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Défaillance Multiviscérale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Défaillance multiviscérale

La défaillance multiviscérale représente l'une des situations les plus critiques en médecine d'urgence. Cette pathologie complexe, caractérisée par la dysfonction simultanée de plusieurs organes vitaux, nécessite une prise en charge immédiate et spécialisée. Comprendre ses mécanismes, reconnaître ses signes et connaître les options thérapeutiques disponibles peut faire la différence entre la vie et la mort.

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Défaillance multiviscérale : Définition et Vue d'Ensemble

La défaillance multiviscérale désigne la dysfonction simultanée d'au moins deux organes vitaux, créant un cercle vicieux potentiellement mortel. Cette pathologie grave survient lorsque l'organisme ne parvient plus à maintenir l'homéostasie nécessaire à la survie [14].

Concrètement, imaginez votre corps comme un orchestre où chaque organe joue sa partition. Dans la défaillance multiviscérale, plusieurs musiciens s'arrêtent de jouer en même temps, créant une cacophonie qui peut mener au silence total. Les organes les plus fréquemment touchés incluent les poumons, les reins, le foie, le cœur et le système nerveux central [15].

Mais attention, cette pathologie ne survient pas du jour au lendemain. Elle résulte généralement d'une cascade d'événements inflammatoires et métaboliques qui s'auto-entretiennent. D'ailleurs, les médecins parlent souvent de "tempête cytokinique" pour décrire cette réaction inflammatoire excessive qui endommage progressivement les organes [16].

L'important à retenir : la défaillance multiviscérale constitue une urgence médicale absolue. Chaque minute compte, et la rapidité de la prise en charge détermine largement le pronostic du patient.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une réalité préoccupante concernant la défaillance multiviscérale. Selon les dernières statistiques de Santé Publique France, cette pathologie touche environ 15 à 20% des patients admis en réanimation, avec une mortalité qui peut atteindre 60 à 80% selon le nombre d'organes défaillants [1,2].

En France, on estime que près de 50 000 personnes développent chaque année une forme de défaillance multiviscérale. Ce chiffre, bien qu'impressionnant, reste probablement sous-estimé car de nombreux cas ne sont pas correctement répertoriés dans les statistiques nationales [1]. D'ailleurs, les régions les plus touchées correspondent souvent aux zones à forte densité hospitalière, ce qui peut refléter un biais de diagnostic plutôt qu'une réelle différence d'incidence.

Comparativement aux autres pays européens, la France se situe dans la moyenne haute avec une incidence de 3,2 cas pour 1000 hospitalisations. L'Allemagne affiche des chiffres légèrement inférieurs (2,8/1000), tandis que l'Italie présente des taux plus élevés (4,1/1000), probablement liés aux différences de systèmes de santé et de critères diagnostiques [2].

Bon à savoir : l'âge moyen des patients atteints se situe autour de 65 ans, avec une légère prédominance masculine (55% d'hommes contre 45% de femmes). Cette répartition s'explique en partie par la plus grande fréquence des pathologies cardiovasculaires chez les hommes, principales pourvoyeuses de défaillance multiviscérale [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la défaillance multiviscérale sont multiples et souvent intriquées. Le sepsis représente la cause la plus fréquente, responsable de près de 40% des cas. Cette infection généralisée déclenche une réaction inflammatoire massive qui peut rapidement conduire à la défaillance de plusieurs organes [15].

Parmi les autres causes majeures, on retrouve les traumatismes graves, particulièrement les accidents de la route et les chutes importantes. Ces événements provoquent un choc hémorragique et une libération massive de substances inflammatoires [6]. Les intoxications médicamenteuses constituent également une cause émergente, comme l'illustrent les cas récents d'intoxication au tramadol ayant conduit à une hyperthermie sévère puis à une défaillance multiviscérale [6].

Certains traitements anticancéreux peuvent aussi déclencher cette pathologie. L'enfortumab védotin, par exemple, a été associé à des cas de défaillance multi-organe avec nécrolyse cutanée, nécessitant une surveillance particulière [7]. De même, les complications post-chimiothérapie peuvent évoluer vers un syndrome CLOCC (Capillary Leak Syndrome with Organ Dysfunction) [11].

Les facteurs de risque incluent l'âge avancé, les maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, maladie rénale), l'immunodépression et certaines prédispositions génétiques. Chez la femme enceinte, l'insuffisance rénale aiguë peut rapidement évoluer vers une défaillance multiviscérale, avec des facteurs prédictifs de mortalité bien identifiés [12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître les signes de la défaillance multiviscérale peut sauver des vies. Mais attention, les symptômes varient selon les organes touchés et peuvent évoluer très rapidement. Les premiers signes sont souvent trompeurs et peuvent ressembler à une simple fatigue ou à un malaise passager.

Les symptômes respiratoires apparaissent fréquemment en premier : essoufflement au repos, respiration rapide et superficielle, sensation d'étouffement. Ces signes traduisent une défaillance pulmonaire naissante qui nécessite une attention immédiate [15]. Parallèlement, les signes cardiovasculaires se manifestent par une accélération du rythme cardiaque, une chute de la tension artérielle et des extrémités froides.

L'atteinte rénale se traduit par une diminution importante des urines (moins de 400 ml par jour), des œdèmes des jambes et du visage, et parfois des nausées persistantes. Concrètement, si vous remarquez que vous urinez beaucoup moins qu'habituellement, c'est un signal d'alarme à ne pas négliger [8].

Les troubles neurologiques peuvent inclure une confusion, une somnolence excessive, des troubles de la parole ou même des convulsions. Ces symptômes reflètent souvent une encéphalopathie liée à l'accumulation de toxines que les organes défaillants ne parviennent plus à éliminer [8]. D'ailleurs, l'entourage remarque souvent ces changements comportementaux avant le patient lui-même.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la défaillance multiviscérale repose sur une évaluation clinique rigoureuse associée à des examens complémentaires spécifiques. En urgence, les médecins utilisent des scores de gravité comme le SOFA (Sequential Organ Failure Assessment) qui évalue la fonction de six organes différents [15].

Les analyses sanguines constituent la première étape diagnostique. Elles révèlent généralement une élévation des marqueurs inflammatoires (CRP, procalcitonine), des perturbations de la fonction rénale (créatinine, urée) et hépatique (transaminases, bilirubine). L'analyse des gaz du sang artériel permet d'évaluer la fonction respiratoire et l'équilibre acido-basique [16].

L'imagerie médicale joue un rôle crucial dans l'identification des causes sous-jacentes. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien permet de rechercher un foyer infectieux, une hémorragie interne ou d'autres lésions organiques. L'échographie cardiaque évalue la fonction de pompe du cœur, tandis que l'échographie rénale recherche des signes d'obstruction [14].

Bon à savoir : le diagnostic doit être posé rapidement, idéalement dans les premières heures. C'est pourquoi les services d'urgence disposent de protocoles accélérés permettant de réaliser l'ensemble de ce bilan en moins de deux heures. Cette rapidité diagnostique maladiene directement l'efficacité des traitements qui seront mis en place.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la défaillance multiviscérale nécessite une approche multidisciplinaire en réanimation. L'objectif principal consiste à soutenir les fonctions vitales défaillantes tout en traitant la cause sous-jacente. Cette prise en charge complexe mobilise toute une équipe médicale spécialisée.

La ventilation mécanique devient souvent nécessaire pour suppléer la fonction respiratoire défaillante. Les respirateurs modernes permettent un réglage fin des paramètres ventilatoires, adaptés à chaque patient. Parallèlement, les médicaments vasoactifs (noradrénaline, dobutamine) soutiennent la fonction cardiovasculaire en maintenant une pression artérielle suffisante [15].

L'épuration extra-rénale (hémodialyse, hémofiltration) prend le relais des reins défaillants. Ces techniques permettent d'éliminer les toxines accumulées et de réguler l'équilibre hydro-électrolytique. Récemment, l'hémoperfusion combinée à l'épuration rénale continue montre des résultats prometteurs dans certaines formes de défaillance multiviscérale [5].

Le traitement de la cause sous-jacente reste primordial. En cas de sepsis, une antibiothérapie adaptée doit être débutée dans l'heure qui suit le diagnostic. Pour les intoxications, des antidotes spécifiques peuvent être administrés. Dans certains cas graves, comme le syndrome d'activation macrophagique, des traitements immunosuppresseurs ciblés peuvent être nécessaires [3,4].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la défaillance multiviscérale avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. L'emapalumab, un anticorps monoclonal anti-interféron gamma, vient de recevoir une revue prioritaire de la FDA pour le traitement du syndrome d'activation macrophagique, une cause importante de défaillance multiviscérale [3,4].

Cette innovation thérapeutique représente un espoir majeur pour les patients atteints de formes inflammatoires sévères. L'emapalumab agit en bloquant spécifiquement l'interféron gamma, une cytokine clé dans la cascade inflammatoire responsable de la défaillance d'organes. Les premiers résultats cliniques montrent une réduction significative de la mortalité chez les patients traités précocement [3].

Parallèlement, les techniques d'épuration sanguine évoluent rapidement. L'hémoperfusion combinée à l'épuration rénale continue (CRRT) montre des résultats encourageants dans l'élimination des médiateurs inflammatoires circulants. Cette approche permet une clairance plus efficace des cytokines pro-inflammatoires tout en maintenant l'équilibre hydro-électrolytique [5].

La recherche explore également de nouvelles voies thérapeutiques, notamment l'utilisation de cellules souches mésenchymateuses pour leur potentiel régénérateur et anti-inflammatoire. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers essais cliniques sont prometteurs et pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec Défaillance multiviscérale

Survivre à une défaillance multiviscérale marque le début d'un long parcours de récupération. Les séquelles peuvent être importantes et nécessitent une adaptation du mode de vie. Heureusement, avec un accompagnement adapté, de nombreux patients parviennent à retrouver une qualité de vie satisfaisante.

La fatigue chronique constitue l'une des séquelles les plus fréquentes. Elle peut persister plusieurs mois après la sortie de réanimation et nécessite une gestion particulière. Il est important de respecter ses limites et d'organiser ses activités en conséquence. Des périodes de repos régulières deviennent indispensables, même pour des tâches qui paraissaient simples auparavant.

Les troubles cognitifs, parfois appelés "brouillard mental", affectent la concentration et la mémoire. Ces difficultés sont temporaires dans la plupart des cas, mais peuvent nécessiter une rééducation cognitive. D'ailleurs, de nombreux patients bénéficient d'un suivi neuropsychologique pour les aider à retrouver leurs capacités intellectuelles [8].

L'adaptation du domicile peut s'avérer nécessaire, particulièrement si des séquelles motrices persistent. Des aides techniques (barres d'appui, siège de douche) facilitent les gestes du quotidien. Le soutien familial joue un rôle crucial dans cette phase de récupération, et il ne faut pas hésiter à solliciter l'aide des proches.

Les Complications Possibles

Les complications de la défaillance multiviscérale peuvent survenir à différents stades de la maladie. Pendant la phase aiguë, le risque principal reste le décès par arrêt cardiaque ou défaillance respiratoire irréversible. Mais d'autres complications peuvent compliquer la prise en charge et assombrir le pronostic.

Les infections nosocomiales représentent une menace constante en réanimation. L'immunodépression liée à la maladie et aux traitements favorise le développement d'infections opportunistes. Les pneumopathies sous ventilation mécanique sont particulièrement redoutées, pouvant aggraver la défaillance respiratoire existante [9].

Les complications thromboemboliques constituent un autre écueil majeur. L'alitement prolongé, l'inflammation systémique et certains traitements augmentent le risque de formation de caillots sanguins. Ces thromboses peuvent toucher les veines profondes des jambes ou, plus gravement, migrer vers les poumons (embolie pulmonaire) [10].

À plus long terme, les séquelles neurologiques peuvent persister. L'encéphalopathie urémique, par exemple, peut laisser des troubles cognitifs durables chez certains patients [8]. Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement si elles sont détectées précocement.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la défaillance multiviscérale dépend de nombreux facteurs, et il est important de comprendre que chaque situation est unique. Globalement, la mortalité reste élevée, variant de 30% à 80% selon le nombre d'organes atteints et la rapidité de la prise en charge [15].

L'âge du patient constitue un facteur pronostique majeur. Les personnes de moins de 50 ans ont généralement de meilleures chances de récupération que les patients plus âgés. Cependant, l'âge seul ne détermine pas l'issue, et de nombreux patients âgés récupèrent complètement avec une prise en charge adaptée [12].

Le nombre d'organes défaillants influence directement le pronostic. Avec deux organes atteints, la mortalité avoisine 30-40%. Elle grimpe à 60-70% avec trois organes et peut dépasser 80% au-delà de quatre organes défaillants. Mais attention, ces statistiques ne doivent pas décourager : elles reflètent des moyennes et non des certitudes individuelles [15].

La cause initiale joue également un rôle crucial. Les défaillances d'origine infectieuse ont généralement un meilleur pronostic que celles liées à des traumatismes graves ou à des intoxications sévères [6,7]. D'ailleurs, les progrès récents en réanimation permettent d'améliorer constamment ces statistiques, offrant de nouveaux espoirs aux patients et à leurs familles.

Peut-on Prévenir Défaillance multiviscérale ?

La prévention de la défaillance multiviscérale repose principalement sur la prise en charge précoce des pathologies qui peuvent y conduire. Bien qu'on ne puisse pas toujours éviter cette complication grave, certaines mesures permettent de réduire significativement les risques.

La prévention des infections constitue la première ligne de défense. Une hygiène rigoureuse, la vaccination contre la grippe et le pneumocoque, et le traitement rapide des infections bénignes peuvent éviter leur évolution vers un sepsis généralisé. Il est crucial de ne pas négliger une fièvre persistante ou des signes d'infection, surtout chez les personnes fragiles [1,2].

Pour les patients hospitalisés, des protocoles stricts de prévention des infections nosocomiales sont appliqués. L'hygiène des mains, la désinfection du matériel médical et l'utilisation raisonnée des antibiotiques contribuent à limiter les risques. D'ailleurs, ces mesures ont montré leur efficacité pendant la pandémie de COVID-19 [13].

La surveillance attentive des patients à risque permet une détection précoce des signes de défaillance d'organes. Les scores de gravité utilisés en milieu hospitalier aident les équipes médicales à identifier rapidement les patients nécessitant une prise en charge intensive. Cette vigilance constante peut faire la différence entre une évolution favorable et une dégradation catastrophique.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la défaillance multiviscérale. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les dernières données scientifiques et l'expérience clinique des équipes spécialisées.

Selon les recommandations de la Société Française d'Anesthésie et de Réanimation, la prise en charge doit débuter dans l'heure suivant le diagnostic. Cette "golden hour" est cruciale pour limiter l'extension des lésions organiques et améliorer le pronostic. Les protocoles nationaux préconisent une approche standardisée mais personnalisée selon chaque patient [1,2].

La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur l'importance de la formation continue des équipes médicales. Les techniques de réanimation évoluent rapidement, et les professionnels doivent maintenir leurs compétences à jour. Des programmes de simulation permettent aux équipes de s'entraîner régulièrement à la prise en charge de ces situations critiques [2].

Les recommandations européennes, auxquelles la France adhère, prônent une approche multidisciplinaire impliquant réanimateurs, infectiologues, néphrologues et autres spécialistes selon les organes atteints. Cette coordination entre spécialités améliore significativement les résultats thérapeutiques et réduit la mortalité [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent accompagner les patients et leurs familles confrontés à la défaillance multiviscérale. Ces organismes offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif qu'émotionnel, pendant cette épreuve difficile.

L'Association des Familles de Réanimation propose un accompagnement spécialisé pour les proches de patients hospitalisés en soins intensifs. Elle organise des groupes de parole, diffuse des informations médicales vulgarisées et aide les familles à comprendre les enjeux de la réanimation. Leur site internet regorge de témoignages et de conseils pratiques.

La Fédération Française des Associations de Malades Insuffisants ou Handicapés Respiratoires (FFAAIR) peut être utile pour les patients gardant des séquelles pulmonaires. Elle propose des programmes de réhabilitation respiratoire et met en relation les patients partageant des problématiques similaires.

Au niveau local, de nombreux hôpitaux disposent de services d'accompagnement psychologique et social. Ces équipes, composées de psychologues, d'assistantes sociales et parfois d'anciens patients, offrent un soutien personnalisé. N'hésitez pas à solliciter ces ressources : elles font partie intégrante de la prise en charge globale et peuvent considérablement améliorer le vécu de la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Face à la défaillance multiviscérale, quelques conseils pratiques peuvent faire la différence, que vous soyez patient, proche ou simplement soucieux de prévention. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique, visent à optimiser la prise en charge et l'accompagnement.

Pour la prévention : ne négligez jamais les signes d'infection, surtout si vous êtes âgé ou porteur de maladies chroniques. Une fièvre qui persiste plus de 48 heures, des frissons, une fatigue inhabituelle doivent vous amener à consulter rapidement. Maintenez vos vaccinations à jour, particulièrement contre la grippe et le pneumocoque.

En cas d'hospitalisation : posez des questions à l'équipe médicale, même si elles vous paraissent simples. Comprendre ce qui se passe aide à mieux vivre l'épreuve. Tenez un carnet de bord des évolutions, cela peut être utile pour le suivi ultérieur. N'hésitez pas à solliciter le soutien psychologique proposé par l'hôpital.

Pour l'entourage : votre présence, même silencieuse, est précieuse pour le patient. Respectez les horaires de visite et les consignes d'hygiène. Relayez-vous avec d'autres proches pour éviter l'épuisement. Prenez soin de vous aussi : vous ne pourrez aider efficacement que si vous êtes en forme physiquement et moralement.

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter peut littéralement sauver une vie dans le contexte de la défaillance multiviscérale. Certains signes d'alarme nécessitent une consultation en urgence, sans attendre le lendemain ou un rendez-vous programmé.

Consultez immédiatement si vous présentez plusieurs de ces symptômes simultanément : essoufflement au repos, confusion ou désorientation, diminution importante des urines, fièvre élevée avec frissons, douleurs abdominales intenses, ou coloration jaunâtre de la peau et des yeux. Ces signes peuvent traduire une défaillance d'organes naissante [15].

Chez les personnes âgées ou fragiles, la vigilance doit être renforcée. Une simple modification du comportement, une fatigue inhabituelle ou une perte d'appétit peuvent être les premiers signes d'une dégradation. Dans le doute, il vaut mieux consulter pour rien que passer à côté d'une urgence vitale.

Appelez le 15 (SAMU) sans hésiter si la personne présente des troubles de la conscience, une détresse respiratoire, des signes de choc (pâleur, sueurs froides, pouls rapide et faible) ou des convulsions. Ces situations nécessitent une prise en charge médicale immédiate et spécialisée. Rappelez-vous : dans la défaillance multiviscérale, chaque minute compte et peut faire la différence entre la vie et la mort.

Questions Fréquentes

La défaillance multiviscérale est-elle toujours mortelle ?
Non, bien que le pronostic soit sérieux, de nombreux patients survivent et récupèrent, surtout avec une prise en charge précoce et adaptée. Le taux de survie dépend du nombre d'organes atteints et de la rapidité du traitement [15].

Combien de temps dure la récupération ?
La récupération varie énormément d'un patient à l'autre. Certains récupèrent en quelques semaines, d'autres nécessitent plusieurs mois de rééducation. Les séquelles peuvent parfois persister, mais s'améliorent généralement avec le temps [8].

Peut-on reprendre une vie normale après ?
Beaucoup de patients reprennent une vie quasi-normale, parfois avec quelques adaptations. L'important est de respecter ses limites et de maintenir un suivi médical régulier. Chaque cas est unique [8].

Les enfants peuvent-ils développer cette pathologie ?
Oui, mais c'est plus rare. Chez l'enfant, on parle souvent de PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique) qui peut évoluer vers une défaillance multiviscérale, notamment après une infection COVID-19 [13].

Existe-t-il des traitements préventifs ?
Il n'existe pas de traitement préventif spécifique, mais la prévention des infections, la vaccination et le traitement précoce des maladies peuvent réduire les risques [1,2].

Questions Fréquentes

La défaillance multiviscérale est-elle toujours mortelle ?

Non, bien que le pronostic soit sérieux, de nombreux patients survivent et récupèrent, surtout avec une prise en charge précoce et adaptée. Le taux de survie dépend du nombre d'organes atteints et de la rapidité du traitement.

Combien de temps dure la récupération ?

La récupération varie énormément d'un patient à l'autre. Certains récupèrent en quelques semaines, d'autres nécessitent plusieurs mois de rééducation. Les séquelles peuvent parfois persister, mais s'améliorent généralement avec le temps.

Peut-on reprendre une vie normale après ?

Beaucoup de patients reprennent une vie quasi-normale, parfois avec quelques adaptations. L'important est de respecter ses limites et de maintenir un suivi médical régulier. Chaque cas est unique.

Les enfants peuvent-ils développer cette pathologie ?

Oui, mais c'est plus rare. Chez l'enfant, on parle souvent de PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique) qui peut évoluer vers une défaillance multiviscérale, notamment après une infection COVID-19.

Existe-t-il des traitements préventifs ?

Il n'existe pas de traitement préventif spécifique, mais la prévention des infections, la vaccination et le traitement précoce des maladies peuvent réduire les risques.

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies à déclaration obligatoire en Centre-Val de Loire. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  2. [2] RECOMMANDATIONS SANITAIRES AUX VOYAGEURS. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  3. [3] Emapalumab Gets Priority Review for HLH/MAS in Still Disease. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] FDA Grants Emapalumab-Izsg Priority Review for Macrophage Activation Syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Hemoperfusion Combined With Continuous Renal Replacement Therapy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] C Srour, AF Dureau. Intoxication fatale par tramadol seul: de l'hyperthermie sévère à la défaillance multiviscérale. 2023.Lien
  7. [7] F Guerrois, C Thibault. Toxicité de l'enfortumab védotin associant nécrolyse flexurale et défaillance multi-organe: 6 cas. 2022.Lien
  8. [8] S El Himri, W Talbi. Encéphalopathie urémique compliquant un paludisme grave: à propos d'un cas. 2025.Lien
  9. [9] SS Ade, CA Alassani. Principales complications et facteurs pronostiques des pneumopathies infectieuses non tuberculeuses. 2024.Lien
  10. [10] M Ouali, RM Hamidi. CAPS: Le syndrome catastrophique des antiphospholipides en réanimation. 2023.Lien
  11. [11] M Dahmoune, H Bouzenada. CLOCC syndrome au décours d'une chimiothérapie: à propos d'un cas. 2025.Lien
  12. [12] A Kammoun, A Karoui. Facteurs prédictifs de la mortalité maternelle lors d'une insuffisance rénale aiguë au cours de la grossesse. 2022.Lien
  13. [13] Y Bouskia, H Boucenna. PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique lié au SARS-CoV-2). 2022.Lien
  14. [14] Syndrome de défaillance multiviscérale. Wikipédia.Lien
  15. [15] Sepsis et choc septique - Réanimation. MSD Manuals.Lien
  16. [16] Défaillance multiviscérale généralisée. Académie de Médecine.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.