Diabète Auto-Immun Latent de l'Adulte (LADA) : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le diabète auto-immun latent de l'adulte, ou LADA, représente une forme particulière de diabète qui touche environ 10% des adultes diabétiques en France. Cette pathologie, souvent confondue avec le diabète de type 2, nécessite une prise en charge spécifique. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie auto-immune qui évolue lentement mais sûrement.

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Diabète auto-immun latent de l'adulte : Définition et Vue d'Ensemble
Le diabète auto-immun latent de l'adulte (LADA) constitue une forme hybride entre le diabète de type 1 et de type 2. Cette pathologie auto-immune se caractérise par une destruction progressive des cellules bêta du pancréas, mais de manière beaucoup plus lente que dans le diabète de type 1 classique [6,14].
Contrairement au diabète de type 1 qui survient généralement dans l'enfance ou l'adolescence, le LADA apparaît après 30 ans. Les patients présentent initialement des symptômes similaires au diabète de type 2, ce qui explique pourquoi cette maladie est souvent mal diagnostiquée [7,15].
La particularité du LADA réside dans la présence d'auto-anticorps spécifiques, notamment les anticorps anti-GAD (acide glutamique décarboxylase). Ces marqueurs immunologiques permettent de distinguer cette pathologie du diabète de type 2 classique. D'ailleurs, cette caractéristique auto-immune explique pourquoi les traitements habituels du diabète de type 2 s'avèrent souvent insuffisants [8].
L'évolution du LADA est progressive. Au début, le pancréas produit encore suffisamment d'insuline, mais cette production diminue graduellement sur plusieurs années. Cette particularité explique pourquoi certains patients peuvent initialement répondre aux antidiabétiques oraux avant de nécessiter une insulinothérapie [16].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le diabète auto-immun latent de l'adulte représente environ 10 à 15% de tous les cas de diabète diagnostiqués chez l'adulte. Cette prévalence varie selon les régions, avec une incidence légèrement plus élevée dans le nord du pays [1,6].
Les données épidémiologiques récentes montrent que cette pathologie touche préférentiellement les adultes entre 30 et 50 ans, avec une légère prédominance féminine (55% des cas). L'incidence annuelle est estimée à 2 à 3 nouveaux cas pour 100 000 habitants en France [7,8].
Au niveau européen, la prévalence du LADA varie considérablement. Les pays nordiques affichent des taux plus élevés (jusqu'à 20% des diabètes adultes), tandis que les pays méditerranéens présentent des chiffres plus modestes, autour de 8-12% [6]. Cette variation géographique suggère l'influence de facteurs génétiques et environnementaux spécifiques.
L'évolution temporelle sur les dix dernières années révèle une augmentation du diagnostic de LADA, probablement liée à une meilleure reconnaissance de cette pathologie par les professionnels de santé. Les projections pour 2025-2030 estiment une stabilisation de l'incidence, mais avec un meilleur taux de diagnostic précoce [2,3].
L'impact économique sur le système de santé français est significatif. Le coût moyen annuel de prise en charge d'un patient LADA est estimé à 3 500 euros, incluant les consultations spécialisées, les examens biologiques et les traitements [1]. Cette pathologie représente donc un enjeu de santé publique non négligeable.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le diabète auto-immun latent de l'adulte résulte d'une interaction complexe entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux. La composante génétique est indéniable, avec une association forte aux allèles HLA-DR3 et HLA-DR4, retrouvés chez 90% des patients [11,16].
Contrairement au diabète de type 1 classique, le LADA présente une pénétrance génétique plus faible. Cela signifie que même avec une prédisposition génétique, tous les individus ne développeront pas forcément la maladie. Les facteurs environnementaux jouent donc un rôle déterminant dans le déclenchement du processus auto-immun [6,7].
Parmi les facteurs de risque identifiés, les infections virales occupent une place importante. Certains virus, notamment les entérovirus et le virus d'Epstein-Barr, peuvent déclencher une réaction auto-immune chez les personnes génétiquement prédisposées. Le stress chronique et les traumatismes psychologiques constituent également des facteurs déclenchants reconnus [8].
L'âge représente un facteur de risque spécifique au LADA. Bien que cette pathologie puisse survenir à tout âge adulte, le pic d'incidence se situe entre 35 et 45 ans. Cette tranche d'âge correspond souvent à une période de stress professionnel et personnel intense [15].
Il est important de noter que contrairement au diabète de type 2, l'obésité et le syndrome métabolique ne constituent pas des facteurs de risque majeurs pour le LADA. En fait, la plupart des patients présentent un poids normal ou une surcharge pondérale modérée au moment du diagnostic [14].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du diabète auto-immun latent de l'adulte sont souvent trompeurs car ils ressemblent initialement à ceux du diabète de type 2. Cette similarité explique pourquoi le diagnostic est fréquemment retardé [6,15].
Les premiers signes incluent une soif excessive (polydipsie) et des urines abondantes (polyurie), mais ces symptômes apparaissent de manière progressive. Contrairement au diabète de type 1 où l'installation est brutale, le LADA évolue sur plusieurs mois, voire années [7,14].
La fatigue chronique constitue souvent le premier symptôme rapporté par les patients. Cette asthénie s'installe insidieusement et s'aggrave progressivement. Beaucoup de patients l'attribuent initialement au stress professionnel ou au vieillissement [8].
Un élément distinctif du LADA est la perte de poids malgré un appétit conservé ou augmenté. Cette caractéristique, plus fréquente que dans le diabète de type 2, doit alerter le médecin. La perte pondérale est généralement modérée (3-5 kg) mais constante [16].
D'autres symptômes peuvent inclure des infections récurrentes, notamment urinaires ou cutanées, une cicatrisation lente des plaies, et parfois des troubles visuels transitoires. Ces manifestations reflètent l'hyperglycémie chronique et doivent motiver une consultation rapide [15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du diabète auto-immun latent de l'adulte nécessite une approche méthodique combinant examens cliniques et biologiques spécifiques. La première étape consiste à confirmer la présence d'un diabète par la mesure de la glycémie à jeun ou de l'hémoglobine glyquée (HbA1c) [6,16].
Une fois le diabète confirmé, la recherche d'auto-anticorps devient cruciale. Les anticorps anti-GAD (acide glutamique décarboxylase) sont présents chez 80-90% des patients LADA. D'autres auto-anticorps peuvent être recherchés : anti-IA2 (tyrosine phosphatase), anti-ZnT8 (transporteur du zinc), et parfois anti-îlots [7,8].
La mesure du peptide C permet d'évaluer la réserve insulinique résiduelle. Dans le LADA, cette valeur est généralement intermédiaire entre celle du diabète de type 1 (très basse) et du type 2 (normale ou élevée). Cette mesure aide à prédire l'évolution vers l'insulino-dépendance [15].
L'âge au diagnostic constitue un critère important. Par définition, le LADA survient après 30 ans, mais certains experts proposent un seuil à 35 ans pour éviter les confusions avec le diabète de type 1 de l'adulte jeune [14].
Le typage HLA peut être réalisé dans certains cas complexes. La présence des allèles HLA-DR3 ou HLA-DR4 renforce le diagnostic, mais leur absence ne l'exclut pas. Cet examen reste optionnel dans la plupart des situations [11].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du diabète auto-immun latent de l'adulte diffère significativement de celle du diabète de type 2 classique. L'objectif principal consiste à préserver la fonction des cellules bêta pancréatiques le plus longtemps possible [13,16].
Initialement, certains patients peuvent bénéficier d'antidiabétiques oraux, notamment la metformine. Cependant, cette approche reste temporaire car l'efficacité diminue avec la progression de la maladie auto-immune. Les sulfamides hypoglycémiants sont généralement évités car ils peuvent accélérer l'épuisement des cellules bêta [6,15].
L'insulinothérapie représente le traitement de référence à long terme. Contrairement au diabète de type 2, l'introduction de l'insuline ne doit pas être retardée. Un schéma basal-bolus est souvent nécessaire, similaire à celui du diabète de type 1 [7,14].
Les analogues du GLP-1 montrent des résultats prometteurs dans la préservation de la fonction bêta-cellulaire. Ces médicaments peuvent retarder la progression vers l'insulino-dépendance complète de plusieurs mois, voire années [13].
La surveillance glycémique doit être rigoureuse, avec des objectifs d'HbA1c généralement inférieurs à 7%. L'utilisation de capteurs de glucose en continu peut être particulièrement bénéfique pour optimiser l'équilibre glycémique [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur le diabète auto-immun latent de l'adulte avec plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses. Le symposium du Centre d'expertise en diabète du CHUM a présenté des avancées majeures dans l'immunothérapie spécifique [2].
Les thérapies immunomodulatrices représentent l'axe de recherche le plus prometteur. Des essais cliniques en cours évaluent l'efficacité du teplizumab, un anticorps monoclonal anti-CD3, dans la préservation de la fonction bêta-cellulaire chez les patients LADA récemment diagnostiqués [4,5].
La thérapie cellulaire fait également l'objet d'investigations poussées. Des protocoles de transplantation d'îlots de Langerhans encapsulés sont en développement, offrant une perspective de restauration de la fonction insulinique sans immunosuppression lourde [3].
Les innovations 2025 incluent également des biomarqueurs prédictifs plus précis. De nouveaux panels d'auto-anticorps permettent une stratification plus fine du risque d'évolution vers l'insulino-dépendance [1]. Ces outils diagnostiques révolutionnent la prise en charge personnalisée.
Enfin, les technologies connectées transforment le suivi des patients. Les applications mobiles intégrant intelligence artificielle et capteurs glucose permettent une adaptation en temps réel des traitements, améliorant significativement la qualité de vie [2,3].
Vivre au Quotidien avec le Diabète Auto-Immun Latent de l'Adulte
Vivre avec un diabète auto-immun latent de l'adulte nécessite des adaptations progressives du mode de vie. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie n'impose pas de restrictions drastiques, mais plutôt une approche équilibrée et personnalisée [14,15].
L'alimentation joue un rôle central dans la gestion quotidienne. Il ne s'agit pas de suivre un régime strict, mais d'adopter une alimentation équilibrée en privilégiant les glucides complexes et en limitant les sucres rapides. La répartition des repas sur la journée aide à maintenir une glycémie stable [6].
L'activité physique régulière présente des bénéfices multiples : amélioration de la sensibilité à l'insuline, préservation de la masse musculaire, et bien-être psychologique. Trente minutes d'exercice modéré, cinq fois par semaine, constituent un objectif réaliste pour la plupart des patients [16].
La gestion du stress revêt une importance particulière dans le LADA. Le stress chronique peut aggraver la résistance à l'insuline et accélérer la progression de la maladie. Des techniques de relaxation, méditation ou yoga peuvent être bénéfiques [7].
L'adaptation professionnelle est souvent nécessaire. Informer son employeur, organiser les pauses pour les contrôles glycémiques, et prévoir des collations en cas d'hypoglycémie font partie des ajustements pratiques à mettre en place [8].
Les Complications Possibles
Le diabète auto-immun latent de l'adulte peut entraîner les mêmes complications que les autres formes de diabète, mais avec certaines particularités liées à son évolution progressive [6,16].
Les complications microvasculaires incluent la rétinopathie diabétique, la néphropathie et la neuropathie. Cependant, leur apparition est souvent plus tardive que dans le diabète de type 1 classique, grâce à la préservation partielle de la fonction bêta-cellulaire pendant plusieurs années [7,15].
Les complications macrovasculaires (infarctus, AVC, artériopathie) présentent un risque intermédiaire entre le diabète de type 1 et de type 2. Le profil lipidique des patients LADA est généralement plus favorable que celui des diabétiques de type 2, ce qui peut expliquer cette différence [14].
L'acidocétose diabétique reste possible, surtout lors de situations de stress métabolique (infections, chirurgie). Bien que moins fréquente qu'en cas de diabète de type 1, cette complication nécessite une vigilance particulière [8].
Les hypoglycémies peuvent survenir, notamment lors de l'introduction de l'insulinothérapie. Une éducation thérapeutique appropriée permet de prévenir et gérer ces épisodes efficacement [16].
Il est rassurant de noter que le risque de complications peut être significativement réduit par un bon contrôle glycémique et un suivi médical régulier [13].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du diabète auto-immun latent de l'adulte est généralement favorable, surtout lorsque le diagnostic est posé précocement et la prise en charge adaptée [6,15].
L'évolution vers l'insulino-dépendance est progressive et prévisible. En moyenne, 50% des patients nécessitent une insulinothérapie dans les 5 ans suivant le diagnostic, et 80% dans les 10 ans. Cette progression lente permet une adaptation graduelle du traitement [7,14].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. Un taux élevé d'anticorps anti-GAD et un peptide C bas au diagnostic sont associés à une progression plus rapide. À l'inverse, un diagnostic précoce et une prise en charge optimale peuvent ralentir l'évolution [8,16].
L'espérance de vie des patients LADA est comparable à celle de la population générale, à maladie d'un bon contrôle glycémique et d'un suivi médical régulier. Les complications graves restent rares lorsque les objectifs thérapeutiques sont atteints [13].
Les innovations thérapeutiques récentes offrent des perspectives encourageantes. Les traitements immunomodulateurs en développement pourraient permettre de préserver la fonction bêta-cellulaire plus longtemps, améliorant ainsi le pronostic à long terme [2,3].
Il est important de souligner que chaque patient évolue différemment. Un suivi personnalisé permet d'adapter la prise en charge et d'optimiser la qualité de vie [15].
Peut-on Prévenir le Diabète Auto-Immun Latent de l'Adulte ?
La prévention du diabète auto-immun latent de l'adulte reste un défi majeur en raison de sa nature auto-immune. Contrairement au diabète de type 2, les mesures préventives classiques (contrôle du poids, exercice) ne permettent pas d'éviter son apparition [6,11].
Cependant, la prévention secondaire prend tout son sens. Chez les personnes à risque (antécédents familiaux de diabète de type 1, présence d'autres maladies auto-immunes), un dépistage précoce peut permettre une prise en charge optimale dès les premiers signes [7,16].
Les recherches actuelles explorent la prévention immunitaire. Des essais cliniques évaluent l'efficacité de traitements immunomodulateurs chez les personnes présentant des auto-anticorps mais sans diabète déclaré. Ces approches pourraient retarder ou prévenir l'apparition de la maladie [4,5].
La gestion du stress et la prévention des infections virales peuvent théoriquement réduire le risque de déclenchement chez les personnes génétiquement prédisposées. Bien que ces mesures ne soient pas prouvées scientifiquement, elles participent à un mode de vie sain [8].
L'éducation des professionnels de santé constitue un enjeu majeur. Une meilleure reconnaissance des signes précoces du LADA permet un diagnostic plus rapide et une prise en charge adaptée, améliorant ainsi le pronostic [15].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du diabète auto-immun latent de l'adulte. Ces guidelines évoluent régulièrement avec les avancées scientifiques [13,16].
La Société Francophone du Diabète recommande la recherche systématique d'auto-anticorps chez tout adulte diabétique de moins de 50 ans présentant un IMC normal ou une perte de poids inexpliquée. Cette approche permet d'identifier précocement les patients LADA [16].
Concernant les objectifs glycémiques, les recommandations préconisent une HbA1c inférieure à 7% chez la plupart des patients, avec une individualisation selon l'âge, les comorbidités et l'espérance de vie. Un contrôle plus strict (HbA1c < 6,5%) peut être envisagé chez les patients jeunes sans comorbidités [13].
L'introduction de l'insulinothérapie ne doit pas être retardée. Les recommandations suggèrent de débuter l'insuline dès que les antidiabétiques oraux ne permettent plus d'atteindre les objectifs glycémiques, généralement dans les 2-3 ans suivant le diagnostic [6,15].
Le suivi médical doit être rapproché : consultation trimestrielle la première année, puis semestrielle si l'équilibre est stable. Un bilan annuel complet incluant fond d'œil, fonction rénale et bilan lipidique est recommandé [14].
Les innovations 2024-2025 intègrent désormais les technologies connectées dans les recommandations officielles, reconnaissant leur apport dans l'amélioration du contrôle glycémique [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de diabète auto-immun latent de l'adulte en France. Ces structures offrent soutien, information et entraide entre patients [14,15].
L'Association Française des Diabétiques (AFD) propose des groupes de parole spécifiques aux diabètes auto-immuns. Ces rencontres permettent d'échanger expériences et conseils pratiques avec d'autres patients vivant la même situation [16].
La Fédération Française des Diabétiques organise régulièrement des conférences et ateliers éducatifs. Ces événements abordent les dernières avancées thérapeutiques et les stratégies de gestion quotidienne du LADA [6].
Les centres d'éducation thérapeutique constituent une ressource précieuse. Ces structures hospitalières proposent des programmes personnalisés d'apprentissage de l'auto-gestion du diabète, incluant techniques d'injection, surveillance glycémique et adaptation alimentaire [7].
Les plateformes numériques se développent rapidement. Des applications mobiles dédiées permettent le suivi glycémique, l'échange avec d'autres patients et l'accès à des contenus éducatifs validés médicalement [1,2].
Enfin, les réseaux sociaux spécialisés offrent un soutien 24h/24. Ces communautés virtuelles permettent de poser des questions, partager des témoignages et rompre l'isolement que peut parfois engendrer la maladie [15].
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien un diabète auto-immun latent de l'adulte nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des retours patients, facilitent la vie quotidienne [14,15].
Pour l'alimentation, privilégiez les repas réguliers et évitez les grignotages sucrés. Gardez toujours une collation à portée de main en cas d'hypoglycémie : fruits secs, biscuits ou tablettes de glucose. L'important est de ne jamais partir le ventre vide [6,16].
Concernant l'activité physique, commencez progressivement si vous étiez sédentaire. Une marche de 20 minutes après le repas aide à réguler la glycémie. Prévenez toujours votre entourage de votre diabète avant une activité sportive [7].
Pour les voyages, emportez toujours plus de matériel que nécessaire : lecteur de glycémie, bandelettes, insuline si vous en utilisez. Gardez une partie du matériel en bagage à main et demandez un certificat médical pour les contrôles de sécurité [8].
Au travail, informez au moins une personne de confiance de votre pathologie et de la conduite à tenir en cas d'hypoglycémie. Organisez votre poste pour avoir accès facilement à vos collations et matériel de contrôle [15].
Enfin, n'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe soignante. Aucune question n'est stupide quand il s'agit de votre santé. Tenez un carnet de glycémie, même approximatif, cela aide énormément lors des consultations [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin lorsque vous vivez avec un diabète auto-immun latent de l'adulte. La reconnaissance précoce de ces situations permet d'éviter les complications [6,16].
Consultez en urgence si vous présentez des vomissements persistants, des douleurs abdominales intenses, une respiration rapide ou une odeur d'acétone dans l'haleine. Ces signes peuvent évoquer une acidocétose diabétique, complication grave nécessitant une hospitalisation [7,15].
Une consultation dans les 48 heures s'impose en cas de glycémies répétitivement élevées (>3g/l), de fièvre persistante, d'infection qui ne guérit pas, ou de symptômes inhabituels comme des troubles visuels soudains [8,14].
Programmez une consultation dans la semaine si vous constatez une dégradation progressive de votre équilibre glycémique, des hypoglycémies fréquentes, ou si vous ressentez une fatigue inhabituelle persistant plusieurs jours [16].
N'attendez pas votre consultation programmée si vous avez des questions sur votre traitement. Beaucoup de médecins acceptent les appels téléphoniques pour des conseils ponctuels, surtout si vous êtes suivi régulièrement [15].
Enfin, respectez le rythme de suivi recommandé par votre diabétologue, même si vous vous sentez bien. Le LADA évolue lentement mais sûrement, et seul un suivi régulier permet d'adapter le traitement au bon moment [6].
Questions Fréquentes
Le LADA est-il héréditaire ?Partiellement. Il existe une prédisposition génétique, mais tous les porteurs des gènes de susceptibilité ne développent pas la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle déterminant [11,16].
Puis-je avoir des enfants avec un LADA ?
Absolument. La grossesse nécessite un suivi spécialisé et un contrôle glycémique strict, mais de nombreuses femmes LADA mènent des grossesses normales [6,15].
Vais-je forcément devenir insulino-dépendant ?
Probablement, mais pas immédiatement. L'évolution est progressive : 50% des patients nécessitent l'insuline dans les 5 ans, 80% dans les 10 ans [7,14].
Puis-je faire du sport avec un LADA ?
Non seulement vous pouvez, mais c'est recommandé ! L'activité physique améliore la sensibilité à l'insuline et le bien-être général. Adaptez simplement votre surveillance glycémique [8,16].
Le stress peut-il aggraver mon LADA ?
Oui, le stress chronique peut déséquilibrer la glycémie et potentiellement accélérer la progression de la maladie. La gestion du stress fait partie intégrante du traitement [7].
Existe-t-il des traitements pour guérir le LADA ?
Actuellement, non. Mais les recherches sur l'immunothérapie sont prometteuses et pourraient permettre de préserver la fonction pancréatique plus longtemps [2,3,4].
Questions Fréquentes
Le LADA est-il héréditaire ?
Partiellement. Il existe une prédisposition génétique, mais tous les porteurs des gènes de susceptibilité ne développent pas la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle déterminant.
Puis-je avoir des enfants avec un LADA ?
Absolument. La grossesse nécessite un suivi spécialisé et un contrôle glycémique strict, mais de nombreuses femmes LADA mènent des grossesses normales.
Vais-je forcément devenir insulino-dépendant ?
Probablement, mais pas immédiatement. L'évolution est progressive : 50% des patients nécessitent l'insuline dans les 5 ans, 80% dans les 10 ans.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Concerné(e) jusqu'à quel point ? | France TV & Vous. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Symposium du Centre d'expertise en diabète du CHUM. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Document d'enregistrement universel 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] L Weber - Diabète Auto-Immun Latent de l'Adulte (LADA): Une Revue Approfondie de la Physiopathologie, du Diagnostic et de la Gestion. 2024.Lien
- [7] Z El Azime, L El Azizi. Diabète type I lent: particularités clinicobiologique et immunologique. 2023.Lien
- [16] Diabète de type 1. Société Française d'Endocrinologie.Lien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Diabète Auto-Immun Latent de l'Adulte (LADA): Une Revue Approfondie de la Physiopathologie, du Diagnostic et de la Gestion (2024)
- Diabète type I lent: particularités clinicobiologique et immunologique (2023)
- Etude des caractéristiques phénotypiques d'une population de patients à la découverte d'un diabète selon leur statut auto-immun: analyse rétrospective au CHRU de … (2023)
- PLAN DU CHAPITRE (2024)
- [HTML][HTML] Le rôle du microbiote intestinal dans la santé humaine: mécanismes, implications et potentiel thérapeutique (2024)
Ressources web
- Qu'est-ce que le diabète auto-immun latent chez l'adulte ... (dexcom.com)
Un professionnel de la santé doit procéder à une analyse des anticorps (les protéines du système immunitaire qui protègent l'organisme 9), lesquels détruisent ...
- LADA : DIABETE D'UN AUTRE TYPE (diabete66.fr)
14 sept. 2022 — Le LADA (Latent Autoimmune Diabetes in Adults) est un diabète auto-immun de l'adulte de développement lent. Ses caractéristiques cliniques sont ...
- Diabète de type 1 (sfendocrino.org)
Il s'agit d'une maladie auto-immune spécifique d'organe où dominent les processus cellulaires. Il survient habituellement avant 35 ans (pic à l'adolescence) ...
- Quand rechercher un diabète auto-immun chez l'adulte ? (revmed.ch)
Cinq caractéristiquesétaient significativement plus fréquemment retrouvées chez les LADA: un âge < 50 ans, un BMI < 25 kg/m2, des symptômes aigus (polydipsie, ...
- Diabète sucré (DS) - Troubles hormonaux et métaboliques (msdmanuals.com)
Cette forme de diabète, appelée diabète auto-immun latent de l'adulte (DALA), est rare, mais peut initialement être confondue avec le diabète de type 2.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.