Aller au contenu principal

Abus de Substance par Voie Orale : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Abus de substance par voie orale

L'abus de substance par voie orale représente un enjeu majeur de santé publique en France. Cette pathologie complexe touche des milliers de personnes chaque année et nécessite une prise en charge spécialisée. Comprendre les mécanismes, reconnaître les signes d'alerte et connaître les options thérapeutiques disponibles peut faire toute la différence dans le parcours de soins.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Abus de Substance par Voie Orale : Définition et Vue d'Ensemble

L'abus de substance par voie orale désigne l'utilisation excessive et problématique de substances psychoactives consommées par la bouche. Cette pathologie englobe un large spectre de comportements, allant de la consommation occasionnelle excessive à la dépendance sévère [15].

Contrairement aux idées reçues, cette forme d'abus ne se limite pas aux drogues illicites. Elle inclut également les médicaments détournés de leur usage thérapeutique, comme la quétiapine (Xeroquel®), dont le potentiel d'abus et de dépendance a été récemment évalué [7]. Les substances concernées peuvent être des opiacés, des benzodiazépines, des stimulants ou encore des substances émergentes.

L'ingestion orale présente des particularités importantes. D'abord, elle modifie la pharmacocinétique des substances, avec un délai d'action plus long mais des effets souvent prolongés [2]. Ensuite, elle peut masquer la gravité de la consommation, car les effets immédiats sont moins spectaculaires que par d'autres voies d'administration.

Cette pathologie s'inscrit dans un continuum. Au début, la personne peut consommer de manière récréative ou pour gérer un stress. Progressivement, la tolérance s'installe, nécessitant des doses croissantes pour obtenir les mêmes effets. L'organisme s'adapte, et l'arrêt brutal peut provoquer un syndrome de sevrage parfois dangereux [16].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent l'ampleur de cette problématique. Selon les dernières études, environ 2,3% de la population adulte française présente un trouble lié à l'usage de substances par voie orale [9]. Cette prévalence varie significativement selon les régions, avec des taux plus élevés dans les zones urbaines et les départements du Nord.

L'incidence annuelle montre une tendance préoccupante. Entre 2020 et 2024, on observe une augmentation de 15% des nouveaux cas, particulièrement chez les 18-25 ans [13]. Cette hausse s'explique en partie par l'émergence de nouvelles substances et la facilité d'accès via internet.

La répartition par sexe révèle des disparités importantes. Les hommes représentent 65% des cas d'abus de substances stimulantes, tandis que les femmes sont plus touchées par l'abus de benzodiazépines et d'antidépresseurs [11]. L'âge moyen de début de consommation problématique est de 19 ans chez les hommes et 23 ans chez les femmes.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. Les pays nordiques affichent des taux plus faibles grâce à leurs politiques de prévention renforcées. À l'inverse, certains pays d'Europe de l'Est connaissent des prévalences supérieures, souvent liées à des contextes socio-économiques difficiles.

L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Les coûts directs et indirects liés à cette pathologie sont estimés à 2,8 milliards d'euros annuels, incluant les hospitalisations, les traitements de substitution et les arrêts de travail [9].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'abus de substance par voie orale sont multifactorielles. Les facteurs génétiques jouent un rôle non négligeable, avec une héritabilité estimée entre 40 et 60% selon les substances [15]. Certaines variations génétiques affectent le métabolisme des drogues ou la sensibilité aux récepteurs cérébraux.

L'environnement familial et social constitue un déterminant majeur. Les antécédents familiaux d'addiction multiplient par 3 à 5 le risque de développer soi-même une dépendance. L'exposition précoce aux substances, souvent dans un contexte familial permissif ou chaotique, augmente considérablement la vulnérabilité.

Les troubles psychiatriques représentent un facteur de risque important. La dépression, l'anxiété, les troubles bipolaires ou les troubles de la personnalité prédisposent à l'automédication par des substances psychoactives [12]. Cette comorbidité complique le diagnostic et la prise en charge.

Certaines professions exposent davantage aux substances. Le personnel de santé a un accès facilité aux médicaments psychotropes, tandis que les métiers stressants (finance, médias) peuvent favoriser l'usage de stimulants ou d'anxiolytiques [9]. Les horaires décalés et la pression professionnelle constituent des facteurs aggravants.

Les événements traumatisants, qu'ils soient ponctuels (accident, deuil) ou répétés (maltraitance, harcèlement), peuvent déclencher une consommation problématique. Le cerveau adolescent, encore en développement, est particulièrement vulnérable à ces influences [12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'abus de substance par voie orale varient selon la substance consommée et la durée d'usage. Néanmoins, certains signes d'alerte sont communs et doivent vous alerter [15].

Les symptômes comportementaux apparaissent souvent en premier. Vous pourriez observer des changements d'humeur inexpliqués, une irritabilité croissante ou des périodes d'euphorie suivies d'abattement. L'isolement social progressif, l'abandon des activités habituelles et la négligence de l'hygiène personnelle sont des signaux préoccupants.

Sur le plan physique, les manifestations dépendent largement de la substance. Les opiacés provoquent une constriction pupillaire, une somnolence et une constipation chronique [16]. Les stimulants entraînent plutôt une dilatation pupillaire, une perte de poids et des troubles du sommeil. Les benzodiazépines causent une somnolence, des troubles de la coordination et des pertes de mémoire [11].

Les complications oro-faciales méritent une attention particulière. Une revue systématique récente a identifié des lésions spécifiques selon les substances : érosions dentaires avec les amphétamines, xérostomie avec les opiacés, bruxisme avec la cocaïne [8]. Ces signes peuvent être les premiers indices d'un usage problématique.

L'entourage remarque souvent des changements avant la personne elle-même. Les performances professionnelles ou scolaires se dégradent, les relations interpersonnelles se tendent, et des problèmes financiers inexpliqués peuvent apparaître. La tolérance s'installe progressivement, nécessitant des doses croissantes pour obtenir les mêmes effets.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'abus de substance par voie orale repose sur une approche clinique rigoureuse. La première étape consiste en un entretien clinique approfondi, souvent complété par des questionnaires standardisés comme le DAST-10 (Drug Abuse Screening Test) [15].

L'anamnèse doit explorer plusieurs dimensions. D'abord, l'histoire de la consommation : âge de début, substances utilisées, quantités, fréquence et contexte d'usage. Ensuite, les conséquences sur la vie quotidienne : problèmes familiaux, professionnels, financiers ou judiciaires. Enfin, les tentatives d'arrêt antérieures et leurs résultats.

L'examen physique recherche les signes d'intoxication aiguë ou chronique. L'état des muqueuses orales peut révéler des indices précieux : sécheresse, lésions, coloration anormale [8]. L'examen neurologique évalue les fonctions cognitives, la coordination et les réflexes.

Les examens complémentaires incluent des analyses toxicologiques urinaires ou sanguines. Attention, la fenêtre de détection varie selon les substances : 1-3 jours pour la cocaïne, 3-30 jours pour le cannabis selon l'usage [2]. Des bilans biologiques (hépatique, rénal, cardiaque) évaluent les complications organiques.

Le diagnostic différentiel est crucial. Il faut éliminer les troubles psychiatriques primaires, les effets secondaires médicamenteux ou les pathologies organiques pouvant mimer un abus de substance. La collaboration avec l'entourage, quand c'est possible, enrichit considérablement l'évaluation diagnostique.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'abus de substance par voie orale s'articule autour de plusieurs approches complémentaires. Le sevrage médicalisé constitue souvent la première étape, particulièrement pour les substances créant une dépendance physique importante [16].

Les traitements de substitution ont révolutionné la prise en charge des dépendances aux opiacés. La méthadone et la buprénorphine permettent de stabiliser les patients tout en réduisant les risques. Pour les benzodiazépines, le sevrage progressif avec substitution temporaire évite les complications potentiellement graves [11].

La naloxone représente un outil salvateur en cas de surdosage aux opiacés. Une enquête récente auprès des usagers montre une acceptation croissante de cet antidote, perçu comme un filet de sécurité indispensable [10]. Sa disponibilité en pharmacie sans ordonnance depuis 2019 a facilité son accès.

Les approches psychothérapeutiques sont essentielles. La thérapie cognitivo-comportementale aide à identifier les déclencheurs et développer des stratégies d'adaptation. Les thérapies motivationnelles renforcent l'engagement du patient dans le processus de changement. Les groupes de parole offrent un soutien par les pairs particulièrement précieux.

La prise en charge des comorbidités psychiatriques est indispensable. Traiter simultanément la dépendance et les troubles de l'humeur améliore significativement le pronostic. Cette approche intégrée nécessite une coordination étroite entre addictologues et psychiatres [12].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les addictions. Selon le rapport d'activité de l'ANSM, plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses sont en cours d'évaluation [1].

La stimulation cérébrale profonde (DBS) représente une avancée majeure pour les cas de dépendance sévère résistante aux traitements conventionnels. Une revue systématique récente montre des résultats encourageants, avec une réduction significative des envies compulsives chez 60% des patients traités [5]. Cette technique cible spécifiquement les circuits cérébraux de la récompense.

Les programmes de prescription d'opioïdes sécurisés émergent comme une alternative innovante. Une étude publiée dans The Lancet en 2025 compare l'efficacité de ces programmes avec les approches traditionnelles, montrant une réduction de 40% des overdoses et une amélioration de la qualité de vie [6].

La kétamine fait l'objet d'un intérêt croissant, mais aussi de préoccupations. Les usages détournés de cette substance, surnommée "Kéta" ou "K", prennent de l'ampleur, nécessitant une surveillance renforcée des dispositifs de contrôle [4]. Paradoxalement, elle montre des propriétés antidépressives prometteuses dans certains protocoles médicalisés.

Les congrès scientifiques de 2025, notamment l'Encéphale, mettent l'accent sur les thérapies personnalisées basées sur le profil génétique et neurobiologique des patients [3]. Cette médecine de précision pourrait révolutionner la prise en charge des addictions dans les prochaines années.

Vivre au Quotidien avec l'Abus de Substance par Voie Orale

Vivre avec un trouble lié à l'usage de substances transforme profondément le quotidien. Les défis sont multiples, mais des stratégies existent pour maintenir une qualité de vie acceptable [15].

L'organisation de la journée devient cruciale. Établir des routines structurées aide à combler le vide laissé par l'arrêt de la consommation. L'activité physique régulière, même modérée, améliore l'humeur et réduit les envies. La méditation et les techniques de relaxation offrent des outils précieux pour gérer le stress et l'anxiété.

L'entourage joue un rôle déterminant. Informer ses proches sur la nature de la pathologie favorise leur compréhension et leur soutien. Certaines relations toxiques devront peut-être être mises à distance, tandis que de nouveaux liens se créeront dans les groupes de soutien ou les associations.

La gestion des situations à risque nécessite une préparation minutieuse. Identifier ses déclencheurs personnels (stress, ennui, émotions négatives) permet d'anticiper les moments difficiles. Avoir un plan d'action clair et des personnes à contacter en cas de crise renforce la confiance en soi.

Le retour à l'emploi peut s'avérer délicat. Certains métiers exposent davantage aux substances ou au stress. Une reconversion professionnelle est parfois nécessaire. Les services d'insertion professionnelle spécialisés accompagnent cette transition délicate [9].

Les Complications Possibles

L'abus de substance par voie orale peut entraîner de nombreuses complications, parfois irréversibles. La toxicité hépatique représente l'une des préoccupations majeures, particulièrement avec les opiacés et certains médicaments détournés [2].

Les complications cardiovasculaires varient selon les substances. Les stimulants augmentent le risque d'arythmies, d'hypertension et d'accidents vasculaires cérébraux. Les dépresseurs du système nerveux central peuvent provoquer des bradycardies dangereuses et des dépressions respiratoires [16].

La sphère oro-faciale subit des dommages spécifiques selon les substances consommées. L'étude systématique de Jouanjus et Simonet-Daunizeau révèle des patterns caractéristiques : érosions dentaires sévères avec les amphétamines, xérostomie chronique avec les opiacés, et bruxisme destructeur avec la cocaïne [8].

Les complications psychiatriques incluent des épisodes psychotiques, des dépressions majeures et des troubles anxieux persistants. Ces manifestations peuvent persister longtemps après l'arrêt de la consommation, nécessitant un suivi spécialisé prolongé [12].

Le risque de surdosage reste omniprésent, particulièrement avec les opiacés et les mélanges de substances. La dépression respiratoire peut être fatale en quelques minutes. C'est pourquoi la disponibilité de naloxone est cruciale pour l'entourage des personnes à risque [10].

Les complications sociales et légales ne doivent pas être négligées. Perte d'emploi, ruptures familiales, problèmes financiers et démêlés judiciaires aggravent souvent la situation et compliquent la prise en charge.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'abus de substance par voie orale dépend de nombreux facteurs. Globalement, plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic [15]. Les taux de rémission à long terme varient considérablement selon les substances et les caractéristiques individuelles.

Pour les dépendances aux opiacés, les traitements de substitution ont considérablement amélioré le pronostic. Avec un suivi adapté, 60 à 70% des patients maintiennent une stabilité à 5 ans [16]. L'accès aux programmes de réduction des risques et la disponibilité de naloxone réduisent significativement la mortalité.

Les benzodiazépines présentent des défis particuliers. Le sevrage doit être très progressif pour éviter les complications neurologiques. Une fois le sevrage réussi, le pronostic est généralement favorable, mais la vigilance reste nécessaire car les rechutes sont fréquentes [11].

L'âge de début influence fortement l'évolution. Les consommations débutant à l'adolescence ont un pronostic plus réservé, car elles interfèrent avec le développement cérébral. À l'inverse, les abus débutant à l'âge adulte, souvent liés à des événements spécifiques, répondent mieux aux traitements [12].

La présence de comorbidités psychiatriques complique le pronostic mais ne le compromet pas définitivement. Une prise en charge intégrée, traitant simultanément l'addiction et les troubles associés, améliore significativement les résultats à long terme.

Peut-on Prévenir l'Abus de Substance par Voie Orale ?

La prévention de l'abus de substance par voie orale repose sur une approche multidimensionnelle. L'éducation précoce constitue le pilier de cette stratégie, particulièrement auprès des adolescents et jeunes adultes [12].

Les programmes de prévention en milieu scolaire montrent leur efficacité quand ils combinent information factuelle et développement des compétences psychosociales. Apprendre à gérer le stress, résister à la pression des pairs et développer l'estime de soi réduit significativement les risques de consommation problématique.

La prescription responsable par les professionnels de santé joue un rôle crucial. L'évaluation systématique du risque d'abus avant toute prescription de psychotropes, la limitation des durées de traitement et le suivi rapproché des patients à risque constituent des mesures préventives essentielles [7].

La surveillance des nouvelles substances émergentes nécessite une vigilance constante. L'exemple récent de la kétamine détournée illustre l'importance d'adapter rapidement les dispositifs de contrôle face aux évolutions du marché des drogues [4].

Les interventions précoces auprès des consommateurs occasionnels peuvent prévenir l'évolution vers la dépendance. Les consultations jeunes consommateurs offrent un cadre non stigmatisant pour aborder ces questions. La formation des professionnels de première ligne (médecins généralistes, pharmaciens, enseignants) améliore le repérage précoce.

L'environnement familial et social influence considérablement les comportements. Promouvoir des modèles parentaux positifs, réduire l'exposition aux substances et créer des environnements protecteurs constituent des leviers préventifs majeurs.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour la prise en charge de l'abus de substance par voie orale. L'ANSM, dans son rapport d'activité 2023, souligne l'importance d'une approche coordonnée entre tous les acteurs de santé [1].

La Haute Autorité de Santé préconise une évaluation systématique du risque d'abus avant toute prescription de substances psychoactives. Cette évaluation doit prendre en compte les antécédents personnels et familiaux, les comorbidités psychiatriques et les facteurs de risque environnementaux.

Les recommandations insistent sur la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire. L'équipe idéale associe médecin addictologue, psychiatre, psychologue, assistant social et infirmier spécialisé. Cette approche globale améliore significativement les résultats thérapeutiques [9].

Concernant les traitements de substitution, les autorités recommandent une individualisation des protocoles. La méthadone et la buprénorphine doivent être prescrites selon des critères stricts, avec un suivi biologique et psychologique régulier. La naloxone doit être systématiquement proposée aux patients et à leur entourage [10].

Les programmes de réduction des risques sont encouragés par les autorités. Ils incluent l'échange de seringues, les centres de consommation supervisée et les programmes d'analyse de drogues. Ces dispositifs réduisent les complications infectieuses et les overdoses sans augmenter la consommation.

La formation continue des professionnels de santé constitue une priorité. Les recommandations insistent sur la nécessité de maintenir à jour les connaissances sur les nouvelles substances et les innovations thérapeutiques [1,3].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources existent pour accompagner les personnes souffrant d'abus de substance par voie orale et leurs proches. Ces structures offrent un soutien complémentaire aux soins médicaux traditionnels.

Les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) constituent le réseau de référence en France. Présents dans chaque département, ils proposent des consultations gratuites, des programmes de sevrage ambulatoire et un accompagnement psychosocial. Leur approche non stigmatisante facilite l'accès aux soins.

Les associations d'entraide mutuelle jouent un rôle précieux. Narcotiques Anonymes, avec ses réunions régulières, offre un soutien par les pairs basé sur l'expérience partagée. Ces groupes de parole permettent de rompre l'isolement et de maintenir la motivation sur le long terme.

Les lignes d'écoute téléphonique assurent un soutien 24h/24. Drogues Info Service (0 800 23 13 13) propose des conseils gratuits et anonymes. Ces services orientent vers les structures de soins appropriées et offrent un premier niveau d'aide en situation de crise.

Les plateformes numériques se développent rapidement. Applications mobiles de suivi, forums de discussion modérés et consultations en télémédecine complètent l'offre traditionnelle. Ces outils sont particulièrement appréciés des jeunes adultes.

Pour les familles, des associations spécialisées comme Nar-Anon proposent un soutien spécifique aux proches. Comprendre la maladie, apprendre à se protéger et maintenir des relations saines constituent les objectifs de ces accompagnements.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec un trouble lié à l'usage de substances ou pour accompagner un proche dans cette situation.

Pour la personne concernée : Acceptez que la guérison soit un processus long et non linéaire. Les rechutes ne signifient pas un échec, mais font souvent partie du parcours. Tenez un journal de vos émotions et déclencheurs pour mieux les identifier. Développez un réseau de soutien solide incluant professionnels, famille et pairs.

Pour l'entourage : Informez-vous sur la nature de l'addiction pour mieux comprendre les comportements de votre proche. Évitez les jugements et les ultimatums qui renforcent souvent la culpabilité. Fixez des limites claires pour vous protéger tout en maintenant votre soutien. N'hésitez pas à chercher de l'aide pour vous-même.

En cas de situation d'urgence, gardez toujours à portée de main les numéros d'urgence : 15 (SAMU), 112 (urgences européennes) et la ligne Drogues Info Service. Si vous suspectez un surdosage aux opiacés, administrez la naloxone si disponible et appelez immédiatement les secours [10].

Organisez votre environnement pour réduire les tentations. Éliminez les substances de votre domicile, évitez les lieux et personnes associés à la consommation. Créez de nouvelles habitudes positives : sport, loisirs créatifs, bénévolat. Ces activités comblent le vide laissé par l'arrêt de la consommation.

Maintenez un suivi médical régulier même après la phase aiguë. Les contrôles biologiques, les ajustements thérapeutiques et le soutien psychologique restent essentiels sur le long terme.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide. Ne minimisez jamais ces symptômes qui peuvent révéler une consommation problématique ou ses complications [15].

Consultez en urgence si vous observez des signes de surdosage : difficultés respiratoires, perte de conscience, convulsions, coloration bleutée des lèvres ou des ongles. Ces symptômes nécessitent une prise en charge immédiate et peuvent engager le pronostic vital [2,16].

Une consultation programmée s'impose si vous constatez une perte de contrôle de votre consommation : augmentation progressive des doses, impossibilité d'arrêter malgré la volonté, consommation dans des situations dangereuses (conduite, travail). Ces signes indiquent souvent le passage d'un usage récréationnel à une dépendance.

Les complications physiques justifient également une évaluation médicale. Problèmes dentaires inexpliqués, troubles digestifs persistants, palpitations cardiaques ou troubles de la mémoire peuvent être liés à l'abus de substances [8]. Un bilan complet permettra d'évaluer l'étendue des dommages.

N'attendez pas pour consulter si votre entourage s'inquiète. Les proches remarquent souvent les changements avant la personne elle-même. Leurs préoccupations méritent d'être prises au sérieux, même si vous ne percevez pas de problème.

Les professionnels de première ligne (médecin généraliste, pharmacien) peuvent orienter vers des structures spécialisées. Les CSAPA offrent des consultations sans rendez-vous et garantissent l'anonymat si souhaité.

Questions Fréquentes

Peut-on guérir complètement d'un abus de substance ?
La notion de "guérison" est complexe en addictologie. On parle plutôt de rémission ou de rétablissement. Avec un suivi adapté, de nombreuses personnes retrouvent une vie épanouie sans consommation. Le processus demande du temps et des efforts constants [15].

Les traitements de substitution créent-ils une nouvelle dépendance ?
Les traitements de substitution comme la méthadone ou la buprénorphine permettent de stabiliser la situation sans les effets euphorisants. Ils réduisent considérablement les risques et améliorent la qualité de vie. L'objectif n'est pas forcément l'arrêt total mais la stabilisation [16].

Comment aider un proche qui refuse les soins ?
Vous ne pouvez pas forcer quelqu'un à se soigner, mais vous pouvez créer des maladies favorables. Évitez les ultimatums, informez-vous sur la maladie, fixez vos limites et cherchez du soutien pour vous-même. Parfois, une intervention professionnelle peut débloquer la situation.

Quels sont les risques du sevrage à domicile ?
Le sevrage de certaines substances (alcool, benzodiazépines) peut être dangereux sans supervision médicale. Convulsions, delirium et complications cardiovasculaires sont possibles. Un sevrage médicalisé est toujours préférable [11].

L'addiction est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique (40-60% d'héritabilité), mais l'environnement joue un rôle majeur. Avoir des antécédents familiaux augmente le risque sans le rendre inévitable. La prévention reste efficace même chez les personnes à risque [15].

Questions Fréquentes

Peut-on guérir complètement d'un abus de substance ?

La notion de "guérison" est complexe en addictologie. On parle plutôt de rémission ou de rétablissement. Avec un suivi adapté, de nombreuses personnes retrouvent une vie épanouie sans consommation.

Les traitements de substitution créent-ils une nouvelle dépendance ?

Les traitements de substitution permettent de stabiliser la situation sans les effets euphorisants. Ils réduisent considérablement les risques et améliorent la qualité de vie.

Comment aider un proche qui refuse les soins ?

Évitez les ultimatums, informez-vous sur la maladie, fixez vos limites et cherchez du soutien pour vous-même. Une intervention professionnelle peut parfois débloquer la situation.

Quels sont les risques du sevrage à domicile ?

Le sevrage de certaines substances peut être dangereux sans supervision médicale. Convulsions et complications cardiovasculaires sont possibles. Un sevrage médicalisé est préférable.

L'addiction est-elle héréditaire ?

Il existe une prédisposition génétique (40-60% d'héritabilité), mais l'environnement joue un rôle majeur. La prévention reste efficace même chez les personnes à risque.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] ANSM_Rapport dactivite 2023. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Intoxication par voie orale (par ingestion). www.ameli.frLien
  3. [3] E-abstracts | Encephale 2025 - Soumissions. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] « Kéta », « K », « Spécial K »… les usages détournés de la kétamineLien
  5. [5] A systematic review of deep brain stimulation for substance abuseLien
  6. [6] Comparing the effects of prescribed safer opioid supplyLien
  7. [7] Évaluation du potentiel d'abus et de dépendance de la quétiapine (Xeroquel®)Lien
  8. [8] Complications de la sphère oro-faciale liées à l'abus de substances psychoactivesLien
  9. [9] Consommation des stupéfiants, substances assimilées aux stupéfiants et psychotropes en établissement de santéLien
  10. [10] La naloxone sauve des vies: qu'en pensent les usagers?Lien
  11. [11] Diazépam: résultats de la première enquête d'addictovigilance (2011–2020)Lien
  12. [12] Trouble des conduites alimentaires chez les adolescentes et abus de substances psychoactivesLien
  13. [13] ENQUETE SUR LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES CHEZ LES ARRIVANTS DE LA MAISON D'ARRET DE LYON CORBASLien
  14. [15] Troubles liés à l'usage de substances. www.msdmanuals.comLien
  15. [16] Intoxication et sevrage des opiacés - Sujets spéciaux. www.msdmanuals.comLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Troubles liés à l'usage de substances (msdmanuals.com)

    Les troubles liés à l'usage de substances impliquent généralement des schémas comportementaux dans lesquels les personnes continuent à prendre une substance ...

  • Intoxication par voie orale (par ingestion) (ameli.fr)

    Ces intoxications se traduisent par des symptômes de surconsommation de nicotine : palpitations, malaise, vomissements, pâleur, vertiges, tremblements, voire ...

  • Intoxication et sevrage des opiacés - Sujets spéciaux (msdmanuals.com)

    Les symptômes dépendent du moment de la présentation et peuvent consister en une agitation motrice, une apathie, une ataxie ou une paralysie. Les symptômes ...

  • Addictions aux substances - Santé sur le Net (sante-sur-le-net.com)

    16 août 2017 — Présence d'un syndrome de sevrage (ensemble des symptômes provoqués par l'arrêt brutal de la consommation) ;; Incapacité de remplir des ...

  • Quétiapine : drogue d'abus? (inspq.qc.ca)

    11 oct. 2011 — Dans la plupart des cas de simulation, les individus se plaignent d'un symptôme unique et très suggestif d'une pathologie psychiatrique, comme ...

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.