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Goitre : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

Goitre

Le goitre correspond à une augmentation du volume de la glande thyroïde, située à la base du cou. Cette pathologie touche environ 740 millions de personnes dans le monde [11]. En France, la prévalence varie selon les régions, avec des zones historiquement carencées en iode. Bien que souvent bénin, le goitre peut parfois comprimer les structures voisines et nécessiter une prise en charge spécialisée.

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Goitre : Définition et Vue d'Ensemble

Le goitre désigne une augmentation anormale du volume de la glande thyroïde. Cette petite glande en forme de papillon, située à la base de votre cou, joue un rôle crucial dans la régulation de votre métabolisme.

Contrairement aux idées reçues, le goitre n'est pas toujours synonyme de dysfonctionnement thyroïdien. En effet, votre thyroïde peut grossir tout en continuant à produire des hormones thyroïdiennes en quantité normale [14]. C'est ce qu'on appelle le goitre simple ou euthyroïdien.

Il existe plusieurs types de goitres. Le goitre diffus touche l'ensemble de la glande de manière homogène. Le goitre nodulaire, quant à lui, se caractérise par la présence de nodules - des petites masses arrondies - au sein du tissu thyroïdien [15]. Certains goitres peuvent même s'étendre derrière le sternum, on parle alors de goitre plongeant ou rétrosternal [6,9].

L'important à retenir ? Un goitre visible ne signifie pas forcément que votre thyroïde fonctionne mal. Seuls des examens complémentaires permettront à votre médecin d'évaluer précisément la situation.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent des disparités importantes selon les régions du globe. Au niveau mondial, environ 740 millions de personnes souffrent de goitre, principalement dans les zones de carence iodée [11]. Cette prévalence reste préoccupante malgré les programmes de supplémentation en iode mis en place depuis plusieurs décennies.

En France, la situation s'est considérablement améliorée depuis l'introduction du sel iodé dans les années 1950. Néanmoins, certaines régions comme les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central conservent une prévalence légèrement supérieure à la moyenne nationale. Les études récentes montrent que 8 à 12% de la population française présente encore une augmentation modérée du volume thyroïdien [8].

D'ailleurs, les femmes sont 4 à 8 fois plus touchées que les hommes, particulièrement après 40 ans. Cette différence s'explique en partie par les fluctuations hormonales liées aux grossesses et à la ménopause. En Ukraine, par exemple, la prévalence du goitre nodulaire atteint 23,4% chez les femmes contre seulement 6,2% chez les hommes [8].

Bon à savoir : l'incidence du goitre tend à diminuer dans les pays développés grâce aux politiques de santé publique. Cependant, le vieillissement de la population et l'exposition à certains polluants environnementaux maintiennent une vigilance constante de la part des autorités sanitaires [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

La carence en iode reste la cause principale de goitre dans le monde. Votre thyroïde a besoin d'iode pour fabriquer ses hormones. Quand cet élément manque, elle grossit pour tenter de compenser cette déficience. Heureusement, cette situation devient rare dans les pays développés grâce à l'iodation du sel de table.

Mais d'autres facteurs peuvent expliquer l'apparition d'un goitre. Les maladies auto-immunes comme la maladie de Basedow ou la thyroïdite de Hashimoto figurent parmi les causes fréquentes [3]. Dans ces pathologies, votre système immunitaire s'attaque par erreur à votre propre thyroïde, provoquant son inflammation et son gonflement.

Certains médicaments peuvent également favoriser le développement d'un goitre. C'est le cas du lithium, utilisé dans les troubles bipolaires, ou de l'amiodarone, un antiarythmique cardiaque. Ces substances interfèrent avec le métabolisme thyroïdien et peuvent provoquer une hypertrophie de la glande [15].

Les facteurs génétiques jouent aussi un rôle non négligeable. Si vos parents ou grands-parents ont eu des problèmes thyroïdiens, vous présentez un risque accru de développer un goitre. D'ailleurs, certaines anomalies génétiques rares peuvent perturber la synthèse des hormones thyroïdiennes, conduisant à un goitre dyshormonogénétique [12].

L'âge et le sexe constituent des facteurs de risque importants. Les femmes, particulièrement après la ménopause, sont plus susceptibles de développer cette pathologie. L'exposition aux radiations, notamment pendant l'enfance, augmente également le risque de pathologies thyroïdiennes, y compris le goitre.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le goitre simple peut longtemps passer inaperçu. En effet, quand votre thyroïde fonctionne normalement malgré son augmentation de volume, vous ne ressentez généralement aucun symptôme particulier. C'est souvent votre entourage qui remarque en premier un gonflement au niveau du cou.

Cependant, quand le goitre devient volumineux, des symptômes de compression peuvent apparaître. Vous pourriez ressentir une gêne lors de la déglutition, comme si quelque chose vous serrait la gorge. Certains patients décrivent une sensation d'étouffement, particulièrement en position allongée [14].

La dyspnée - ou difficulté à respirer - constitue un symptôme d'alarme, surtout si elle survient à l'effort. Cela peut indiquer que votre goitre comprime la trachée. Dans les cas de goitre plongeant, cette compression peut être plus marquée car une partie de la thyroïde s'étend derrière le sternum [6,7].

D'autres signes peuvent vous alerter : une modification de votre voix, devenant plus rauque ou enrouée, ou encore des difficultés à avaler les aliments solides. Certains patients rapportent également une sensation de plénitude cervicale, comme si leur cou était "plein".

Il est important de noter que ces symptômes peuvent varier selon que votre goitre s'accompagne ou non d'un dysfonctionnement thyroïdien. Si votre thyroïde produit trop d'hormones (hyperthyroïdie), vous pourriez également présenter des palpitations, une perte de poids, ou une nervosité excessive.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de goitre commence toujours par un examen clinique minutieux. Votre médecin palpe délicatement votre cou pour évaluer la taille, la consistance et la mobilité de votre thyroïde. Cette palpation permet de distinguer un goitre diffus d'un goitre nodulaire et d'apprécier l'importance de l'augmentation de volume.

Les dosages hormonaux constituent l'étape suivante incontournable. Votre médecin prescrira au minimum un dosage de la TSH (hormone stimulant la thyroïde) et souvent des hormones thyroïdiennes libres (T3 et T4). Ces analyses permettent de déterminer si votre thyroïde fonctionne normalement, en excès ou en insuffisance [15].

L'échographie thyroïdienne représente l'examen d'imagerie de référence. Cet examen non invasif permet de mesurer précisément le volume de votre thyroïde, de détecter la présence de nodules et d'évaluer leur caractéristiques. L'échographiste peut également étudier la vascularisation de la glande grâce au Doppler couleur.

Dans certains cas, des examens complémentaires s'avèrent nécessaires. La scintigraphie thyroïdienne peut être proposée pour évaluer le fonctionnement de différentes zones de votre thyroïde. Pour les goitres volumineux ou plongeants, un scanner cervico-thoracique permet d'apprécier l'extension de la glande et son retentissement sur les structures voisines [6,9].

Concrètement, si votre médecin suspecte la présence de nodules suspects, il pourra vous orienter vers une cytoponction. Cet examen consiste à prélever quelques cellules à l'aide d'une fine aiguille pour les analyser au microscope et éliminer un risque de cancer.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du goitre dépend avant tout de sa cause et de son retentissement sur votre qualité de vie. Pour un goitre simple sans symptômes, une simple surveillance peut suffire. Votre médecin programmera des contrôles réguliers pour s'assurer que la situation reste stable.

Quand une carence en iode est identifiée, la supplémentation constitue le traitement de première intention. Votre médecin vous prescrira des comprimés d'iode à prendre quotidiennement. Cette approche s'avère particulièrement efficace chez les enfants et les jeunes adultes, chez qui la thyroïde peut retrouver une taille normale [11].

Dans les cas de goitre dysfonctionnel, le traitement vise à corriger les anomalies hormonales. Si votre thyroïde produit trop d'hormones, des antithyroïdiens de synthèse comme le carbimazole ou le propylthiouracile peuvent être prescrits. À l'inverse, en cas d'hypothyroïdie, un traitement substitutif par lévothyroxine sera nécessaire [15].

La chirurgie thyroïdienne reste indiquée dans plusieurs situations : goitre volumineux avec symptômes de compression, suspicion de malignité, ou échec du traitement médical. L'intervention peut consister en une ablation partielle (lobectomie) ou totale (thyroïdectomie) selon l'étendue des lésions [7].

Pour les goitres bénins mais symptomatiques, de nouvelles techniques moins invasives se développent. La thermoablation par radiofréquence permet de réduire le volume des nodules thyroïdiens sans chirurgie ouverte. Cette technique, encore en évaluation, pourrait offrir une alternative intéressante pour certains patients [2].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement des pathologies thyroïdiennes. Les immunothérapies ciblées représentent l'une des innovations les plus prometteuses, particulièrement pour les goitres associés à la maladie de Basedow [3]. Ces traitements visent à moduler spécifiquement la réponse auto-immune sans compromettre l'ensemble du système immunitaire.

Le développement du VRDN-003 constitue une avancée majeure dans le domaine. Cette molécule, actuellement en phase d'essai clinique, cible spécifiquement les récepteurs thyroïdiens impliqués dans la croissance anormale de la glande [4]. Les premiers résultats suggèrent une efficacité prometteuse avec un profil de tolérance favorable.

D'ailleurs, les techniques d'ablation mini-invasive connaissent un essor considérable. La thermoablation par micro-ondes et la cryoablation permettent désormais de traiter certains nodules thyroïdiens sans recours à la chirurgie traditionnelle [2,5]. Ces approches réduisent significativement les risques opératoires et le temps de récupération.

La recherche explore également de nouvelles voies thérapeutiques basées sur la médecine personnalisée. L'analyse du profil génétique des patients pourrait permettre d'adapter les traitements selon les caractéristiques individuelles, optimisant ainsi l'efficacité tout en minimisant les effets secondaires [1].

Concrètement, ces innovations devraient être progressivement intégrées dans la pratique clinique au cours des prochaines années. Cependant, leur disponibilité dépendra des résultats des essais cliniques en cours et de leur validation par les autorités sanitaires.

Vivre au Quotidien avec un Goitre

Avoir un goitre ne signifie pas que votre vie doit changer radicalement. La plupart des patients mènent une existence parfaitement normale, surtout quand la fonction thyroïdienne reste préservée. Cependant, quelques adaptations peuvent améliorer votre confort au quotidien.

Au niveau vestimentaire, vous pourriez préférer éviter les cols roulés ou les cravates trop serrées qui accentuent la sensation de compression cervicale. Beaucoup de patients optent pour des décolletés en V ou des cols ouverts qui dégagent visuellement la zone du cou.

L'alimentation joue un rôle important, particulièrement si votre goitre est lié à une carence iodée. Privilégiez les aliments riches en iode comme les fruits de mer, les algues, ou le sel iodé. Attention cependant à ne pas en abuser : un excès d'iode peut également perturber le fonctionnement thyroïdien [10].

Certains aliments dits "goitrogènes" peuvent interférer avec l'absorption d'iode. C'est le cas du chou, des brocolis, ou du soja consommés en grandes quantités. Rassurez-vous, vous n'avez pas besoin de les éliminer complètement, mais une consommation modérée est préférable.

Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir une certaine anxiété face au diagnostic. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de soutien. L'échange avec d'autres patients peut s'avérer très bénéfique pour mieux appréhender cette pathologie.

Les Complications Possibles

Bien que la majorité des goitres évoluent favorablement, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive. La compression trachéale représente la complication la plus préoccupante, particulièrement avec les goitres volumineux ou plongeants [6,7].

Cette compression peut se manifester par une dyspnée progressive, d'abord à l'effort puis au repos. Dans les cas sévères, elle peut conduire à une détresse respiratoire nécessitant une prise en charge chirurgicale urgente. C'est pourquoi votre médecin surveillera régulièrement l'évolution du volume de votre goitre.

La compression œsophagienne constitue une autre complication possible, bien que moins fréquente. Elle se traduit par des difficultés croissantes à avaler, d'abord les solides puis les liquides. Cette situation peut conduire à une dénutrition si elle n'est pas prise en charge rapidement [9].

Certains goitres peuvent évoluer vers un dysfonctionnement thyroïdien. Un goitre initialement euthyroïdien peut devenir hyperfonctionnel, particulièrement chez les personnes âgées. Cette évolution vers l'hyperthyroïdie peut avoir des conséquences cardiovasculaires importantes.

Enfin, bien que rare, la transformation maligne reste une préoccupation légitime. Le risque de cancer thyroïdien est légèrement augmenté en présence d'un goitre multinodulaire, d'où l'importance d'un suivi régulier avec échographie et, si nécessaire, cytoponction des nodules suspects.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du goitre dépend essentiellement de sa cause, de son volume et de son retentissement fonctionnel. Dans la grande majorité des cas, particulièrement pour les goitres simples, l'évolution est favorable avec un pronostic excellent [15].

Pour les goitres liés à une carence iodée, la correction de cette carence permet souvent une régression significative du volume thyroïdien, surtout chez les sujets jeunes. Chez l'adulte, la réduction peut être plus modeste mais la stabilisation est généralement obtenue [11].

Les goitres nodulaires présentent un pronostic variable selon leurs caractéristiques. Les nodules bénins restent généralement stables ou évoluent lentement. Cependant, une surveillance régulière reste nécessaire car environ 5 à 10% des nodules thyroïdiens peuvent présenter des caractéristiques suspectes nécessitant des investigations complémentaires.

Concernant les goitres volumineux nécessitant une intervention chirurgicale, les résultats sont généralement excellents. La thyroïdectomie moderne présente un taux de complications très faible, inférieur à 2% dans les centres expérimentés [7]. La plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale après l'intervention.

L'important à retenir : avec un suivi médical approprié et un traitement adapté si nécessaire, la quasi-totalité des patients avec un goitre peuvent espérer une évolution favorable. Les complications graves restent exceptionnelles et surviennent principalement en l'absence de prise en charge médicale.

Peut-on Prévenir le Goitre ?

La prévention du goitre repose principalement sur la correction des carences nutritionnelles, en particulier la carence en iode. L'utilisation de sel iodé dans l'alimentation quotidienne constitue la mesure préventive la plus efficace et la plus largement adoptée dans le monde [11].

En France, depuis l'introduction du sel iodé dans les années 1950, l'incidence du goitre endémique a considérablement diminué. Cependant, certaines populations restent à risque : les femmes enceintes et allaitantes, dont les besoins en iode sont augmentés, et les personnes suivant des régimes restrictifs en sel.

Une alimentation équilibrée joue également un rôle préventif important. Privilégiez les aliments naturellement riches en iode comme les poissons de mer, les fruits de mer, les algues, et les produits laitiers. L'apport quotidien recommandé en iode est de 150 microgrammes pour l'adulte, et de 200 microgrammes pour la femme enceinte [10].

Certaines habitudes de vie peuvent également contribuer à la prévention. Évitez le tabagisme, qui contient des substances goitrogènes, et limitez la consommation excessive d'aliments pouvant interférer avec l'absorption d'iode comme les choux ou le soja en grandes quantités.

D'ailleurs, si vous vivez dans une région historiquement carencée en iode ou si vous avez des antécédents familiaux de pathologies thyroïdiennes, n'hésitez pas à en parler avec votre médecin. Un dépistage précoce peut permettre une prise en charge optimale avant l'apparition de complications.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge du goitre. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche graduée, débutant par une évaluation clinique et biologique complète avant toute décision thérapeutique [1].

Concernant le dépistage, les recommandations actuelles ne préconisent pas de dépistage systématique en population générale. Cependant, une attention particulière doit être portée aux populations à risque : femmes en âge de procréer, personnes âgées, et habitants des régions historiquement carencées en iode.

Pour la prise en charge thérapeutique, les autorités insistent sur l'importance d'une évaluation multidisciplinaire. L'intervention d'un endocrinologue est recommandée pour tous les goitres symptomatiques ou présentant des nodules suspects. La décision chirurgicale doit être prise en concertation pluridisciplinaire [1].

Les innovations thérapeutiques récentes font l'objet d'une évaluation rigoureuse par les autorités compétentes. Les nouvelles molécules comme le RETSEVMO font l'objet d'un suivi post-commercialisation strict pour évaluer leur efficacité et leur sécurité à long terme [1].

Enfin, les autorités soulignent l'importance de l'information du patient. Chaque patient doit recevoir une information claire et adaptée sur sa pathologie, les options thérapeutiques disponibles, et les modalités de surveillance nécessaires. Cette approche participative améliore significativement l'observance et les résultats thérapeutiques.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours avec un goitre. L'Association Française des Malades de la Thyroïde (AFMT) propose des informations fiables, des groupes de soutien, et organise régulièrement des conférences avec des spécialistes.

Ces associations offrent également des forums d'échange où vous pouvez partager votre expérience avec d'autres patients. Ces espaces de discussion permettent de briser l'isolement et de bénéficier de conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien avec votre pathologie.

Au niveau institutionnel, le site de l'Assurance Maladie (ameli.fr) propose des fiches d'information détaillées sur les pathologies thyroïdiennes. Vous y trouverez également des informations sur la prise en charge financière des traitements et des examens de surveillance.

Pour les aspects nutritionnels, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) met à disposition des recommandations sur les apports en iode et les bonnes pratiques alimentaires. Ces ressources sont particulièrement utiles pour adapter votre alimentation selon vos besoins spécifiques.

N'oubliez pas que votre médecin traitant et votre endocrinologue restent vos interlocuteurs privilégiés. N'hésitez jamais à leur poser toutes vos questions, même celles qui vous paraissent anodines. Une bonne communication avec votre équipe soignante est essentielle pour optimiser votre prise en charge.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un goitre nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Surveillez régulièrement l'évolution de votre cou en vous regardant dans un miroir. Toute modification notable de volume ou d'aspect doit vous amener à consulter votre médecin sans délai.

Côté alimentation, privilégiez une consommation régulière d'iode sans excès. Une à deux portions de poisson par semaine, l'utilisation de sel iodé pour la cuisine, et la consommation occasionnelle de fruits de mer suffisent généralement à couvrir vos besoins. Évitez les compléments alimentaires à base d'algues sans avis médical.

Pour votre confort vestimentaire, optez pour des vêtements à col ouvert qui ne compriment pas votre cou. Les foulards légers peuvent être une alternative élégante aux cols fermés. Certains patients trouvent également plus confortable de dormir avec un oreiller supplémentaire pour surélever légèrement la tête.

Maintenez une activité physique régulière adaptée à vos capacités. Le sport n'est pas contre-indiqué en cas de goitre, sauf en cas de compression trachéale importante. Dans ce cas, privilégiez les activités douces comme la marche ou la natation.

Enfin, tenez un carnet de suivi où vous noterez vos symptômes, vos traitements, et les résultats de vos examens. Cet outil facilitera vos consultations médicales et permettra un meilleur suivi de l'évolution de votre pathologie.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alarme doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Une augmentation rapide du volume de votre cou, particulièrement si elle s'accompagne de douleurs, nécessite une évaluation médicale urgente. Cette évolution peut signaler une complication ou une transformation de votre goitre.

Les difficultés respiratoires constituent un motif de consultation en urgence. Si vous ressentez un essoufflement inhabituel, particulièrement en position allongée, ou si vous avez l'impression que votre respiration est gênée, n'attendez pas pour consulter. Ces symptômes peuvent indiquer une compression trachéale.

De même, des troubles de la déglutition progressifs doivent vous alerter. Si vous avez de plus en plus de mal à avaler, d'abord les solides puis les liquides, une consultation s'impose rapidement. Cette évolution peut témoigner d'une compression œsophagienne nécessitant une prise en charge spécialisée.

Les modifications de votre voix, comme un enrouement persistant ou une voix qui devient plus grave, peuvent également signaler une complication. Ces changements peuvent indiquer une compression ou une atteinte des nerfs qui contrôlent les cordes vocales.

Enfin, l'apparition de symptômes généraux comme une fatigue inhabituelle, des palpitations, une perte de poids inexpliquée, ou au contraire une prise de poids avec frilosité, peut signaler un dysfonctionnement thyroïdien associé à votre goitre. Dans tous ces cas, une consultation médicale s'impose pour réévaluer votre situation.

Questions Fréquentes

Le goitre peut-il disparaître spontanément ?
Dans certains cas, particulièrement chez les enfants et jeunes adultes avec une carence iodée, la correction de cette carence peut permettre une régression du goitre. Chez l'adulte, une disparition complète est plus rare, mais une stabilisation est généralement obtenue.

Faut-il éviter certains aliments ?
Il n'y a pas d'interdiction alimentaire stricte. Cependant, une consommation excessive d'aliments goitrogènes (choux, brocolis, soja) peut théoriquement interférer avec le métabolisme thyroïdien. Une consommation modérée et variée reste la meilleure approche [10].

Le goitre est-il héréditaire ?
Il existe effectivement une prédisposition familiale aux pathologies thyroïdiennes. Si vos parents ont eu des problèmes de thyroïde, vous présentez un risque légèrement augmenté. Cependant, ce n'est pas une fatalité et un suivi préventif peut être bénéfique.

Peut-on faire du sport avec un goitre ?
Dans la plupart des cas, l'activité physique n'est pas contre-indiquée. Seuls les goitres très volumineux avec compression trachéale peuvent nécessiter une limitation des efforts intenses. Votre médecin vous conseillera selon votre situation spécifique.

Le stress peut-il aggraver un goitre ?
Le stress chronique peut effectivement influencer le fonctionnement thyroïdien et potentiellement aggraver certains types de goitres, particulièrement ceux liés à des maladies auto-immunes. La gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge globale.

Questions Fréquentes

Le goitre peut-il disparaître spontanément ?

Dans certains cas, particulièrement chez les enfants et jeunes adultes avec une carence iodée, la correction de cette carence peut permettre une régression du goitre. Chez l'adulte, une disparition complète est plus rare, mais une stabilisation est généralement obtenue.

Faut-il éviter certains aliments ?

Il n'y a pas d'interdiction alimentaire stricte. Cependant, une consommation excessive d'aliments goitrogènes (choux, brocolis, soja) peut théoriquement interférer avec le métabolisme thyroïdien. Une consommation modérée et variée reste la meilleure approche.

Le goitre est-il héréditaire ?

Il existe effectivement une prédisposition familiale aux pathologies thyroïdiennes. Si vos parents ont eu des problèmes de thyroïde, vous présentez un risque légèrement augmenté. Cependant, ce n'est pas une fatalité et un suivi préventif peut être bénéfique.

Peut-on faire du sport avec un goitre ?

Dans la plupart des cas, l'activité physique n'est pas contre-indiquée. Seuls les goitres très volumineux avec compression trachéale peuvent nécessiter une limitation des efforts intenses. Votre médecin vous conseillera selon votre situation spécifique.

Le stress peut-il aggraver un goitre ?

Le stress chronique peut effectivement influencer le fonctionnement thyroïdien et potentiellement aggraver certains types de goitres, particulièrement ceux liés à des maladies auto-immunes. La gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge globale.

Sources et références

Références

  1. [1] RETSEVMO 40 mg et 80 mg - Évaluation HAS des innovations thérapeutiques 2024-2025Lien
  2. [2] Bulletin de recherche ERS 2024 - Innovations en ablation thyroïdienneLien
  3. [3] Targeted immunotherapies for Graves' thyroidal & orbital disease - Frontiers in Immunology 2025Lien
  4. [4] Efficacy, Safety, and Tolerability Study of VRDN-003 - Clinical Trial 2024Lien
  5. [5] TriSalus Q3 2024 Financial Results - Therapeutic innovationsLien
  6. [6] Retrosternal goitre: anatomical aspects and technical notes - MDPI 2022Lien
  7. [7] Retro-sternal goitre: an overview - Springer 2022Lien
  8. [8] Iodine deficiency and prevalence of nodular goitre in Ukraine - International Journal of Endocrinology 2022Lien
  9. [9] Goitre plongeant: Particularités cliniques et thérapeutiques - Journal STORL 2022Lien
  10. [10] Is ChatGPT an effective tool for providing dietary advice? - Nutrients 2024Lien
  11. [11] Prevalence of goitre and associated factors among school-aged children - Frontiers in Public Health 2025Lien
  12. [12] Goitre dyshormonogénétique: à propos de 2 cas - Annales d'Endocrinologie 2023Lien
  13. [14] Goitre : définition, symptômes et traitement - Elsan CareLien
  14. [15] Goitre simple - Troubles hormonaux et métaboliques - MSD ManualsLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.