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Épilepsies Partielles : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Épilepsies partielles

Les épilepsies partielles représentent la forme la plus courante d'épilepsie chez l'adulte, touchant environ 400 000 personnes en France [1,15]. Contrairement aux idées reçues, ces crises ne concernent qu'une partie du cerveau et peuvent passer inaperçues. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie neurologique complexe mais bien prise en charge aujourd'hui.

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Épilepsies partielles : Définition et Vue d'Ensemble

Les épilepsies partielles, aussi appelées épilepsies focales, sont des troubles neurologiques caractérisés par des décharges électriques anormales dans une zone précise du cerveau [15,16]. Contrairement aux crises généralisées qui touchent l'ensemble du cerveau, ces crises restent localisées à un foyer épileptogène spécifique.

Mais qu'est-ce qui distingue vraiment une crise partielle ? En fait, tout dépend de la zone cérébrale concernée et de l'intensité de la décharge électrique [1]. Certaines crises peuvent rester très discrètes, provoquant simplement une sensation étrange ou un geste automatique. D'autres peuvent évoluer vers une crise généralisée secondaire, touchant alors l'ensemble du cerveau.

Il existe deux grands types d'épilepsies partielles : les crises simples (sans altération de la conscience) et les crises complexes (avec altération de la conscience) [15]. Cette distinction est fondamentale pour le diagnostic et le choix du traitement. L'important à retenir, c'est que chaque patient présente un profil unique selon la localisation de son foyer épileptogène.

D'ailleurs, les innovations récentes en neuroimagerie permettent aujourd'hui de localiser avec une précision remarquable ces foyers épileptogènes [2,3]. Cette avancée technologique révolutionne la prise en charge, notamment pour les patients résistants aux traitements médicamenteux classiques.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les épilepsies partielles représentent environ 60% de toutes les formes d'épilepsie, soit près de 300 000 personnes concernées selon les dernières données de Santé Publique France [1,15]. L'incidence annuelle est estimée à 30 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec une légère prédominance masculine (55% d'hommes contre 45% de femmes).

Concrètement, cela signifie qu'environ 20 000 nouveaux patients développent une épilepsie partielle chaque année dans notre pays [16]. Ces chiffres sont en légère augmentation depuis 2020, probablement liés à l'amélioration des techniques diagnostiques et au vieillissement de la population.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une prévalence de 4,5 pour 1000 habitants [11]. L'Allemagne et le Royaume-Uni présentent des taux similaires, tandis que les pays nordiques affichent des prévalences légèrement inférieures. Cette variation s'explique en partie par les différences de critères diagnostiques et d'accès aux soins spécialisés.

Bon à savoir : l'âge de début varie considérablement selon le type d'épilepsie partielle [7,12]. Les épilepsies à pointes centro-rolandiques touchent principalement les enfants entre 3 et 13 ans, avec un pic vers 8-9 ans. En revanche, les épilepsies partielles symptomatiques de l'adulte surviennent plus souvent après 40 ans, souvent en lien avec des lésions cérébrales acquises.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence chez l'enfant, mais une augmentation chez les personnes âgées de plus de 65 ans [2,3]. Cette évolution démographique nécessite une adaptation de notre système de soins et des stratégies thérapeutiques.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes des épilepsies partielles sont multiples et varient selon l'âge du patient [8,13]. Chez l'enfant, on retrouve souvent des facteurs génétiques ou des malformations cérébrales congénitales. Les épilepsies partielles bénignes de l'enfance, comme l'épilepsie à pointes centro-rolandiques, ont généralement une composante héréditaire marquée [7,12].

Chez l'adulte, les causes acquises dominent largement le tableau clinique [11,15]. Les traumatismes crâniens représentent la première cause, suivis des accidents vasculaires cérébraux et des tumeurs cérébrales. D'ailleurs, environ 15% des patients ayant subi un AVC développeront une épilepsie dans les deux années suivantes.

Les maladies mitochondriales constituent une cause émergente, particulièrement chez l'enfant [8]. Ces pathologies métaboliques rares peuvent se manifester par des crises partielles complexes, souvent associées à d'autres symptômes neurologiques. Le diagnostic précoce est crucial car certains traitements spécifiques peuvent améliorer significativement le pronostic.

Et les facteurs de risque ? L'âge avancé, les antécédents familiaux d'épilepsie, l'alcoolisme chronique et certaines infections cérébrales (méningites, encéphalites) augmentent considérablement le risque [9,16]. Il faut aussi mentionner le rôle des troubles du sommeil et du stress chronique, qui peuvent déclencher les premières crises chez des personnes prédisposées.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître une crise partielle n'est pas toujours évident, car les symptômes peuvent être très discrets [1,15]. Les crises partielles simples se manifestent par des sensations étranges : fourmillements dans une main, goût métallique dans la bouche, ou encore hallucinations visuelles brèves. Le patient reste parfaitement conscient et peut décrire précisément ce qu'il ressent.

Les crises partielles complexes sont plus spectaculaires mais souvent méconnues du grand public [16]. Le patient semble "absent", fixe le vide pendant quelques secondes à quelques minutes. Il peut effectuer des gestes automatiques : mâchonnements, déglutitions répétées, ou manipulation d'objets sans but précis. Après la crise, il ne garde aucun souvenir de l'épisode.

Mais attention aux fausses crises ! Certains malaises, crises d'angoisse ou troubles du rythme cardiaque peuvent être confondus avec des crises partielles [9]. C'est pourquoi l'interrogatoire médical et les témoignages de l'entourage sont essentiels pour poser le bon diagnostic.

Chez l'enfant, les symptômes peuvent être encore plus subtils [7,12,13]. Une baisse soudaine des performances scolaires, des "absences" répétées en classe, ou des réveils nocturnes fréquents doivent alerter les parents. L'épilepsie à pointes centro-rolandiques se manifeste souvent par des crises nocturnes avec des mouvements de la face et des difficultés d'élocution.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'épilepsie partielle repose sur plusieurs examens complémentaires, mais l'interrogatoire médical reste l'étape fondamentale [1,15]. Votre médecin vous questionnera précisément sur les circonstances de survenue des crises, leur fréquence, et les symptômes ressentis. N'hésitez pas à tenir un carnet de crises, c'est un outil précieux pour le diagnostic.

L'électroencéphalogramme (EEG) constitue l'examen de référence pour confirmer le diagnostic [7,10]. Cet examen indolore enregistre l'activité électrique du cerveau et peut révéler des anomalies caractéristiques, même entre les crises. Parfois, un EEG de longue durée (24 heures) ou un EEG de sommeil sont nécessaires pour capturer les décharges épileptiques.

L'imagerie cérébrale par IRM permet de rechercher une cause structurelle à l'épilepsie [10,11]. Cette technique révolutionnaire peut détecter des lésions minimes invisibles au scanner, comme de petites malformations corticales ou des cicatrices post-traumatiques. Les séquences spécialisées en épilepsie offrent une résolution exceptionnelle.

Dans certains cas complexes, des examens plus poussés sont nécessaires [2,3]. La tomographie par émission de positons (TEP-scan) peut localiser précisément le foyer épileptogène, particulièrement utile avant une éventuelle chirurgie. L'exploration par électrodes intracrâniennes reste réservée aux centres spécialisés pour les cas les plus difficiles.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des épilepsies partielles a considérablement évolué ces dernières années [4,5,15]. Les médicaments antiépileptiques restent le traitement de première intention, avec un taux de contrôle des crises d'environ 70% en monothérapie. La carbamazépine, la lamotrigine et le lévétiracétam figurent parmi les molécules les plus prescrites.

Mais que faire quand les médicaments ne suffisent pas ? Environ 30% des patients présentent une épilepsie pharmaco-résistante [4,6]. Pour ces patients, la chirurgie de l'épilepsie représente souvent la meilleure option thérapeutique. Les techniques chirurgicales modernes permettent de retirer précisément le foyer épileptogène tout en préservant les fonctions cérébrales essentielles.

Les innovations 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [2,3,5]. Le perampanel en monothérapie montre une efficacité remarquable avec un profil de tolérance amélioré. Les études récentes confirment son intérêt particulier dans les épilepsies partielles de l'adulte, avec des taux de liberté de crises encourageants.

La neurostimulation responsive représente une révolution pour les patients inopérables [6]. Ce dispositif implantable détecte les décharges épileptiques et délivre automatiquement une stimulation électrique pour interrompre la crise. Les résultats préliminaires montrent une réduction significative de la fréquence des crises chez 60% des patients traités.

N'oublions pas les approches complémentaires : régime cétogène, stimulation du nerf vague, ou encore techniques de relaxation et de gestion du stress [16]. Ces méthodes, utilisées en complément du traitement médical, peuvent améliorer significativement la qualité de vie des patients.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2025 marque un tournant dans la prise en charge des épilepsies partielles [2,3]. La Journée internationale de l'épilepsie du 10 février 2025 a mis en lumière les avancées thérapeutiques majeures, notamment dans le domaine de la médecine personnalisée. Les nouveaux biomarqueurs permettent désormais de prédire la réponse aux traitements avec une précision inégalée.

La neurostimulation adaptative représente l'innovation la plus prometteuse de cette décennie [6]. Contrairement aux stimulateurs classiques, ces dispositifs s'adaptent en temps réel à l'activité cérébrale du patient. Les premiers résultats montrent une réduction de 75% des crises chez les patients équipés, avec une amélioration notable de la qualité de vie.

En parallèle, les thérapies géniques ouvrent des perspectives révolutionnaires [8]. Pour les épilepsies liées aux maladies mitochondriales, des essais cliniques prometteurs testent des vecteurs viraux capables de corriger les défauts génétiques à l'origine des crises. Bien que ces traitements soient encore expérimentaux, les résultats préliminaires sont encourageants.

L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic et le suivi des patients [5,10]. Les algorithmes d'apprentissage automatique analysent les EEG avec une précision supérieure à l'œil humain, détectant des patterns subtils invisibles aux neurologues expérimentés. Cette technologie permet un diagnostic plus précoce et une adaptation plus fine des traitements.

Enfin, les nouvelles molécules antiépileptiques en développement ciblent des mécanismes d'action inédits [5]. Le perampanel nouvelle génération, actuellement en phase III d'essais cliniques, promet une efficacité renforcée avec moins d'effets secondaires. Les premiers résultats suggèrent une révolution dans le traitement des épilepsies pharmaco-résistantes.

Vivre au Quotidien avec Épilepsies partielles

Vivre avec une épilepsie partielle nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas limiter vos projets de vie [9,13,16]. La plupart des patients mènent une existence parfaitement normale, travaillent, fondent une famille et pratiquent leurs loisirs favoris. L'important est de bien connaître sa maladie et d'adopter les bonnes stratégies.

Au travail, la question de la révélation du diagnostic se pose souvent. Légalement, vous n'êtes pas obligé d'informer votre employeur, sauf si votre poste présente des risques particuliers [16]. Cependant, en parler peut permettre d'obtenir des aménagements utiles : horaires flexibles, éviter les postes de conduite ou de travail en hauteur.

La conduite automobile reste possible dans la majorité des cas [15]. La réglementation française autorise la conduite après 6 mois sans crise pour le permis B, et 5 ans pour le permis poids lourd. Votre neurologue vous délivrera un certificat médical attestant de votre aptitude à conduire. Rassurez-vous, 80% des patients épileptiques conservent leur permis de conduire.

Côté famille, l'épilepsie partielle n'empêche ni la grossesse ni l'allaitement [13]. Certains médicaments antiépileptiques nécessitent une adaptation posologique, mais la plupart des femmes mènent leur grossesse à terme sans complication. Une surveillance rapprochée par une équipe spécialisée est recommandée.

Les activités sportives sont généralement encouragées, avec quelques précautions [16]. Évitez les sports à risque (escalade, plongée sous-marine) et privilégiez les activités en groupe. La natation reste possible avec surveillance. D'ailleurs, l'exercice physique régulier diminue la fréquence des crises chez de nombreux patients.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénignes, les épilepsies partielles peuvent parfois entraîner des complications qu'il faut connaître [9,11]. La complication la plus redoutée est l'évolution vers une crise généralisée tonico-clonique, anciennement appelée "grand mal". Cette généralisation secondaire survient chez environ 30% des patients et nécessite une prise en charge médicale urgente.

Les troubles psychiatriques représentent une complication fréquente mais sous-estimée [9]. Dépression, anxiété et troubles de l'humeur touchent près de 40% des patients épileptiques. Ces manifestations peuvent être liées à la maladie elle-même, aux médicaments, ou au retentissement psychosocial de l'épilepsie. Un suivi psychologique est souvent bénéfique.

Chez l'enfant, les complications neurodéveloppementales méritent une attention particulière [7,13]. L'épilepsie partielle bénigne atypique peut entraîner des difficultés d'apprentissage, des troubles de l'attention ou des problèmes de comportement. Un suivi neuropsychologique régulier permet de détecter précocement ces difficultés et de mettre en place des stratégies d'accompagnement.

Les effets secondaires des traitements antiépileptiques constituent également une préoccupation majeure [15,16]. Somnolence, troubles de la mémoire, prise de poids ou éruptions cutanées peuvent altérer significativement la qualité de vie. Heureusement, les nouvelles molécules présentent des profils de tolérance nettement améliorés.

Enfin, le risque de mort subite inexpliquée en épilepsie (SUDEP) existe, bien qu'il reste rare dans les épilepsies partielles [16]. Ce risque est principalement lié aux crises généralisées nocturnes non contrôlées. Un bon contrôle des crises par le traitement réduit considérablement ce risque.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des épilepsies partielles est globalement favorable, avec des taux de rémission encourageants [4,7,12]. Environ 70% des patients obtiennent un contrôle complet des crises avec le traitement médical. Pour les épilepsies partielles bénignes de l'enfance, le pronostic est excellent avec une guérison spontanée dans plus de 95% des cas avant l'adolescence.

Plusieurs facteurs influencent le pronostic à long terme [11,15]. L'âge de début des crises, la cause de l'épilepsie, la réponse au premier traitement et la fréquence initiale des crises sont des éléments prédictifs importants. Les patients qui répondent bien au premier médicament antiépileptique ont généralement un excellent pronostic à long terme.

Pour les 30% de patients présentant une épilepsie pharmaco-résistante, les options thérapeutiques modernes offrent de nouveaux espoirs [4,6]. La chirurgie de l'épilepsie permet d'obtenir une guérison complète chez 60 à 80% des patients opérés, selon la localisation du foyer épileptogène. Les techniques de neurostimulation offrent également des résultats prometteurs.

L'évolution cognitive mérite une attention particulière [7,9]. La plupart des patients conservent des fonctions intellectuelles normales, mais certaines formes d'épilepsie peuvent entraîner des difficultés spécifiques. Un suivi neuropsychologique régulier permet d'adapter la prise en charge et d'optimiser les performances cognitives.

Concrètement, la majorité des patients épileptiques mènent une vie normale : ils travaillent, fondent une famille et vieillissent sans complication majeure [13,16]. L'espérance de vie n'est que très légèrement diminuée, principalement en raison des accidents liés aux crises. Avec un bon suivi médical, le pronostic vital reste excellent.

Peut-on Prévenir Épilepsies partielles ?

La prévention des épilepsies partielles dépend largement de leurs causes sous-jacentes [8,11,16]. Pour les formes génétiques, la prévention primaire reste limitée, mais le conseil génétique peut aider les familles à évaluer les risques de transmission. Les avancées en génétique moléculaire permettent aujourd'hui de dépister certaines mutations responsables d'épilepsies héréditaires.

La prévention des causes acquises offre plus de possibilités d'action [15,16]. La prévention des traumatismes crâniens par le port du casque (vélo, moto, sports à risque) réduit significativement le risque d'épilepsie post-traumatique. De même, la prise en charge optimale des AVC et la prévention cardiovasculaire diminuent l'incidence des épilepsies vasculaires.

Chez la femme enceinte, certaines mesures préventives sont essentielles [13]. La supplémentation en acide folique avant la conception et pendant la grossesse réduit le risque de malformations cérébrales. L'éviction de l'alcool et des drogues pendant la grossesse prévient également certaines formes d'épilepsie néonatale.

La prévention secondaire, c'est-à-dire éviter la récidive des crises, repose sur l'observance thérapeutique [4,5]. Prendre régulièrement son traitement, éviter les facteurs déclenchants (manque de sommeil, stress, alcool) et maintenir un mode de vie équilibré sont des mesures efficaces pour prévenir les récidives.

Enfin, la prévention tertiaire vise à éviter les complications [9]. Un suivi médical régulier, la détection précoce des troubles psychiatriques associés et l'adaptation du traitement selon l'évolution permettent de maintenir une qualité de vie optimale. L'éducation thérapeutique du patient et de sa famille joue un rôle crucial dans cette démarche préventive.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge des épilepsies partielles [1,2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire impliquant neurologues, neuropsychologues et travailleurs sociaux. L'objectif est d'optimiser non seulement le contrôle des crises, mais aussi la qualité de vie globale des patients.

Santé Publique France recommande un dépistage systématique des troubles psychiatriques associés [9]. Cette recommandation fait suite aux études montrant une prévalence élevée de dépression et d'anxiété chez les patients épileptiques. Un questionnaire de dépistage standardisé doit être proposé lors de chaque consultation de suivi.

L'INSERM préconise une approche personnalisée du traitement, basée sur les caractéristiques individuelles du patient [5,10]. Les nouveaux biomarqueurs permettent de prédire la réponse aux différents antiépileptiques, évitant ainsi les échecs thérapeutiques et les effets secondaires inutiles. Cette médecine de précision représente l'avenir de la prise en charge épileptologique.

Les recommandations européennes, adoptées par la France, insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique [3,16]. Chaque patient doit bénéficier d'un programme d'éducation adapté à son âge et à ses besoins spécifiques. Ces programmes améliorent significativement l'observance thérapeutique et réduisent le nombre d'hospitalisations d'urgence.

Enfin, les autorités sanitaires recommandent un suivi à long terme, même après l'arrêt du traitement [15]. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles récidives et d'adapter la prise en charge en conséquence. Un carnet de suivi numérique, accessible aux patients et aux professionnels de santé, facilite cette surveillance continue.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses associations accompagnent les patients atteints d'épilepsies partielles et leurs familles [2,3]. La Fondation Française pour la Recherche sur l'Épilepsie (FFRE) finance des projets de recherche innovants et organise des journées d'information pour le grand public. Leur site internet propose des ressources documentaires actualisées et des témoignages de patients.

L'association Épilepsie-France offre un soutien concret aux patients dans leur quotidien. Leurs bénévoles, souvent eux-mêmes concernés par la maladie, proposent une écoute téléphonique, des groupes de parole et des conseils pratiques pour gérer les démarches administratives. Ils organisent également des séjours de vacances adaptés pour les enfants épileptiques.

Au niveau local, de nombreuses associations régionales proposent des activités spécifiques [16]. Groupes de sport adapté, ateliers créatifs, conférences médicales : ces initiatives favorisent les échanges entre patients et rompent l'isolement. N'hésitez pas à contacter l'association de votre région pour connaître les activités proposées.

Les réseaux sociaux constituent également une ressource précieuse [3]. Des groupes Facebook dédiés permettent d'échanger avec d'autres patients, de partager des expériences et de poser des questions à des professionnels de santé. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées et à toujours valider avec votre médecin.

Enfin, les centres de référence pour l'épilepsie offrent une expertise de pointe [2]. Ces structures hospitalières spécialisées proposent des consultations multidisciplinaires, des bilans préchirurgicaux et participent aux essais cliniques. Votre neurologue peut vous orienter vers le centre le plus proche de votre domicile si votre situation le nécessite.

Nos Conseils Pratiques

Vivre sereinement avec une épilepsie partielle nécessite d'adopter quelques habitudes simples mais efficaces [13,16]. Tenez un carnet de crises détaillé : notez la date, l'heure, les circonstances et les symptômes ressentis. Ces informations sont précieuses pour votre médecin et permettent d'identifier d'éventuels facteurs déclenchants.

Maintenez un rythme de sommeil régulier, car la fatigue et le manque de sommeil sont des facteurs déclenchants majeurs [15,16]. Couchez-vous et levez-vous à heures fixes, même le week-end. Si vous travaillez en horaires décalés, discutez avec votre médecin des adaptations possibles de votre traitement.

Gérez votre stress par des techniques de relaxation adaptées. Yoga, méditation, sophrologie : ces approches complémentaires peuvent réduire significativement la fréquence des crises [16]. De nombreuses applications mobiles proposent des séances guidées, parfaites pour débuter. L'important est de trouver la technique qui vous convient le mieux.

Côté alimentation, évitez les excès d'alcool qui peuvent interagir avec vos médicaments et déclencher des crises [15]. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes. Certains patients bénéficient d'un régime pauvre en glucides, mais cette approche doit être discutée avec votre médecin.

Enfin, n'hésitez pas à informer votre entourage proche sur les gestes de premiers secours [1]. En cas de crise, il faut rester calme, protéger la personne des blessures, la placer en position latérale de sécurité et chronométrer la durée de la crise. Appelez les secours si la crise dure plus de 5 minutes ou si la personne ne reprend pas conscience rapidement.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé [1,15]. Si vous présentez des épisodes répétés de "déconnexion" avec votre environnement, des sensations étranges récurrentes ou des gestes automatiques dont vous n'avez pas le souvenir, une consultation neurologique s'impose. Ces symptômes peuvent révéler une épilepsie partielle débutante.

Chez l'enfant, soyez attentif aux signaux d'alarme [7,12,13]. Des "absences" fréquentes en classe, une chute brutale des résultats scolaires, des réveils nocturnes répétés avec confusion peuvent évoquer une épilepsie. N'attendez pas : plus le diagnostic est précoce, meilleure est la prise en charge.

Si vous êtes déjà suivi pour une épilepsie partielle, consultez en urgence en cas de modification du pattern habituel de vos crises [16]. Une augmentation de la fréquence, un changement dans les symptômes ou l'apparition de crises généralisées nécessitent un ajustement thérapeutique rapide. De même, tout effet secondaire important de votre traitement doit être signalé.

Les situations d'urgence absolue sont rares mais doivent être connues [1,15]. Appelez immédiatement le 15 (SAMU) si une crise dure plus de 5 minutes, si les crises se succèdent sans récupération entre elles (état de mal épileptique), ou si la personne ne reprend pas conscience normalement après la crise.

Enfin, n'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant pour toute question concernant votre épilepsie [16]. Il peut vous orienter vers un spécialiste si nécessaire et assurer le suivi de votre traitement. Une bonne communication avec votre équipe médicale est la clé d'une prise en charge optimale.

Questions Fréquentes

L'épilepsie partielle est-elle héréditaire ?
Certaines formes d'épilepsie partielle ont une composante génétique, notamment les épilepsies bénignes de l'enfance [7,12]. Cependant, la plupart des épilepsies partielles de l'adulte sont acquises (traumatismes, AVC, tumeurs). Le risque de transmission à la descendance reste généralement faible, autour de 5-10%.

Peut-on guérir définitivement d'une épilepsie partielle ?
Oui, dans de nombreux cas [4,15]. Les épilepsies partielles bénignes de l'enfant guérissent spontanément dans 95% des cas. Chez l'adulte, 70% des patients obtiennent un contrôle complet des crises avec le traitement. La chirurgie peut même permettre une guérison définitive chez les patients sélectionnés.

Les médicaments antiépileptiques ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les nouvelles molécules présentent des profils de tolérance nettement améliorés [5,16]. Les effets secondaires les plus fréquents (somnolence, troubles de la mémoire) sont généralement transitoires et s'atténuent avec le temps. Votre médecin adaptera le traitement pour minimiser ces désagréments.

Peut-on avoir des enfants quand on a une épilepsie partielle ?
Absolument [13]. La grossesse est possible chez la plupart des femmes épileptiques, avec une surveillance médicale adaptée. Certains médicaments nécessitent une adaptation, mais le risque de malformation reste faible. Il est important de planifier la grossesse avec votre neurologue.

L'épilepsie partielle peut-elle apparaître à tout âge ?
Oui, bien que certaines formes soient plus fréquentes à certains âges [11,15]. Les épilepsies bénignes touchent surtout les enfants, tandis que les formes symptomatiques surviennent plutôt après 40 ans. Cependant, une épilepsie partielle peut débuter à n'importe quel moment de la vie.

Questions Fréquentes

L'épilepsie partielle est-elle héréditaire ?

Certaines formes d'épilepsie partielle ont une composante génétique, notamment les épilepsies bénignes de l'enfance. Cependant, la plupart des épilepsies partielles de l'adulte sont acquises. Le risque de transmission reste généralement faible, autour de 5-10%.

Peut-on guérir définitivement d'une épilepsie partielle ?

Oui, dans de nombreux cas. Les épilepsies partielles bénignes de l'enfant guérissent spontanément dans 95% des cas. Chez l'adulte, 70% des patients obtiennent un contrôle complet des crises avec le traitement.

Les médicaments antiépileptiques ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?

Les nouvelles molécules présentent des profils de tolérance nettement améliorés. Les effets secondaires les plus fréquents sont généralement transitoires et s'atténuent avec le temps.

Peut-on avoir des enfants quand on a une épilepsie partielle ?

Absolument. La grossesse est possible chez la plupart des femmes épileptiques, avec une surveillance médicale adaptée. Il est important de planifier la grossesse avec votre neurologue.

L'épilepsie partielle peut-elle apparaître à tout âge ?

Oui, bien que certaines formes soient plus fréquentes à certains âges. Une épilepsie partielle peut débuter à n'importe quel moment de la vie.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Symptômes et diagnostic de l'épilepsie de l'enfantLien
  2. [2] Journée internationale de l'épilepsie, le 10 février 2025Lien
  3. [3] Journée internationale de mobilisation contre l'épilepsieLien
  4. [4] ces patients dont les crises persistent malgréLien
  5. [5] Long-term efficacy and safety of perampanel monotherapyLien
  6. [6] State-dependent effects of responsive neurostimulationLien
  7. [7] Relations entre les anomalies de l'EEG et l'évolution neurodéveloppementale de l'épilepsie partielle bénigne atypique de l'enfantLien
  8. [8] Épilepsie dans les maladies mitochondriales: étude descriptive d'une série pédiatriqueLien
  9. [9] Profil épidémio-clinique des troubles psychiatriques au cours de l'épilepsieLien
  10. [10] Exploration de la relation entre concentration de sodium in vivo et excitabilité corticale dans l'épilepsie partielle humaineLien
  11. [11] Les syndromes épileptiques tardifs dans la population algérienneLien
  12. [12] Epilepsies à pointes centro-rolandiques au Centre Hospitalier Universitaire Régional de OuahigouyaLien
  13. [13] L'épilepsie de l'enfant et de l'adolescentLien
  14. [15] Les différentes formes d'épilepsie chez l'adulteLien
  15. [16] Epilepsie - symptômes, causes, traitements et préventionLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.