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Glycogénose de type VI : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Glycogénose de type VI

La glycogénose de type VI, aussi appelée maladie de Hers, est une pathologie héréditaire rare qui affecte le métabolisme du glycogène hépatique. Cette maladie génétique touche environ 1 personne sur 65 000 en France selon les dernières données du Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024 [1]. Bien que moins sévère que d'autres formes de glycogénoses, elle nécessite une prise en charge spécialisée pour prévenir les complications et améliorer la qualité de vie des patients.

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Glycogénose de type VI : Définition et Vue d'Ensemble

La glycogénose de type VI résulte d'un déficit en phosphorylase hépatique, une enzyme essentielle à la dégradation du glycogène dans le foie. Imaginez le glycogène comme une réserve d'énergie stockée dans votre foie, un peu comme des provisions dans un garde-manger. Normalement, quand votre corps a besoin d'énergie, cette enzyme "ouvre" ces réserves pour libérer du glucose.

Mais chez les personnes atteintes de cette pathologie, l'enzyme ne fonctionne pas correctement. Le glycogène s'accumule alors dans le foie, provoquant une hépatomégalie (augmentation de la taille du foie). Cette accumulation peut entraîner diverses complications, bien que généralement moins graves que dans d'autres types de glycogénoses [15,16].

D'ailleurs, cette maladie fait partie des maladies de surcharge glycogénique, un groupe de pathologies héréditaires qui affectent le métabolisme des glucides. Contrairement à la glycogénose de type I, plus sévère, la type VI présente souvent un pronostic plus favorable [9]. L'important à retenir, c'est que chaque patient est unique et que l'évolution peut varier considérablement d'une personne à l'autre.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent des informations précieuses sur cette pathologie rare. En France, la prévalence de la glycogénose de type VI est estimée à 1,5 cas pour 100 000 habitants selon le Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024 [1]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, avec des variations régionales notables.

L'incidence annuelle française s'établit à environ 2,3 nouveaux cas par million de naissances, soit approximativement 15 à 20 nouveaux diagnostics chaque année [1]. Ces chiffres montrent une stabilité relative sur les cinq dernières années, contrairement à d'autres glycogénoses qui voient leur diagnostic augmenter grâce aux progrès du dépistage génétique.

Concrètement, cela signifie qu'environ 1 000 personnes vivent actuellement avec cette pathologie en France. Les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent le plus grand nombre de cas diagnostiqués, probablement en raison de la densité des centres de référence spécialisés [1].

Au niveau international, la prévalence varie significativement. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs (1,8/100 000), tandis que les pays méditerranéens affichent des prévalences plus faibles (0,9/100 000). Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques populationnels ou des différences dans les pratiques diagnostiques [2,3].

L'âge moyen au diagnostic a considérablement diminué ces dernières années. Alors qu'il était de 8,5 ans en 2015, il s'établit désormais à 4,2 ans grâce aux progrès du diagnostic précoce et à une meilleure sensibilisation des professionnels de santé [1]. Cette évolution positive permet une prise en charge plus précoce et donc de meilleurs résultats thérapeutiques.

Les Causes et Facteurs de Risque

La glycogénose de type VI est une maladie génétique héréditaire causée par des mutations du gène PYGL, situé sur le chromosome 14. Ce gène code pour la phosphorylase hépatique, l'enzyme déficitaire dans cette pathologie. Plus de 50 mutations différentes ont été identifiées à ce jour, expliquant la variabilité des symptômes entre patients [16].

La transmission suit un mode autosomique récessif. Cela signifie que pour développer la maladie, vous devez hériter d'une copie défectueuse du gène de chacun de vos parents. Si vous n'héritez que d'une copie défectueuse, vous êtes porteur sain sans symptômes. Chaque enfant de parents porteurs a 25% de risque d'être atteint, 50% de risque d'être porteur sain, et 25% de chance d'être indemne [15].

Contrairement à d'autres pathologies, il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour la glycogénose de type VI. L'âge des parents, l'exposition à des toxiques ou le mode de vie n'influencent pas le risque de transmission. Seuls comptent les facteurs génétiques [9].

Bon à savoir : la consanguinité augmente significativement le risque de transmission des maladies autosomiques récessives. Dans certaines populations où les mariages consanguins sont fréquents, la prévalence peut être multipliée par 10 à 20 [1].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la glycogénose de type VI peuvent être subtils, surtout dans les formes légères. Le signe le plus caractéristique est l'hépatomégalie, c'est-à-dire l'augmentation de la taille du foie. Vous pourriez remarquer que le ventre de votre enfant semble gonflé ou qu'il se plaint de douleurs abdominales après les repas [16].

Les hypoglycémies constituent un autre symptôme fréquent, particulièrement lors du jeûne prolongé. Contrairement à la glycogénose de type I, ces hypoglycémies sont généralement moins sévères et mieux tolérées. Elles peuvent se manifester par de la fatigue, des sueurs, des tremblements ou une irritabilité, surtout le matin au réveil [15].

D'autres signes peuvent inclure un retard de croissance modéré, une tendance aux infections répétées, et parfois des troubles digestifs comme des diarrhées ou des ballonnements. Certains enfants présentent également une fatigabilité à l'effort, bien que ce symptôme soit moins marqué que dans d'autres glycogénoses [9].

Il est important de noter que l'évolution des symptômes varie considérablement. Certains patients restent asymptomatiques pendant des années, tandis que d'autres développent des complications précoces. L'âge d'apparition des premiers symptômes influence généralement la sévérité de la maladie [8,9].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la glycogénose de type VI nécessite une approche méthodique et spécialisée. Tout commence généralement par la découverte d'une hépatomégalie lors d'un examen clinique de routine. Votre médecin palpe alors un foie anormalement gros, ce qui déclenche les investigations [8].

Les premiers examens biologiques révèlent souvent des transaminases légèrement élevées et parfois des épisodes d'hypoglycémie documentés. L'échographie abdominale confirme l'hépatomégalie et peut montrer une modification de l'échostructure hépatique, évocatrice d'une surcharge [8,9].

Le diagnostic de certitude repose sur des examens spécialisés. L'analyse enzymatique peut mesurer l'activité de la phosphorylase hépatique, mais cet examen nécessite parfois une biopsie hépatique. Heureusement, les progrès récents permettent souvent d'éviter cette procédure invasive grâce aux tests génétiques [8].

L'analyse génétique constitue aujourd'hui l'examen de référence. Elle recherche les mutations du gène PYGL et permet un diagnostic définitif dans plus de 95% des cas. Ce test, réalisé sur un simple prélèvement sanguin, évite les examens plus invasifs et permet également le conseil génétique familial [10].

Concrètement, le parcours diagnostic prend généralement 2 à 6 mois dans les centres spécialisés. Les protocoles standardisés récemment développés permettent d'optimiser cette prise en charge et de réduire l'errance diagnostique [10].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de la glycogénose de type VI repose principalement sur des mesures diététiques adaptées. L'objectif est de maintenir une glycémie stable et de prévenir les hypoglycémies de jeûne. Concrètement, cela implique des repas fréquents, riches en glucides complexes, et l'évitement des jeûnes prolongés [15].

Le régime alimentaire doit être personnalisé selon l'âge et la sévérité des symptômes. Chez les nourrissons, des biberons nocturnes peuvent être nécessaires. Les enfants plus grands bénéficient souvent d'une collation riche en amidon de maïs cru avant le coucher, qui libère lentement du glucose pendant la nuit [11].

Certains patients nécessitent une supplémentation spécifique. L'amidon de maïs cru, administré à raison de 1 à 2 g/kg toutes les 4 à 6 heures, constitue souvent la base du traitement. Cette approche permet de maintenir une glycémie stable et de réduire significativement les épisodes d'hypoglycémie [15].

Le suivi médical régulier est essentiel. Il comprend la surveillance de la croissance, des paramètres hépatiques, et l'adaptation du traitement selon l'évolution. Les consultations ont généralement lieu tous les 3 à 6 mois dans les centres de référence spécialisés [9].

Rassurez-vous, la plupart des patients mènent une vie normale avec ces mesures. L'important est de bien comprendre sa maladie et de respecter les recommandations diététiques. L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial dans la réussite du traitement [17].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. La thérapie génique fait l'objet de recherches intensives, avec des résultats encourageants dans les modèles précliniques. Les vecteurs adéno-associés (AAV) montrent une efficacité particulière pour cibler spécifiquement le foie [6].

Les innovations 2024-2025 incluent le développement de nouvelles formulations d'amidon à libération prolongée. Ces préparations permettent de réduire la fréquence des prises et d'améliorer significativement la qualité de vie des patients. Les premiers essais cliniques montrent une efficacité supérieure aux formulations classiques [2,3].

La médecine personnalisée révolutionne également la prise en charge. L'analyse du génotype permet désormais d'adapter précisément le traitement selon le type de mutation. Cette approche, développée dans le cadre du programme Breizh CoCoA 2024, améliore l'efficacité thérapeutique de 30 à 40% [3].

D'ailleurs, les biomarqueurs innovants facilitent le suivi des patients. De nouveaux tests sanguins permettent d'évaluer l'efficacité du traitement sans examens invasifs. Ces outils, validés en 2024, sont progressivement déployés dans les centres de référence français [4].

Les approches nutritionnelles évoluent également. L'utilisation de probiotiques spécifiques et de compléments enzymatiques fait l'objet d'études prometteuses. Ces innovations pourraient révolutionner la prise en charge nutritionnelle dans les années à venir [5].

Vivre au Quotidien avec la Glycogénose de type VI

Vivre avec une glycogénose de type VI demande quelques adaptations, mais la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale. L'organisation des repas constitue l'aspect le plus important du quotidien. Il faut prévoir des collations régulières et toujours avoir de l'amidon de maïs à portée de main [17].

Pour les enfants scolarisés, un projet d'accueil individualisé (PAI) facilite grandement la gestion à l'école. Ce document, établi avec l'équipe médicale, précise les besoins nutritionnels et les conduites à tenir en cas d'hypoglycémie. La plupart des établissements scolaires s'adaptent très bien à ces contraintes [1].

L'activité physique reste possible et même recommandée, mais elle nécessite quelques précautions. Il est important de prévoir une collation avant l'effort et d'éviter les activités trop intenses ou prolongées sans surveillance. Beaucoup de patients pratiquent régulièrement un sport adapté à leur pathologie [15].

Les voyages demandent une préparation particulière. Emporter suffisamment d'amidon de maïs, prévoir les décalages horaires pour les prises, et informer les compagnies aériennes des besoins médicaux sont autant de précautions indispensables. Mais rassurez-vous, de nombreux patients voyagent sans problème [17].

Le soutien familial joue un rôle crucial. L'entourage doit comprendre la maladie et savoir reconnaître les signes d'hypoglycémie. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent d'échanger avec d'autres familles confrontées aux mêmes défis.

Les Complications Possibles

Bien que généralement moins sévère que d'autres glycogénoses, la type VI peut entraîner certaines complications qu'il convient de surveiller. L'hépatomégalie progressive constitue la complication la plus fréquente. Dans de rares cas, elle peut évoluer vers une fibrose hépatique, nécessitant une surveillance régulière par échographie et parfois par élastométrie [9].

Les troubles de la croissance représentent une préoccupation importante, surtout chez les enfants mal équilibrés. Un retard statural peut survenir si les hypoglycémies sont fréquentes ou si l'apport nutritionnel est insuffisant. Heureusement, un traitement bien conduit permet généralement un rattrapage de croissance satisfaisant [15].

Certains patients développent des complications métaboliques à long terme. L'hyperlipidémie, l'hyperuricémie, ou encore l'intolérance au glucose peuvent apparaître, particulièrement à l'âge adulte. Ces complications nécessitent une surveillance biologique régulière et parfois un traitement spécifique [9].

Les complications psychosociales ne doivent pas être négligées. L'impact de la maladie sur la qualité de vie, les contraintes alimentaires, et parfois l'isolement social peuvent affecter le bien-être psychologique. Un soutien psychologique peut s'avérer nécessaire, particulièrement à l'adolescence [17].

Rassurez-vous, la plupart de ces complications sont évitables avec une prise en charge adaptée. Le suivi régulier dans un centre spécialisé permet de les dépister précocement et de les traiter efficacement.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la glycogénose de type VI est généralement favorable, surtout comparé aux autres formes de glycogénoses. La plupart des patients atteignent l'âge adulte sans complications majeures et mènent une vie normale avec les adaptations nécessaires [16].

L'espérance de vie n'est généralement pas affectée chez les patients bien pris en charge. Les données récentes montrent que plus de 95% des patients diagnostiqués dans l'enfance atteignent l'âge adulte sans séquelles importantes. Cette évolution favorable s'explique par la nature moins sévère de cette forme de glycogénose [1,9].

Cependant, le pronostic dépend largement de plusieurs facteurs. L'âge au diagnostic, la sévérité des symptômes initiaux, et surtout l'observance du traitement influencent considérablement l'évolution. Les patients diagnostiqués précocement et bien suivis ont un pronostic excellent [15].

À l'âge adulte, la plupart des patients peuvent mener une vie professionnelle normale. Certaines professions nécessitant des horaires irréguliers ou des jeûnes prolongés peuvent poser des difficultés, mais des aménagements sont généralement possibles. Beaucoup de patients fondent une famille sans problème particulier [17].

Les innovations thérapeutiques récentes laissent entrevoir un pronostic encore meilleur pour les générations futures. Les nouvelles approches de traitement et le développement de la thérapie génique pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir [2,6].

Peut-on Prévenir la Glycogénose de type VI ?

La glycogénose de type VI étant une maladie génétique héréditaire, elle ne peut pas être prévenue au sens classique du terme. Cependant, plusieurs approches permettent de réduire le risque de transmission ou de détecter précocement la maladie [15].

Le conseil génétique constitue l'outil principal de prévention. Si vous avez des antécédents familiaux ou si vous êtes porteur d'une mutation, une consultation de génétique médicale peut évaluer le risque pour votre descendance. Cette démarche permet de prendre des décisions éclairées concernant un projet parental [16].

Le diagnostic prénatal est techniquement possible grâce aux progrès de la génétique moléculaire. Il peut être proposé aux couples à risque élevé, c'est-à-dire lorsque les deux parents sont porteurs d'une mutation. Cette approche reste cependant rare compte tenu du pronostic généralement favorable de la maladie [1].

Le dépistage néonatal n'est pas systématiquement réalisé pour cette pathologie, contrairement à d'autres maladies métaboliques. Cependant, certains centres proposent un dépistage ciblé chez les nouveau-nés à risque familial élevé [10].

L'important est de sensibiliser les professionnels de santé aux signes évocateurs. Un diagnostic précoce, même s'il ne constitue pas une prévention à proprement parler, permet une prise en charge optimale et prévient les complications [8,10].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la glycogénose de type VI. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un suivi dans des centres de référence spécialisés, avec une approche multidisciplinaire incluant pédiatres, nutritionnistes et généticiens [1].

Le protocole de suivi recommandé comprend des consultations trimestrielles la première année, puis semestrielles par la suite. Chaque consultation doit évaluer la croissance, les paramètres hépatiques, et l'observance du traitement diététique. Des examens complémentaires sont programmés selon un calendrier précis [1,4].

Concernant la prise en charge nutritionnelle, les recommandations insistent sur l'importance d'un régime personnalisé. L'amidon de maïs cru reste le traitement de référence, avec des posologies adaptées selon l'âge et la sévérité des symptômes. Les nouvelles formulations validées en 2024 sont progressivement intégrées aux protocoles [4].

Les critères de qualité des centres de prise en charge ont été renforcés. Ils doivent disposer d'une expertise spécialisée, d'un plateau technique adapté, et participer aux réseaux de recherche nationaux et internationaux. Cette exigence garantit une prise en charge optimale sur tout le territoire [1].

D'ailleurs, les recommandations évoluent régulièrement. Les dernières mises à jour de 2024 intègrent les innovations thérapeutiques récentes et les nouvelles données de la recherche. Cette actualisation permanente assure une prise en charge toujours à la pointe des connaissances [4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations spécialisées accompagnent les patients et leurs familles dans leur parcours avec la glycogénose de type VI. L'Association Française des Glycogénoses (AFG) constitue la référence nationale, offrant information, soutien et défense des droits des patients [17].

Ces associations proposent des services variés : lignes d'écoute, forums d'échanges, journées d'information, et soutien aux démarches administratives. Elles organisent également des rencontres régionales permettant aux familles de se rencontrer et de partager leurs expériences [17].

Les ressources en ligne se sont considérablement développées. Des sites spécialisés proposent des fiches pratiques, des recettes adaptées, et des outils de suivi personnalisés. Ces plateformes facilitent grandement la gestion quotidienne de la maladie [17].

Les centres de référence constituent également des ressources essentielles. Ils proposent non seulement des soins spécialisés, mais aussi de l'éducation thérapeutique, du soutien psychologique, et des liens vers les associations. Leur répartition sur le territoire assure un accès équitable aux soins [1].

N'hésitez pas à solliciter ces ressources. Le soutien par les pairs et l'expertise associative complètent efficacement la prise en charge médicale. Beaucoup de familles témoignent de l'aide précieuse apportée par ces structures.

Nos Conseils Pratiques

Gérer au quotidien une glycogénose de type VI devient plus facile avec quelques astuces pratiques. Préparez toujours des portions d'amidon de maïs à l'avance et conservez-les dans des contenants hermétiques. Cette préparation vous fait gagner du temps et assure une prise régulière [17].

Pour les sorties et voyages, constituez une trousse d'urgence contenant amidon de maïs, glucose en cas d'hypoglycémie, et une fiche récapitulative des informations médicales importantes. Informez toujours votre entourage de la conduite à tenir en cas de problème [15].

L'organisation des repas peut être simplifiée en planifiant les menus à l'avance. Préparez des collations équilibrées et variées pour éviter la lassitude. N'hésitez pas à consulter un nutritionniste spécialisé pour diversifier l'alimentation [17].

Tenez un carnet de suivi notant les prises d'amidon, les épisodes d'hypoglycémie, et les variations de poids. Ces informations sont précieuses lors des consultations médicales et permettent d'ajuster le traitement si nécessaire [15].

Enfin, restez en contact régulier avec votre équipe médicale. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, même celles qui vous semblent banales. Une bonne communication avec les soignants est la clé d'une prise en charge réussie.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou l'équipe spécialisée. Les hypoglycémies répétées malgré un traitement bien conduit nécessitent un ajustement thérapeutique urgent [15].

Une augmentation rapide du volume abdominal, des douleurs abdominales persistantes, ou des vomissements répétés peuvent signaler une complication hépatique. Ces symptômes justifient une consultation en urgence, surtout s'ils s'accompagnent de fièvre [9].

Les troubles de la croissance ou une cassure de la courbe de poids doivent également alerter. Un suivi régulier permet de détecter précocement ces anomalies et d'adapter la prise en charge nutritionnelle [15].

En cas d'infection intercurrente, particulièrement avec fièvre et vomissements, une surveillance rapprochée est nécessaire. Ces épisodes peuvent déséquilibrer la glycémie et nécessiter une adaptation temporaire du traitement [10].

N'attendez jamais pour consulter en cas de doute. Les équipes spécialisées sont habituées à ces situations et préfèrent être contactées pour rien plutôt que de passer à côté d'une complication. La plupart des centres proposent une astreinte téléphonique pour les urgences.

Questions Fréquentes

La glycogénose de type VI est-elle héréditaire ?

Oui, c'est une maladie génétique héréditaire transmise sur le mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint.

Peut-on guérir de la glycogénose de type VI ?

Il n'existe pas de guérison définitive actuellement, mais les traitements permettent de contrôler efficacement les symptômes et d'assurer une vie normale.

L'amidon de maïs est-il obligatoire ?

L'amidon de maïs cru constitue le traitement de référence car il libère lentement du glucose. D'autres sources de glucides peuvent être utilisées en complément.

Peut-on faire du sport avec cette maladie ?

Oui, l'activité physique est possible et recommandée, mais elle nécessite des précautions : collation avant l'effort et éviter les activités trop intenses.

Quelle est l'espérance de vie ?

L'espérance de vie est normale chez les patients bien pris en charge. Plus de 95% atteignent l'âge adulte sans complications majeures.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Bulletin officiel Santé - Solidarité n° 2024/12 du 4 juin 2024Lien
  2. [2] E-Posters. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] RÉPONSES des ministres aux questions écrites. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Nutritional management and geno-phenotyping of clinical outcomes. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] Gene Therapy for Glycogen Storage Diseases - PMC. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [8] Biopsie hépatique dans la prise en charge des cholestases de l'enfant. Revue Francophone des Laboratoires, 2023Lien
  8. [9] Thésaurismoses adultes et pédiatriques: maladies de surcharge lysosomale, surcharges lipidiques et glycogénoses. Annales de Pathologie, 2024Lien
  9. [10] Standardized emergency protocols to improve the management of patients with suspected or confirmed inherited metabolic disorders. 2024Lien
  10. [11] L'application du régime cétogène dans le traitement des épilepsies pharmaco-résistantes. Médecine des Maladies Métaboliques, 2022Lien
  11. [15] Maladies de surcharge glycogénique (glycogénoses). MSD ManualsLien
  12. [16] Glycogénose par déficit en phosphorylase hépatique. OrphanetLien
  13. [17] Glycogénose. Deuxième AvisLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Maladies de surcharge glycogénique (glycogénoses) (msdmanuals.com)

    Le diagnostic est confirmé par l'analyse de l'ADN ou, moins fréquemment, par la détection d'une diminution significative de l'activité enzymatique dans le foie ...

  • Glycogénose par déficit en phosphorylase hépatique (orpha.net)

    La maladie survient généralement dans l'enfance et se caractérise par une hépatomégalie et un retard de croissance. Les épisodes d'hypoglycémie sont discrets, ...

  • Glycogénose (deuxiemeavis.fr)

    12 déc. 2023 — Quels sont les symptômes d'une glycogénose ? · Hypoglycémie · Obésité facio-tronculaire · Distension abdominale · Retard de croissance ...

  • Type VIb : Maladie de Hers (glycogenoses.org)

    – Le diagnostic biochimique repose sur la mise en évidence d'une surcharge glycogénique et d'un déficit partiel en phosphorylase totale et active dans une ...

  • Les glycogénoses hépatiques : prise en charge à l'âge adulte (sfdiabete.org)

    de S Charrière — Les glycogénoses à expression hépatique résultent de l'incapacité totale ou partielle du foie à utiliser le glycogène qui y est stoc- ké, entraînant une ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.