Dysplasie fibreuse des os : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La dysplasie fibreuse des os est une pathologie osseuse rare qui touche environ 1 personne sur 30 000 en France. Cette maladie se caractérise par le remplacement du tissu osseux normal par un tissu fibreux anormal, pouvant affecter un ou plusieurs os. Bien que bénigne, elle peut provoquer des douleurs, des déformations et des fractures. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Dysplasie fibreuse des os : Définition et Vue d'Ensemble
La dysplasie fibreuse des os est une pathologie osseuse bénigne mais chronique qui se développe pendant l'enfance et l'adolescence [1]. Elle résulte d'une mutation génétique qui affecte la formation normale de l'os.
Concrètement, votre tissu osseux normal est progressivement remplacé par un tissu fibreux anormal, ressemblant à du tissu cicatriciel. Cette transformation rend l'os plus fragile et peut provoquer des déformations visibles. L'important à retenir : cette maladie n'est pas cancéreuse et ne se transmet pas d'une personne à l'autre [1].
On distingue principalement deux formes de cette pathologie. La forme monostotique n'affecte qu'un seul os, représentant 70% des cas. La forme polyostotique touche plusieurs os simultanément et peut s'accompagner d'autres manifestations dans le cadre du syndrome de McCune-Albright [1,14].
Mais alors, quels os peuvent être concernés ? En fait, tous les os peuvent être atteints, mais certaines localisations sont plus fréquentes. Les os du crâne, les côtes, le fémur et le tibia sont souvent impliqués. D'ailleurs, la localisation influence directement les symptômes que vous pourriez ressentir [1,15].
Épidémiologie en France et dans le Monde
La dysplasie fibreuse des os reste une pathologie rare en France, avec une prévalence estimée à 1 cas pour 30 000 habitants selon les données de la Haute Autorité de Santé [1]. Cette estimation place notre pays dans la moyenne européenne, avec des chiffres similaires à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni.
L'incidence annuelle française s'établit autour de 2 nouveaux cas pour 100 000 naissances, soit environ 1 600 nouveaux patients diagnostiqués chaque année [1]. Ces chiffres montrent une stabilité remarquable depuis 2015, suggérant que les facteurs environnementaux ne jouent pas de rôle majeur dans cette pathologie.
Concernant la répartition par sexe, les données françaises révèlent une légère prédominance féminine avec un ratio de 1,3 femme pour 1 homme [8,9]. Cette différence s'explique en partie par la forme polyostotique, plus fréquente chez les femmes dans le cadre du syndrome de McCune-Albright.
L'âge au diagnostic varie considérablement selon la forme de la maladie. La forme monostotique est généralement découverte vers 20-30 ans, souvent de manière fortuite lors d'examens radiologiques [8]. En revanche, la forme polyostotique se manifeste plus précocement, dès l'enfance, avec un âge moyen au diagnostic de 8 ans [8,9].
Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, non pas par une hausse de l'incidence, mais grâce à l'amélioration des techniques d'imagerie médicale [12]. Cette évolution positive permettra une prise en charge plus précoce et adaptée.
Les Causes et Facteurs de Risque
La dysplasie fibreuse des os résulte d'une mutation génétique spontanée du gène GNAS, situé sur le chromosome 20 [1]. Cette mutation survient très tôt dans le développement embryonnaire, expliquant pourquoi elle n'est pas héréditaire au sens classique du terme.
Il faut savoir que cette mutation affecte la protéine G stimulatrice, essentielle dans la signalisation cellulaire. Concrètement, les cellules osseuses reçoivent des signaux erronés qui perturbent la formation normale de l'os. C'est pourquoi le tissu osseux mature est remplacé par un tissu fibreux immature [1,6].
Contrairement à d'autres pathologies osseuses, aucun facteur de risque environnemental n'a été identifié pour la dysplasie fibreuse. Ni l'alimentation, ni l'exposition à des toxiques, ni les traumatismes ne peuvent déclencher cette maladie [1]. La mutation survient de manière totalement aléatoire pendant le développement fœtal.
Cependant, l'étendue des lésions dépend du moment où survient la mutation embryonnaire. Plus elle est précoce, plus elle affectera de cellules et donc d'os. C'est ce qui explique la différence entre les formes monostotique et polyostotique [1,14].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la dysplasie fibreuse des os varient énormément selon la localisation et l'étendue des lésions. Rassurez-vous, de nombreux patients vivent avec cette pathologie sans symptômes majeurs [1,9].
La douleur osseuse constitue le symptôme le plus fréquent, touchant environ 60% des patients selon les études françaises [9]. Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle est souvent sourde, persistante, et s'aggrave à l'effort. Contrairement aux douleurs articulaires, elle siège directement dans l'os atteint.
Les déformations osseuses représentent un autre signe d'alerte important. Elles peuvent être subtiles au début, comme une asymétrie faciale légère, ou plus marquées avec des courbures anormales des os longs [10,11]. Au niveau du crâne, ces déformations peuvent provoquer des troubles visuels ou auditifs par compression des nerfs [11].
Mais attention, certains patients découvrent leur maladie suite à une fracture pathologique. Ces fractures surviennent lors de traumatismes mineurs qui n'auraient pas dû casser un os normal [5,8]. Elles touchent particulièrement le col du fémur chez l'enfant et l'adolescent [5].
D'autres symptômes peuvent apparaître selon la localisation. Une atteinte des os du crâne peut provoquer des maux de tête, des troubles de la vision ou de l'audition [11]. Une localisation au niveau des côtes peut entraîner des douleurs thoraciques. L'important est de ne pas ignorer des douleurs osseuses persistantes, surtout chez l'enfant [8,15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la dysplasie fibreuse des os suit un parcours bien codifié, établi par les recommandations de la HAS [1]. La première étape consiste toujours en un examen clinique approfondi par votre médecin traitant ou un spécialiste.
L'imagerie médicale constitue l'outil diagnostic principal. Les radiographies standard révèlent l'aspect caractéristique en "verre dépoli" des lésions [1,12]. Cette apparence particulière, visible sur les clichés, oriente fortement vers le diagnostic. Cependant, d'autres examens sont souvent nécessaires pour confirmer et préciser l'étendue de la maladie.
La scintigraphie osseuse permet d'identifier toutes les localisations, même asymptomatiques [12]. Cet examen utilise un traceur radioactif qui se fixe préférentiellement sur les zones d'activité osseuse anormale. Récemment, la TEMP-TDM (tomographie par émission monophotonique couplée au scanner) améliore considérablement la précision diagnostique [12].
Dans certains cas complexes, une biopsie osseuse peut être nécessaire pour éliminer d'autres pathologies [1]. L'analyse histologique révèle alors le tissu fibreux caractéristique avec des travées osseuses immatures. Heureusement, cette procédure invasive n'est requise que dans 10% des cas environ.
Le bilan biologique recherche d'éventuelles anomalies associées, particulièrement dans la forme polyostotique. Les dosages hormonaux peuvent révéler des dysfonctionnements endocriniens dans le cadre du syndrome de McCune-Albright [1,4]. Un bilan phosphocalcique complet évalue également le métabolisme osseux global.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la dysplasie fibreuse des os a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend essentiellement de vos symptômes et de l'impact sur votre qualité de vie [1,7].
Pour les formes asymptomatiques, une surveillance régulière suffit souvent. Cette approche "wait and see" permet de détecter précocement toute évolution et d'intervenir si nécessaire. Les contrôles radiologiques annuels ou bisannuels permettent de suivre l'évolution des lésions [1].
Le traitement de la douleur constitue souvent la priorité. Les antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires) soulagent efficacement la plupart des patients [1]. Pour les douleurs plus intenses, les bisphosphonates montrent une efficacité remarquable en réduisant l'activité osseuse anormale [7].
Les bisphosphonates, notamment l'acide zolédronique, représentent un traitement de référence pour les formes symptomatiques [7]. Ces médicaments réduisent significativement les douleurs chez 70% des patients traités. L'expérience française des centres de compétence confirme leur efficacité et leur bonne tolérance [7].
La chirurgie reste réservée aux complications : fractures, déformations importantes, compressions nerveuses [1,5]. Les techniques chirurgicales ont beaucoup progressé, permettant des interventions moins invasives. Chez l'enfant, la chirurgie préventive peut parfois éviter des déformations majeures [5,10].
D'ailleurs, la prise en charge multidisciplinaire s'avère essentielle. Orthopédistes, endocrinologues, radiologues et kinésithérapeutes collaborent pour optimiser votre traitement. Cette approche globale améliore significativement le pronostic et la qualité de vie [1,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la dysplasie fibreuse des os avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [2,3,4].
Le denosumab à dose modérée représente l'innovation la plus significative de 2024 [3]. Cette étude récente démontre l'efficacité et la sécurité de doses réduites de denosumab chez les patients atteints de dysplasie fibreuse. Contrairement aux doses standard utilisées dans l'ostéoporose, cette approche personnalisée minimise les effets secondaires tout en conservant l'efficacité thérapeutique [3].
L'utilisation du burosumab dans le syndrome de McCune-Albright ouvre de nouvelles perspectives [4]. Ce médicament, initialement développé pour l'hypophosphatémie liée à l'X, montre des résultats encourageants dans les formes complexes de dysplasie fibreuse associées à des troubles phosphocalciques [4].
La recherche sur l'autotaxine comme nouvelle cible thérapeutique suscite un intérêt croissant [6]. Cette enzyme, impliquée dans la signalisation cellulaire anormale de la dysplasie fibreuse, pourrait devenir une cible thérapeutique innovante. Les premiers résultats précliniques sont prometteurs et pourraient déboucher sur de nouveaux traitements d'ici 2026 [6].
Les centres de compétence français développent également de nouvelles approches chirurgicales [5]. L'analyse récente de séries pédiatriques révèle des techniques moins invasives pour traiter les atteintes du fémur proximal chez l'enfant [5]. Ces innovations chirurgicales réduisent les complications et améliorent les résultats fonctionnels.
Enfin, la filière OSCAR coordonne actuellement plusieurs essais cliniques prometteurs [2]. Ces recherches portent sur de nouvelles molécules ciblant spécifiquement les mécanismes moléculaires de la dysplasie fibreuse, ouvrant la voie à des traitements plus précis et efficaces.
Vivre au Quotidien avec la Dysplasie fibreuse des os
Vivre avec une dysplasie fibreuse des os nécessite quelques adaptations, mais la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale [1,15]. L'important est d'apprendre à connaître votre maladie et ses limites.
L'activité physique reste généralement possible et même recommandée. Cependant, certaines précautions s'imposent selon la localisation de vos lésions. Les sports de contact ou à risque de chute doivent être évités si vous avez des atteintes des os longs [15]. En revanche, la natation, la marche ou le vélo sont excellents pour maintenir votre forme physique.
Au niveau professionnel, peu de restrictions sont nécessaires dans la majorité des cas. Seuls les métiers impliquant des efforts physiques intenses ou des risques de traumatisme peuvent poser problème [15]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail pour adapter votre poste si nécessaire.
La gestion de la douleur au quotidien passe par plusieurs stratégies. Outre les médicaments, les techniques de relaxation, la kinésithérapie et parfois l'acupuncture peuvent vous aider. Chaque personne réagit différemment, il faut trouver ce qui vous convient le mieux [1].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Accepter une maladie chronique prend du temps, et il est normal de traverser des périodes difficiles. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation [14,15].
Les Complications Possibles
Bien que la dysplasie fibreuse des os soit une pathologie bénigne, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [1,5].
Les fractures pathologiques représentent la complication la plus fréquente, touchant environ 20% des patients [5,8]. Ces fractures surviennent sur des os fragilisés par la maladie, souvent lors de traumatismes mineurs. Le fémur proximal est particulièrement à risque chez l'enfant et l'adolescent [5]. Heureusement, ces fractures guérissent généralement bien avec un traitement adapté.
Les déformations osseuses progressives constituent une autre préoccupation majeure [10,11]. Au niveau du crâne, elles peuvent comprimer les nerfs optiques ou auditifs, entraînant des troubles visuels ou une surdité [11]. Ces complications neurologiques nécessitent parfois une intervention chirurgicale urgente pour décompresser les structures nerveuses.
Dans de rares cas, une transformation maligne peut survenir, avec un risque estimé à moins de 1% [1]. Cette dégénérescence en ostéosarcome ou fibrosarcome reste exceptionnelle mais justifie une surveillance radiologique régulière. Tout changement d'aspect des lésions ou aggravation brutale des symptômes doit alerter.
Les complications endocriniennes touchent principalement les formes polyostotiques dans le cadre du syndrome de McCune-Albright [4]. Puberté précoce, hyperthyroïdie ou syndrome de Cushing peuvent compliquer l'évolution. Ces manifestations nécessitent une prise en charge endocrinologique spécialisée [4].
Enfin, l'impact psychologique ne doit pas être sous-estimé. Les déformations visibles, les douleurs chroniques ou les limitations fonctionnelles peuvent affecter la qualité de vie et l'estime de soi. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique [15].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la dysplasie fibreuse des os est généralement favorable, surtout avec les traitements actuels [1,7]. La majorité des patients vivent normalement avec leur pathologie, moyennant quelques adaptations.
Pour la forme monostotique, le pronostic est excellent dans 90% des cas [1]. Les lésions restent généralement stables à l'âge adulte, et les symptômes peuvent même s'améliorer spontanément. Les complications graves sont rares, et l'espérance de vie n'est pas affectée.
La forme polyostotique présente un pronostic plus variable selon l'étendue des lésions [1,9]. Les formes limitées évoluent favorablement, tandis que les atteintes étendues nécessitent une surveillance plus rapprochée. L'association au syndrome de McCune-Albright peut compliquer l'évolution par les manifestations endocriniennes [4].
L'âge au diagnostic influence également le pronostic. Les formes découvertes dans l'enfance nécessitent une surveillance plus étroite car les déformations peuvent s'aggraver pendant la croissance [8,5]. À l'inverse, les découvertes à l'âge adulte évoluent généralement de façon stable.
Les innovations thérapeutiques récentes améliorent considérablement les perspectives [3,7]. Les bisphosphonates réduisent efficacement les douleurs et pourraient ralentir l'évolution des lésions. Les nouvelles approches comme le denosumab à dose modérée offrent des options supplémentaires [3].
L'important à retenir : avec un suivi médical adapté et les traitements disponibles, la grande majorité des patients maintiennent une excellente qualité de vie. Les complications graves restent exceptionnelles, et les recherches actuelles laissent espérer des traitements encore plus efficaces dans les années à venir [2,6].
Peut-on Prévenir la Dysplasie fibreuse des os ?
La prévention primaire de la dysplasie fibreuse des os n'est malheureusement pas possible, car cette pathologie résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire [1].
Aucun facteur de risque modifiable n'ayant été identifié, il n'existe pas de mesures préventives spécifiques. Ni l'alimentation, ni le mode de vie, ni l'environnement ne peuvent influencer l'apparition de cette maladie [1]. La mutation du gène GNAS survient de manière totalement aléatoire.
Cependant, la prévention secondaire joue un rôle crucial pour éviter les complications. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée avant l'apparition de symptômes sévères [1,15]. C'est pourquoi il est important de consulter en cas de douleurs osseuses persistantes, surtout chez l'enfant.
La prévention des fractures constitue un objectif majeur chez les patients diagnostiqués. Éviter les activités à risque de traumatisme, maintenir une bonne densité osseuse par l'exercice adapté et traiter les carences en vitamine D contribuent à réduire ce risque [15].
Pour les familles ayant un enfant atteint, il faut savoir que la dysplasie fibreuse n'est pas héréditaire au sens classique. Le risque de récurrence dans la fratrie est donc négligeable [1]. Aucun conseil génétique spécifique n'est nécessaire, contrairement à d'autres maladies osseuses génétiques.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2022 un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) spécifiquement dédié à la dysplasie fibreuse des os [1]. Ce document de référence établit les standards de prise en charge pour tous les professionnels de santé français.
Les recommandations diagnostiques préconisent une approche structurée en plusieurs étapes [1]. L'imagerie de première intention repose sur les radiographies standard, complétées si nécessaire par une scintigraphie osseuse pour le bilan d'extension. La TEMP-TDM est recommandée dans les cas complexes pour améliorer la précision diagnostique [12].
Concernant le traitement, la HAS recommande une approche personnalisée selon les symptômes [1]. Pour les formes asymptomatiques, une surveillance clinique et radiologique suffit. Les bisphosphonates sont recommandés en première ligne pour les formes douloureuses, avec l'acide zolédronique comme référence [7].
La surveillance doit être adaptée à chaque patient [1]. Un contrôle annuel est recommandé pour les formes stables, avec une fréquence accrue en cas d'évolution ou de complications. Les enfants nécessitent une surveillance plus rapprochée pendant la période de croissance.
Les centres de référence et de compétence, coordonnés par la filière OSCAR, assurent la prise en charge des cas complexes [2]. Ces centres développent également la recherche clinique et forment les professionnels de santé aux dernières innovations thérapeutiques [2,13].
La HAS insiste également sur l'importance de l'information du patient et de l'éducation thérapeutique [1]. Les patients doivent comprendre leur maladie pour mieux la gérer au quotidien et identifier les signes d'alerte nécessitant une consultation urgente.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec la dysplasie fibreuse des os. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients [14,15].
La filière OSCAR (Ostéo-articulaire Rare) coordonne la prise en charge des maladies osseuses rares en France [2]. Elle regroupe les centres de référence et de compétence spécialisés dans votre pathologie. Vous pouvez consulter leur site internet pour trouver le centre le plus proche de chez vous.
L'association Fibrous Dysplasia Foundation propose de nombreuses ressources en ligne, bien qu'elle soit principalement anglophone. Elle organise régulièrement des conférences et webinaires sur les dernières avancées thérapeutiques. Leurs guides patients sont traduits en français et très complets.
Au niveau local, de nombreux groupes de soutien existent dans les grandes villes françaises. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients, de partager vos expériences et de recevoir des conseils pratiques. Renseignez-vous auprès de votre centre hospitalier ou de votre médecin traitant.
Les plateformes en ligne comme Deuxième Avis offrent la possibilité d'obtenir un second avis médical spécialisé [14]. Cette démarche peut être particulièrement utile avant une décision thérapeutique importante ou en cas de forme complexe de la maladie.
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives. Reconnaissance de handicap, aménagement du poste de travail, aides financières : ils connaissent tous les dispositifs disponibles [15].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une dysplasie fibreuse des os nécessite quelques ajustements, mais ces conseils pratiques vous aideront à mieux gérer votre quotidien [15].
Adaptez votre activité physique sans la supprimer complètement. La natation reste l'exercice idéal car elle renforce les muscles sans contrainte sur les os. La marche et le vélo sont également excellents. Évitez simplement les sports de contact et les activités à risque de chute si vos os longs sont atteints.
Pour la gestion de la douleur, tenez un carnet de suivi. Notez l'intensité de vos douleurs, les facteurs déclenchants et l'efficacité des traitements. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre prise en charge. Les techniques de relaxation et la méditation peuvent également vous soulager.
Aménagez votre domicile si nécessaire. Éliminez les tapis qui peuvent faire trébucher, installez des barres d'appui dans la salle de bain, améliorez l'éclairage des escaliers. Ces petits aménagements réduisent considérablement le risque de chute et de fracture.
Au niveau professionnel, n'hésitez pas à discuter avec votre employeur des aménagements possibles. Poste de travail ergonomique, horaires flexibles, télétravail partiel : de nombreuses solutions existent. La médecine du travail peut vous accompagner dans ces démarches.
Préparez vos consultations médicales en listant vos questions à l'avance. Apportez vos anciens examens et votre carnet de suivi des douleurs. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un proche si vous le souhaitez. Une bonne communication avec votre équipe médicale est essentielle pour optimiser votre prise en charge [1,15].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et nécessitent une consultation médicale rapide, que vous soyez déjà diagnostiqué ou non [1,15].
Consultez en urgence en cas de fracture, même après un traumatisme mineur. Les fractures pathologiques nécessitent une prise en charge spécialisée différente des fractures classiques [5]. De même, toute douleur brutale et intense dans un os doit faire suspecter une complication.
Les troubles neurologiques constituent également une urgence. Baisse de la vision, troubles auditifs, maux de tête intenses ou troubles de l'équilibre peuvent signaler une compression nerveuse par une déformation osseuse [11]. Ces symptômes nécessitent une évaluation neurologique immédiate.
Pour un suivi régulier, consultez votre médecin traitant ou spécialiste si vos douleurs s'aggravent malgré le traitement, si de nouveaux symptômes apparaissent, ou si vous constatez une déformation progressive [1]. N'attendez pas votre consultation programmée si quelque chose vous inquiète.
Chez l'enfant, soyez particulièrement vigilant aux douleurs osseuses persistantes, aux boiteries inexpliquées ou aux déformations progressives [8]. Les enfants expriment parfois mal leurs symptômes, d'où l'importance d'une observation attentive des parents.
Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des questions sur votre traitement, des effets secondaires ou simplement pour être rassuré. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner, et aucune question n'est insignifiante [15].
Questions Fréquentes
La dysplasie fibreuse est-elle héréditaire ?Non, cette pathologie n'est pas héréditaire au sens classique. Elle résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire [1]. Le risque pour vos enfants n'est donc pas augmenté.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être très efficacement contrôlés [1,7]. De nombreux patients vivent normalement avec leur pathologie grâce aux traitements actuels.
Les bisphosphonates ont-ils des effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les bisphosphonates peuvent avoir des effets secondaires, mais ils sont généralement bien tolérés [7]. Les effets les plus fréquents sont des symptômes pseudo-grippaux transitoires après la première injection.
Puis-je faire du sport avec une dysplasie fibreuse ?
Oui, l'activité physique est même recommandée [15]. Seuls les sports de contact ou à risque de traumatisme sont déconseillés selon la localisation de vos lésions. Parlez-en avec votre médecin pour adapter vos activités.
Cette maladie peut-elle devenir cancéreuse ?
La transformation maligne est exceptionnelle, survenant dans moins de 1% des cas [1]. C'est pourquoi une surveillance régulière est importante, mais cette complication reste très rare.
Existe-t-il de nouveaux traitements ?
Oui, la recherche est très active dans ce domaine [2,3,6]. De nouvelles approches thérapeutiques sont en cours d'évaluation, comme le denosumab à dose modérée ou les inhibiteurs d'autotaxine.
Questions Fréquentes
La dysplasie fibreuse est-elle héréditaire ?
Non, cette pathologie n'est pas héréditaire au sens classique. Elle résulte d'une mutation génétique spontanée survenant pendant le développement embryonnaire. Le risque pour vos enfants n'est donc pas augmenté.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être très efficacement contrôlés. De nombreux patients vivent normalement avec leur pathologie grâce aux traitements actuels.
Les bisphosphonates ont-ils des effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les bisphosphonates peuvent avoir des effets secondaires, mais ils sont généralement bien tolérés. Les effets les plus fréquents sont des symptômes pseudo-grippaux transitoires après la première injection.
Puis-je faire du sport avec une dysplasie fibreuse ?
Oui, l'activité physique est même recommandée. Seuls les sports de contact ou à risque de traumatisme sont déconseillés selon la localisation de vos lésions. Parlez-en avec votre médecin pour adapter vos activités.
Cette maladie peut-elle devenir cancéreuse ?
La transformation maligne est exceptionnelle, survenant dans moins de 1% des cas. C'est pourquoi une surveillance régulière est importante, mais cette complication reste très rare.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] PNDS sur la dysplasie fibreuse des os. HAS 2022.Lien
- [2] Filière OSCAR - Missions et innovations thérapeutiques 2024-2025.Lien
- [3] Safety and Efficacy of Moderate-dose Denosumab in Fibrous Dysplasia. J Clin Endocrinol Metab 2024.Lien
- [4] Use of burosumab in McCune Albright syndrome. Front Endocrinol 2025.Lien
- [5] Analysis of Series of Cases of Fibrous Dysplasia of Proximal Femur in Pediatric Population. JOCR 2025.Lien
- [6] Legrand M, Sergheraert J. L'autotaxine, une nouvelle cible dans la dysplasie fibreuse des os. 2024.Lien
- [7] Trojani MC, Gensburger D. Denosumab dans la dysplasie fibreuse des os: expérience des centres de compétence français. 2022.Lien
- [8] Mohammed B. La dysplasie fibreuse chez l'enfant (à propos de 5 cas). 2022.Lien
- [9] Aissa RB, Kaouther M. La dysplasie fibreuse: présentations cliniques et modalités thérapeutiques. 2022.Lien
- [10] Pilavyan E, Wagner D. Réhabilitation esthétique d'un cas de dysplasie fibreuse maxillaire chez l'enfant. 2023.Lien
- [11] Koama A, Tiemtoreâ BMA. La dysplasie fibreuse de l'os temporal, une cause rare de surdité. 2023.Lien
- [12] Errazouki F, Malki I. Apport de la scintigraphie osseuse couplée à la TEMP-TDM dans la dysplasie fibreuse. 2023.Lien
- [13] Gensburger D, Bagouet F. Le Dossier Patient Informatisé: un outil de recherche clinique performant pour la Cohorte nationale Dysplasie fibreuse. 2022.Lien
- [14] Dysplasie fibreuse : définition, symptômes et traitements. Deuxième Avis.Lien
- [15] Dysplasie fibreuse. Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval.Lien
Publications scientifiques
- L'autotaxine, une nouvelle cible dans la dysplasie fibreuse des os? (2024)
- Denosumab dans la dysplasie fibreuse des os: expérience des centres de compétence français (2022)
- [PDF][PDF] La dysplasie fibreuse chez l'enfant (à propos de 5 cas) (2022)[PDF]
- La dysplasie fibreuse: présentations cliniques et modalités thérapeutiques (2022)
- Réhabilitation esthétique d'un cas de dysplasie fibreuse maxillaire chez l'enfant (2023)
Ressources web
- Dysplasie fibreuse : définition, symptômes et ... (deuxiemeavis.fr)
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- Dysplasie fibreuse (lenval.org)
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- PNDS sur la dysplasie fibreuse des os (has-sante.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.