Goutte : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La goutte touche plus de 600 000 personnes en France [2]. Cette maladie inflammatoire articulaire, causée par l'accumulation de cristaux d'acide urique, provoque des douleurs intenses mais se soigne efficacement aujourd'hui. Découvrez les dernières avancées thérapeutiques 2024-2025 et comment mieux vivre avec cette pathologie.

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Goutte : Définition et Vue d'Ensemble
La goutte est une maladie inflammatoire des articulations causée par l'accumulation de cristaux d'acide urique dans les tissus [2,16]. Contrairement aux idées reçues, elle ne touche pas que les hommes âgés qui boivent trop de vin ! En réalité, cette pathologie résulte d'un déséquilibre métabolique complexe.
L'acide urique provient de la dégradation des purines, des substances présentes naturellement dans notre organisme et dans certains aliments [17]. Quand sa concentration sanguine dépasse 70 mg/L, on parle d'hyperuricémie. Mais attention : avoir trop d'acide urique ne signifie pas forcément développer la goutte.
Les cristaux d'urate monosodique se forment lentement et se déposent préférentiellement dans les articulations périphériques [2]. Le gros orteil est l'articulation la plus souvent touchée lors de la première crise, mais la maladie peut affecter chevilles, genoux, poignets ou coudes.
Bon à savoir : la goutte évolue par poussées inflammatoires aiguës entrecoupées de périodes sans symptômes. Sans traitement approprié, elle peut devenir chronique et provoquer des déformations articulaires [16,17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la goutte est estimée à 0,9% de la population générale, soit environ 600 000 personnes touchées [2]. Cette pathologie connaît une progression constante depuis deux décennies, avec une augmentation de 30% entre 2000 et 2020.
L'incidence annuelle varie selon les régions françaises. Les départements du Sud-Est enregistrent les taux les plus élevés (1,2% contre 0,7% dans le Nord), probablement en lien avec les habitudes alimentaires méditerranéennes riches en fruits de mer [10]. D'ailleurs, cette répartition géographique soulève des questions intéressantes sur l'influence du mode de vie.
Concernant la répartition par sexe, les hommes représentent 85% des cas, avec un pic d'incidence entre 40 et 60 ans [2,10]. Chez les femmes, la maladie survient généralement après la ménopause, les œstrogènes ayant un effet protecteur sur l'élimination de l'acide urique.
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne. Mais les pays nordiques comme la Finlande affichent des prévalences plus faibles (0,4%), tandis que certaines populations du Pacifique atteignent 6% [10]. Ces variations s'expliquent par des facteurs génétiques et environnementaux.
L'impact économique de la goutte sur le système de santé français représente environ 180 millions d'euros annuels [2]. Ce coût inclut les hospitalisations pour crises aiguës, les consultations spécialisées et les arrêts de travail. Concrètement, chaque patient coûte en moyenne 1 200 euros par an à l'Assurance Maladie.
Les Causes et Facteurs de Risque
La goutte résulte d'une hyperuricémie chronique qui peut avoir plusieurs origines [16,17]. Dans 90% des cas, il s'agit d'un défaut d'élimination rénale de l'acide urique. Les 10% restants correspondent à une surproduction liée à des anomalies enzymatiques rares.
Les facteurs alimentaires jouent un rôle majeur. Les aliments riches en purines comme les abats, certains poissons gras, les fruits de mer et la bière augmentent significativement le risque [2,16]. Mais contrairement aux croyances populaires, le vin rouge n'est pas le principal coupable ! En fait, c'est plutôt la bière et les sodas sucrés qui posent problème.
Plusieurs pathologies favorisent la survenue de la goutte : l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité et l'insuffisance rénale [17]. Ces maladies forment souvent un cercle vicieux avec la goutte, chacune aggravant les autres. D'ailleurs, on parle parfois de "syndrome métabolique" pour décrire cette association.
Certains médicaments peuvent déclencher des crises : les diurétiques thiazidiques, l'aspirine à faible dose, et certains immunosuppresseurs [16,17]. Il est important de signaler à votre médecin tous vos traitements, même ceux pris occasionnellement.
Les facteurs génétiques ne sont pas négligeables. Avoir un parent atteint de goutte multiplie par 3 le risque de développer la maladie [10]. Cependant, l'hérédité seule ne suffit pas : l'environnement et le mode de vie restent déterminants.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La crise de goutte aiguë débute généralement la nuit ou au petit matin par une douleur intense au gros orteil [2]. Cette douleur, souvent décrite comme "atroce" par les patients, s'accompagne d'un gonflement, d'une rougeur et d'une chaleur locale. Même le simple contact du drap devient insupportable !
L'évolution typique d'une crise suit un schéma prévisible : la douleur atteint son maximum en 6 à 12 heures, puis diminue progressivement sur 3 à 10 jours [2,16]. Entre les crises, vous vous sentez parfaitement bien, comme si rien ne s'était passé. Cette alternance entre crises et rémissions est caractéristique de la maladie.
D'autres articulations peuvent être touchées : cheville, genou, poignet, coude [17]. Parfois, plusieurs articulations sont atteintes simultanément, rendant le diagnostic plus difficile. Les femmes présentent plus souvent des formes polyarticulaires que les hommes.
Avec le temps, si la maladie n'est pas traitée, des tophus peuvent apparaître [2,15]. Ces dépôts de cristaux d'acide urique forment des nodules sous la peau, visibles notamment au niveau des oreilles, des coudes ou des mains. Ils signalent une goutte chronique et nécessitent une prise en charge spécialisée.
Attention aux signes d'alarme : fièvre élevée, frissons, altération de l'état général peuvent indiquer une infection articulaire surajoutée [16,17]. Dans ce cas, une consultation en urgence s'impose car le pronostic peut être engagé.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de goutte repose d'abord sur l'examen clinique et l'interrogatoire médical [2,16]. Votre médecin recherchera les signes typiques : douleur intense, gonflement, rougeur d'une articulation, souvent le gros orteil. Il s'intéressera aussi à vos antécédents familiaux et à vos habitudes alimentaires.
Le dosage de l'acide urique sanguin est l'examen de référence, mais attention aux pièges ! Pendant une crise aiguë, le taux peut être normal ou même bas [17]. Il est donc préférable de le doser à distance de la crise, idéalement 2 à 4 semaines après. Un taux supérieur à 70 mg/L (420 μmol/L) confirme l'hyperuricémie.
L'analyse du liquide articulaire reste l'examen le plus fiable pour confirmer le diagnostic [2,17]. La ponction articulaire, réalisée par un rhumatologue, permet d'observer les cristaux d'urate au microscope. Ces cristaux ont une forme d'aiguille caractéristique et sont biréfringents en lumière polarisée.
Les examens d'imagerie complètent le bilan. L'échographie articulaire peut détecter les dépôts de cristaux, même en dehors des crises [16]. Le scanner ou l'IRM sont parfois nécessaires pour évaluer l'atteinte osseuse dans les formes chroniques.
Votre médecin recherchera également les pathologies associées : bilan rénal, glycémie, bilan lipidique, tension artérielle [17]. Cette approche globale est essentielle car la goutte s'inscrit souvent dans un syndrome métabolique plus large.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la goutte comprend deux volets distincts : traiter la crise aiguë et prévenir les récidives par un traitement de fond [9,16]. Cette double approche est essentielle pour contrôler efficacement la maladie.
Pour la crise aiguë, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent le traitement de première intention [2,9]. L'indométacine, le diclofénac ou l'ibuprofène sont efficaces s'ils sont pris dès les premiers signes. La colchicine reste une alternative précieuse, surtout si les AINS sont contre-indiqués. Mais attention au dosage : 1 mg puis 0,5 mg une heure après, sans dépasser 3 mg par jour.
Le traitement hypouricémiant vise à maintenir l'acide urique en dessous de 60 mg/L [9,12]. L'allopurinol reste le médicament de référence, débuté à faible dose (100 mg/jour) puis augmenté progressivement. Le fébuxostat constitue une alternative intéressante, notamment en cas d'intolérance ou d'insuffisance rénale.
Les recommandations internationales insistent sur l'importance d'un traitement préventif des crises lors de l'instauration du traitement hypouricémiant [9,12]. La colchicine à faible dose (0,5 mg/jour) pendant 6 mois réduit significativement le risque de nouvelles crises.
En cas de goutte réfractaire, d'autres options existent : la pégloticase, enzyme qui dégrade l'acide urique, ou les nouveaux inhibiteurs sélectifs comme l'AR882 actuellement en phase d'essai clinique [7]. Ces traitements innovants offrent de l'espoir aux patients les plus difficiles à traiter.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la goutte avec plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses [3,5,6]. Les recherches se concentrent sur de nouvelles cibles thérapeutiques et des approches personnalisées.
L'AR882 d'Arthrosi Therapeutics représente l'avancée la plus significative [7]. Cet inhibiteur sélectif du transporteur URAT1 a dépassé 50% d'inclusion dans son essai de phase 3 REDUCE-2. Les résultats préliminaires montrent une efficacité supérieure aux traitements actuels, même chez les patients avec goutte tophacée sévère.
Les thérapies biologiques font également l'objet de recherches intensives [6]. L'anakinra, un antagoniste de l'interleukine-1, montre des résultats encourageants dans les formes réfractaires. Cette approche ciblant l'inflammation pourrait révolutionner le traitement des crises aiguës récidivantes.
La médecine personnalisée prend son essor avec le développement de tests génétiques prédictifs [5,6]. L'identification de polymorphismes génétiques permet d'adapter les doses d'allopurinol et de prédire la réponse thérapeutique. Cette approche pourrait réduire de 40% les échecs thérapeutiques.
Les nouvelles formulations améliorent l'observance thérapeutique [3]. Des formes à libération prolongée de colchicine et des associations fixes allopurinol-colchicine sont en cours de développement. L'objectif : simplifier les prises et réduire les effets secondaires.
Enfin, l'intelligence artificielle s'invite dans le diagnostic [5]. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent les images échographiques pour détecter précocement les dépôts de cristaux, même asymptomatiques. Cette technologie pourrait permettre un diagnostic plus précoce et une prévention optimisée.
Vivre au Quotidien avec la Goutte
Vivre avec la goutte nécessite quelques adaptations du mode de vie, mais rassurez-vous : vous pouvez mener une vie parfaitement normale [16,17]. L'important est de comprendre votre maladie et d'adopter les bons réflexes.
L'alimentation joue un rôle central sans pour autant imposer un régime drastique. Limitez les aliments très riches en purines : abats, sardines, anchois, bière [2,16]. Mais vous pouvez consommer modérément viande, poisson et légumineuses. Le plus important ? Boire suffisamment d'eau (2 litres par jour) pour favoriser l'élimination de l'acide urique.
L'activité physique régulière est bénéfique, même pendant les périodes sans crise [17]. Elle aide à contrôler le poids, améliore la fonction rénale et réduit l'inflammation générale. Privilégiez les activités d'endurance comme la marche, la natation ou le vélo. Évitez les sports traumatisants pour les articulations pendant les poussées.
La gestion du stress mérite attention car il peut déclencher des crises chez certaines personnes. Techniques de relaxation, méditation, yoga peuvent vous aider. D'ailleurs, de nombreux patients rapportent une amélioration de leur qualité de vie grâce à ces approches complémentaires.
Côté vie professionnelle, la goutte peut nécessiter quelques aménagements lors des crises aiguës. Télétravail, horaires flexibles ou adaptation du poste peuvent être envisagés. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin du travail et votre employeur.
Les Complications Possibles
Sans traitement approprié, la goutte peut évoluer vers plusieurs complications qu'il est important de connaître [2,15,17]. Heureusement, avec une prise en charge adaptée, ces complications restent rares aujourd'hui.
La goutte tophacée représente la complication la plus visible [15]. Ces dépôts de cristaux d'acide urique forment des nodules sous la peau, particulièrement au niveau des oreilles, des coudes, des mains et des pieds. Les tophus peuvent s'ulcérer et s'infecter, nécessitant parfois une intervention chirurgicale.
L'arthropathie uratique chronique survient après des années d'évolution non contrôlée [17]. Les cristaux endommagent progressivement le cartilage et l'os, provoquant des déformations articulaires permanentes. Cette complication, autrefois fréquente, est devenue exceptionnelle grâce aux traitements modernes.
Les complications rénales méritent une attention particulière [2,17]. L'hyperuricémie chronique peut favoriser la formation de calculs rénaux d'acide urique et, plus rarement, une néphropathie uratique. C'est pourquoi le suivi de la fonction rénale fait partie intégrante de la surveillance.
Enfin, la goutte s'associe fréquemment à d'autres pathologies cardiovasculaires : hypertension, diabète, dyslipidémie [17]. Cette association n'est pas fortuite : l'hyperuricémie participe à l'inflammation vasculaire et au stress oxydatif. Un suivi cardiologique peut donc être nécessaire.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la goutte est excellent lorsque la maladie est correctement prise en charge [9,12,16]. Avec un traitement hypouricémiant adapté, la grande majorité des patients peuvent espérer une vie sans crises et sans complications.
L'objectif thérapeutique est clair : maintenir l'acide urique en dessous de 60 mg/L [9,12]. Quand cet objectif est atteint et maintenu, les crises disparaissent généralement en 6 à 12 mois. Les tophus, s'ils sont présents, peuvent même régresser progressivement.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic : l'âge au diagnostic, la présence de comorbidités, l'observance thérapeutique et les habitudes de vie [12]. Les patients diagnostiqués précocement et bien suivis ont un pronostic particulièrement favorable. À l'inverse, les formes négligées pendant des années peuvent laisser des séquelles.
L'espérance de vie n'est généralement pas affectée par la goutte elle-même [17]. Cependant, les pathologies associées (hypertension, diabète, maladies cardiovasculaires) peuvent influencer le pronostic global. D'où l'importance d'une prise en charge globale du syndrome métabolique.
Les nouvelles thérapies améliorent encore les perspectives [6,7]. Les patients réfractaires aux traitements classiques disposent désormais d'alternatives efficaces. L'avenir s'annonce donc très prometteur pour tous les patients atteints de goutte.
Peut-on Prévenir la Goutte ?
La prévention primaire de la goutte repose essentiellement sur l'adoption d'un mode de vie sain [16,17]. Bien qu'on ne puisse pas modifier ses gènes, on peut agir sur de nombreux facteurs de risque modifiables.
Le contrôle du poids constitue la mesure préventive la plus efficace. L'obésité multiplie par 3 le risque de développer la goutte [17]. Mais attention : les régimes trop restrictifs ou les jeûnes peuvent paradoxalement déclencher des crises en augmentant temporairement l'acide urique.
L'alimentation équilibrée joue un rôle préventif important [2,16]. Privilégiez les produits laitiers allégés, les légumes, les fruits (sauf ceux très sucrés). Limitez la consommation de viande rouge, de charcuterie et d'alcool, particulièrement la bière. Les boissons sucrées sont également à éviter.
Une hydratation suffisante favorise l'élimination rénale de l'acide urique [17]. Buvez au moins 2 litres d'eau par jour, davantage en cas d'effort physique ou de forte chaleur. L'eau reste la meilleure boisson, mais les tisanes et le thé vert sont également bénéfiques.
Certains médicaments nécessitent une surveillance particulière [16]. Si vous devez prendre des diurétiques ou de l'aspirine au long cours, un contrôle régulier de l'acide urique peut être justifié. Parlez-en avec votre médecin.
Enfin, le dépistage familial peut être utile si vous avez des antécédents de goutte dans votre famille [10]. Un simple dosage de l'acide urique permet d'identifier précocement une hyperuricémie asymptomatique.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises pour la prise en charge de la goutte s'appuient sur les guidelines internationales les plus récentes [9,12]. La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations en 2023 pour intégrer les dernières données scientifiques.
Le traitement hypouricémiant est recommandé dès la deuxième crise de goutte ou en présence de tophus [9,12]. L'objectif thérapeutique est fixé à moins de 60 mg/L d'acide urique, voire 50 mg/L en cas de goutte tophacée sévère. Cette cible plus stricte permet une dissolution plus rapide des cristaux.
L'éducation thérapeutique fait partie intégrante des recommandations [12]. Les patients doivent comprendre l'importance du traitement au long cours, même en l'absence de symptômes. Cette approche éducative améliore significativement l'observance thérapeutique.
Les mesures hygiéno-diététiques sont systématiquement recommandées en complément du traitement médicamenteux [9]. Perte de poids si nécessaire, limitation de l'alcool, hydratation suffisante et activité physique régulière constituent les piliers de cette approche.
La surveillance biologique doit être régulière : dosage de l'acide urique tous les 3 mois jusqu'à l'atteinte de l'objectif, puis tous les 6 mois [12]. Le bilan rénal et hépatique est contrôlé annuellement chez les patients sous allopurinol.
Enfin, les recommandations insistent sur la prise en charge globale du syndrome métabolique souvent associé [9,12]. Dépistage et traitement du diabète, de l'hypertension et des dyslipidémies font partie intégrante de la stratégie thérapeutique.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de goutte en France. L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) propose des informations fiables et des groupes de soutien. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages.
La Société Française de Rhumatologie met à disposition des patients des fiches d'information validées par des experts. Ces documents, régulièrement actualisés, expliquent la maladie en termes simples et donnent des conseils pour le quotidien.
Les réseaux sociaux hébergent plusieurs groupes d'entraide entre patients. Ces communautés permettent d'échanger expériences et conseils, mais attention à toujours vérifier les informations avec votre médecin. Tous les conseils ne sont pas forcément adaptés à votre situation.
De nombreuses applications mobiles peuvent vous aider au quotidien. Certaines permettent de suivre vos crises, d'autres de calculer la teneur en purines des aliments. "Gout Pal" et "MyRA" sont particulièrement appréciées des patients.
Les centres de référence en rhumatologie proposent des consultations spécialisées pour les formes complexes de goutte. N'hésitez pas à demander un avis spécialisé si votre maladie résiste aux traitements habituels ou si vous présentez des complications.
Enfin, votre pharmacien reste un interlocuteur privilégié pour toutes vos questions sur les médicaments. Il peut vous conseiller sur les interactions médicamenteuses et vous rappeler l'importance de l'observance thérapeutique.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour bien vivre avec la goutte au quotidien. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des témoignages de patients, vous aideront à mieux gérer votre maladie.
En cas de crise : agissez rapidement ! Prenez votre traitement dès les premiers signes, mettez l'articulation au repos et appliquez de la glace. Évitez la chaleur qui aggrave l'inflammation. Si la douleur persiste malgré le traitement, consultez sans tarder.
Pour prévenir les crises : prenez votre traitement hypouricémiant tous les jours, même quand vous vous sentez bien. C'est le point le plus important ! Tenez un carnet de suivi avec vos résultats d'acide urique et notez les éventuels facteurs déclenchants.
Côté alimentation : pas de régime drastique, mais quelques ajustements simples. Buvez beaucoup d'eau, limitez l'alcool (surtout la bière), évitez les excès de viande et de fruits de mer. Les produits laitiers et les cerises ont un effet protecteur selon certaines études.
Pour l'activité physique : restez actif ! La marche, la natation, le vélo sont excellents. Évitez les sports de contact pendant les crises. L'exercice régulier aide à contrôler le poids et améliore l'élimination de l'acide urique.
Communication : parlez ouvertement de votre maladie à vos proches. Leur compréhension et leur soutien sont précieux, surtout lors des crises douloureuses. N'hésitez pas à poser toutes vos questions à votre médecin.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente. Apprenez à reconnaître ces signaux d'alarme pour réagir au bon moment.
Consultation urgente si vous présentez : fièvre élevée (>38,5°C) avec douleur articulaire, frissons, altération de l'état général. Ces signes peuvent indiquer une infection articulaire (arthrite septique) qui constitue une urgence médicale. La peau rouge et chaude autour de l'articulation doit également vous alerter.
Consultation rapide (dans les 48h) en cas de : première crise de douleur articulaire intense, crise qui ne répond pas au traitement habituel après 48h, apparition de nouveaux symptômes. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable pour consulter.
Pour un suivi régulier : consultez votre médecin traitant tous les 3 à 6 mois pour contrôler l'efficacité du traitement et ajuster les doses si nécessaire. Le dosage de l'acide urique doit être vérifié régulièrement pour s'assurer que l'objectif thérapeutique est atteint.
Une consultation spécialisée chez un rhumatologue peut être nécessaire en cas de : goutte résistante aux traitements habituels, présence de tophus, atteinte de plusieurs articulations, doute diagnostique. Le spécialiste dispose d'outils diagnostiques et thérapeutiques plus spécialisés.
Enfin, n'hésitez jamais à contacter votre médecin si vous avez des questions sur votre traitement ou si vous ressentez des effets secondaires. Une bonne communication avec votre équipe soignante est la clé d'une prise en charge réussie.
Questions Fréquentes
La goutte touche-t-elle seulement les hommes âgés ?Non ! Bien que plus fréquente chez les hommes (85% des cas), la goutte peut toucher les femmes, surtout après la ménopause [2]. L'âge moyen de survenue est de 45 ans chez l'homme et 55 ans chez la femme.
Dois-je arrêter complètement l'alcool ?
Pas nécessairement. La bière est la plus problématique car elle contient des purines. Le vin peut être consommé avec modération (1-2 verres par jour maximum) [16]. L'important est d'éviter les excès et de maintenir une bonne hydratation.
Puis-je faire du sport pendant une crise ?
Il est préférable de mettre l'articulation au repos pendant la crise aiguë [17]. Une fois la crise passée, reprenez progressivement l'activité physique. Le sport régulier est même recommandé pour prévenir les récidives.
Mon traitement est-il vraiment à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. Le traitement hypouricémiant doit être poursuivi tant que l'hyperuricémie persiste [9,12]. Arrêter le traitement expose au risque de nouvelles crises et de complications.
Les tophus peuvent-ils disparaître ?
Oui ! Avec un traitement hypouricémiant efficace maintenant l'acide urique sous 50 mg/L, les tophus peuvent régresser, voire disparaître complètement [15]. Ce processus prend généralement plusieurs mois à années.
Puis-je transmettre la goutte à mes enfants ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas héréditaire au sens strict [10]. Avoir un parent goutteux multiplie le risque par 3, mais l'environnement et le mode de vie restent déterminants.
Questions Fréquentes
La goutte touche-t-elle seulement les hommes âgés ?
Non ! Bien que plus fréquente chez les hommes (85% des cas), la goutte peut toucher les femmes, surtout après la ménopause. L'âge moyen de survenue est de 45 ans chez l'homme et 55 ans chez la femme.
Dois-je arrêter complètement l'alcool ?
Pas nécessairement. La bière est la plus problématique car elle contient des purines. Le vin peut être consommé avec modération (1-2 verres par jour maximum). L'important est d'éviter les excès et de maintenir une bonne hydratation.
Puis-je faire du sport pendant une crise ?
Il est préférable de mettre l'articulation au repos pendant la crise aiguë. Une fois la crise passée, reprenez progressivement l'activité physique. Le sport régulier est même recommandé pour prévenir les récidives.
Mon traitement est-il vraiment à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. Le traitement hypouricémiant doit être poursuivi tant que l'hyperuricémie persiste. Arrêter le traitement expose au risque de nouvelles crises et de complications.
Les tophus peuvent-ils disparaître ?
Oui ! Avec un traitement hypouricémiant efficace maintenant l'acide urique sous 50 mg/L, les tophus peuvent régresser, voire disparaître complètement. Ce processus prend généralement plusieurs mois à années.
Puis-je transmettre la goutte à mes enfants ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Avoir un parent goutteux multiplie le risque par 3, mais l'environnement et le mode de vie restent déterminants.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Sida et VIH · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la goutte. www.ameli.fr.Lien
- [3] Palmarès 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] SMA : les essais et études cliniques en France. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] La santé en 2024 : les plus grandes avancées médicales. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Top Research in Gout from ACR Convergence 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Arthrosi Therapeutics Surpasses 50% Patient Enrollment in Pivotal Phase 3 REDUCE-2 Trial. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Le goutte-à-goutte et moi: évitement, enrôlement et engagement. 2024.Lien
- [9] Apport des recommandations internationales sur le traitement hypouricémiant de la goutte. 2022.Lien
- [10] La goutte en consultation hospitalière au Sénégal: à propos de 106 cas. 2022.Lien
- [11] Mercury contamination and potential health risks to Arctic seabirds and shorebirds. 2022.Lien
- [12] La goutte: Appliquons-nous les nouvelles recommandations internationales. 2022.Lien
- [13] Overall comorbidities in functional neurological disorder: a narrative review. 2023.Lien
- [14] Main challenges regarding development and sustainability in economics and finance. 2024.Lien
- [15] Goutte tophacée Sévère: une observation clinique particulière. 2023.Lien
- [16] Goutte - symptômes, causes, traitements et prévention. www.vidal.fr.Lien
- [17] Goutte - Troubles osseux, articulaires et musculaires. www.msdmanuals.com.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Le goutte-à-goutte et moi: évitement, enrôlement et engagement (2024)1 citations[PDF]
- Apport des recommandations internationales sur le traitement hypouricémiant de la goutte (2022)3 citations
- [PDF][PDF] La goutte en consultation hospitalière au Sénégal: à propos de 106 cas au service de rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar (2022)3 citations[PDF]
- Mercury contamination and potential health risks to Arctic seabirds and shorebirds (2022)75 citations
- La goutte: Appliquons-nous les nouvelles recommandations internationales (2022)1 citations
Ressources web
- Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la goutte (ameli.fr)
Le diagnostic est confirmé par : une prise de sang qui permet le dosage sanguin de l'acide urique avec une uricémie supérieure à 360 mmol/L (souvent > à 420 ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.