Chancre Syphilitique : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Le chancre syphilitique représente le premier signe visible de la syphilis, une infection sexuellement transmissible en recrudescence en France. Cette lésion indolore, souvent méconnue, constitue pourtant un signal d'alarme crucial nécessitant une prise en charge rapide. Comprendre ses manifestations et son évolution permet d'agir efficacement pour préserver sa santé et celle de ses partenaires.

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Chancre syphilitique : Définition et Vue d'Ensemble
Le chancre syphilitique constitue la manifestation primaire de la syphilis, causée par la bactérie Treponema pallidum [1]. Cette lésion cutanée apparaît généralement 3 à 4 semaines après la contamination, marquant le début de cette infection sexuellement transmissible.
Contrairement aux idées reçues, le chancre ne provoque aucune douleur. Il se présente comme une ulcération bien délimitée, aux bords surélevés et au fond propre [6]. Cette caractéristique indolore explique pourquoi de nombreuses personnes ne consultent pas immédiatement, retardant ainsi le diagnostic.
L'important à retenir : le chancre guérit spontanément en 3 à 6 semaines, même sans traitement [1]. Mais attention, cette disparition ne signifie pas la guérison ! La bactérie continue de se multiplier dans l'organisme, évoluant vers les stades secondaire puis tertiaire de la maladie.
D'ailleurs, la localisation du chancre varie selon le mode de contamination. Chez l'homme, il siège le plus souvent sur le gland ou le sillon balano-préputial. Chez la femme, on le retrouve sur les lèvres, le col utérin ou la paroi vaginale [8]. Les localisations extra-génitales (bouche, anus) restent possibles selon les pratiques sexuelles [10].
Épidémiologie en France et dans le Monde
La syphilis connaît une résurgence inquiétante en France depuis les années 2000. Selon Santé publique France, le nombre de cas de syphilis primaire a augmenté de 70% entre 2012 et 2022 [1]. Cette tendance s'observe particulièrement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), qui représentent 85% des cas masculins.
Les données épidémiologiques révèlent des disparités régionales marquées. L'Île-de-France concentre 40% des cas nationaux, suivie par la région PACA et l'Occitanie [1]. Cette répartition géographique reflète la densité urbaine et les comportements à risque dans les grandes métropoles.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec 7,1 cas pour 100 000 habitants en 2023 [12]. L'Allemagne et le Royaume-Uni affichent des taux similaires, tandis que les pays nordiques maintiennent des prévalences plus faibles grâce à leurs programmes de dépistage systématique.
Concrètement, l'âge médian des patients atteints de chancre syphilitique se situe autour de 35 ans chez les hommes et 28 ans chez les femmes [1]. Cette différence s'explique par les modes de transmission et les populations à risque spécifiques. Les projections pour 2025 suggèrent une stabilisation des cas si les efforts de prévention se maintiennent.
Les Causes et Facteurs de Risque
La syphilis primaire résulte exclusivement de la transmission de Treponema pallidum lors de rapports sexuels non protégés [1]. Cette bactérie spiralée pénètre dans l'organisme par les muqueuses génitales, anales ou buccales, même en l'absence de lésion visible.
Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque de contamination. Les rapports sexuels non protégés constituent évidemment le principal facteur de risque [6]. Mais d'autres éléments entrent en jeu : la multiplicité des partenaires, les pratiques sexuelles à risque, et la co-infection par d'autres IST, notamment le VIH.
Il faut savoir que la co-infection VIH-syphilis concerne 40% des patients diagnostiqués avec un chancre syphilitique [1]. Cette association n'est pas anodine : le VIH facilite la transmission de la syphilis en fragilisant les muqueuses, tandis que la syphilis augmente la charge virale VIH.
D'un autre côté, certaines populations présentent une vulnérabilité particulière. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, et les personnes en situation de précarité sociale cumulent souvent plusieurs facteurs de risque [12]. L'usage de drogues récréatives lors des rapports sexuels (chemsex) constitue également un facteur émergent de transmission.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le chancre syphilitique présente des caractéristiques cliniques très spécifiques qui permettent de l'identifier. Cette lésion unique mesure généralement 1 à 2 centimètres de diamètre, avec des bords nets et surélevés [6]. Le fond de l'ulcération apparaît propre, de couleur rouge vif, sans écoulement purulent.
L'absence totale de douleur constitue le signe pathognomonique du chancre. Contrairement aux autres ulcérations génitales (herpès, aphtes), le chancre ne provoque ni brûlure, ni démangeaison, ni gêne particulière [1]. Cette indolence explique pourquoi de nombreux patients consultent tardivement.
Mais attention aux formes atypiques ! Certains chancres peuvent présenter un aspect différent selon leur localisation [8]. Les chancres buccaux ressemblent parfois à de simples aphtes, tandis que les localisations anales peuvent évoquer une fissure. Ces présentations trompeuses retardent souvent le diagnostic.
D'ailleurs, l'examen clinique révèle systématiquement des adénopathies satellites. Ces ganglions lymphatiques gonflés, indolores et mobiles, apparaissent dans les territoires de drainage de la lésion [6]. Chez l'homme, on palpe des ganglions inguinaux ; chez la femme, les ganglions iliaques internes sont plus difficiles à percevoir.
Il est important de noter que 10% des chancres passent inaperçus, notamment lorsqu'ils siègent sur le col utérin ou dans le rectum [10]. Ces localisations "cachées" expliquent certains diagnostics tardifs de syphilis secondaire.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du chancre syphilitique repose sur plusieurs examens complémentaires, car l'aspect clinique seul ne suffit pas toujours [7]. La première étape consiste en un examen clinique minutieux, recherchant les caractéristiques typiques de la lésion et les adénopathies associées.
L'examen au microscope à fond noir constitue l'examen de référence pour confirmer la présence de Treponema pallidum [1]. Cette technique permet d'observer directement les spirochètes mobiles dans le sérum de la lésion. Cependant, cet examen nécessite un prélèvement immédiat et un laboratoire équipé, ce qui limite sa disponibilité.
Heureusement, la PCR (Polymerase Chain Reaction) révolutionne le diagnostic depuis quelques années [7]. Cette technique détecte l'ADN de la bactérie avec une sensibilité de 95% et une spécificité de 98%. L'avantage majeur : elle reste positive même après nettoyage de la lésion ou début de traitement antibiotique.
Parallèlement, les sérologies syphilitiques complètent le bilan diagnostique [11]. Mais attention : elles peuvent rester négatives au stade primaire précoce ! Les tests tréponémiques (TPHA, ELISA) se positivent en premier, suivis des tests non tréponémiques (VDRL, RPR) qui permettront le suivi thérapeutique.
Les innovations 2024-2025 apportent de nouveaux outils diagnostiques prometteurs [4]. Les tests rapides de nouvelle génération permettent un diagnostic en moins de 30 minutes, facilitant la prise en charge en consultation. Ces avancées s'avèrent particulièrement utiles dans les centres de dépistage et les consultations d'urgence.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du chancre syphilitique repose sur l'administration de pénicilline, antibiotique de référence depuis plus de 70 ans [13]. La benzathine pénicilline G, administrée en injection intramusculaire unique de 2,4 millions d'unités, constitue le traitement de première intention recommandé par toutes les autorités sanitaires.
Cette injection unique présente l'avantage d'une observance parfaite et d'une efficacité proche de 100% [1]. La pénicilline diffuse lentement dans l'organisme, maintenant des concentrations bactéricides pendant 2 à 3 semaines. Ce profil pharmacologique explique l'excellente efficacité de ce traitement historique.
Mais que faire en cas d'allergie à la pénicilline ? Les alternatives existent, bien qu'elles soient moins bien évaluées [13]. La doxycycline (100 mg deux fois par jour pendant 14 jours) représente l'option de choix. L'azithromycine peut également être utilisée, mais des résistances émergent dans certaines régions.
L'important à retenir : le traitement doit débuter le plus rapidement possible après le diagnostic [6]. Chaque jour de retard augmente le risque de dissémination bactérienne et de passage au stade secondaire. D'ailleurs, tous les partenaires sexuels des 3 derniers mois doivent être dépistés et traités préventivement.
Le suivi post-traitement s'avère crucial pour confirmer la guérison. Les sérologies non tréponémiques (VDRL, RPR) doivent diminuer de 4 fois leur valeur initiale à 6 mois, et de 8 fois à 12 mois [11]. Cette surveillance permet de détecter précocement les échecs thérapeutiques, heureusement exceptionnels avec la pénicilline.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur la syphilis connaît un renouveau remarquable avec plusieurs innovations prometteuses en 2024-2025 [2]. Les défis actuels incluent la résistance émergente aux macrolides et la nécessité de développer des alternatives à la pénicilline pour les patients allergiques.
Le développement vaccinal représente l'avancée la plus spectaculaire de ces dernières années [3,5]. L'équipe de Lukehart a démontré qu'un vaccin tri-antigénique réduit significativement la taille des chancres et la charge bactérienne chez l'animal [5]. Ces résultats ouvrent la voie aux premiers essais cliniques humains prévus en 2025.
Parallèlement, les nouveaux tests diagnostiques révolutionnent la prise en charge [4]. Les dosages tréponémiques alternatifs permettent un diagnostic plus rapide et plus fiable, particulièrement utiles dans les pays en développement où la syphilis reste endémique.
D'un point de vue thérapeutique, les recherches se concentrent sur l'optimisation des protocoles existants [2]. Les études en cours évaluent l'efficacité de nouvelles formulations de pénicilline à libération prolongée, qui pourraient simplifier encore davantage le traitement.
Ces innovations s'inscrivent dans une démarche globale d'élimination de la syphilis, objectif fixé par l'OMS pour 2030. La France participe activement à ces efforts de recherche, notamment à travers l'INSERM et les CHU universitaires qui mènent plusieurs essais cliniques prometteurs.
Vivre au Quotidien avec Chancre syphilitique
Recevoir un diagnostic de chancre syphilitique génère souvent un choc psychologique important. Il est normal de ressentir de l'anxiété, de la culpabilité ou de la colère face à cette annonce [6]. Ces émotions font partie du processus d'acceptation et ne doivent pas vous faire honte.
La première préoccupation concerne généralement la contagiosité. Rassurez-vous : dès le début du traitement antibiotique, vous n'êtes plus contagieux après 24 à 48 heures [1]. Cette information permet de rassurer les patients et leurs proches sur les risques de transmission.
Concrètement, certaines précautions s'imposent pendant la phase de traitement. L'abstinence sexuelle est recommandée jusqu'à la cicatrisation complète du chancre, soit environ 2 à 3 semaines [13]. Cette période peut sembler longue, mais elle garantit une guérison optimale et évite toute recontamination.
L'annonce aux partenaires constitue souvent l'étape la plus difficile psychologiquement. Pourtant, cette démarche s'avère indispensable pour briser la chaîne de transmission [12]. De nombreux centres de dépistage proposent un accompagnement pour faciliter ces conversations délicates.
Il faut savoir que le chancre ne laisse aucune séquelle physique après guérison. La cicatrisation s'effectue sans trace visible, permettant un retour à une vie sexuelle normale [6]. Cette information rassure souvent les patients inquiets des conséquences esthétiques à long terme.
Les Complications Possibles
L'évolution naturelle du chancre syphilitique non traité conduit inéluctablement vers les stades ultérieurs de la maladie [1]. Cette progression s'effectue selon un calendrier relativement prévisible, mais avec des manifestations de plus en plus graves.
La syphilis secondaire apparaît 6 à 8 semaines après la disparition du chancre [6]. Elle se caractérise par une éruption cutanée généralisée, touchant notamment les paumes et les plantes des pieds. Cette phase s'accompagne souvent de fièvre, de maux de tête et d'adénopathies généralisées.
Sans traitement, la maladie évolue vers une phase de latence pouvant durer plusieurs années. Pendant cette période, le patient ne présente aucun symptôme mais reste potentiellement contagieux lors des rechutes [12]. Cette phase silencieuse explique pourquoi certains patients développent des complications tardives sans avoir conscience de leur infection.
La syphilis tertiaire représente le stade le plus redoutable, survenant 10 à 30 ans après l'infection initiale [1]. Elle peut affecter le système cardiovasculaire (anévrisme aortique), le système nerveux (neurosyphilis) ou provoquer des lésions destructrices cutanées et osseuses (gommes syphilitiques).
Heureusement, ces complications graves sont devenues exceptionnelles dans les pays développés grâce au dépistage et au traitement précoces [13]. Néanmoins, elles rappellent l'importance cruciale d'une prise en charge rapide dès l'apparition du chancre.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du chancre syphilitique traité précocement est excellent, avec un taux de guérison proche de 100% [1]. Cette efficacité remarquable de la pénicilline explique pourquoi la syphilis primaire ne constitue plus une maladie grave dans les pays développés.
La guérison clinique s'observe dès les premiers jours de traitement. Le chancre commence à cicatriser en 48 à 72 heures, et la cicatrisation complète s'effectue en 1 à 2 semaines [6]. Cette rapidité d'action rassure les patients et confirme l'efficacité du traitement.
Cependant, la guérison sérologique prend plus de temps. Les anticorps tréponémiques persistent souvent à vie, même après traitement efficace [11]. Seuls les tests non tréponémiques (VDRL, RPR) permettent de suivre l'évolution et de confirmer la guérison biologique.
Il faut savoir que la syphilis ne confère aucune immunité protectrice [12]. Une réinfection reste donc possible en cas de nouveau contact avec une personne infectée. Cette particularité explique l'importance des mesures préventives à long terme.
Les séquelles à long terme sont inexistantes lorsque le traitement est administré au stade primaire [13]. Cette information capitale doit rassurer les patients sur leur avenir médical et leur qualité de vie future. D'ailleurs, la fertilité n'est jamais affectée par un chancre syphilitique traité correctement.
Peut-on Prévenir Chancre syphilitique ?
La prévention du chancre syphilitique repose principalement sur l'adoption de comportements sexuels sécurisés [1]. L'utilisation systématique du préservatif lors des rapports sexuels réduit considérablement le risque de transmission, bien qu'elle ne l'élimine pas totalement.
En effet, le préservatif ne protège que les zones qu'il recouvre. Or, le chancre peut siéger sur des zones non protégées comme la base du pénis, le scrotum ou les lèvres [6]. Cette limitation explique pourquoi certaines contaminations surviennent malgré l'usage du préservatif.
Le dépistage régulier constitue un pilier essentiel de la prévention, particulièrement pour les personnes à risque [12]. Les recommandations préconisent un dépistage annuel pour les HSH sexuellement actifs, et tous les 3 à 6 mois en cas de partenaires multiples.
La réduction du nombre de partenaires sexuels diminue mécaniquement le risque d'exposition [1]. Cependant, cette approche doit s'accompagner d'une communication ouverte avec ses partenaires sur le statut sérologique de chacun.
D'ailleurs, l'éducation sexuelle joue un rôle fondamental dans la prévention. Connaître les signes d'alerte, savoir reconnaître un chancre, et comprendre l'importance du dépistage permettent une prise en charge plus précoce [6]. Ces connaissances s'avèrent particulièrement importantes chez les jeunes adultes qui débutent leur vie sexuelle.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 des recommandations actualisées sur la prise en charge de la syphilis [1]. Ces guidelines intègrent les dernières données scientifiques et les innovations diagnostiques pour optimiser la prise en charge des patients.
Concernant le dépistage, la HAS recommande une approche ciblée selon les populations à risque. Les HSH sexuellement actifs doivent bénéficier d'un dépistage semestriel, tandis que les autres populations à risque (travailleurs du sexe, personnes avec partenaires multiples) nécessitent un dépistage annuel [1].
Le traitement de référence reste la benzathine pénicilline G en injection unique [13]. La HAS insiste sur l'importance de ne pas retarder le traitement en attendant les résultats sérologiques, particulièrement lorsque l'aspect clinique est évocateur d'un chancre syphilitique.
Santé publique France coordonne la surveillance épidémiologique nationale et publie annuellement un rapport détaillé sur l'évolution de la syphilis [1]. Ces données orientent les politiques de santé publique et permettent d'adapter les stratégies de prévention aux évolutions épidémiologiques.
L'INSERM mène plusieurs programmes de recherche sur la syphilis, notamment dans le domaine vaccinal [5]. Ces travaux s'inscrivent dans une démarche internationale d'élimination de la syphilis, objectif ambitieux mais réalisable selon les experts.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes accompagnent les patients confrontés à un diagnostic de chancre syphilitique et plus largement aux infections sexuellement transmissibles. Ces structures offrent information, soutien psychologique et orientation vers les professionnels compétents.
Sida Info Service propose une ligne d'écoute gratuite et anonyme (0 800 840 800) accessible 24h/24. Cette plateforme répond aux questions sur toutes les IST, y compris la syphilis, et oriente vers les centres de dépistage les plus proches [1].
Les Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) constituent le réseau de référence pour le dépistage et la prise en charge des IST en France. Ces centres offrent des consultations gratuites, anonymes et sans avance de frais, particulièrement adaptées aux populations précaires.
L'association AIDES mène des actions de prévention et d'accompagnement des personnes touchées par le VIH et les IST. Ses antennes locales proposent des groupes de parole et un soutien par les pairs, particulièrement utiles pour surmonter le choc du diagnostic [12].
Les sites internet institutionnels comme ameli.fr ou santepubliquefrance.fr fournissent des informations fiables et actualisées sur la syphilis [1]. Ces ressources permettent aux patients de s'informer correctement et d'éviter les informations erronées circulant sur internet.
Nos Conseils Pratiques
Face à une lésion génitale suspecte, ne temporisez jamais ! Même si elle ne fait pas mal, consultez rapidement un médecin généraliste, un dermatologue ou rendez-vous dans un CeGIDD [6]. Cette démarche précoce peut éviter l'évolution vers des stades plus complexes de la maladie.
Pendant l'attente du diagnostic, évitez tout rapport sexuel non protégé. Le chancre syphilitique est hautement contagieux, et la transmission peut survenir même avec un préservatif si la lésion siège en dehors de la zone protégée [1].
Préparez votre consultation en listant vos partenaires sexuels des 3 derniers mois. Cette information, bien que délicate à aborder, s'avère cruciale pour briser la chaîne de transmission [12]. Votre médecin vous aidera à organiser leur dépistage et leur traitement préventif si nécessaire.
Après le traitement, respectez scrupuleusement le calendrier de suivi sérologique. Ces contrôles à 3, 6 et 12 mois permettent de confirmer la guérison et de détecter d'éventuelles réinfections [11]. N'hésitez pas à poser toutes vos questions lors de ces consultations.
Enfin, profitez de cette expérience pour adopter durablement des comportements préventifs. Dépistage régulier, usage du préservatif, et communication avec vos partenaires constituent les clés d'une sexualité épanouie et sécurisée [6].
Quand Consulter un Médecin ?
Toute lésion génitale inhabituelle justifie une consultation médicale, même en l'absence de douleur [1]. Cette règle d'or permet de diagnostiquer précocement non seulement la syphilis, mais aussi d'autres IST potentiellement graves.
Consultez en urgence si vous observez une ulcération génitale indolore, particulièrement si elle s'accompagne de ganglions gonflés dans l'aine [6]. Ces signes évoquent fortement un chancre syphilitique et nécessitent une prise en charge rapide.
D'autres situations imposent une consultation rapide : éruption cutanée généralisée après un rapport à risque, fièvre inexpliquée avec maux de tête, ou perte de cheveux par plaques [12]. Ces symptômes peuvent signaler une syphilis secondaire nécessitant un traitement urgent.
Les personnes à risque doivent maintenir un suivi médical régulier, même en l'absence de symptômes. HSH, travailleurs du sexe, personnes avec partenaires multiples : un dépistage systématique permet de détecter les infections asymptomatiques [1].
En cas de doute, n'hésitez jamais à consulter. Les professionnels de santé sont habitués à ces problématiques et vous accueilleront sans jugement [6]. Mieux vaut une consultation "pour rien" qu'un diagnostic tardif aux conséquences potentiellement graves.
Questions Fréquentes
Le chancre syphilitique fait-il mal ?
Non, le chancre syphilitique est caractéristiquement indolore. Cette absence de douleur constitue même un signe diagnostique important qui le différencie d'autres ulcérations génitales comme l'herpès.
Combien de temps dure un chancre syphilitique ?
Le chancre apparaît 3-4 semaines après la contamination et guérit spontanément en 3-6 semaines, même sans traitement. Cependant, cette guérison apparente ne signifie pas que l'infection a disparu.
Peut-on avoir plusieurs chancres syphilitiques ?
Généralement, le chancre syphilitique est unique. Cependant, des chancres multiples peuvent survenir en cas d'inoculation simultanée en plusieurs points ou chez les patients immunodéprimés.
Le chancre syphilitique laisse-t-il des cicatrices ?
Non, le chancre syphilitique traité correctement ne laisse aucune cicatrice visible. La guérison s'effectue sans séquelle esthétique, permettant un retour à la normale complet.
Peut-on attraper la syphilis avec un préservatif ?
Le préservatif réduit considérablement le risque mais ne l'élimine pas totalement. Le chancre peut siéger sur des zones non protégées par le préservatif (base du pénis, scrotum, lèvres).
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Symptômes et diagnostic de la syphilis - Ameli.frLien
- [2] Expanding Horizons in Syphilis Treatment: Challenges and Innovations 2024Lien
- [3] New Pathways in Syphilis Vaccine Development 2024Lien
- [4] Alternative treponemal serology assays for diagnosis 2024Lien
- [5] Immunization with a tri-antigen syphilis vaccine - Lukehart et al. 2022Lien
- [6] Syphilis in dermatology: recognition and management 2023Lien
- [7] Statut sérologique des patients ayant une syphilis primaire confirmée par la PCR 2023Lien
- [8] Balanite syphilitique de Follmann: une manifestation rare de syphilis primaire 2024Lien
- [10] Oral syphilis-the great imitator: a series of six cases 2024Lien
- [11] Syphilis Serologies 2024Lien
- [12] What is syphilis? - JAMA 2023Lien
- [13] Le diagnostic et le traitement de la syphilis - VidalLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Immunization with a tri-antigen syphilis vaccine significantly attenuates chancre development, reduces bacterial load, and inhibits dissemination of … (2022)25 citations
- Syphilis in dermatology: recognition and management (2023)61 citations[PDF]
- Statut sérologique des patients ayant une syphilis primaire confirmée par la PCR (2023)
- Balanite syphilitique de Follmann: une manifestation rare de syphilis primaire (2024)
- Clinical and imaging features of syphilis from head to toe (2025)1 citations
Ressources web
- Symptômes et diagnostic de la syphilis (ameli.fr)
La syphilis se manifeste par une ulcération (chancre), puis par une roséole, des syphilides... Le diagnostic est confirmé par des tests sérologiques.
- Le diagnostic et le traitement de la syphilis (vidal.fr)
12 juin 2020 — Comme les signes cliniques peuvent être absents, le diagnostic repose sur l'interrogatoire et sur un examen sérologique. Cet examen se fait à ...
- Syphilis - Maladies infectieuses - Édition professionnelle ... (msdmanuals.com)
Les manifestations habituelles comprennent des ulcérations génitales, des lésions cutanées, une méningite, une maladie aortique et des syndromes neurologiques.
- Syphilis : définition, symptômes et traitement - Maladies ... (elsan.care)
Le médecin procède à un prélèvement au niveau du chancre (zone ulcérée), puis à la recherche de la bactérie tréponème via un test PCR (Polymerase Chain Reaction) ...
- Syphilis : Symptômes, Dépistage et Traitement (cerballiance.fr)
Ulcérations superficielles non douloureuses localisées au niveau des organes génitaux (chancre), de l'anus, de la bouche voir de la gorge, Adénopathies…

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.