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Carcinome Adénoïde Kystique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Carcinome adénoïde kystique

Le carcinome adénoïde kystique représente une tumeur maligne rare mais particulièrement préoccupante des glandes salivaires et autres structures glandulaires. Cette pathologie, qui touche environ 1 à 2 personnes sur 100 000 en France, se caractérise par une croissance lente mais une tendance marquée à la récidive locale et aux métastases tardives. Comprendre cette maladie complexe devient essentiel pour optimiser la prise en charge et améliorer le pronostic des patients concernés.

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Carcinome adénoïde kystique : Définition et Vue d'Ensemble

Le carcinome adénoïde kystique constitue une tumeur maligne qui se développe principalement dans les glandes salivaires, mais peut également affecter d'autres structures glandulaires de l'organisme [14,15]. Cette pathologie présente des caractéristiques histologiques très particulières, avec un aspect en "gruyère" typique visible au microscope.

Contrairement à d'autres cancers, cette tumeur évolue généralement de manière lente et insidieuse. Mais attention : cette progression apparemment bénigne ne doit pas faire oublier son potentiel métastatique important, particulièrement vers les poumons et le système nerveux [6,12]. Les cellules tumorales ont cette capacité remarquable de s'infiltrer le long des nerfs, un phénomène appelé invasion périneurale.

D'ailleurs, le carcinome adénoïde kystique se distingue par trois patterns histologiques distincts : cribriformes, tubulaires et solides. Le pattern solide, heureusement moins fréquent, présente le pronostic le plus défavorable [11,16]. Cette classification influence directement les décisions thérapeutiques et l'évaluation pronostique.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le carcinome adénoïde kystique représente environ 10 à 15% de l'ensemble des tumeurs malignes des glandes salivaires, avec une incidence estimée à 1,2 cas pour 100 000 habitants par an [12,16]. Cette pathologie touche préférentiellement les adultes entre 40 et 60 ans, avec une légère prédominance féminine (ratio femmes/hommes de 1,3:1).

Les données épidémiologiques récentes montrent une stabilité de l'incidence au cours des dernières décennies. Cependant, l'amélioration des techniques diagnostiques permet une détection plus précoce et une meilleure caractérisation de ces tumeurs [8,10]. Les régions avec la plus forte incidence en France incluent l'Île-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au niveau mondial, l'incidence varie selon les populations étudiées. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, tandis que certaines populations asiatiques présentent des incidences plus faibles [14]. Cette variabilité suggère l'existence de facteurs génétiques ou environnementaux spécifiques.

L'âge médian au diagnostic se situe autour de 52 ans, mais des cas pédiatriques restent possibles, représentant moins de 5% des cas [6,9]. Chez l'enfant, la localisation dans les glandes salivaires mineures prédomine, contrairement à l'adulte où les glandes parotides sont plus fréquemment atteintes.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes du carcinome adénoïde kystique demeurent largement méconnues, ce qui rend cette pathologie d'autant plus mystérieuse. Contrairement à d'autres cancers, aucun facteur de risque majeur n'a été formellement identifié [15,16]. Cette absence de facteurs déclenchants évidents complique la prévention primaire.

Certaines études suggèrent néanmoins un rôle potentiel de l'exposition aux radiations ionisantes, particulièrement chez les patients ayant bénéficié de radiothérapie cervico-faciale dans l'enfance [12]. Mais ces cas restent exceptionnels et ne constituent pas la majorité des situations cliniques observées.

Les facteurs génétiques font l'objet de recherches intensives. Des anomalies chromosomiques spécifiques, notamment les translocations impliquant les gènes MYB et NFIB, ont été identifiées dans une proportion significative de ces tumeurs [4,5]. Ces découvertes ouvrent des perspectives thérapeutiques prometteuses pour l'avenir.

D'un point de vue hormonal, aucune corrélation claire n'a été établie, malgré la légère prédominance féminine observée. Les facteurs environnementaux classiques (tabac, alcool) ne semblent pas jouer de rôle déterminant dans la genèse de cette pathologie [14,16].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du carcinome adénoïde kystique varient considérablement selon la localisation de la tumeur. Dans la majorité des cas, la maladie débute par l'apparition d'une masse indolore qui grossit progressivement sur plusieurs mois, voire années [6,11]. Cette croissance lente explique souvent le retard diagnostique observé.

Lorsque la tumeur siège au niveau des glandes salivaires principales, vous pourriez remarquer un gonflement asymétrique de la joue ou sous la mâchoire. Mais attention : contrairement aux infections, cette tuméfaction ne s'accompagne généralement pas de douleur initiale [9,12]. C'est justement cette absence de symptômes alarmants qui peut retarder la consultation.

L'invasion périneurale, caractéristique de cette pathologie, peut provoquer des douleurs neurologiques particulières. Ces douleurs, souvent décrites comme lancinantes ou brûlantes, peuvent irradier vers l'oreille ou la tempe [10,13]. Certains patients rapportent également des sensations d'engourdissement ou de fourmillements dans la zone concernée.

Dans les localisations plus rares, comme les glandes lacrymales, les symptômes incluent une exophtalmie (saillie de l'œil) progressive et des troubles visuels [6,9]. Pour les atteintes du conduit auditif externe, une surdité de transmission ou des écoulements peuvent survenir [11].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du carcinome adénoïde kystique nécessite une approche méthodique et pluridisciplinaire. La première étape consiste en un examen clinique minutieux, incluant la palpation des glandes salivaires et l'évaluation de la fonction nerveuse faciale [12,15]. Votre médecin recherchera particulièrement les signes d'invasion périneurale.

L'imagerie joue un rôle crucial dans l'évaluation initiale. L'IRM reste l'examen de référence pour caractériser la tumeur et évaluer son extension locale [8,10]. Elle permet notamment de visualiser l'invasion périneurale, élément pronostique majeur. Le scanner peut compléter le bilan, particulièrement pour l'évaluation osseuse.

La cytoponction à l'aiguille fine constitue souvent la première approche diagnostique. Cependant, elle ne permet pas toujours de distinguer avec certitude un carcinome adénoïde kystique d'autres tumeurs salivaires [6,11]. C'est pourquoi une biopsie chirurgicale reste souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic.

L'examen anatomopathologique demeure l'étape diagnostique définitive. L'analyse histologique révèle les patterns caractéristiques (cribriformes, tubulaires, solides) et permet de déterminer le grade tumoral [14,16]. Des techniques d'immunohistochimie complètent l'analyse pour confirmer le diagnostic.

Le bilan d'extension comprend systématiquement une imagerie thoracique pour rechercher des métastases pulmonaires, fréquentes dans cette pathologie [8,13]. Une TEP-TDM peut être proposée dans certains cas pour une évaluation plus précise de l'extension métastatique.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du carcinome adénoïde kystique repose principalement sur la chirurgie, qui constitue le pilier thérapeutique de cette pathologie [12,15]. L'objectif consiste à réaliser une exérèse complète avec des marges de sécurité suffisantes, ce qui peut nécessiter des gestes chirurgicaux étendus selon la localisation et l'extension tumorale.

La radiothérapie joue un rôle complémentaire essentiel, particulièrement en situation adjuvante après la chirurgie [14,16]. Elle s'avère particulièrement indiquée en cas de marges chirurgicales insuffisantes ou d'invasion périneurale importante. Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle permettent de délivrer des doses élevées tout en préservant les tissus sains environnants.

Concernant la chimiothérapie, son efficacité reste limitée dans cette pathologie. Les protocoles conventionnels montrent des taux de réponse modestes, généralement réservés aux situations métastatiques [11,13]. Cependant, certaines associations thérapeutiques peuvent apporter un bénéfice symptomatique chez des patients sélectionnés.

La prise en charge multidisciplinaire s'avère indispensable. Elle implique chirurgiens ORL, oncologues radiothérapeutes, anatomopathologistes et parfois neurochirurgiens selon la localisation [6,10]. Cette approche coordonnée optimise les résultats thérapeutiques et limite les séquelles fonctionnelles.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur le carcinome adénoïde kystique, avec plusieurs innovations prometteuses en cours d'évaluation [1,4,5]. Les thérapies ciblées représentent l'axe de recherche le plus dynamique, notamment grâce à une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires impliqués.

Les inhibiteurs de MYB constituent une piste thérapeutique particulièrement intéressante. Ces molécules ciblent spécifiquement les anomalies génétiques caractéristiques de cette pathologie [4]. Les premiers essais cliniques montrent des résultats encourageants, avec des taux de réponse supérieurs aux chimiothérapies conventionnelles.

L'immunothérapie fait également l'objet de recherches intensives. Une étude récente a démontré la possibilité de restaurer l'expression des molécules HLA de classe I dans ces tumeurs, ouvrant la voie à des approches immunothérapeutiques innovantes [4]. Cette découverte pourrait révolutionner la prise en charge de cette pathologie.

Les essais d'administration intratumorale de nouveaux agents thérapeutiques, comme le CV8102, montrent des résultats préliminaires prometteurs [5]. Cette approche permet de délivrer directement le traitement au niveau de la tumeur, limitant ainsi les effets secondaires systémiques.

Les projets de recherche français, notamment ceux soutenus par l'Institut Curie, explorent de nouvelles voies thérapeutiques combinant approches moléculaires et immunologiques [1,3]. Ces innovations pourraient transformer le pronostic de cette pathologie dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec Carcinome adénoïde kystique

Vivre avec un carcinome adénoïde kystique nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La nature chronique de cette pathologie, avec son risque de récidive à long terme, impose une surveillance médicale régulière et prolongée [15,16]. Cette réalité peut générer une anxiété compréhensible chez les patients et leurs proches.

Les séquelles fonctionnelles varient considérablement selon la localisation et l'étendue du traitement. Après une chirurgie des glandes salivaires, vous pourriez expérimenter une sécheresse buccale (xérostomie) plus ou moins importante [12,14]. Cette complication nécessite des mesures d'hygiène bucco-dentaire renforcées et parfois l'utilisation de substituts salivaires.

L'impact psychologique ne doit pas être sous-estimé. La rareté de cette pathologie peut créer un sentiment d'isolement, d'autant que peu de personnes dans votre entourage connaissent cette maladie [13]. Il est important de savoir que des associations de patients existent et peuvent vous apporter un soutien précieux.

Sur le plan professionnel, la plupart des patients peuvent reprendre leurs activités habituelles après la phase de traitement initial. Cependant, certaines professions exposant à des risques particuliers (poussières, produits chimiques) peuvent nécessiter des aménagements [11]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail des éventuelles adaptations nécessaires.

Les Complications Possibles

Le carcinome adénoïde kystique peut entraîner diverses complications, tant liées à l'évolution naturelle de la maladie qu'aux traitements mis en œuvre [10,12]. La récidive locale constitue la complication la plus redoutée, survenant dans 20 à 40% des cas selon les séries, parfois plusieurs années après le traitement initial.

Les métastases pulmonaires représentent une évolution fréquente de cette pathologie, observées chez environ 30% des patients au cours de l'évolution [8,13]. Ces métastases peuvent apparaître de manière très tardive, parfois plus de 10 ans après le diagnostic initial, d'où la nécessité d'une surveillance prolongée.

L'invasion périneurale, caractéristique de cette tumeur, peut provoquer des paralysies nerveuses définitives. La paralysie faciale représente la complication neurologique la plus fréquente lors des atteintes parotidiennes [6,11]. Ces séquelles neurologiques impactent significativement la qualité de vie des patients.

Les complications liées aux traitements incluent principalement les séquelles chirurgicales (cicatrices, déficits fonctionnels) et les effets de la radiothérapie [14,16]. La radiothérapie peut entraîner une sécheresse buccale persistante, des troubles de la déglutition, et plus rarement des complications dentaires ou osseuses.

Certaines complications tardives, comme les seconds cancers radio-induits, restent exceptionnelles mais doivent être connues [15]. Le risque de développer un autre cancer dans la zone irradiée demeure très faible mais justifie une surveillance adaptée.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du carcinome adénoïde kystique présente des particularités uniques qui le distinguent d'autres cancers [12,15]. Cette pathologie se caractérise par une survie globale relativement favorable à court terme, avec des taux de survie à 5 ans dépassant souvent 80%, mais qui se dégradent progressivement avec le temps.

La survie à 10 ans chute généralement autour de 60-70%, et à 20 ans, elle peut descendre sous les 50% [14,16]. Cette évolution particulière s'explique par la tendance de cette tumeur à récidiver et métastaser de manière très tardive, parfois après de nombreuses années de rémission apparente.

Plusieurs facteurs pronostiques influencent l'évolution de la maladie. Le pattern histologique constitue l'élément pronostique le plus important : les formes solides présentent un pronostic nettement plus défavorable que les formes cribriformes ou tubulaires [6,11]. La taille tumorale, l'invasion périneurale et l'état des marges chirurgicales influencent également le pronostic.

La localisation joue un rôle déterminant dans l'évolution. Les tumeurs des glandes salivaires mineures, particulièrement celles du palais, présentent généralement un pronostic plus sombre que celles des glandes principales [9,13]. Cette différence s'explique par les difficultés techniques de résection complète dans ces localisations.

Il est important de comprendre que chaque situation est unique. Votre pronostic individuel dépend de nombreux facteurs spécifiques à votre cas, que seule une équipe médicale spécialisée peut évaluer précisément [10].

Peut-on Prévenir Carcinome adénoïde kystique ?

La prévention du carcinome adénoïde kystique reste actuellement impossible en raison de l'absence de facteurs de risque clairement identifiés [15,16]. Cette situation frustrante pour les patients et les médecins s'explique par la nature encore mystérieuse de cette pathologie, dont les mécanismes de développement demeurent largement incompris.

Contrairement à de nombreux autres cancers, aucune mesure préventive spécifique ne peut être recommandée. Les facteurs de risque classiques (tabac, alcool, exposition professionnelle) ne semblent pas jouer de rôle déterminant dans la genèse de cette maladie [14]. Cette absence de facteurs modifiables complique considérablement les stratégies de prévention primaire.

Cependant, la détection précoce reste possible et souhaitable. Toute masse cervicale persistante, particulièrement au niveau des glandes salivaires, justifie une consultation médicale [12]. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances de traitement complet et de préservation fonctionnelle.

Pour les patients ayant des antécédents familiaux de tumeurs des glandes salivaires, bien que rares, une surveillance clinique peut être discutée [6]. Néanmoins, aucun programme de dépistage systématique n'est actuellement recommandé en raison de la rareté de cette pathologie.

La recherche génétique pourrait à l'avenir identifier des populations à risque et permettre le développement de stratégies préventives ciblées [4,5]. Ces avancées restent cependant du domaine de la recherche fondamentale.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises, notamment la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Institut National du Cancer (INCa), ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du carcinome adénoïde kystique [2,14]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire coordonnée dans des centres experts.

La Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) constitue un élément incontournable de la prise en charge. Chaque dossier doit être discuté en RCP spécialisée en cancérologie cervico-faciale, réunissant chirurgiens ORL, oncologues radiothérapeutes, anatomopathologistes et radiologues [15,16]. Cette approche collégiale optimise les décisions thérapeutiques.

Les recommandations insistent sur la nécessité d'une chirurgie de qualité réalisée dans des centres expérimentés. L'objectif d'exérèse complète avec marges saines doit être poursuivi, même si cela nécessite des gestes chirurgicaux étendus [12]. La radiothérapie adjuvante est systématiquement recommandée, sauf cas particuliers.

Le suivi post-thérapeutique fait l'objet de protocoles précis. Une surveillance clinique et radiologique régulière est préconisée pendant au moins 10 ans, avec une attention particulière portée à la détection des récidives locales et des métastases pulmonaires [14,16]. Cette surveillance prolongée tient compte de l'évolution particulière de cette pathologie.

Les autorités recommandent également l'inclusion des patients dans des essais cliniques lorsque cela est possible, compte tenu de la rareté de cette pathologie et des besoins de recherche [1,3]. Cette démarche contribue à l'amélioration des connaissances et des traitements futurs.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de carcinome adénoïde kystique et leurs proches. L'association Corasso (Collectif de Recherche et d'Action pour la Santé et la Solidarité Oncologique) propose des informations spécialisées et un soutien dédié aux cancers rares de la tête et du cou [3,16].

L'association Seintinelles développe des projets innovants de recherche participative, permettant aux patients de contribuer activement à l'avancement des connaissances sur leur pathologie [3]. Ces initiatives offrent aux patients un moyen concret de s'impliquer dans la lutte contre leur maladie.

Les centres de référence pour les tumeurs rares constituent des ressources essentielles. L'Institut Curie, Gustave Roussy, et plusieurs CHU proposent des consultations spécialisées et participent à des protocoles de recherche innovants [1]. Ces centres offrent une expertise particulière dans la prise en charge de cette pathologie rare.

Le service Deuxième Avis permet d'obtenir l'opinion d'experts reconnus sur votre dossier médical [15]. Cette démarche peut s'avérer particulièrement utile pour une pathologie rare comme le carcinome adénoïde kystique, où l'expertise spécialisée fait parfois défaut.

Les plateformes d'information médicale fiables, comme celles proposées par les institutions de référence, constituent des sources d'information validées scientifiquement [14,16]. Il est important de privilégier ces sources face à la multitude d'informations parfois contradictoires disponibles sur internet.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un carcinome adénoïde kystique nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie. En cas de sécheresse buccale post-thérapeutique, privilégiez une hydratation régulière et l'utilisation de substituts salivaires [12,14]. Évitez les aliments trop salés ou épicés qui peuvent aggraver l'inconfort.

L'hygiène bucco-dentaire revêt une importance particulière. Utilisez un dentifrice fluoré et consultez régulièrement votre dentiste pour prévenir les complications dentaires [15]. La sécheresse buccale augmente le risque de caries et d'infections, d'où l'importance d'une surveillance renforcée.

Sur le plan nutritionnel, maintenez une alimentation équilibrée et adaptée à vos éventuelles difficultés de déglutition. N'hésitez pas à consulter un diététicien si nécessaire [16]. Certains patients trouvent bénéfique de fractionner leurs repas et de privilégier les textures molles.

Psychologiquement, il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette maladie rare. N'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique si besoin [13]. Rejoindre un groupe de patients peut également apporter un réconfort et des conseils pratiques précieux.

Tenez un carnet de suivi avec vos rendez-vous médicaux, examens et symptômes. Cette démarche facilite le dialogue avec vos médecins et permet un suivi optimal de votre pathologie [11]. La régularité du suivi constitue un élément clé de la prise en charge à long terme.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin, que vous soyez déjà suivi pour un carcinome adénoïde kystique ou que vous présentiez des symptômes évocateurs. Toute masse cervicale persistante depuis plus de trois semaines justifie une consultation médicale [12,15], particulièrement si elle continue de grossir.

Si vous êtes déjà traité pour cette pathologie, surveillez attentivement l'apparition de nouveaux symptômes. Des douleurs neurologiques nouvelles, des troubles de la déglutition ou de la phonation, ou l'apparition d'une nouvelle masse doivent motiver une consultation rapide [6,11]. Ces signes peuvent témoigner d'une récidive ou d'une progression de la maladie.

Les troubles respiratoires progressifs, une toux persistante ou des douleurs thoraciques nécessitent également une évaluation médicale urgente [8,13]. Ces symptômes peuvent révéler des métastases pulmonaires, complication fréquente de cette pathologie.

N'attendez jamais votre prochain rendez-vous de suivi si vous ressentez des symptômes inquiétants. La nature insidieuse de cette tumeur ne doit pas faire oublier qu'une prise en charge précoce des complications améliore toujours le pronostic [14,16].

En cas de doute, contactez votre équipe médicale. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard diagnostique qui pourrait compromettre votre prise en charge [10]. Votre équipe soignante préfère toujours être sollicitée pour des inquiétudes légitimes.

Questions Fréquentes

Le carcinome adénoïde kystique est-il héréditaire ?

Non, le carcinome adénoïde kystique n'est pas considéré comme une maladie héréditaire. Aucune prédisposition génétique familiale n'a été clairement établie, bien que des anomalies génétiques spécifiques soient présentes dans les cellules tumorales.

Peut-on guérir complètement du carcinome adénoïde kystique ?

La guérison est possible, particulièrement lorsque la tumeur est diagnostiquée précocement et complètement réséquée. Cependant, cette pathologie nécessite une surveillance prolongée en raison du risque de récidive tardive, parfois après de nombreuses années.

Quelle est la différence avec les autres cancers des glandes salivaires ?

Le carcinome adénoïde kystique se distingue par sa croissance lente, sa tendance marquée à l'invasion périneurale, et son potentiel métastatique tardif, particulièrement vers les poumons. Son évolution diffère significativement des autres tumeurs salivaires.

La radiothérapie est-elle toujours nécessaire ?

La radiothérapie est recommandée dans la majorité des cas, particulièrement en situation adjuvante après la chirurgie. Elle s'avère particulièrement indiquée en cas de marges chirurgicales insuffisantes ou d'invasion périneurale importante.

Combien de temps dure la surveillance médicale ?

La surveillance doit être prolongée, généralement pendant au moins 10 ans, voire à vie. Cette durée s'explique par la possibilité de récidives ou de métastases très tardives, caractéristiques de cette pathologie.

Sources et références

Références

  1. [1] NOS PROJETS DE RECHERCHE. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Référence Sein (principes de prise en charge). Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Projet "Moteurs de Recherche", par l'association Seintinelles. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Reversible downregulation of HLA class I in adenoid cystic carcinoma. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Phase I study of intratumoral administration of CV8102. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] J Hakam, S Belghmaidi. Carcinome adénoïde kystique de la glande lacrymale: à propos d'un cas. 2022Lien
  7. [7] C Mohammadine, Z Aboueddahab. Carcinome adénoïde kystique de la glande de Bartholin: A propos d'un cas. 2023Lien
  8. [8] OB Elkilani, A Ezzine. Aspect en TEP-TDM au 18FDG du carcinome adénoïde kystique du cavum: à propos d'un cas. 2025Lien
  9. [9] M Achargui. EXOPHTALMIE UNILATERALE REVELANT UN CARCINOME ADENOIDE KYSTIQUE DE LA GLANDE LACRYMALE. 2022Lien
  10. [10] D Tlemçani, A Midaoui. Un syndrome de sinus caverneux incomplet ayant révélé un carcinome adénoïde kystique du palais. 2024Lien
  11. [11] D Benfadil, AA Sbai. Un cas de carcinome adénoïde kystique du conduit auditif externe. 2022Lien
  12. [12] RR Bouatay, H Guizani. Le carcinome adénoïde kystique des glandes salivaires accessoires. 2022Lien
  13. [13] S Dembélé. carcinome adénoïde kystique du plancher buccal sur terrain gravidique. 2024Lien
  14. [14] Carcinomes adénoïdes kystiques. Fondazione CNAOLien
  15. [15] Carcinome adénoïde kystique. Deuxième AvisLien
  16. [16] Carcinome adénoïde kystique. CorassoLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Carcinomes adénoïdes kystiques (fondazionecnao.it)

    Diagnostic des Carcinomes adénoïdes kystiques ... Le médecin qui procède à un examen des glandes salivaires peut identifier la présence de nodules ou de masses, ...

  • Carcinome adénoïde kystique (deuxiemeavis.fr)

    2 avr. 2025 — C'est la tumeur la plus fréquente touchant la glande salivaire sous-maxillaire, et c'est la 2ème plus fréquente dans le cadre des cancers de la ...

  • Carcinome adénoïde kystique (corasso.org)

    Il s'agit d'une forme spécifique de cancer, prenant naissance le plus souvent au niveau ORL à partir d'une glande salivaire. Le terme de « carcinome » désigne ...

  • Carcinome adénoïde kystique : symptômes et traitements (medicoverhospitals.in)

    Symptômes du carcinome adénoïde kystique · Douleur ou inconfort : Souvent le résultat d'une atteinte nerveuse. · Bosse ou gonflement : Surtout au niveau des ...

  • Le carcinome adénoïde kystique des glandes salivaires ... (journal-storl.net)

    3 mars 2022 — L'imagerie (TDM+IRM) constitue un standard dans la prise en charge actuelle de ces tumeurs aussi bien pour la démarche diagnostique que ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.