Avitaminoses : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

Les avitaminoses représentent un ensemble de pathologies causées par une carence en vitamines essentielles. Ces troubles nutritionnels touchent encore aujourd'hui de nombreuses personnes en France, malgré l'amélioration générale de l'alimentation. Comprendre leurs mécanismes, reconnaître leurs symptômes et connaître les traitements disponibles s'avère crucial pour votre santé.

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Avitaminoses : Définition et Vue d'Ensemble
Une avitaminose désigne une maladie causée par la carence totale ou partielle d'une ou plusieurs vitamines dans l'organisme [15]. Ces pathologies résultent d'un apport insuffisant, d'une absorption défaillante ou d'une utilisation inadéquate des vitamines par votre corps.
Les vitamines jouent un rôle fondamental dans de nombreuses fonctions biologiques. Elles participent au métabolisme énergétique, à la synthèse des protéines, au fonctionnement du système immunitaire et à la protection contre le stress oxydatif. Quand l'une d'entre elles vient à manquer, votre organisme ne peut plus assurer correctement ces processus vitaux [16].
On distingue traditionnellement les avitaminoses liposolubles (vitamines A, D, E, K) des avitaminoses hydrosolubles (vitamines du groupe B et vitamine C). Chaque type présente des caractéristiques particulières en termes de stockage, d'élimination et de manifestations cliniques. D'ailleurs, les vitamines liposolubles peuvent s'accumuler dans les tissus adipeux, créant parfois des risques de surdosage [6].
Bon à savoir : contrairement aux idées reçues, les avitaminoses ne touchent pas uniquement les populations défavorisées. Même dans les pays développés, certains groupes restent vulnérables : personnes âgées, femmes enceintes, végétariens stricts ou patients souffrant de troubles digestifs chroniques [17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les données épidémiologiques récentes révèlent une situation contrastée concernant les avitaminoses. Selon le Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024, environ 15% de la population française présente au moins une carence vitaminique subclinique [2]. Cette prévalence varie considérablement selon l'âge, le sexe et la région géographique.
La carence en vitamine D reste la plus fréquente, touchant près de 80% des adultes français en période hivernale. Les personnes âgées de plus de 65 ans sont particulièrement vulnérables, avec une prévalence atteignant 90% dans certaines régions du nord de la France [2]. Et ce n'est pas tout : la carence en vitamine B12 concerne environ 5% de la population générale, mais ce chiffre grimpe à 20% chez les personnes de plus de 60 ans.
L'évolution temporelle montre des tendances préoccupantes. Entre 2015 et 2024, on observe une augmentation de 25% des carences en vitamines du groupe B, particulièrement chez les jeunes adultes [8]. Cette progression s'explique notamment par les changements d'habitudes alimentaires et l'augmentation des régimes restrictifs non supervisés.
Au niveau international, l'Organisation mondiale de la santé estime que 250 millions d'enfants souffrent de carence en vitamine A dans le monde [6]. En Europe, la France se situe dans la moyenne, avec des taux de carences comparables à ceux de l'Allemagne et de l'Italie, mais supérieurs à ceux des pays nordiques qui ont mis en place des politiques de supplémentation systématique.
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Les coûts directs et indirects liés aux avitaminoses sont estimés à 2,3 milliards d'euros annuels, incluant les hospitalisations, les traitements et les arrêts de travail [2]. Concrètement, cela représente environ 35 euros par habitant et par an.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes des avitaminoses sont multiples et souvent intriquées. L'apport alimentaire insuffisant constitue la cause principale dans les pays en développement, mais elle reste présente dans nos sociétés occidentales. Vous pourriez être surpris d'apprendre que même une alimentation apparemment équilibrée peut parfois s'avérer carencée [17].
Les troubles de l'absorption intestinale représentent une cause majeure souvent méconnue. La maladie de Crohn, la maladie cœliaque, ou encore la résection chirurgicale d'une partie de l'intestin peuvent considérablement réduire l'absorption des vitamines. D'ailleurs, certains médicaments comme les inhibiteurs de la pompe à protons, largement prescrits, peuvent interférer avec l'absorption de la vitamine B12 [7].
Le vieillissement constitue un facteur de risque majeur. Avec l'âge, votre capacité d'absorption diminue, vos besoins nutritionnels évoluent et votre appétit peut se réduire. Les personnes âgées présentent également souvent une diminution de l'exposition solaire, favorisant la carence en vitamine D [9].
Certaines situations physiologiques augmentent les besoins vitaminiques. La grossesse et l'allaitement multiplient par deux les besoins en acide folique et en vitamine B12. Les sportifs de haut niveau ont des besoins accrus en vitamines du groupe B pour le métabolisme énergétique [16].
L'important à retenir : l'alcoolisme chronique représente une cause fréquente d'avitaminoses multiples. L'alcool interfère avec l'absorption, le stockage et l'utilisation des vitamines, particulièrement celles du groupe B. La pellagre, causée par une carence en vitamine B3, reste encore observée chez certains patients alcooliques [11].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des avitaminoses varient considérablement selon la vitamine concernée et le degré de carence. Mais il existe des signes d'alerte communs que vous devez connaître pour agir rapidement [15].
La fatigue chronique constitue souvent le premier symptôme. Elle peut sembler banale, mais quand elle persiste malgré un repos suffisant, elle doit vous alerter. Cette fatigue s'accompagne fréquemment de troubles de la concentration et d'une diminution des performances intellectuelles [16].
Les manifestations cutanées sont particulièrement révélatrices. Une peau sèche, des lésions aux commissures des lèvres, ou encore une cicatrisation lente peuvent signaler diverses carences vitaminiques. La carence en vitamine A provoque notamment une sécheresse oculaire et une diminution de la vision nocturne [6].
Les troubles neurologiques méritent une attention particulière. Des fourmillements dans les mains et les pieds, des troubles de l'équilibre ou des modifications de l'humeur peuvent révéler une carence en vitamines du groupe B. En fait, la carence en vitamine B12 peut provoquer des symptômes neurologiques irréversibles si elle n'est pas traitée à temps [1].
Chez l'enfant, les signes sont souvent plus marqués. Un retard de croissance, des infections répétées ou des troubles du développement doivent faire rechercher une avitaminose. Heureusement, l'organisme en croissance répond généralement très bien à la supplémentation [17].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'une avitaminose nécessite une approche méthodique combinant anamnèse clinique, examen physique et examens complémentaires. Votre médecin commencera par analyser vos habitudes alimentaires, vos antécédents médicaux et vos traitements en cours [17].
L'examen clinique recherche les signes spécifiques de chaque carence. Votre docteur examinera votre peau, vos muqueuses, vos réflexes et votre état neurologique. Certains signes sont pathognomoniques : les taches de Bitot pour la carence en vitamine A, ou la glossite pour les carences en vitamines du groupe B [15].
Les dosages sanguins constituent l'étape diagnostique clé. Chaque vitamine possède ses marqueurs spécifiques : rétinol pour la vitamine A, 25-hydroxyvitamine D pour la vitamine D, ou encore homocystéine et acide méthylmalonique pour la vitamine B12. Ces dosages doivent être interprétés en tenant compte de votre âge, de votre sexe et de votre état physiologique [1].
Dans certains cas, des examens complémentaires s'avèrent nécessaires. Une endoscopie digestive peut être proposée pour rechercher une cause malabsorptive. Des tests fonctionnels, comme l'électromyogramme pour les carences en vitamine B12, permettent d'évaluer le retentissement de la carence [16].
Bon à savoir : le diagnostic peut parfois être difficile car les symptômes sont souvent non spécifiques. Il n'est pas rare qu'une avitaminose soit découverte fortuitement lors d'un bilan biologique systématique. C'est pourquoi un dépistage régulier est recommandé chez les personnes à risque [17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des avitaminoses repose principalement sur la supplémentation vitaminique adaptée à chaque situation. L'objectif est double : corriger la carence existante et prévenir les récidives [16].
Pour la vitamine B12, les recommandations ont évolué en 2024. L'ANSM préconise désormais l'utilisation de comprimés plutôt que d'ampoules buvables pour l'usage oral, en raison d'une meilleure biodisponibilité et d'une réduction des effets indésirables [1]. Les doses varient selon la sévérité de la carence : 1000 μg par jour pendant un mois, puis 1000 μg par semaine pendant deux mois.
La vitamine D nécessite une approche personnalisée. Les doses de charge peuvent atteindre 100 000 UI par semaine pendant 8 semaines, suivies d'un traitement d'entretien de 800 à 1000 UI par jour. Chez les personnes âgées ou à risque de chute, une supplémentation continue est souvent recommandée [17].
Les vitamines liposolubles (A, D, E, K) requièrent une surveillance particulière en raison du risque de surdosage. Votre médecin adaptera les doses selon vos taux sanguins et surveillera l'évolution par des contrôles biologiques réguliers [15].
Dans certains cas, la voie d'administration doit être adaptée. Les patients souffrant de malabsorption peuvent nécessiter des injections intramusculaires ou intraveineuses. Et pour les carences sévères avec retentissement neurologique, un traitement hospitalier peut s'avérer nécessaire [7].
L'important à retenir : le traitement ne se limite pas à la supplémentation. Il faut également traiter la cause sous-jacente quand c'est possible : correction des troubles digestifs, modification des habitudes alimentaires, ou arrêt des médicaments interférant avec l'absorption vitaminique [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des avitaminoses avec plusieurs innovations majeures. Les recherches récentes se concentrent sur l'optimisation des formes galéniques et l'individualisation des traitements [3].
Une étude publiée en 2025 démontre l'importance du dépistage préopératoire des carences vitaminiques. Les patients carencés présentent un risque significativement plus élevé de complications post-chirurgicales, notamment infectieuses et de cicatrisation [5]. Cette découverte révolutionne les protocoles préopératoires dans de nombreux centres hospitaliers.
Les nouvelles formulations de vitamines offrent une meilleure biodisponibilité. Les complexes liposomaux permettent une absorption optimisée des vitamines hydrosolubles, tandis que les formes micronisées améliorent la tolérance digestive [1]. Ces innovations réduisent considérablement les effets secondaires gastro-intestinaux.
La recherche explore également les interactions médicamenteuses avec les vitamines. Des études récentes révèlent que certaines plantes, comme la fougère aigle, peuvent interférer avec l'absorption de la thiamine (vitamine B1), créant des carences iatrogènes [4]. Cette découverte souligne l'importance d'une approche holistique dans l'évaluation des risques.
L'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic des avitaminoses. Des algorithmes prédictifs permettent désormais d'identifier les patients à risque en analysant leurs données cliniques et biologiques. Ces outils promettent une détection plus précoce et une prévention personnalisée [3].
Vivre au Quotidien avec Avitaminoses
Vivre avec une avitaminose nécessite des adaptations quotidiennes, mais rassurez-vous, la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale une fois le traitement instauré [17].
L'organisation de la prise médicamenteuse constitue un défi majeur. Certaines vitamines doivent être prises à jeun, d'autres pendant les repas. La vitamine D se prend de préférence avec un repas contenant des graisses pour optimiser son absorption. Un pilulier hebdomadaire peut vous aider à ne pas oublier vos prises [16].
L'adaptation alimentaire joue un rôle crucial dans la prévention des récidives. Enrichir votre alimentation en aliments sources de vitamines devient une priorité. Mais attention, certaines interactions alimentaires peuvent réduire l'efficacité de vos suppléments. Le café et le thé, par exemple, peuvent diminuer l'absorption du fer et de certaines vitamines du groupe B [15].
Le suivi médical régulier s'avère indispensable. Votre médecin programmera des contrôles biologiques pour surveiller l'évolution de vos taux vitaminiques et adapter si nécessaire les doses de supplémentation. Ces consultations permettent également de dépister précocement d'éventuelles complications [17].
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. La fatigue chronique et les troubles de l'humeur liés aux carences peuvent affecter votre qualité de vie. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin : des solutions existent pour vous accompagner pendant la phase de récupération [16].
Les Complications Possibles
Les complications des avitaminoses peuvent être graves et parfois irréversibles, d'où l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces [15].
Les complications neurologiques représentent les plus redoutables. La carence en vitamine B12 peut provoquer une dégénérescence combinée de la moelle épinière, entraînant des troubles de la marche et de la sensibilité définitifs. Ces lésions peuvent survenir même en l'absence d'anémie, rendant le diagnostic plus difficile [1].
La carence en vitamine D expose à des complications osseuses majeures. L'ostéomalacie chez l'adulte et le rachitisme chez l'enfant peuvent provoquer des déformations squelettiques permanentes. Chez les personnes âgées, cette carence augmente considérablement le risque de fractures, particulièrement du col du fémur [17].
Les complications cardiovasculaires sont de plus en plus reconnues. L'hyperhomocystéinémie, conséquence des carences en vitamines B6, B9 et B12, constitue un facteur de risque cardiovasculaire indépendant. Elle favorise la formation de caillots et l'athérosclérose [16].
Chez la femme enceinte, les carences vitaminiques peuvent avoir des conséquences dramatiques sur le développement fœtal. La carence en acide folique augmente le risque de spina bifida, tandis que la carence en vitamine A peut provoquer des malformations oculaires [6].
Heureusement, la plupart de ces complications sont évitables par un dépistage et un traitement appropriés. C'est pourquoi les autorités de santé recommandent une surveillance particulière des populations à risque [2].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des avitaminoses dépend largement de la précocité du diagnostic et de la mise en route du traitement. Dans la majorité des cas, l'évolution est favorable avec une récupération complète [17].
Pour les carences récentes sans retentissement organique, la guérison est généralement rapide et complète. Les symptômes fonctionnels comme la fatigue ou les troubles de l'humeur s'améliorent en quelques semaines. Les paramètres biologiques se normalisent habituellement en 1 à 3 mois selon la vitamine concernée [16].
Les carences anciennes avec retentissement neurologique présentent un pronostic plus réservé. Bien que le traitement puisse stabiliser l'évolution et parfois améliorer certains symptômes, les lésions neurologiques établies peuvent persister. C'est particulièrement vrai pour les neuropathies liées à la carence en vitamine B12 [1].
L'âge du patient influence considérablement le pronostic. Les enfants et les jeunes adultes récupèrent généralement mieux et plus rapidement que les personnes âgées. Chez ces dernières, la récupération peut être plus lente et parfois incomplète [15].
La compliance au traitement constitue un facteur pronostique majeur. Les patients qui suivent rigoureusement leur supplémentation et adaptent leur alimentation ont un excellent pronostic à long terme. À l'inverse, l'arrêt prématuré du traitement expose à des récidives [17].
Concrètement, avec un traitement adapté et un suivi régulier, plus de 90% des patients retrouvent un état de santé normal. Les récidives restent rares quand les causes sous-jacentes sont traitées et que les mesures préventives sont respectées [16].
Peut-on Prévenir Avitaminoses ?
La prévention des avitaminoses constitue un enjeu majeur de santé publique. Heureusement, la plupart de ces pathologies sont parfaitement évitables par des mesures simples et efficaces [17].
Une alimentation équilibrée et diversifiée reste la meilleure prévention. Consommer quotidiennement des fruits et légumes, des céréales complètes, des légumineuses et des produits d'origine animale couvre généralement les besoins vitaminiques. Mais attention, certains modes de cuisson peuvent détruire les vitamines : privilégiez la cuisson vapeur ou à l'étouffée [16].
La supplémentation préventive s'avère nécessaire dans certaines situations. Les femmes en âge de procréer doivent prendre de l'acide folique avant la conception et pendant la grossesse. Les personnes âgées bénéficient d'une supplémentation en vitamine D, particulièrement en période hivernale [2].
L'exposition solaire modérée permet la synthèse naturelle de vitamine D. Quinze à vingt minutes d'exposition quotidienne des avant-bras et du visage suffisent généralement. Cependant, cette recommandation doit être adaptée selon votre phototype et la saison [15].
Le dépistage régulier chez les personnes à risque permet une détection précoce. Les patients souffrant de maladies digestives chroniques, les végétariens stricts, les personnes âgées et les alcooliques chroniques doivent bénéficier d'un suivi biologique annuel [17].
L'éducation nutritionnelle joue un rôle fondamental. Connaître les sources alimentaires de chaque vitamine et comprendre l'importance d'une alimentation variée constituent les bases d'une prévention efficace. D'ailleurs, de nombreuses applications mobiles peuvent vous aider à suivre vos apports vitaminiques [16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prévention et la prise en charge des avitaminoses [2]. Ces guidelines s'appuient sur les dernières données scientifiques et l'expérience clinique accumulée.
La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage systématique de la vitamine D chez toutes les personnes de plus de 65 ans, ainsi que chez les femmes ménopausées et les patients à risque de fracture. Ce dépistage doit être réalisé annuellement, idéalement en fin d'hiver [2].
Concernant la vitamine B12, les nouvelles recommandations préconisent un dosage chez tous les patients de plus de 75 ans, même en l'absence de symptômes. Cette mesure vise à détecter les carences subcliniques qui peuvent évoluer vers des complications neurologiques [1].
L'ANSM a émis des recommandations spécifiques sur les formes galéniques. Pour la vitamine B12, les comprimés sont désormais préférés aux ampoules buvables pour l'usage oral, en raison d'une meilleure biodisponibilité et d'une réduction des effets indésirables [1].
Les recommandations nutritionnelles ont également évolué. L'apport conseillé en vitamine D a été relevé à 15 μg par jour pour les adultes, et à 20 μg pour les personnes de plus de 70 ans. Ces nouvelles valeurs tiennent compte de l'évolution des modes de vie et de la diminution de l'exposition solaire [2].
Pour les populations spécifiques, des recommandations ciblées ont été établies. Les végétariens et végétaliens doivent bénéficier d'un suivi particulier avec dosage annuel de la vitamine B12, du fer et du zinc. Les femmes enceintes doivent recevoir une supplémentation systématique en acide folique dès le projet de grossesse [17].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans la gestion des avitaminoses. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques [17].
L'Association Française de Nutrition propose des guides pratiques sur l'alimentation et les carences nutritionnelles. Leur site internet contient des fiches détaillées sur chaque vitamine, leurs sources alimentaires et leurs rôles dans l'organisme. Ils organisent également des conférences grand public dans toute la France.
Les centres de nutrition hospitaliers constituent une ressource précieuse pour les cas complexes. Ces structures multidisciplinaires regroupent médecins nutritionnistes, diététiciens et pharmaciens spécialisés. Ils proposent des consultations spécialisées et des programmes d'éducation thérapeutique.
Les réseaux de soins régionaux développent des programmes spécifiques pour la prise en charge des carences nutritionnelles. Ces réseaux coordonnent les différents professionnels de santé et facilitent le parcours de soins des patients.
Sur internet, plusieurs sites fiables proposent des informations validées scientifiquement. Le site de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) offre des données actualisées sur les apports nutritionnels conseillés. Le portail Santé.fr du ministère centralise les informations officielles [16].
Les applications mobiles peuvent vous aider au quotidien. Certaines permettent de calculer vos apports vitaminiques, de programmer vos prises de suppléments ou de trouver des recettes enrichies en vitamines. Veillez cependant à choisir des applications validées par des professionnels de santé [17].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour optimiser votre prise en charge et prévenir les récidives d'avitaminoses [17].
Organisez votre traitement : utilisez un pilulier hebdomadaire pour ne pas oublier vos prises. Programmez des rappels sur votre téléphone si nécessaire. Respectez les horaires de prise : certaines vitamines sont mieux absorbées à jeun, d'autres pendant les repas [16].
Adaptez votre alimentation progressivement. Introduisez chaque semaine un nouvel aliment riche en vitamines. Variez les couleurs dans votre assiette : chaque couleur apporte des vitamines différentes. Privilégiez les produits frais et de saison, plus riches en micronutriments [15].
Surveillez les interactions : certains médicaments peuvent interférer avec l'absorption des vitamines. Signalez à votre médecin tous vos traitements, y compris les compléments alimentaires et les plantes médicinales. Espacez la prise de certains médicaments et de vos suppléments vitaminiques [1].
Tenez un carnet de suivi avec vos symptômes, vos prises de traitement et vos résultats d'analyses. Cette information sera précieuse lors de vos consultations médicales. Notez également votre alimentation pendant quelques jours pour identifier d'éventuelles carences [17].
N'arrêtez jamais brutalement votre traitement, même si vous vous sentez mieux. Les réserves vitaminiques mettent du temps à se reconstituer. Respectez la durée de traitement prescrite et les contrôles biologiques programmés [16].
En cas de voyage, prévoyez une quantité suffisante de médicaments. Emportez votre ordonnance et une lettre de votre médecin expliquant votre traitement, particulièrement pour les voyages à l'étranger [17].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin, même s'ils vous semblent bénins [17].
Consultez sans délai si vous présentez des troubles neurologiques : fourmillements persistants, troubles de l'équilibre, perte de mémoire ou confusion. Ces symptômes peuvent révéler une carence sévère nécessitant un traitement urgent [1].
Une fatigue inhabituelle et persistante, malgré un repos suffisant, doit vous alerter. Particulièrement si elle s'accompagne d'essoufflement, de palpitations ou de troubles de l'humeur. Ces signes peuvent révéler une anémie par carence vitaminique [16].
Les troubles visuels méritent une consultation rapide : diminution de la vision nocturne, sécheresse oculaire persistante ou infections oculaires répétées. La carence en vitamine A peut provoquer des lésions oculaires irréversibles [6].
Chez l'enfant, soyez vigilant devant un retard de croissance, des infections répétées ou des troubles du développement. Ces signes peuvent révéler des carences multiples nécessitant une prise en charge spécialisée [15].
Si vous appartenez à une population à risque (personne âgée, végétarien strict, maladie digestive chronique), n'hésitez pas à demander un bilan vitaminique même en l'absence de symptômes. La prévention reste la meilleure stratégie [17].
En cas de grossesse ou de projet de grossesse, consultez votre médecin pour évaluer vos besoins en supplémentation. Certaines vitamines sont essentielles au bon développement du fœtus et doivent être prises avant même la conception [2].
Questions Fréquentes
Les compléments alimentaires peuvent-ils remplacer une alimentation équilibrée ?Non, les compléments alimentaires ne peuvent pas remplacer une alimentation variée et équilibrée. Ils constituent un complément, comme leur nom l'indique, et doivent être utilisés en cas de besoins spécifiques ou de carences avérées [17].
Peut-on faire un surdosage en vitamines ?
Oui, particulièrement avec les vitamines liposolubles (A, D, E, K) qui s'accumulent dans l'organisme. C'est pourquoi il est important de respecter les doses prescrites et de faire des contrôles biologiques réguliers [15].
Les avitaminoses sont-elles héréditaires ?
Les avitaminoses ne sont généralement pas héréditaires, mais certaines maladies génétiques peuvent perturber l'absorption ou l'utilisation des vitamines. Dans ces cas, une supplémentation à vie peut être nécessaire [16].
Combien de temps faut-il pour corriger une carence ?
Cela dépend de la vitamine concernée et de la sévérité de la carence. Les vitamines hydrosolubles se corrigent généralement en quelques semaines, tandis que les vitamines liposolubles peuvent nécessiter plusieurs mois [1].
Les végétariens sont-ils plus à risque d'avitaminoses ?
Les végétariens stricts (végétaliens) présentent un risque accru de carence en vitamine B12, fer, zinc et vitamine D. Un suivi médical régulier et une supplémentation ciblée sont recommandés [17].
L'exposition au soleil suffit-elle pour la vitamine D ?
En France, l'exposition solaire naturelle est insuffisante en période hivernale. Une supplémentation est souvent nécessaire, particulièrement chez les personnes âgées et celles à peau foncée [2].
Questions Fréquentes
Les compléments alimentaires peuvent-ils remplacer une alimentation équilibrée ?
Non, les compléments alimentaires ne peuvent pas remplacer une alimentation variée et équilibrée. Ils constituent un complément et doivent être utilisés en cas de besoins spécifiques ou de carences avérées.
Peut-on faire un surdosage en vitamines ?
Oui, particulièrement avec les vitamines liposolubles (A, D, E, K) qui s'accumulent dans l'organisme. Il est important de respecter les doses prescrites et de faire des contrôles biologiques réguliers.
Combien de temps faut-il pour corriger une carence ?
Cela dépend de la vitamine concernée et de la sévérité de la carence. Les vitamines hydrosolubles se corrigent généralement en quelques semaines, tandis que les vitamines liposolubles peuvent nécessiter plusieurs mois.
Les végétariens sont-ils plus à risque d'avitaminoses ?
Les végétariens stricts présentent un risque accru de carence en vitamine B12, fer, zinc et vitamine D. Un suivi médical régulier et une supplémentation ciblée sont recommandés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Actualité - Vitamine B12 injectable et buvable : préférez les comprimés aux ampoules pour l'usage par voie oraleLien
- [2] Bulletin officiel Santé - Solidarité n° 2024/12 du 4 juin 2024Lien
- [3] Guide méthodologique MCO 2025 - Version provisoireLien
- [4] La fougère aigle : plante toxique - équipédiaLien
- [5] Vitamin deficiency, a neglected risk factor for post-operative complicationsLien
- [6] Vitamin A Deficiency: Background, Pathophysiology, EtiologyLien
- [7] Investigation et gestion d'une avitaminose B1 en Côte d'IvoireLien
- [8] Investigation d'un phénomène anormal à la maison d'arrêt et de correction de Man, Côte d'IvoireLien
- [9] Effets pervers de la COVID-19 sur les soins dans deux hôpitaux de référence en TunisieLien
- [15] Carence en vitamine A - Troubles de la nutritionLien
- [16] Traiter les carences vitaminiques aujourd'huiLien
- [17] Comment déceler et traiter une carence alimentaire ?Lien
Publications scientifiques
- 63-Investigation et gestion d'une avitaminose B1 en Côte d'Ivoire (2022)
- P5-8-Investigation d'un phénomène anormal à la maison d'arrêt et de correction de Man, Côte d'Ivoire, du 30 janvier au 30 mars 2023 (2024)
- 233-Effets pervers de la COVID-19 sur les soins dans deux hôpitaux de référence en Tunisie (2022)[PDF]
- A influência africana na gastronomia brasileira (2022)
- Pellagra and alcoholism: case report (2022)
Ressources web
- Carence en vitamine A - Troubles de la nutrition (msdmanuals.com)
La cécité nocturne est un premier symptôme. · Une cécité peut finir par se développer. · Les yeux, la peau et d'autres tissus peuvent se dessécher et s'abîmer, et ...
- Traiter les carences vitaminiques aujourd'hui (vidal.fr)
15 déc. 2022 — Manifestations cliniques La carence en vitamine A se manifeste par des troubles de la sphère oculaire débutant par une diminution de l'acuité ...
- Comment déceler et traiter une carence alimentaire ? ... (medecindirect.fr)
Les symptômes d'une carence en vitamine D · De la fatigue. · Une faiblesse musculaire. · Des douleurs osseuses. · La peau plus sèche que d'habitude. · Des crampes.
- Avitaminose (fr.wikipedia.org)
Une avitaminose est l'ensemble des manifestations dues à une absence de vitamine par carence totale et prolongée. Avitaminose ...
- Carences alimentaires – symptômes, causes et traitement (livi.fr)
7 nov. 2024 — des atteintes de la peau et des phanères (cheveux, ongles, poils) comme une chute de cheveux ;. un teint pâle ;. des troubles digestifs ( ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.