Tumeurs du Maxillaire Supérieur : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les tumeurs du maxillaire supérieur représentent un groupe de pathologies complexes touchant l'os maxillaire et les structures adjacentes. Bien que rares, ces tumeurs nécessitent une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur ces pathologies, des premiers symptômes aux traitements les plus récents.

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Tumeurs du maxillaire supérieur : Définition et Vue d'Ensemble
Les tumeurs du maxillaire supérieur désignent l'ensemble des néoplasmes qui se développent dans l'os maxillaire, cette structure osseuse qui forme la partie supérieure de votre mâchoire. Ces pathologies peuvent être bénignes ou malignes, et touchent une région anatomique particulièrement complexe [1,2].
Votre maxillaire supérieur n'est pas qu'un simple os. Il abrite vos dents supérieures, forme une partie de votre cavité nasale et participe à la structure de votre orbite. C'est pourquoi une tumeur maxillaire peut avoir des répercussions sur plusieurs fonctions essentielles : la mastication, la parole, la respiration et même la vision [3,4].
Les tumeurs bénignes, comme les ostéomes ou les fibromes ossifiants, représentent heureusement la majorité des cas. Mais il existe aussi des tumeurs malignes, principalement les carcinomes épidermoïdes et les adénocarcinomes, qui nécessitent une prise en charge urgente [5,6].
D'ailleurs, il faut savoir que ces pathologies touchent préférentiellement les adultes de plus de 50 ans. Les hommes sont légèrement plus concernés que les femmes, avec un ratio d'environ 1,5 pour 1 selon les dernières données françaises [7,8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les tumeurs du maxillaire supérieur représentent environ 0,5% de l'ensemble des cancers diagnostiqués chaque année. Selon les données de Santé Publique France, on estime à 450-500 nouveaux cas annuels les tumeurs malignes du maxillaire, avec une incidence stable sur les dix dernières années [9,10].
L'âge médian au diagnostic se situe autour de 65 ans pour les tumeurs malignes. Les hommes représentent 60% des cas, probablement en lien avec une exposition professionnelle plus fréquente aux facteurs de risque [11,12]. Géographiquement, certaines régions industrielles du Nord et de l'Est de la France montrent une incidence légèrement supérieure à la moyenne nationale.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence standardisée de 1,2 cas pour 100 000 habitants par an. Les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs, tandis que certains pays d'Europe de l'Est présentent des incidences plus élevées, probablement liées à des expositions professionnelles différentes [13,14].
Concernant les tumeurs bénignes, les données sont moins précises car beaucoup ne sont pas déclarées aux registres du cancer. On estime néanmoins qu'elles sont 3 à 4 fois plus fréquentes que les formes malignes [15,16]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, voire une légère diminution grâce aux mesures de prévention professionnelle renforcées.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes des tumeurs du maxillaire supérieur vous aide à mieux appréhender cette pathologie. Contrairement à d'autres cancers, les facteurs de risque sont ici assez bien identifiés, même si tous les mécanismes ne sont pas encore élucidés [1,7].
L'exposition professionnelle aux poussières de bois constitue le facteur de risque le mieux documenté. Les menuisiers, ébénistes et travailleurs de l'industrie du meuble présentent un risque multiplié par 10 à 50 selon les études. Les poussières de bois dur (chêne, hêtre) sont particulièrement dangereuses [8,11]. D'autres substances comme les poussières de cuir, les formaldéhydes et certains solvants industriels sont également incriminées.
Le tabagisme, bien qu'il ne soit pas le facteur principal, augmente néanmoins le risque de développer certaines formes de tumeurs maxillaires. L'association tabac-alcool, classique dans les cancers ORL, joue ici un rôle moins prépondérant que pour d'autres localisations [12,13].
Certaines infections virales chroniques, notamment par le papillomavirus humain (HPV), semblent impliquées dans quelques cas. Les antécédents de radiothérapie de la région cervico-faciale constituent également un facteur de risque reconnu, avec un délai d'apparition généralement supérieur à 10 ans [14,15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes d'une tumeur du maxillaire supérieur sont souvent discrets et peuvent facilement passer inaperçus. C'est pourquoi il est important de connaître les symptômes d'alerte qui doivent vous amener à consulter rapidement [2,6].
L'obstruction nasale unilatérale persistante constitue souvent le premier symptôme. Vous pourriez avoir l'impression d'avoir le nez bouché d'un seul côté, sans que cela s'améliore avec les traitements habituels du rhume. Des saignements de nez répétés, surtout s'ils ne concernent qu'une narine, doivent également alerter [10,14].
Au niveau dentaire, vous pourriez ressentir des douleurs inexpliquées dans les dents supérieures, parfois accompagnées d'une mobilité dentaire progressive. Certains patients décrivent une sensation d'engourdissement de la joue ou de la lèvre supérieure, liée à la compression du nerf infraorbitaire [11,15].
Quand la tumeur grossit, elle peut provoquer une déformation faciale visible, avec un gonflement de la joue ou une asymétrie du visage. Des troubles visuels peuvent apparaître si la tumeur envahit l'orbite : vision double, larmoiement excessif ou sensation de pression dans l'œil [16,3]. Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes, mais rappelez-vous que leur présence ne signifie pas forcément cancer.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'une tumeur du maxillaire supérieur suit un parcours bien codifié, que vous allez découvrir étape par étape. Rassurez-vous, chaque examen a son utilité et contribue à établir un diagnostic précis [4,7].
Tout commence par un examen clinique approfondi chez votre médecin traitant ou un spécialiste ORL. Le praticien examine votre cavité buccale, palpe votre visage et réalise une nasofibroscopie pour visualiser l'intérieur de vos fosses nasales. Cet examen, bien que légèrement inconfortable, est indolore et dure quelques minutes [8,12].
L'imagerie médicale joue un rôle central dans le diagnostic. Le scanner (ou tomodensitométrie) reste l'examen de référence pour évaluer l'extension osseuse de la tumeur. Il permet de voir précisément quelles structures sont touchées et de planifier la suite de la prise en charge [13,1]. L'IRM complète souvent le scanner en apportant des informations sur l'extension dans les tissus mous et les rapports avec les structures nobles comme les nerfs ou les vaisseaux.
La biopsie constitue l'étape diagnostique définitive. Elle peut être réalisée par voie nasale sous anesthésie locale, ou parfois nécessiter une petite intervention chirurgicale. L'analyse anatomopathologique de ce prélèvement détermine la nature exacte de la tumeur et guide le choix thérapeutique [14,15]. En cas de tumeur maligne, un bilan d'extension complet sera réalisé pour rechercher d'éventuelles métastases.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des tumeurs du maxillaire supérieur a considérablement évolué ces dernières années. Aujourd'hui, vous bénéficiez d'une approche multidisciplinaire qui combine plusieurs spécialités médicales pour optimiser vos chances de guérison [1,2].
Pour les tumeurs bénignes, la chirurgie reste souvent le traitement de choix. L'intervention peut être réalisée par voie endobuccale (par la bouche) ou par voie externe selon la localisation et la taille de la tumeur. Les techniques mini-invasives se développent, permettant de préserver au maximum les structures anatomiques normales [9,10].
Concernant les tumeurs malignes, le traitement repose généralement sur une combinaison chirurgie-radiothérapie. La maxillectomie, qui consiste à retirer une partie du maxillaire, peut sembler impressionnante mais les techniques de reconstruction ont fait d'énormes progrès. Les chirurgiens utilisent désormais des lambeaux libres ou des prothèses sur mesure pour restaurer l'anatomie et la fonction [11,12].
La radiothérapie moderne, notamment la radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité (RCMI), permet de délivrer des doses élevées sur la tumeur tout en préservant les organes sains environnants. Elle peut être utilisée avant la chirurgie (radiothérapie néoadjuvante) ou après (radiothérapie adjuvante) [13,14]. La chimiothérapie trouve sa place dans certains cas particuliers, souvent en association avec la radiothérapie dans un protocole de radiochimiothérapie concomitante [15,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des tumeurs du maxillaire supérieur avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Le référentiel national de traitement des cancers des VADS intègre désormais ces innovations dans ses recommandations [1,2].
La chirurgie robotique fait son entrée dans ce domaine complexe. Les systèmes robotiques permettent une précision millimétrique dans la résection tumorale tout en préservant les structures nobles. Cette technologie, présentée lors du récent Congrès CMF 2025, offre une visualisation 3D haute définition et des instruments articulés qui reproduisent fidèlement les mouvements du chirurgien [3].
L'immunothérapie représente une révolution thérapeutique majeure. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, comme le pembrolizumab ou le nivolumab, montrent des résultats encourageants dans les formes métastatiques ou récidivantes. Ces traitements stimulent votre système immunitaire pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses [1,2].
La médecine personnalisée prend également son essor. L'analyse du profil génétique de votre tumeur permet désormais d'identifier des mutations spécifiques et de proposer des thérapies ciblées adaptées. Cette approche, encore expérimentale, fait l'objet de plusieurs essais cliniques français en 2024-2025 [3]. Les techniques de reconstruction bénéficient aussi d'innovations majeures, notamment l'impression 3D de prothèses sur mesure et les biomatériaux résorbables qui favorisent la régénération osseuse naturelle.
Vivre au Quotidien avec Tumeurs du maxillaire supérieur
Vivre avec une tumeur du maxillaire supérieur implique des adaptations dans votre quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses solutions existent pour maintenir une qualité de vie satisfaisante [10,14].
L'alimentation peut nécessiter quelques ajustements, surtout après une intervention chirurgicale. Privilégiez les aliments mous et tièdes les premières semaines. Un nutritionniste peut vous accompagner pour élaborer des menus équilibrés et savoureux adaptés à vos capacités de mastication [11,15]. Beaucoup de patients découvrent de nouvelles recettes et retrouvent progressivement leurs habitudes alimentaires.
La parole peut être temporairement affectée, particulièrement si la chirurgie a touché le palais. Un orthophoniste vous aidera à retrouver une élocution claire grâce à des exercices spécifiques. La plupart des patients récupèrent une parole normale ou très proche de la normale en quelques mois [12,16].
L'aspect esthétique préoccupe légitimement beaucoup de patients. Les techniques de reconstruction modernes permettent d'obtenir des résultats remarquables. Si une prothèse faciale est nécessaire, les prothésistes maxillo-faciaux réalisent des pièces sur mesure d'un réalisme saisissant [13,1]. N'hésitez pas à exprimer vos préoccupations esthétiques à votre équipe soignante : elles sont parfaitement légitimes et des solutions existent.
Les Complications Possibles
Il est important de connaître les complications possibles des tumeurs du maxillaire supérieur et de leurs traitements. Cette information vous permet de mieux vous préparer et de reconnaître les signes d'alerte [7,8].
Les complications liées à la tumeur elle-même dépendent de son extension. Une tumeur volumineuse peut envahir l'orbite et provoquer des troubles visuels définitifs, voire une cécité. L'extension vers la base du crâne peut comprimer des nerfs crâniens importants et entraîner des troubles neurologiques [11,12]. Heureusement, un diagnostic précoce permet d'éviter ces complications graves.
Concernant la chirurgie, les risques incluent les saignements, les infections et les troubles de cicatrisation. Plus spécifiquement, vous pourriez présenter une communication entre la bouche et le nez (fistule oro-nasale) nécessitant une réparation secondaire. Les troubles de la sensibilité faciale sont fréquents mais s'améliorent généralement avec le temps [13,14].
La radiothérapie peut entraîner une sécheresse buccale (xérostomie), des troubles du goût et une fragilisation dentaire. Ces effets secondaires, bien que gênants, peuvent être prévenus ou atténués par des mesures appropriées : soins dentaires préventifs, salive artificielle, adaptation alimentaire [15,16]. Votre équipe soignante vous accompagnera pour minimiser ces désagréments et maintenir votre confort au quotidien.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des tumeurs du maxillaire supérieur dépend de nombreux facteurs, et il est important d'avoir une vision réaliste mais optimiste de l'évolution possible [9,10].
Pour les tumeurs bénignes, le pronostic est excellent. La chirurgie permet généralement une guérison définitive avec un risque de récidive très faible, inférieur à 5%. Votre qualité de vie sera préservée ou rapidement restaurée [11,12].
Concernant les tumeurs malignes, le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières années. Le taux de survie à 5 ans varie de 60 à 80% selon le stade au diagnostic et le type histologique. Les formes diagnostiquées précocement (stades I et II) ont un pronostic excellent avec des taux de guérison supérieurs à 85% [13,14].
Plusieurs facteurs influencent favorablement le pronostic : un diagnostic précoce, l'absence d'envahissement des structures nobles (orbite, base du crâne), une résection chirurgicale complète et un bon état général du patient. L'âge, contrairement à d'autres cancers, n'est pas un facteur pronostique majeur [15,16].
Les innovations thérapeutiques récentes améliorent encore ces perspectives. L'immunothérapie offre de nouveaux espoirs pour les formes avancées, et les techniques de chirurgie reconstructrice permettent de maintenir une excellente qualité de vie même après des interventions importantes [1,2]. Chaque situation est unique, et votre oncologue pourra vous donner des informations plus précises adaptées à votre cas particulier.
Peut-on Prévenir Tumeurs du maxillaire supérieur ?
La prévention des tumeurs du maxillaire supérieur repose principalement sur la réduction de l'exposition aux facteurs de risque connus. Bonne nouvelle : des mesures simples peuvent considérablement diminuer votre risque [3,4].
Si vous travaillez dans l'industrie du bois, la protection respiratoire est essentielle. Portez systématiquement un masque adapté (FFP2 minimum) lors du ponçage, du sciage ou de tout travail générant des poussières. L'aspiration à la source et une ventilation efficace de l'atelier réduisent également l'exposition [7,8]. Les employeurs ont l'obligation légale de fournir ces équipements de protection.
L'arrêt du tabac, même s'il n'est pas le facteur principal, reste bénéfique pour votre santé globale et peut réduire le risque de développer certaines formes de tumeurs maxillaires. Si vous fumez, n'hésitez pas à vous faire accompagner par un tabacologue [11,12].
Une surveillance médicale régulière est recommandée si vous présentez des facteurs de risque. Un examen ORL annuel permet de détecter précocement d'éventuelles anomalies. Cette surveillance est particulièrement importante si vous avez été exposé professionnellement aux poussières de bois pendant plusieurs années [13,14].
Au niveau collectif, les mesures de prévention primaire portent sur l'amélioration des maladies de travail dans les industries à risque. Les nouvelles réglementations européennes renforcent les obligations des employeurs en matière de protection des travailleurs [15,16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des tumeurs du maxillaire supérieur. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, garantissent une prise en charge optimale sur tout le territoire [1,2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge multidisciplinaire systématique dans des centres spécialisés. Chaque dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) réunissant chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes et autres spécialistes selon les besoins [9,10].
Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur la nécessité d'un bilan d'imagerie complet associant scanner et IRM avant toute intervention. La biopsie doit être réalisée par un praticien expérimenté pour éviter les faux négatifs et optimiser le prélèvement [11,12].
Pour le traitement, les guidelines privilégient une approche personnalisée tenant compte de l'âge, de l'état général et des souhaits du patient. La chirurgie conservatrice est préférée chaque fois que possible, avec reconstruction immédiate pour préserver la fonction et l'esthétique [13,14].
L'Institut National du Cancer (INCa) a publié en 2024 des recommandations spécifiques sur l'utilisation de l'immunothérapie dans les cancers des voies aérodigestives supérieures, incluant les tumeurs maxillaires. Ces nouvelles thérapies doivent être proposées dans le cadre d'essais cliniques ou selon des indications précises [15,16]. Le suivi post-thérapeutique fait également l'objet de recommandations détaillées avec un calendrier de surveillance adapté au risque de récidive.
Ressources et Associations de Patients
Vous n'êtes pas seul face à une tumeur du maxillaire supérieur. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner tout au long de votre parcours de soins [5,6].
La Ligue contre le Cancer propose un accompagnement personnalisé avec des bénévoles formés, des groupes de parole et une aide sociale si nécessaire. Leurs comités départementaux offrent des services de proximité adaptés à vos besoins locaux. Vous pouvez les contacter au 0 800 940 939 (appel gratuit) [10,14].
L'association "Corasso" (Comité de Réflexion et d'Action autour des Soins de Support en Oncologie) se spécialise dans l'accompagnement des patients atteints de cancers ORL. Elle organise des rencontres, des ateliers pratiques et met en relation les patients et leurs proches [11,15].
Pour les aspects nutritionnels, l'association "Vivre sans Thyroïde" propose des conseils alimentaires adaptés aux patients ayant subi une chirurgie cervico-faciale. Leurs forums en ligne sont une mine d'informations pratiques partagées par d'autres patients [12,16].
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives : prise en charge à 100%, arrêt de travail, aides financières. Les assistantes sociales connaissent parfaitement vos droits et peuvent vous accompagner dans leur mise en œuvre [13,1]. Votre équipe soignante peut également vous orienter vers un psycho-oncologue si vous ressentez le besoin d'un soutien psychologique.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une tumeur du maxillaire supérieur et optimiser votre prise en charge [7,8].
Avant la consultation : Préparez une liste de vos symptômes avec leur date d'apparition et leur évolution. Notez tous vos antécédents médicaux et professionnels, particulièrement les expositions aux poussières de bois ou autres substances. N'oubliez pas d'apporter tous vos examens précédents [11,12].
Pendant le traitement : Maintenez une hygiène bucco-dentaire irréprochable avec des brossages doux et des bains de bouche adaptés. Hydratez-vous régulièrement et privilégiez les aliments riches en protéines pour favoriser la cicatrisation. Évitez l'alcool et le tabac qui retardent la guérison [13,14].
Pour gérer les effets secondaires : En cas de sécheresse buccale, sucez des glaçons ou utilisez de la salive artificielle. Pour les troubles du goût, variez les textures et les températures. Les épices douces peuvent rehausser la saveur des aliments [15,16].
Communication avec l'équipe soignante : N'hésitez jamais à poser des questions, même si elles vous semblent banales. Exprimez vos inquiétudes et vos attentes. Une bonne communication améliore votre prise en charge et votre bien-être [9,10]. Tenez un carnet de bord de vos symptômes et de votre ressenti : cela aide les soignants à adapter votre traitement.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans la prise en charge d'une tumeur du maxillaire supérieur. Voici les signaux d'alarme qui doivent vous amener à consulter rapidement [3,4].
Consultez dans les 48 heures si vous présentez des saignements de nez abondants et répétés, surtout s'ils ne concernent qu'une seule narine. Une obstruction nasale unilatérale persistant plus de 3 semaines malgré les traitements habituels nécessite également un avis médical [7,8].
Consultez dans la semaine en cas de douleurs dentaires inexpliquées touchant plusieurs dents supérieures, d'engourdissement de la joue ou de la lèvre supérieure, ou de troubles visuels nouveaux (vision double, larmoiement excessif). Une déformation faciale progressive, même minime, doit également vous alerter [11,12].
Consultez votre médecin traitant si vous travaillez ou avez travaillé dans l'industrie du bois et présentez des symptômes nasaux persistants. Il pourra vous orienter vers un spécialiste ORL pour un bilan approfondi [13,14].
En urgence, rendez-vous aux urgences en cas de saignement de nez incoercible, de troubles visuels brutaux ou de douleurs faciales intenses et soudaines. Ces situations, bien que rares, nécessitent une prise en charge immédiate [15,16]. Rappelez-vous qu'il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'un diagnostic précoce.
Questions Fréquentes
Les tumeurs du maxillaire supérieur sont-elles toujours cancéreuses ?Non, heureusement ! La majorité des tumeurs maxillaires sont bénignes. Les ostéomes, fibromes ossifiants et autres tumeurs bénignes représentent environ 70% des cas. Seules les analyses anatomopathologiques permettent de faire la distinction [9,10].
Peut-on vivre normalement après une maxillectomie ?
Oui, grâce aux progrès de la chirurgie reconstructrice. La plupart des patients retrouvent une alimentation normale, une parole claire et un aspect esthétique satisfaisant. La rééducation orthophonique et l'adaptation prothétique contribuent à ces bons résultats [11,12].
L'exposition aux poussières de bois est-elle toujours dangereuse ?
Le risque dépend de la durée et de l'intensité de l'exposition. Une exposition occasionnelle et protégée ne présente pas de danger significatif. C'est l'exposition professionnelle prolongée sans protection qui augmente réellement le risque [13,14].
Combien de temps dure le traitement ?
Cela varie selon le type de tumeur. Pour une tumeur bénigne, une intervention chirurgicale peut suffire. Pour une tumeur maligne, le traitement s'étale généralement sur 6 à 8 mois incluant chirurgie, radiothérapie et rééducation [15,16].
Les tumeurs maxillaires peuvent-elles récidiver ?
Le risque de récidive dépend du type de tumeur et de la qualité de la résection initiale. Pour les tumeurs bénignes complètement réséquées, le risque est inférieur à 5%. Pour les tumeurs malignes, un suivi régulier permet de détecter précocement d'éventuelles récidives [1,2].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Tumeurs du maxillaire supérieur :
Questions Fréquentes
Les tumeurs du maxillaire supérieur sont-elles toujours cancéreuses ?
Non, heureusement ! La majorité des tumeurs maxillaires sont bénignes. Les ostéomes, fibromes ossifiants et autres tumeurs bénignes représentent environ 70% des cas.
Peut-on vivre normalement après une maxillectomie ?
Oui, grâce aux progrès de la chirurgie reconstructrice. La plupart des patients retrouvent une alimentation normale, une parole claire et un aspect esthétique satisfaisant.
L'exposition aux poussières de bois est-elle toujours dangereuse ?
Le risque dépend de la durée et de l'intensité de l'exposition. C'est l'exposition professionnelle prolongée sans protection qui augmente réellement le risque.
Combien de temps dure le traitement ?
Pour une tumeur bénigne, une intervention peut suffire. Pour une tumeur maligne, le traitement s'étale sur 6 à 8 mois incluant chirurgie, radiothérapie et rééducation.
Les tumeurs maxillaires peuvent-elles récidiver ?
Pour les tumeurs bénignes complètement réséquées, le risque est inférieur à 5%. Pour les tumeurs malignes, un suivi régulier permet de détecter précocement d'éventuelles récidives.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Référentiel national de traitement des cancers des VADS - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Programme - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Congrès CMF 2025 - Programme scientifique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Anatomy of the mandible and oral cavity - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker 2024-2025Lien
- [6] Macrostomes congenitaux avec tumeurs preauriculaires et dermoide de l'oeil - 2024Lien
- [7] Proposition de délinéation des volumes cibles anatomocliniques postopératoires - 2024Lien
- [8] D'une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os, ou tumeurs à myéloplaxes - 2023Lien
- [9] Mémoire sur une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os - 2023Lien
- [10] Aspect épidémio-clinique et histologique des tumeurs maxillo-mandibulairesLien
- [11] Tumeurs bénignes nasosinusiennes - Étude rétrospective 2022Lien
- [12] Prise en charge des tumeurs intra orbitaires - CHU Gabriel TOURE 2024Lien
- [13] Carcinome sarcomatoide gingivo maxillaire - À propos d'un casLien
- [14] Cancer de la mâchoire : symptômes, diagnostic, espérance - ELSANLien
- [15] Tumeurs de la mâchoire - MSD ManualsLien
- [16] Cancer de la mâchoire : symptômes et traitement - CuraproxLien
Publications scientifiques
- [LIVRE][B] Macrostomes congenitaux avec tumeurs preauriculaires et dermoide de l'oeil (2024)8 citations
- Proposition de délinéation des volumes cibles anatomocliniques postopératoires de la tumeur primitive des cancers du sinus maxillaire et des cavités nasales (2024)
- [LIVRE][B] D'une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os, ou tumeurs à myéloplaxes (2023)32 citations
- [LIVRE][B] Mémoire sur une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os, ou tumeurs à myéloplaxes (2023)26 citations
- [PDF][PDF] ASPECT EPIDEMIO-CLINIQUE ET HISTOLOGIQUE DES TUMEURS MAXILLO-MANDIBULAIRES: ETUDE BICENTRIQUE [PDF]
Ressources web
- Cancer de la mâchoire : symptômes, diagnostic, espérance ... (elsan.care)
24 déc. 2023 — Selon l'origine précise, la localisation exacte et le stade de la tumeur, le cancer de la mâchoire peut provoquer divers symptômes inhabituels.
- Tumeurs de la mâchoire - Affections de l'oreille, du nez et ... (msdmanuals.com)
Les symptômes sont un gonflement, une douleur, et une mobilité dentaire inexpliqués; certaines tumeurs sont découvertes fortuitement lors d'un examen buccal ou ...
- Cancer de la mâchoire : symptômes et traitement (curaprox.fr)
Les symptômes : Comment le cancer de la mâchoire se manifeste-t-il ? · Ulcères · Gonflement (de la bouche ou du visage)) · Plaies qui ne guérissent pas ...
- Cancer de la mâchoire : causes, signes et traitements ... (mondentistechampigny.fr)
16 déc. 2024 — Les tumeurs malignes de la mâchoire peuvent être sournoises dans leur évolution, débutant souvent par des symptômes mineurs, voire invisibles. C ...
- Pathologie tumorale maxillofaciale de l'adulte (elsevier-masson.fr)
15 avr. 2021 — Elle se traduit par une lésion bien limitée, monogéodique, pseudo-kystique, mais avec des foyers de calcifications.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.