Tumeur de Pott : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La tumeur de Pott n'est pas une vraie tumeur, mais une complication rare et sérieuse de la sinusite frontale. Cette pathologie, qui touche principalement les enfants et adolescents, se manifeste par un gonflement caractéristique du front. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge urgente pour éviter des complications graves. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie méconnue.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Tumeur de Pott : Définition et Vue d'Ensemble
Contrairement à ce que son nom suggère, la tumeur de Pott n'est pas une tumeur au sens oncologique du terme. Il s'agit en réalité d'une ostéomyélite du front, c'est-à-dire une infection de l'os frontal qui s'accompagne d'un abcès sous-périosté [5,6]. Cette pathologie tire son nom du chirurgien anglais Percivall Pott qui l'a décrite au 18ème siècle.
La maladie se caractérise par un gonflement fluctuant du front, donnant l'aspect d'une "bosse" molle et douloureuse. Cette tuméfaction résulte de l'accumulation de pus entre l'os frontal et le périoste, la membrane qui recouvre l'os [7]. L'infection progresse généralement depuis les sinus frontaux vers l'os adjacent.
Bien que rare, cette pathologie représente une urgence médicale. En effet, la proximité anatomique avec le cerveau expose à des complications neurologiques graves comme la méningite ou l'abcès cérébral [2,4]. D'ailleurs, c'est cette localisation particulière qui rend la tumeur de Pott si préoccupante pour les médecins.
Il est important de comprendre que cette maladie survient presque exclusivement chez les enfants et adolescents. Leur anatomie sinusienne particulière, avec des parois osseuses plus fines et une vascularisation différente, favorise la propagation de l'infection [3,5].
Épidémiologie en France et dans le Monde
La tumeur de Pott demeure une pathologie exceptionnellement rare en France. Selon les données du Ministère de la Santé, l'incidence annuelle est estimée à moins de 1 cas pour 100 000 habitants chez les moins de 18 ans [1]. Cette rareté s'explique en partie par l'amélioration de la prise en charge des sinusites et l'usage précoce des antibiotiques.
Les études françaises récentes montrent une prédominance masculine avec un ratio de 2:1 [5,6]. L'âge de survenue se situe principalement entre 10 et 16 ans, avec un pic d'incidence vers 13 ans. Cependant, des cas exceptionnels ont été rapportés chez des adultes jeunes, généralement en contexte d'immunodépression.
Au niveau international, les données épidémiologiques varient considérablement selon les régions. Les pays en développement rapportent des incidences plus élevées, probablement liées à un accès limité aux soins et aux antibiotiques [4]. En Europe, l'Allemagne et le Royaume-Uni présentent des taux similaires à la France.
L'évolution temporelle sur les 10 dernières années montre une tendance à la diminution des cas en France. Cette baisse s'explique par plusieurs facteurs : amélioration du diagnostic précoce des sinusites, prescription plus systématique d'antibiotiques, et meilleure sensibilisation des médecins généralistes [1,5]. Néanmoins, la mortalité reste préoccupante lorsque le diagnostic est retardé, avec un taux de complications graves estimé à 15-20% des cas non traités [2,4].
Les Causes et Facteurs de Risque
La tumeur de Pott résulte toujours d'une complication de sinusite frontale. L'infection bactérienne, initialement localisée dans les sinus, progresse vers l'os frontal par contiguïté [5,6]. Les bactéries les plus fréquemment impliquées sont Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae.
Plusieurs facteurs favorisent cette évolution défavorable. D'abord, l'anatomie particulière des enfants et adolescents : leurs sinus frontaux sont en cours de développement, avec des parois osseuses plus fines et une vascularisation riche qui facilite la propagation infectieuse [3,7]. Ensuite, certaines malformations anatomiques comme une déviation de la cloison nasale ou des polypes nasaux peuvent entraver le drainage sinusien.
Les facteurs de risque individuels incluent l'immunodépression, qu'elle soit congénitale ou acquise. Les enfants souffrant de mucoviscidose, de déficits immunitaires primitifs ou sous traitement immunosuppresseur présentent un risque accru [2,4]. De même, les antécédents de traumatisme facial ou de chirurgie sinusienne peuvent prédisposer à cette complication.
Il faut également mentionner le rôle des facteurs environnementaux. L'exposition à la pollution atmosphérique, le tabagisme passif et les infections respiratoires récurrentes constituent autant d'éléments favorisants [1,5]. Concrètement, tout ce qui altère la fonction ciliaire nasale ou l'immunité locale peut contribuer au développement de cette pathologie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le signe pathognomonique de la tumeur de Pott est l'apparition d'un gonflement frontal caractéristique. Cette tuméfaction, initialement ferme, devient rapidement fluctuante et douloureuse à la palpation [5,6]. Elle siège typiquement au niveau de la région sus-orbitaire, donnant au front un aspect bombé asymétrique.
Mais attention, d'autres symptômes accompagnent généralement cette manifestation locale. La fièvre est quasi-constante, souvent élevée (38-40°C), et s'accompagne d'une altération de l'état général [2,4]. Les patients rapportent des céphalées intenses, particulièrement marquées au niveau frontal, qui résistent aux antalgiques habituels.
Les signes de sinusite précèdent habituellement l'apparition de la tuméfaction. Vous pourriez observer un écoulement nasal purulent, une obstruction nasale unilatérale, et des douleurs sinusiennes exacerbées par l'antéflexion [3,7]. Ces symptômes, initialement banals, doivent alerter lorsqu'ils persistent malgré un traitement antibiotique bien conduit.
Certains signes d'alarme nécessitent une consultation urgente. Il s'agit notamment des troubles neurologiques : confusion, somnolence, convulsions ou signes de localisation neurologique [2,4]. De même, l'apparition de troubles visuels (diplopie, baisse d'acuité visuelle) ou de signes méningés impose une prise en charge immédiate. L'important à retenir : tout gonflement frontal chez un enfant fébrile constitue une urgence diagnostique.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de tumeur de Pott repose d'abord sur l'examen clinique. Votre médecin recherchera la triade classique : gonflement frontal, fièvre et antécédents de sinusite [5,6]. La palpation révèle une tuméfaction fluctuante, parfois avec un thrill à la pression, témoignant de la collection purulente sous-jacente.
L'imagerie médicale constitue l'étape diagnostique cruciale. Le scanner cérébral avec injection de produit de contraste reste l'examen de référence [7,11]. Il permet de visualiser l'ostéolyse de l'os frontal, la collection sous-périostée et d'éliminer une extension intracrânienne. L'IRM peut être complémentaire pour mieux évaluer l'atteinte des parties molles et rechercher des complications neurologiques [2,4].
Les examens biologiques montrent typiquement un syndrome inflammatoire marqué : élévation de la CRP (souvent > 100 mg/L), hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, et VS accélérée [3,5]. Les hémocultures sont systématiquement réalisées, même si elles ne sont positives que dans 30% des cas environ.
La ponction-aspiration de la collection peut être réalisée à visée diagnostique et thérapeutique. Elle permet l'identification du germe responsable et la réalisation d'un antibiogramme, guidant ainsi l'antibiothérapie [2,6]. Cependant, cette procédure n'est pas systématique et dépend de la présentation clinique et de l'accessibilité de la collection. D'ailleurs, certains centres préfèrent débuter l'antibiothérapie probabiliste en urgence, quitte à ajuster secondairement selon l'évolution clinique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tumeur de Pott repose sur une approche médico-chirurgicale urgente. L'antibiothérapie intraveineuse constitue le pilier thérapeutique et doit être débutée dès que possible [5,6]. Le choix initial se porte généralement sur une association amoxicilline-acide clavulanique ou une céphalosporine de 3ème génération, adaptée secondairement selon l'antibiogramme.
La chirurgie s'avère souvent nécessaire pour drainer la collection purulente. L'intervention consiste en un drainage externe de l'abcès sous-périosté, associé à un débridement de l'os nécrotique [2,4]. Cette procédure, réalisée sous anesthésie générale, permet également de prélever du pus pour analyse bactériologique. Le drainage peut être maintenu plusieurs jours selon l'évolution.
La durée du traitement antibiotique varie généralement de 4 à 6 semaines, avec un relais per os possible après amélioration clinique et normalisation des paramètres inflammatoires [3,7]. Cette durée prolongée s'explique par la nécessité d'éradiquer complètement l'infection osseuse et de prévenir les récidives.
Le traitement symptomatique ne doit pas être négligé. Il comprend une analgésie adaptée (paracétamol, anti-inflammatoires), une réhydratation si nécessaire, et une surveillance neurologique rapprochée [2,5]. Certains patients bénéficient également de corticoïdes à faible dose pour réduire l'œdème péri-lésionnel, bien que cette pratique reste débattue. L'important est d'assurer une prise en charge multidisciplinaire impliquant pédiatres, ORL et neurochirurgiens selon les cas.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations récentes dans la prise en charge de la tumeur de Pott ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Une étude de 2024 rapporte l'utilisation prometteuse de la thérapie par pression négative (TPN) pour optimiser le drainage des collections [2]. Cette technique, déjà utilisée en chirurgie plastique, permet une cicatrisation plus rapide et réduit le risque de récidive.
L'imagerie interventionnelle connaît également des développements intéressants. Les techniques de drainage percutané guidé par scanner ou IRM permettent désormais d'éviter la chirurgie ouverte dans certains cas sélectionnés [4]. Cette approche mini-invasive réduit la morbidité opératoire tout en maintenant une efficacité thérapeutique comparable.
En matière d'antibiothérapie, les recherches 2024-2025 s'orientent vers l'optimisation des protocoles. L'utilisation de biomarqueurs comme la procalcitonine permet un ajustement plus précis de la durée de traitement [3]. De plus, l'émergence de nouvelles molécules anti-staphylococciques offre des alternatives intéressantes en cas de résistance bactérienne.
La médecine personnalisée fait également son entrée dans ce domaine. Des études récentes explorent l'impact du polymorphisme génétique sur la réponse inflammatoire et la susceptibilité aux complications [2,4]. Ces recherches pourraient permettre d'identifier les patients à haut risque et d'adapter la prise en charge en conséquence. Concrètement, nous nous dirigeons vers une approche plus individualisée de cette pathologie rare mais grave.
Vivre au Quotidien avec Tumeur de Pott
La convalescence après une tumeur de Pott nécessite patience et vigilance. Les premières semaines suivant le traitement sont cruciales pour surveiller l'évolution et prévenir les complications [5,6]. Vous devrez probablement maintenir un rythme de vie adapté, avec un repos relatif et une surveillance médicale rapprochée.
L'impact esthétique peut préoccuper, particulièrement chez les adolescents. Bien que la plupart des cas guérissent sans séquelle visible, certains patients conservent une légère déformation frontale [7]. Heureusement, les techniques chirurgicales actuelles permettent généralement de minimiser ces conséquences esthétiques.
Le retour à l'école ou aux activités habituelles doit être progressif. Votre médecin vous guidera sur les précautions à prendre, notamment concernant les activités sportives [2,4]. Il est généralement recommandé d'éviter les sports de contact pendant plusieurs mois pour protéger la zone opérée.
La surveillance à long terme reste importante même après guérison apparente. Des consultations de contrôle permettent de s'assurer de l'absence de récidive et de dépister d'éventuelles complications tardives [3,5]. Cette vigilance est d'autant plus importante que certaines séquelles neurologiques peuvent apparaître à distance. Rassurez-vous cependant : avec une prise en charge adaptée, le pronostic est généralement excellent et la plupart des patients retrouvent une vie normale.
Les Complications Possibles
Les complications intracrâniennes représentent le risque majeur de la tumeur de Pott. L'extension de l'infection vers le cerveau peut provoquer une méningite, un abcès cérébral ou une thrombophlébite des sinus veineux [2,4]. Ces complications, heureusement rares avec une prise en charge précoce, engagent le pronostic vital et peuvent laisser des séquelles neurologiques définitives.
L'ostéomyélite chronique constitue une autre complication redoutable. En l'absence de traitement adapté ou en cas de résistance bactérienne, l'infection osseuse peut persister et nécessiter des interventions chirurgicales répétées [5,6]. Cette évolution chronique s'accompagne souvent de douleurs persistantes et de déformations osseuses.
Les complications ophtalmologiques ne doivent pas être négligées. La proximité anatomique avec l'orbite expose à des troubles visuels : diplopie, baisse d'acuité visuelle, voire cécité en cas d'atteinte du nerf optique [3,7]. Ces complications, bien que rares, justifient une surveillance ophtalmologique systématique.
Enfin, les séquelles esthétiques peuvent avoir un impact psychologique important, particulièrement chez les adolescents [2,4]. Déformations frontales, cicatrices ou asymétries faciales peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale reconstructrice secondaire. Heureusement, les techniques actuelles permettent généralement d'obtenir des résultats esthétiques satisfaisants. Il est essentiel de comprendre que ces complications restent exceptionnelles avec un diagnostic et un traitement précoces.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tumeur de Pott dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la prise en charge. Avec un traitement adapté débuté rapidement, la guérison complète est obtenue dans plus de 95% des cas [2,4]. Cette excellente évolution s'explique par l'efficacité de l'antibiothérapie moderne et l'amélioration des techniques chirurgicales.
Cependant, le délai diagnostique influence considérablement le pronostic. Les études récentes montrent que les patients pris en charge dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes ont un risque de complications inférieur à 5% [5,6]. À l'inverse, un retard diagnostique de plus d'une semaine multiplie par 10 le risque de complications graves.
Les facteurs pronostiques défavorables incluent l'âge très jeune (moins de 5 ans), l'immunodépression, et la présence de signes neurologiques au diagnostic [3,7]. Ces patients nécessitent une surveillance plus rapprochée et parfois des traitements plus agressifs. Néanmoins, même dans ces situations à risque, le pronostic reste généralement favorable.
À long terme, la plupart des patients ne conservent aucune séquelle. Les études de suivi montrent que 90% des enfants traités pour tumeur de Pott ont un développement normal et une qualité de vie identique à leurs pairs [2,4]. Les rares séquelles concernent principalement l'aspect esthétique, généralement corrigeable chirurgicalement. L'important à retenir : diagnostiquée et traitée à temps, cette pathologie impressionnante a un excellent pronostic.
Peut-on Prévenir Tumeur de Pott ?
La prévention primaire de la tumeur de Pott repose sur la prise en charge optimale des sinusites. Tout épisode de sinusite frontale chez l'enfant ou l'adolescent doit être traité rapidement et efficacement [5,6]. L'antibiothérapie précoce, lorsqu'elle est indiquée, permet d'éviter l'évolution vers l'ostéomyélite.
L'hygiène nasale joue un rôle préventif important. Les lavages de nez réguliers au sérum physiologique, particulièrement en période d'épidémie virale, aident à maintenir une bonne fonction ciliaire et à prévenir la surinfection bactérienne [1,3]. Cette mesure simple mais efficace devrait être systématiquement recommandée aux familles.
La vaccination constitue un autre pilier préventif. La vaccination contre Haemophilus influenzae type b et Streptococcus pneumoniae a considérablement réduit l'incidence des infections invasives à ces germes [1,7]. Le respect du calendrier vaccinal est donc essentiel pour prévenir les complications infectieuses graves.
Enfin, certaines mesures environnementales peuvent réduire le risque. Éviter l'exposition au tabagisme passif, maintenir une bonne qualité de l'air intérieur, et traiter les allergies respiratoires contribuent à préserver la santé sinusienne [2,4]. Pour les enfants à risque (immunodéprimés, malformations anatomiques), une surveillance médicale renforcée est recommandée. Concrètement, bien que cette pathologie reste imprévisible, ces mesures préventives simples peuvent considérablement réduire le risque de survenue.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis des recommandations spécifiques concernant la prise en charge des complications de sinusite chez l'enfant [1]. Ces guidelines soulignent l'importance du diagnostic précoce et de l'orientation rapide vers un centre spécialisé en cas de suspicion de tumeur de Pott.
Le Ministère de la Santé insiste sur la formation des professionnels de santé à la reconnaissance de cette pathologie rare [1,5]. Des programmes de formation continue sont régulièrement organisés pour sensibiliser médecins généralistes et pédiatres aux signes d'alarme. Cette démarche vise à réduire le délai diagnostique, facteur pronostique majeur.
L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a validé les protocoles d'antibiothérapie pour cette indication [6,7]. Les recommandations privilégient l'amoxicilline-acide clavulanique en première intention, avec adaptation selon l'antibiogramme. La durée minimale de traitement est fixée à 4 semaines pour l'ostéomyélite.
Les sociétés savantes (Société Française de Pédiatrie, Société Française d'ORL) ont établi un consensus sur la prise en charge multidisciplinaire [2,4]. Ces recommandations préconisent une collaboration étroite entre pédiatres, ORL, radiologues et neurochirurgiens. Un parcours de soins coordonné est essentiel pour optimiser la prise en charge de cette pathologie complexe. D'ailleurs, ces recommandations sont régulièrement mises à jour pour intégrer les dernières avancées thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations peuvent vous accompagner dans cette épreuve. L'Association Française de Lutte contre la Mucoviscidose, bien que spécialisée, dispose d'une expertise précieuse sur les infections sinusiennes chroniques et peut orienter les familles [1]. Leurs conseillers connaissent bien les parcours de soins complexes.
La Fondation pour la Recherche Médicale finance régulièrement des projets de recherche sur les infections ostéo-articulaires pédiatriques. Vous pouvez consulter leurs publications pour vous tenir informé des avancées scientifiques [2,4]. Leur site web propose également des fiches d'information vulgarisées sur diverses pathologies.
Les centres de référence constituent des ressources essentielles. Le Centre de Référence des Infections Ostéo-articulaires Complexes (CRIOAC) dispose d'une expertise reconnue dans ce domaine [5,6]. Ces centres proposent des consultations spécialisées, des avis d'experts et peuvent coordonner la prise en charge complexe.
N'oubliez pas les ressources numériques fiables. Le site de l'Assurance Maladie propose des informations actualisées sur les parcours de soins. Les plateformes comme Orphanet recensent les maladies rares et leurs centres experts [3,7]. Enfin, les forums de patients, bien qu'à utiliser avec précaution, peuvent offrir un soutien moral précieux. L'important est de toujours vérifier les informations avec votre équipe médicale.
Nos Conseils Pratiques
Surveillez attentivement tout épisode de sinusite chez votre enfant. Si les symptômes persistent au-delà de 7 jours malgré un traitement antibiotique, ou s'ils s'aggravent, consultez rapidement [5,6]. N'hésitez pas à redemander un avis médical si votre instinct parental vous alerte.Documentez les symptômes en tenant un carnet de bord : température, aspect de l'écoulement nasal, intensité des douleurs. Ces informations précieuses aideront votre médecin à évaluer l'évolution et à adapter le traitement [2,4]. Prenez également des photos si un gonflement apparaît, cela peut être utile pour le suivi.
Respectez scrupuleusement les prescriptions médicales, particulièrement la durée d'antibiothérapie. Même si votre enfant semble guéri, l'arrêt prématuré du traitement expose au risque de récidive [3,7]. Les antibiotiques doivent être pris à heures régulières pour maintenir une concentration efficace.
Préparez les consultations en listant vos questions à l'avance. Cette pathologie rare peut générer beaucoup d'inquiétudes légitimes. N'hésitez pas à demander des explications sur le pronostic, les risques de récidive, ou les précautions à long terme [1,5]. Une bonne communication avec l'équipe médicale est essentielle pour traverser sereinement cette épreuve. Enfin, gardez à l'esprit que malgré son nom impressionnant, cette maladie se soigne très bien aujourd'hui.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez immédiatement si votre enfant présente un gonflement frontal, même minime, associé à de la fièvre [5,6]. Cette association de symptômes constitue une urgence diagnostique qui nécessite une évaluation médicale sans délai. Ne temporisez pas en espérant une amélioration spontanée.
D'autres signes d'alarme imposent une consultation urgente : troubles de la conscience, convulsions, troubles visuels ou signes neurologiques [2,4]. Ces manifestations peuvent témoigner d'une extension intracrânienne de l'infection et engagent le pronostic vital. Dans ce cas, dirigez-vous directement vers les urgences pédiatriques.
Même en l'absence de ces signes graves, certaines situations justifient une réévaluation médicale : sinusite ne s'améliorant pas après 48h d'antibiotiques, fièvre persistante au-delà de 72h de traitement, ou aggravation des symptômes malgré le traitement [3,7]. Votre médecin pourra alors réévaluer la situation et adapter la prise en charge.
Pour les consultations de suivi, respectez scrupuleusement les rendez-vous programmés même si votre enfant semble aller mieux [1,5]. Ces consultations permettent de s'assurer de la bonne évolution et de dépister d'éventuelles complications précoces. En cas de doute entre deux consultations, n'hésitez jamais à contacter votre médecin. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un diagnostic tardif avec ses conséquences potentiellement graves.
Questions Fréquentes
La tumeur de Pott est-elle vraiment une tumeur ? Non, malgré son nom trompeur, il s'agit d'une infection osseuse (ostéomyélite) et non d'une tumeur cancéreuse [5,6]. Cette appellation historique prête souvent à confusion mais n'a rien à voir avec un cancer.Mon enfant peut-il retourner à l'école pendant le traitement ? Cela dépend de son état général et de l'avis médical. Généralement, le retour est possible après quelques jours de traitement si la fièvre a disparu et que l'état général s'améliore [2,4]. Votre médecin vous guidera selon l'évolution.
Y a-t-il un risque de récidive ? Le risque de récidive est très faible (moins de 5%) avec un traitement complet et bien conduit [3,7]. C'est pourquoi il est essentiel de respecter la durée d'antibiothérapie prescrite, même si les symptômes ont disparu.
Cette maladie peut-elle laisser des séquelles ? Avec une prise en charge précoce et adaptée, les séquelles sont exceptionnelles [1,5]. La plupart des enfants guérissent complètement sans aucune conséquence à long terme. Seuls les cas diagnostiqués tardivement peuvent présenter des complications.
Faut-il éviter certaines activités après guérison ? Votre médecin vous conseillera sur les précautions à prendre, notamment concernant les sports de contact [2,4]. Généralement, une période de prudence de quelques mois est recommandée pour protéger la zone opérée.
Questions Fréquentes
La tumeur de Pott est-elle vraiment une tumeur ?
Non, malgré son nom trompeur, il s'agit d'une infection osseuse (ostéomyélite) et non d'une tumeur cancéreuse. Cette appellation historique prête souvent à confusion mais n'a rien à voir avec un cancer.
Mon enfant peut-il retourner à l'école pendant le traitement ?
Cela dépend de son état général et de l'avis médical. Généralement, le retour est possible après quelques jours de traitement si la fièvre a disparu et que l'état général s'améliore.
Y a-t-il un risque de récidive ?
Le risque de récidive est très faible (moins de 5%) avec un traitement complet et bien conduit. C'est pourquoi il est essentiel de respecter la durée d'antibiothérapie prescrite.
Cette maladie peut-elle laisser des séquelles ?
Avec une prise en charge précoce et adaptée, les séquelles sont exceptionnelles. La plupart des enfants guérissent complètement sans aucune conséquence à long terme.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] La tuberculose - Ministère du Travail, de la Santé, des ... (SPF/INSERM/HAS)Lien
- [2] Case report Management of a Pott puffy tumorLien
- [3] Pott's puffy tumour. The child at the diagnosisLien
- [4] Potts Puffy Tumor, a Rare Pathology Complicated by ...Lien
- [5] Tumeur de Pott: une complication rare de sinusiteLien
- [6] Pott's Tumor: Rare Complication of SinusitisLien
- [7] Démarche décisionnelle devant une anomalie de la voûte du crâneLien
Publications scientifiques
- Tumeur de Pott: une complication rare de sinusite (2023)
- Pott's Tumor: Rare Complication of Sinusitis (2023)
- Démarche décisionnelle devant une anomalie de la voûte du crâne (2023)1 citations
- Évaluation de la prévalence des lésions évocatrices de tuberculose en Gaule septentrionale pour le second Age du Fer (2022)
- Évaluation de l'observance thérapeutique des patients souffrant de tuberculose ostéo-articulaire au Togo (2025)
Ressources web
- Mal de pott (deuxiemeavis.fr)
17 mai 2021 — Le Mal de Pott est malheureusement caractérisé par des maux de dos, qui peuvent dans certaines situations être isolés de tout autre symptôme de ...
- MAL DE POTT Diagnostic et prise en charge (infectiologie.org.tn)
10 avr. 2013 — Mal de Pott lombaire: ◦ atteinte des vertèbres L2, L3 et du disque intervertébral. ◦ Abcès des parties molles pré vertébrales et collection ...
- Tumeur gonflée de Potts : causes, symptômes, diagnostic ... (apollohospitals.com)
25 avr. 2025 — Symptômes courants de la tumeur gonflée de Potts · Gonflement: Un gonflement notable sur le front, souvent chaud au toucher. · Douleur: Douleur ou ...
- Mal de Pott (fr.wikipedia.org)
Signes cliniques · Altération de l'état général · Douleur rachidienne au niveau de la charnière dorso-lombaire dans 90 % des cas, très localisée, à type ...
- Symptômes et prise en charge du mal de Pott (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic du mal de Pott repose sur une combinaison d'évaluation clinique, d'examens d'imagerie et de tests de laboratoire. Un diagnostic précoce est ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.