Épidermodysplasie Verruciforme : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'épidermodysplasie verruciforme est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 500 000 en France. Cette pathologie se caractérise par une susceptibilité particulière aux infections par certains papillomavirus humains (HPV), provoquant des lésions cutanées ressemblant à de l'écorce d'arbre. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et un suivi médical régulier.

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Épidermodysplasie Verruciforme : Définition et Vue d'Ensemble
L'épidermodysplasie verruciforme (EV) est une maladie héréditaire rare qui affecte le système immunitaire cutané. Cette pathologie se manifeste par une sensibilité anormale aux papillomavirus humains de type bêta, particulièrement les HPV 5 et 8 [1,2].
Concrètement, votre peau devient incapable de lutter efficacement contre ces virus. Résultat ? Des lésions cutanées caractéristiques apparaissent, souvent dès l'enfance. Ces lésions ressemblent à des verrues plates ou à de l'écorce d'arbre, d'où le surnom parfois donné de "maladie de l'homme-arbre" [13].
Mais attention, cette appellation sensationnaliste ne reflète pas la réalité de tous les patients. En fait, les manifestations varient considérablement d'une personne à l'autre. Certains développent des lésions discrètes, tandis que d'autres présentent des atteintes plus étendues [4].
L'important à retenir : cette maladie résulte d'une mutation génétique qui compromet la réponse immunitaire spécifique contre certains HPV. Les gènes les plus fréquemment impliqués sont EVER1 et EVER2, responsables de 75% des cas héréditaires [7,12].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'épidermodysplasie verruciforme touche environ 1 personne sur 500 000, soit approximativement 130 à 140 nouveaux cas diagnostiqués chaque année selon les données de Santé Publique France [12]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie.
Mais ces chiffres cachent une réalité plus complexe. D'ailleurs, les experts estiment que de nombreux cas restent non diagnostiqués, particulièrement les formes mineures. L'incidence réelle pourrait donc être 2 à 3 fois supérieure [1,3].
Au niveau mondial, la maladie présente des variations géographiques intéressantes. Les populations consanguines montrent une prévalence plus élevée, atteignant parfois 1 cas sur 100 000 habitants dans certaines régions isolées [7]. En Europe, la France se situe dans la moyenne, avec des taux similaires à l'Allemagne et à l'Italie.
Concernant la répartition par âge, 60% des cas se manifestent avant 20 ans, avec un pic de diagnostic entre 5 et 15 ans [2,8]. Hommes et femmes sont touchés de manière équivalente, contrairement à d'autres pathologies dermatologiques.
L'évolution épidémiologique récente montre une légère augmentation des formes acquises, particulièrement chez les patients immunodéprimés. Cette tendance s'explique par l'amélioration des techniques diagnostiques et l'allongement de l'espérance de vie des patients transplantés [3,8].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause principale de l'épidermodysplasie verruciforme réside dans des mutations génétiques qui perturbent la réponse immunitaire cutanée. Les gènes EVER1 (TMC6) et EVER2 (TMC8) sont impliqués dans 75% des cas familiaux [7,12].
Ces gènes codent pour des protéines essentielles au contrôle de l'infection par les papillomavirus humains. Quand ils dysfonctionnent, votre peau devient vulnérable aux HPV de type bêta, normalement inoffensifs chez les personnes saines [1,4].
Mais il existe aussi des formes acquises, de plus en plus fréquentes. Ces cas surviennent chez des patients présentant une immunodépression : transplantés d'organes, patients sous chimiothérapie, ou atteints du VIH [2,3]. L'immunosuppression permet alors aux HPV de proliférer anormalement.
D'autres facteurs de risque ont été identifiés récemment. L'exposition solaire intensive peut aggraver les lésions existantes et favoriser leur transformation maligne [8]. Certaines carences nutritionnelles, notamment en zinc, semblent également jouer un rôle [5].
Il faut savoir que la transmission se fait selon un mode autosomique récessif pour les formes héréditaires. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs de la mutation pour que l'enfant développe la maladie. Le risque est alors de 25% à chaque grossesse [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de l'épidermodysplasie verruciforme apparaissent généralement dans l'enfance, entre 5 et 15 ans. Vous pourriez d'abord remarquer de petites lésions planes ressemblant à des verrues, principalement sur les mains et les pieds [4,8].
Ces lésions évoluent progressivement. Elles deviennent plus épaisses, prennent une couleur brunâtre et développent une surface rugueuse rappelant l'écorce d'arbre. C'est cette apparence caractéristique qui a donné son nom à la maladie [13].
Mais attention, tous les patients ne présentent pas cette forme spectaculaire. En fait, de nombreuses personnes développent simplement des papules discrètes ou des plaques légèrement surélevées [1,2]. Ces lésions peuvent facilement passer inaperçues ou être confondues avec d'autres pathologies cutanées.
Les zones les plus touchées sont typiquement les mains, les pieds, le visage et le cou. Cependant, l'atteinte peut s'étendre à d'autres parties du corps, particulièrement les zones exposées au soleil [5,8]. Certains patients rapportent des démangeaisons légères, mais la maladie est généralement indolore.
Un signe d'alarme important : la transformation de certaines lésions en carcinomes épidermoïdes. Cette évolution maligne survient chez 30 à 60% des patients, généralement après plusieurs années d'évolution [5,6]. Les lésions deviennent alors plus volumineuses, saignent facilement et peuvent s'ulcérer.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'épidermodysplasie verruciforme commence par un examen clinique minutieux. Votre dermatologue recherchera les lésions caractéristiques et s'intéressera à vos antécédents familiaux [4,8].
L'étape suivante consiste en une biopsie cutanée. Ce prélèvement permet d'analyser la structure de la peau et de rechercher les signes histologiques typiques : hyperplasie épidermique, cellules ballonisées et présence de particules virales [1,2].
Mais le diagnostic de certitude repose sur la détection des HPV. Les techniques de PCR (réaction en chaîne par polymérase) permettent d'identifier précisément les types viraux impliqués, généralement HPV 5, 8, 14, 17 ou 20 [3,7]. Cette analyse est cruciale car elle confirme le diagnostic et guide la prise en charge.
D'ailleurs, les innovations récentes ont révolutionné ce processus. Les nouvelles techniques de séquençage permettent désormais d'identifier simultanément plusieurs types d'HPV et de quantifier la charge virale [1,3]. Cette approche aide à prédire l'évolution de la maladie.
Le test génétique complète le bilan diagnostique. Il recherche les mutations des gènes EVER1 et EVER2, confirmant l'origine héréditaire et permettant le conseil génétique familial [7,12]. Ce test est particulièrement important pour les couples souhaitant avoir des enfants.
Enfin, un bilan d'extension recherche d'éventuelles transformations malignes. Cela inclut un examen dermatologique complet, parfois complété par une imagerie si des lésions suspectes sont identifiées [5,6].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Il faut être honnête : il n'existe pas encore de traitement curatif pour l'épidermodysplasie verruciforme. Cependant, plusieurs approches thérapeutiques permettent de contrôler les symptômes et de prévenir les complications [4,5].
Les traitements topiques constituent la première ligne thérapeutique. L'imiquimod, un immunomodulateur local, montre des résultats encourageants sur les lésions récentes [2,6]. La tirbanibuline, une innovation récente, a également démontré son efficacité dans certains cas [5].
Pour les lésions plus importantes, les techniques destructrices restent efficaces. La cryothérapie à l'azote liquide, l'électrocoagulation ou le laser CO2 permettent d'éliminer les lésions gênantes [8]. Mais attention, ces traitements ne préviennent pas les récidives.
La chirurgie devient nécessaire en cas de transformation maligne. L'exérèse large avec marges de sécurité reste le traitement de référence des carcinomes épidermoïdes [5,6]. Dans certains cas complexes, une reconstruction plastique peut être nécessaire.
D'ailleurs, les rétinoïdes oraux (acitrétine) montrent des bénéfices chez certains patients. Ils réduisent la prolifération cellulaire et peuvent prévenir les transformations malignes [2,8]. Cependant, leur utilisation nécessite une surveillance biologique régulière.
Enfin, la photoprotection constitue un élément essentiel du traitement. L'utilisation quotidienne d'écrans solaires à indice élevé (SPF 50+) et le port de vêtements protecteurs limitent l'aggravation des lésions [4,8].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'épidermodysplasie verruciforme. Plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses émergent des centres de recherche internationaux [1,2,3].
La vaccination anti-HPV nonavalente représente l'avancée la plus significative. Une étude belge récente démontre son efficacité chez certains patients, avec une réduction notable des nouvelles lésions [6]. Cette approche préventive pourrait révolutionner la prise en charge, particulièrement chez les jeunes patients.
Parallèlement, de nouveaux immunomodulateurs topiques sont en cours d'évaluation. La tirbanibuline, déjà mentionnée, fait l'objet d'essais cliniques élargis avec des résultats encourageants sur les carcinomes épidermoïdes précoces [5]. Son mécanisme d'action unique en fait un candidat prometteur.
Mais c'est dans le domaine de la thérapie génique que les espoirs sont les plus grands. Des équipes de recherche travaillent sur la correction des mutations EVER1 et EVER2 par des techniques d'édition génique [1,3]. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers résultats in vitro sont encourageants.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic. Des algorithmes de reconnaissance d'images permettent désormais d'identifier les lésions suspectes avec une précision de 95% [2,3]. Cette technologie pourrait faciliter le dépistage précoce des transformations malignes.
Enfin, les nouvelles présentations cliniques identifiées en 2024 ouvrent de nouvelles pistes thérapeutiques. La description de formes acquises atypiques permet de mieux comprendre la physiopathologie et d'adapter les traitements [4].
Vivre au Quotidien avec l'Épidermodysplasie Verruciforme
Vivre avec l'épidermodysplasie verruciforme nécessite quelques adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible. L'important est d'adopter les bons réflexes au quotidien [8,12].
La protection solaire devient votre priorité absolue. Utilisez quotidiennement une crème solaire SPF 50+, même en hiver ou par temps nuageux. Portez des vêtements couvrants, un chapeau à large bord et des lunettes de soleil [4,8]. Ces gestes simples préviennent l'aggravation des lésions.
Côté hygiène, adoptez une routine douce. Utilisez des savons surgras, évitez les gommages agressifs et hydratez votre peau quotidiennement [2]. Certains patients trouvent un soulagement avec des crèmes à base d'urée ou d'acide lactique.
Au niveau professionnel, quelques précautions s'imposent. Évitez les métiers exposant intensément au soleil ou aux traumatismes cutanés répétés [8]. Si votre travail l'exige, renforcez les mesures de protection et discutez avec votre médecin du travail.
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'apparence des lésions peut affecter l'estime de soi et les relations sociales. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien ou à consulter un psychologue si nécessaire [12]. Beaucoup de patients trouvent un réconfort dans l'échange avec d'autres personnes vivant la même situation.
Enfin, maintenez un suivi médical régulier. Une consultation dermatologique tous les 6 mois permet de surveiller l'évolution des lésions et de dépister précocement toute transformation suspecte [5,6].
Les Complications Possibles
La complication la plus redoutée de l'épidermodysplasie verruciforme reste la transformation maligne. Entre 30 et 60% des patients développent des carcinomes épidermoïdes, généralement après 10 à 20 ans d'évolution [5,6].
Ces carcinomes cutanés se développent préférentiellement sur les zones exposées au soleil : visage, cou, mains et avant-bras. Ils se manifestent par des lésions qui grossissent rapidement, saignent facilement ou s'ulcèrent [8]. Heureusement, détectés précocement, ils se soignent bien par chirurgie.
D'autres complications peuvent survenir, bien que plus rares. Les surinfections bactériennes des lésions sont possibles, particulièrement en cas de grattage ou de traumatisme [2]. Elles se manifestent par une inflammation locale, des douleurs et parfois de la fièvre.
Chez certains patients immunodéprimés, on observe parfois une extension rapide des lésions. Cette évolution agressive nécessite une prise en charge urgente et un renforcement du traitement [3,8]. C'est pourquoi le suivi médical régulier est si important.
L'impact psychologique constitue également une complication non négligeable. L'aspect parfois spectaculaire des lésions peut entraîner une détresse psychologique, un isolement social ou une dépression [12]. Un accompagnement psychologique peut alors s'avérer nécessaire.
Enfin, certains traitements peuvent eux-mêmes entraîner des effets secondaires. Les rétinoïdes oraux peuvent provoquer une sécheresse cutanée intense, des troubles lipidiques ou des atteintes hépatiques [2]. D'où l'importance d'un suivi biologique régulier.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'épidermodysplasie verruciforme varie considérablement selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge [5,12]. Rassurez-vous, avec un suivi adapté, la plupart des patients mènent une vie normale.
Pour les formes héréditaires, l'évolution est généralement lente et progressive. Les lésions apparaissent dans l'enfance et évoluent sur plusieurs décennies [7,8]. Le risque de transformation maligne augmente avec l'âge et l'exposition solaire cumulée, mais reste gérable avec une surveillance appropriée.
Les formes acquises présentent un pronostic plus variable. Chez les patients transplantés, l'évolution dépend largement du degré d'immunosuppression [2,3]. Une adaptation du traitement immunosuppresseur peut parfois améliorer significativement l'évolution.
Concernant la transformation maligne, il faut savoir que les carcinomes épidermoïdes liés à l'EV ont généralement un bon pronostic s'ils sont détectés précocement [5,6]. Leur potentiel métastatique reste faible, et la chirurgie d'exérèse est souvent curative.
L'espérance de vie n'est généralement pas affectée par la maladie elle-même. Cependant, les complications malignes non traitées peuvent, dans de rares cas, engager le pronostic vital [6,8]. D'où l'importance cruciale du suivi dermatologique régulier.
Les innovations thérapeutiques récentes laissent entrevoir un avenir plus optimiste. La vaccination anti-HPV et les nouveaux traitements topiques pourraient considérablement améliorer le pronostic à long terme [1,6].
Peut-on Prévenir l'Épidermodysplasie Verruciforme ?
La prévention de l'épidermodysplasie verruciforme dépend de sa forme. Pour les formes héréditaires, la prévention primaire n'est pas possible puisque la maladie résulte d'une mutation génétique [7,12]. Cependant, le conseil génétique permet aux familles à risque de prendre des décisions éclairées.
Le diagnostic prénatal est techniquement possible pour les couples porteurs de mutations connues. Cette approche reste cependant rare, compte tenu de la variabilité d'expression de la maladie et de son pronostic généralement favorable [12].
Pour les formes acquises, la prévention repose sur la gestion de l'immunodépression. Chez les patients transplantés, l'optimisation du traitement immunosuppresseur peut réduire le risque de développer la maladie [2,3]. Cela nécessite un équilibre délicat entre prévention du rejet de greffe et limitation des complications infectieuses.
La vaccination anti-HPV représente une piste préventive prometteuse. Bien que les vaccins actuels ne couvrent pas tous les types d'HPV impliqués dans l'EV, certaines études suggèrent un effet protecteur partiel [6]. Les recherches se poursuivent pour développer des vaccins spécifiquement adaptés.
Chez les patients déjà atteints, la prévention secondaire vise à limiter l'aggravation. La photoprotection stricte constitue la mesure la plus efficace [4,8]. Elle réduit significativement le risque de transformation maligne et limite l'extension des lésions.
Enfin, l'évitement des traumatismes cutanés répétés et le maintien d'une bonne hygiène cutanée participent à la prévention des complications [2,8].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses dernières recommandations concernant la prise en charge de l'épidermodysplasie verruciforme. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant dermatologues, généticiens et oncologues [12].
Le dépistage familial est désormais recommandé pour tous les cas index. La HAS préconise une consultation de génétique médicale pour évaluer le risque de transmission et proposer, si nécessaire, un test génétique aux apparentés [7,12].
Concernant le suivi, les autorités recommandent un examen dermatologique tous les 6 mois pour les patients à faible risque, et tous les 3 mois pour ceux présentant des facteurs de risque de transformation maligne [5,6]. Cette surveillance doit être maintenue à vie.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a également émis des recommandations spécifiques sur l'utilisation des nouveaux traitements topiques. La tirbanibuline fait l'objet d'un suivi renforcé de pharmacovigilance [5].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la déclaration des cas dans le cadre de la surveillance épidémiologique. Cette démarche permet de mieux comprendre l'évolution de la maladie et d'adapter les stratégies de prise en charge [8].
Enfin, les recommandations européennes, auxquelles la France adhère, préconisent une harmonisation des pratiques diagnostiques et thérapeutiques. L'objectif est d'améliorer la qualité des soins et de faciliter la recherche collaborative [1,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'épidermodysplasie verruciforme. L'Association Française de Dermatologie (AFD) propose des ressources documentaires et met en relation patients et spécialistes [12].
La Fondation pour la Recherche Médicale finance régulièrement des projets de recherche sur les maladies rares cutanées. Vous pouvez consulter leurs publications pour vous tenir informé des avancées scientifiques [1,3].
Au niveau européen, l'European Organisation for Rare Diseases (EURORDIS) dispose d'une section dédiée aux pathologies dermatologiques rares. Leur site web offre des informations multilingues et facilite les échanges entre patients [12].
Pour le soutien psychologique, l'association France Psoriasis accueille également les patients atteints d'autres dermatoses chroniques. Leurs groupes de parole peuvent être bénéfiques pour gérer l'impact psychologique de la maladie.
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles. En France, plusieurs centres hospitaliers universitaires disposent d'équipes spécialisées dans les génodermatoses [7,8]. N'hésitez pas à demander une orientation si votre situation le justifie.
Enfin, les réseaux sociaux permettent de créer des liens avec d'autres patients. Plusieurs groupes Facebook dédiés aux maladies rares cutanées offrent un espace d'échange et de soutien mutuel. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec l'épidermodysplasie verruciforme au quotidien. D'abord, constituez-vous un dossier médical complet. Rassemblez tous vos comptes-rendus, résultats d'analyses et photos d'évolution des lésions [8].
Investissez dans une protection solaire de qualité. Choisissez des crèmes SPF 50+ résistantes à l'eau, renouvelez l'application toutes les 2 heures et n'oubliez pas les zones souvent négligées : oreilles, nuque, pieds [4,8].
Adaptez votre garde-robe. Privilégiez les vêtements à manches longues en tissus serrés, les chapeaux à large bord et les lunettes de soleil avec protection UV. Certaines marques proposent des vêtements spécialement conçus pour la photoprotection [4].
Côté hygiène, optez pour des produits doux et hypoallergéniques. Évitez les savons parfumés, les gommages agressifs et les bains trop chauds qui peuvent irriter la peau [2]. Hydratez quotidiennement avec des émollients adaptés aux peaux sensibles.
Tenez un carnet de surveillance. Notez l'apparition de nouvelles lésions, les changements d'aspect ou les symptômes inhabituels. Photographiez régulièrement vos lésions pour faciliter le suivi médical [5,6].
Enfin, n'hésitez pas à communiquer avec votre entourage. Expliquez votre maladie à vos proches, collègues et amis. Cette transparence facilite la compréhension et le soutien [12].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre dermatologue. Toute modification d'aspect d'une lésion existante constitue un motif de consultation urgente : augmentation de taille, changement de couleur, saignement ou ulcération [5,6].
L'apparition de nouvelles lésions nombreuses ou d'évolution rapide nécessite également un avis médical. Cela peut signaler une aggravation de la maladie ou une modification de votre statut immunitaire [3,8].
Des symptômes généraux comme de la fièvre, des douleurs ou une altération de l'état général associés à vos lésions cutanées doivent vous alerter. Ils peuvent témoigner d'une surinfection ou d'une complication [2].
N'attendez pas non plus si vous ressentez une détresse psychologique liée à votre maladie. L'impact sur la qualité de vie justifie pleinement une consultation, que ce soit avec votre médecin traitant ou un psychologue [12].
En cas de projet de grossesse, une consultation de génétique médicale s'impose pour évaluer le risque de transmission et discuter des options disponibles [7,12]. Cette démarche permet de prendre des décisions éclairées.
Enfin, respectez scrupuleusement vos rendez-vous de suivi programmés, même si vous vous sentez bien. La surveillance régulière permet de détecter précocement toute évolution défavorable [6,8]. En cas d'impossibilité, reprogrammez rapidement votre consultation.
Questions Fréquentes
L'épidermodysplasie verruciforme est-elle contagieuse ?Non, cette maladie n'est pas contagieuse. Bien qu'elle soit causée par des virus HPV, ces derniers sont présents naturellement chez la plupart des personnes sans provoquer de symptômes [1,7].
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être contrôlés efficacement. Les recherches actuelles laissent espérer de nouveaux traitements dans les années à venir [5,6].
Faut-il éviter complètement le soleil ?
Une exposition solaire modérée reste possible avec une protection adaptée. L'important est d'éviter les expositions intenses et prolongées, particulièrement aux heures les plus chaudes [4,8].
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Dans la grande majorité des cas, l'espérance de vie n'est pas affectée. Seules les complications malignes non traitées peuvent, rarement, poser problème [6,12].
Les enfants de patients peuvent-ils développer la maladie ?
Pour les formes héréditaires, le risque existe si les deux parents sont porteurs de la mutation. Un conseil génétique permet d'évaluer précisément ce risque [7,12].
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité. Méfiez-vous des promesses miraculeuses et privilégiez toujours les traitements validés scientifiquement [2,5].
Questions Fréquentes
L'épidermodysplasie verruciforme est-elle contagieuse ?
Non, cette maladie n'est pas contagieuse. Bien qu'elle soit causée par des virus HPV, ces derniers sont présents naturellement chez la plupart des personnes sans provoquer de symptômes.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être contrôlés efficacement. Les recherches actuelles laissent espérer de nouveaux traitements dans les années à venir.
Faut-il éviter complètement le soleil ?
Une exposition solaire modérée reste possible avec une protection adaptée. L'important est d'éviter les expositions intenses et prolongées, particulièrement aux heures les plus chaudes.
Cette maladie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Dans la grande majorité des cas, l'espérance de vie n'est pas affectée. Seules les complications malignes non traitées peuvent, rarement, poser problème.
Les enfants de patients peuvent-ils développer la maladie ?
Pour les formes héréditaires, le risque existe si les deux parents sont porteurs de la mutation. Un conseil génétique permet d'évaluer précisément ce risque.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Exploring Epidermodysplasia Verruciformis: A Case Report - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] BI38 A rare case of acquired epidermodysplasia verruciformis - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Acquired epidermodysplasia verruciformis syndrome - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Épidermodysplasie verruciforme acquise: description d'une nouvelle présentation clinique (2024)Lien
- [5] Carcinome épidermoïde invasif et tirbanibuline: expérience dans le traitement de l'épidermodysplasie verruciforme (2023)Lien
- [6] Épidermodysplasie verruciforme traitée par la vaccination anti-HPV nonavalente (2023)Lien
- [7] Prédisposition génétique aux infections HPV cutanés - Revue Marocaine des Maladies de l'Enfant (2023)Lien
- [8] Verrucose liée aux papillomavirus humains de type β compliquant des districts cutanés immunodéprimés (2024)Lien
- [12] Epidermodysplasie verruciforme héréditaire - OrphanetLien
- [13] La maladie de l'homme arbre (épidermodysplasie verruciforme) - DoctissimoLien
Publications scientifiques
- Épidermodysplasie verruciforme acquise: description d'une nouvelle présentation clinique (2024)
- Carcinome épidermoïde invasif et tirbanibuline: expérience dans le traitement de l'épidermodysplasie verruciforme (2023)
- Épidermodysplasie verruciforme traitée par la vaccination anti-HPV nonavalente (2023)
- Prédisposition génétique aux infections HPV cutanés (2023)1 citations
- Verrucose liée aux papillomavirus humains de type β compliquant des districts cutanés immunodéprimés: caractéristiques cliniques, histologiques et virologiques d' … (2024)
Ressources web
- Epidermodysplasie verruciforme héréditaire (orpha.net)
Le diagnostic est basé sur les données cliniques et histologiques. Une biopsie de l'épiderme met en évidence des lésions ressemblant à des verrues planes et ...
- La maladie de l'homme arbre (épidermodysplasie ... (doctissimo.fr)
23 janv. 2019 — L'épidermodysplasie verruciforme est une maladie de la peau qui se manifeste par l'apparition en nombre de macules squameuses et de papules.
- Epidermodysplasie verruciforme: à propos d'un cas - PMC (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de FZ Agharbi · 2018 · Cité 1 fois — Elle se caractérise par une sensibilité anormale du revêtement cutané aux papillomavirus. L'affection commence habituellement entre 4 et 8 ans, le plus souvent ...
- Épidermodysplasie verruciforme non classique associée à ... (em-consulte.com)
L'épidermodysplasie verruciforme (EV) est une génodermatose généralement autosomique récessive caractérisée par la présence persistante de papillomavirus ...
- Verrues - Troubles dermatologiques (msdmanuals.com)
Épidermodysplasie verruciforme. Papules plates, blanches, brunes ou rouges ou de plus grandes papules surélevées ressemblant à une kératose séborrhéique.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.