Dysplasie Fibreuse Polyostotique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La dysplasie fibreuse polyostotique est une maladie osseuse rare qui touche plusieurs os simultanément. Cette pathologie, caractérisée par le remplacement du tissu osseux normal par du tissu fibreux, affecte environ 1 personne sur 30 000 en France selon les données de la HAS [1]. Bien que complexe, cette maladie peut être prise en charge efficacement grâce aux avancées thérapeutiques récentes.

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Dysplasie fibreuse polyostotique : Définition et Vue d'Ensemble
La dysplasie fibreuse polyostotique représente une maladie osseuse bénigne mais chronique. Elle se caractise par le développement anormal de tissu fibreux à la place du tissu osseux normal dans plusieurs os du squelette [1,2].
Contrairement à la forme monostotique qui n'affecte qu'un seul os, la forme polyostotique touche au moins deux os différents. Cette pathologie fait partie des ostéodystrophies fibreuses et peut parfois s'associer au syndrome de McCune-Albright [2,3].
Le processus pathologique implique une mutation génétique qui perturbe la formation osseuse normale. En fait, les cellules osseuses produisent un tissu fibreux au lieu d'un os solide et structuré [1]. Cette anomalie peut affecter n'importe quel os du corps, mais touche plus fréquemment le crâne, les côtes, le bassin et les os longs des membres [2,3].
L'important à retenir, c'est que cette maladie n'est pas cancéreuse. Mais elle peut néanmoins causer des complications importantes si elle n'est pas surveillée régulièrement [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence estimée entre 1/15 000 et 1/30 000 habitants selon les critères diagnostiques utilisés [1]. La HAS rapporte que la forme polyostotique représente environ 30% de tous les cas de dysplasie fibreuse [1].
En France, on estime qu'environ 2 000 à 4 000 personnes vivent avec cette pathologie. L'incidence annuelle se situe autour de 1 à 2 nouveaux cas pour 100 000 habitants [1]. Ces chiffres restent stables depuis une décennie, mais le diagnostic s'améliore grâce aux nouvelles techniques d'imagerie [2,3].
Au niveau européen, les données sont comparables avec une légère prédominance féminine (ratio 1,5:1). L'âge de diagnostic varie considérablement : 60% des cas sont diagnostiqués avant 30 ans, mais certains patients ne sont identifiés qu'à l'âge adulte [1,2].
D'ailleurs, les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, principalement due à l'amélioration des techniques de dépistage plutôt qu'à une réelle augmentation de l'incidence [3]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et de traitement [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
La dysplasie fibreuse polyostotique résulte d'une mutation génétique du gène GNAS, situé sur le chromosome 20 [1,2]. Cette mutation survient de manière spontanée pendant le développement embryonnaire, ce qui explique pourquoi la maladie n'est généralement pas héréditaire [1].
Concrètement, cette mutation affecte la protéine Gs-alpha, qui joue un rôle crucial dans la signalisation cellulaire. Quand cette protéine dysfonctionne, les cellules osseuses (ostéoblastes) produisent du tissu fibreux au lieu d'os normal [2,3].
Il n'existe pas de facteurs de risque identifiés pour développer cette pathologie. Elle peut toucher n'importe qui, indépendamment de l'origine ethnique, du mode de vie ou de l'environnement [1]. Cependant, certains facteurs peuvent influencer la sévérité des symptômes, comme l'activité physique intense qui peut aggraver les douleurs [2].
Bon à savoir : contrairement à d'autres maladies osseuses, la dysplasie fibreuse n'est pas liée à des carences nutritionnelles ou à des troubles hormonaux, bien qu'elle puisse parfois s'associer à des anomalies endocriniennes dans le cadre du syndrome de McCune-Albright [1,3].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la dysplasie fibreuse polyostotique varient considérablement d'une personne à l'autre. La douleur osseuse constitue le symptôme le plus fréquent, touchant environ 80% des patients selon les données du CHU de Lyon [2,3].
Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle est souvent sourde, persistante, et s'aggrave avec l'activité physique. Certains patients décrivent une sensation de "brûlure" dans l'os affecté [2]. Les innovations 2024-2025 en matière d'évaluation de la douleur permettent désormais de mieux caractériser ces symptômes [5].
Les déformations osseuses représentent un autre signe important. Elles peuvent affecter la forme du visage (asymétrie faciale), provoquer des boiteries ou des raccourcissements de membres [1,2]. Parfois, ces déformations sont le premier signe qui amène à consulter.
D'autres symptômes peuvent inclure des fractures pathologiques (fractures survenant sans traumatisme important), des troubles de la croissance chez l'enfant, ou encore des compressions nerveuses si les lésions sont situées près de structures nerveuses [1,3]. Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations, mais rassurez-vous : un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée [2].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la dysplasie fibreuse polyostotique suit un parcours structuré, défini par les recommandations de la HAS [1]. La première étape consiste en un examen clinique approfondi, où le médecin recherche les signes caractéristiques de la maladie [1,2].
L'imagerie médicale joue un rôle central dans le diagnostic. La radiographie standard révèle l'aspect typique en "verre dépoli" des lésions [1]. Mais c'est souvent l'IRM qui permet de mieux caractériser l'étendue des lésions et leur activité [2,3].
Les innovations 2024-2025 incluent l'utilisation de la scintigraphie osseuse couplée à la TEMP-TDM, une technique qui améliore significativement la détection des lésions [10]. Cette approche permet d'identifier des lésions qui pourraient passer inaperçues avec les techniques conventionnelles [10].
Dans certains cas, une biopsie osseuse peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic, particulièrement quand l'imagerie n'est pas concluante [1]. Les analyses génétiques recherchant la mutation GNAS peuvent également être proposées, surtout en cas de suspicion de syndrome de McCune-Albright [2,3].
Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres pathologies osseuses comme les tumeurs bénignes ou malignes. C'est pourquoi il est essentiel de consulter dans un centre spécialisé [1,2].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la dysplasie fibreuse polyostotique repose sur une approche multidisciplinaire adaptée à chaque patient [1]. Le traitement vise principalement à contrôler la douleur, prévenir les complications et améliorer la qualité de vie [1,2].
Les bisphosphonates constituent le traitement médical de référence. Ces médicaments, comme l'acide zolédronique, permettent de réduire significativement les douleurs chez 70 à 80% des patients [1]. Ils agissent en ralentissant la résorption osseuse et en stabilisant les lésions [2].
Une innovation majeure concerne l'utilisation du dénosumab, un anticorps monoclonal qui montre des résultats prometteurs. L'expérience des centres de compétence français rapporte une amélioration des symptômes chez 65% des patients traités [9]. Ce traitement représente une alternative intéressante pour les patients ne répondant pas aux bisphosphonates [9].
Le traitement chirurgical peut être nécessaire en cas de fractures, de déformations importantes ou de compressions nerveuses [1,13]. Les techniques chirurgicales ont évolué, avec des approches moins invasives et des matériaux de reconstruction plus performants [13].
La rééducation fonctionnelle joue un rôle essentiel dans la prise en charge. Elle permet de maintenir la mobilité, de renforcer la musculature et d'adapter les activités quotidiennes [1,2]. Chaque programme est personnalisé selon les besoins du patient.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la dysplasie fibreuse polyostotique avec plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses [2,3]. Les centres de référence français, notamment le CHU de Lyon, développent de nouvelles approches thérapeutiques [2,3].
La recherche sur les sous-types de douleur représente une avancée majeure. Une étude récente identifie différents profils de douleur chez les patients atteints de dysplasie fibreuse craniofaciale, permettant des traitements plus ciblés [5]. Cette approche personnalisée améliore significativement l'efficacité des traitements antalgiques [5].
Les thérapies ciblées font l'objet de recherches intensives. Des molécules visant spécifiquement les voies de signalisation altérées par la mutation GNAS sont en cours de développement [2,3]. Ces traitements pourraient révolutionner la prise en charge en s'attaquant directement à la cause de la maladie [2].
L'utilisation de plateformes numériques pour le suivi des patients représente également une innovation importante. Le Dossier Patient Informatisé (DPI) développé par la cohorte nationale permet un suivi plus précis et une recherche clinique plus performante [12]. Cette approche facilite la coordination entre les différents spécialistes [12].
Enfin, l'évaluation de la qualité de vie bénéficie de nouveaux outils. L'étude DF-Life combine approches quantitative et qualitative pour mieux comprendre l'impact de la maladie sur le quotidien des patients [11]. Ces données orientent le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques [11].
Vivre au Quotidien avec Dysplasie fibreuse polyostotique
Vivre avec une dysplasie fibreuse polyostotique nécessite des adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible [1,11]. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et d'adapter ses activités selon ses capacités [11].
La gestion de la douleur au quotidien passe par plusieurs stratégies. Outre les traitements médicaux, des techniques comme la relaxation, la physiothérapie ou encore l'application de chaud/froid peuvent apporter un soulagement [1]. Certains patients trouvent également un bénéfice dans des approches complémentaires comme l'acupuncture [11].
L'activité physique doit être adaptée mais pas abandonnée. Les sports à faible impact comme la natation, la marche ou le vélo sont généralement bien tolérés [1,2]. Il est essentiel d'éviter les activités à risque de chute ou de traumatisme direct sur les os affectés [2].
Sur le plan professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires. Beaucoup de patients continuent à travailler normalement, mais certains métiers physiques peuvent nécessiter une reconversion ou des adaptations de poste [11]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail des possibilités d'aménagement [1].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique peut générer de l'anxiété ou des moments de découragement. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation [11].
Les Complications Possibles
Bien que la dysplasie fibreuse polyostotique soit une maladie bénigne, elle peut entraîner plusieurs complications qu'il est important de connaître [1,7]. La surveillance régulière permet de les détecter précocement et de les prendre en charge efficacement [1].
Les fractures pathologiques représentent la complication la plus fréquente, survenant chez environ 20 à 30% des patients [1,13]. Ces fractures peuvent se produire lors d'efforts minimes ou même spontanément. Les os longs des membres et les côtes sont les plus concernés [13].
La progression des lésions constitue une préoccupation, particulièrement au niveau rachidien. Une étude récente de 2024 documente des cas de progression de lésions rachidiennes à l'âge adulte, soulignant l'importance d'un suivi prolongé [7]. Cette progression peut entraîner des déformations ou des compressions nerveuses [7].
Les complications endocriniennes peuvent survenir dans le cadre du syndrome de McCune-Albright associé. Elles incluent des troubles thyroïdiens, des anomalies de la croissance ou des dysfonctionnements des glandes surrénales [1,2].
Plus rarement, une transformation maligne peut survenir (moins de 1% des cas). Cette complication, bien qu'exceptionnelle, justifie une surveillance radiologique régulière, surtout en cas de modification rapide d'une lésion [1]. Heureusement, avec un suivi approprié, la plupart des complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement [1,2].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la dysplasie fibreuse polyostotique est généralement favorable, surtout avec une prise en charge adaptée [1,11]. La maladie évolue différemment selon les patients, mais la plupart peuvent maintenir une qualité de vie satisfaisante [11].
L'évolution naturelle de la maladie montre que les lésions tendent à se stabiliser à l'âge adulte. Chez l'enfant et l'adolescent, les lésions peuvent progresser avec la croissance, mais cette progression ralentit généralement après la puberté [1,2]. Cependant, des cas de progression tardive restent possibles, d'où l'importance d'un suivi à long terme [7].
Les facteurs pronostiques incluent l'âge de début, l'étendue des lésions et la réponse aux traitements. Les formes diagnostiquées tôt et prises en charge rapidement ont généralement une meilleure évolution [1]. L'étude DF-Life montre que 70% des patients rapportent une qualité de vie acceptable malgré la maladie [11].
Concernant l'espérance de vie, elle n'est généralement pas affectée par la dysplasie fibreuse polyostotique. Les complications graves restent rares avec un suivi médical approprié [1]. La plupart des patients mènent une vie normale, avec parfois des adaptations nécessaires [11].
L'important à retenir, c'est que chaque cas est unique. Votre médecin pourra vous donner des informations plus précises sur votre situation personnelle en fonction de l'étendue et de la localisation de vos lésions [1,2].
Peut-on Prévenir Dysplasie fibreuse polyostotique ?
La dysplasie fibreuse polyostotique ne peut pas être prévenue au sens strict du terme, car elle résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire [1,2]. Cette mutation n'est pas héréditaire et ne peut donc pas être évitée par des mesures préventives classiques [1].
Cependant, on peut parler de prévention secondaire visant à éviter les complications. Cette approche repose sur un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée [1]. Plus la maladie est détectée tôt, mieux on peut prévenir l'apparition de fractures ou de déformations importantes [2].
La prévention des fractures constitue un objectif majeur. Elle passe par l'adaptation des activités physiques, l'évitement des traumatismes et parfois la prescription de traitements préventifs comme les bisphosphonates [1,2]. Le maintien d'une bonne maladie physique générale aide également à protéger les os [2].
Il n'existe pas de dépistage systématique de la dysplasie fibreuse polyostotique dans la population générale, car la maladie est rare [1]. Néanmoins, en cas de symptômes évocateurs (douleurs osseuses persistantes, déformations), il est important de consulter rapidement [1,2].
Pour les familles ayant un membre atteint, il faut savoir que le risque de transmission est très faible. La maladie n'est généralement pas héréditaire, sauf dans de très rares cas de mosaïcisme germinal [1].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2022 un Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) spécifiquement dédié à la dysplasie fibreuse des os [1]. Ce document de référence établit les standards de prise en charge pour tous les professionnels de santé français [1].
Les recommandations diagnostiques préconisent une approche multidisciplinaire impliquant rhumatologues, radiologues et chirurgiens orthopédistes [1]. Le PNDS insiste sur l'importance d'un diagnostic différentiel rigoureux pour éviter les erreurs diagnostiques [1].
Concernant le traitement, la HAS recommande les bisphosphonates en première intention pour les patients symptomatiques [1]. Le protocole précise les modalités d'administration, les critères d'efficacité et les maladies de surveillance [1]. L'utilisation du dénosumab est mentionnée comme alternative pour les cas résistants [1,9].
Le suivi médical doit être organisé dans des centres de compétence ou de référence, comme celui du CHU de Lyon [1,2]. Ces centres disposent de l'expertise nécessaire pour la prise en charge de cette pathologie rare [2,3]. La HAS recommande un suivi au moins annuel avec imagerie de contrôle [1].
Les recommandations insistent également sur l'importance de l'éducation thérapeutique du patient et de sa famille. Cette approche permet une meilleure compréhension de la maladie et une adhésion optimale aux traitements [1]. La coordination avec les associations de patients est également encouragée [1].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de dysplasie fibreuse polyostotique et leurs familles. Ces structures offrent information, soutien et entraide [1,11].
Le Centre de Référence des dysplasies fibreuses des os et du syndrome de McCune-Albright, situé au CHU de Lyon, constitue la référence nationale [2,3]. Ce centre coordonne la recherche, forme les professionnels et assure la prise en charge des cas complexes [2,3]. Il dispose d'une équipe multidisciplinaire experte dans cette pathologie rare [3].
Les centres de compétence répartis sur le territoire français permettent un accès plus facile aux soins spécialisés. Ces centres travaillent en réseau avec le centre de référence pour assurer une prise en charge homogène [1,2].
Concernant les associations de patients, plusieurs structures peuvent apporter un soutien précieux. Bien que spécifiques à la dysplasie fibreuse, certaines associations de maladies osseuses rares accueillent ces patients [11]. Ces associations organisent des rencontres, diffusent de l'information et défendent les droits des patients [11].
Les plateformes numériques se développent également. Le Dossier Patient Informatisé permet aux patients de suivre leur évolution et de partager leurs données avec les équipes médicales [12]. Cette approche moderne facilite la coordination des soins [12].
N'hésitez pas à vous rapprocher de votre équipe médicale pour obtenir les coordonnées des ressources disponibles dans votre région [1,2].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une dysplasie fibreuse polyostotique nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien [1,11]. Voici nos conseils basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [11].
Pour gérer la douleur au quotidien, tenez un carnet de suivi. Notez l'intensité de vos douleurs, les facteurs déclenchants et l'efficacité des traitements [1]. Cette information sera précieuse lors de vos consultations médicales [1]. Apprenez également des techniques de relaxation ou de respiration qui peuvent aider lors des pics douloureux [11].
Adaptez votre environnement pour réduire les risques de chute. Éliminez les tapis glissants, installez des barres d'appui si nécessaire, et assurez-vous d'un bon éclairage [1]. Ces mesures simples peuvent prévenir des fractures pathologiques [1].
Concernant l'activité physique, privilégiez les exercices en décharge comme la natation ou l'aquagym. Ces activités maintiennent votre maladie physique sans stresser vos os [1,2]. Évitez les sports de contact ou à risque de chute [2].
Préparez vos consultations médicales en listant vos questions et en apportant vos examens récents. N'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair [1]. Une bonne communication avec votre équipe médicale est essentielle [1].
Enfin, restez connecté avec d'autres patients. Les groupes de soutien, qu'ils soient physiques ou virtuels, apportent un réconfort et des conseils pratiques que seules les personnes vivant la même situation peuvent comprendre [11].
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale, qu'il s'agisse d'un premier diagnostic ou du suivi d'une dysplasie fibreuse polyostotique connue [1,2].
Pour un premier diagnostic, consultez si vous ressentez des douleurs osseuses persistantes sans cause évidente, surtout si elles durent plus de quelques semaines [1]. Des déformations osseuses progressives, des fractures survenant lors de traumatismes mineurs, ou une asymétrie faciale qui s'accentue sont également des signaux d'alarme [1,2].
Si vous êtes déjà suivi pour une dysplasie fibreuse polyostotique, certains signes doivent vous amener à consulter rapidement : une augmentation brutale des douleurs, l'apparition de nouveaux symptômes, ou des signes de fracture (douleur intense, impossibilité de bouger un membre) [1,2].
Les consultations de suivi sont généralement programmées tous les 6 à 12 mois selon votre situation [1]. Ces rendez-vous permettent d'évaluer l'évolution de la maladie, d'adapter les traitements si nécessaire, et de dépister précocement d'éventuelles complications [1].
N'hésitez pas à contacter votre équipe médicale entre les consultations si vous avez des questions ou des inquiétudes. La plupart des centres spécialisés ont mis en place des systèmes pour répondre aux questions urgentes des patients [2,3].
En cas d'urgence (fracture, douleur intense soudaine), dirigez-vous vers les urgences en précisant que vous êtes suivi pour une dysplasie fibreuse polyostotique [1]. Cette information aidera les médecins urgentistes à mieux comprendre votre situation [1].
Questions Fréquentes
La dysplasie fibreuse polyostotique est-elle héréditaire ?Non, dans la grande majorité des cas, cette maladie n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire [1,2].
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être efficacement contrôlés. Les traitements actuels permettent de réduire les douleurs et de prévenir les complications [1,2].
Les lésions peuvent-elles devenir cancéreuses ?
La transformation maligne est exceptionnelle (moins de 1% des cas). C'est pourquoi un suivi régulier est important pour détecter toute modification suspecte [1].
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
Oui, mais il faut adapter les activités. Les sports en décharge comme la natation sont recommandés, tandis que les sports de contact sont déconseillés [1,2].
Comment évolue la maladie avec l'âge ?
Les lésions tendent généralement à se stabiliser à l'âge adulte. Cependant, une surveillance reste nécessaire car des progressions tardives sont possibles [1,7].
Les traitements ont-ils des effets secondaires ?
Les bisphosphonates, traitement de référence, sont généralement bien tolérés. Les effets secondaires les plus fréquents sont des troubles digestifs mineurs [1,9].
Puis-je avoir des enfants ?
Oui, la dysplasie fibreuse polyostotique n'affecte pas la fertilité. Le risque de transmission à la descendance est très faible [1,2].
Questions Fréquentes
La dysplasie fibreuse polyostotique est-elle héréditaire ?
Non, dans la grande majorité des cas, cette maladie n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire.
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être efficacement contrôlés. Les traitements actuels permettent de réduire les douleurs et de prévenir les complications.
Les lésions peuvent-elles devenir cancéreuses ?
La transformation maligne est exceptionnelle (moins de 1% des cas). C'est pourquoi un suivi régulier est important pour détecter toute modification suspecte.
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
Oui, mais il faut adapter les activités. Les sports en décharge comme la natation sont recommandés, tandis que les sports de contact sont déconseillés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] PNDS sur la dysplasie fibreuse des os. HAS 2022.Lien
- [2] Centre de référence dysplasies fibreuses des os et syndrome McCune-Albright. CHU Lyon 2024-2025.Lien
- [3] Dysplasie fibreuse - Fiche santé HCL. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Identifying Pain Subtypes in Patients With Craniofacial Fibrous Dysplasia. Innovation 2024-2025.Lien
- [7] Vanjak A, Bel A. Progression de lésions rachidiennes de dysplasie fibreuse à l'âge adulte. 2024.Lien
- [9] Trojani MC, Gensburger D. Denosumab dans la dysplasie fibreuse des os: expérience des centres de compétence français. 2022.Lien
- [10] Errazouki F, Malki I. Apport de la scintigraphie osseuse couplée à la TEMP-TDM dans la dysplasie fibreuse. 2023.Lien
- [11] Jousse J, Merle B. DF-Life: évaluation exhaustive de la qualité de vie dans le syndrome dysplasie fibreuse/McCune-Albright. 2023.Lien
- [12] Gensburger D, Bagouet F. Le Dossier Patient Informatisé (DPI): un outil de recherche clinique performant. 2022.Lien
- [13] Crenn V. Conduite à tenir devant une fracture pathologique du squelette périphérique. 2023.Lien
Publications scientifiques
- Progression de lésions rachidiennes de dysplasie fibreuse à l'âge adulte (2024)
- [PDF][PDF] La dysplasie fibreuse chez l'enfant (à propos de 5 cas) (2022)[PDF]
- Denosumab dans la dysplasie fibreuse des os: expérience des centres de compétence français (2022)
- Apport de la scintigraphie osseuse couplée à la TEMP-TDM dans la dysplasie fibreuse (2023)
- DF-Life: évaluation exhaustive de la qualité de vie dans le syndrome dysplasie fibreuse/McCune-Albright: une étude combinant une approche quantitative et … (2023)
Ressources web
- Dysplasie fibreuse : définition, symptômes et ... (deuxiemeavis.fr)
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- Dysplasie fibreuse (lenval.org)
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- PNDS sur la dysplasie fibreuse des os (has-sante.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.