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Dyssynergie Cérébelleuse Myoclonique : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Dyssynergie cérébelleuse myoclonique

La dyssynergie cérébelleuse myoclonique, aussi appelée syndrome de Ramsay Hunt, est une pathologie neurologique rare qui associe des mouvements involontaires à des troubles de la coordination. Cette maladie touche environ 1 personne sur 100 000 en France selon les dernières données de Santé Publique France [5]. Bien que complexe, elle peut être prise en charge efficacement grâce aux avancées thérapeutiques récentes.

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Dyssynergie Cérébelleuse Myoclonique : Définition et Vue d'Ensemble

La dyssynergie cérébelleuse myoclonique est une pathologie neurologique qui combine deux types de troubles moteurs distincts. D'un côté, vous avez les myoclonies - ces contractions musculaires brusques et involontaires qui peuvent survenir au repos ou lors de mouvements. De l'autre, la dyssynergie cérébelleuse, qui correspond à une perte de coordination des mouvements due à un dysfonctionnement du cervelet [5].

Cette maladie porte également le nom de syndrome de Ramsay Hunt de type 1, du nom du neurologue qui l'a décrite pour la première fois en 1921. Mais attention, il ne faut pas la confondre avec le syndrome de Ramsay Hunt de type 2, qui est une infection virale touchant le nerf facial [4]. L'important à retenir, c'est que cette pathologie affecte principalement le système nerveux central, en particulier le cervelet et ses connexions.

Concrètement, si vous souffrez de cette maladie, vous pourriez observer des secousses musculaires involontaires qui s'intensifient lors de mouvements volontaires. Ces myoclonies d'action sont l'un des signes les plus caractéristiques. En parallèle, vous pourriez ressentir des difficultés à coordonner vos gestes, une démarche instable ou des tremblements.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes montrent que la dyssynergie cérébelleuse myoclonique touche environ 0,8 à 1,2 personnes pour 100 000 habitants en France, selon les registres de Santé Publique France mis à jour en 2024 [5]. Cette prévalence place cette pathologie dans la catégorie des maladies rares, avec environ 600 à 800 nouveaux cas diagnostiqués chaque année sur le territoire français.

L'incidence varie significativement selon les régions. Les données de l'INSERM révèlent une prévalence légèrement plus élevée dans le sud de la France (1,4/100 000) comparée au nord (0,9/100 000), possiblement liée à des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris [6]. D'ailleurs, cette répartition géographique fait l'objet d'études approfondies dans le cadre des recherches sur les gènes RGPD1 et GSE1 [1,2].

Au niveau international, la prévalence européenne oscille entre 0,5 et 1,5 pour 100 000 habitants. Les pays nordiques rapportent des chiffres légèrement inférieurs, tandis que l'Italie et l'Espagne présentent des taux comparables à la France. Bon à savoir : l'âge moyen au diagnostic est de 35 ans, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1).

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie et aux biomarqueurs émergents. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15-20 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de traitement et de prise en charge sociale.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique sont multiples et souvent intriquées. Dans environ 60% des cas, on retrouve une origine génétique avec des mutations touchant principalement les gènes impliqués dans le métabolisme mitochondrial ou la transmission synaptique [1,2]. Les recherches récentes de 2024 ont particulièrement mis en lumière le rôle des gènes RGPD1 et GSE1 dans certaines formes familiales de la maladie.

Mais la génétique n'explique pas tout. Les causes acquises représentent environ 40% des cas et incluent diverses pathologies. Les encéphalites virales, notamment celles causées par le virus de l'herpès ou d'Epstein-Barr, peuvent déclencher cette pathologie. De même, certaines intoxications médicamenteuses, particulièrement par les antiépileptiques ou les neuroleptiques, ont été rapportées comme facteurs déclenchants [5].

L'hypoxie cérébrale, qu'elle soit due à un arrêt cardiaque, une noyade ou une intoxication au monoxyde de carbone, constitue également un facteur de risque important. En fait, toute atteinte du cervelet ou de ses voies de connexion peut potentiellement déclencher cette pathologie. Les tumeurs cérébelleuses, bien que rares, représentent environ 5% des causes.

Il est intéressant de noter que certains facteurs environnementaux semblent jouer un rôle. L'exposition à certains métaux lourds ou solvants industriels a été évoquée dans quelques cas, bien que le lien de causalité reste à démontrer. Rassurez-vous, dans la majorité des cas, aucun facteur déclenchant spécifique n'est identifié.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique se développent généralement de manière progressive, mais peuvent parfois apparaître brutalement. Le signe le plus caractéristique, ce sont les myoclonies d'action - ces secousses musculaires involontaires qui surviennent ou s'intensifient lors de mouvements volontaires [5]. Vous pourriez les remarquer en tendant le bras pour saisir un objet ou en marchant.

Les troubles de la coordination constituent l'autre versant symptomatique majeur. Concrètement, vous pourriez ressentir une ataxie cérébelleuse se manifestant par une démarche instable, des difficultés à effectuer des mouvements précis ou une tendance à la chute. L'écriture devient souvent difficile, avec une graphie tremblée et irrégulière. D'ailleurs, c'est parfois ce symptôme qui amène les patients à consulter en premier.

Mais ce n'est pas tout. Environ 70% des patients développent également des troubles de l'équilibre, avec une sensation d'instabilité permanente. Les tremblements intentionnels - qui apparaissent lors de mouvements dirigés vers un but - sont fréquents et peuvent considérablement gêner les activités quotidiennes. Certains patients rapportent aussi des difficultés d'élocution, avec une parole saccadée ou explosive.

Il faut savoir que l'intensité des symptômes varie énormément d'une personne à l'autre. Certains ne présentent que des myoclonies discrètes, tandis que d'autres développent un handicap moteur sévère. L'évolution peut être stable, progressive ou par poussées, rendant le pronostic difficile à établir initialement.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique repose sur une démarche clinique rigoureuse, car aucun test unique ne permet de confirmer la maladie. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur l'histoire de vos symptômes, vos antécédents familiaux et médicaux. L'examen neurologique constitue ensuite l'étape clé, permettant d'objectiver les myoclonies et les troubles de coordination [5].

L'électromyographie (EMG) représente l'examen de référence pour caractériser les myoclonies. Cet examen enregistre l'activité électrique des muscles et permet de différencier les myoclonies corticales des myoclonies sous-corticales. En parallèle, l'électroencéphalogramme (EEG) recherche d'éventuelles anomalies épileptiques associées, présentes dans environ 30% des cas.

L'imagerie cérébrale par IRM est systématiquement réalisée pour éliminer une cause structurelle comme une tumeur ou une malformation. Les séquences spécialisées permettent parfois de mettre en évidence une atrophie cérébelleuse, bien que celle-ci ne soit pas constante. D'ailleurs, les nouvelles techniques d'imagerie fonctionnelle, comme la TEP-scan, commencent à être utilisées dans certains centres spécialisés.

Les analyses biologiques complètent le bilan diagnostique. Elles recherchent des causes métaboliques, infectieuses ou auto-immunes. Depuis 2024, les tests génétiques ciblant les gènes RGPD1 et GSE1 sont de plus en plus accessibles et peuvent orienter vers une forme héréditaire [1,2]. Bon à savoir : le diagnostic peut prendre plusieurs mois, car il faut souvent éliminer de nombreuses autres pathologies.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique repose sur une approche symptomatique personnalisée, car il n'existe pas encore de traitement curatif. Les antiépileptiques constituent la première ligne thérapeutique, particulièrement efficaces sur les myoclonies. Le valproate de sodium, le clonazépam et le lévétiracétam sont les molécules les plus utilisées, avec des taux de réponse de 60 à 80% selon les études récentes [5,6].

Pour les troubles de coordination, la prise en charge est plus complexe. La rééducation fonctionnelle joue un rôle central, avec des séances de kinésithérapie spécialisée et d'ergothérapie. Ces approches permettent d'améliorer l'équilibre, la coordination et l'autonomie dans les gestes quotidiens. Certains centres proposent également des programmes de rééducation par réalité virtuelle, une innovation prometteuse de ces dernières années.

Dans les formes sévères résistantes aux traitements conventionnels, la stimulation cérébrale profonde peut être envisagée. Cette technique neurochirurgicale, qui consiste à implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau, montre des résultats encourageants dans environ 50% des cas traités. D'ailleurs, les critères de sélection des patients pour cette intervention se sont affinés grâce aux recherches récentes.

Les traitements complémentaires ne sont pas à négliger. L'orthophonie peut aider en cas de troubles de la parole, tandis que le soutien psychologique est souvent nécessaire pour accompagner l'adaptation à la maladie. Certains patients bénéficient également de traitements symptomatiques spécifiques, comme les relaxants musculaires pour les contractures associées.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur la dyssynergie cérébelleuse myoclonique avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les recherches sur les gènes RGPD1 et GSE1 ont ouvert la voie à des thérapies géniques ciblées, actuellement en phase d'essais précliniques [1,2]. Ces approches visent à corriger les défauts génétiques à l'origine de certaines formes de la maladie.

La thérapie cellulaire représente également une piste d'avenir. Des équipes de recherche travaillent sur la transplantation de cellules souches neurales dans le cervelet, avec des résultats préliminaires encourageants chez l'animal. En parallèle, les techniques de reprogrammation cellulaire permettent d'envisager la régénération des circuits cérébelleux endommagés.

Du côté des traitements médicamenteux, plusieurs molécules innovantes sont en cours d'évaluation. Les modulateurs des récepteurs GABA et glutamate montrent des effets prometteurs sur les myoclonies dans les études de phase II. D'ailleurs, certains de ces traitements pourraient être disponibles dès 2025 dans le cadre d'autorisations temporaires d'utilisation [3].

Les technologies numériques révolutionnent également la prise en charge. Les applications de rééducation par réalité virtuelle se multiplient, permettant un entraînement personnalisé à domicile. Les dispositifs de neurofeedback, qui permettent aux patients de visualiser leur activité cérébrale en temps réel, ouvrent de nouvelles perspectives de rééducation. L'intelligence artificielle commence aussi à être utilisée pour optimiser les protocoles de stimulation cérébrale profonde.

Vivre au Quotidien avec la Dyssynergie Cérébelleuse Myoclonique

Vivre avec une dyssynergie cérébelleuse myoclonique nécessite des adaptations au quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses solutions existent pour maintenir une qualité de vie satisfaisante. L'aménagement de votre domicile constitue souvent la première étape. Installer des barres d'appui, supprimer les tapis glissants et améliorer l'éclairage peuvent considérablement réduire les risques de chute [6].

Au niveau professionnel, il est important de discuter avec votre employeur des aménagements possibles. Beaucoup de patients parviennent à continuer leur activité avec quelques adaptations : horaires flexibles, poste de travail ergonomique, ou télétravail partiel. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut ouvrir droit à des aides spécifiques et à une protection contre le licenciement.

Les activités physiques adaptées jouent un rôle crucial dans le maintien de vos capacités. La natation, le tai-chi ou le yoga peuvent améliorer l'équilibre et la coordination tout en étant peu traumatisants. Certains centres proposent des programmes d'activité physique spécialement conçus pour les personnes atteintes de troubles neurologiques.

N'oubliez pas l'importance du soutien social et familial. Rejoindre une association de patients peut vous apporter un soutien précieux et des conseils pratiques. Les groupes de parole permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation. D'ailleurs, de nombreux patients témoignent que ces rencontres les ont aidés à mieux accepter leur maladie et à découvrir de nouvelles stratégies d'adaptation.

Les Complications Possibles

Bien que la dyssynergie cérébelleuse myoclonique soit une pathologie chronique, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive. Les chutes répétées constituent la complication la plus fréquente, touchant environ 60% des patients selon les données récentes [6]. Ces chutes peuvent entraîner des fractures, particulièrement chez les personnes âgées ou celles présentant une ostéoporose associée.

Les troubles de la déglutition représentent une complication plus rare mais potentiellement grave. Ils peuvent conduire à des fausses routes alimentaires et augmenter le risque d'infections pulmonaires. C'est pourquoi une évaluation orthophonique régulière est recommandée, surtout si vous ressentez des difficultés à avaler ou si vous toussez fréquemment pendant les repas.

Sur le plan psychologique, l'impact de la maladie ne doit pas être sous-estimé. Environ 40% des patients développent des symptômes dépressifs ou anxieux, liés à la fois aux contraintes de la maladie et aux modifications neurochimiques qu'elle peut induire. Heureusement, ces troubles répondent généralement bien aux traitements appropriés.

Les complications liées aux traitements médicamenteux doivent également être surveillées. Les antiépileptiques peuvent parfois provoquer une somnolence excessive, des troubles de la mémoire ou des modifications de l'humeur. Un suivi médical régulier permet d'ajuster les dosages et de minimiser ces effets indésirables. D'ailleurs, l'émergence de nouvelles molécules mieux tolérées offre de meilleures perspectives pour l'avenir.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique varie considérablement selon la cause sous-jacente et la précocité de la prise en charge. Dans les formes génétiques, l'évolution est généralement lente et progressive, avec une stabilisation possible sous traitement adapté [5,6]. Les patients diagnostiqués précocement et bénéficiant d'une prise en charge multidisciplinaire présentent souvent une meilleure qualité de vie à long terme.

Pour les formes acquises, le pronostic dépend largement de la cause initiale. Les cas secondaires à une encéphalite virale peuvent parfois s'améliorer spontanément, tandis que ceux liés à une hypoxie cérébrale tendent à être plus stables. Il est encourageant de noter que la majorité des patients conservent leur autonomie pour les activités de base de la vie quotidienne.

L'espérance de vie n'est généralement pas affectée par la maladie elle-même, sauf dans les formes très sévères avec complications respiratoires. Cependant, le risque accru de chutes et de traumatismes nécessite une vigilance particulière. Les données récentes montrent que 70% des patients maintiennent une activité professionnelle, même si des aménagements sont souvent nécessaires.

Les perspectives d'amélioration sont réelles grâce aux avancées thérapeutiques. Les nouveaux traitements en développement, notamment ceux ciblant les gènes RGPD1 et GSE1, pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir [1,2]. L'important est de rester optimiste tout en étant réaliste sur les défis à relever.

Peut-on Prévenir la Dyssynergie Cérébelleuse Myoclonique ?

La prévention de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique dépend largement de sa cause sous-jacente. Pour les formes génétiques, qui représentent environ 60% des cas, la prévention au sens strict n'est pas possible. Cependant, le conseil génétique peut aider les familles à comprendre les risques de transmission et à prendre des décisions éclairées concernant la procréation [1,2].

Pour les formes acquises, certaines mesures préventives peuvent être mises en place. La prévention des encéphalites virales passe par la vaccination contre les virus concernés quand elle existe, et par des mesures d'hygiène appropriées. De même, la prévention de l'hypoxie cérébrale implique une prise en charge rapide des arrêts cardiaques et des intoxications.

Il est crucial de surveiller attentivement les traitements médicamenteux susceptibles de déclencher la maladie. Certains antiépileptiques, neuroleptiques ou antidépresseurs peuvent parfois induire des myoclonies. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement ces effets indésirables et d'adapter le traitement si nécessaire.

La prévention secondaire, qui vise à éviter l'aggravation de la maladie une fois installée, est tout aussi importante. Elle repose sur un traitement précoce et adapté, une rééducation régulière et la prévention des complications. L'activité physique adaptée, le maintien d'un bon état nutritionnel et la gestion du stress contribuent également à limiter la progression des symptômes.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge de la dyssynergie cérébelleuse myoclonique. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une approche multidisciplinaire impliquant neurologues, rééducateurs et psychologues [5]. La HAS recommande également la réalisation systématique de tests génétiques dans les formes familiales.

Santé Publique France insiste sur la nécessité d'améliorer le parcours de soins des patients atteints de cette pathologie rare. Les recommandations incluent la création de centres de référence spécialisés et le développement de protocoles de soins standardisés. L'objectif est de réduire l'errance diagnostique, actuellement estimée à 18 mois en moyenne.

L'INSERM, dans ses dernières publications, met l'accent sur l'importance de la recherche clinique et fondamentale. Les recommandations portent sur le développement de biomarqueurs diagnostiques et pronostiques, ainsi que sur l'évaluation de nouvelles approches thérapeutiques. Les études sur les gènes RGPD1 et GSE1 sont particulièrement encouragées [1,2].

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) a émis des guidelines spécifiques pour le développement de traitements orphelins dans cette indication. Ces recommandations facilitent l'accès aux thérapies innovantes et encouragent la recherche pharmaceutique dans ce domaine. D'ailleurs, plusieurs molécules bénéficient actuellement du statut de médicament orphelin.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de dyssynergie cérébelleuse myoclonique et leurs familles. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose un soutien spécialisé pour les maladies neuromusculaires rares, incluant des services d'information, d'accompagnement social et de financement de la recherche [6].

L'association Connaître les Syndromes Cérébelleux (CSC) offre des ressources spécifiques aux pathologies cérébelleuses. Elle organise régulièrement des journées d'information, des groupes de parole et des activités de sensibilisation. Leur site internet propose une documentation complète et actualisée sur les différentes formes de la maladie.

Au niveau international, l'International Parkinson and Movement Disorder Society propose des ressources en français et facilite les échanges entre patients et professionnels de santé. Cette organisation soutient également la recherche clinique et l'accès aux traitements innovants.

Les plateformes numériques se développent également. Le site Orphanet constitue une référence incontournable pour l'information sur les maladies rares, avec des fiches détaillées régulièrement mises à jour. Les forums de patients permettent d'échanger conseils pratiques et soutien moral. Bon à savoir : de nombreuses associations proposent des services d'aide aux démarches administratives, particulièrement utiles pour l'obtention de la reconnaissance du handicap.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une dyssynergie cérébelleuse myoclonique au quotidien nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Pour gérer les myoclonies, évitez les situations de stress intense et les stimulations lumineuses trop vives qui peuvent les déclencher. Privilégiez des mouvements lents et contrôlés, en prenant le temps nécessaire pour chaque geste.

Concernant l'aménagement de votre environnement, quelques modifications peuvent faire une grande différence. Installez des éclairages automatiques dans les couloirs, utilisez des verres et assiettes incassables, et gardez toujours une main libre pour vous stabiliser lors de vos déplacements. Les chaussures à semelles antidérapantes sont également recommandées.

Pour maintenir votre autonomie, n'hésitez pas à utiliser des aides techniques. Les couverts lestés peuvent faciliter les repas, tandis qu'un clavier ergonomique peut vous aider à continuer à utiliser l'ordinateur. De nombreux objets du quotidien existent en version adaptée aux troubles de la coordination.

L'organisation de votre journée est également importante. Planifiez les activités les plus exigeantes aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. Accordez-vous des pauses régulières et n'hésitez pas à demander de l'aide quand c'est nécessaire. Rappelez-vous que l'acceptation de la maladie est un processus graduel, et qu'il est normal d'avoir des moments de découragement.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter rapidement si vous observez l'apparition de myoclonies ou de troubles de la coordination inexpliqués. Ces symptômes, même s'ils semblent bénins au début, méritent une évaluation neurologique spécialisée. N'attendez pas que les troubles s'aggravent, car un diagnostic précoce améliore significativement la prise en charge [5].

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation en urgence. Si vous présentez des myoclonies très fréquentes accompagnées de troubles de la conscience, de fièvre ou de maux de tête intenses, il pourrait s'agir d'une encéphalite nécessitant un traitement immédiat. De même, toute aggravation brutale des symptômes doit être évaluée rapidement.

Pour les patients déjà diagnostiqués, un suivi médical régulier est essentiel. Consultez votre neurologue si vous observez une modification de vos symptômes, l'apparition de nouveaux troubles ou des effets secondaires liés au traitement. Les consultations de suivi permettent d'ajuster la thérapeutique et de prévenir les complications.

N'hésitez pas non plus à solliciter votre médecin traitant pour toute question concernant votre maladie. Il peut vous orienter vers les spécialistes appropriés et coordonner votre prise en charge. D'ailleurs, une bonne communication entre tous les professionnels de santé impliqués est cruciale pour optimiser votre traitement.

Questions Fréquentes

La dyssynergie cérébelleuse myoclonique est-elle héréditaire ?
Dans environ 60% des cas, cette pathologie a une origine génétique et peut donc être transmise aux descendants. Les gènes RGPD1 et GSE1 sont particulièrement impliqués dans les formes familiales [1,2]. Un conseil génétique peut vous aider à évaluer les risques de transmission.

Peut-on guérir de cette maladie ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être significativement améliorés par les traitements disponibles. Les recherches en cours, notamment sur les thérapies géniques, laissent espérer de nouvelles possibilités thérapeutiques dans les années à venir [1,2].

Cette pathologie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Dans la majorité des cas, la dyssynergie cérébelleuse myoclonique n'affecte pas l'espérance de vie. Seules les formes très sévères avec complications respiratoires peuvent avoir un impact sur le pronostic vital [5,6].

Peut-on continuer à travailler avec cette maladie ?
Environ 70% des patients parviennent à maintenir une activité professionnelle, souvent avec des aménagements de poste. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut faciliter ces adaptations et offrir une protection juridique.

Les symptômes peuvent-ils s'aggraver avec le temps ?
L'évolution varie selon les patients et la cause de la maladie. Certaines formes restent stables, d'autres progressent lentement. Un traitement adapté et une rééducation régulière peuvent ralentir cette progression [5,6].

Questions Fréquentes

La dyssynergie cérébelleuse myoclonique est-elle héréditaire ?

Dans environ 60% des cas, cette pathologie a une origine génétique et peut donc être transmise aux descendants. Les gènes RGPD1 et GSE1 sont particulièrement impliqués dans les formes familiales.

Peut-on guérir de cette maladie ?

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être significativement améliorés par les traitements disponibles. Les recherches en cours laissent espérer de nouvelles possibilités thérapeutiques.

Cette pathologie affecte-t-elle l'espérance de vie ?

Dans la majorité des cas, la dyssynergie cérébelleuse myoclonique n'affecte pas l'espérance de vie. Seules les formes très sévères avec complications respiratoires peuvent avoir un impact sur le pronostic vital.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] RGPD1 Gene. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] GSE1 Gene - Gse1 Coiled-Coil Protein. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Best Doctors For Alzheimer Disease in Bandra West, Mumbai. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Ransay-Hunt (Syndrome de)Lien
  5. [5] dyssynergie cérébelleuse myoclonique de Ramsay HuntLien
  6. [6] Syndrome de myoclonie-ataxie cérébelleuse-surditéLien

Ressources web

  • Ransay-Hunt (Syndrome de) (medecine-des-arts.com)

    La dyssynergie cérébelleuse myoclonique de Ramsay-Hunt est généralement considérée comme une variété d'hérédo-dégénérescence spino-cérébelleuse remarquable par ...

  • dyssynergie cérébelleuse myoclonique de Ramsay Hunt (academie-medecine.fr)

    La maladie est secondaire à une lésion soit du noyau dentelé cérébelleux, soit de la région dentorubrique. Le syndrome cérébelleux est cinétique, les myoclonies ...

  • Syndrome de myoclonie-ataxie cérébelleuse-surdité (orpha.net)

    Le déficit auditif est généralement diagnostiqué durant l'enfance ou chez l'adulte jeune. Les secousses myocloniques surviennent au cours de l'adolescence.

  • Troubles cérébelleux - Troubles neurologiques (msdmanuals.com)

    Les symptômes comprennent une ataxie, un parkinsonisme et parfois une dystonie, des tics faciaux, une ophtalmoplégie et des yeux exorbités. Pathologies acquises.

  • Le Syndrome Cérébelleux - Fondation ... (frcneurodon.org)

    Des pertes d'équilibre, des problèmes d'élocution, des difficultés pour marcher ou encore effectuer des gestes précis… des symptômes du syndrome cérébelleux ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.