Carcinome Mucoépidermoïde : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le carcinome mucoépidermoïde représente la forme la plus fréquente de cancer des glandes salivaires, touchant principalement la parotide. Cette pathologie maligne, bien que rare, nécessite une prise en charge spécialisée et précoce. Avec les innovations thérapeutiques de 2024-2025, les perspectives de traitement s'améliorent considérablement pour les patients.

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Carcinome Mucoépidermoïde : Définition et Vue d'Ensemble
Le carcinome mucoépidermoïde est une tumeur maligne qui se développe dans les glandes salivaires. Il s'agit du cancer le plus courant de ces glandes, représentant environ 30 à 35% de toutes les tumeurs malignes salivaires [14,16]. Cette pathologie tire son nom de sa composition cellulaire particulière, mêlant des cellules productrices de mucus et des cellules épidermoïdes.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce cancer ne se limite pas aux glandes salivaires principales. En effet, il peut également affecter les glandes salivaires accessoires, situées dans la bouche, le palais ou même les bronches [6,8]. La glande parotide reste néanmoins la localisation la plus fréquente, suivie par la glande sous-maxillaire.
Cette tumeur présente différents grades de malignité. Les formes de bas grade évoluent lentement et ont un meilleur pronostic, tandis que les formes de haut grade sont plus agressives [15]. L'important à retenir, c'est que chaque cas est unique et nécessite une évaluation personnalisée par une équipe médicale spécialisée.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence du carcinome mucoépidermoïde est estimée à environ 1 à 2 cas pour 100 000 habitants par an, selon les données du Santé Publique France. Cette pathologie représente approximativement 0,1% de tous les cancers diagnostiqués annuellement dans notre pays [14]. Les hommes et les femmes sont touchés de manière relativement équivalente, avec une légère prédominance féminine dans certaines études.
L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 45-50 ans, mais cette maladie peut survenir à tout âge. D'ailleurs, on observe une particularité intéressante : les formes pédiatriques, bien que rares, ont tendance à être de meilleur pronostic [8]. Les données épidémiologiques montrent également des variations géographiques, avec une incidence légèrement plus élevée dans certaines régions du sud de la France.
Au niveau mondial, l'incidence varie selon les populations. Les pays asiatiques rapportent des taux légèrement supérieurs, particulièrement pour les localisations bronchiques [10]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs environnementaux ou génétiques encore mal compris. Les projections pour 2025 suggèrent une stabilité de l'incidence, sans augmentation significative attendue.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes exactes du carcinome mucoépidermoïde restent largement méconnues. Contrairement à d'autres cancers, il n'existe pas de facteur de risque clairement identifié et reproductible. Cependant, plusieurs éléments semblent jouer un rôle dans le développement de cette pathologie [15].
L'exposition aux radiations ionisantes constitue le seul facteur de risque formellement établi. Les personnes ayant reçu une radiothérapie de la région cervico-faciale, notamment dans l'enfance, présentent un risque accru de développer cette tumeur des années plus tard. C'est pourquoi les protocoles de radiothérapie actuels sont particulièrement vigilants concernant la protection des glandes salivaires.
Certaines études suggèrent également un lien possible avec des infections virales, notamment le virus d'Epstein-Barr, mais ces données restent controversées. Les facteurs génétiques semblent également jouer un rôle, bien qu'aucune mutation spécifique n'ait été clairement identifiée [4]. Bon à savoir : le tabac et l'alcool, contrairement à d'autres cancers ORL, ne semblent pas augmenter significativement le risque de carcinome mucoépidermoïde.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du carcinome mucoépidermoïde varient considérablement selon la localisation et le grade de la tumeur. Dans la majorité des cas, le premier signe est l'apparition d'une masse palpable au niveau de la glande salivaire concernée. Cette tuméfaction est généralement indolore au début, ce qui peut retarder le diagnostic [14].
Lorsque la tumeur se développe dans la glande parotide, vous pourriez remarquer un gonflement devant l'oreille, parfois accompagné d'une asymétrie du visage. Si la masse comprime le nerf facial, une paralysie faciale peut survenir, constituant un signe d'alarme important. Cette complication, bien que préoccupante, ne concerne heureusement qu'une minorité de patients.
Pour les localisations dans la bouche ou le palais, les symptômes incluent souvent une sensation de corps étranger, des difficultés à la déglutition ou des douleurs localisées [6]. Les formes bronchiques, plus rares, peuvent se manifester par une toux persistante, des expectorations sanglantes ou un essoufflement [8]. Il est important de noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent évoquer d'autres pathologies moins graves.
Concrètement, tout gonflement persistant d'une glande salivaire, même indolore, justifie une consultation médicale. La règle d'or : ne pas attendre que la masse devienne douloureuse pour consulter, car les formes précoces sont généralement asymptomatiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du carcinome mucoépidermoïde suit un protocole bien établi, commençant par un examen clinique approfondi. Votre médecin procédera d'abord à une palpation minutieuse des glandes salivaires et des aires ganglionnaires cervicales. Cette première étape permet d'évaluer la taille, la consistance et la mobilité de la masse suspecte.
L'imagerie médicale constitue l'étape suivante incontournable. L'échographie reste l'examen de première intention, permettant de caractériser la lésion et de guider d'éventuels prélèvements. L'IRM s'avère particulièrement utile pour évaluer l'extension locale et les rapports avec les structures avoisinantes [9]. Le scanner peut compléter le bilan, notamment pour rechercher des métastases ganglionnaires ou pulmonaires.
La cytoponction à l'aiguille fine représente souvent la première approche diagnostique. Cet examen, réalisé sous guidage échographique, permet d'obtenir des cellules pour analyse. Cependant, il faut savoir que ce prélèvement ne permet pas toujours de poser un diagnostic définitif, notamment pour déterminer le grade tumoral.
Dans de nombreux cas, une biopsie chirurgicale s'avère nécessaire pour confirmer le diagnostic et déterminer précisément le type et le grade de la tumeur. Cette procédure, réalisée sous anesthésie locale ou générale selon les cas, fournit un échantillon tissulaire suffisant pour une analyse histologique complète. L'examen anatomopathologique reste l'élément clé du diagnostic, permettant de différencier le carcinome mucoépidermoïde des autres tumeurs salivaires.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du carcinome mucoépidermoïde repose principalement sur la chirurgie, qui constitue le pilier thérapeutique de cette pathologie. L'objectif est d'obtenir une exérèse complète de la tumeur avec des marges saines, tout en préservant au maximum les fonctions des structures avoisinantes [13].
Pour les tumeurs de la glande parotide, l'intervention peut aller de la parotidectomie partielle à la parotidectomie totale, selon l'extension de la lésion. La préservation du nerf facial représente un enjeu majeur de ces interventions. Heureusement, dans la plupart des cas de tumeurs de bas grade, cette préservation est possible. Les techniques chirurgicales modernes, incluant la neuromonitoring peropératoire, permettent d'optimiser ces résultats.
La radiothérapie peut être proposée en complément de la chirurgie, particulièrement pour les tumeurs de haut grade ou en cas de marges chirurgicales insuffisantes [12]. Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle permettent de délivrer des doses élevées tout en épargnant les tissus sains environnants. Cette approche améliore significativement la tolérance du traitement.
Concernant la chimiothérapie, son rôle reste limité dans cette pathologie. Elle peut être envisagée dans les formes métastatiques ou récidivantes, mais les résultats restent modestes. C'est pourquoi la recherche se concentre actuellement sur de nouvelles approches thérapeutiques, notamment les thérapies ciblées et l'immunothérapie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des cancers ORL, avec l'arrivée de nouveaux traitements après 20 ans d'attente [1]. Ces innovations concernent également le carcinome mucoépidermoïde, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients.
Les thérapies ciblées représentent l'une des avancées les plus prometteuses. Des traitements novateurs pour les tumeurs solides montrent des résultats encourageants dans les essais cliniques récents [2]. Ces approches visent à bloquer spécifiquement les voies de signalisation impliquées dans la croissance tumorale, offrant potentiellement une meilleure efficacité avec moins d'effets secondaires.
L'immunothérapie fait également l'objet de recherches intensives. Une association thérapeutique récente montre des signes d'efficacité prometteurs chez des patients en échec thérapeutique [3]. Cette approche consiste à stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses.
La recherche sur le microenvironnement tumoral des glandes salivaires apporte également des éclairages nouveaux [4]. Une meilleure compréhension de l'interaction entre les cellules tumorales et leur environnement pourrait conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ces découvertes ouvrent la voie à des traitements personnalisés, adaptés aux caractéristiques spécifiques de chaque tumeur.
Enfin, la radiothérapie interne vectorisée par [177Lu]-PSMA-617 fait l'objet d'études prometteuses dans les cancers des glandes salivaires [11]. Cette technique innovante permet de délivrer la radioactivité directement au niveau des cellules tumorales, minimisant l'irradiation des tissus sains.
Vivre au Quotidien avec Carcinome Mucoépidermoïde
Vivre avec un carcinome mucoépidermoïde implique souvent des adaptations dans la vie quotidienne, particulièrement après le traitement. Les séquelles fonctionnelles varient selon la localisation de la tumeur et l'étendue de la chirurgie réalisée.
Après une parotidectomie, vous pourriez ressentir une sécheresse buccale (xérostomie) due à la diminution de la production salivaire. Cette situation, bien que gênante, peut être améliorée par des mesures simples : boire régulièrement, utiliser des substituts salivaires, ou encore mâcher des chewing-gums sans sucre pour stimuler la salivation résiduelle.
La paralysie faciale, lorsqu'elle survient, représente un défi particulier. Heureusement, dans de nombreux cas, une récupération partielle ou complète est possible grâce à la rééducation orthophonique et kinésithérapique. Des techniques de réanimation faciale peuvent également être proposées dans les cas les plus sévères.
Sur le plan nutritionnel, il est important de maintenir une alimentation équilibrée. Les difficultés de déglutition, quand elles existent, peuvent nécessiter l'adaptation de la texture des aliments. Un suivi diététique peut s'avérer précieux pour éviter la dénutrition et maintenir un bon état général.
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette maladie. Le soutien de proches, l'accompagnement psychologique et les groupes de patients peuvent considérablement aider à traverser cette épreuve.
Les Complications Possibles
Bien que le carcinome mucoépidermoïde de bas grade ait généralement un bon pronostic, certaines complications peuvent survenir, soit liées à la maladie elle-même, soit aux traitements administrés.
La paralysie faciale représente la complication la plus redoutée des tumeurs parotidiennes. Elle peut résulter soit de l'envahissement du nerf facial par la tumeur, soit d'une lésion chirurgicale accidentelle. Cette complication, heureusement rare dans les formes de bas grade, peut être temporaire ou définitive selon les cas.
Les récidives locales constituent un autre risque, particulièrement en cas d'exérèse incomplète ou de tumeur de haut grade. C'est pourquoi un suivi régulier est indispensable, avec des examens cliniques et radiologiques périodiques. La surveillance permet de détecter précocement toute récidive et d'adapter le traitement en conséquence.
Les métastases restent rares dans les formes de bas grade, mais peuvent survenir dans les formes de haut grade. Elles touchent principalement les ganglions lymphatiques régionaux, puis éventuellement les poumons et les os. Cette évolution métastatique modifie considérablement le pronostic et nécessite une prise en charge spécialisée.
Enfin, les complications liées aux traitements incluent les séquelles chirurgicales (cicatrices, troubles de la sensibilité), les effets de la radiothérapie (sécheresse buccale, mucite) et, plus rarement, les effets secondaires des chimiothérapies.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du carcinome mucoépidermoïde dépend essentiellement du grade histologique de la tumeur. Cette classification, basée sur l'analyse microscopique, distingue trois grades de malignité qui maladienent largement l'évolution de la maladie [15].
Les tumeurs de bas grade présentent un excellent pronostic, avec un taux de survie à 5 ans supérieur à 90%. Ces formes évoluent lentement et métastasent rarement. L'exérèse chirurgicale complète suffit généralement à obtenir la guérison. C'est une bonne nouvelle, car ces formes représentent la majorité des cas diagnostiqués.
Les tumeurs de grade intermédiaire ont un pronostic plus réservé, avec un taux de survie à 5 ans d'environ 70-80%. Ces formes nécessitent souvent un traitement combiné associant chirurgie et radiothérapie. Le risque de récidive locale et de métastases ganglionnaires est plus élevé.
Les tumeurs de haut grade présentent le pronostic le plus sombre, avec un taux de survie à 5 ans d'environ 40-50%. Ces formes agressives métastasent plus fréquemment et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire intensive. Heureusement, elles ne représentent qu'une minorité des cas.
D'autres facteurs influencent le pronostic : l'âge du patient, la taille de la tumeur, la présence de métastases ganglionnaires et la qualité de l'exérèse chirurgicale. Il est important de retenir que chaque cas est unique et que ces statistiques ne présagent pas de l'évolution individuelle.
Peut-on Prévenir Carcinome Mucoépidermoïde ?
La prévention du carcinome mucoépidermoïde reste limitée en raison de la méconnaissance de ses causes exactes. Contrairement à d'autres cancers, il n'existe pas de mesures préventives spécifiques et efficaces pour cette pathologie.
La seule mesure préventive clairement établie concerne la limitation de l'exposition aux radiations ionisantes. Cette recommandation s'applique particulièrement aux examens radiologiques répétés de la région cervico-faciale. Les protocoles médicaux actuels sont d'ailleurs très vigilants sur ce point, utilisant les doses minimales nécessaires et protégeant les glandes salivaires lors des radiothérapies.
Maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire pourrait théoriquement réduire le risque d'infections chroniques des glandes salivaires, mais aucune étude n'a démontré formellement cette relation. Néanmoins, cette mesure reste bénéfique pour la santé générale.
Il est important de noter que les facteurs de risque classiques des cancers ORL (tabac, alcool) ne semblent pas jouer de rôle significatif dans le carcinome mucoépidermoïde. Ainsi, leur éviction, bien que recommandée pour d'autres raisons de santé, n'a pas d'impact préventif spécifique sur cette pathologie.
En l'absence de prévention primaire efficace, la détection précoce reste la meilleure stratégie. Toute masse persistante au niveau des glandes salivaires doit faire l'objet d'une consultation médicale sans délai.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du carcinome mucoépidermoïde. Le REFCOR (Réseau d'Expertise Français des Cancers ORL Rares) a publié en 2024 des recommandations par consensus formalisé pour la chirurgie des cancers des glandes salivaires [13].
Ces recommandations insistent sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire dans des centres experts. Chaque dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) associant chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes et anatomopathologistes. Cette approche garantit une stratégie thérapeutique optimale et personnalisée.
La Haute Autorité de Santé recommande également un suivi standardisé après traitement. Ce suivi comprend des consultations cliniques régulières, des examens d'imagerie périodiques et une surveillance des fonctions des glandes salivaires. La fréquence de ce suivi est adaptée au grade tumoral et au risque de récidive.
Concernant la radiothérapie des tumeurs rares des VADS, des recommandations spécifiques ont été établies en 2023 [12]. Elles précisent les indications, les techniques et les doses recommandées pour optimiser l'efficacité tout en minimisant la toxicité.
L'Institut National du Cancer (INCa) souligne l'importance de l'information du patient et de son accompagnement tout au long du parcours de soins. Cette approche centrée sur le patient améliore l'adhésion aux traitements et la qualité de vie.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de carcinome mucoépidermoïde et leurs proches. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif que psychologique.
La Ligue contre le Cancer propose des services d'accompagnement personnalisés, incluant un soutien psychologique, des aides sociales et des groupes de parole. Ses comités départementaux organisent régulièrement des rencontres entre patients, permettant de partager expériences et conseils pratiques.
L'association Corasso (Cancers ORL, Associons-nous) se spécialise dans l'accompagnement des patients atteints de cancers des voies aérodigestives supérieures. Elle propose des informations spécialisées, des témoignages de patients et un forum d'échanges en ligne.
Le réseau Onco-Occitanie développe des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement adaptés aux cancers ORL. Ces programmes aident les patients à mieux comprendre leur maladie et à développer des stratégies d'adaptation.
Enfin, de nombreuses ressources en ligne sont disponibles : le site de l'Institut National du Cancer (e-cancer.fr), les fiches d'information de la Société Française d'ORL, et les guides patients édités par les centres de lutte contre le cancer. Ces ressources fournissent des informations fiables et actualisées sur la pathologie et ses traitements.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un carcinome mucoépidermoïde nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie au quotidien.
Pour gérer la sécheresse buccale, buvez régulièrement de petites quantités d'eau tout au long de la journée. Évitez les boissons sucrées ou acides qui peuvent aggraver les problèmes dentaires. Les substituts salivaires en spray ou en gel peuvent apporter un soulagement temporaire. Mâcher des chewing-gums sans sucre stimule la production salivaire résiduelle.
Concernant l'alimentation, privilégiez les aliments humides et évitez ceux qui sont trop secs ou épicés. Les soupes, compotes et yaourts sont généralement bien tolérés. Si vous ressentez des difficultés à avaler, n'hésitez pas à mixer vos aliments ou à demander conseil à un diététicien.
Pour préserver votre santé dentaire, un suivi régulier chez votre dentiste est indispensable. La diminution de la salive augmente le risque de caries. Utilisez un dentifrice fluoré et éventuellement un bain de bouche spécialisé sur conseil de votre dentiste.
Sur le plan psychologique, n'hésitez pas à exprimer vos inquiétudes à votre équipe soignante. Rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue peut vous aider à traverser les moments difficiles. Maintenez autant que possible vos activités sociales et vos loisirs.
Enfin, respectez scrupuleusement vos rendez-vous de suivi. Ces consultations permettent de détecter précocement toute complication ou récidive. Préparez vos questions à l'avance pour optimiser ces rencontres avec votre médecin.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, que vous soyez déjà suivi pour un carcinome mucoépidermoïde ou que vous présentiez des symptômes suspects.
Consultez sans délai si vous découvrez une masse au niveau d'une glande salivaire, même si elle est indolore. Toute tuméfaction persistante depuis plus de deux semaines nécessite un avis médical. N'attendez pas que la masse devienne douloureuse, car les tumeurs malignes sont souvent asymptomatiques au début.
Une paralysie faciale d'apparition récente constitue une urgence médicale. Même si elle peut avoir d'autres causes (paralysie a frigore, zona), elle nécessite une évaluation immédiate pour éliminer une cause tumorale. De même, toute asymétrie faciale progressive doit faire l'objet d'une consultation.
Si vous êtes déjà traité, surveillez l'apparition de nouveaux symptômes : douleurs inhabituelles, difficultés de déglutition croissantes, modification de la voix, ou apparition de nouvelles masses. Ces signes peuvent évoquer une récidive ou une complication et nécessitent une évaluation rapide.
En cas de fièvre persistante, d'altération de l'état général, de perte de poids inexpliquée ou de troubles de la déglutition importants, une consultation s'impose également. Ces symptômes, bien que non spécifiques, peuvent révéler une évolution de la maladie.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'un signe important. Votre médecin préférera toujours être sollicité pour une fausse alerte plutôt que de découvrir tardivement une complication.
Questions Fréquentes
Le carcinome mucoépidermoïde est-il héréditaire ?
Non, le carcinome mucoépidermoïde n'est pas une maladie héréditaire. Aucune prédisposition génétique familiale n'a été clairement établie pour cette pathologie. Les cas familiaux sont exceptionnels et probablement fortuits.
Peut-on guérir complètement d'un carcinome mucoépidermoïde ?
Oui, la guérison est possible, particulièrement pour les formes de bas grade qui représentent la majorité des cas. Avec un traitement approprié, le taux de guérison dépasse 90% pour ces formes. Le pronostic dépend essentiellement du grade tumoral et de la précocité du diagnostic.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée du traitement varie selon les cas. La chirurgie nécessite généralement une hospitalisation de quelques jours. Si une radiothérapie est nécessaire, elle s'étale sur 6 à 7 semaines. Le suivi médical, lui, se poursuit pendant plusieurs années.
Y a-t-il des restrictions alimentaires après le traitement ?
Il n'y a pas de restrictions alimentaires spécifiques, mais certaines adaptations peuvent être nécessaires. En cas de sécheresse buccale, privilégiez les aliments humides et évitez ceux qui sont trop secs ou épicés. Un suivi diététique peut être utile.
Le carcinome mucoépidermoïde peut-il récidiver ?
Oui, une récidive est possible, particulièrement en cas d'exérèse incomplète ou de tumeur de haut grade. C'est pourquoi un suivi médical régulier est indispensable. Les récidives sont cependant rares dans les formes de bas grade correctement traitées.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Cancer ORL : un nouveau traitement après 20 ans d'attente. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Un traitement du cancer novateur pour les tumeurs solides. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Une association thérapeutique montre des signes d'efficacité chez des patients en échec. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Cellular tumor microenvironment in salivary gland. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Carcinome mucoepidermoide du palais: A propos d'un cas.Lien
- [8] Carcinome muco-épidermoïde bronchique pédiatrique: résultat de la TEP au 18F-FDG. 2022.Lien
- [9] Facteurs prédictifs de malignité à l'imagerie par résonance magnétique dans les tumeurs parotidiennes. 2025.Lien
- [10] Primary malignant salivary gland-type tumors of the lung: clinico-pathological study of 10 cases. 2022.Lien
- [11] Radiothérapie interne vectorisée par [177Lu]-PSMA-617 dans les cancers des glandes salivaires. 2025.Lien
- [12] Radiothérapie des tumeurs rares des voies aérodigestives supérieures. 2023.Lien
- [13] Chirurgie des cancers des glandes salivaires accessoires et de la glande sublinguale: recommandations REFCOR par consensus formalisé. 2024.Lien
- [14] Cancer des glandes salivaires - Troubles du nez, de la gorge et de l'oreille.Lien
- [15] Carcinome mucoépidermoïde : causes et traitements.Lien
- [16] Tumeurs cancéreuses des glandes salivaires.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Carcinome mucoepidermoide du palais: A propos d'un cas [PDF]
- Un rare carcinome muco-épidermoïde de la glande lacrymale (2023)
- Carcinome muco-épidermoïde bronchique pédiatrique: résultat de la TEP au 18F-FDG (2022)
- [PDF][PDF] FACTEURS PREDICTIFS DE MALIGNITE A L'IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE DANS LES TUMEURS PAROTIDIENNES PREDICTIVE FACTORS … (2025)[PDF]
- Primary malignant salivary gland-type tumors of the lung: clinico-pathological study of 10 cases (2022)1 citations
Ressources web
- Cancer des glandes salivaires - Troubles du nez, de la ... (msdmanuals.com)
Si la tumeur envahit les nerfs voisins, les personnes peuvent présenter un engourdissement ou des picotements d'une partie de leur visage ou des difficultés à ...
- Carcinome mucoépidermoïde : causes et traitements (medicoverhospitals.in)
Les symptômes peuvent inclure un gonflement ou une grosseur dans la glande salivaire, des difficultés à avaler et de la douleur, selon la taille et l' ...
- Tumeurs cancéreuses des glandes salivaires (cancer.ca)
Le carcinome des canaux salivaires est une tumeur de haut grade qui commence à croître de façon soudaine et s'étend rapidement aux ganglions lymphatiques ainsi ...
- Tumeurs des glandes salivaires - Affections de l'oreille, du ... (msdmanuals.com)
Le traitement du carcinome mucoépidermoïde consiste en une large exérèse suivie d'une radiothérapie post-opératoire pour les lésions de haut grade. La ...
- Le carcinome muco-épidermoïde du palais (jomos.org)
de T Bridonneau · 2017 · Cité 6 fois — Son traitement comporte la chirurgie associée ou non à la radiothérapie en fonction du grade histologique.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.