Carcinome Canalaire du Sein : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le carcinome canalaire du sein représente la forme la plus fréquente de cancer mammaire, touchant environ 80% des femmes diagnostiquées avec un cancer du sein en France. Cette pathologie, qui se développe dans les canaux galactophores, nécessite une prise en charge spécialisée et personnalisée. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes et aux innovations 2024-2025, le pronostic s'améliore considérablement pour les patientes.

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Carcinome canalaire du sein : Définition et Vue d'Ensemble
Le carcinome canalaire du sein est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules tapissant les canaux galactophores. Ces canaux transportent normalement le lait des lobules vers le mamelon [12]. On distingue deux formes principales : le carcinome canalaire in situ (CCIS) et le carcinome canalaire infiltrant (CCI).
Le CCIS reste confiné dans les canaux sans franchir la membrane basale. Il représente environ 20% des cancers du sein dépistés [8]. Le carcinome canalaire infiltrant, quant à lui, a franchi cette barrière et peut se propager aux tissus environnants [13].
Cette pathologie se caractérise par sa capacité à former des métastases. Les cellules cancéreuses peuvent migrer vers les ganglions lymphatiques axillaires, puis vers d'autres organes comme les os, le foie ou les poumons [4]. D'ailleurs, c'est cette capacité métastatique qui détermine en grande partie le pronostic et les options thérapeutiques.
Bon à savoir : le terme "canalaire" fait référence à l'origine anatomique de la tumeur, et non à sa forme ou à son aspect. En fait, ces cancers peuvent présenter des morphologies très variées selon leur grade histologique et leur profil moléculaire [1].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le cancer du sein touche environ 59 000 nouvelles femmes chaque année, dont 80% présentent un carcinome canalaire [SPF, 2024]. L'incidence a légèrement augmenté ces dernières années, passant de 53 000 cas en 2018 à 59 000 en 2024, soit une progression de 11%.
L'âge médian au diagnostic se situe autour de 63 ans. Cependant, on observe une augmentation préoccupante des cas chez les femmes de moins de 50 ans, représentant désormais 25% des nouveaux diagnostics contre 20% il y a dix ans [INSERM, 2024]. Cette évolution s'explique en partie par l'amélioration du dépistage et les modifications des facteurs de risque environnementaux.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec un taux d'incidence standardisé de 89,7 pour 100 000 femmes. Les pays nordiques affichent des taux plus élevés (Danemark : 105,4/100 000), tandis que les pays d'Europe de l'Est présentent des incidences plus faibles [Centre International de Recherche sur le Cancer, 2024].
Concrètement, cela signifie qu'une femme française sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. Mais rassurez-vous : le taux de survie à 5 ans atteint désormais 87% tous stades confondus, et dépasse 95% pour les cancers détectés précocement [HAS, 2024].
L'impact économique est considérable : le coût annuel de prise en charge du cancer du sein en France s'élève à 2,8 milliards d'euros, incluant les traitements, le suivi et les arrêts de travail [Assurance Maladie, 2024]. Les projections indiquent une stabilisation de l'incidence d'ici 2030, grâce aux efforts de prévention primaire.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du carcinome canalaire du sein résultent d'une interaction complexe entre facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux. L'âge demeure le principal facteur de risque : 80% des cancers du sein surviennent après 50 ans [7].
Les facteurs hormonaux jouent un rôle déterminant. Une exposition prolongée aux œstrogènes augmente significativement le risque : règles précoces (avant 12 ans), ménopause tardive (après 55 ans), nulliparité ou première grossesse tardive (après 30 ans). Le traitement hormonal substitutif de la ménopause multiplie le risque par 1,3 à 1,7 selon sa durée [10].
Environ 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire. Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 confèrent un risque de 45 à 85% de développer un cancer du sein avant 70 ans. D'autres gènes comme TP53, PTEN ou ATM sont également impliqués, mais plus rarement [1].
Les facteurs de mode de vie influencent également le risque. L'obésité après la ménopause augmente le risque de 20 à 40%, principalement par la production d'œstrogènes par le tissu adipeux. La consommation d'alcool, même modérée (1 verre par jour), élève le risque de 7 à 10% [SPF, 2024].
Paradoxalement, certains facteurs sont protecteurs. L'allaitement maternel réduit le risque de 4% par année d'allaitement. L'activité physique régulière (au moins 150 minutes par semaine) diminue le risque de 20 à 30% [INSERM, 2024].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du carcinome canalaire varient selon le stade et la localisation de la tumeur. Malheureusement, les formes précoces sont souvent asymptomatiques, d'où l'importance du dépistage organisé [13].
Le signe le plus fréquent reste la découverte d'une masse palpable dans le sein. Cette masse se caractérise par sa consistance dure, ses contours irréguliers et sa fixité aux tissus environnants. Contrairement aux kystes bénins, elle ne varie pas avec le cycle menstruel [12].
D'autres signes doivent alerter : modification de la forme ou de la taille du sein, rétraction ou déviation du mamelon, écoulement mammaire sanglant ou séro-sanglant. La peau peut présenter un aspect "peau d'orange" avec des pores dilatés, témoin d'un envahissement lymphatique [13].
Attention aux signes d'extension locale : ulcération cutanée, nodules satellites, adénopathies axillaires palpables. Ces manifestations indiquent généralement un stade plus avancé nécessitant une prise en charge urgente [4].
Il est important de noter que 15% des carcinomes canalaires sont découverts uniquement par mammographie, sans aucun signe clinique. C'est pourquoi le dépistage systématique reste essentiel, même en l'absence de symptômes [11].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du carcinome canalaire suit un protocole rigoureux établi par les recommandations nationales. Tout commence par l'examen clinique, où le médecin palpe minutieusement les deux seins et les aires ganglionnaires [HAS, 2024].
La mammographie bilatérale constitue l'examen de référence. Elle permet de détecter des masses non palpables, des microcalcifications suspectes et d'évaluer le sein controlatéral. Chez les femmes de moins de 40 ans ou en cas de seins denses, l'échographie mammaire complète utilement la mammographie [11].
L'IRM mammaire trouve sa place dans des situations spécifiques : suspicion de multifocalité, recherche du primitif en cas de métastase ganglionnaire, bilan d'extension chez les patientes porteuses de mutation BRCA. Cet examen améliore la planification chirurgicale dans 20 à 30% des cas [11].
La biopsie percutanée sous guidage échographique ou stéréotaxique reste l'étape diagnostique cruciale. Elle permet d'obtenir un diagnostic histologique précis et de déterminer les récepteurs hormonaux (œstrogènes, progestérone) ainsi que le statut HER2. Ces informations orientent directement le choix thérapeutique [12].
Le bilan d'extension comprend un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une scintigraphie osseuse pour les tumeurs de plus de 2 cm ou en cas d'envahissement ganglionnaire. Le TEP-scan peut être proposé dans certaines situations complexes [13].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du carcinome canalaire du sein repose sur une approche multidisciplinaire personnalisée. La chirurgie demeure le pilier thérapeutique, avec deux options principales : la tumorectomie (chirurgie conservatrice) ou la mastectomie [12].
La tumorectomie est privilégiée chaque fois que possible. Elle consiste à retirer la tumeur avec une marge de sécurité de 2 mm minimum. Cette approche conservatrice est réalisable dans 70% des cas et offre les mêmes résultats carcinologiques que la mastectomie, à maladie d'être associée à une radiothérapie [13].
La chimiothérapie néoadjuvante (avant chirurgie) est proposée pour les tumeurs de plus de 2 cm ou en cas d'envahissement ganglionnaire. Les protocoles actuels associent anthracyclines et taxanes, permettant une réduction tumorale dans 60 à 80% des cas. Cette approche facilite la chirurgie conservatrice [10].
L'hormonothérapie concerne 75% des carcinomes canalaires exprimant les récepteurs hormonaux. Le tamoxifène reste la référence chez les femmes non ménopausées, tandis que les inhibiteurs de l'aromatase (anastrozole, létrozole) sont préférés après la ménopause. La durée standard est de 5 ans, parfois prolongée à 10 ans [1].
Les thérapies ciblées révolutionnent la prise en charge des cancers HER2 positifs (20% des cas). Le trastuzumab (Herceptin®) améliore significativement le pronostic, réduisant le risque de récidive de 50%. Les nouveaux anticorps conjugués comme le trastuzumab-deruxtecan montrent des résultats prometteurs [2].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque une révolution dans la prise en charge du carcinome canalaire du sein avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques. La caractérisation des sous-types intrinsèques permet désormais une médecine de précision inédite [1].
Les anticorps conjugués représentent l'innovation majeure de 2024. Le trastuzumab-deruxtecan (T-DXd) montre une efficacité remarquable même dans les cancers faiblement HER2 positifs, élargissant considérablement les indications des thérapies ciblées. Les essais cliniques rapportent des taux de réponse de 75% dans les cancers métastatiques [2].
L'immunothérapie connaît des avancées significatives. Les inhibiteurs de checkpoints (pembrolizumab, atezolizumab) montrent leur efficacité dans les cancers triple négatifs, particulièrement en association avec la chimiothérapie. Cette approche améliore la survie sans progression de 35% [3].
La radiothérapie hypofractionnée se généralise en 2025. Cette technique délivre des doses plus élevées en moins de séances (15 séances au lieu de 25), réduisant la toxicité et améliorant la qualité de vie sans compromettre l'efficacité [Rita Mukhtar, 2024].
Les tests génomiques comme Oncotype DX ou MammaPrint permettent d'identifier les patientes pouvant éviter la chimiothérapie. Ces outils prédictifs sont désormais remboursés en France et concernent 30% des patientes avec un cancer hormono-dépendant [HAS, 2024].
Vivre au Quotidien avec un Carcinome canalaire du sein
Vivre avec un carcinome canalaire du sein implique des adaptations importantes dans la vie quotidienne. Les effets secondaires des traitements peuvent impacter significativement la qualité de vie, mais des solutions existent pour les atténuer.
La fatigue représente l'effet secondaire le plus fréquent, touchant 80% des patientes pendant les traitements. Elle peut persister plusieurs mois après la fin de la chimiothérapie. L'activité physique adaptée, même légère comme la marche quotidienne, aide à la combattre efficacement [10].
Les troubles cognitifs, surnommés "chemo brain", affectent la concentration et la mémoire chez 30% des patientes. Ces symptômes sont généralement réversibles mais peuvent nécessiter un accompagnement neuropsychologique. Des exercices de stimulation cognitive montrent leur efficacité [INSERM, 2024].
L'impact sur la sexualité ne doit pas être négligé. Les traitements hormonaux peuvent provoquer sécheresse vaginale et baisse de libido. Un dialogue ouvert avec l'équipe soignante permet d'identifier des solutions adaptées : lubrifiants, œstrogènes locaux, accompagnement sexologique.
Le retour au travail constitue souvent une étape délicate. En moyenne, l'arrêt de travail dure 6 à 12 mois selon les traitements. Un aménagement du poste peut être nécessaire : temps partiel thérapeutique, télétravail, adaptation des horaires. Le médecin du travail joue un rôle clé dans cette réinsertion [Assurance Maladie, 2024].
Les Complications Possibles
Le carcinome canalaire du sein peut entraîner diverses complications, liées soit à l'évolution naturelle de la maladie, soit aux traitements administrés. La connaissance de ces risques permet une surveillance adaptée et une prise en charge précoce [4].
Les métastases représentent la complication la plus redoutée. Elles surviennent dans 20 à 30% des cas, principalement vers les os (70% des métastases), le foie (40%), les poumons (30%) et le cerveau (10%). Les métastases osseuses peuvent provoquer douleurs, fractures pathologiques et hypercalcémie [9].
Les complications liées à la chirurgie incluent l'infection (2-5% des cas), l'hématome, et surtout le lymphœdème du bras après curage ganglionnaire. Ce dernier touche 15 à 20% des patientes et nécessite une prise en charge kinésithérapique spécialisée [12].
La chimiothérapie peut induire des complications graves : neutropénie fébrile (5-10% des cycles), neuropathie périphérique persistante (20% des patientes), cardiomyopathie liée aux anthracyclines (1-2% des cas). Un suivi cardiologique régulier est indispensable [10].
Les seconds cancers constituent un risque à long terme. Le risque de cancer du sein controlatéral est multiplié par 3 à 5. La radiothérapie augmente légèrement le risque de sarcome (0,1% à 10 ans) et de cancer du poumon chez les fumeuses [7]. D'où l'importance d'un suivi oncologique prolongé.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du carcinome canalaire du sein s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, le taux de survie globale à 5 ans atteint 87% tous stades confondus, et dépasse 95% pour les cancers détectés précocement [HAS, 2024].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. La taille tumorale reste déterminante : survie à 5 ans de 98% pour les tumeurs de moins de 2 cm, contre 85% pour celles de plus de 5 cm. L'envahissement ganglionnaire constitue également un facteur pronostique majeur [13].
Le grade histologique reflète l'agressivité tumorale. Les cancers de grade 1 (bien différenciés) ont un excellent pronostic avec 95% de survie à 10 ans. Les grades 3 (peu différenciés) présentent un risque de récidive plus élevé mais répondent mieux à la chimiothérapie [1].
Les récepteurs hormonaux influencent fortement l'évolution. Les cancers hormono-dépendants (75% des cas) bénéficient de l'hormonothérapie et ont généralement un meilleur pronostic. À l'inverse, les cancers triple négatifs (15% des cas) sont plus agressifs mais plus chimiosensibles [2].
L'âge au diagnostic joue également un rôle. Les femmes jeunes (moins de 35 ans) présentent souvent des formes plus agressives, mais leur capacité de récupération est meilleure. Après 70 ans, les comorbidités peuvent limiter les options thérapeutiques [10].
Concrètement, une femme diagnostiquée aujourd'hui avec un carcinome canalaire a 9 chances sur 10 d'être guérie si le cancer est détecté tôt. C'est pourquoi le dépistage reste notre meilleure arme.
Peut-on Prévenir le Carcinome canalaire du sein ?
La prévention du carcinome canalaire du sein repose sur deux approches complémentaires : la prévention primaire (réduction des facteurs de risque) et la prévention secondaire (dépistage précoce). Bien qu'on ne puisse pas prévenir tous les cancers, certaines mesures réduisent significativement le risque.
Le dépistage organisé constitue la pierre angulaire de la prévention secondaire. En France, il concerne les femmes de 50 à 74 ans avec une mammographie tous les deux ans. Ce programme permet de détecter 60% des cancers du sein et réduit la mortalité de 20% [SPF, 2024].
L'activité physique régulière diminue le risque de 20 à 30%. L'OMS recommande au moins 150 minutes d'activité modérée par semaine. L'exercice régule les hormones, renforce le système immunitaire et maintient un poids optimal [INSERM, 2024].
Le contrôle du poids après la ménopause est crucial. L'obésité augmente le risque de 20 à 40% par la production d'œstrogènes par le tissu adipeux. Maintenir un IMC entre 18,5 et 25 kg/m² constitue un objectif prioritaire [10].
La limitation de l'alcool représente une mesure préventive importante. Même une consommation modérée (1 verre par jour) augmente le risque de 7 à 10%. L'alcool interfère avec le métabolisme des œstrogènes et endommage l'ADN cellulaire [SPF, 2024].
Pour les femmes à haut risque génétique, la chimioprévention par tamoxifène ou raloxifène peut réduire le risque de 50%. Cette approche nécessite une évaluation bénéfice-risque individuelle en consultation d'oncogénétique [HAS, 2024].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles pour la prise en charge du carcinome canalaire du sein sont régulièrement actualisées par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Institut National du Cancer (INCa). La dernière mise à jour de 2024 intègre les innovations thérapeutiques récentes [HAS, 2024].
Le dépistage organisé reste la priorité absolue. La HAS maintient ses recommandations : mammographie bilatérale tous les deux ans de 50 à 74 ans, avec possibilité d'extension jusqu'à 80 ans selon les comorbidités. Pour les femmes à haut risque, un dépistage personnalisé dès 40 ans est recommandé [INCa, 2024].
La prise en charge multidisciplinaire est obligatoire. Chaque dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) associant chirurgien, oncologue, radiothérapeute, radiologue et anatomopathologiste. Cette approche améliore la qualité des soins et la survie des patientes [HAS, 2024].
Les tests génomiques (Oncotype DX, MammaPrint) sont désormais remboursés pour les cancers hormono-dépendants de bon pronostic. Ces outils permettent d'éviter une chimiothérapie inutile chez 30% des patientes, réduisant la toxicité sans compromettre l'efficacité [INCa, 2024].
La préservation de la fertilité doit être systématiquement abordée chez les femmes jeunes. Les techniques de congélation ovocytaire ou embryonnaire sont prises en charge à 100% avant tout traitement potentiellement stérilisant [Assurance Maladie, 2024].
Le suivi post-thérapeutique suit un calendrier précis : consultation tous les 4 mois les 2 premières années, puis tous les 6 mois jusqu'à 5 ans, puis annuellement. La mammographie de surveillance est réalisée annuellement à vie [HAS, 2024].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les femmes touchées par un carcinome canalaire du sein. Ces structures offrent soutien psychologique, information médicale et aide pratique tout au long du parcours de soins.
La Ligue contre le Cancer propose des services gratuits : ligne d'écoute 0 800 940 939, groupes de parole, aide financière d'urgence, accompagnement des proches. Ses 103 comités départementaux assurent une proximité territoriale remarquable.
Europa Donna France se spécialise dans l'information et la défense des droits des femmes atteintes de cancer du sein. L'association organise des conférences, édite des brochures et milite pour l'amélioration de la prise en charge.
Vivre Comme Avant met l'accent sur la reconstruction physique et psychologique. Ses bénévoles, toutes anciennes patientes, visitent les femmes hospitalisées et partagent leur expérience. L'association propose également des ateliers beauté et des conseils en prothèses.
Les Maisons de Santé Pluriprofessionnelles développent des programmes d'éducation thérapeutique spécifiques au cancer du sein. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, incluent ateliers nutrition, activité physique adaptée et gestion du stress.
Les réseaux sociaux jouent un rôle croissant. Des groupes Facebook comme "Ensemble contre le cancer du sein" rassemblent des milliers de membres qui s'entraident et partagent leurs expériences. Attention toutefois aux informations non vérifiées qui circulent sur ces plateformes.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un carcinome canalaire du sein nécessite des adaptations concrètes au quotidien. Voici nos conseils pratiques issus de l'expérience des patientes et des recommandations médicales.
Pendant la chimiothérapie, organisez-vous : planifiez les courses avant les cures, préparez des repas à congeler, aménagez un coin repos confortable. Buvez beaucoup d'eau (2 litres par jour) pour éliminer les toxines et prévenir la déshydratation.
Pour gérer la chute des cheveux, plusieurs options s'offrent à vous : perruques (remboursées à 350€), foulards, bonnets. Le casque réfrigérant peut préserver 50 à 70% de la chevelure selon les protocoles. N'hésitez pas à couper vos cheveux courts avant la première cure pour faciliter la transition.
L'alimentation joue un rôle clé. Privilégiez les protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses) pour maintenir votre masse musculaire. Évitez les aliments crus pendant les périodes de neutropénie. Les compléments alimentaires ne sont généralement pas nécessaires sauf carence avérée.
Maintenez une activité physique adaptée : marche quotidienne de 30 minutes, yoga, natation douce. L'exercice réduit la fatigue, améliore l'humeur et diminue le risque de récidive de 25 à 30%. Demandez conseil à votre oncologue avant de reprendre le sport.
N'oubliez pas votre entourage : communiquez sur vos besoins, acceptez l'aide proposée, maintenez vos activités sociales autant que possible. Le soutien familial et amical améliore significativement la qualité de vie et le pronostic.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente, que vous soyez en cours de traitement ou en surveillance après un carcinome canalaire du sein. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut éviter des complications graves.
Pendant les traitements, consultez immédiatement en cas de fièvre supérieure à 38°C (risque de neutropénie fébrile), d'essoufflement inhabituel, de douleurs thoraciques ou de palpitations (toxicité cardiaque possible). Tout saignement anormal, ecchymoses multiples ou fatigue extrême doivent également alerter.
Les signes de récidive locale incluent : nouvelle masse dans le sein traité ou controlatéral, modification de la cicatrice, rougeur ou chaleur persistante, écoulement du mamelon. N'attendez pas votre prochaine consultation de suivi pour signaler ces symptômes [13].
Surveillez les signes de métastases : douleurs osseuses persistantes (surtout rachis, bassin, côtes), toux chronique, essoufflement, douleurs abdominales, jaunisse, maux de tête inhabituels ou troubles neurologiques. Ces symptômes justifient un bilan d'urgence [4].
En période de surveillance, respectez scrupuleusement le calendrier de suivi : consultation oncologique tous les 4 à 6 mois les 5 premières années, mammographie annuelle à vie. Pratiquez l'autopalpation mensuelle et signalez toute anomalie.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication grave non détectée. La plupart des centres proposent une ligne téléphonique dédiée aux patients en cours de traitement.
Questions Fréquentes
Le carcinome canalaire du sein est-il héréditaire ?Seulement 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire, principalement liés aux mutations BRCA1 et BRCA2. La majorité des cas sont sporadiques, sans transmission familiale [1].
Peut-on allaiter après un traitement ?
L'allaitement reste possible avec le sein non traité. Pour le sein traité, cela dépend du type de chirurgie et de radiothérapie reçue. Discutez-en avec votre oncologue lors du projet de grossesse.
Le sport est-il autorisé pendant les traitements ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Elle réduit la fatigue, améliore l'humeur et diminue le risque de récidive. Évitez les sports de contact et adaptez l'intensité selon votre forme [10].
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon le stade : 6 mois à 1 an pour les traitements actifs (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), puis 5 à 10 ans d'hormonothérapie pour les cancers hormono-dépendants [12].
Peut-on voyager pendant les traitements ?
Les voyages sont possibles en adaptant les précautions : éviter les zones à risque infectieux pendant la chimiothérapie, prévoir une assurance santé adaptée, emporter une réserve de médicaments. Demandez l'avis de votre oncologue.
Le cancer du sein peut-il récidiver ?
Le risque de récidive existe mais diminue avec le temps. Il est de 10-15% à 10 ans pour les cancers détectés précocement. Le suivi régulier permet une détection précoce d'une éventuelle récidive [13].
Questions Fréquentes
Le carcinome canalaire du sein est-il héréditaire ?
Seulement 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire, principalement liés aux mutations BRCA1 et BRCA2. La majorité des cas sont sporadiques, sans transmission familiale.
Peut-on allaiter après un traitement ?
L'allaitement reste possible avec le sein non traité. Pour le sein traité, cela dépend du type de chirurgie et de radiothérapie reçue. Discutez-en avec votre oncologue lors du projet de grossesse.
Le sport est-il autorisé pendant les traitements ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Elle réduit la fatigue, améliore l'humeur et diminue le risque de récidive. Évitez les sports de contact et adaptez l'intensité selon votre forme.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon le stade : 6 mois à 1 an pour les traitements actifs (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), puis 5 à 10 ans d'hormonothérapie pour les cancers hormono-dépendants.
Le cancer du sein peut-il récidiver ?
Le risque de récidive existe mais diminue avec le temps. Il est de 10-15% à 10 ans pour les cancers détectés précocement. Le suivi régulier permet une détection précoce d'une éventuelle récidive.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Characterization of intrinsic subtypes of breast cancer and therapeutic innovations 2024-2025Lien
- [2] Secretory breast carcinoma: a multicenter clinicopathologic study - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Rita Mukhtar, MD - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Récidive cutanée du cancer du sein au niveau du cuir chevelu: Un cas rare de carcinome canalaire Infiltrant Luminal ALien
- [5] Expérience de la maternité de Monastir avec le carcinome in situ du sein: à propos d'une série de 33 casLien
- [6] Carcinome canalaire invasif du mamelon chez un hommeLien
- [7] Tumeurs rares du seinLien
- [8] La perception du risque du carcinome canalaire in situ et ses conséquences cliniques et sociétalesLien
- [9] Métastase cutanée pigmentée d'un adénocarcinome mammaire mimant un carcinome basocellulaireLien
- [10] Impact des comorbidités sur les options de traitement dans le cancer du sein chez les femmes âgéesLien
- [11] Bilan préthérapeutique d'un cancer du sein, optimisation thérapeutique: IRM mammaire pour toutes?Lien
- [12] Le carcinome canalaire infiltrant – Diagnostic et traitementLien
- [13] Carcinome canalaire infiltrant - Symptômes, diagnosticLien
Publications scientifiques
- Récidive cutanée du cancer du sein au niveau du cuir chevelu: Un cas rare de carcinome canalaire Infiltrant Luminal A (2025)
- Expérience de la maternité de Monastir avec le carcinome in situ du sein: à propos d'une série de 33 cas et revue de la littérature (2023)
- Carcinome canalaire invasif du mamelon chez un homme (2024)[PDF]
- Tumeurs rares du sein (2023)2 citations
- [PDF][PDF] La perception du risque du carcinome canalaire in situ et ses conséquences cliniques et sociétales (2024)[PDF]
Ressources web
- Le carcinome canalaire infiltrant – Diagnostic et traitement (ishh.fr)
23 mars 2022 — Une grosseur dans le sein · Un épaississement de la peau du sein · Une éruption ou rougeur sur le sein · Un gonflement du sein · Une douleur au ...
- Carcinome canalaire infiltrant - Symptômes, diagnostic, ... (elsan.care)
2 déc. 2024 — Le carcinome canalaire infiltrant (CCI) est la forme la plus fréquente de cancer du sein avec environ 80 % des cas diagnostiqués.
- Carcinome canalaire infiltrant : diagnostic et traitements (radiotherapie-hartmann.fr)
1 mars 2023 — Le carcinome canalaire infiltrant est souvent diagnostiqué au cours d'une mammographie ou d'une échographie mammaire programmée dans le cadre d' ...
- Symptômes du cancer du sein (cancer.ca)
Le symptôme le plus fréquent du carcinome canalaire est une masse ferme ou dure qui est très différente du reste du tissu mammaire. Elle peut sembler fixée à la ...
- Le carcinome canalaire infiltrant - Définition, diagnostic et ... (chirurgiefemmeparis.fr)
Le diagnostic est établi par un examen clinique, des examens d'imagerie (mammographie, échographie) et confirmé par une biopsie qui précise les caractéristiques ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.