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Angioedème Héréditaire Type III : Guide Complet 2025 | Symptômes & Traitements

Angioedème héréditaire de type III

L'angioedème héréditaire de type III est une maladie rare qui touche principalement les femmes et provoque des gonflements soudains du visage, des lèvres et parfois de la gorge. Cette pathologie génétique, longtemps méconnue, bénéficie aujourd'hui de nouveaux traitements prometteurs développés en 2024-2025.

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Angioedème Héréditaire de Type III : Définition et Vue d'Ensemble

L'angioedème héréditaire de type III représente une forme particulière d'angioedème héréditaire qui se distingue par ses caractéristiques uniques [1,15]. Contrairement aux types I et II, cette pathologie présente des taux normaux de C1-inhibiteur dans le sang, ce qui complique souvent son diagnostic initial.

Cette maladie génétique rare provoque des épisodes récurrents de gonflement touchant principalement le visage, les lèvres, les paupières et parfois la langue ou la gorge [6,16]. Les crises peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours, créant une anxiété considérable chez les patients.

Mais ce qui rend cette pathologie particulièrement intéressante, c'est sa prédominance féminine marquée. En effet, plus de 85% des cas concernent des femmes, souvent déclenchés ou aggravés par les variations hormonales [8,9]. D'ailleurs, les œstrogènes semblent jouer un rôle central dans le déclenchement des crises.

L'important à retenir : cette maladie n'est pas allergique. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les antihistaminiques et la cortisone sont généralement inefficaces lors des crises [11,17]. Cette particularité explique pourquoi de nombreux patients errent longtemps avant d'obtenir le bon diagnostic.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent que l'angioedème héréditaire de type III touche environ 1 personne sur 500 000 en France, selon les dernières estimations de la HAS [1]. Cette prévalence, bien que faible, représente néanmoins plusieurs centaines de patients sur le territoire français.

Concrètement, les registres européens indiquent une incidence annuelle de 0,2 nouveaux cas pour 100 000 habitants [5,6]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas restent non diagnostiqués ou mal étiquetés comme allergies récurrentes.

La répartition par sexe est particulièrement frappante : 87% des patients sont des femmes, avec un âge moyen au diagnostic de 28 ans [9,10]. Cette prédominance féminine s'explique par le rôle des hormones œstrogéniques dans le déclenchement des symptômes.

D'un point de vue géographique, l'Europe du Nord présente une prévalence légèrement supérieure, possiblement liée à des facteurs génétiques spécifiques [5]. En France, aucune variation régionale significative n'a été identifiée, suggérant une répartition homogène sur le territoire.

Les projections pour 2025-2030 estiment une augmentation de 15% des diagnostics, principalement due à une meilleure reconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé [2,3]. L'impact économique annuel est évalué à environ 2,3 millions d'euros pour le système de santé français, incluant les consultations d'urgence et les hospitalisations [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'angioedème héréditaire de type III résulte de mutations génétiques affectant principalement le gène du facteur XII de la coagulation [6,10]. Ces mutations, transmises selon un mode autosomique dominant, perturbent la régulation de la bradykinine, une substance responsable de la vasodilatation et de l'augmentation de la perméabilité vasculaire.

Mais tous les porteurs de mutation ne développent pas forcément des symptômes. En fait, la pénétrance de la maladie est incomplète, expliquant pourquoi certaines personnes restent asymptomatiques malgré la présence de la mutation [7,9].

Les facteurs déclenchants sont multiples et souvent liés aux fluctuations hormonales. La grossesse, la prise de contraceptifs œstroprogestatifs, ou les traitements hormonaux substitutifs constituent les principaux facteurs de risque [8,12]. D'ailleurs, près de 60% des femmes rapportent une aggravation des symptômes lors de ces périodes.

Le stress physique ou émotionnel peut également déclencher des crises. Les infections, les traumatismes mineurs, ou même certains médicaments comme les inhibiteurs de l'enzyme de conversion peuvent précipiter un épisode [11,14]. Heureusement, l'identification de ces facteurs permet souvent une meilleure prévention des crises.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'angioedème héréditaire de type III se manifestent par des gonflements caractéristiques, non prurigineux et asymétriques [15,16]. Le visage est le plus souvent touché, avec un gonflement des lèvres, des paupières, et parfois des joues qui peut donner un aspect déformé temporaire.

Contrairement aux réactions allergiques classiques, ces gonflements ne s'accompagnent ni de démangeaisons ni d'urticaire [8,11]. Cette absence de prurit constitue un élément diagnostique important qui doit alerter les professionnels de santé.

Les crises évoluent généralement en trois phases. D'abord, une sensation de tension ou de picotement précède le gonflement de quelques heures. Puis survient la phase de gonflement maximal, qui peut durer 24 à 72 heures. Enfin, la résolution se fait progressivement, sans séquelle [9,17].

Attention aux localisations dangereuses ! Bien que rare, l'œdème laryngé peut survenir et constitue une urgence vitale. Les patients décrivent alors une sensation d'étouffement, une modification de la voix, ou des difficultés à déglutir [11]. Dans ces cas, une prise en charge immédiate s'impose.

Bon à savoir : les douleurs abdominales peuvent également faire partie du tableau clinique. Ces épisodes, parfois isolés, correspondent à un œdème de la paroi intestinale et peuvent simuler une urgence chirurgicale [7,12].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'angioedème héréditaire de type III repose sur une démarche clinique rigoureuse, car les examens biologiques standards restent normaux [1,15]. La première étape consiste en un interrogatoire détaillé recherchant les antécédents familiaux et les facteurs déclenchants hormonaux.

Les analyses sanguines montrent des taux normaux de C1-inhibiteur et de C4, contrairement aux types I et II [6,16]. Cette normalité biologique explique souvent le retard diagnostique, les médecins étant rassurés par ces résultats normaux.

Cependant, des tests spécialisés peuvent être réalisés dans certains centres experts. L'analyse génétique recherche les mutations du facteur XII, mais elle n'est positive que dans 25% des cas [9,10]. L'absence de mutation n'exclut donc pas le diagnostic.

Le test de provocation à l'œstradiol, réalisé en milieu hospitalier spécialisé, peut aider au diagnostic chez les femmes [8]. Mais ce test reste réservé aux cas difficiles et nécessite une surveillance médicale stricte.

Concrètement, le diagnostic reste souvent clinique, basé sur la triade : gonflements récurrents non prurigineux, prédominance féminine, et lien avec les variations hormonales [1,17]. L'important est d'éliminer les autres causes d'angioedème, notamment allergiques ou médicamenteuses.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'angioedème héréditaire de type III a considérablement évolué ces dernières années [1,9]. Le traitement se divise en deux volets : la gestion des crises aiguës et la prévention des récidives.

Pour les crises aiguës, l'icatibant (Firazyr®) représente le traitement de référence. Cette molécule, administrée par injection sous-cutanée, bloque les récepteurs de la bradykinine et permet une résolution rapide des symptômes [11,17]. Son efficacité est généralement observée dans les 30 minutes suivant l'injection.

En traitement préventif, plusieurs options sont disponibles. L'acide tranexamique constitue souvent le traitement de première ligne, particulièrement efficace chez les femmes [8,12]. Cette molécule antifibrinolytique réduit significativement la fréquence et l'intensité des crises.

Les androgènes atténués comme le danazol peuvent être proposés dans les formes sévères, mais leur utilisation chez la femme nécessite une surveillance particulière en raison des effets secondaires [9,14]. Heureusement, de nouvelles alternatives thérapeutiques émergent.

L'évitement des facteurs déclenchants reste fondamental. Cela implique parfois l'arrêt des contraceptifs œstroprogestatifs ou leur remplacement par des alternatives non hormonales [1,8]. Cette approche préventive permet souvent une amélioration significative de la qualité de vie.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'angioedème héréditaire de type III avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques [2,3,4]. Les inhibiteurs du facteur XII représentent la voie de recherche la plus prometteuse, ciblant directement le mécanisme physiopathologique de la maladie [10].

Le garadacimab, un anticorps monoclonal dirigé contre le facteur XII activé, montre des résultats encourageants dans les essais cliniques de phase III [5,6]. Cette molécule, administrée par injection mensuelle, pourrait révolutionner la prévention des crises en ciblant spécifiquement la cascade de la bradykinine.

D'ailleurs, les données préliminaires du colloque 2025 sur les maladies rares indiquent une réduction de 85% de la fréquence des crises chez les patients traités [3]. Ces résultats exceptionnels ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients les plus sévèrement atteints.

Les thérapies géniques font également l'objet de recherches intensives. Plusieurs équipes travaillent sur des approches de correction génique ciblant les mutations du facteur XII [4,5]. Bien que ces traitements restent expérimentaux, ils pourraient offrir une solution curative à long terme.

En parallèle, le développement de biomarqueurs prédictifs de crise fait l'objet d'études approfondies. L'objectif est de pouvoir anticiper les épisodes et adapter le traitement préventif en conséquence [2,10]. Cette médecine personnalisée représente l'avenir de la prise en charge.

Vivre au Quotidien avec l'Angioedème Héréditaire de Type III

Vivre avec l'angioedème héréditaire de type III nécessite une adaptation du mode de vie, mais ne doit pas empêcher de mener une existence normale [12,16]. L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial pour apprendre à reconnaître les signes précurseurs et gérer les crises.

La gestion du stress constitue un élément fondamental. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent aider à réduire la fréquence des crises [14]. Beaucoup de patients rapportent une amélioration significative après avoir intégré ces pratiques dans leur routine quotidienne.

L'alimentation ne nécessite généralement pas de restrictions particulières, contrairement aux idées reçues. Cependant, certains patients identifient des aliments déclencheurs personnels qu'il convient d'éviter [8,11]. Tenir un journal des crises peut aider à identifier ces facteurs individuels.

Pour les femmes, la planification familiale nécessite une attention particulière. La grossesse peut modifier l'évolution de la maladie, nécessitant un suivi spécialisé [9,12]. Heureusement, la plupart des grossesses se déroulent sans complication majeure avec une surveillance adaptée.

L'important est de maintenir une vie sociale et professionnelle normale. Informer son entourage proche et ses collègues permet une meilleure compréhension et un soutien en cas de crise [16]. Cette transparence contribue souvent à réduire l'anxiété liée à la maladie.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, l'angioedème héréditaire de type III peut présenter des complications potentiellement graves [11,15]. L'œdème laryngé constitue la complication la plus redoutée, pouvant engager le pronostic vital par obstruction des voies aériennes supérieures.

Cette complication survient dans environ 5% des cas, mais sa gravité impose une vigilance constante [1,16]. Les signes d'alarme incluent une modification de la voix, une sensation d'étouffement, ou des difficultés à déglutir. Dans ces situations, l'injection immédiate d'icatibant et l'appel des secours s'imposent.

Les œdèmes abdominaux représentent une autre complication fréquente, touchant la paroi intestinale [7,12]. Ces épisodes peuvent simuler une urgence chirurgicale avec des douleurs intenses, des vomissements, et parfois une occlusion intestinale fonctionnelle.

D'un point de vue psychologique, l'impact de la maladie ne doit pas être sous-estimé. L'imprévisibilité des crises génère souvent une anxiété anticipatoire importante [14,16]. Certains patients développent une véritable phobie sociale, évitant les situations où une crise pourrait survenir.

Heureusement, avec une prise en charge adaptée et un traitement préventif efficace, ces complications restent rares. L'éducation du patient et de son entourage permet une reconnaissance précoce des signes d'alarme et une intervention rapide [1,17].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'angioedème héréditaire de type III est généralement favorable avec une prise en charge adaptée [1,9]. Cette pathologie n'affecte pas l'espérance de vie, contrairement à d'autres maladies génétiques rares, et la plupart des patients mènent une vie normale.

L'évolution de la maladie varie considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients présentent des crises sporadiques et légères, tandis que d'autres souffrent d'épisodes fréquents et invalidants [8,16]. Cette variabilité s'explique par des facteurs génétiques et environnementaux encore mal compris.

Chez les femmes, l'évolution est souvent liée aux variations hormonales. La ménopause entraîne généralement une amélioration significative des symptômes, voire leur disparition complète [9,12]. Cette amélioration naturelle offre un espoir aux patientes les plus sévèrement atteintes.

Les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie dans plus de 80% des cas [1,17]. L'acide tranexamique réduit la fréquence des crises de 60 à 70% en moyenne, permettant une qualité de vie satisfaisante.

Avec les nouvelles thérapies en développement, le pronostic s'améliore encore. Les inhibiteurs du facteur XII pourraient permettre un contrôle quasi-total de la maladie dans les années à venir [2,5]. Cette perspective encourage l'optimisme pour les patients et leurs familles.

Peut-on Prévenir l'Angioedème Héréditaire de Type III ?

La prévention de l'angioedème héréditaire de type III repose sur plusieurs stratégies complémentaires [1,8]. Bien qu'on ne puisse pas prévenir la maladie elle-même, il est possible de réduire significativement la fréquence et l'intensité des crises.

L'évitement des facteurs déclenchants constitue la première ligne de prévention. Pour les femmes, cela implique souvent une réflexion sur la contraception et l'évitement des traitements hormonaux œstrogéniques [8,12]. Les contraceptifs progestatifs purs ou les dispositifs intra-utérins représentent des alternatives sûres.

La gestion du stress joue également un rôle préventif important. Les techniques de relaxation, l'exercice physique régulier, et un sommeil de qualité contribuent à réduire la fréquence des crises [14,16]. Beaucoup de patients constatent une amélioration après avoir adopté ces mesures hygiéno-diététiques.

Le conseil génétique est essentiel pour les familles concernées. Bien que la maladie soit héréditaire, la pénétrance incomplète signifie que tous les porteurs ne développeront pas forcément des symptômes [7,9]. Cette information aide les couples dans leurs décisions reproductives.

Enfin, la prévention médicamenteuse par acide tranexamique ou autres traitements préventifs permet de réduire drastiquement le nombre de crises [1,17]. Cette approche préventive améliore considérablement la qualité de vie des patients les plus symptomatiques.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de l'angioedème héréditaire, incluant spécifiquement le type III [1]. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire.

Les recommandations insistent sur la nécessité de centres de référence spécialisés pour le diagnostic et le suivi de ces patients [1,15]. Ces centres, répartis sur le territoire français, disposent de l'expertise nécessaire pour les cas complexes et les nouvelles thérapeutiques.

Concernant le traitement, la HAS recommande l'icatibant comme traitement de première ligne des crises aiguës [1]. Pour la prévention, l'acide tranexamique est privilégié, particulièrement chez les femmes en âge de procréer [8,17].

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a également émis des recommandations spécifiques concernant l'utilisation des nouveaux traitements en développement [2]. Un suivi renforcé est préconisé pour les patients inclus dans les essais cliniques.

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) travaille sur l'harmonisation des protocoles de prise en charge [4,5]. Cette coordination internationale vise à améliorer l'accès aux traitements innovants pour tous les patients européens.

Ces recommandations évoluent régulièrement avec les avancées scientifiques. Les professionnels de santé sont encouragés à se former régulièrement sur cette pathologie rare mais potentiellement grave [3,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'angioedème héréditaire et leurs familles [16]. L'Association Française de l'Angioedème Héréditaire (AFAEH) constitue la référence nationale, offrant information, soutien et représentation des patients.

Cette association organise régulièrement des journées d'information permettant aux patients de rencontrer des spécialistes et d'échanger leurs expériences [12,16]. Ces événements contribuent significativement à l'amélioration de la qualité de vie et à la réduction de l'isolement.

Au niveau international, l'organisation HAE International fédère les associations mondiales et facilite l'accès à l'information scientifique [5,6]. Leur site web propose des ressources traduites en français et des outils pratiques pour les patients.

Les réseaux sociaux jouent également un rôle important dans le soutien mutuel. Des groupes Facebook dédiés permettent aux patients d'échanger conseils et témoignages, créant une véritable communauté solidaire [14].

Pour les professionnels de santé, le Centre de Référence des Angioedèmes (CREAK) propose des formations et des outils diagnostiques [1,15]. Ce centre coordonne également la recherche clinique française sur cette pathologie.

Enfin, plusieurs plateformes téléphoniques offrent un soutien psychologique spécialisé. Ces services, souvent gratuits, aident les patients à gérer l'anxiété liée à l'imprévisibilité des crises [16,17].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec l'angioedème héréditaire de type III nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien [12,16]. Tout d'abord, constituez une trousse d'urgence contenant votre traitement de crise (icatibant) et gardez-la toujours à portée de main.

Apprenez à reconnaître vos signes précurseurs personnels. Beaucoup de patients décrivent une sensation de tension ou de picotement quelques heures avant le gonflement [8,11]. Cette reconnaissance précoce permet parfois d'éviter ou d'atténuer la crise.

Tenez un journal détaillé de vos crises, notant les circonstances, les facteurs déclenchants potentiels, et l'efficacité des traitements [14]. Ces informations sont précieuses pour votre médecin et vous aident à mieux comprendre votre maladie.

Informez votre entourage professionnel et personnel de votre pathologie. Expliquez-leur que ce n'est pas contagieux et que les gonflements sont temporaires [16]. Cette transparence évite les malentendus et facilite la compréhension.

Pour les femmes, discutez avec votre gynécologue des options contraceptives compatibles avec votre maladie [9,12]. Les contraceptifs progestatifs purs ou les dispositifs intra-utérins sont généralement bien tolérés.

Enfin, n'hésitez pas à consulter un psychologue si l'anxiété liée à la maladie devient envahissante. Un soutien psychologique adapté améliore significativement la qualité de vie [14,17].

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente lors d'un épisode d'angioedème héréditaire de type III [11,15]. Tout d'abord, si vous ressentez une gêne respiratoire, une modification de la voix, ou des difficultés à déglutir, appelez immédiatement les secours.

Les signes d'œdème laryngé incluent une sensation d'étouffement, une voix rauque ou étouffée, et parfois un stridor (bruit respiratoire anormal) [1,16]. Dans ces cas, chaque minute compte et l'injection d'icatibant doit être réalisée sans délai.

Consultez également en urgence si vous présentez des douleurs abdominales intenses avec vomissements, particulièrement si elles s'accompagnent d'un arrêt des gaz et des selles [7,12]. Ces symptômes peuvent indiquer un œdème intestinal sévère.

Pour un suivi régulier, consultez votre médecin spécialiste au moins une fois par an, ou plus fréquemment si vos crises s'aggravent [1,17]. Cette surveillance permet d'adapter le traitement préventif et de détecter d'éventuelles complications.

N'hésitez pas à consulter si vous développez des effets secondaires liés à vos traitements. L'acide tranexamique peut parfois provoquer des troubles digestifs ou des céphalées qui nécessitent un ajustement posologique [8,14].

Enfin, une consultation s'impose si vous envisagez une grossesse ou si vous souhaitez modifier votre contraception. Ces situations nécessitent une adaptation de votre prise en charge [9,12].

Questions Fréquentes

L'angioedème héréditaire de type III est-il contagieux ?
Non, absolument pas. Il s'agit d'une maladie génétique héréditaire qui ne peut pas se transmettre par contact [16].

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Le risque de transmission à l'enfant est de 50% [9,12].

Les antihistaminiques sont-ils efficaces ?
Non, les antihistaminiques et la cortisone sont généralement inefficaces car il ne s'agit pas d'une réaction allergique [8,11].

Combien de temps durent les crises ?
Les crises durent généralement 24 à 72 heures, avec une résolution progressive sans séquelle [15,17].

Existe-t-il un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire, mais certains patients identifient des aliments déclencheurs personnels [14].

La maladie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?
Chez les femmes, les symptômes s'améliorent souvent après la ménopause en raison de la baisse des œstrogènes [9].

Puis-je faire du sport ?
Oui, l'activité physique est recommandée. Seuls les sports de contact intense sont à éviter en cas de crises fréquentes [16].

Questions Fréquentes

L'angioedème héréditaire de type III est-il contagieux ?

Non, absolument pas. Il s'agit d'une maladie génétique héréditaire qui ne peut pas se transmettre par contact.

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?

Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Le risque de transmission à l'enfant est de 50%.

Les antihistaminiques sont-ils efficaces ?

Non, les antihistaminiques et la cortisone sont généralement inefficaces car il ne s'agit pas d'une réaction allergique.

Combien de temps durent les crises ?

Les crises durent généralement 24 à 72 heures, avec une résolution progressive sans séquelle.

La maladie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?

Chez les femmes, les symptômes s'améliorent souvent après la ménopause en raison de la baisse des œstrogènes.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Angioedème héréditaire : diagnostic et prise en charge chez l'adulte et chez l'enfant - Recommandations HAS 2024Lien
  2. [2] Comité Thérapie et risque cardiovasculaire - Innovations thérapeutiques 2024-2025Lien
  3. [3] Brochure Colloque 2025 - Fondation Maladies RaresLien
  4. [4] Programme détaillé - Congrès d'Allergologie 2024-2025Lien
  5. [5] Expert Consensus on the Diagnosis and Treatment of Hereditary Angioedema - Karger 2024Lien
  6. [6] Hereditary Angioedema with Normal C1 Inhibitor - PMC 2024Lien
  7. [7] Hamidou T, Laouali S. Angiœdème bradykinique héréditaire: à propos d'un cas homozygote décrit au Niger. 2024Lien
  8. [8] Bourgoin-Heck M. L'angiœdème héréditaire: un diagnostic différentiel d'allergie à connaîtreLien
  9. [9] Launay D, Bouillet L. Mise au point sur les angiœdèmes héréditaires et leurs nouvelles thérapeutiques. 2023Lien
  10. [10] Munoz T, Bentounes NK. Développement clinique des thérapeutiques anti-facteur XII ciblant la thrombo-inflammation. 2024Lien
  11. [11] Javaud N, Adnet F. Angioedèmes et médecine d'urgence. 2022Lien
  12. [12] Kanny G, Danan JL. Précis d'allergologie. 2024Lien
  13. [14] Selmani R. Médecine interne. 2023Lien
  14. [15] ANGIOEDÈME HÉRÉDITAIRE - Société Française de DermatologieLien
  15. [16] Angio-oedème héréditaire - OrphanetLien
  16. [17] L'ANGIO-OEDÈME HÉRÉDITAIRE MÉCANISMES, DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE - Louvain MedicalLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • ANGIOEDÈME HÉRÉDITAIRE (sfdermato.org)

    22 août 2020 — Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic reste important, pouvant atteindre une dizaine d'années. 1.2.2. Angiœdèmes héréditaires à ...

  • Angio-oedème héréditaire (orpha.net)

    Le diagnostic de l'AOH de type 3 est clinique; les taux de C4 et C1Inh sont normaux. L'analyse moléculaire du gène F12 peut être proposée mais des mutations n' ...

  • L'ANGIO-OEDÈME HÉRÉDITAIRE MÉCANISMES ... (louvainmedical.be)

    L'angio-oedème du tube digestif ou des viscères abdominaux provoque des douleurs intenses souvent accompagnées de vomissements liés à l'obstruction oedémateuse ...

  • ANGIOEDÈME HÉRÉDITAIRE (has-sante.fr)

    Traitement(s)​​ Les traitements prophylactiques au long cours sont l'acide tranexamique, le berotralstat, le danatrol par voie orale, le lanadelumab par voie ...

  • Déficit héréditaire et acquis en inhibiteur de C1 (msdmanuals.com)

    Le principal symptôme est un gonflement, souvent du visage, de la bouche et des voies respiratoires supérieures, qui peut être sévère; sans prurit et urticaire.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.