Tumeur Desmoplastique à Petites Cellules Rondes : Guide Complet 2025

La tumeur desmoplastique à petites cellules rondes représente l'un des sarcomes les plus rares et complexes. Cette pathologie touche principalement les jeunes adultes et adolescents, avec moins de 200 cas diagnostiqués annuellement en France [14]. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire pour optimiser les chances de guérison.

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Tumeur desmoplastique à petites cellules rondes : Définition et Vue d'Ensemble
La tumeur desmoplastique à petites cellules rondes (DSRCT) constitue un sarcome extrêmement rare des tissus mous. Cette pathologie se caractérise par la présence de petites cellules rondes malignes entourées d'un stroma desmoplastique dense [6,8].
D'ailleurs, cette maladie fut décrite pour la première fois en 1989. Elle appartient à la famille des sarcomes indifférenciés à cellules rondes, selon la classification OMS 2020 [6]. La particularité de cette tumeur réside dans sa translocation chromosomique spécifique t(11;22)(p13;q12), créant le gène de fusion EWSR1-WT1 [4,10].
Concrètement, cette anomalie génétique unique permet aux pathologistes de distinguer cette tumeur d'autres sarcomes similaires. En effet, le diagnostic différentiel inclut notamment le sarcome d'Ewing, les rhabdomyosarcomes et autres tumeurs à petites cellules rondes [7,8]. Mais la présence du gène de fusion EWSR1-WT1 reste pathognomonique de cette pathologie [10].
Il faut savoir que cette tumeur présente un tropisme particulier pour la cavité abdominale et pelvienne. Environ 85% des cas se développent dans le péritoine, bien que des localisations extra-abdominales soient possibles [14,15]. L'âge médian au diagnostic se situe autour de 22 ans, avec une prédominance masculine marquée [14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'incidence de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes demeure exceptionnellement faible. En France, on estime entre 150 à 200 nouveaux cas annuels, soit une incidence d'environ 0,3 pour 100 000 habitants [14]. Cette pathologie représente moins de 1% de l'ensemble des sarcomes des tissus mous [6].
Mais ces chiffres restent probablement sous-estimés. D'ailleurs, l'amélioration des techniques diagnostiques, notamment l'hybridation in situ fluorescente (FISH), permet une meilleure identification de cette pathologie [10]. Les données du registre national des tumeurs rares montrent une légère augmentation des diagnostics depuis 2020, probablement liée à une meilleure reconnaissance de la maladie [14].
Au niveau international, l'incidence varie peu entre les pays développés. Les États-Unis rapportent environ 200 à 300 cas annuels, tandis que l'Europe dans son ensemble compte approximativement 500 nouveaux cas par an [4]. Cette répartition homogène suggère l'absence de facteurs environnementaux ou génétiques populationnels spécifiques.
L'âge de survenue présente des caractéristiques particulières. Le pic d'incidence se situe entre 15 et 30 ans, avec un âge médian de 22 ans [14]. Néanmoins, des cas pédiatriques et chez l'adulte âgé ont été décrits, élargissant le spectre d'âge possible [13]. La prédominance masculine est nette, avec un ratio homme/femme de 3:1 [14,15].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes exactes de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes restent largement méconnues. Contrairement à d'autres sarcomes, aucun facteur de risque environnemental ou génétique héréditaire n'a été clairement identifié [4,14].
Cependant, la translocation chromosomique t(11;22)(p13;q12) constitue l'événement oncogénique initial. Cette anomalie génétique acquise crée le gène de fusion EWSR1-WT1, responsable de la transformation maligne [10]. Mais on ne comprend pas encore pourquoi cette translocation survient chez certains individus.
Plusieurs hypothèses sont actuellement étudiées. L'exposition à des radiations ionisantes pourrait jouer un rôle, bien qu'aucune preuve formelle n'existe [4]. De même, certains facteurs hormonaux pourraient expliquer la prédominance masculine observée, sans confirmation scientifique définitive [14].
Il est important de noter l'absence de prédisposition familiale. Cette pathologie ne s'inscrit dans aucun syndrome génétique connu, et les cas familiaux demeurent exceptionnels [14]. Cette caractéristique distingue cette tumeur d'autres sarcomes pédiatriques où des syndromes héréditaires sont parfois impliqués.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes varient selon la localisation et la taille de la masse tumorale. Dans la majorité des cas, les premiers signes sont insidieux et non spécifiques [14,15].
Au niveau abdominal, vous pourriez ressentir des douleurs abdominales diffuses, souvent décrites comme des crampes ou une sensation de pesanteur. L'augmentation progressive du volume abdominal constitue un signe d'alarme fréquent [15]. D'ailleurs, cette distension peut s'accompagner d'une sensation de satiété précoce et de troubles digestifs.
Mais d'autres symptômes peuvent apparaître. La fatigue inexpliquée, l'amaigrissement involontaire et parfois la fièvre font partie du tableau clinique [14]. Chez certains patients, une masse abdominale palpable devient le motif de consultation initial.
Il faut savoir que les symptômes évoluent généralement sur plusieurs mois. Cette progression lente explique souvent le retard diagnostique observé [15]. Concrètement, le délai moyen entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic se situe autour de 4 à 6 mois [14].
Rassurez-vous, ces symptômes ne sont pas spécifiques de cette pathologie. Néanmoins, leur persistance et leur association doivent conduire à une consultation médicale rapide, particulièrement chez un jeune adulte [14,15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes nécessite une approche multidisciplinaire spécialisée. La complexité de cette pathologie rare exige des examens spécifiques et une expertise anatomopathologique pointue [6,10].
L'imagerie constitue la première étape diagnostique. Le scanner abdomino-pelvien avec injection révèle généralement de multiples masses péritonéales avec un aspect hétérogène [15]. L'IRM apporte des informations complémentaires sur l'extension locale et les rapports avec les organes adjacents. Ces examens permettent également d'évaluer la présence d'ascite, fréquente dans cette pathologie [14].
Cependant, seule la biopsie permet le diagnostic de certitude. Cette procédure doit être réalisée dans un centre spécialisé, car la quantité et la qualité du prélèvement maladienent la précision diagnostique [10]. L'examen anatomopathologique révèle les caractéristiques histologiques typiques : petites cellules rondes dans un stroma desmoplastique dense [6].
Mais l'étape cruciale reste la biologie moléculaire. La recherche de la translocation t(11;22) par FISH ou RT-PCR confirme définitivement le diagnostic [10]. Cette analyse génétique permet de distinguer cette tumeur d'autres sarcomes à petites cellules rondes, notamment le sarcome d'Ewing [8].
D'ailleurs, l'immunohistochimie complète le bilan diagnostique. Le profil immunophénotypique associe généralement une positivité pour la desmine, la vimentine et parfois la cytokératine [6]. Cette signature immunologique, combinée aux données moléculaires, établit le diagnostic avec certitude.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes repose sur une approche multimodale intensive. Cette stratégie thérapeutique combine chimiothérapie, chirurgie et parfois radiothérapie [4,14].
La chimiothérapie néoadjuvante constitue généralement le premier temps thérapeutique. Les protocoles actuels utilisent des associations de doxorubicine, vincristine, cyclophosphamide et ifosfamide [4]. Cette approche vise à réduire la taille tumorale et à traiter d'éventuelles micrométastases. La durée habituelle se situe entre 4 à 6 cycles, selon la réponse obtenue.
Mais la chirurgie reste l'élément pronostique majeur. L'objectif consiste en une résection complète de toutes les lésions visibles, souvent appelée cytoreduction optimale [15]. Cette intervention complexe peut nécessiter une péritonectomie étendue et parfois une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) [15].
D'ailleurs, la radiothérapie trouve sa place dans certaines situations. Elle peut être proposée en complément de la chirurgie sur les zones à risque de récidive locale [4]. Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle permettent de limiter la toxicité sur les organes sains environnants.
Il faut savoir que ces traitements nécessitent une prise en charge dans des centres spécialisés. L'expertise multidisciplinaire, incluant oncologues, chirurgiens et radiothérapeutes expérimentés, maladiene les résultats thérapeutiques [14,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives pour cette pathologie rare. La recherche française s'intensifie, notamment à travers les projets soutenus par l'Institut Curie et Gustave Roussy [1,2].
L'inhibition des kinases CHK1/2 représente une approche prometteuse. L'ACR-368, actuellement en essai clinique de phase I, montre des résultats encourageants chez les patients atteints de sarcomes réfractaires [5]. Cette molécule cible spécifiquement les voies de réparation de l'ADN, particulièrement altérées dans cette pathologie.
Mais la médecine génomique révolutionne également la prise en charge. La mission stratégique de l'AP-HP sur la génomique intègre désormais le séquençage tumoral systématique pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques [3]. Cette approche personnalisée pourrait permettre d'adapter les traitements selon le profil moléculaire de chaque tumeur.
D'ailleurs, les thérapies ciblées se développent rapidement. Les inhibiteurs de mTOR, les anti-angiogéniques et les immunomodulateurs font l'objet d'études spécifiques [4]. Ces nouvelles molécules pourraient améliorer significativement le pronostic, particulièrement en situation métastatique.
Il est encourageant de constater que la recherche pédiatrique bénéficie d'un soutien renforcé. Les 10 années de collaboration entre les associations de patients et Gustave Roussy ont permis d'accélérer le développement de nouvelles thérapies [2]. Cette dynamique collaborative entre chercheurs, cliniciens et patients ouvre des perspectives inédites pour 2025.
Vivre au Quotidien avec une Tumeur Desmoplastique à Petites Cellules Rondes
Vivre avec cette pathologie nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. La prise en charge ne se limite pas aux traitements médicaux, mais englobe tous les aspects de votre vie personnelle et professionnelle [14].L'impact physique des traitements peut être significatif. La chimiothérapie entraîne souvent fatigue, nausées et baisse des défenses immunitaires. Il est normal de ressentir ces effets secondaires, et des solutions existent pour les atténuer. Votre équipe soignante peut vous prescrire des traitements de support adaptés.
Mais l'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'annonce de cette maladie rare génère naturellement anxiété et questionnements. D'ailleurs, le soutien psychologique fait partie intégrante de la prise en charge. De nombreux centres proposent un accompagnement par des psycho-oncologues spécialisés [14].
Concrètement, l'organisation de votre quotidien nécessite quelques ajustements. Les rendez-vous médicaux fréquents peuvent impacter votre activité professionnelle. Heureusement, des dispositifs d'aide existent : temps partiel thérapeutique, congé longue maladie, reconnaissance de travailleur handicapé.
Il faut savoir que le maintien d'une activité physique adaptée reste bénéfique. Bien sûr, l'intensité doit être ajustée selon votre état général et les traitements en cours. Votre équipe médicale peut vous orienter vers des programmes d'activité physique adaptée.
Les Complications Possibles
Les complications de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes peuvent survenir à différents stades de la maladie. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les prendre en charge [14,15].
L'occlusion intestinale constitue la complication la plus fréquente. Les masses péritonéales peuvent comprimer ou envahir les anses intestinales, provoquant des douleurs abdominales intenses et des vomissements [15]. Cette situation nécessite souvent une prise en charge chirurgicale urgente.
Mais d'autres complications peuvent apparaître. L'ascite maligne se développe chez environ 60% des patients, entraînant une distension abdominale progressive et des difficultés respiratoires [14]. Cette accumulation de liquide dans la cavité péritonéale peut nécessiter des ponctions évacuatrices répétées.
Les complications liées aux traitements ne sont pas négligeables. La chimiothérapie peut provoquer une cardiotoxicité, particulièrement avec la doxorubicine [4]. Un suivi cardiologique régulier s'avère donc indispensable. De même, la chirurgie extensive peut entraîner des complications post-opératoires : infections, fistules digestives ou adhérences.
D'ailleurs, les métastases représentent l'évolution la plus redoutée. Bien que cette tumeur reste initialement locorégionale, elle peut se disséminer vers les poumons, le foie ou les os [14]. Cette progression métastatique modifie radicalement le pronostic et les options thérapeutiques disponibles.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes reste globalement réservé, mais des améliorations significatives ont été observées ces dernières années [4,14].
La survie globale à 5 ans se situe actuellement entre 25 et 40% selon les séries publiées [4]. Cependant, ces chiffres masquent d'importantes disparités selon plusieurs facteurs pronostiques. L'âge au diagnostic, l'étendue de la maladie et surtout la qualité de la résection chirurgicale influencent considérablement l'évolution [14].
Mais il faut savoir que la résection complète constitue le facteur pronostique majeur. Les patients bénéficiant d'une cytoreduction optimale présentent une survie médiane de 3 à 5 ans, contre 12 à 18 mois en cas de résection incomplète [15]. Cette différence souligne l'importance cruciale de la prise en charge chirurgicale spécialisée.
D'ailleurs, l'âge joue également un rôle significatif. Les patients de moins de 18 ans semblent présenter un meilleur pronostic, avec des taux de survie à 5 ans pouvant atteindre 50% [14]. Cette différence pourrait s'expliquer par une meilleure tolérance aux traitements intensifs et une biologie tumorale différente.
Il est encourageant de constater que les innovations thérapeutiques récentes améliorent progressivement ces résultats. Les nouveaux protocoles de chimiothérapie et l'émergence des thérapies ciblées laissent espérer une amélioration du pronostic dans les années à venir [1,2,4].
Peut-on Prévenir la Tumeur Desmoplastique à Petites Cellules Rondes ?
La prévention de cette pathologie reste actuellement impossible en raison de l'absence de facteurs de risque identifiés [14]. Cette tumeur survient de manière sporadique, sans lien avec des habitudes de vie ou des expositions environnementales spécifiques.
Néanmoins, la détection précoce peut améliorer significativement le pronostic. Il est important de consulter rapidement en cas de symptômes abdominaux persistants, particulièrement chez un jeune adulte [14]. Une prise en charge précoce permet d'optimiser les chances de résection complète.
Mais la recherche génétique pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. L'identification de prédispositions génétiques subtiles pourrait permettre, à terme, un dépistage ciblé chez certaines populations à risque [3]. Cependant, ces approches restent encore expérimentales.
D'ailleurs, l'éducation des professionnels de santé constitue un enjeu majeur. La rareté de cette pathologie explique souvent les retards diagnostiques observés [14]. Une meilleure connaissance de cette maladie par les médecins généralistes et spécialistes pourrait réduire ces délais.
Il faut également souligner l'importance du suivi familial. Bien qu'aucune prédisposition héréditaire ne soit connue, le conseil génétique peut rassurer les familles et répondre à leurs interrogations légitimes [14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de cette pathologie rare. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire dans des centres de référence [14].
Le Plan National Maladies Rares 2024-2027 intègre spécifiquement les sarcomes rares, incluant la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes. Ce plan vise à améliorer le diagnostic, l'accès aux traitements innovants et le suivi des patients [2]. L'objectif consiste à réduire l'errance diagnostique et optimiser la prise en charge thérapeutique.
D'ailleurs, l'Institut National du Cancer (INCa) recommande la discussion systématique de tous les cas en réunion de concertation pluridisciplinaire spécialisée. Cette approche collégiale garantit l'optimisation de la stratégie thérapeutique [14]. Les centres de lutte contre le cancer disposent de ces expertises spécialisées.
Mais la stratégie génomique de l'AP-HP révolutionne également la prise en charge. Le séquençage tumoral systématique, recommandé depuis 2024, permet d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et d'adapter les traitements [3]. Cette approche personnalisée s'inscrit dans la médecine de précision.
Il faut savoir que ces recommandations évoluent régulièrement. Les sociétés savantes, notamment la Société Française de Pathologie et la Société Française d'Oncologie Pédiatrique, actualisent périodiquement leurs guidelines [6,13]. Cette dynamique garantit l'intégration rapide des innovations thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources existent pour accompagner les patients et leurs familles dans cette épreuve. Ces structures offrent soutien, information et entraide face à cette maladie rare [14].
L'association Imagine for Margo constitue un acteur majeur dans la lutte contre les cancers pédiatriques rares. Depuis 10 ans, cette association finance la recherche et soutient les familles [2]. Elle propose notamment des programmes d'accompagnement personnalisés et des aides financières pour les familles en difficulté.
Mais d'autres structures spécialisées existent. La Ligue contre le Cancer dispose d'un réseau national de comités départementaux offrant soutien psychologique, aide sociale et information médicale. Leurs équipes comprennent des professionnels formés aux spécificités des cancers rares [14].
D'ailleurs, les centres de ressources hospitaliers proposent des services complémentaires. Les espaces de rencontre et d'information (ERI) permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier de conseils pratiques. Ces lieux offrent également des activités de bien-être : sophrologie, art-thérapie, ateliers nutritionnels.
Il est important de mentionner les plateformes numériques spécialisées. Le site Orphanet fournit des informations médicales fiables sur cette pathologie rare [14]. Les forums de patients permettent également d'échanger expériences et conseils pratiques, créant une véritable communauté d'entraide.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations pour mieux vivre avec cette pathologie et optimiser votre prise en charge. Ces conseils pratiques résultent de l'expérience clinique et des retours de patients [14].Constituez un dossier médical complet dès le diagnostic. Rassemblez tous vos examens, comptes-rendus et prescriptions dans un classeur organisé. Cette documentation facilitera vos consultations et évitera la répétition d'examens. N'hésitez pas à demander des copies de tous vos documents médicaux.
Préparez vos consultations en notant vos questions à l'avance. La complexité de cette pathologie génère naturellement de nombreuses interrogations. Une liste écrite vous évitera d'oublier des points importants. D'ailleurs, n'hésitez pas à vous faire accompagner lors des consultations importantes.
Mais maintenez une activité physique adaptée selon vos possibilités. Même une marche quotidienne de 15 minutes peut améliorer votre bien-être général. Votre équipe médicale peut vous orienter vers des programmes d'activité physique adaptée spécifiquement conçus pour les patients en traitement.
Surveillez votre alimentation sans tomber dans l'obsession. Une alimentation équilibrée soutient votre organisme pendant les traitements. En cas de difficultés (nausées, perte d'appétit), consultez un diététicien spécialisé en oncologie. Il pourra vous proposer des solutions adaptées à votre situation.
Enfin, n'isolez pas. Cette maladie rare peut générer un sentiment de solitude. Maintenez le contact avec vos proches, rejoignez des groupes de patients si cela vous convient, et n'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique professionnel [14].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que ce soit dans le cadre du diagnostic initial ou du suivi de votre maladie [14,15].Avant le diagnostic, consultez sans délai en cas de douleurs abdominales persistantes depuis plus de deux semaines, surtout si elles s'accompagnent d'une augmentation du volume abdominal [15]. Ces symptômes, bien que non spécifiques, nécessitent une évaluation médicale approfondie chez un jeune adulte.
Pendant le traitement, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente. Une fièvre supérieure à 38°C, des vomissements persistants ou des douleurs abdominales intenses peuvent signaler une complication [14]. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent pour contacter votre équipe médicale.
Mais d'autres signes doivent également vous alerter. Un essoufflement inhabituel, des palpitations ou des douleurs thoraciques peuvent révéler une cardiotoxicité liée à la chimiothérapie [4]. Ces effets secondaires, bien que rares, nécessitent une prise en charge immédiate.
Après le traitement, le suivi régulier reste crucial. Respectez scrupuleusement vos rendez-vous de surveillance, même si vous vous sentez bien [14]. La détection précoce d'une éventuelle récidive améliore significativement les chances de succès d'un nouveau traitement.
D'ailleurs, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge. La plupart des centres disposent d'une ligne téléphonique dédiée aux patients en traitement [14].
Questions Fréquentes
Voici les questions les plus souvent posées par les patients et leurs familles concernant cette pathologie rare [14].Cette maladie est-elle héréditaire ? Non, la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une anomalie génétique acquise (translocation chromosomique) qui survient de manière sporadique [14]. Vos enfants ne présentent donc pas de risque particulier de développer cette pathologie.
Pourquoi cette maladie est-elle si rare ? La rareté s'explique par la spécificité de l'anomalie génétique responsable. La translocation t(11;22) ne survient que dans des circonstances exceptionnelles, d'où l'incidence très faible de cette pathologie [10]. Cette rareté ne doit pas vous décourager : des traitements efficaces existent.
Peut-on guérir complètement ? Oui, une guérison est possible, particulièrement si la maladie est diagnostiquée précocement et si une résection chirurgicale complète peut être réalisée [15]. Les taux de guérison s'améliorent progressivement grâce aux nouveaux traitements [4].
Les traitements sont-ils très toxiques ? Les traitements sont effectivement intensifs, mais leur toxicité est généralement bien contrôlée par les équipes spécialisées [14]. Des traitements de support efficaces permettent de limiter les effets secondaires et de maintenir une qualité de vie acceptable.
Combien de temps dure le traitement ? La durée totale varie généralement entre 12 et 18 mois, incluant chimiothérapie, chirurgie et suivi post-opératoire [4]. Cette durée peut paraître longue, mais elle est nécessaire pour optimiser vos chances de guérison.
Questions Fréquentes
Cette maladie est-elle héréditaire ?
Non, la tumeur desmoplastique à petites cellules rondes n'est pas héréditaire. Elle résulte d'une anomalie génétique acquise qui survient de manière sporadique.
Pourquoi cette maladie est-elle si rare ?
La rareté s'explique par la spécificité de l'anomalie génétique responsable. La translocation chromosomique ne survient que dans des circonstances exceptionnelles.
Peut-on guérir complètement ?
Oui, une guérison est possible, particulièrement si la maladie est diagnostiquée précocement et si une résection chirurgicale complète peut être réalisée.
Les traitements sont-ils très toxiques ?
Les traitements sont intensifs, mais leur toxicité est généralement bien contrôlée par les équipes spécialisées avec des traitements de support efficaces.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée totale varie généralement entre 12 et 18 mois, incluant chimiothérapie, chirurgie et suivi post-opératoire.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] NOS PROJETS DE RECHERCHE. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] 10 ans de combat contre les cancers des enfants avec Gustave Roussy. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Mission sur la stratégie génomique de l'APHP - CME. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Desmoplastic small round cell tumor: an update of current therapeutic approaches. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] ACR-368, a CHK1/2 Kinase Inhibitor, in Patients With Advanced Solid Tumors. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Sarcomes indifférenciés à cellules rondes dans la 5e édition de la classification OMS (2020). Annales de Pathologie, 2024Lien
- [7] Le sarcome d'Ewing mésentérique métastatique: présentation extra-osseuse rare. 2023Lien
- [8] Les sarcomes osseux monotones à cellules rondes/fusiformes avec translocations (hors Ewing). 2022Lien
- [10] Apport de l'hybridation in situ fluorescente dans le diagnostic des sarcomes des tissus mous. 2022Lien
- [13] Tumeurs mésenchymateuses cutanées pédiatriques: comment s'en sortir lorsqu'on n'a que des petits prélèvements? Annales de Pathologie, 2025Lien
- [14] Tumeur desmoplastique à petites cellules. OrphanetLien
- [15] Tumeurs desmoplastiques à petites cellules rondes du péritoine. RENAPELien
Publications scientifiques
- Sarcomes indifférenciés à cellules rondes dans la 5e édition de la classification OMS (2020) (2024)
- Le sarcome d'Ewing mésentérique métastatique: présentation extra-osseuse rare (à propos d'un cas) (2023)
- Les sarcomes osseux monotones à cellules rondes/fusiformes avec translocations (hors Ewing) (2022)
- Synovialosarcome primitif du rein: si tout était déjà dans les urines pyéliques? (2024)
- [PDF][PDF] Apport de l'hybridation in situ fluorescente dans le diagnostic des sarcomes des tissus mous des extrémités (à propos de 134 cas) (2022)[PDF]
Ressources web
- Tumeur desmoplastique à petites cellules (orpha.net)
Les symptômes et signes cliniques ne sont pas spécifiques. La tumeur se manifeste par des douleurs abdominales, une augmentation du volume de l'abdomen, une ...
- Tumeurs desmoplastiques à petites cellules rondes du ... (renape-online.fr)
Le diagnostic clinique est difficile en raison de la rareté de ces tumeurs et de leur ressemblance avec d'autres entités tumorales à petites cellules rondes ...
- LE CANCER DE THOMAS (lesarcomedethomas.com)
La tumeur se manifeste par des douleurs abdominales, une augmentation du volume de l'abdomen, une dyspepsie et/ou des vomissements et un amaigrissement selon ...
- Tumeur desmoplastique à petites cellules rondes (sciencedirect.com)
de B Coulibaly · 2008 · Cité 1 fois — Elle se présente fréquemment comme une masse abdominale associée à une atteinte péritonéale au moment du diagnostic. Nous rapportons deux cas de tumeurs ...
- Tumeur intra-abdominale inhabituelle (amub-ulb.be)
La tumeur desmoplastique à petites cellules rondes est une tumeur maligne peu différenciée, rare et agressive qui se développe dans la majorité des cas dans la ...

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.