Crise Thyréotoxique : Symptômes, Urgence Médicale & Traitement 2025

La crise thyréotoxique représente l'urgence endocrinienne la plus redoutable liée à l'hyperthyroïdie. Cette pathologie potentiellement mortelle touche environ 1 à 2% des patients hyperthyroïdiens en France [1,5]. Caractérisée par une libération massive d'hormones thyroïdiennes, elle nécessite une prise en charge immédiate en réanimation. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 améliorent significativement le pronostic [2,3,4].

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Crise Thyréotoxique : Définition et Vue d'Ensemble
La crise thyréotoxique constitue la forme la plus sévère de l'hyperthyroïdie. Elle se caractérise par une décompensation brutale du métabolisme due à un excès massif d'hormones thyroïdiennes circulantes [1,13].
Mais qu'est-ce qui différencie cette urgence d'une simple hyperthyroïdie ? En fait, la crise thyréotoxique présente des signes de défaillance multi-organique qui engagent le pronostic vital [5]. Les patients développent une hyperthermie majeure, des troubles cardiovasculaires sévères et une altération neurologique progressive.
D'ailleurs, cette pathologie survient généralement chez des patients ayant une hyperthyroïdie non diagnostiquée ou mal contrôlée [7]. Le score de Burch-Wartofsky permet d'évaluer la probabilité de crise thyréotoxique en attribuant des points selon les symptômes présents. Un score supérieur à 45 évoque fortement le diagnostic [13].
L'important à retenir : sans traitement immédiat, la mortalité peut atteindre 20 à 30% des cas [5]. Heureusement, une prise en charge précoce et adaptée réduit considérablement ce risque.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la crise thyréotoxique représente une urgence rare mais redoutable. Selon les données de Santé Publique France, l'incidence annuelle est estimée à 0,2 pour 100 000 habitants [1]. Cette pathologie touche principalement les femmes (ratio 4:1) et survient le plus souvent entre 40 et 60 ans [5,11].
Les données épidémiologiques récentes montrent une évolution préoccupante. D'ailleurs, l'incidence a augmenté de 15% ces cinq dernières années, probablement liée à une meilleure reconnaissance diagnostique [5]. Les régions du Sud-Est français présentent une incidence légèrement supérieure, possiblement en rapport avec des facteurs environnementaux [11].
Au niveau international, les États-Unis rapportent une incidence similaire de 0,2 à 0,3 pour 100 000 habitants [13]. Cependant, les pays en développement présentent des taux plus élevés, atteignant parfois 1 pour 100 000 habitants, en raison d'un accès limité aux soins [13].
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Chaque épisode de crise thyréotoxique génère un coût moyen de 15 000 à 25 000 euros, incluant l'hospitalisation en réanimation et les traitements spécialisés [5]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence grâce aux programmes de dépistage renforcés [11].
Les Causes et Facteurs de Risque
Plusieurs facteurs peuvent déclencher une crise thyréotoxique chez un patient hyperthyroïdien. La maladie de Basedow représente la cause la plus fréquente, responsable de 60 à 80% des cas [1,7]. Cette pathologie auto-immune provoque une stimulation excessive de la thyroïde par des anticorps dirigés contre le récepteur de la TSH.
Mais d'autres causes méritent votre attention. Les nodules thyroïdiens toxiques peuvent également être responsables, particulièrement chez les patients âgés [7,13]. L'administration d'iode, notamment lors d'examens radiologiques avec produit de contraste, constitue un facteur déclenchant classique chez les patients prédisposés [1].
Les facteurs précipitants sont nombreux et variés. En effet, toute situation de stress physique ou psychologique peut déclencher la crise : infections, interventions chirurgicales, traumatismes, ou même un sevrage brutal des antithyroïdiens de synthèse [5,7]. D'ailleurs, la grossesse et l'accouchement représentent des périodes à risque particulier [1].
Concrètement, certains médicaments peuvent également précipiter la crise. Les innovations thérapeutiques récentes, notamment les inhibiteurs de checkpoint immunitaire utilisés en oncologie, émergent comme de nouveaux facteurs de risque [2,3,4]. Ces traitements peuvent induire des thyroïdites sévères évoluant vers la crise thyréotoxique.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la crise thyréotoxique associent ceux de l'hyperthyroïdie à des signes de décompensation aiguë. L'hyperthermie constitue le signe le plus caractéristique, avec des températures souvent supérieures à 39°C [5,13]. Cette fièvre s'accompagne de sueurs profuses et d'une intolérance majeure à la chaleur.
Les manifestations cardiovasculaires dominent le tableau clinique. Vous pourriez observer une tachycardie extrême, souvent supérieure à 140 battements par minute, parfois associée à des troubles du rythme comme la fibrillation auriculaire [1,5]. L'hypertension artérielle systolique contrastant avec une hypotension diastolique crée un élargissement de la pression différentielle [13].
D'un point de vue neurologique, les patients présentent une agitation extrême, des tremblements généralisés et parfois des convulsions [5]. L'altération de la conscience peut évoluer vers le coma dans les formes les plus sévères. Ces signes neurologiques constituent souvent les premiers motifs de consultation aux urgences [1].
Les symptômes digestifs ne doivent pas être négligés. En effet, les patients développent fréquemment des nausées, vomissements et diarrhées profuses pouvant conduire à une déshydratation sévère [13]. Cette atteinte digestive aggrave le pronostic en perturbant l'équilibre hydroélectrolytique.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de crise thyréotoxique repose avant tout sur la clinique, car il s'agit d'une urgence vitale ne permettant pas d'attendre les résultats biologiques [5]. Le score de Burch-Wartofsky guide l'évaluation : température, fréquence cardiaque, troubles neurologiques et facteurs déclenchants sont cotés [13].
Néanmoins, les examens biologiques confirment le diagnostic. La TSH est effondrée, souvent indétectable, tandis que les hormones thyroïdiennes libres (T3L et T4L) sont très élevées [1,7]. Cependant, il faut savoir que ces taux ne corrèlent pas toujours avec la sévérité clinique [5].
D'autres paramètres biologiques orientent le diagnostic. L'hypercalcémie, l'hyperglycémie et l'élévation des enzymes hépatiques sont fréquemment observées [13]. Les marqueurs inflammatoires comme la CRP peuvent être élevés, particulièrement en cas de facteur déclenchant infectieux [5].
L'électrocardiogramme révèle souvent des anomalies : tachycardie sinusale, fibrillation auriculaire ou troubles de la repolarisation [1]. L'échocardiographie peut mettre en évidence une cardiomyopathie thyrotoxique avec altération de la fonction systolique [6,8]. Ces examens cardiaques sont essentiels pour évaluer le retentissement cardiovasculaire.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la crise thyréotoxique nécessite une hospitalisation immédiate en réanimation [5]. Le traitement vise trois objectifs principaux : bloquer la synthèse d'hormones thyroïdiennes, inhiber leur libération et contrôler les effets périphériques [7,13].
Les antithyroïdiens de synthèse constituent le traitement de première ligne. Le méthimazole (Thyrozol®) est préféré au propylthiouracile, sauf chez la femme enceinte [1,7]. Les doses utilisées sont importantes : 40 à 60 mg de méthimazole par jour, administrés par voie orale ou sonde nasogastrique [5].
L'iode thérapeutique bloque la libération des hormones thyroïdiennes. Mais attention : il ne doit être administré qu'après les antithyroïdiens, au risque d'aggraver initialement la thyrotoxicose [13]. La solution de Lugol (5 à 10 gouttes toutes les 8 heures) ou l'iodure de sodium intraveineux sont utilisés [5].
Les bêta-bloquants contrôlent les manifestations cardiovasculaires. Le propranolol reste le traitement de référence à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour, répartie en plusieurs prises [1,7]. Ce médicament présente l'avantage supplémentaire de diminuer la conversion périphérique de T4 en T3 [13]. La corticothérapie (hydrocortisone 300 mg/jour) complète souvent le traitement pour prévenir l'insuffisance surrénalienne relative [5].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques récentes transforment la prise en charge de la crise thyréotoxique. En 2024, plusieurs études ont mis en évidence de nouveaux facteurs de risque liés aux thérapies anticancéreuses modernes [2,3,4]. Ces travaux révèlent que les inhibiteurs de checkpoint immunitaire peuvent induire des thyroïdites sévères évoluant vers la crise.
Une étude majeure publiée en 2024 documente le cas d'une thyroïdite sévère induite par le sintilimab, un inhibiteur de PD-1 [2]. Cette observation souligne l'importance d'une surveillance thyroïdienne renforcée chez les patients recevant ces nouveaux traitements. D'ailleurs, les recommandations 2025 préconisent un dosage de TSH mensuel pendant les six premiers mois de traitement [2].
Les recherches sur les dysfonctions thyroïdiennes médicamenteuses progressent rapidement [3]. Une méta-analyse récente identifie de nouveaux médicaments à risque, notamment certains antiarythmiques et immunosuppresseurs [3]. Ces données permettent une prévention plus ciblée des crises thyréotoxiques iatrogènes.
L'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic précoce. Des algorithmes développés en 2024 analysent les données cliniques et biologiques pour prédire le risque de décompensation thyrotoxique [4]. Ces outils prometteurs pourraient révolutionner la prise en charge préventive dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec une Hyperthyroïdie
Après un épisode de crise thyréotoxique, la vie quotidienne nécessite des adaptations importantes. La surveillance médicale devient primordiale : consultations endocrinologiques régulières, bilans thyroïdiens mensuels initialement, puis trimestriels [1,7]. Cette vigilance permet de prévenir les récidives qui surviennent chez 10 à 15% des patients [5].
L'observance thérapeutique constitue un enjeu majeur. Les antithyroïdiens de synthèse doivent être pris rigoureusement, même en l'absence de symptômes [7]. Beaucoup de patients arrêtent leur traitement en se sentant mieux, ce qui expose au risque de récidive [1]. Il est essentiel de comprendre que ces médicaments nécessitent souvent 12 à 18 mois de traitement continu.
Certaines précautions s'imposent dans la vie de tous les jours. Évitez les situations de stress intense, maintenez un rythme de sommeil régulier et limitez la consommation d'excitants comme la caféine [13]. L'activité physique doit être adaptée : privilégiez les exercices modérés et évitez les efforts intenses jusqu'à normalisation complète de la fonction thyroïdienne [1].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie thyroïdienne peut générer anxiété et dépression [7]. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de patients. L'entourage familial joue également un rôle crucial dans la détection précoce des signes de récidive [13].
Les Complications Possibles
La crise thyréotoxique peut entraîner de multiples complications engageant le pronostic vital. Les complications cardiovasculaires dominent le tableau : insuffisance cardiaque aiguë, troubles du rythme graves et choc cardiogénique [5,6]. La cardiomyopathie thyrotoxique peut persister plusieurs mois après normalisation de la fonction thyroïdienne [8].
Les complications neurologiques sont particulièrement redoutables. L'œdème cérébral peut survenir, notamment chez les patients âgés ou en cas d'hyponatrémie associée [5]. Les convulsions, initialement attribuées à l'hyperthermie, peuvent révéler une atteinte neurologique plus profonde [13].
D'un point de vue métabolique, plusieurs déséquilibres peuvent survenir. L'hypercalcémie sévère expose au risque de lithiases rénales et de troubles du rythme [1]. L'hyperglycémie, parfois majeure, peut décompenser un diabète latent ou compliquer la prise en charge [7].
Les complications hépatiques méritent une attention particulière. L'insuffisance hépatocellulaire aiguë, bien que rare, peut nécessiter une transplantation hépatique en urgence [13]. Cette complication survient principalement chez les patients ayant une hépatopathie préexistante ou recevant des médicaments hépatotoxiques [5]. Heureusement, la plupart de ces complications sont réversibles avec un traitement approprié.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la crise thyréotoxique s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès de la réanimation [5]. Actuellement, la mortalité hospitalière varie entre 8 et 15% dans les centres spécialisés, contre plus de 50% il y a trente ans [13]. Cette amélioration résulte d'un diagnostic plus précoce et d'une prise en charge standardisée.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge constitue un élément déterminant : les patients de plus de 65 ans présentent un risque de mortalité multiplié par trois [5]. La présence de comorbidités cardiovasculaires ou hépatiques aggrave également le pronostic [1,7]. D'ailleurs, le délai de prise en charge reste crucial : chaque heure de retard augmente significativement la mortalité [13].
À long terme, la plupart des patients récupèrent complètement leur fonction thyroïdienne normale [7]. Cependant, environ 20% développent une hypothyroïdie définitive nécessitant une supplémentation hormonale à vie [1]. Cette évolution est plus fréquente après traitement par iode radioactif ou thyroïdectomie [5].
La qualité de vie après crise thyréotoxique est généralement satisfaisante. Une étude récente montre que 85% des patients reprennent leurs activités professionnelles dans les six mois [11]. Néanmoins, certains conservent une fatigabilité résiduelle ou une intolérance à l'effort pendant plusieurs mois [7]. Le suivi psychologique peut s'avérer bénéfique pour surmonter le traumatisme de cette expérience de mort imminente.
Peut-on Prévenir la Crise Thyréotoxique ?
La prévention de la crise thyréotoxique repose principalement sur le dépistage et le traitement précoce de l'hyperthyroïdie [1,7]. Un dosage de TSH annuel est recommandé chez les femmes de plus de 50 ans et les personnes ayant des antécédents familiaux de pathologies thyroïdiennes [1]. Cette stratégie permet d'identifier les hyperthyroïdies asymptomatiques avant leur décompensation.
Chez les patients hyperthyroïdiens connus, plusieurs mesures préventives s'imposent. L'observance thérapeutique constitue la pierre angulaire de la prévention [7]. Les antithyroïdiens de synthèse doivent être pris régulièrement, même en l'absence de symptômes [13]. L'arrêt brutal de ces traitements expose à un risque majeur de rebond thyrotoxique [5].
La gestion des facteurs déclenchants nécessite une vigilance particulière. Avant toute intervention chirurgicale, radiologique avec injection d'iode ou traitement par amiodarone, une évaluation thyroïdienne s'impose [1,7]. Les patients hyperthyroïdiens doivent être équilibrés avant ces procédures à risque [13].
L'éducation thérapeutique joue un rôle fondamental. Les patients doivent apprendre à reconnaître les signes d'alarme : fièvre inexpliquée, palpitations majorées, agitation ou troubles digestifs [5]. Un carnet de surveillance avec les symptômes à surveiller peut s'avérer très utile [7]. En cas de doute, une consultation en urgence doit être privilégiée plutôt que d'attendre l'aggravation.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 des recommandations actualisées sur la prise en charge de l'hyperthyroïdie et de ses complications [1]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant endocrinologues, réanimateurs et cardiologues pour la crise thyréotoxique [7].
Les recommandations européennes de 2024 précisent les modalités de surveillance des patients sous immunothérapie anticancéreuse [2,3]. Un dosage de TSH est désormais recommandé avant initiation du traitement, puis mensuellement pendant les six premiers mois [2]. Cette surveillance renforcée vise à détecter précocement les dysfonctions thyroïdiennes induites par ces nouveaux traitements [4].
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a émis des alertes concernant certains médicaments thyrotoxiques [3]. Les prescripteurs doivent être particulièrement vigilants avec l'amiodarone, les produits de contraste iodés et certains compléments alimentaires riches en iode [1,7]. Une évaluation bénéfice-risque systématique s'impose avant leur utilisation [13].
Santé Publique France recommande le renforcement des programmes de dépistage thyroïdien [11]. L'objectif est de réduire l'incidence des crises thyréotoxiques par un diagnostic plus précoce des hyperthyroïdies [5]. Ces mesures de santé publique s'inscrivent dans une démarche de prévention primaire des urgences endocriniennes [1].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de pathologies thyroïdiennes en France. L'Association Française des Malades de la Thyroïde (AFMT) propose des groupes de parole, des conférences médicales et un soutien psychologique [1]. Cette association dispose d'un réseau national de bénévoles formés à l'écoute des patients.
La Fédération Française des Diabétiques inclut également les pathologies endocriniennes dans ses missions. Elle organise des ateliers d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés aux maladies thyroïdiennes [7]. Ces sessions permettent aux patients d'acquérir les connaissances nécessaires pour mieux gérer leur pathologie au quotidien.
Au niveau européen, la Thyroid Federation International coordonne les actions de sensibilisation et de recherche. Cette organisation promeut la Semaine Internationale de la Thyroïde chaque année en mai, avec des campagnes de dépistage gratuit dans de nombreuses villes françaises [13].
Les ressources numériques se développent également. Plusieurs applications mobiles permettent le suivi des symptômes thyroïdiens et rappellent les prises médicamenteuses [1]. Ces outils technologiques facilitent la communication avec l'équipe médicale et améliorent l'observance thérapeutique [7]. Cependant, ils ne remplacent jamais la consultation médicale en cas de symptômes inquiétants.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un risque de crise thyréotoxique nécessite une organisation quotidienne adaptée. Conservez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie thyroïdienne et vos traitements en cours [1]. En cas d'urgence, cette information peut s'avérer vitale pour les équipes médicales [5].
Organisez votre prise médicamenteuse de façon rigoureuse. Utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone [7]. N'hésitez pas à impliquer votre entourage dans cette surveillance : ils peuvent vous aider à détecter d'éventuels oublis ou changements de comportement [13].
Apprenez à gérer votre stress efficacement. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent vous aider à maintenir un équilibre émotionnel [1]. Évitez les situations de stress intense quand c'est possible, et n'hésitez pas à demander un aménagement de vos maladies de travail si nécessaire [7].
Maintenez un carnet de suivi avec vos symptômes, votre poids et votre fréquence cardiaque [5]. Ces données objectives aident votre médecin à adapter le traitement et à détecter précocement une décompensation [13]. En cas de voyage, emportez toujours une réserve de médicaments suffisante et les coordonnées d'un endocrinologue dans votre destination [1].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale urgente. Une fièvre supérieure à 38,5°C associée à des palpitations chez un patient hyperthyroïdien constitue une urgence absolue [5,13]. N'attendez pas l'aggravation : contactez immédiatement le SAMU (15) ou rendez-vous aux urgences [1].
D'autres symptômes nécessitent une évaluation rapide dans les 24 heures. L'aggravation brutale des tremblements, l'apparition de troubles digestifs intenses ou une agitation inhabituelle doivent vous inquiéter [7]. Ces signes peuvent précéder de quelques heures une décompensation majeure [5].
En dehors des urgences, consultez votre endocrinologue si vous ressentez une modification de vos symptômes habituels. Une fatigue inhabituelle, des palpitations plus fréquentes ou une perte de poids inexpliquée méritent une évaluation [1,13]. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une aggravation [7].
Bon à savoir : certaines situations nécessitent une surveillance renforcée. Avant une intervention chirurgicale, un examen radiologique avec injection d'iode ou l'introduction d'un nouveau médicament, prévenez votre médecin de votre pathologie thyroïdienne [1]. Cette précaution permet d'adapter la prise en charge et de prévenir les complications [5,13].
Questions Fréquentes
Peut-on mourir d'une crise thyréotoxique ?Oui, sans traitement, la mortalité peut atteindre 20 à 30%. Avec une prise en charge adaptée en réanimation, elle chute à 8-15% [5,13].
Combien de temps dure une crise thyréotoxique ?
Avec un traitement approprié, l'amélioration clinique survient généralement en 24 à 48 heures. La normalisation complète peut prendre plusieurs semaines [1,7].
Peut-on faire du sport après une crise thyréotoxique ?
L'activité physique doit être progressive et adaptée. Évitez les efforts intenses jusqu'à normalisation complète de la fonction thyroïdienne, généralement après 3 à 6 mois [13].
Les crises thyréotoxiques sont-elles héréditaires ?
La prédisposition aux maladies thyroïdiennes peut être familiale, mais la crise elle-même n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une décompensation de l'hyperthyroïdie [1,7].
Faut-il éviter l'iode alimentaire ?
Une alimentation normale est généralement possible. Évitez seulement les excès d'iode (algues, compléments alimentaires) et signalez votre pathologie avant tout examen avec produit de contraste [5,13].
Questions Fréquentes
Peut-on mourir d'une crise thyréotoxique ?
Oui, sans traitement, la mortalité peut atteindre 20 à 30%. Avec une prise en charge adaptée en réanimation, elle chute à 8-15%.
Combien de temps dure une crise thyréotoxique ?
Avec un traitement approprié, l'amélioration clinique survient généralement en 24 à 48 heures. La normalisation complète peut prendre plusieurs semaines.
Peut-on faire du sport après une crise thyréotoxique ?
L'activité physique doit être progressive et adaptée. Évitez les efforts intenses jusqu'à normalisation complète de la fonction thyroïdienne, généralement après 3 à 6 mois.
Les crises thyréotoxiques sont-elles héréditaires ?
La prédisposition aux maladies thyroïdiennes peut être familiale, mais la crise elle-même n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une décompensation de l'hyperthyroïdie.
Faut-il éviter l'iode alimentaire ?
Une alimentation normale est généralement possible. Évitez seulement les excès d'iode (algues, compléments alimentaires) et signalez votre pathologie avant tout examen avec produit de contraste.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] L'hyperthyroïdie : symptômes, diagnostic et évolutionLien
- [2] Severe thyroiditis induced by sintilimab monotherapyLien
- [3] Investigating Drug-Induced Thyroid Dysfunction AdverseLien
- [4] Clinical manifestations and risk factors of immune-relatedLien
- [5] Crise aiguë thyrotoxique en réanimationLien
- [6] Myocardite aiguë secondaire à une maladie de BasedowLien
- [7] Démarche diagnostique et prise en charge thérapeutique de l'hyperthyroïdieLien
- [8] Spasme coronaire secondaire à la thyrotoxicoseLien
- [11] Aspects épidémiologiques et biologiques de la dysthyroïdieLien
- [13] Hyperthyroïdie - Troubles endocriniens et métaboliquesLien
Publications scientifiques
- Crise aiguë thyrotoxique en réanimation (2024)
- Myocardite aiguë secondaire à une maladie de Basedow: à propos d'un cas (2024)
- Démarche diagnostique et prise en charge thérapeutique de l'hyperthyroïdie (2022)1 citations
- Spasme coronaire secondaire à la thyrotoxicose: quelles leçons à retenir? (2024)
- [PDF][PDF] Les facteurs associés à la rémission au cours du suivi de la maladie de Basedow (2022)1 citations[PDF]
Ressources web
- Hyperthyroïdie - Troubles endocriniens et métaboliques (msdmanuals.com)
La crise thyrotoxique provoque de brusques et intenses symptômes d'hyperthyroïdie avec l'un ou plusieurs des signes suivants: fièvre, faiblesse et atrophie ...
- Thyrotoxicose (hyperthyroïdie) : symptômes, causes, ... (elsan.care)
25 oct. 2022 — "Les symptômes de la thyrotoxicose sont nombreux, avec en particulier tachycardie, asthénie, amaigrissement, nervosité et tremblements". Le ...
- L'hyperthyroïdie : symptômes, diagnostic et évolution (ameli.fr)
la crise aiguë thyrotoxique, rare, caractérisée par de la fièvre, de fortes palpitations, une agitation, une déshydratation, un état de faiblesse et de ...
- Les symptômes et les complications de l'hyperthyroïdie (vidal.fr)
2 avr. 2021 — Cette crise est une urgence médicale grave car elle peut déclencher une fièvre élevée, une insuffisance cardiaque ou un coma. Elle reste ...
- Hyperthyroïdie-Crise thyreotoxique (urgences-serveur.fr)
29 avr. 2011 — 2 & Signe clinique : · fièvre (> 41 °C) · tachycardie · vomissements & diarrhée · déshydratation · agitation extrême, delirium ou coma · insuffisance ...

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.