1,13].

L'émicizumab représente une innovation majeure récente. Cet anticorps monoclonal mime l'action du facteur VIII et s'administre par injection sous-cutanée hebdomadaire ou bimensuelle. Il convient particulièrement aux patients avec inhibiteurs [9,15].

Pour les formes légères à modérées, la desmopressine (DDAVP) peut suffire. Cette hormone stimule la libération du facteur VIII endogène et s'utilise notamment en préparation chirurgicale [13].

La prise en charge des hémarthroses associe repos, application de froid, antalgiques et bien sûr correction du déficit en facteur VIII. La kinésithérapie précoce prévient les séquelles articulaires [13,16].

L'organisation du parcours chirurgical nécessite une coordination étroite entre hématologues et chirurgiens. Les protocoles récents de 2025 précisent les modalités de préparation et de suivi péri-opératoire [13].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant historique dans le traitement de l'hémophilie A avec l'émergence des thérapies géniques [4,7,8]. Ces approches révolutionnaires visent à corriger définitivement le déficit génétique.

Pfizer a récemment annoncé des résultats positifs pour sa thérapie génique en phase 3. Cette approche utilise un vecteur viral pour délivrer une version fonctionnelle du gène F8 directement dans les cellules hépatiques [8]. Les premiers résultats montrent une production durable de facteur VIII chez 85% des patients traités.

Parallèlement, les nouveaux facteurs VIII à demi-vie prolongée révolutionnent la prophylaxie. Ces molécules modifiées permettent de réduire la fréquence des injections de 3 fois par semaine à une fois par semaine, améliorant considérablement la qualité de vie [5,6].

L'édition génique représente l'avenir le plus prometteur. Les techniques CRISPR-Cas9 permettent de corriger directement la mutation responsable de la maladie. Plusieurs essais cliniques sont en cours avec des résultats préliminaires encourageants [4,7].

Les innovations ne se limitent pas aux traitements. De nouveaux dispositifs de monitoring permettent un suivi en temps réel de l'activité coagulante, optimisant l'adaptation thérapeutique [5]. Ces outils connectés transforment la prise en charge ambulatoire.

Vivre au Quotidien avec Hémophilie A

Vivre avec une hémophilie A nécessite quelques adaptations, mais n'empêche pas une vie épanouie. L'essentiel réside dans la prévention des traumatismes et l'organisation du traitement [16].

Au niveau sportif, tous les sports ne sont pas interdits ! Les activités à faible risque traumatique comme la natation, le vélo ou la marche sont même recommandées. Elles renforcent les muscles péri-articulaires et protègent les articulations [16]. En revanche, les sports de contact comme le rugby ou la boxe sont déconseillés.

L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial. Les patients et leurs familles apprennent à reconnaître les signes précoces d'hémorragie, à administrer les traitements d'urgence et à adapter leurs activités. Cette autonomisation améliore considérablement le pronostic [13].

La vie professionnelle peut se dérouler normalement avec quelques précautions. Les métiers à risque traumatique élevé sont à éviter, mais la plupart des activités professionnelles restent accessibles. L'aménagement du poste de travail peut parfois s'avérer nécessaire.

Les voyages demandent une préparation particulière. Il faut prévoir suffisamment de traitement, connaître les centres de référence de la destination et porter sur soi une carte d'urgence mentionnant la pathologie [16]. Heureusement, les nouveaux traitements facilitent grandement ces déplacements.

Les Complications Possibles

Bien que les traitements actuels aient considérablement réduit les complications, l'hémophilie A peut encore entraîner des séquelles importantes en l'absence de prise en charge adaptée [16].

L'arthropathie hémophilique représente la complication la plus redoutée. Les saignements articulaires répétés détruisent progressivement le cartilage et l'os sous-chondral. Cette dégradation peut conduire à une invalidité fonctionnelle majeure nécessitant parfois une prothèse articulaire [16,18].

Les hématomes musculaires profonds constituent une urgence thérapeutique. Ils peuvent comprimer les vaisseaux, les nerfs ou provoquer un syndrome de loge. Le muscle ilio-psoas est particulièrement à risque, pouvant entraîner une compression du nerf fémoral [16].

Plus rarement, des hémorragies intracrâniennes peuvent survenir, notamment chez les nourrissons. Ces complications neurologiques graves nécessitent une prise en charge immédiate en milieu spécialisé [16,18].

Le développement d'inhibiteurs complique le traitement chez 20 à 30% des patients sévères. Ces anticorps neutralisent l'efficacité du facteur VIII administré, nécessitant des stratégies thérapeutiques alternatives comme l'émicizumab [1,9]. Heureusement, des protocoles d'induction de tolérance permettent parfois de faire disparaître ces inhibiteurs.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'hémophilie A s'est spectaculairement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, avec une prise en charge optimale, l'espérance de vie se rapproche de celle de la population générale [3].

Dans les années 1960, l'espérance de vie des patients sévères ne dépassait guère 20 ans. Aujourd'hui, elle atteint 65-70 ans, soit seulement 5 à 10 ans de moins que la moyenne nationale [3]. Cette amélioration résulte des progrès thérapeutiques et de la prévention des complications.

La qualité de vie constitue désormais l'enjeu principal. Les études récentes montrent que 80% des patients sous prophylaxie adaptée mènent une vie professionnelle et sociale normale [15]. Les limitations fonctionnelles concernent principalement les patients ayant développé une arthropathie avant l'ère des traitements préventifs.

Les formes légères à modérées ont un pronostic excellent. Ces patients peuvent vivre des décennies sans complications majeures, à maladie de bénéficier d'une prise en charge appropriée lors des interventions chirurgicales ou des traumatismes [18].

L'avenir s'annonce encore plus prometteur. Les thérapies géniques en développement laissent espérer une guérison définitive dans les prochaines années [4,7,8]. Cette perspective révolutionnaire pourrait transformer radicalement le pronostic de cette maladie héréditaire.

Peut-on Prévenir Hémophilie A ?

La prévention de l'hémophilie A s'articule autour du conseil génétique et du diagnostic prénatal, car il s'agit d'une maladie héréditaire [18].

Le conseil génétique familial constitue la pierre angulaire de la prévention. Lorsqu'un cas d'hémophilie A est diagnostiqué, l'enquête familiale permet d'identifier les femmes porteuses. Ces dernières bénéficient alors d'une information complète sur les risques de transmission [18].

Le diagnostic prénatal est possible dès la 10ème semaine de grossesse par biopsie de trophoblaste ou amniocentèse. Cette approche permet aux couples à risque de prendre des décisions éclairées. Cependant, elle soulève des questions éthiques complexes que chaque famille doit considérer [18].

Pour les formes acquises, la prévention reste limitée. Néanmoins, une surveillance accrue des patients à risque (maladies auto-immunes, post-partum) permet parfois un diagnostic précoce [10,12,14].

Une fois la maladie déclarée, la prévention se concentre sur les complications. La prophylaxie par facteur VIII prévient efficacement les saignements spontanés et leurs séquelles. Cette approche préventive a révolutionné la prise en charge [1,13].

L'éducation des patients et de leur entourage joue également un rôle préventif crucial. Connaître les situations à risque, les gestes d'urgence et les signes d'alerte permet d'éviter de nombreuses complications [13].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2025 des recommandations actualisées pour la prise en charge de l'hémophilie A, intégrant les dernières innovations thérapeutiques [1,2,3].

Le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) précise les modalités de diagnostic, de traitement et de suivi. Il recommande une prise en charge dans des centres spécialisés pour optimiser les résultats [1,3]. Cette centralisation permet une expertise pointue et une coordination des soins.

Concernant la prophylaxie, les recommandations 2025 préconisent son instauration précoce chez tous les patients sévères, idéalement avant l'âge de 2 ans [2,3]. Cette approche préventive réduit drastiquement le risque d'arthropathie et améliore la qualité de vie à long terme.

L'émicizumab bénéficie désormais d'une recommandation favorable de la HAS pour les patients avec inhibiteurs, mais aussi pour certains patients sans inhibiteurs en cas d'échec ou d'intolérance aux concentrés de facteur VIII [2].

Les autorités insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Chaque patient et sa famille doivent bénéficier d'un programme structuré d'apprentissage des gestes techniques et de reconnaissance des situations d'urgence [1,3].

Enfin, les recommandations soulignent la nécessité d'une coordination multidisciplinaire associant hématologues, kinésithérapeutes, psychologues et travailleurs sociaux pour une prise en charge globale [13].

Ressources et Associations de Patients

L'Association Française des Hémophiles (AFH) constitue la référence nationale pour l'accompagnement des patients et de leurs familles. Créée en 1955, elle fédère les efforts de soutien, d'information et de défense des droits des personnes atteintes d'hémophilie.

L'AFH propose de nombreux services : permanence téléphonique, documentation spécialisée, organisation de séjours éducatifs pour les enfants et leurs parents. Ses délégations régionales assurent un maillage territorial efficace pour un accompagnement de proximité.

Au niveau européen, l'European Haemophilia Consortium coordonne les actions des associations nationales. Cette organisation facilite les échanges d'expériences et harmonise les revendications pour améliorer l'accès aux soins dans tous les pays européens.

Les centres de traitement de l'hémophilie (CTH) représentent les structures médicales de référence. La France compte une quinzaine de ces centres répartis sur le territoire, garantissant un accès équitable aux soins spécialisés. Chaque centre dispose d'une équipe multidisciplinaire experte.

Les plateformes numériques se développent également. Des applications mobiles permettent le suivi des injections, la géolocalisation des centres d'urgence et l'accès à des conseils personnalisés. Ces outils modernes complètent l'accompagnement traditionnel.

Pour les familles, des groupes de parole et des forums en ligne offrent un soutien psychologique précieux. Partager son expérience avec d'autres personnes confrontées aux mêmes défis aide à mieux vivre avec la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Vivre sereinement avec une hémophilie A nécessite d'adopter quelques réflexes simples mais essentiels au quotidien.

Constituez une trousse d'urgence contenant vos médicaments, une carte mentionnant votre pathologie et les coordonnées de votre centre de référence. Gardez toujours cette trousse à portée de main, que ce soit à domicile, au travail ou en voyage.

Apprenez à reconnaître les signes d'alerte précoces : douleur articulaire inhabituelle, sensation de chaleur dans une articulation, ou gonflement même minime. Plus l'intervention est précoce, plus le traitement sera efficace et les séquelles limitées.

Adaptez votre environnement pour réduire les risques. Éliminez les obstacles dans les passages, sécurisez les escaliers, choisissez des chaussures antidérapantes. Ces précautions simples préviennent de nombreux accidents domestiques.

Maintenez une activité physique régulière adaptée. La natation, le vélo d'appartement ou la marche renforcent vos muscles et protègent vos articulations. Un kinésithérapeute peut vous conseiller des exercices spécifiques.

Communiquez avec votre entourage. Informez vos proches, vos collègues et les enseignants de vos enfants sur votre pathologie. Cette transparence facilite la prise en charge en cas d'urgence et évite les malentendus.

Planifiez vos soins dentaires avec votre hématologue. Même un détartrage peut nécessiter une préparation spécifique. Cette coordination prévient les complications hémorragiques.

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale immédiate, même si vous maîtrisez bien votre hémophilie A.

Consultez en urgence en cas de traumatisme crânien, même apparemment bénin. Le risque d'hémorragie intracrânienne, bien que rare, impose une surveillance hospitalière et souvent une imagerie cérébrale. Ne prenez jamais ce risque à la légère.

Toute douleur abdominale intense doit vous alerter. Elle peut révéler un saignement intra-abdominal, notamment au niveau du muscle ilio-psoas. Cette complication nécessite une prise en charge spécialisée rapide.

Les saignements inhabituels par leur localisation, leur durée ou leur intensité justifient également une consultation. Même avec de l'expérience, il est parfois difficile d'évaluer la gravité d'une hémorragie.

N'hésitez pas à contacter votre centre de référence avant toute intervention chirurgicale, même mineure. La préparation hémostatique doit être planifiée en amont pour éviter les complications per et post-opératoires.

En cas de fièvre persistante ou de signes infectieux, consultez rapidement. Les patients sous traitement immunosuppresseur ou ayant des antécédents de complications peuvent présenter des risques particuliers.

Enfin, toute modification de votre état général, fatigue inhabituelle ou essoufflement peut révéler une anémie par saignements occultes. Un bilan sanguin permettra de faire le point.

Questions Fréquentes

Mon fils peut-il faire du sport avec une hémophilie A ?
Absolument ! Les sports à faible risque traumatique sont même recommandés. La natation, le vélo, la course à pied renforcent les muscles et protègent les articulations. Évitez simplement les sports de contact comme le rugby ou les arts martiaux.

L'hémophilie A se transmet-elle toujours ?
Dans 70% des cas, oui. Mais 30% des patients n'ont aucun antécédent familial : leur mutation est apparue spontanément. Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses fils.

Peut-on guérir de l'hémophilie A ?
Pas encore, mais les thérapies géniques en cours de développement laissent espérer une guérison définitive dans les prochaines années. Plusieurs essais cliniques montrent des résultats très prometteurs.

Les femmes peuvent-elles avoir une hémophilie A ?
C'est très rare mais possible. Les femmes sont généralement porteuses sans symptômes. Cependant, certaines porteuses peuvent présenter des saignements, notamment des règles très abondantes.

Combien coûte le traitement ?
Le coût varie entre 150 000 et 300 000 euros par an selon la sévérité. Heureusement, ces traitements sont intégralement pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée).

Peut-on voyager avec une hémophilie A ?
Bien sûr ! Il faut simplement prévoir suffisamment de traitement, connaître les centres spécialisés de votre destination et porter une carte d'urgence. Les nouveaux traitements facilitent grandement les déplacements.

Questions Fréquentes

Mon fils peut-il faire du sport avec une hémophilie A ?

Absolument ! Les sports à faible risque traumatique sont même recommandés. La natation, le vélo, la course à pied renforcent les muscles et protègent les articulations. Évitez simplement les sports de contact comme le rugby ou les arts martiaux.

L'hémophilie A se transmet-elle toujours ?

Dans 70% des cas, oui. Mais 30% des patients n'ont aucun antécédent familial : leur mutation est apparue spontanément. Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses fils.

Peut-on guérir de l'hémophilie A ?

Pas encore, mais les thérapies géniques en cours de développement laissent espérer une guérison définitive dans les prochaines années. Plusieurs essais cliniques montrent des résultats très prometteurs.

Les femmes peuvent-elles avoir une hémophilie A ?

C'est très rare mais possible. Les femmes sont généralement porteuses sans symptômes. Cependant, certaines porteuses peuvent présenter des saignements, notamment des règles très abondantes.

Combien coûte le traitement ?

Le coût varie entre 150 000 et 300 000 euros par an selon la sévérité. Heureusement, ces traitements sont intégralement pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] PROTOCOLE NATIONAL DE DIAGNOSTIC ET DE SOINS (PNDS) HEMOPHILIE A ACQUISELien
  2. [2] Décision n° 2025.0072/DC/SEM du 6 mars 2025 - HASLien
  3. [3] Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) - HAS 2024-2025Lien
  4. [4] Enjeux et perspectives des thérapies géniques dans les maladies raresLien
  5. [5] Horizon scanning 2024 - Innovation thérapeutiqueLien
  6. [6] Document d'enregistrement universel 2024 - SanofiLien
  7. [7] Investigational Gene Therapy for Hemophilia A Shows Positive ResultsLien
  8. [8] Pfizer Announces Positive Topline Results From Phase 3 StudyLien
  9. [9] Hémophilie A acquise, le traitement par emicizumab - Launois & Martin-Toutain 2024Lien
  10. [10] L'hémophilie A acquise: savoir y penser - Desage & Nougier 2024Lien
  11. [11] Découverte d'une hémophilie A acquise chez un enfant de 15 ans - Nouibi & MamadLien
  12. [12] Hémophilie acquise du post-partum précoce - Charef & Prelipcean 2025Lien
  13. [13] Organisation du parcours chirurgical des patients atteints d'hémophilie - Halter & Frere 2025Lien
  14. [14] Hémophilie A acquise chez le sujet âgé - Charef & Prelipcean 2023Lien
  15. [15] Évaluation de l'impact budgétaire de l'émicizumab - Oka & Pieragostini 2023Lien
  16. [16] Hémophilie - Troubles du sang - MSD ManualsLien
  17. [17] Comment diagnostiquer l'Hémophilie A - StagoLien
  18. [18] Hémophilie A - OrphanetLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Hémophilie - Troubles du sang (msdmanuals.com)

    L'hémophilie est un trouble hémorragique héréditaire provoqué par un déficit en l'un des deux facteurs de coagulation, le facteur VIII ou le facteur IX.

  • Comment diagnostiquer l'Hémophilie A (stago.fr)

    Le diagnostic repose sur le titrage d'un inhibiteur spécifique dirigé contre le facteur VIII par les méthodes de Bethesda ou de Nijmegen. De tels inhibiteurs ...

  • Hémophilie A (orpha.net)

    Le diagnostic est suspecté devant des tests de coagulation mettant en évidence des temps prolongés de coagulation sanguine (temps partiel de thromboplastine ...

  • Les symptômes de l'hémophilie (hemophilia.ca)

    9 oct. 2024 — Si un saignement musculaire ou articulaire est soupçonné, le centre de traitement des troubles de la coagulation doit être contacté.

  • Comment diagnostique-t-on l'hémophilie (hemophilink.fr)

    Le diagnostic de l'hémophilie repose sur des analyses de sang mesurant à la fois le temps de coagulation et le taux des facteurs de coagulation VIII et IX.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.