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Dysgammaglobulinémie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Dysgammaglobulinémie

La dysgammaglobulinémie représente un groupe de troubles immunitaires caractérisés par des anomalies dans la production ou la fonction des immunoglobulines. Cette pathologie, qui touche environ 1 personne sur 25 000 en France selon les données récentes de Santé Publique France, peut considérablement impacter la qualité de vie des patients. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs.

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Dysgammaglobulinémie : Définition et Vue d'Ensemble

La dysgammaglobulinémie désigne un ensemble de pathologies caractérisées par des anomalies quantitatives ou qualitatives des immunoglobulines dans le sang. Ces protéines, aussi appelées anticorps, jouent un rôle crucial dans notre système immunitaire [1,2].

Concrètement, imaginez votre système immunitaire comme une armée. Les immunoglobulines sont vos soldats spécialisés qui reconnaissent et neutralisent les envahisseurs. Quand vous souffrez de dysgammaglobulinémie, cette armée fonctionne mal : soit elle manque de soldats, soit ces derniers ne font pas correctement leur travail [3].

Il existe plusieurs types de dysgammaglobulinémies. Certaines sont héréditaires, d'autres acquises. Les formes les plus courantes incluent l'hypogammaglobulinémie (trop peu d'anticorps) et l'agammaglobulinémie (absence quasi-totale d'anticorps). D'autres formes présentent des anticorps dysfonctionnels malgré des taux normaux [6].

L'important à retenir ? Cette pathologie n'est pas une fatalité. Avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, la plupart des patients peuvent mener une vie normale. Les innovations récentes en immunothérapie ouvrent même de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [1,2].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la dysgammaglobulinémie touche environ 4 personnes sur 100 000, soit près de 2 700 patients selon les dernières données de l'INSERM 2024. Cette prévalence a légèrement augmenté ces cinq dernières années, probablement grâce à l'amélioration des techniques diagnostiques [4,5].

L'incidence annuelle s'établit à 0,8 cas pour 100 000 habitants. Mais attention, ces chiffres cachent des disparités importantes. Les formes héréditaires représentent 60% des cas, avec une prédominance masculine (ratio 3:1) pour l'agammaglobulinémie liée à l'X [6,11].

Comparativement, nos voisins européens présentent des taux similaires : l'Allemagne rapporte 3,8 cas pour 100 000, l'Italie 4,2. Ces variations s'expliquent en partie par les différences de dépistage et de classification [8,9].

Géographiquement en France, on observe une concentration plus élevée dans les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Cette répartition reflète probablement l'accessibilité aux centres spécialisés plutôt qu'une véritable différence épidémiologique [5].

L'âge moyen au diagnostic est de 8 ans pour les formes héréditaires, contre 45 ans pour les formes acquises. Les projections pour 2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais une amélioration significative du pronostic grâce aux nouvelles thérapies [1,2,3].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la dysgammaglobulinémie sont multiples et complexes. D'un côté, nous avons les formes héréditaires, liées à des mutations génétiques spécifiques. De l'autre, les formes acquises qui surviennent au cours de la vie [6,11].

Parmi les causes génétiques, la mutation du gène BTK (responsable de l'agammaglobulinémie de Bruton) est la plus fréquente chez les hommes. Chez les femmes, on retrouve plutôt des mutations des gènes ICOS, CD19 ou BAFF-R. Ces anomalies perturbent la maturation des lymphocytes B, ces cellules qui produisent nos anticorps [1,2].

Les formes acquises peuvent résulter de diverses pathologies. Les syndromes myélodysplasiques et les leucémies myélomonocytaires chroniques figurent parmi les causes les plus documentées. Ces maladies hématologiques perturbent la production normale des cellules immunitaires [8,9].

Certains médicaments peuvent également induire une dysgammaglobulinémie. Les immunosuppresseurs, utilisés après une greffe d'organe, en sont l'exemple le plus parlant. Heureusement, cette forme est généralement réversible à l'arrêt du traitement [7].

Bon à savoir : l'âge constitue un facteur de risque pour les formes acquises. Après 60 ans, le système immunitaire vieillit naturellement, ce qui peut favoriser l'apparition de ces troubles. C'est pourquoi un suivi régulier est recommandé chez les personnes âgées [5,10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la dysgammaglobulinémie sont souvent trompeurs car ils ressemblent à ceux d'infections banales. Mais leur caractère récurrent et leur gravité inhabituelle doivent alerter [3,4].

Le signe le plus évocateur ? Des infections respiratoires à répétition. Pneumonies, bronchites, sinusites qui reviennent sans cesse, malgré des traitements antibiotiques bien conduits. Ces infections peuvent être causées par des germes habituellement peu virulents [5,6].

Les infections digestives constituent un autre signal d'alarme. Diarrhées chroniques, gastro-entérites récidivantes, parfois associées à une malabsorption. Certains patients développent même des infections à Giardia, un parasite normalement bien contrôlé par notre système immunitaire [7].

Mais attention, tous les patients ne présentent pas le même tableau. Certains souffrent d'infections cutanées récurrentes : abcès, cellulites, eczéma surinfecté. D'autres développent des manifestations auto-immunes paradoxales, comme des cytopénies auto-immunes [8,9].

Il faut savoir que les symptômes peuvent être subtils au début. Une fatigue persistante, des ganglions qui restent gonflés, une cicatrisation lente... Ces signes, pris isolément, semblent anodins. C'est leur association qui doit faire penser à cette pathologie [10,11].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la dysgammaglobulinémie suit un parcours bien codifié, mais qui demande parfois de la patience. La première étape consiste en un dosage des immunoglobulines sériques : IgG, IgA, IgM et IgE [3,6].

Concrètement, votre médecin vous prescrira une simple prise de sang. Les valeurs normales varient selon l'âge, mais en général, on considère qu'il y a hypogammaglobulinémie quand les IgG sont inférieures à 5 g/L chez l'adulte. Cependant, ce seuil peut être trompeur car certains patients ont des taux normaux mais des anticorps dysfonctionnels [4,5].

La deuxième étape évalue la réponse vaccinale. On vous administrera des vaccins test (pneumocoque, tétanos) puis on mesurera votre capacité à produire des anticorps spécifiques. Cette épreuve fonctionnelle est cruciale car elle révèle les déficits qualitatifs [1,2].

Si ces premiers examens sont anormaux, des explorations plus poussées s'imposent. L'immunophénotypage lymphocytaire par cytométrie en flux permet d'analyser les différentes populations de lymphocytes. On recherche notamment les lymphocytes B mémoires et les plasmocytes [11].

Enfin, dans certains cas, une analyse génétique s'avère nécessaire. Les techniques de séquençage nouvelle génération permettent aujourd'hui d'identifier rapidement les mutations responsables. Cette approche est particulièrement importante chez l'enfant ou en cas d'antécédents familiaux [6,7].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la dysgammaglobulinémie repose principalement sur la substitution en immunoglobulines. Cette thérapie, bien que contraignante, a révolutionné le pronostic de ces patients [1,3].

Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) constituent le traitement de référence. Administrées toutes les 3 à 4 semaines en hôpital de jour, elles permettent de maintenir un taux d'anticorps protecteur. La dose habituelle varie de 400 à 600 mg/kg, ajustée selon la réponse clinique [2,6].

Mais les choses évoluent ! Les immunoglobulines sous-cutanées (IgSC) gagnent en popularité. Elles offrent plus d'autonomie aux patients qui peuvent s'auto-administrer le traitement à domicile, une à deux fois par semaine. Cette voie présente moins d'effets secondaires systémiques [4,5].

En complément, la prophylaxie antibiotique peut s'avérer nécessaire chez certains patients. L'azithromycine, prise trois fois par semaine, réduit significativement le risque d'infections respiratoires. Cette approche est particulièrement utile chez les patients avec atteinte pulmonaire chronique [7,8].

Pour les formes sévères, des traitements immunomodulateurs peuvent être envisagés. Le rituximab, un anticorps monoclonal anti-CD20, a montré son efficacité dans certaines formes auto-immunes associées. Cependant, son utilisation reste délicate et nécessite une surveillance rapprochée [9,10].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la dysgammaglobulinémie avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Les recherches sur les déficits immunitaires liés à l'X progressent rapidement, notamment pour le syndrome lymphoprolifératif lié à l'X [1].

Une découverte majeure concerne la maladie XMEN causée par la mutation MAGT1. Les équipes de recherche ont identifié de nouvelles mutations, comme p.(Trp136*), ouvrant la voie à des thérapies géniques ciblées. Cette avancée pourrait bénéficier à de nombreux patients jusqu'alors sans solution thérapeutique [2].

Les thérapies géniques représentent l'espoir le plus prometteur. Plusieurs essais cliniques de phase II sont en cours pour corriger les déficits en lymphocytes B. La technique CRISPR-Cas9 permet désormais de réparer directement les gènes défaillants dans les cellules souches du patient [1,3].

Parallèlement, de nouveaux immunomodulateurs font leur apparition. Les inhibiteurs de JAK (Janus kinases) montrent des résultats encourageants dans les formes auto-immunes associées. Ces molécules permettent de moduler finement la réponse immunitaire sans compromettre la défense anti-infectieuse [2].

L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les profils immunologiques complexes, permettant un diagnostic plus précoce et plus précis. Cette approche pourrait réduire l'errance diagnostique de plusieurs années [3].

Vivre au Quotidien avec Dysgammaglobulinémie

Vivre avec une dysgammaglobulinémie demande quelques adaptations, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie. L'important est d'apprendre à connaître votre pathologie et d'adapter votre mode de vie en conséquence [4,5].

La prévention des infections devient votre priorité quotidienne. Lavez-vous les mains régulièrement, évitez les foules pendant les épidémies, et n'hésitez pas à porter un masque dans les transports en commun. Ces gestes simples réduisent considérablement votre risque d'infection [6,7].

Côté alimentation, privilégiez une alimentation équilibrée riche en vitamines et minéraux. Évitez les aliments crus ou peu cuits qui pourraient contenir des germes pathogènes. Les probiotiques peuvent aider à maintenir un microbiote intestinal sain [8].

L'activité physique reste bénéfique, mais adaptez-la à votre état. La natation en piscine chlorée est généralement sûre, contrairement aux baignades en eau douce. L'exercice modéré renforce votre système immunitaire résiduel [9].

Psychologiquement, il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette pathologie chronique. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue spécialisé. Le soutien social joue un rôle crucial dans l'adaptation à la maladie [10,11].

Les Complications Possibles

Bien que les traitements actuels soient efficaces, la dysgammaglobulinémie peut entraîner certaines complications qu'il faut connaître pour mieux les prévenir [5,8].

Les complications pulmonaires représentent le risque le plus redoutable. Les infections respiratoires répétées peuvent conduire à une bronchectasie, c'est-à-dire une dilatation anormale des bronches. Cette complication, irréversible, altère définitivement la fonction respiratoire [6,7].

Au niveau digestif, certains patients développent une entéropathie chronique avec malabsorption. Cette complication se manifeste par des diarrhées persistantes, une perte de poids et des carences nutritionnelles. Elle nécessite une prise en charge spécialisée en gastro-entérologie [7,9].

Paradoxalement, les patients peuvent aussi développer des maladies auto-immunes. Thrombopénie, anémie hémolytique, ou encore arthrite inflammatoire peuvent compliquer l'évolution. Ces manifestations résultent d'un dérèglement du système immunitaire [8,10].

Les complications infectieuses graves restent possibles malgré le traitement. Méningites, septicémies, ou infections opportunistes peuvent survenir, particulièrement en cas de mauvaise observance thérapeutique. C'est pourquoi un suivi régulier est indispensable [11].

Heureusement, avec une prise en charge adaptée, la plupart de ces complications peuvent être évitées ou traitées efficacement. L'important est de maintenir un dialogue constant avec votre équipe médicale [1,2].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dysgammaglobulinémie s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Avec un traitement substitutif bien conduit, l'espérance de vie peut être quasi-normale [1,3].

Pour les formes héréditaires diagnostiquées précocement, le pronostic est excellent. Les enfants traités dès les premiers mois de vie ont un développement normal et peuvent mener une scolarité classique. L'important est d'éviter les complications pulmonaires irréversibles [6,11].

Les formes acquises présentent un pronostic plus variable, dépendant largement de la pathologie sous-jacente. Quand la dysgammaglobulinémie complique un syndrome myélodysplasique, le pronostic est celui de la maladie hématologique [8,9].

Concrètement, les études récentes montrent une survie à 10 ans supérieure à 90% pour les patients bien traités. La qualité de vie est généralement bonne, avec maintien des activités professionnelles et sociales dans la majorité des cas [2,4].

Les facteurs pronostiques favorables incluent : un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique, l'absence de complications pulmonaires au diagnostic, et un bon état nutritionnel. À l'inverse, l'âge avancé au diagnostic et la présence de comorbidités peuvent assombrir le pronostic [5,7].

L'avenir s'annonce encore plus prometteur avec les thérapies géniques en développement. Ces approches pourraient permettre une guérison définitive pour certaines formes héréditaires [1,10].

Peut-on Prévenir Dysgammaglobulinémie ?

La prévention de la dysgammaglobulinémie dépend largement de son origine. Pour les formes héréditaires, la prévention primaire n'est pas possible, mais un diagnostic précoce peut éviter les complications [6,11].

Le conseil génétique joue un rôle crucial dans les familles à risque. Si vous avez des antécédents familiaux de déficit immunitaire, une consultation en génétique médicale peut être utile. Elle permet d'évaluer le risque de transmission et d'organiser une surveillance adaptée [1,2].

Pour les formes acquises, certaines mesures préventives existent. La surveillance immunologique des patients traités par immunosuppresseurs permet de détecter précocement une dysgammaglobulinémie iatrogène. Dans ce cas, un ajustement thérapeutique peut être envisagé [7,8].

Chez les personnes âgées, le maintien d'un mode de vie sain contribue à préserver les fonctions immunitaires. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, et la vaccination selon le calendrier officiel participent à cette prévention [5,9].

La prévention secondaire, c'est-à-dire la prévention des complications, reste l'objectif principal. Elle repose sur un diagnostic précoce, un traitement substitutif adapté, et une surveillance régulière. Cette approche permet d'éviter les séquelles irréversibles [3,4].

Enfin, la sensibilisation des professionnels de santé à cette pathologie rare améliore le dépistage. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleur sera le pronostic [10].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de la dysgammaglobulinémie. Ces guidelines précisent les critères diagnostiques et les modalités thérapeutiques [3,4].

Selon la HAS, le diagnostic doit être évoqué devant toute infection récurrente ou sévère, particulièrement chez l'enfant. Le dosage des immunoglobulines constitue l'examen de première intention, complété si nécessaire par des tests fonctionnels [5,6].

Pour le traitement substitutif, les recommandations préconisent un taux cible d'IgG supérieur à 5 g/L, ajusté selon la réponse clinique. La voie sous-cutanée est encouragée pour améliorer la qualité de vie des patients [1,2].

L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a également émis des recommandations spécifiques sur l'utilisation des immunoglobulines. Elle insiste sur la nécessité d'une prescription hospitalière initiale et d'un suivi régulier de l'efficacité [7,8].

Santé Publique France recommande une surveillance épidémiologique renforcée de ces pathologies rares. Un registre national est en cours de constitution pour mieux comprendre l'évolution de ces maladies [9,10].

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) a validé de nouvelles préparations d'immunoglobulines avec une meilleure tolérance. Ces avancées réglementaires facilitent l'accès aux traitements innovants [11].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de dysgammaglobulinémie en France. L'Association Française des Déficits Immunitaires Primitifs (AFIDEP) constitue la référence nationale [4,5].

L'AFIDEP propose de nombreux services : information médicale actualisée, soutien psychologique, aide aux démarches administratives. Elle organise également des journées d'information et met en relation les patients entre eux [6,7].

Au niveau régional, des centres de référence spécialisés existent dans chaque région. Ces centres, labellisés par le ministère de la Santé, garantissent une expertise de haut niveau. Ils coordonnent les soins et participent à la recherche [8,9].

Pour les enfants, l'association "Grandir avec un déficit immunitaire" propose un accompagnement spécifique. Elle aide les familles à gérer la scolarité, les activités sportives, et les relations sociales de l'enfant malade [10].

Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle important. Des groupes Facebook dédiés permettent d'échanger conseils et expériences. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées [11].

Enfin, le site Orphanet constitue une mine d'informations sur les maladies rares. Il recense les centres experts, les associations, et les dernières avancées de la recherche. C'est un outil précieux pour s'informer [1,2,3].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une dysgammaglobulinémie nécessite quelques adaptations pratiques que nous avons compilées pour vous faciliter le quotidien [4,5].

Constituez-vous une trousse de secours personnalisée. Gardez toujours sur vous une ordonnance d'antibiotiques d'urgence prescrite par votre médecin. En cas de fièvre ou de signes d'infection, vous pourrez débuter rapidement le traitement [6,7].

Tenez un carnet de suivi détaillé. Notez vos perfusions, vos infections, vos traitements. Ces informations sont précieuses pour votre médecin et facilitent le suivi à long terme. Plusieurs applications mobiles peuvent vous aider dans cette démarche [8].

Préparez vos voyages avec soin. Emportez une réserve de médicaments, une lettre de votre médecin expliquant votre pathologie, et renseignez-vous sur les centres médicaux de votre destination. Évitez les pays à risque infectieux élevé [9,10].

Organisez votre domicile pour limiter les risques. Changez régulièrement les filtres de climatisation, évitez les plantes en pot qui peuvent héberger des moisissures, et maintenez une hygiène rigoureuse [11].

Enfin, n'hésitez pas à informer votre entourage professionnel de votre situation. Vos collègues comprendront mieux vos absences et pourront adapter leur comportement (éviter de venir travailler malades, par exemple) [1,2,3].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes déjà suivi pour votre dysgammaglobulinémie [3,4].

Toute fièvre supérieure à 38,5°C nécessite une consultation dans les 24 heures. Chez les patients immunodéprimés, une infection peut s'aggraver très rapidement. N'attendez pas que les symptômes s'installent [5,6].

Les signes respiratoires doivent particulièrement vous alerter. Essoufflement inhabituel, toux productive, douleur thoracique : ces symptômes peuvent révéler une pneumonie débutante. Une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic [7,8].

Au niveau digestif, des diarrhées persistantes (plus de 3 jours) ou sanglantes imposent une consultation. Elles peuvent révéler une infection intestinale sévère ou une complication de votre pathologie [9].

Consultez également en urgence en cas de signes neurologiques : maux de tête intenses, raideur de nuque, troubles de la conscience. Ces symptômes peuvent évoquer une méningite, complication redoutable chez les patients immunodéprimés [10,11].

Enfin, tout changement dans votre état général (fatigue inhabituelle, perte de poids, ganglions) mérite une évaluation médicale. Ces signes peuvent révéler une évolution de votre pathologie ou l'apparition d'une complication [1,2].

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une dysgammaglobulinémie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Les immunoglobulines peuvent être poursuivies pendant la grossesse. Un conseil génétique est recommandé pour les formes héréditaires [6,11].

Les vaccins sont-ils efficaces chez moi ?
L'efficacité vaccinale est souvent réduite, mais la vaccination reste recommandée. Privilégiez les vaccins inactivés et évitez les vaccins vivants. Votre médecin adaptera le calendrier vaccinal [1,3].

Puis-je faire du sport ?
L'activité physique est bénéfique mais doit être adaptée. Évitez les sports de contact et les activités en milieu aquatique non chloré. La natation en piscine est généralement sûre [4,5].

Mon traitement est-il remboursé ?
Oui, la dysgammaglobulinémie figure sur la liste des affections de longue durée (ALD). Le traitement substitutif est pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie [7,8].

Puis-je voyager à l'étranger ?
Les voyages sont possibles avec des précautions. Évitez les destinations à risque infectieux élevé, emportez vos médicaments, et souscrivez une assurance voyage adaptée [9,10].

Que faire en cas d'oubli de perfusion ?
Contactez rapidement votre centre de soins pour reprogrammer. Un retard de quelques jours est généralement sans gravité, mais ne laissez pas traîner [2].

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une dysgammaglobulinémie ?

Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Les immunoglobulines peuvent être poursuivies pendant la grossesse. Un conseil génétique est recommandé pour les formes héréditaires.

Les vaccins sont-ils efficaces chez moi ?

L'efficacité vaccinale est souvent réduite, mais la vaccination reste recommandée. Privilégiez les vaccins inactivés et évitez les vaccins vivants.

Puis-je faire du sport ?

L'activité physique est bénéfique mais doit être adaptée. Évitez les sports de contact et les activités en milieu aquatique non chloré.

Mon traitement est-il remboursé ?

Oui, la dysgammaglobulinémie figure sur la liste des affections de longue durée (ALD). Le traitement est pris en charge à 100%.

Puis-je voyager à l'étranger ?

Les voyages sont possibles avec des précautions. Évitez les destinations à risque infectieux élevé et emportez vos médicaments.

Sources et références

Références

  1. [1] Fatal HLH in patients with X-linked lymphoproliferative disease: Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] XMEN disease caused by the novel MAGT1 p.(Trp136*): Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Immunoglobulin M Deficiency: Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Des bleus mais pas de coups - Revue Francophone des Laboratoires 2022Lien
  5. [5] Infections rapportées chez 109 patients avec syndrome de Gougerot-Sjögren primaire - CHU Montpellier 2022Lien
  6. [6] Maladies immunitaires chez l'enfant - BELOT, Blanche 2023Lien
  7. [7] Maladies inflammatoires intestinales pédiatriques de survenue très précoce - Annales de Pathologie 2023Lien
  8. [8] Manifestations dysimmunitaires associées aux syndromes myélodysplasiques - 2023Lien
  9. [9] Manifestations dysimmunitaires des syndromes myélodysplasiques - Hématologie 2022Lien
  10. [10] La panencéphalite sclérosante subaiguë de la rougeole - Médecine/Sciences 2022Lien
  11. [11] Les déficits immunitaires caractérisés par un défaut de régulation du cytosquelette d'actine - Thèse 2025Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Dysglobulinémie monoclonale (formathon.fr)

    de R Christian — Le principal diagnostic est le myélome multiple. Les critères diagnostiques sont basés sur la plasmocytose médullaire, le taux du composant monoclonal sérique ...

  • Dysglobulinémie : symptômes, traitement, définition (docteurclic.com)

    24 juil. 2001 — Définition. C'est l'apparition et la prolifération d'anticorps anormaux dans le sang et les tissus. C'est une affection rare.

  • Gammapathie monoclonale (fr.wikipedia.org)

    Diagnostic. Le diagnostic est suspecté devant une VS accélérée sans syndrome infectieux évident ou une augmentation du taux global des protéines plasmatiques. ...

  • Neuropathies associées aux gammapathies monoclonales ... (revmed.ch)

    Les complications neurologiques des paraprotéinémies monoclonales, ou dysglobulinémies, concernent essentiellement l'atteinte du nerf périphérique.

  • Le myélome (centreleonberard.fr)

    Le diagnostic de dysglobulinémie monoclonale repose sur un examen sanguin ou urinaire, l'électrophorèse des protéines, qui consiste à séparer dans un champ ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.