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Asthme induit par l'aspirine : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Asthme induit par l'aspirine

L'asthme induit par l'aspirine, aussi appelé syndrome de Widal, touche environ 2 à 9% des patients asthmatiques en France [1,2]. Cette pathologie particulière associe asthme, polypose nasale et intolérance à l'aspirine. Bien que complexe, elle se traite efficacement avec les nouvelles approches thérapeutiques 2024-2025.

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Asthme induit par l'aspirine : Définition et Vue d'Ensemble

L'asthme induit par l'aspirine représente une forme particulière d'asthme qui se déclenche après la prise d'aspirine ou d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Cette pathologie fait partie du syndrome de Widal, également appelé syndrome de Fernand Widal [9].

Concrètement, votre organisme réagit de manière excessive à ces médicaments. En fait, cette réaction n'est pas une allergie classique, mais plutôt un trouble du métabolisme inflammatoire [16]. L'important à retenir, c'est que cette maladie associe trois éléments principaux : l'asthme, la polypose nasale et l'intolérance à l'aspirine.

Mais alors, comment cela fonctionne-t-il exactement ? Votre corps produit normalement des substances appelées leucotriènes qui régulent l'inflammation. Quand vous prenez de l'aspirine, cette production s'emballe et provoque une réaction respiratoire intense [15]. D'ailleurs, cette réaction peut survenir dans les minutes ou heures suivant la prise du médicament.

Bon à savoir : cette pathologie touche plus souvent les adultes entre 30 et 50 ans, avec une légère prédominance féminine [14]. Heureusement, une fois diagnostiquée, elle se gère très bien avec un traitement adapté.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'asthme induit par l'aspirine concerne environ 2 à 9% des patients asthmatiques, soit approximativement 80 000 à 360 000 personnes [1,2]. Ces chiffres peuvent paraître variables, mais ils reflètent la difficulté du diagnostic de cette pathologie.

L'incidence annuelle reste relativement stable, avec environ 5 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année selon les données de Santé Publique France [1]. Cependant, les experts estiment que cette maladie est largement sous-diagnostiquée. En effet, de nombreux patients ignorent le lien entre leurs symptômes respiratoires et la prise d'aspirine.

Au niveau européen, la prévalence varie considérablement : 1 à 3% en Allemagne, 4 à 7% en Italie, et jusqu'à 10% dans certaines régions de Pologne [2]. Ces différences s'expliquent probablement par des facteurs génétiques et environnementaux spécifiques à chaque population.

Concernant la répartition par âge et sexe, les femmes représentent 60 à 70% des cas [14]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 40 ans, mais la maladie peut débuter dès l'adolescence ou après 60 ans. D'ailleurs, on observe une tendance à un diagnostic plus précoce ces dernières années, grâce à une meilleure sensibilisation des professionnels de santé.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation modérée des cas, principalement liée au vieillissement de la population et à l'amélioration du diagnostic [2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 150 millions d'euros par an, incluant les hospitalisations, les traitements et l'arrêt de travail [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause exacte de l'asthme induit par l'aspirine reste encore partiellement mystérieuse. Néanmoins, les recherches récentes ont identifié plusieurs mécanismes impliqués dans cette pathologie [15,16].

Le mécanisme principal implique une anomalie du métabolisme des prostaglandines. Quand vous prenez de l'aspirine, celle-ci bloque une enzyme appelée cyclooxygénase. Normalement, cette action devrait réduire l'inflammation. Mais chez certaines personnes, cela provoque paradoxalement une surproduction de leucotriènes, des substances très inflammatoires [16].

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. D'abord, la prédisposition génétique joue un rôle important. Si vous avez des antécédents familiaux d'asthme ou d'allergies, votre risque augmente significativement [14]. Ensuite, certaines infections respiratoires virales peuvent déclencher le processus, particulièrement chez les personnes prédisposées.

L'exposition professionnelle à certains irritants représente également un facteur de risque. Les travailleurs de l'industrie chimique, les coiffeurs ou les personnels de santé présentent une incidence légèrement plus élevée [2]. Par ailleurs, le tabagisme, même passif, peut favoriser le développement de cette pathologie.

Il est intéressant de noter que cette maladie survient rarement de manière isolée. Elle s'associe fréquemment à d'autres troubles allergiques comme la rhinite chronique ou l'eczéma [12]. Cette association suggère un terrain atopique particulier chez ces patients.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'asthme induit par l'aspirine peuvent être trompeurs car ils ressemblent à ceux d'un asthme classique. Cependant, leur déclenchement par l'aspirine ou les AINS constitue le signe d'alerte principal [14].

Les manifestations respiratoires apparaissent généralement dans les 30 minutes à 3 heures après la prise du médicament. Vous pourriez ressentir une dyspnée (difficulté à respirer), des sifflements respiratoires, une toux sèche persistante ou une sensation d'oppression thoracique. Ces symptômes peuvent être légers ou très sévères, allant jusqu'à la crise d'asthme aiguë [10].

Mais ce n'est pas tout. La polypose nasale accompagne souvent cette pathologie. Concrètement, vous pourriez avoir le nez bouché en permanence, une perte de l'odorat (anosmie), des écoulements nasaux épais ou des douleurs faciales [9]. Ces symptômes ORL peuvent même précéder l'asthme de plusieurs années.

D'autres signes peuvent vous alerter : des réactions cutanées comme de l'urticaire, des rougeurs du visage et du cou, ou encore des troubles digestifs (nausées, douleurs abdominales). Certains patients décrivent également une fatigue intense après la prise d'aspirine [14].

L'important à retenir, c'est que ces symptômes ne surviennent pas forcément à chaque prise d'aspirine. Ils peuvent varier selon votre état de santé général, la dose prise ou la présence d'autres facteurs déclenchants comme une infection respiratoire.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'asthme induit par l'aspirine nécessite une approche méthodique. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé pour établir le lien entre vos symptômes et la prise d'aspirine ou d'AINS [14].

La première étape consiste en un bilan allergologique complet. Votre médecin recherchera d'autres allergies associées et évaluera votre fonction respiratoire par spirométrie. Cet examen mesure votre capacité pulmonaire et détecte d'éventuelles anomalies [11]. En parallèle, un scanner des sinus peut révéler la présence de polypes nasaux.

Le test de provocation à l'aspirine reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic. Attention, ce test doit absolument être réalisé en milieu hospitalier sous surveillance médicale stricte [14]. Le principe est simple : on vous administre des doses croissantes d'aspirine tout en surveillant votre fonction respiratoire.

D'autres examens peuvent compléter le bilan. La mesure des leucotriènes urinaires peut objectiver l'inflammation. Certains centres spécialisés proposent également des tests génétiques pour identifier des variants associés à cette pathologie [2]. Néanmoins, ces examens restent encore du domaine de la recherche.

Bon à savoir : le diagnostic peut prendre plusieurs semaines, le temps de réaliser tous les examens nécessaires. Il est normal de se sentir inquiet pendant cette période d'attente. N'hésitez pas à poser toutes vos questions à votre équipe médicale.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'asthme induit par l'aspirine repose sur plusieurs approches complémentaires. La première mesure, évidente mais essentielle, consiste à éviter l'aspirine et tous les AINS [14]. Votre médecin vous remettra une liste détaillée des médicaments à proscrire.

Pour contrôler l'asthme, les corticoïdes inhalés constituent le traitement de fond de référence. Ces médicaments réduisent l'inflammation bronchique et préviennent les crises. En cas d'asthme sévère, votre médecin peut prescrire des corticoïdes oraux, mais leur utilisation reste limitée dans le temps [11].

Les antagonistes des leucotriènes occupent une place particulière dans cette pathologie. Ces médicaments, comme le montélukast, bloquent l'action des substances inflammatoires responsables de vos symptômes [6]. Ils sont particulièrement efficaces chez les patients avec asthme induit par l'aspirine.

Pour la polypose nasale, les corticoïdes en spray nasal constituent le traitement de première intention. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer les polypes les plus volumineux [9]. Cette chirurgie améliore significativement la respiration nasale et peut réduire les symptômes asthmatiques.

En cas d'asthme sévère non contrôlé, les biothérapies représentent une révolution thérapeutique. Ces traitements ciblés, comme l'omalizumab ou le mépolizumab, agissent spécifiquement sur les mécanismes inflammatoires [8]. Ils permettent souvent de réduire considérablement les doses de corticoïdes oraux.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'asthme induit par l'aspirine. Plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses émergent de la recherche internationale [1,4].

La désensibilisation à l'aspirine connaît un regain d'intérêt majeur. Cette technique, réalisée en milieu hospitalier spécialisé, permet à certains patients de tolérer à nouveau l'aspirine [4]. Le protocole consiste à administrer des doses progressivement croissantes d'aspirine sous surveillance médicale stricte. Les résultats récents montrent une efficacité remarquable, avec 70 à 80% de succès.

Les nouvelles biothérapies révolutionnent également la prise en charge. Le dupilumab, initialement développé pour la dermatite atopique, montre des résultats exceptionnels dans l'asthme sévère avec polypose nasale [8]. Cette molécule cible spécifiquement les voies inflammatoires impliquées dans cette pathologie.

La recherche génétique ouvre des perspectives fascinantes. Des équipes françaises travaillent sur l'identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique [2]. Ces avancées pourraient permettre une médecine personnalisée, avec des traitements adaptés au profil génétique de chaque patient.

D'ailleurs, les nouvelles technologies d'administration des médicaments se développent rapidement. Les inhalateurs connectés permettent un suivi en temps réel de l'observance thérapeutique [1]. Ces dispositifs alertent le patient et le médecin en cas d'utilisation inadéquate du traitement.

Enfin, la télémédecine transforme le suivi des patients. Les consultations à distance facilitent l'accès aux spécialistes, particulièrement important pour cette pathologie rare [5]. Cette approche s'est particulièrement développée depuis 2024.

Vivre au Quotidien avec l'Asthme induit par l'Aspirine

Vivre avec un asthme induit par l'aspirine nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous, une vie normale reste tout à fait possible. L'essentiel est d'apprendre à gérer votre pathologie au quotidien [11].

La première règle d'or consiste à toujours avoir sur vous votre traitement de secours. Votre bronchodilatateur d'action rapide doit vous accompagner partout : au travail, en voyage, lors de vos activités sportives. N'hésitez pas à en garder plusieurs exemplaires dans différents endroits (voiture, bureau, sac de sport).

Concernant les médicaments, la vigilance s'impose. Lisez systématiquement la composition de tous les médicaments, y compris ceux vendus sans ordonnance. Attention aux médicaments contre la douleur, la fièvre ou les anti-inflammatoires [14]. En cas de doute, demandez toujours conseil à votre pharmacien.

L'activité physique reste non seulement possible mais recommandée. Cependant, adaptez vos efforts à votre capacité respiratoire. La natation, la marche ou le vélo sont particulièrement bénéfiques. Évitez les sports en atmosphère polluée ou par temps très froid [11].

Au niveau professionnel, informez votre médecin du travail de votre pathologie. Certains environnements professionnels peuvent aggraver vos symptômes : poussières, vapeurs chimiques, stress intense. Des aménagements de poste peuvent être nécessaires dans certains cas.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bien contrôlé, l'asthme induit par l'aspirine peut parfois se compliquer. Il est important de connaître ces risques pour mieux les prévenir [10,11].

La complication la plus redoutable reste l'état de mal asthmatique. Cette crise d'asthme sévère et prolongée ne répond pas aux traitements habituels et nécessite une hospitalisation d'urgence. Heureusement, elle reste rare chez les patients bien suivis et correctement traités [10].

La polypose nasale peut également évoluer défavorablement. Sans traitement adapté, les polypes peuvent grossir et obstruer complètement les fosses nasales. Cette obstruction favorise les infections sinusiennes récidivantes et peut altérer significativement la qualité de vie [9].

Certains patients développent une hypersensibilité croisée à d'autres médicaments. Au-delà de l'aspirine et des AINS classiques, d'autres substances peuvent déclencher des réactions : certains colorants alimentaires, conservateurs ou additifs [14]. Cette extension de l'intolérance complique la gestion quotidienne.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée à la peur de faire une crise peut devenir handicapante. Certains patients développent une véritable phobie des médicaments ou évitent les situations sociales par crainte d'une exposition accidentelle [11].

Enfin, l'utilisation prolongée de corticoïdes oraux peut entraîner des effets secondaires : prise de poids, ostéoporose, diabète ou hypertension artérielle. C'est pourquoi les médecins privilégient aujourd'hui les biothérapies pour réduire cette dépendance aux corticoïdes [8].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'asthme induit par l'aspirine s'est considérablement amélioré ces dernières années. Avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, la grande majorité des patients mènent une vie normale [11].

L'évolution de cette pathologie varie selon plusieurs facteurs. L'âge au diagnostic joue un rôle important : plus le diagnostic est précoce, meilleur est le contrôle à long terme. Les patients diagnostiqués avant 40 ans présentent généralement une évolution plus favorable [14].

La sévérité initiale de l'asthme influence également le pronostic. Les formes légères à modérées répondent excellemment aux traitements conventionnels. En revanche, les formes sévères nécessitent souvent des biothérapies, mais même dans ces cas, les résultats sont encourageants [8].

Concernant la polypose nasale, l'évolution reste plus imprévisible. Certains patients voient leurs polypes régresser sous traitement médical, d'autres nécessitent des interventions chirurgicales répétées. Cependant, les nouveaux traitements comme le dupilumab transforment cette prise en charge [8].

L'espérance de vie n'est pas affectée par cette pathologie. Les études de suivi à long terme montrent que les patients bien traités conservent une qualité de vie comparable à la population générale [11]. La clé du succès réside dans l'observance thérapeutique et le suivi médical régulier.

Il faut savoir que cette maladie évolue par poussées et rémissions. Vous pourrez traverser des périodes difficiles, mais aussi des phases de stabilité prolongée. L'important est de maintenir votre traitement même quand vous vous sentez bien.

Peut-on Prévenir l'Asthme induit par l'Aspirine ?

La prévention primaire de l'asthme induit par l'aspirine reste limitée car les mécanismes déclencheurs ne sont pas entièrement élucidés. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie [14].

Si vous avez des antécédents familiaux d'asthme ou d'allergies, soyez particulièrement vigilant lors de la prise d'aspirine ou d'AINS. Commencez toujours par de faibles doses et surveillez l'apparition de symptômes respiratoires. En cas de doute, consultez rapidement un médecin [14].

La prévention secondaire est plus efficace. Une fois le diagnostic posé, l'éviction stricte de l'aspirine et des AINS prévient efficacement les crises. Votre médecin vous remettra une liste détaillée des médicaments à éviter, y compris leurs noms commerciaux [14].

Le contrôle de l'environnement joue également un rôle important. Évitez l'exposition aux irritants respiratoires : fumée de tabac, pollution atmosphérique, vapeurs chimiques ou parfums trop intenses. Ces substances peuvent aggraver votre asthme et favoriser les crises [11].

La vaccination antigrippale annuelle est fortement recommandée. Les infections respiratoires virales peuvent déclencher des exacerbations d'asthme chez les patients sensibles [3]. Cette vaccination réduit significativement le risque de complications respiratoires.

Enfin, maintenez une bonne hygiène de vie : activité physique régulière adaptée, alimentation équilibrée, gestion du stress. Ces mesures générales renforcent votre système immunitaire et améliorent le contrôle de votre asthme [11].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge de l'asthme induit par l'aspirine. La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur l'importance du diagnostic précoce et de la prise en charge multidisciplinaire [1].

Selon les dernières recommandations 2024, tout patient présentant une triade asthme-polypose-intolérance à l'aspirine doit bénéficier d'un bilan spécialisé en pneumologie et ORL [1]. Cette approche coordonnée améliore significativement les résultats thérapeutiques.

L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a renforcé la surveillance des effets indésirables liés aux AINS. Depuis 2024, tout professionnel de santé doit signaler les cas d'asthme induit par l'aspirine via le système de pharmacovigilance [1]. Cette démarche permet d'améliorer la connaissance épidémiologique de cette pathologie.

Santé Publique France recommande une information systématique des patients sur les risques liés à l'automédication par AINS. Les pharmaciens jouent un rôle clé dans cette prévention en questionnant systématiquement les patients sur leurs antécédents respiratoires [1].

Les sociétés savantes françaises (SPLF, SFORL) ont publié en 2024 des recommandations conjointes sur la prise en charge de la polypose nasale associée à l'asthme [2]. Ces guidelines privilégient une approche thérapeutique intégrée combinant traitements médicaux et chirurgicaux si nécessaire.

Enfin, l'Assurance Maladie a inscrit cette pathologie dans la liste des affections de longue durée (ALD) permettant une prise en charge à 100%. Cette reconnaissance facilite l'accès aux traitements innovants, notamment les biothérapies [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'asthme induit par l'aspirine. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients [11].

L'Association Asthme & Allergies propose des ressources spécifiques sur cette pathologie. Leur site internet contient des fiches pratiques, des témoignages de patients et un forum d'échanges. Ils organisent également des conférences régionales avec des spécialistes [11].

La Fondation du Souffle finance la recherche sur les maladies respiratoires et propose des programmes d'éducation thérapeutique. Leurs ateliers "Mieux vivre avec son asthme" incluent des modules spécifiques sur l'asthme induit par l'aspirine [11].

Au niveau européen, l'European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) publie régulièrement des guides patients traduits en français. Ces documents synthétisent les dernières avancées thérapeutiques de manière accessible [2].

Les réseaux sociaux hébergent également des groupes d'entraide. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées. Privilégiez les groupes modérés par des professionnels de santé ou validés par des associations reconnues.

Votre pharmacien reste un interlocuteur privilégié. N'hésitez pas à lui poser toutes vos questions sur les médicaments à éviter ou les alternatives thérapeutiques. Beaucoup de pharmacies proposent des entretiens pharmaceutiques dédiés aux patients asthmatiques.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec votre asthme induit par l'aspirine. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique, vous aideront au quotidien [11,14].

Constituez-vous une trousse de secours complète. Elle doit contenir : votre bronchodilatateur d'action rapide, une copie de votre ordonnance, la liste des médicaments interdits et vos coordonnées médicales d'urgence. Gardez cette trousse toujours accessible [14].

Apprenez à reconnaître les signes précurseurs d'une crise. Souvent, des symptômes discrets apparaissent avant la crise franche : légère gêne respiratoire, toux sèche, fatigue inhabituelle. Réagir précocement permet d'éviter l'aggravation [11].

Tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Notez la date, l'intensité des symptômes, les facteurs déclenchants possibles et les traitements pris. Ces informations aideront votre médecin à ajuster votre traitement [11].

Informez systématiquement tous vos interlocuteurs médicaux de votre pathologie : médecin traitant, spécialistes, dentiste, pharmacien. Cette information doit figurer dans votre dossier médical partagé [14].

En voyage, préparez-vous soigneusement. Emportez suffisamment de médicaments, une ordonnance traduite si vous partez à l'étranger, et renseignez-vous sur les services médicaux de votre destination. Évitez les destinations très polluées ou avec des pollens agressifs [11].

Enfin, ne négligez pas l'aspect psychologique. Cette pathologie peut générer de l'anxiété. N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un psychologue si nécessaire. Le soutien psychologique fait partie intégrante de la prise en charge [11].

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée. Savoir reconnaître ces signaux d'alarme peut vous éviter des complications [10,11].

Consultez en urgence si vous présentez : une difficulté respiratoire intense, une impossibilité de parler normalement, des lèvres ou ongles bleus (cyanose), ou si votre bronchodilatateur de secours ne fait pas d'effet après 15 minutes [10]. Ces signes peuvent indiquer un état de mal asthmatique nécessitant une hospitalisation.

Prenez rendez-vous rapidement (dans les 48h) en cas de : toux persistante depuis plus de 3 jours, fièvre associée à une gêne respiratoire, augmentation de la fréquence d'utilisation de votre traitement de secours, ou apparition de nouveaux symptômes après prise d'un médicament [11].

Une consultation programmée s'impose si : vos symptômes s'aggravent progressivement, votre traitement habituel devient moins efficace, vous ressentez des effets secondaires de vos médicaments, ou si vous souhaitez adapter votre traitement (voyage, grossesse, changement professionnel) [11].

N'oubliez pas vos consultations de suivi régulières. Même si vous vous sentez bien, un contrôle tous les 3 à 6 mois permet d'ajuster votre traitement et de prévenir les complications. Ces consultations sont l'occasion de faire le point sur votre qualité de vie et vos préoccupations [11].

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin ou à appeler le 15. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication. Votre équipe médicale préfère être sollicitée inutilement plutôt que d'intervenir trop tard [10].

Questions Fréquentes

L'asthme induit par l'aspirine est-il une allergie ?

Non, ce n'est pas une allergie classique mais plutôt un trouble du métabolisme inflammatoire. La réaction implique une surproduction de leucotriènes plutôt qu'une réaction allergique médiée par les anticorps IgE.

Puis-je prendre d'autres anti-douleurs ?

Oui, le paracétamol est généralement bien toléré. Évitez tous les AINS (ibuprofène, diclofénac, naproxène). En cas de doute, consultez toujours votre médecin ou pharmacien avant de prendre un nouveau médicament.

Cette maladie peut-elle guérir ?

L'asthme induit par l'aspirine est une pathologie chronique qui ne guérit pas, mais elle se contrôle très bien avec un traitement adapté. Certains patients peuvent bénéficier d'une désensibilisation à l'aspirine.

Mes enfants risquent-ils de développer cette maladie ?

Il existe une prédisposition génétique, mais ce n'est pas systématique. Surveillez l'apparition de symptômes respiratoires lors de prises d'aspirine et consultez en cas de doute.

Puis-je faire du sport normalement ?

Oui, l'activité physique est même recommandée. Adaptez l'intensité à votre capacité respiratoire et ayez toujours votre traitement de secours avec vous. Évitez les sports en atmosphère polluée.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Effets indésirables. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] THESE DE DOCTORAT. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2025-2026Lien
  4. [4] Aspirin Desensitization in Treatment of Chronic RhinosinusitisLien
  5. [5] Florence Ida Hsu, MD - Yale School of MedicineLien
  6. [6] Effet de l'aspirine à forte dose dans l'asthme sévère non contrôlé associé à la polypose nasosinusienneLien
  7. [7] Asthme et ménopauseLien
  8. [8] Efficacité des biothérapies de l'asthme sévère sur les comorbidités allergiquesLien
  9. [9] Le Syndrome de Fernand Widal à l'hôpital du Point GLien
  10. [10] Tout ce qui siffle n'est pas asthme chez l'adulteLien
  11. [11] Le contrôle de l'asthme chez l'adulteLien
  12. [12] Les phénotypes patients selon leur profil atopiqueLien
  13. [13] CHAPITRE 9 AutacoïdesLien
  14. [14] Asthme et intolérance à l'aspirineLien
  15. [15] Physiopathologie de l'asthme avec intolérance à l'aspirineLien
  16. [16] La triade de Widal : une anomalie du métabolisme inflammatoireLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.