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Déficit en Mévalonate Kinase : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Déficit en mévalonate kinase

Le déficit en mévalonate kinase est une maladie auto-inflammatoire héréditaire rare qui touche environ 1 personne sur 100 000 en France [13]. Cette pathologie, aussi appelée syndrome hyper-IgD, provoque des épisodes récurrents de fièvre et d'inflammation. Bien que méconnue, elle bénéficie aujourd'hui de traitements innovants qui transforment la vie des patients [2,4].

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Déficit en mévalonate kinase : Définition et Vue d'Ensemble

Le déficit en mévalonate kinase (MKD) est une maladie génétique rare qui appartient à la famille des maladies auto-inflammatoires héréditaires [14]. Cette pathologie résulte d'une mutation du gène MVK, qui code pour l'enzyme mévalonate kinase, essentielle dans la voie de biosynthèse du cholestérol.

Concrètement, cette enzyme défaillante perturbe la production de certaines molécules importantes pour le bon fonctionnement de nos cellules [5]. Les patients développent alors des épisodes inflammatoires récurrents caractérisés par de la fièvre, des douleurs articulaires et des manifestations cutanées.

Il existe deux formes principales de cette maladie. La forme la plus sévère, appelée acidurie mévalonique, se manifeste dès la naissance avec des symptômes neurologiques graves. La forme plus modérée, connue sous le nom de syndrome hyper-IgD, débute généralement dans l'enfance avec des crises de fièvre périodiques [14].

L'important à retenir : cette pathologie n'est pas contagieuse et ne résulte pas d'un problème du système immunitaire classique, mais d'un défaut génétique spécifique [13].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le déficit en mévalonate kinase touche environ 1 personne sur 100 000, soit approximativement 670 patients recensés selon les dernières données du réseau FAI2R [13]. Cette prévalence place la pathologie parmi les maladies auto-inflammatoires les plus rares de notre territoire.

D'ailleurs, l'incidence annuelle reste stable avec environ 6 à 8 nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans l'Hexagone [6]. Mais ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux patients restent non diagnostiqués pendant des années, errant de service en service avant d'obtenir le bon diagnostic.

Au niveau européen, les Pays-Bas présentent une prévalence plus élevée avec 1 cas sur 50 000 habitants, probablement en raison d'un effet fondateur dans certaines populations [2]. L'Allemagne et la Belgique rapportent des taux similaires à la France, tandis que les pays méditerranéens semblent moins touchés.

Concernant la répartition par âge, 80% des patients développent leurs premiers symptômes avant l'âge de 5 ans [14]. Les garçons et les filles sont touchés de manière égale, ce qui confirme le mode de transmission autosomique récessif de cette maladie génétique.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, non pas par une hausse de l'incidence, mais grâce à l'amélioration des techniques de diagnostic génétique [2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 2,5 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations répétées et les traitements spécialisés.

Les Causes et Facteurs de Risque

Le déficit en mévalonate kinase résulte exclusivement de mutations du gène MVK, localisé sur le chromosome 12 [14]. Ce gène code pour l'enzyme mévalonate kinase, qui joue un rôle crucial dans la voie de biosynthèse du cholestérol et des isoprénoïdes.

Plus de 150 mutations différentes ont été identifiées à ce jour, mais certaines sont plus fréquentes que d'autres [2]. La mutation V377I est retrouvée chez environ 60% des patients européens, tandis que la mutation I268T est plus commune dans les populations du Moyen-Orient.

Cette maladie suit un mode de transmission autosomique récessif. Concrètement, cela signifie que les deux parents doivent être porteurs d'une mutation pour que leur enfant développe la pathologie [13]. Chaque grossesse présente alors un risque de 25% d'avoir un enfant atteint.

Bon à savoir : être porteur d'une seule mutation (hétérozygote) ne provoque généralement aucun symptôme. Ces personnes mènent une vie parfaitement normale mais peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Certains facteurs peuvent déclencher ou aggraver les crises inflammatoires chez les patients déjà atteints. Le stress, les infections virales, la fatigue, et même les changements de température peuvent précipiter un épisode [5]. D'ailleurs, des études récentes montrent que l'augmentation de la température corporelle exacerbe les défauts de prénylation des protéines, aggravant ainsi l'inflammation [5,9].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du déficit en mévalonate kinase se manifestent par épisodes récurrents qui durent généralement 3 à 7 jours [14]. Ces crises surviennent de manière imprévisible, souvent sans facteur déclenchant identifiable, ce qui peut être particulièrement frustrant pour les patients et leurs familles.

La fièvre élevée constitue le symptôme principal, atteignant souvent 39-40°C. Elle s'accompagne de frissons intenses et d'une sensation de malaise général. Mais ce qui caractérise vraiment cette pathologie, ce sont les manifestations associées qui touchent plusieurs organes simultanément.

Les douleurs articulaires affectent principalement les grosses articulations : genoux, chevilles, poignets et coudes. Ces douleurs peuvent être si intenses qu'elles empêchent la marche chez l'enfant. Heureusement, elles disparaissent complètement entre les crises, sans laisser de séquelles articulaires [14].

Au niveau cutané, vous pourriez observer des éruptions variées : plaques rouges, petits boutons, ou parfois des lésions ressemblant à de l'urticaire. Ces manifestations touchent souvent le tronc et les membres, et s'estompent avec la fièvre.

D'autres symptômes peuvent compléter le tableau : maux de tête intenses, douleurs abdominales, ganglions gonflés au niveau du cou, et parfois des aphtes dans la bouche [12]. Chez certains patients, on observe également une augmentation du volume de la rate et du foie pendant les crises.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du déficit en mévalonate kinase représente souvent un véritable parcours du combattant pour les patients et leurs familles [6]. En moyenne, il faut 3 à 5 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic définitif, avec de nombreuses consultations dans différents services hospitaliers.

La première étape consiste en un bilan biologique complet pendant une crise. Les médecins recherchent des signes d'inflammation : élévation de la CRP, de la vitesse de sédimentation, et augmentation des globules blancs. Mais l'élément le plus caractéristique reste l'élévation des immunoglobulines D (IgD) dans le sang, d'où le nom de syndrome hyper-IgD [14].

Cependant, attention : toutes les formes de déficit en mévalonate kinase ne s'accompagnent pas d'une élévation des IgD. C'est pourquoi les médecins dosent également l'acide mévalonique dans les urines, particulièrement pendant les crises fébriles [13].

Le diagnostic de certitude repose sur l'analyse génétique. Cette étude recherche les mutations du gène MVK par séquençage complet. L'examen peut être réalisé sur un simple prélèvement sanguin et les résultats sont généralement disponibles en 4 à 6 semaines [2].

D'ailleurs, certains centres spécialisés proposent désormais des panels de gènes pour les maladies auto-inflammatoires, permettant d'explorer plusieurs pathologies simultanément. Cette approche accélère considérablement le processus diagnostique et évite l'errance médicale [6].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du déficit en mévalonate kinase a considérablement évolué ces dernières années, offrant enfin de l'espoir aux patients et à leurs familles [4]. L'objectif principal consiste à réduire la fréquence et l'intensité des crises inflammatoires tout en préservant la qualité de vie.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent souvent le premier recours pendant les crises aiguës. Ils permettent de soulager la fièvre et les douleurs articulaires, mais n'agissent pas sur le processus inflammatoire sous-jacent [14].

Pour les formes plus sévères, les médecins prescrivent des traitements de fond. La colchicine, bien connue pour traiter la goutte, peut réduire la fréquence des crises chez certains patients. Mais son efficacité reste limitée dans cette pathologie [13].

Les biothérapies représentent aujourd'hui l'avancée majeure dans la prise en charge. Le canakinumab, un anticorps monoclonal dirigé contre l'interleukine-1β, a révolutionné le traitement [3,4]. Administré par injection sous-cutanée toutes les 8 semaines, il permet de contrôler efficacement l'inflammation chez la plupart des patients.

D'autres biothérapies sont également utilisées : l'anakinra (injection quotidienne), le tocilizumab, ou encore les anti-TNF alpha dans certains cas particuliers. Le choix du traitement dépend de la sévérité des symptômes, de l'âge du patient, et de sa réponse aux thérapies précédentes [2].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur le déficit en mévalonate kinase, avec plusieurs avancées prometteuses qui transforment déjà la prise en charge des patients [2]. Les innovations portent à la fois sur de nouveaux traitements et sur une meilleure compréhension des mécanismes de la maladie.

Une étude récente publiée en 2024 révèle l'importance des interactions hôte-microbiote intestinal dans les maladies auto-inflammatoires monogéniques [11]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques, notamment l'utilisation de probiotiques spécifiques ou de modulateurs du microbiote pour réduire l'inflammation.

Concernant le canakinumab, les données de suivi à long terme confirment son excellent profil de sécurité et d'efficacité [4]. Les études 2024-2025 montrent que 85% des patients traités maintiennent une rémission complète après 2 ans de traitement, avec une amélioration significative de leur qualité de vie.

Les recherches sur la thérapie génique progressent également. Plusieurs équipes travaillent sur des vecteurs viraux capables de corriger le déficit enzymatique directement au niveau cellulaire [2]. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers résultats chez l'animal sont encourageants.

Enfin, l'intelligence artificielle commence à révolutionner le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les profils inflammatoires pour identifier plus rapidement les patients suspects de déficit en mévalonate kinase, réduisant ainsi l'errance diagnostique [2].

Vivre au Quotidien avec Déficit en mévalonate kinase

Vivre avec un déficit en mévalonate kinase nécessite une adaptation constante, mais de nombreux patients mènent une vie épanouie grâce aux traitements modernes [13]. L'imprévisibilité des crises constitue probablement le défi le plus difficile à gérer au quotidien.

L'organisation familiale doit s'adapter à cette réalité. Beaucoup de parents développent des stratégies pour gérer les crises : trousse de médicaments toujours prête, contacts médicaux d'urgence, et surtout, un réseau de soutien solide. Les enfants apprennent progressivement à reconnaître les signes avant-coureurs de leurs crises.

Au niveau scolaire, un projet d'accueil individualisé (PAI) s'avère souvent nécessaire. Ce document officiel permet d'organiser la scolarité en tenant compte des contraintes liées à la maladie : absences répétées, prise de médicaments, aménagements d'horaires [14].

Pour les adultes, l'impact professionnel peut être significatif. Certains métiers physiquement exigeants deviennent difficiles à exercer. Heureusement, la reconnaissance en affection de longue durée (ALD) permet une prise en charge à 100% des soins liés à la pathologie.

L'activité physique reste possible et même recommandée entre les crises. Elle contribue à maintenir une bonne maladie physique et peut avoir un effet bénéfique sur l'humeur. Cependant, il faut éviter les efforts intenses qui pourraient déclencher une crise [5].

Les Complications Possibles

Bien que le déficit en mévalonate kinase soit généralement considéré comme une maladie bénigne, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en l'absence de traitement adapté [14]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir.

L'amylose AA représente la complication la plus redoutable. Cette maladie résulte du dépôt de protéines amyloïdes dans différents organes, principalement les reins, suite à l'inflammation chronique [2]. Heureusement, elle reste rare grâce aux traitements modernes qui contrôlent efficacement l'inflammation.

Les complications articulaires peuvent survenir chez les patients non traités ou insuffisamment contrôlés. Bien que les douleurs articulaires soient réversibles pendant les crises, une inflammation chronique peut parfois entraîner des lésions permanentes [14].

Certains patients développent des abcès aseptiques, c'est-à-dire des collections de pus sans infection bactérienne. Ces lésions peuvent toucher différents organes et nécessitent parfois un drainage chirurgical [7]. Une étude récente de 2025 explore le lien entre ces abcès et les maladies auto-inflammatoires monogéniques.

Au niveau psychologique, l'impact ne doit pas être négligé. L'imprévisibilité des crises, l'errance diagnostique, et les limitations qu'impose la maladie peuvent conduire à de l'anxiété ou une dépression. Un accompagnement psychologique s'avère souvent bénéfique [13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du déficit en mévalonate kinase s'est considérablement amélioré avec l'avènement des biothérapies [4]. Aujourd'hui, la plupart des patients peuvent espérer mener une vie quasi-normale avec un traitement adapté.

Pour la forme modérée (syndrome hyper-IgD), le pronostic est généralement excellent. Les patients traités par canakinumab présentent une rémission complète dans 80 à 90% des cas [3,4]. L'espérance de vie n'est pas affectée, et la qualité de vie s'améliore spectaculairement.

La forme sévère (acidurie mévalonique) présente un pronostic plus réservé, particulièrement quand elle s'accompagne de manifestations neurologiques. Cependant, même dans ces cas, les traitements modernes permettent de stabiliser l'évolution et d'améliorer le confort des patients [2].

Il est intéressant de noter que certains patients voient leurs crises s'espacer naturellement avec l'âge, même sans traitement. Cette amélioration spontanée reste cependant imprévisible et ne doit pas retarder la mise en place d'un traitement approprié [14].

Les données de suivi à long terme montrent que les patients diagnostiqués et traités précocement conservent une fonction rénale normale et ne développent pas d'amylose. C'est pourquoi l'enjeu majeur reste le diagnostic précoce et la mise en place rapide d'un traitement efficace [2,4].

Peut-on Prévenir Déficit en mévalonate kinase ?

Le déficit en mévalonate kinase étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler [13]. Cependant, plusieurs approches permettent de limiter l'impact de la pathologie sur la vie des patients et de leurs familles.

Le conseil génétique joue un rôle crucial pour les familles concernées. Lorsqu'un cas est diagnostiqué, il est recommandé de proposer un dépistage aux frères et sœurs, ainsi qu'un conseil génétique aux parents en cas de désir de grossesse [14]. Cette démarche permet d'anticiper et de prendre les meilleures décisions.

Pour les couples à risque, le diagnostic prénatal est techniquement possible dès la 10e semaine de grossesse par prélèvement de villosités choriales. Cette option reste un choix personnel qui doit être discuté avec une équipe spécialisée en génétique médicale [2].

Chez les patients déjà atteints, la prévention se concentre sur l'évitement des facteurs déclenchants. Bien qu'il soit impossible d'éviter toutes les infections, une hygiène de vie adaptée peut réduire la fréquence des crises : sommeil suffisant, gestion du stress, évitement des variations thermiques importantes [5].

La vaccination reste importante et recommandée, mais elle doit être adaptée au traitement immunosuppresseur. Les vaccins vivants atténués sont généralement contre-indiqués chez les patients sous biothérapies [4].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont publié plusieurs recommandations concernant la prise en charge du déficit en mévalonate kinase, s'appuyant sur les données les plus récentes de la littérature scientifique [6]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques et à améliorer le parcours de soins des patients.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce par analyse génétique dès la suspicion clinique, particulièrement chez les enfants présentant des fièvres récurrentes inexpliquées associées à des manifestations inflammatoires [13]. Cette approche permet d'éviter l'errance diagnostique et ses conséquences.

Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche graduée. Les AINS restent le traitement de première intention pour les crises aiguës, mais les biothérapies doivent être envisagées rapidement en cas de crises fréquentes ou sévères [4]. Le canakinumab bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché spécifique pour cette indication.

Le suivi des patients doit être multidisciplinaire, impliquant rhumatologue, interniste, et parfois pédiatre selon l'âge. Un bilan annuel comprenant fonction rénale, bilan hépatique, et recherche d'amylose est recommandé pour tous les patients [2].

Les centres de référence maladies auto-inflammatoires et amylose (CEREMAIA) coordonnent la prise en charge des cas complexes et participent à la formation des professionnels de santé. Ils constituent le niveau de recours pour les situations difficiles [6].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes accompagnent les patients atteints de déficit en mévalonate kinase et leurs familles, offrant soutien, information et entraide [13]. Ces ressources s'avèrent précieuses pour mieux vivre avec la maladie au quotidien.

Le réseau FAI2R (Filière de santé maladies Auto-Immunes et Auto-inflammatoires Rares) constitue la référence nationale. Cette filière regroupe les centres experts, coordonne la recherche, et propose des ressources documentaires actualisées. Leur site internet offre des fiches patients détaillées et régulièrement mises à jour [13].

L'association IRIS (Inflammation Rhumatismale et Immunité Systémique) rassemble les patients atteints de maladies auto-inflammatoires. Elle organise des journées d'information, facilite les échanges entre patients, et soutient la recherche médicale. Leurs forums en ligne permettent de partager expériences et conseils pratiques.

Au niveau européen, PRINTO (Paediatric Rheumatology International Trials Organisation) propose des informations multilingues sur les maladies rhumatismales pédiatriques, incluant le déficit en mévalonate kinase [14]. Leurs ressources sont validées par des experts internationaux.

Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) peuvent accompagner les démarches de reconnaissance du handicap et d'aménagements nécessaires. Bien que tous les patients ne relèvent pas du handicap, certaines formes sévères peuvent justifier un accompagnement spécialisé.

Enfin, les réseaux sociaux permettent aux patients de créer des communautés d'entraide. Ces groupes, bien qu'informels, offrent un soutien psychologique précieux et facilitent le partage d'expériences concrètes.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un déficit en mévalonate kinase demande quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent faciliter le quotidien [13]. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience des patients et des équipes soignantes, peuvent vraiment faire la différence.

Constituez une trousse d'urgence que vous emporterez partout : thermomètre, anti-inflammatoires, ordonnances récentes, et coordonnées de votre médecin référent. Cette préparation évite le stress lors des crises inattendues et facilite la prise en charge en cas d'hospitalisation.

Tenez un carnet de suivi détaillé de vos crises : date de début, symptômes, durée, traitements pris, facteurs déclenchants possibles. Ces informations s'avèrent précieuses pour votre médecin et peuvent aider à identifier des patterns ou des facteurs déclenchants personnels [5].

Concernant l'alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée renforce votre système immunitaire. Certains patients rapportent une amélioration avec la réduction des aliments pro-inflammatoires, bien que cela ne soit pas scientifiquement prouvé.

Pour gérer le stress, explorez différentes techniques : méditation, yoga, sophrologie, ou simplement des activités qui vous détendent. Le stress étant un facteur déclenchant potentiel, sa gestion fait partie intégrante du traitement [14].

N'hésitez pas à communiquer avec votre entourage professionnel et personnel sur votre maladie. L'incompréhension génère souvent plus de stress que la maladie elle-même. Des explications simples permettent généralement d'obtenir le soutien nécessaire.

Quand Consulter un Médecin ?

Reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente est crucial pour les patients atteints de déficit en mévalonate kinase [14]. Certains signes d'alarme doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes habitué à gérer vos crises.

Consultez en urgence si votre fièvre dépasse 40°C et résiste aux antipyrétiques habituels, si vous présentez des troubles de la conscience, des convulsions, ou des difficultés respiratoires. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une hospitalisation [13].

Une crise qui dure plus de 10 jours, alors que vos épisodes habituels ne dépassent pas une semaine, doit également vous alerter. De même, l'apparition de nouveaux symptômes non habituels justifie une évaluation médicale [14].

Pour le suivi régulier, consultez votre médecin référent si vous observez une modification du pattern de vos crises : augmentation de la fréquence, intensification des symptômes, ou apparition de manifestations nouvelles. Ces changements peuvent nécessiter un ajustement thérapeutique [2].

N'attendez pas pour consulter en cas de signes évocateurs d'infection bactérienne surajoutée : frissons intenses, altération importante de l'état général, ou localisation inhabituelle des douleurs. Les patients sous biothérapies présentent un risque infectieux légèrement accru [4].

Enfin, consultez systématiquement avant tout voyage à l'étranger pour adapter vos traitements et vaccinations. Votre médecin pourra vous conseiller sur les précautions spécifiques à prendre selon votre destination.

Questions Fréquentes

Le déficit en mévalonate kinase est-il héréditaire ?
Oui, cette maladie se transmet selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint, avec un risque de 25% à chaque grossesse [13].

Peut-on guérir définitivement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive actuellement, mais les traitements modernes permettent de contrôler efficacement les symptômes. La recherche en thérapie génique offre des perspectives d'avenir [2].

Les biothérapies sont-elles dangereuses ?
Les biothérapies comme le canakinumab présentent un excellent profil de sécurité. Le risque infectieux est légèrement augmenté, mais les bénéfices dépassent largement les risques [4].

Puis-je avoir des enfants si je suis atteint ?
Absolument, mais un conseil génétique est recommandé. Votre partenaire peut faire un test génétique pour évaluer le risque de transmission [14].

La maladie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?
Non, au contraire, beaucoup de patients constatent une amélioration spontanée des symptômes avec l'âge. Les traitements modernes permettent de maintenir une qualité de vie excellente [14].

Dois-je éviter certaines activités ?
Aucune restriction particulière, mais évitez les efforts intenses pendant les crises. Entre les épisodes, une activité physique régulière est même recommandée [5].

Questions Fréquentes

Le déficit en mévalonate kinase est-il héréditaire ?

Oui, cette maladie se transmet selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint, avec un risque de 25% à chaque grossesse.

Peut-on guérir définitivement de cette maladie ?

Il n'existe pas de guérison définitive actuellement, mais les traitements modernes permettent de contrôler efficacement les symptômes. La recherche en thérapie génique offre des perspectives d'avenir.

Les biothérapies sont-elles dangereuses ?

Les biothérapies comme le canakinumab présentent un excellent profil de sécurité. Le risque infectieux est légèrement augmenté, mais les bénéfices dépassent largement les risques.

Puis-je avoir des enfants si je suis atteint ?

Absolument, mais un conseil génétique est recommandé. Votre partenaire peut faire un test génétique pour évaluer le risque de transmission.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Innovation thérapeutique 2024-2025 - SFSPMLien
  2. [2] Mevalonate kinase deficiency: an updated clinical reviewLien
  3. [3] Canakinumab treatment patterns in sJIA, FMF, TRAPSLien
  4. [4] Long-Term Safety and Effectiveness of CanakinumabLien
  5. [5] Increased core body temperature exacerbates defective protein prenylation in mouse modelsLien
  6. [6] CHRU de Montpellier - Maladies infectieuses et médecine interneLien
  7. [7] Syndrome des abcès aseptiques et maladies autoinflammatoiresLien
  8. [11] Interactions hôte-microbiote intestinal dans les maladies auto-inflammatoiresLien
  9. [13] Déficit en mévalonate kinase - FAI2RLien
  10. [14] Déficit en Mévalonate Kinase - PRINTOLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.