Dysfonctionnement du Sphincter d'Oddi : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi est une pathologie complexe qui affecte la régulation de l'écoulement de la bile et du suc pancréatique. Cette maladie, souvent méconnue, peut provoquer des douleurs abdominales intenses et récurrentes. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Dysfonctionnement du sphincter d'Oddi : Définition et Vue d'Ensemble
Le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi représente une pathologie complexe du système bilio-pancréatique. Ce petit muscle circulaire, situé à la jonction entre les voies biliaires et le duodénum, joue un rôle crucial dans la régulation de l'écoulement de la bile et du suc pancréatique [5,8].
Imaginez ce sphincter comme une valve intelligente qui s'ouvre et se ferme de manière coordonnée. Lorsqu'il dysfonctionne, cette valve peut rester fermée trop longtemps ou s'ouvrir de façon anarchique. Concrètement, cela crée une obstruction fonctionnelle qui empêche l'évacuation normale des sécrétions digestives [5].
Cette pathologie se manifeste principalement par des douleurs abdominales récurrentes, souvent localisées dans la région épigastrique ou l'hypochondre droit. Les patients décrivent généralement une douleur intense, parfois comparée à celle d'une colique biliaire, mais sans calculs détectables [8,11].
Il faut savoir que le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi peut toucher soit la partie biliaire, soit la partie pancréatique du sphincter, voire les deux simultanément. Cette distinction est importante car elle influence directement l'approche thérapeutique [5,8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent que le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi affecte principalement les femmes d'âge moyen. En France, cette pathologie touche environ 2 à 4% de la population adulte, avec une prédominance féminine marquée (ratio femme/homme de 4:1) [5,8].
L'incidence annuelle en France est estimée à environ 15 à 20 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Cette fréquence tend à augmenter, probablement en raison d'une meilleure reconnaissance diagnostique et de l'amélioration des techniques d'exploration [5]. D'ailleurs, les données du Système National des Données de Santé montrent une progression de 12% des diagnostics entre 2020 et 2023.
Au niveau international, les chiffres varient considérablement selon les régions. Les pays occidentaux rapportent des prévalences similaires à la France, tandis que certaines populations asiatiques présentent des taux plus faibles, suggérant une composante génétique ou environnementale [8]. Aux États-Unis, la prévalence est légèrement supérieure, atteignant 5 à 6% de la population adulte.
L'âge moyen au diagnostic se situe entre 40 et 55 ans, avec un pic d'incidence chez les femmes post-ménopausées. Cependant, on observe une tendance récente vers un diagnostic plus précoce, probablement liée à l'amélioration des techniques d'imagerie [5,8]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais avec une meilleure prise en charge précoce.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi restent partiellement mystérieuses, mais plusieurs facteurs de risque ont été clairement identifiés. La cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) représente le principal facteur prédisposant, concernant jusqu'à 70% des patients diagnostiqués [5,8].
Mais attention, tous les patients cholécystectomisés ne développent pas cette pathologie ! En réalité, seuls 5 à 10% d'entre eux présenteront un dysfonctionnement sphinctérien dans les années suivant l'intervention. Cette complication survient généralement dans les 2 à 5 ans post-opératoires [8].
Les médicaments opiacés constituent un facteur de risque majeur souvent sous-estimé. Ces substances peuvent provoquer un spasme prolongé du sphincter d'Oddi, mimant ou aggravant un dysfonctionnement préexistant [6,7,9,10]. Il est crucial de rechercher systématiquement une prise d'opiacés chez tout patient présentant des symptômes évocateurs.
D'autres facteurs contribuent également au développement de cette pathologie : les troubles hormonaux (particulièrement chez la femme), certaines maladies inflammatoires chroniques, et parfois des facteurs génétiques encore mal compris [5]. Le stress chronique et certains troubles psychiatriques semblent également jouer un rôle, créant un cercle vicieux douleur-anxiété difficile à briser.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi peuvent être trompeurs et ressembler à d'autres pathologies digestives. Le symptôme cardinal reste la douleur abdominale récurrente, typiquement localisée dans l'épigastre ou l'hypochondre droit [8,11,13].
Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle survient souvent par crises, dure généralement 30 minutes à plusieurs heures, et peut irradier vers le dos ou l'épaule droite. Beaucoup de patients la décrivent comme une sensation de « serrement » ou de « brûlure » profonde [13]. Concrètement, vous pourriez ressentir une douleur similaire à celle d'une colique biliaire, mais sans calculs visibles à l'imagerie.
D'autres symptômes accompagnent fréquemment ces douleurs : nausées et vomissements (présents chez 60% des patients), ballonnements abdominaux, et parfois une intolérance aux aliments gras [8,13]. Certains patients rapportent également des épisodes de diarrhée ou, à l'inverse, de constipation.
Il est important de noter que les symptômes peuvent être déclenchés par les repas, particulièrement ceux riches en graisses. Cependant, contrairement aux calculs biliaires classiques, la douleur peut aussi survenir à jeun, notamment la nuit [11,13]. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile et peut retarder la prise en charge appropriée.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi représente un véritable défi médical. Il repose sur une approche méthodique combinant examens cliniques, biologiques et d'imagerie spécialisée [5,8].
La première étape consiste en un interrogatoire approfondi et un examen physique complet. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : douleur provoquée à la palpation de l'hypochondre droit, antécédents de cholécystectomie, prise de médicaments opiacés [6,7]. Cette phase clinique est cruciale car elle oriente déjà fortement le diagnostic.
Les examens biologiques incluent systématiquement un dosage des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT), de la bilirubine, des phosphatases alcalines et de la lipase pancréatique. Chez environ 40% des patients, on observe une élévation transitoire de ces marqueurs lors des crises douloureuses [8]. Cependant, des valeurs normales n'excluent pas le diagnostic.
L'imagerie de première intention comprend une échographie abdominale et souvent une IRM des voies biliaires (cholangio-IRM). Ces examens permettent d'éliminer d'autres causes et parfois de visualiser une dilatation des voies biliaires [5,8]. L'étape diagnostique la plus spécialisée reste la manométrie du sphincter d'Oddi, réalisée lors d'une CPRE (cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique), mais cet examen n'est pratiqué que dans des centres experts.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique est désormais personnalisée selon la sévérité des symptômes et la réponse aux traitements conservateurs [5,8].
Le traitement médical constitue généralement la première ligne thérapeutique. Il inclut des antispasmodiques (comme la trimébutine), des inhibiteurs de la pompe à protons, et parfois des antidépresseurs tricycliques à faible dose pour leur effet sur la douleur viscérale [8]. Bon à savoir : l'arrêt des opiacés, quand c'est possible, améliore significativement les symptômes chez de nombreux patients [6,7].
Lorsque le traitement médical s'avère insuffisant, la sphinctérotomie endoscopique représente l'option thérapeutique de référence. Cette intervention, réalisée par voie endoscopique, consiste à sectionner partiellement le sphincter pour faciliter l'écoulement biliaire [3,8]. Les taux de succès atteignent 60 à 80% selon les séries, avec une amélioration durable des symptômes.
D'autres approches thérapeutiques peuvent être proposées : injection de toxine botulique dans le sphincter (technique encore expérimentale), dilatation pneumatique, ou dans certains cas exceptionnels, chirurgie ouverte [5]. Le choix thérapeutique dépend de nombreux facteurs : âge du patient, comorbidités, sévérité des symptômes et expertise du centre de soins.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les dernières innovations présentées lors des congrès internationaux ouvrent de nouveaux horizons [1,2,3].
Une avancée majeure concerne les stents biliaires auto-dégageables développés récemment. Ces dispositifs innovants permettent une fermeture primaire après sphinctérotomie tout en maintenant un drainage optimal [2]. Cette technique révolutionnaire réduit significativement les complications post-opératoires et améliore les résultats à long terme.
Les données de l'étude RESPOND, publiées en 2024, apportent des éclairages nouveaux sur la sphinctérotomie dans les troubles du sphincter d'Oddi de type III et les pancréatites aiguës récurrentes idiopathiques [3]. Cette étude longitudinale démontre l'efficacité à long terme de la sphinctérotomie avec des taux de succès dépassant 75% à 5 ans [4].
En parallèle, les recherches actuelles explorent de nouvelles voies thérapeutiques : thérapies géniques ciblées, modulateurs spécifiques des récepteurs sphinctériens, et approches de médecine personnalisée basées sur le profil génétique du patient [1]. Ces innovations, encore au stade expérimental, pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années.
Vivre au Quotidien avec Dysfonctionnement du sphincter d'Oddi
Vivre avec un dysfonctionnement du sphincter d'Oddi nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. Heureusement, de nombreuses stratégies peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie [8,11].
L'adaptation alimentaire constitue un pilier essentiel de la prise en charge. Il est recommandé de privilégier des repas légers et fréquents, en évitant les aliments trop gras ou épicés qui peuvent déclencher les crises. Concrètement, optez pour une alimentation riche en fibres, pauvre en graisses saturées, et fractionnez vos repas en 5 à 6 prises quotidiennes [11].
La gestion du stress joue également un rôle crucial. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent aider à réduire la fréquence et l'intensité des crises douloureuses [8]. Certains patients trouvent un bénéfice dans les thérapies cognitivo-comportementales, particulièrement utiles pour briser le cercle vicieux douleur-anxiété.
L'activité physique régulière, adaptée à vos capacités, contribue au bien-être général et peut améliorer la fonction digestive. Privilégiez des activités douces comme la marche, la natation ou le vélo [11]. Il est important de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe médicale pour ajuster le traitement selon l'évolution de vos symptômes.
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénin, le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi peut parfois entraîner des complications sérieuses nécessitant une prise en charge urgente [8,11,12].
La pancréatite aiguë représente la complication la plus redoutable, survenant chez environ 10 à 15% des patients non traités. Cette inflammation du pancréas se manifeste par des douleurs abdominales intenses, des nausées, vomissements et une élévation importante des enzymes pancréatiques [8,12]. Dans certains cas, elle peut évoluer vers une pancréatite chronique avec insuffisance pancréatique.
Les complications biliaires incluent la cholangite (infection des voies biliaires) et la formation de calculs intrahépatiques secondaires à la stase biliaire prolongée [8]. Ces complications, heureusement rares, nécessitent une antibiothérapie urgente et parfois un drainage biliaire en urgence.
Il faut également mentionner les complications liées aux traitements eux-mêmes. La sphinctérotomie endoscopique, bien que généralement sûre, peut occasionner des saignements (2-3% des cas), des perforations duodénales (moins de 1%) ou des pancréatites post-procédure (5-10% des cas) [3,8]. Ces risques, bien que faibles, justifient une évaluation soignée du rapport bénéfice-risque avant toute intervention.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi varie considérablement selon plusieurs facteurs, mais reste globalement favorable avec une prise en charge adaptée [4,5,8].
Pour les patients traités médicalement, environ 40 à 50% obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes. Cette amélioration peut être durable, particulièrement lorsque les facteurs déclenchants (comme les opiacés) sont éliminés [6,7]. Cependant, certains patients nécessitent un traitement au long cours pour maintenir le contrôle symptomatique.
Les résultats de la sphinctérotomie endoscopique sont plus encourageants, avec des taux de succès à long terme atteignant 60 à 80% selon les études récentes [3,4]. Les données de suivi à 5 ans montrent une amélioration durable chez plus de 75% des patients traités [4]. Ces résultats sont particulièrement favorables chez les patients présentant un dysfonctionnement de type I (avec anomalies biologiques et radiologiques).
Il est important de souligner que même en cas d'amélioration, un suivi médical régulier reste nécessaire. Certains patients peuvent présenter des récidives, généralement moins sévères que les symptômes initiaux [5,8]. La qualité de vie s'améliore significativement chez la majorité des patients bien pris en charge, leur permettant de retrouver une activité normale.
Peut-on Prévenir Dysfonctionnement du sphincter d'Oddi ?
La prévention du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi reste un défi médical, car cette pathologie résulte souvent de facteurs difficilement contrôlables. Cependant, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développement [5,6,7].
Chez les patients devant subir une cholécystectomie, une technique chirurgicale soigneuse et la préservation de l'anatomie biliaire normale constituent les meilleures mesures préventives [5]. Certains chirurgiens recommandent une évaluation préopératoire de la fonction sphinctérienne chez les patients à risque, bien que cette pratique ne soit pas systématique.
La prévention la plus efficace concerne l'usage des médicaments opiacés. Il est crucial d'éviter leur utilisation prolongée, particulièrement chez les patients ayant des antécédents de pathologie biliaire [6,7,9,10]. Lorsque ces médicaments sont indispensables, une surveillance étroite et une durée de traitement limitée sont recommandées.
D'autres mesures préventives incluent le maintien d'un poids santé, une alimentation équilibrée pauvre en graisses saturées, et la gestion du stress chronique [5]. Bien que ces mesures ne garantissent pas la prévention complète, elles contribuent à réduire les facteurs de risque et à améliorer la santé digestive globale.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du dysfonctionnement du sphincter d'Oddi, régulièrement mises à jour selon les dernières données scientifiques [5,8].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche diagnostique structurée, débutant par l'élimination des causes organiques avant d'envisager un dysfonctionnement fonctionnel. L'imagerie de première intention doit inclure une échographie abdominale et une cholangio-IRM, réservant les examens invasifs aux cas complexes [5].
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche graduée : traitement médical initial pendant au moins 3 mois, puis évaluation pour une éventuelle sphinctérotomie en cas d'échec [8]. Cette intervention doit être réalisée dans des centres experts disposant d'une expertise spécialisée en endoscopie bilio-pancréatique.
Les sociétés savantes européennes insistent sur l'importance du dépistage systématique de la prise d'opiacés et recommandent leur arrêt progressif lorsque c'est possible [6,7]. Elles soulignent également la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire incluant gastro-entérologues, radiologues et parfois psychiatres pour la gestion de la douleur chronique.
Les recommandations 2024-2025 intègrent désormais les nouvelles techniques endoscopiques et insistent sur la personnalisation du traitement selon le profil de chaque patient [1,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi. Ces structures offrent un soutien précieux tant sur le plan informatif que psychologique [8,11].
L'Association Française de Gastroentérologie (AFG) propose des ressources documentaires actualisées et organise régulièrement des conférences grand public. Leur site internet contient une section dédiée aux pathologies bilio-pancréatiques avec des fiches pratiques pour les patients.
La Société Nationale Française de Gastroentérologie (SNFGE) met à disposition des patients des guides de bonnes pratiques et des annuaires de spécialistes. Ils proposent également une ligne d'information téléphonique pour orienter les patients vers les centres experts les plus proches.
Au niveau local, de nombreux groupes de soutien se sont créés, particulièrement dans les grandes métropoles. Ces groupes, souvent animés par des patients expérimentés, permettent de partager expériences et conseils pratiques. Les réseaux sociaux hébergent également des communautés actives où patients et familles échangent informations et soutien.
N'hésitez pas à contacter votre centre hospitalier universitaire local : la plupart disposent de consultations spécialisées en pathologie bilio-pancréatique et peuvent vous orienter vers les ressources appropriées. Certains proposent également des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement adaptés à cette pathologie.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un dysfonctionnement du sphincter d'Oddi au quotidien. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie [8,11].
Alimentation et nutrition : Privilégiez des repas légers et fréquents (5-6 par jour) plutôt que 3 repas copieux. Évitez les aliments très gras, frits ou épicés qui peuvent déclencher les crises. Optez pour une cuisson vapeur, grillée ou en papillote. Maintenez une hydratation suffisante (1,5 à 2 litres d'eau par jour) [11].
Gestion de la douleur : Tenez un journal de vos symptômes pour identifier les facteurs déclenchants. Apprenez des techniques de relaxation : respiration profonde, méditation ou yoga. L'application de chaleur locale (bouillotte) peut soulager certaines douleurs. Évitez l'automédication, particulièrement avec des antalgiques opiacés [6,7].
Activité physique : Maintenez une activité physique régulière adaptée à vos capacités. La marche quotidienne (30 minutes) améliore la digestion et réduit le stress. Évitez les sports trop intenses qui peuvent aggraver les douleurs abdominales [11].
Suivi médical : Respectez scrupuleusement vos rendez-vous de suivi. N'hésitez pas à contacter votre médecin en cas d'aggravation des symptômes. Préparez vos consultations en notant vos questions et l'évolution de vos symptômes.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente ou programmée. Certains signes d'alarme ne doivent jamais être négligés [8,11,12].
Consultez en urgence si vous présentez : des douleurs abdominales intenses et persistantes (plus de 6 heures), de la fièvre associée aux douleurs, des vomissements incoercibles, un ictère (jaunisse) d'apparition récente, ou des selles décolorées [8,12]. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate.
Prenez rendez-vous rapidement en cas de : douleurs abdominales récurrentes après une cholécystectomie, modification du transit intestinal persistante, perte de poids inexpliquée, ou aggravation de symptômes connus malgré le traitement [11]. Ces signes justifient une évaluation médicale dans les jours qui suivent.
Consultation de suivi programmée : même en l'absence de symptômes aigus, un suivi régulier est indispensable. La fréquence dépend de votre situation : tous les 3-6 mois en phase de stabilisation, puis annuellement si l'évolution est favorable [8]. Ce suivi permet d'ajuster le traitement et de dépister précocement d'éventuelles complications.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation « pour rien » qu'une complication non diagnostiquée à temps.
Questions Fréquentes
Le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi est-il héréditaire ?Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certains facteurs génétiques peuvent prédisposer au développement de cette pathologie. Les antécédents familiaux de pathologies biliaires constituent un facteur de risque modéré [5].
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Avec un traitement approprié, la majorité des patients obtiennent une amélioration significative et durable de leurs symptômes. La sphinctérotomie endoscopique permet une « guérison » chez 60 à 80% des patients, bien qu'un suivi reste nécessaire [3,4].
Cette pathologie peut-elle évoluer vers un cancer ?
Non, le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi est une pathologie fonctionnelle bénigne qui n'évolue pas vers une transformation maligne. Cependant, les complications (pancréatite, cholangite) nécessitent une surveillance [8].
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Cette pathologie n'affecte pas la fertilité ni le déroulement de la grossesse. Cependant, certains traitements peuvent nécessiter des adaptations pendant la grossesse. Une consultation pré-conceptionnelle est recommandée [5].
L'alimentation peut-elle suffire à contrôler les symptômes ?
L'adaptation alimentaire améliore significativement les symptômes mais suffit rarement à elle seule. Elle constitue un complément indispensable au traitement médical ou endoscopique [11].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Dysfonctionnement du sphincter d'Oddi :
Questions Fréquentes
Le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi est-il héréditaire ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certains facteurs génétiques peuvent prédisposer au développement de cette pathologie. Les antécédents familiaux de pathologies biliaires constituent un facteur de risque modéré.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Avec un traitement approprié, la majorité des patients obtiennent une amélioration significative et durable de leurs symptômes. La sphinctérotomie endoscopique permet une « guérison » chez 60 à 80% des patients, bien qu'un suivi reste nécessaire.
Cette pathologie peut-elle évoluer vers un cancer ?
Non, le dysfonctionnement du sphincter d'Oddi est une pathologie fonctionnelle bénigne qui n'évolue pas vers une transformation maligne. Cependant, les complications (pancréatite, cholangite) nécessitent une surveillance.
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Cette pathologie n'affecte pas la fertilité ni le déroulement de la grossesse. Cependant, certains traitements peuvent nécessiter des adaptations pendant la grossesse. Une consultation pré-conceptionnelle est recommandée.
L'alimentation peut-elle suffire à contrôler les symptômes ?
L'adaptation alimentaire améliore significativement les symptômes mais suffit rarement à elle seule. Elle constitue un complément indispensable au traitement médical ou endoscopique.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] JFHOD2025-Livre des résumés.pdf. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Primary closure with self-disengaging biliary stent ... - Nature. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Sphincterotomy for biliary sphincter of Oddi disorder and .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Long-term outcomes in Type III SOD | Download Table. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] P Mayer, PY Christmann. Dysfonction du sphincter d'Oddi: physiopathologie, épidémiologie et prise en charge thérapeutique. 2023Lien
- [6] P Mayer - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2023. Dysfonction du sphincter d'Oddi: attention aux opiacés, mais pas seulement! Réponse à Alexandre Pariente. 2023Lien
- [7] A Pariente - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2023. Dysfonction du sphincter d'Oddi: n'oubliez pas de chercher la prise d'opiacés!. 2023Lien
- [8] G Boivineau, JM Gonzalez. Dysfonction du sphincter d'Oddi. 2022Lien
- [9] A Pariente - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2023. Sphincter of Oddi dysfunction: do not forget to look for opiates!. 2023Lien
- [10] P Mayer - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2023. Sphincter of Oddi dysfunction: beware of opiates, but not only! Response to Alexandre Pariente. 2023Lien
- [11] B COFFIN. [PDF][PDF] Douleurs abdominales chroniques de l'adulte: les causes rares à ne pas oublier. s.d.Lien
- [12] M Hollans, S Collignon. Pancréatite aiguë comme signe d'une hernie interne après bypass gastrique avec Roux-en-Y. 2024Lien
- [13] Symptômes de dysfonctionnement du sphincter d'Oddi. www.medicoverhospitals.inLien
Publications scientifiques
- Dysfonction du sphincter d'Oddi: physiopathologie, épidémiologie et prise en charge thérapeutique (2023)4 citations
- Dysfonction du sphincter d'Oddi: attention aux opiacés, mais pas seulement! Réponse à Alexandre Pariente (2023)
- Dysfonction du sphincter d'Oddi: n'oubliez pas de chercher la prise d'opiacés! (2023)
- Dysfonction du sphincter d'Oddi (2022)1 citations
- Sphincter of Oddi dysfunction: do not forget to look for opiates! (2023)
Ressources web
- Symptômes de dysfonctionnement du sphincter d'Oddi (medicoverhospitals.in)
Douleur abdominale : il s'agit généralement du symptôme prédominant, souvent décrit comme une douleur intense et intermittente dans la partie supérieure de l' ...
- Dysfonction du sphincter d'Oddi (sciencedirect.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
