Apraxie de la marche : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

L'apraxie de la marche est un trouble neurologique complexe qui affecte la capacité à marcher normalement, malgré l'absence de paralysie ou de faiblesse musculaire. Cette pathologie, souvent méconnue, touche principalement les personnes âgées et peut considérablement impacter la qualité de vie. Comprendre ses mécanismes, ses symptômes et les options thérapeutiques disponibles est essentiel pour mieux l'appréhender.

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Apraxie de la marche : Définition et Vue d'Ensemble
L'apraxie de la marche représente un trouble neurologique fascinant et complexe. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette pathologie ne résulte pas d'une faiblesse musculaire ou d'un problème articulaire [14,15]. En fait, les muscles et les articulations fonctionnent parfaitement bien.
Le problème se situe au niveau du cerveau, plus précisément dans les zones qui coordonnent les mouvements complexes de la marche. Imaginez un chef d'orchestre qui aurait perdu sa partition : les musiciens (vos muscles) sont prêts à jouer, mais les instructions ne parviennent plus correctement [11,13].
Cette pathologie se caractérise par une dissociation automatico-volontaire remarquable. Concrètement, une personne atteinte peut parfaitement bouger ses jambes en position allongée, mais devient incapable d'initier ou de maintenir une marche normale en position debout [9,12]. C'est comme si le cerveau « oubliait » comment coordonner ces mouvements pourtant si naturels.
L'apraxie de la marche s'inscrit dans la famille des troubles praxiques, ces dysfonctionnements qui affectent la réalisation de gestes appris. Mais contrairement aux autres apraxies qui touchent les gestes des mains ou du visage, celle-ci concerne spécifiquement la locomotion [7,10].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques sur l'apraxie de la marche révèlent une réalité préoccupante, particulièrement dans le contexte du vieillissement démographique français. Selon les dernières estimations, cette pathologie touche environ 2 à 5% des personnes âgées de plus de 65 ans en France [1,2].
L'incidence augmente de façon exponentielle avec l'âge. Alors qu'elle reste rare avant 60 ans (moins de 0,1%), elle atteint près de 15% chez les personnes de plus de 85 ans [10,13]. Cette progression s'explique par l'association fréquente avec les pathologies neurodégénératives et vasculaires cérébrales.
En Europe, les chiffres varient selon les pays, mais la France se situe dans la moyenne européenne. L'Allemagne rapporte des taux légèrement supérieurs (6-8% après 65 ans), probablement liés à une meilleure détection diagnostique [1,3]. D'ailleurs, les innovations thérapeutiques développées dans les centres spécialisés européens montrent des résultats prometteurs [2].
L'impact économique est considérable : le coût annuel des prises en charge liées aux troubles de la marche, incluant l'apraxie, représente plus de 800 millions d'euros pour le système de santé français [1]. Ces chiffres incluent les hospitalisations, les rééducations et les adaptations du domicile.
Bon à savoir : les projections démographiques suggèrent une augmentation de 40% des cas d'ici 2030, en raison du vieillissement de la population [2,10]. Cette évolution nécessite une adaptation des structures de soins et des programmes de formation des professionnels de santé.
Les Causes et Facteurs de Risque
L'apraxie de la marche résulte de diverses lésions cérébrales qui perturbent les circuits neuronaux impliqués dans la locomotion. Les causes les plus fréquentes incluent les accidents vasculaires cérébraux, particulièrement ceux touchant les régions frontales et pariétales [11,12].
La maladie d'Alzheimer et autres démences représentent une cause majeure, touchant jusqu'à 30% des patients à un stade avancé [7,9]. Ces pathologies dégénératives altèrent progressivement les connexions neuronales nécessaires à la coordination motrice complexe.
L'hydrocéphalie à pression normale constitue une cause particulièrement importante à identifier, car elle peut être traitée chirurgicalement [13]. Cette pathologie se caractérise par une accumulation de liquide céphalo-rachidien qui comprime les structures cérébrales responsables de la marche.
D'autres facteurs peuvent contribuer au développement de cette pathologie : les traumatismes crâniens, les tumeurs cérébrales, certaines infections du système nerveux central, et même les séquelles de COVID-19 dans certains cas [6,8]. En effet, les encéphalopathies post-infectieuses peuvent parfois laisser des séquelles neurologiques durables.
Les facteurs de risque incluent l'âge avancé, les antécédents d'AVC, la présence de troubles cognitifs, et certains traitements médicamenteux neuroleptiques [10,12]. L'important à retenir : identifier la cause sous-jacente est crucial pour adapter le traitement.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'apraxie de la marche sont souvent déroutants, car ils semblent contradictoires. Le signe le plus caractéristique est cette dissociation automatico-volontaire : la personne peut parfaitement bouger ses jambes en position couchée, mais éprouve d'énormes difficultés dès qu'elle se lève [11,14].
Au début, vous pourriez remarquer une hésitation à l'initiation de la marche. C'est comme si les pieds étaient « collés au sol ». Cette sensation, appelée « freezing », peut durer quelques secondes à plusieurs minutes [12,15]. Certains patients décrivent cette expérience comme « avoir oublié comment faire le premier pas ».
La marche, quand elle est possible, présente des caractéristiques particulières. Les pas deviennent courts, traînants, avec une base d'appui élargie pour maintenir l'équilibre [9,11]. La démarche ressemble parfois à celle d'un « pingouin » ou d'une personne marchant sur de la glace.
D'autres symptômes peuvent accompagner ces troubles : des difficultés pour tourner, monter ou descendre les escaliers, et parfois des chutes fréquentes [10,12]. Mais attention, contrairement à d'autres pathologies neurologiques, la force musculaire reste normale et les réflexes sont préservés.
Il est important de noter que ces symptômes peuvent fluctuer dans la journée. Certains patients rapportent des périodes où la marche est presque normale, alternant avec des moments de blocage complet [13,15]. Cette variabilité peut parfois retarder le diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'apraxie de la marche nécessite une approche méthodique et multidisciplinaire. La première étape consiste en un examen neurologique complet qui évalue la force musculaire, les réflexes, la sensibilité et la coordination [14,15].
L'observation de la marche constitue l'élément central du diagnostic. Le neurologue analyse l'initiation, le déroulement et l'arrêt de la marche, en position debout et couchée. Cette évaluation permet de mettre en évidence la dissociation caractéristique [11,12].
Les examens d'imagerie cérébrale sont indispensables. L'IRM cérébrale recherche des lésions vasculaires, des signes d'hydrocéphalie ou d'atrophie cérébrale [13]. Le scanner peut compléter cette évaluation, particulièrement pour détecter des calcifications ou des hématomes.
Des tests neuropsychologiques évaluent les fonctions cognitives, car l'apraxie de la marche s'associe souvent à d'autres troubles praxiques ou à des démences [7,9]. Ces évaluations aident à comprendre l'étendue des dysfonctionnements cérébraux.
Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires : ponction lombaire pour mesurer la pression du liquide céphalo-rachidien, électroencéphalogramme, ou encore tests sanguins pour éliminer des causes métaboliques [8,10]. Le diagnostic différentiel avec d'autres troubles de la marche (maladie de Parkinson, neuropathies) est crucial pour orienter le traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'apraxie de la marche repose sur une approche multimodale adaptée à chaque patient. Malheureusement, il n'existe pas de traitement médicamenteux spécifique, mais plusieurs stratégies thérapeutiques peuvent améliorer significativement la qualité de vie [9,12].
La rééducation fonctionnelle représente le pilier du traitement. Les kinésithérapeutes spécialisés utilisent des techniques spécifiques : exercices de décomposition du mouvement, stimulations visuelles et auditives, travail de l'équilibre [10,11]. Ces approches visent à « réapprendre » au cerveau les automatismes de la marche.
Les aides techniques jouent un rôle crucial. Les déambulateurs avec freins, les cannes de marche adaptées, et parfois les fauteuils roulants pour les déplacements longs permettent de maintenir une certaine autonomie [1,9]. L'adaptation du domicile (barres d'appui, suppression des obstacles) est également essentielle.
Quand l'apraxie résulte d'une hydrocéphalie à pression normale, la pose d'une valve de dérivation peut donner des résultats spectaculaires [13]. Cette intervention chirurgicale permet d'évacuer l'excès de liquide céphalo-rachidien et peut restaurer une marche quasi-normale.
Les traitements des pathologies associées sont également importants : optimisation du traitement de la maladie d'Alzheimer, prise en charge des facteurs de risque vasculaire, adaptation des traitements pouvant aggraver les troubles [7,12]. Chaque cas nécessite une approche personnalisée.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour les patients atteints d'apraxie de la marche. Les centres spécialisés développent des programmes de rééducation assistée par réalité virtuelle qui montrent des résultats encourageants [1,2].
L'approche Gérontosud Humanisud propose des protocoles innovants combinant stimulation cognitive et rééducation motrice [1]. Ces programmes intègrent des exercices de neuroplasticité qui visent à recréer de nouvelles connexions neuronales pour contourner les zones lésées.
Les dispositifs de stimulation cérébrale non invasive font l'objet de recherches intensives. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et la stimulation électrique transcrânienne montrent des résultats préliminaires intéressants [2,3]. Ces techniques pourraient améliorer la connectivité entre les régions cérébrales impliquées dans la marche.
D'ailleurs, les innovations en matière d'exosquelettes thérapeutiques révolutionnent la prise en charge. Ces dispositifs robotisés assistent la marche tout en permettant au cerveau de réapprendre les mouvements corrects [1,2]. Plusieurs centres français testent actuellement ces technologies.
La recherche sur les biomarqueurs progresse également. L'identification de marqueurs sanguins ou dans le liquide céphalo-rachidien pourrait permettre un diagnostic plus précoce et un suivi plus précis de l'évolution [3,5]. Ces avancées ouvrent la voie à des traitements plus ciblés et personnalisés.
Vivre au Quotidien avec Apraxie de la marche
Vivre avec une apraxie de la marche nécessite des adaptations importantes, mais de nombreuses stratégies peuvent considérablement améliorer le quotidien. L'organisation de l'environnement domestique constitue la première priorité : élimination des tapis glissants, installation d'éclairages suffisants, placement d'objets usuels à portée de main [9,10].
Les techniques de contournement peuvent être très efficaces. Certains patients découvrent qu'ils marchent mieux en suivant des lignes au sol, en comptant leurs pas, ou en écoutant de la musique rythmée [11,12]. Ces « astuces » exploitent d'autres circuits cérébraux pour compenser les déficits.
La planification des déplacements devient essentielle. Il est recommandé d'éviter les sorties pendant les heures de fatigue, de prévoir des temps de repos, et d'informer l'entourage des difficultés rencontrées [10]. Concrètement, une sortie de 30 minutes peut nécessiter une préparation et une récupération d'une heure.
Le maintien des activités sociales reste crucial pour le moral et la stimulation cognitive. Les associations de patients, les groupes de parole, et les activités adaptées permettent de rompre l'isolement [1,9]. Beaucoup de centres proposent maintenant des programmes spécialisés pour les troubles de la marche.
L'important à retenir : chaque personne développe ses propres stratégies d'adaptation. Ce qui fonctionne pour une personne ne marchera pas forcément pour une autre. La patience et la persévérance sont essentielles dans ce processus d'apprentissage [12].
Les Complications Possibles
L'apraxie de la marche peut entraîner diverses complications qui nécessitent une surveillance attentive. Les chutes représentent le risque le plus immédiat et le plus grave [10,12]. Elles surviennent souvent lors des tentatives d'initiation de la marche ou des changements de direction.
Ces chutes peuvent avoir des conséquences dramatiques : fractures du col du fémur, traumatismes crâniens, hématomes. Chez les personnes âgées, une fracture peut marquer le début d'une spirale de dépendance [9,11]. C'est pourquoi la prévention des chutes constitue une priorité absolue.
L'isolement social représente une complication fréquente mais souvent sous-estimée. La peur de tomber, la gêne liée aux difficultés de déplacement, et la fatigue peuvent conduire à un repli sur soi [1,10]. Cette isolation aggrave souvent les troubles cognitifs associés.
Les complications psychologiques ne sont pas négligeables : anxiété, dépression, perte d'estime de soi [12]. Voir ses capacités de déplacement se dégrader peut être très difficile à accepter, particulièrement pour des personnes auparavant très actives.
Enfin, la dénutrition peut survenir si la personne a des difficultés à se rendre dans sa cuisine ou à faire ses courses [9]. Cette complication, souvent insidieuse, aggrave la faiblesse générale et augmente le risque de chutes. Un suivi nutritionnel régulier est donc recommandé.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'apraxie de la marche varie considérablement selon la cause sous-jacente et la précocité de la prise en charge. Dans les cas d'hydrocéphalie à pression normale, le pronostic peut être excellent si le diagnostic est posé rapidement et qu'une dérivation est mise en place [13].
Pour les apraxies liées aux accidents vasculaires cérébraux, l'évolution dépend de l'étendue des lésions et de la capacité de récupération du cerveau. Environ 30% des patients récupèrent une marche fonctionnelle dans les six premiers mois [11,12]. La rééducation intensive améliore significativement ces chances.
Malheureusement, quand l'apraxie s'inscrit dans le cadre d'une maladie neurodégénérative comme Alzheimer, le pronostic est plus réservé [7,9]. L'évolution est généralement progressive, mais la rééducation peut ralentir la dégradation et maintenir l'autonomie plus longtemps.
L'âge au moment du diagnostic influence également le pronostic. Les patients plus jeunes ont généralement de meilleures capacités d'adaptation et de récupération [10,12]. Cependant, même chez les personnes âgées, des améliorations significatives restent possibles.
Il est important de souligner que le pronostic ne se limite pas à la récupération de la marche. Maintenir l'autonomie, prévenir les chutes, et préserver la qualité de vie constituent des objectifs tout aussi importants [1,9]. Avec un accompagnement adapté, beaucoup de patients parviennent à conserver une vie sociale et des activités satisfaisantes.
Peut-on Prévenir Apraxie de la marche ?
La prévention de l'apraxie de la marche passe essentiellement par la prévention de ses causes sous-jacentes. La lutte contre les facteurs de risque vasculaire constitue un axe majeur : contrôle de l'hypertension artérielle, du diabète, du cholestérol, et arrêt du tabac [10,12].
Le maintien d'une activité physique régulière tout au long de la vie semble protecteur. L'exercice stimule la neuroplasticité, maintient les connexions neuronales, et préserve les automatismes moteurs [9,11]. Même une marche quotidienne de 30 minutes peut avoir des effets bénéfiques.
La stimulation cognitive joue également un rôle préventif. Les activités intellectuelles variées, les interactions sociales, et l'apprentissage de nouvelles compétences contribuent à maintenir la santé cérébrale [7,10]. Cette approche est particulièrement importante pour prévenir les démences.
Un suivi médical régulier permet de détecter précocement les signes d'hydrocéphalie ou d'autres pathologies traitables [13]. Les examens neurologiques périodiques chez les personnes à risque peuvent permettre une intervention avant l'apparition des symptômes.
Enfin, la prévention des traumatismes crâniens reste importante : port du casque à vélo, sécurisation du domicile pour éviter les chutes, prudence dans les activités à risque [8,12]. Bien que tous les cas ne soient pas évitables, ces mesures réduisent significativement les risques.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de l'apraxie de la marche, intégrées dans les parcours de soins gériatriques et neurologiques [1,2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire précoce.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un bilan diagnostique systématique incluant l'évaluation neurologique, l'imagerie cérébrale, et les tests cognitifs [14,15]. Cette approche standardisée vise à identifier rapidement les causes traitables et à orienter vers les spécialistes appropriés.
Les programmes de rééducation doivent être personnalisés et intensifs, avec un minimum de trois séances par semaine pendant au moins trois mois [1,9]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 sont progressivement intégrées dans les recommandations, notamment les approches de réalité virtuelle et de stimulation cérébrale [2,3].
L'évaluation du risque de chute doit être systématique, avec mise en place de mesures préventives adaptées : aménagement du domicile, prescription d'aides techniques, éducation du patient et de sa famille [10,12]. Les centres spécialisés développent des protocoles standardisés pour cette évaluation.
Enfin, les recommandations insistent sur l'importance du suivi à long terme et de la coordination entre les différents intervenants : neurologue, gériatre, kinésithérapeute, ergothérapeute, et médecin traitant [1,11]. Cette approche coordonnée améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les patients atteints d'apraxie de la marche et leurs familles. France Parkinson, bien que spécialisée dans la maladie de Parkinson, propose des ressources utiles pour tous les troubles de la marche [1]. Leurs groupes de parole et ateliers pratiques sont ouverts à tous.
L'Association France Alzheimer offre un soutien précieux quand l'apraxie s'inscrit dans le cadre d'une démence [7,9]. Leurs formations pour les aidants, leurs cafés mémoire, et leurs services d'accompagnement constituent des ressources inestimables.
Les centres de ressources régionaux proposent des consultations spécialisées et des programmes de rééducation adaptés. Le réseau Gérontosud développe des approches innovantes intégrant les dernières avancées thérapeutiques [1,2]. Ces centres offrent également des formations pour les professionnels.
Les plateformes numériques se développent rapidement. Des applications mobiles proposent des exercices de rééducation à domicile, des conseils pratiques, et des forums d'échange entre patients [3]. Ces outils complètent utilement la prise en charge traditionnelle.
N'oubliez pas les services sociaux locaux qui peuvent vous aider dans les démarches administratives : demande d'allocation personnalisée d'autonomie (APA), aménagement du logement, transport adapté [10]. Les assistantes sociales hospitalières sont souvent de bon conseil pour orienter vers les bonnes ressources.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour mieux vivre avec l'apraxie de la marche au quotidien. Premièrement, établissez une routine matinale qui inclut des exercices d'échauffement et d'étirement [9,11]. Ces préparatifs peuvent considérablement améliorer la qualité de la marche dans la journée.
Utilisez des repères visuels pour faciliter la marche : lignes au sol, objets colorés, ou même applications smartphone qui projettent des lignes virtuelles [10,12]. Beaucoup de patients découvrent que ces astuces simples transforment leur quotidien.
Planifiez vos déplacements aux moments optimaux de la journée. Notez dans un carnet les heures où vous marchez le mieux et organisez vos activités en conséquence [1,9]. Cette approche personnalisée maximise vos chances de réussite.
N'hésitez pas à communiquer avec votre entourage sur vos difficultés. Expliquez que vos troubles ne sont pas liés à un manque de volonté mais à un dysfonctionnement cérébral [12]. Cette compréhension améliore considérablement le soutien familial.
Enfin, restez actif socialement malgré les difficultés. Participez aux activités adaptées, maintenez vos hobbies quand c'est possible, et n'hésitez pas à demander de l'aide [10,11]. L'isolement aggrave souvent les symptômes, tandis que la stimulation sociale peut les améliorer.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de consulter rapidement si vous observez des difficultés d'initiation de la marche qui persistent plus de quelques jours. Ce symptôme, particulièrement s'il s'accompagne d'une sensation de « pieds collés au sol », nécessite une évaluation neurologique [14,15].
Consultez en urgence si les troubles de la marche s'accompagnent de signes neurologiques : maux de tête intenses, troubles de la vision, difficultés d'élocution, ou confusion [8,11]. Ces symptômes peuvent indiquer une pathologie nécessitant un traitement immédiat.
Une consultation s'impose également si vous constatez une aggravation progressive des symptômes sur plusieurs semaines [12,13]. L'évolution de l'apraxie peut révéler une pathologie sous-jacente qui nécessite une prise en charge spécifique.
N'attendez pas si vous avez fait plusieurs chutes récentes ou si vous ressentez une peur importante de tomber qui limite vos activités [9,10]. Ces situations nécessitent une évaluation du risque et la mise en place de mesures préventives.
Enfin, consultez si les troubles impactent significativement votre qualité de vie : impossibilité de sortir de chez vous, abandon d'activités importantes, isolement social [1,12]. Même si les symptômes semblent stables, des solutions existent pour améliorer votre quotidien.
Questions Fréquentes
L'apraxie de la marche est-elle héréditaire ?Non, l'apraxie de la marche n'est généralement pas héréditaire. Elle résulte de lésions cérébrales acquises (AVC, démences, infections) plutôt que de facteurs génétiques [11,13].
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
La guérison dépend de la cause sous-jacente. Dans les cas d'hydrocéphalie à pression normale, une récupération complète est possible après traitement chirurgical. Pour les autres causes, l'amélioration est variable mais souvent significative avec une rééducation adaptée [12,13].
Les médicaments peuvent-ils aggraver les symptômes ?
Oui, certains médicaments (neuroleptiques, sédatifs) peuvent aggraver l'apraxie de la marche. Il est important de réviser régulièrement les traitements avec votre médecin [10,14].
L'apraxie de la marche touche-t-elle uniquement les personnes âgées ?
Bien qu'elle soit plus fréquente après 65 ans, l'apraxie peut survenir à tout âge suite à un traumatisme crânien, un AVC, ou une infection cérébrale [8,11].
La rééducation est-elle efficace à long terme ?
Oui, la rééducation peut apporter des bénéfices durables, particulièrement si elle est commencée précocement et maintenue régulièrement. Les nouvelles techniques de 2024-2025 montrent des résultats encore plus prometteurs [1,2,9].
Questions Fréquentes
L'apraxie de la marche est-elle héréditaire ?
Non, l'apraxie de la marche n'est généralement pas héréditaire. Elle résulte de lésions cérébrales acquises (AVC, démences, infections) plutôt que de facteurs génétiques.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
La guérison dépend de la cause sous-jacente. Dans les cas d'hydrocéphalie à pression normale, une récupération complète est possible après traitement chirurgical. Pour les autres causes, l'amélioration est variable mais souvent significative avec une rééducation adaptée.
Les médicaments peuvent-ils aggraver les symptômes ?
Oui, certains médicaments (neuroleptiques, sédatifs) peuvent aggraver l'apraxie de la marche. Il est important de réviser régulièrement les traitements avec votre médecin.
L'apraxie de la marche touche-t-elle uniquement les personnes âgées ?
Bien qu'elle soit plus fréquente après 65 ans, l'apraxie peut survenir à tout âge suite à un traumatisme crânien, un AVC, ou une infection cérébrale.
La rééducation est-elle efficace à long terme ?
Oui, la rééducation peut apporter des bénéfices durables, particulièrement si elle est commencée précocement et maintenue régulièrement. Les nouvelles techniques de 2024-2025 montrent des résultats encore plus prometteurs.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Télécharger - Gérontosud Humanisud. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] VÉSALE PEAUFINE SON ACCUEIL. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] TND : Comprendre et Soutenir les Troubles du .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] A General Neurologist's Practical Diagnostic Algorithm for .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] A Bauwens - Revue Francophone d'Orthoptie, 2022. Apraxie oculomotrice. Séquelles du COVID ou pas?Lien
- [7] MC GELY-NARGEOT, S BAYARD. DES FONCTIONS INSTRUMENTALES DANS LE VIEILLISSEMENT NORMAL ET LA MALADIE D'ALZHEIMER.Lien
- [8] MI Kediha, I Mouhouche. Encéphalopathies aigues secondaires à une infection SARS-Cov 2. 2023.Lien
- [9] DI Mutel, É Martin. Maintien de la marche et des gestes de la vie quotidienne dans la démence.Lien
- [10] C Lefèvre - Psychomotricité et sujet âgé, 2023. Le vieillissement psychomoteur et l'approche thérapeutique en géronto-psychomotricité.Lien
- [11] E MOREL. Troubles de la marche d'origine neurologique.Lien
- [12] F Depierreux, G Moonen - Revue Médicale de Liège. Troubles neurologiques fonctionnels: marche et mouvements anormaux. 2023.Lien
- [13] D Milletti, FT Randi. Gait Apraxia and Hakim's Disease: A Historical Review. 2023.Lien
- [14] Apraxie - Troubles neurologiques - Édition professionnelle. MSD Manuals.Lien
- [15] Apraxie - Troubles du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs. MSD Manuals.Lien
Publications scientifiques
- Apraxie oculomotrice. Séquelles du COVID ou pas? (2022)
- DES FONCTIONS INSTRUMENTALES DANS LE VIEILLISSEMENT NORMAL ET LA MALADIE D'ALZHEIMER
- [PDF][PDF] Encéphalopathies aigues secondaires à une infection SARS-Cov 2. (2023)[PDF]
- Maintien de la marche et des gestes de la vie quotidienne dans la démence
- Chapitre 2. Le vieillissement psychomoteur et l'approche thérapeutique en géronto-psychomotricité (2023)
Ressources web
- Apraxie - Troubles neurologiques - Édition professionnelle ... (msdmanuals.com)
Le diagnostic est clinique, souvent complété par des examens complémentaires neuropsychologiques, associés à l'imagerie cérébrale (p.
- Apraxie - Troubles du cerveau, de la moelle épinière et des ... (msdmanuals.com)
Pour diagnostiquer l'apraxie, les médecins demandent à la personne de réaliser ou d'imiter des tâches apprises fréquentes, comme utiliser une brosse à dents, ...
- Sémiologies des ataxies, des troubles de la marche et des ... (cen-neurologie.fr)
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17 juil. 2019 — Le diagnostic de l'apraxie est essentiellement clinique, mais il peut être confirmé par des tests neuropsychologiques, et sa cause précisée ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.