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Atteintes du Nerf Trochléaire : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Atteintes du nerf trochléaire

Les atteintes du nerf trochléaire, aussi appelé quatrième nerf crânien, représentent une pathologie neurologique complexe qui affecte la motricité oculaire. Ce nerf contrôle le muscle oblique supérieur de l'œil, responsable des mouvements de rotation et d'abaissement du regard. Bien que relativement rares, ces troubles peuvent considérablement impacter la qualité de vie des patients, provoquant une diplopie (vision double) particulièrement gênante dans les activités quotidiennes.

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Atteintes du nerf trochléaire : Définition et Vue d'Ensemble

Le nerf trochléaire est le plus petit et le plus long des nerfs crâniens. Il tire son nom de la poulie (trochlea en latin) autour de laquelle passe le tendon du muscle oblique supérieur qu'il innerve [16,17]. Cette anatomie particulière explique pourquoi les atteintes de ce nerf provoquent des symptômes si spécifiques.

Contrairement aux autres nerfs oculomoteurs, le nerf trochléaire présente une particularité unique : il se croise complètement au niveau du tronc cérébral. Cela signifie que le nerf droit contrôle l'œil gauche et inversement [18]. Cette décussation complète rend le diagnostic parfois délicat, car une lésion du côté droit du cerveau affectera l'œil gauche.

Les paralysies du nerf trochléaire peuvent être congénitales ou acquises. Les formes congénitales représentent environ 50% des cas et sont souvent bien compensées par des mécanismes adaptatifs développés dès l'enfance [11]. Les formes acquises, quant à elles, surviennent généralement après un traumatisme crânien, une pathologie vasculaire ou tumorale.

L'impact fonctionnel de cette pathologie ne doit pas être sous-estimé. En effet, même une atteinte légère peut provoquer une gêne importante dans les activités nécessitant une vision binoculaire précise, comme la lecture, la conduite ou les activités sportives [8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises concernant les atteintes du nerf trochléaire restent parcellaires, mais les études récentes permettent d'établir quelques repères importants. Selon les données hospitalières françaises, l'incidence annuelle des paralysies du quatrième nerf crânien est estimée à environ 2 à 3 cas pour 100 000 habitants [8,11].

La répartition par âge montre deux pics de fréquence distincts. Le premier pic concerne les nouveau-nés et les jeunes enfants, correspondant aux formes congénitales. Le second pic survient après 50 ans, principalement lié aux causes vasculaires et traumatiques [1,2]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1, probablement en raison d'une exposition plus importante aux traumatismes crâniens.

Au niveau européen, les données scandinaves suggèrent une prévalence similaire à celle observée en France. Cependant, les innovations diagnostiques récentes, notamment en imagerie, permettent désormais de détecter des formes subcliniques qui étaient auparavant méconnues [3,4,5]. Cette amélioration du diagnostic pourrait expliquer l'augmentation apparente de l'incidence observée ces dernières années.

L'impact économique sur le système de santé français n'est pas négligeable. Les coûts directs incluent les consultations spécialisées, les examens d'imagerie et les interventions chirurgicales éventuelles. Les coûts indirects, liés à l'arrêt de travail et à la perte de productivité, sont particulièrement importants chez les patients jeunes actifs [6,7].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes des atteintes du nerf trochléaire sont multiples et varient selon l'âge du patient. Chez l'enfant, les malformations congénitales représentent la cause principale. Ces anomalies peuvent être isolées ou s'intégrer dans un syndrome malformatif plus complexe [11,12].

Les traumatismes crâniens constituent la première cause acquise, représentant environ 40% des cas. La vulnérabilité particulière du nerf trochléaire s'explique par son trajet long et sa position anatomique. Même des traumatismes apparemment mineurs peuvent provoquer une lésion, particulièrement lors d'accidents de la voie publique ou de chutes [9,10].

Les causes vasculaires incluent les accidents vasculaires cérébraux, les anévrismes et les malformations artério-veineuses. Ces pathologies touchent préférentiellement les patients de plus de 50 ans et s'accompagnent souvent d'autres signes neurologiques [13]. D'ailleurs, l'hypertension artérielle et le diabète constituent des facteurs de risque importants pour ces complications vasculaires.

Les tumeurs cérébrales, qu'elles soient primitives ou secondaires, peuvent comprimer le nerf trochléaire à différents niveaux de son trajet. Les neurinomes de l'angle ponto-cérébelleux, bien que plus souvent responsables d'atteintes du nerf auditif, peuvent également affecter le quatrième nerf crânien [3,5,13]. Enfin, certaines pathologies inflammatoires comme la sclérose en plaques peuvent exceptionnellement toucher ce nerf [1].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le symptôme principal des atteintes du nerf trochléaire est la diplopie, c'est-à-dire la vision double. Cette diplopie présente des caractéristiques très spécifiques qui orientent le diagnostic. Elle est typiquement verticale et s'aggrave lorsque vous regardez vers le bas et vers le côté opposé à l'œil atteint [16,17].

Concrètement, si votre œil droit est touché, vous ressentirez une gêne maximale en regardant vers le bas et vers la gauche. Cette particularité s'explique par la fonction du muscle oblique supérieur, qui abaisse et fait tourner l'œil vers l'extérieur. Bon à savoir : la diplopie peut être intermittente au début, ne se manifestant que dans certaines positions du regard [8].

Un autre signe caractéristique est le torticolis compensateur. Pour éviter la vision double, vous pourriez instinctivement incliner votre tête du côté de l'œil atteint. Ce mécanisme de compensation permet de maintenir une vision simple dans la plupart des situations, mais peut provoquer des douleurs cervicales à long terme [11].

Chez les enfants, les symptômes peuvent être plus subtils. Ils peuvent se plaindre de maux de tête, de fatigue visuelle ou présenter des difficultés scolaires liées aux troubles de la lecture. Parfois, c'est l'entourage qui remarque une position anormale de la tête ou un plissement des yeux [14]. L'important à retenir : chez l'enfant, une paralysie congénitale peut passer inaperçue pendant des années grâce aux mécanismes d'adaptation.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des atteintes du nerf trochléaire repose d'abord sur un examen clinique minutieux. Votre ophtalmologiste ou neurologue évaluera la motricité oculaire dans toutes les directions du regard. Le test de Parks-Bielschowsky, qui consiste à incliner la tête de chaque côté, permet de confirmer l'atteinte du muscle oblique supérieur [8,16].

L'examen orthoptique complète cette évaluation en quantifiant précisément l'angle de déviation et en analysant les mécanismes de compensation. Cet examen est particulièrement important pour planifier un éventuel traitement chirurgical [11]. D'ailleurs, l'orthoptiste peut également réaliser des tests de vision binoculaire pour évaluer l'impact fonctionnel de la pathologie.

Les examens d'imagerie sont indispensables pour identifier la cause de l'atteinte. L'IRM cérébrale avec injection de gadolinium permet de visualiser le trajet complet du nerf trochléaire et de détecter d'éventuelles lésions [15]. En cas de suspicion de cause traumatique, un scanner cérébral peut être réalisé en urgence pour éliminer une hémorragie ou une fracture.

Certains examens complémentaires peuvent être nécessaires selon le contexte. Un bilan biologique recherchera des signes d'inflammation ou d'infection. Chez les patients de plus de 50 ans, un bilan cardiovasculaire sera souvent proposé pour évaluer les facteurs de risque vasculaire [1,2]. Rassurez-vous, la plupart de ces examens sont indolores et permettent d'orienter efficacement le traitement.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des atteintes du nerf trochléaire dépend de la cause, de la sévérité des symptômes et de leur retentissement sur la qualité de vie. Dans les formes légères, une simple correction optique avec des prismes peut suffire à éliminer la diplopie. Ces verres prismatiques dévient la lumière et permettent de compenser la paralysie musculaire [8,14].

Lorsque la cause est identifiée et traitable, comme une tumeur ou une inflammation, le traitement étiologique est prioritaire. Les corticoïdes peuvent être prescrits dans les formes inflammatoires, tandis qu'une intervention neurochirurgicale sera nécessaire en cas de compression tumorale [3,5,13].

La chirurgie oculomotrice représente le traitement de référence des paralysies persistantes avec retentissement fonctionnel important. L'intervention consiste généralement à affaiblir les muscles antagonistes ou à renforcer le muscle paralysé par des techniques de transposition musculaire [11]. Les résultats sont généralement satisfaisants, avec une amélioration significative de la diplopie dans plus de 80% des cas.

Mais attention, la décision chirurgicale ne doit pas être prise à la légère. Il est recommandé d'attendre au moins 6 mois après l'apparition des symptômes pour laisser le temps à une éventuelle récupération spontanée. Pendant cette période d'attente, des exercices orthoptiques peuvent être proposés pour maintenir la mobilité oculaire et limiter les contractures musculaires [14].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans le domaine des atteintes du nerf trochléaire sont particulièrement prometteuses. Les techniques chirurgicales mini-invasives se développent rapidement, permettant des interventions plus précises avec moins de complications post-opératoires [3,4,5]. Ces nouvelles approches utilisent notamment la chirurgie guidée par imagerie et les techniques endoscopiques.

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic et le suivi de ces pathologies. Des algorithmes de reconnaissance d'images permettent désormais d'analyser automatiquement les mouvements oculaires et de quantifier précisément les déficits moteurs [6]. Cette technologie pourrait révolutionner le suivi des patients et l'évaluation de l'efficacité des traitements.

En 2024-2025, les recherches se concentrent également sur les thérapies de neuromodulation. La stimulation magnétique transcrânienne et la stimulation électrique ciblée montrent des résultats encourageants pour favoriser la récupération nerveuse [4,7]. Ces techniques non invasives pourraient devenir un complément intéressant aux traitements conventionnels.

Les biomatériaux innovants représentent une autre piste d'avenir. Des implants biocompatibles permettant de guider la régénération nerveuse sont actuellement en phase d'essais cliniques. Bien que ces technologies soient encore expérimentales, elles ouvrent des perspectives thérapeutiques inédites pour les patients avec des lésions nerveuses complètes [5,6,7].

Vivre au Quotidien avec Atteintes du nerf trochléaire

Vivre avec une atteinte du nerf trochléaire nécessite souvent des adaptations dans la vie quotidienne. La conduite automobile peut être particulièrement problématique, surtout lors des manœuvres de stationnement ou dans les situations nécessitant une vision périphérique précise. Il est important de discuter avec votre médecin de votre aptitude à conduire et des éventuelles restrictions à respecter [8].

Au travail, certains aménagements peuvent être nécessaires. Si votre profession nécessite un travail de précision ou une vision binoculaire parfaite, une reconnaissance de travailleur handicapé peut être envisagée. Cela permet d'obtenir des aménagements de poste ou une réorientation professionnelle si nécessaire [11].

Les activités sportives ne sont pas forcément interdites, mais certaines précautions s'imposent. Les sports de balle ou nécessitant une perception de la profondeur précise peuvent être plus difficiles. En revanche, la natation, la course à pied ou le cyclisme restent généralement accessibles [14].

L'important à retenir : chaque personne développe ses propres stratégies d'adaptation. Certains patients apprennent à tourner légèrement la tête pour éviter les positions du regard problématiques. D'autres utilisent un cache oculaire temporaire dans les situations les plus gênantes. N'hésitez pas à partager vos difficultés avec votre équipe soignante pour trouver ensemble les meilleures solutions.

Les Complications Possibles

Les complications des atteintes du nerf trochléaire peuvent être immédiates ou survenir à long terme. La diplopie persistante représente la complication la plus fréquente et la plus invalidante. Sans traitement approprié, elle peut considérablement altérer la qualité de vie et limiter les activités professionnelles et sociales [8,16].

Le torticolis compensateur chronique peut entraîner des complications orthopédiques importantes. Les contractures musculaires cervicales, les arthrose cervicales précoces et les douleurs chroniques sont fréquemment observées chez les patients non traités [11]. Ces complications soulignent l'importance d'une prise en charge précoce et adaptée.

Chez l'enfant, les complications peuvent être particulièrement sévères. L'amblyopie (œil paresseux) peut se développer si le cerveau supprime l'image de l'œil dévié pour éviter la diplopie. Cette complication peut entraîner une perte définitive de l'acuité visuelle si elle n'est pas traitée rapidement [14].

Les complications chirurgicales, bien que rares, doivent être connues. Elles incluent les sur-corrections ou sous-corrections, les infections post-opératoires et exceptionnellement les perforations oculaires. Heureusement, avec les techniques modernes, le taux de complications graves est inférieur à 2% [11,14]. Il est important de discuter de ces risques avec votre chirurgien avant toute intervention.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des atteintes du nerf trochléaire varie considérablement selon la cause et la précocité de la prise en charge. Dans les formes traumatiques, une récupération spontanée est possible dans 30 à 50% des cas, généralement dans les 6 premiers mois suivant l'accident [16,17]. Cette récupération peut être partielle ou complète, d'où l'importance d'attendre avant d'envisager une chirurgie.

Les formes congénitales ont généralement un pronostic favorable lorsqu'elles sont diagnostiquées et traitées précocement. Les mécanismes de compensation développés dès l'enfance permettent souvent une adaptation remarquable. Cependant, sans traitement, le risque d'amblyopie et de troubles du développement visuel est réel [11,14].

Pour les causes tumorales, le pronostic dépend étroitement de la nature de la tumeur et de la possibilité de traitement. Les neurinomes bénins ont généralement un excellent pronostic après exérèse chirurgicale, avec récupération complète dans la majorité des cas [3,5,13]. En revanche, les tumeurs malignes ou les métastases ont un pronostic plus réservé.

Globalement, avec une prise en charge adaptée, plus de 80% des patients retrouvent une vision fonctionnelle satisfaisante. L'important est de ne pas perdre espoir : même les paralysies anciennes peuvent bénéficier de traitements efficaces. Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives, même pour les cas considérés comme difficiles [4,6,7].

Peut-on Prévenir Atteintes du nerf trochléaire ?

La prévention des atteintes du nerf trochléaire repose principalement sur la prévention des traumatismes crâniens. Le port du casque lors des activités à risque (vélo, moto, sports de contact) reste la mesure la plus efficace. Cette recommandation est d'autant plus importante que les traumatismes représentent la première cause d'atteinte acquise du nerf trochléaire [9,10].

Pour les causes vasculaires, la prévention passe par le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire. Le traitement de l'hypertension artérielle, du diabète et de l'hypercholestérolémie permet de réduire significativement le risque d'accidents vasculaires cérébraux pouvant affecter le nerf trochléaire [1,2].

Le dépistage précoce chez l'enfant est essentiel pour identifier les formes congénitales. Un examen ophtalmologique systématique dès l'âge de 3 ans permet de détecter les anomalies de la motricité oculaire et de mettre en place un traitement précoce pour prévenir l'amblyopie [14].

Enfin, la sensibilisation du grand public et des professionnels de santé aux signes d'alerte permet un diagnostic plus précoce. Connaître les symptômes de la diplopie et savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution de la pathologie. N'hésitez jamais à consulter si vous ressentez une vision double persistante, même légère [8,16].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des atteintes du nerf trochléaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un parcours de soins coordonné impliquant ophtalmologistes, neurologues et orthoptistes [1,2]. Cette approche multidisciplinaire permet une évaluation complète et un traitement optimal.

Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'importance de l'imagerie cérébrale systématique en cas d'atteinte acquise. L'IRM avec injection de gadolinium est l'examen de référence pour identifier la cause de la paralysie et orienter le traitement [15]. Cette recommandation vise à ne pas méconnaître une cause traitable, notamment tumorale.

Pour le traitement chirurgical, les sociétés savantes recommandent d'attendre au moins 6 mois avant d'envisager une intervention, sauf en cas de cause tumorale nécessitant un traitement urgent [11,14]. Cette période d'attente permet d'évaluer les possibilités de récupération spontanée et d'optimiser les résultats chirurgicaux.

Les innovations diagnostiques récentes sont également intégrées dans les recommandations 2024-2025. L'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'analyse des mouvements oculaires et les nouvelles techniques d'imagerie haute résolution sont encouragées dans les centres spécialisés [4,6]. Ces outils permettent une évaluation plus précise et un suivi optimisé des patients.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins. L'Association Française des Amblyopes et Malvoyants (AFAM) propose des informations et un soutien aux personnes souffrant de troubles visuels, y compris les atteintes oculomotrices. Leur site internet offre de nombreuses ressources pratiques et des témoignages de patients.

La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France dispose également de sections régionales qui peuvent vous orienter vers les professionnels spécialisés de votre région. Ces associations organisent régulièrement des rencontres et des groupes de parole qui permettent d'échanger avec d'autres patients confrontés aux mêmes difficultés.

Au niveau européen, l'European Strabismological Association publie régulièrement des guides d'information destinés aux patients. Ces documents, traduits en français, expliquent les différentes pathologies oculomotrices et les options thérapeutiques disponibles [14].

N'oubliez pas que votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié pour coordonner vos soins. Il peut vous orienter vers les spécialistes appropriés et vous aider dans vos démarches administratives, notamment pour la reconnaissance d'un handicap si nécessaire. Les assistantes sociales des hôpitaux peuvent également vous accompagner dans ces démarches.

Nos Conseils Pratiques

Voici quelques conseils pratiques pour mieux vivre avec une atteinte du nerf trochléaire. Tout d'abord, aménagez votre environnement de travail : positionnez votre écran d'ordinateur légèrement plus haut que d'habitude pour éviter les mouvements oculaires vers le bas qui aggravent la diplopie [8].

Pour la lecture, utilisez un support incliné qui vous permet de maintenir la tête dans une position confortable. Les liseuses électroniques avec réglage de la taille des caractères peuvent également être très utiles. Bon à savoir : un éclairage adapté réduit la fatigue visuelle et améliore le confort [14].

En cas de diplopie gênante, vous pouvez temporairement occlure un œil avec un cache ou un pansement. Cette solution simple permet d'éliminer immédiatement la vision double, mais ne doit être utilisée que ponctuellement pour éviter l'affaiblissement de l'œil occlus.

Pour les déplacements, prenez votre temps et soyez particulièrement vigilant dans les escaliers et les changements de niveau. La perception de la profondeur peut être altérée, augmentant le risque de chute. N'hésitez pas à utiliser les rampes et à bien éclairer votre domicile, surtout les zones de passage [11]. L'important est de ne pas vous isoler : maintenez vos activités sociales en adaptant simplement vos habitudes.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter rapidement en cas d'apparition soudaine d'une vision double. Ce symptôme peut révéler une atteinte du nerf trochléaire, mais aussi d'autres pathologies neurologiques plus graves nécessitant une prise en charge urgente [16,17]. Ne tardez pas à consulter, même si les symptômes semblent légers.

Consultez en urgence si la diplopie s'accompagne de maux de tête intenses, de nausées, de troubles de la conscience ou d'autres signes neurologiques. Ces symptômes peuvent évoquer une hypertension intracrânienne ou un accident vasculaire cérébral nécessitant un traitement immédiat [1,2].

Chez l'enfant, soyez attentif aux signes indirects : position anormale de la tête, plissement des yeux, difficultés scolaires ou plaintes de fatigue visuelle. Un examen ophtalmologique précoce permet de dépister les atteintes congénitales et de prévenir les complications [14].

Même en cas d'atteinte connue, consultez si vous observez une aggravation des symptômes, l'apparition de nouveaux signes ou une diminution de l'efficacité de votre traitement. Votre médecin pourra adapter votre prise en charge et rechercher d'éventuelles complications [8,11]. N'hésitez jamais à poser des questions : votre équipe soignante est là pour vous accompagner tout au long de votre parcours de soins.

Questions Fréquentes

La paralysie du nerf trochléaire peut-elle guérir spontanément ?
Oui, dans 30 à 50% des cas traumatiques, une récupération spontanée est possible dans les 6 premiers mois. C'est pourquoi il est recommandé d'attendre avant d'envisager une chirurgie [16,17].

Puis-je conduire avec une atteinte du nerf trochléaire ?
Cela dépend de la sévérité de vos symptômes. Si la diplopie est bien contrôlée par des prismes ou si vous avez développé des mécanismes de compensation efficaces, la conduite peut rester possible. Discutez-en avec votre médecin [8].

Les enfants peuvent-ils être opérés ?
Oui, la chirurgie est possible chez l'enfant, généralement après l'âge de 4-5 ans. L'intervention précoce permet de prévenir l'amblyopie et favorise le développement normal de la vision binoculaire [14].

Existe-t-il des exercices pour améliorer la paralysie ?
Les exercices orthoptiques peuvent aider à maintenir la mobilité oculaire et à développer des stratégies de compensation, mais ils ne permettent pas de guérir la paralysie elle-même [11].

La paralysie peut-elle s'aggraver avec le temps ?
En général, les paralysies du nerf trochléaire sont stables. Une aggravation peut suggérer une cause évolutive comme une tumeur et nécessite une réévaluation médicale [13].

Questions Fréquentes

La paralysie du nerf trochléaire peut-elle guérir spontanément ?

Oui, dans 30 à 50% des cas traumatiques, une récupération spontanée est possible dans les 6 premiers mois. C'est pourquoi il est recommandé d'attendre avant d'envisager une chirurgie.

Puis-je conduire avec une atteinte du nerf trochléaire ?

Cela dépend de la sévérité de vos symptômes. Si la diplopie est bien contrôlée par des prismes ou si vous avez développé des mécanismes de compensation efficaces, la conduite peut rester possible. Discutez-en avec votre médecin.

Les enfants peuvent-ils être opérés ?

Oui, la chirurgie est possible chez l'enfant, généralement après l'âge de 4-5 ans. L'intervention précoce permet de prévenir l'amblyopie et favorise le développement normal de la vision binoculaire.

Existe-t-il des exercices pour améliorer la paralysie ?

Les exercices orthoptiques peuvent aider à maintenir la mobilité oculaire et à développer des stratégies de compensation, mais ils ne permettent pas de guérir la paralysie elle-même.

La paralysie peut-elle s'aggraver avec le temps ?

En général, les paralysies du nerf trochléaire sont stables. Une aggravation peut suggérer une cause évolutive comme une tumeur et nécessite une réévaluation médicale.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique - données épidémiologiques françaises sur les pathologies neurologiques raresLien
  2. [2] Stratégie vaccinale de prévention - recommandations HAS pour la population adulteLien
  3. [3] Le neurinome / Le schwannome cochléo-vestibulaire - innovations thérapeutiques 2024-2025Lien
  4. [4] JNLF 2025 - Journées de Neurologie de Langue Française, innovations diagnostiquesLien
  5. [5] Neurinome (tumeur de l'angle ponto-cérébelleux) - approches thérapeutiques modernesLien
  6. [6] Finnish optometrists' competence to recognize, assess - nouvelles technologies diagnostiquesLien
  7. [7] Craniopharyngioma | Concise Medical Knowledge - thérapies de neuromodulationLien
  8. [8] Prise en charge des diplopies binoculaires aux urgences ophtalmologiques du CHRU de ToursLien
  9. [9] Les fractures orbitaires avec parésie oculomotrice coexistante - étude cliniqueLien
  10. [10] Par François Ratté, MD, Manon Bouchard, MD, FRCPC - expertise neurologiqueLien
  11. [11] Les paralysies du muscle oblique supérieur: A propos de 14 cas - série cliniqueLien
  12. [12] Prise en charge des tumeurs intra orbitaires - service de neurochirurgie CHU Gabriel TOURELien
  13. [13] Tumeurs de l'angle pont-cérébelleux: à propos de 20 cas - clinique de neurochirurgie CHNU de FannLien
  14. [14] Strabisme - référence en ophtalmologie pédiatriqueLien
  15. [15] Imagerie de l'orbite, du labyrinthe membraneux et de la base du crâneLien
  16. [16] Paralysie du quatrième nerf crânien (nerf trochléaire) - Manuel MSD version grand publicLien
  17. [17] Paralysie du 4e nerf crânien (de trochléaire) - Manuel MSD version professionnelleLien
  18. [18] Nerf trochléaire - anatomie et physiologieLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.