Tuberculose oculaire : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La tuberculose oculaire représente une forme rare mais préoccupante de tuberculose extra-pulmonaire qui touche l'œil et ses structures annexes. Cette pathologie infectieuse, causée par Mycobacterium tuberculosis, peut affecter différentes parties de l'œil et nécessite une prise en charge spécialisée. Bien que moins fréquente que la tuberculose pulmonaire, elle constitue un défi diagnostique important pour les professionnels de santé.

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Tuberculose oculaire : Définition et Vue d'Ensemble
La tuberculose oculaire est une infection causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis qui affecte les structures oculaires. Cette pathologie peut toucher pratiquement toutes les parties de l'œil : la conjonctive, la cornée, l'iris, le corps ciliaire, la choroïde et même la rétine [9,15].
Contrairement à la tuberculose pulmonaire classique, la tuberculose oculaire se développe souvent de manière insidieuse. Elle peut survenir lors d'une infection tuberculeuse active ou représenter une réactivation d'une infection latente. D'ailleurs, dans de nombreux cas, les patients ne présentent aucun signe de tuberculose pulmonaire active [7,10].
Cette maladie peut se manifester sous différentes formes cliniques. L'uvéite tuberculeuse représente la forme la plus courante, touchant principalement la partie antérieure ou postérieure de l'uvée. Mais la tuberculose peut également provoquer des granulomes, des nodules ou même des masses tumorales qui peuvent être confondues avec d'autres pathologies oculaires [8,11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la tuberculose oculaire demeure une pathologie rare mais non négligeable. Selon les données de Santé publique France, l'incidence de la tuberculose extra-pulmonaire, incluant les formes oculaires, représente environ 20% de l'ensemble des cas de tuberculose déclarés [3]. Cela correspond approximativement à 1000-1200 nouveaux cas annuels de tuberculose extra-pulmonaire, dont une proportion variable concerne l'atteinte oculaire.
Les recommandations sanitaires aux voyageurs 2024-2025 soulignent que certaines régions présentent des risques accrus. L'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud-Est et certaines zones d'Europe de l'Est restent des zones d'endémie tuberculeuse où le risque d'exposition est plus élevé [3]. D'ailleurs, on observe une corrélation entre les flux migratoires en provenance de ces régions et l'incidence de la tuberculose oculaire en France.
Au niveau mondial, l'Organisation mondiale de la santé estime que la tuberculose oculaire représente 1 à 2% de l'ensemble des cas de tuberculose extra-pulmonaire [1,2]. Cette proportion peut paraître faible, mais elle représente néanmoins plusieurs milliers de cas annuels à l'échelle planétaire. Les innovations thérapeutiques récentes de 2024-2025 visent justement à améliorer le diagnostic précoce de ces formes atypiques [1,2,4].
Il est intéressant de noter que la tuberculose oculaire touche préférentiellement les adultes jeunes et d'âge moyen, avec un pic d'incidence entre 20 et 50 ans. Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,2:1 selon plusieurs études récentes [10,11].
Les Causes et Facteurs de Risque
La tuberculose oculaire résulte de l'infection par Mycobacterium tuberculosis, une bactérie acido-résistante qui peut rester dormante pendant des années avant de se réactiver. La contamination peut survenir par voie hématogène, c'est-à-dire par dissémination sanguine à partir d'un foyer tuberculeux pulmonaire ou extra-pulmonaire [9,15].
Plusieurs facteurs de risque prédisposent au développement de cette pathologie. L'immunodépression constitue le facteur principal : infection par le VIH, traitement immunosuppresseur, diabète mal équilibré ou corticothérapie prolongée. Ces situations affaiblissent les défenses immunitaires et favorisent la réactivation du bacille tuberculeux [7,11].
Les antécédents de tuberculose pulmonaire, même ancienne et apparemment guérie, représentent un facteur de risque important. En effet, des bacilles peuvent persister à l'état latent et se réactiver des années plus tard sous forme de tuberculose oculaire. C'est pourquoi il est essentiel d'interroger les patients sur leurs antécédents tuberculeux, même lointains [10,14].
Certaines populations présentent un risque accru : les personnes originaires de zones d'endémie tuberculeuse, les professionnels de santé exposés, les personnes vivant en collectivité ou dans des maladies précaires. L'âge avancé et la malnutrition constituent également des facteurs favorisants [3,11].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la tuberculose oculaire sont souvent trompeurs et peuvent évoluer de manière insidieuse sur plusieurs semaines ou mois. La baisse progressive de l'acuité visuelle constitue le symptôme le plus fréquent, touchant environ 80% des patients selon les études récentes [7,9].
L'œil rouge et douloureux représente un autre signe d'appel important, particulièrement en cas d'uvéite antérieure. Cette inflammation peut s'accompagner de photophobie (gêne à la lumière), de larmoiement et d'une sensation de corps étranger dans l'œil. Mais attention, ces symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent évoquer de nombreuses autres pathologies oculaires [10,11].
Certains patients décrivent des mouches volantes ou des éclairs lumineux, signes d'une atteinte vitréenne ou rétinienne. Ces symptômes peuvent être accompagnés d'une déformation des images (métamorphopsies) ou d'un voile devant l'œil. Dans les formes sévères, on peut observer une diplopie (vision double) liée à l'atteinte des muscles oculomoteurs [8,15].
Il faut savoir que la tuberculose oculaire peut être totalement asymptomatique dans ses phases initiales. C'est pourquoi un examen ophtalmologique régulier est recommandé chez les patients à risque, notamment ceux ayant des antécédents de tuberculose ou présentant une immunodépression [9,14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de tuberculose oculaire représente un véritable défi pour les ophtalmologistes. Il repose sur un faisceau d'arguments cliniques, paracliniques et thérapeutiques, car il n'existe pas de test diagnostique spécifique simple [9,15].
L'examen ophtalmologique complet constitue la première étape. Il comprend la mesure de l'acuité visuelle, l'examen à la lampe à fente, la tonométrie et l'examen du fond d'œil. Cet examen peut révéler des signes évocateurs : granulomes choroïdiens, nodules iriens, précipités rétro-cornéens ou vascularite rétinienne [5,7].
Les examens complémentaires incluent l'angiographie à la fluorescéine et l'OCT (tomographie par cohérence optique) qui permettent d'analyser finement les structures rétiniennes et choroïdiennes. Ces examens peuvent mettre en évidence des signes caractéristiques comme des nodules choroïdiens multiples ou une vascularite rétinienne [10,11].
Le bilan tuberculeux systémique comprend la radiographie pulmonaire, l'intradermoréaction à la tuberculine (IDR) et les tests de libération d'interféron gamma (IGRA). Cependant, ces tests peuvent être négatifs même en cas de tuberculose oculaire avérée. L'IDR présente une sensibilité variable selon les études, oscillant entre 60 et 80% [14].
Dans certains cas complexes, une biopsie oculaire peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic. Cette procédure invasive n'est réalisée qu'en dernier recours, lorsque les autres moyens diagnostiques sont insuffisants et que l'atteinte oculaire est sévère [8,9].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tuberculose oculaire repose sur une antibiothérapie antituberculeuse prolongée, similaire à celle utilisée pour la tuberculose pulmonaire. Le schéma thérapeutique standard comprend quatre médicaments pendant les deux premiers mois : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide [9,16].
Après cette phase d'attaque, le traitement se poursuit avec l'isoniazide et la rifampicine pendant 4 à 7 mois supplémentaires, selon la sévérité de l'atteinte et la réponse thérapeutique. La durée totale du traitement varie généralement entre 6 et 9 mois, parfois plus en cas de formes résistantes [15,16].
Les corticoïdes jouent un rôle important dans le traitement de la tuberculose oculaire. Ils permettent de contrôler l'inflammation oculaire et de prévenir les séquelles. Ils peuvent être administrés par voie générale ou locale (collyres, injections péri-oculaires). Cependant, leur utilisation doit toujours être associée à un traitement antituberculeux efficace [7,11].
La surveillance du traitement est cruciale. Elle comprend un suivi ophtalmologique régulier pour évaluer l'évolution de l'atteinte oculaire, mais aussi une surveillance de la toxicité des antituberculeux. L'éthambutol peut notamment provoquer une neuropathie optique dose-dépendante, nécessitant un contrôle régulier de l'acuité visuelle et de la vision des couleurs [12,16].
En cas de résistance aux antituberculeux de première ligne, des médicaments de seconde ligne peuvent être utilisés : fluoroquinolones, aminosides, ou médicaments plus récents. Ces traitements sont plus complexes et nécessitent une prise en charge spécialisée [1,2].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 apportent de nouveaux espoirs dans la prise en charge de la tuberculose oculaire. Selon les rapports récents de l'OMS, plusieurs axes de recherche prometteurs sont en cours de développement [1,2].
Les nouveaux antituberculeux représentent une avancée majeure. La bédaquiline et le délamanide, initialement développés pour les tuberculoses multirésistantes, montrent des résultats encourageants dans les formes oculaires. Ces médicaments présentent l'avantage d'une meilleure pénétration oculaire et d'un profil de toxicité différent des antituberculeux classiques [1,4].
L'imagerie multimodale révolutionne le diagnostic et le suivi. Les nouvelles techniques d'OCT-angiographie permettent une analyse fine de la vascularisation rétinienne et choroïdienne, facilitant le diagnostic précoce et le suivi thérapeutique. Ces innovations sont particulièrement utiles pour détecter les formes infracliniques de tuberculose oculaire [5,6].
Les biomarqueurs constituent un autre axe de recherche prometteur. L'identification de marqueurs spécifiques dans l'humeur aqueuse ou le vitré pourrait permettre un diagnostic plus rapide et plus fiable. Plusieurs équipes travaillent sur l'analyse protéomique et génomique des prélèvements oculaires [4,5].
Enfin, les thérapies ciblées anti-inflammatoires ouvrent de nouvelles perspectives. Les inhibiteurs du TNF-alpha et les immunomodulateurs spécifiques pourraient permettre un meilleur contrôle de l'inflammation oculaire tout en préservant l'efficacité du traitement antituberculeux [2,6].
Vivre au Quotidien avec Tuberculose oculaire
Vivre avec une tuberculose oculaire nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La baisse de l'acuité visuelle peut impacter significativement les activités professionnelles et personnelles. Il est essentiel d'adapter l'environnement de travail : éclairage renforcé, agrandissement des caractères, utilisation d'aides optiques [7,11].
La conduite automobile peut être temporairement ou définitivement compromise selon l'importance de l'atteinte visuelle. Il est important de faire évaluer régulièrement ses capacités visuelles par un ophtalmologiste et de respecter les recommandations médicales concernant la conduite.
Le soutien psychologique joue un rôle crucial. L'annonce du diagnostic peut générer de l'anxiété, d'autant que la tuberculose reste associée à des représentations négatives dans l'imaginaire collectif. Il ne faut pas hésiter à solliciter l'aide d'un psychologue ou à rejoindre des groupes de soutien [10,11].
L'observance thérapeutique représente un défi majeur. Le traitement prolongé, les effets secondaires potentiels et la nécessité de prendre plusieurs médicaments quotidiennement peuvent décourager certains patients. Un accompagnement personnalisé et une éducation thérapeutique sont indispensables pour maintenir une bonne observance [9,12].
Les Complications Possibles
La tuberculose oculaire peut entraîner des complications graves si elle n'est pas traitée rapidement et efficacement. La cécité représente la complication la plus redoutée, pouvant survenir dans 10 à 20% des cas selon les séries [7,9].
Les complications inflammatoires sont fréquentes. L'uvéite chronique peut évoluer vers des synéchies (adhérences) entre l'iris et le cristallin, entraînant une déformation pupillaire et une gêne visuelle importante. La formation de cataracte secondaire à l'inflammation chronique ou aux traitements corticoïdes est également possible [10,11].
L'hypertonie oculaire et le glaucome secondaire constituent des complications sérieuses. L'inflammation peut perturber l'évacuation de l'humeur aqueuse, entraînant une élévation de la pression intraoculaire. Cette complication nécessite un traitement spécifique et un suivi rapproché [8,15].
Les complications rétiniennes incluent le décollement de rétine, l'œdème maculaire et la formation de néovaisseaux. Ces complications peuvent survenir même sous traitement et nécessitent parfois des interventions chirurgicales spécialisées [5,11].
Il faut également mentionner les complications liées au traitement. L'éthambutol peut provoquer une neuropathie optique réversible, l'isoniazide des neuropathies périphériques, et la rifampicine des troubles hépatiques. C'est pourquoi une surveillance régulière est indispensable [12,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tuberculose oculaire dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la mise en route du traitement. Lorsque la prise en charge est rapide et adaptée, l'évolution est généralement favorable avec une stabilisation ou une amélioration de l'atteinte oculaire [9,15].
Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique, l'absence d'immunodépression sévère et une atteinte oculaire limitée. Dans ces maladies, plus de 80% des patients conservent une acuité visuelle fonctionnelle [7,10].
À l'inverse, certains facteurs assombrissent le pronostic : diagnostic tardif, atteinte bilatérale, immunodépression sévère, résistance aux antituberculeux ou mauvaise observance thérapeutique. Ces situations peuvent conduire à des séquelles visuelles importantes, voire à la cécité [8,11].
Il est important de souligner que même après guérison de l'infection, des séquelles oculaires peuvent persister. Ces séquelles incluent une baisse définitive de l'acuité visuelle, des altérations du champ visuel ou des troubles de la vision des couleurs. Cependant, la plupart des patients s'adaptent bien à ces limitations [10,15].
Le risque de récidive existe, particulièrement chez les patients immunodéprimés. C'est pourquoi un suivi ophtalmologique prolongé est recommandé, même après la fin du traitement antituberculeux [9,11].
Peut-on Prévenir Tuberculose oculaire ?
La prévention de la tuberculose oculaire repose principalement sur la prévention de la tuberculose en général. La vaccination par le BCG, bien qu'imparfaite, offre une protection partielle, particulièrement chez l'enfant. En France, cette vaccination n'est plus obligatoire mais reste recommandée pour les enfants à risque [3].
Le dépistage et traitement de la tuberculose latente constituent une mesure préventive importante. Les personnes ayant été exposées à la tuberculose ou présentant des facteurs de risque peuvent bénéficier d'un dépistage par IDR ou IGRA, suivi d'un traitement préventif si nécessaire [3,14].
Pour les patients immunodéprimés, une surveillance particulière est recommandée. Cela inclut un suivi ophtalmologique régulier, surtout en cas d'antécédents de tuberculose ou d'exposition récente. Les recommandations sanitaires 2024-2025 insistent sur cette surveillance renforcée [1,3].
Les mesures d'hygiène restent fondamentales : éviter les lieux confinés et surpeuplés, porter un masque en cas d'exposition à risque, maintenir une bonne hygiène de vie pour préserver l'immunité. Ces mesures sont particulièrement importantes pour les professionnels de santé [3].
Enfin, l'éducation sanitaire joue un rôle crucial. Il est important de sensibiliser les populations à risque aux signes d'appel de la tuberculose oculaire et à l'importance d'une consultation précoce en cas de symptômes visuels inexpliqués [9,11].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations spécifiques concernant la tuberculose oculaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) souligne l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire associant ophtalmologistes, pneumologues et infectiologues [3].
Santé publique France recommande un dépistage systématique de la tuberculose pulmonaire chez tout patient présentant une uvéite granulomateuse ou des signes évocateurs de tuberculose oculaire. Cette approche permet d'identifier d'éventuels foyers tuberculeux associés et d'adapter la prise en charge [3].
Les recommandations sanitaires aux voyageurs 2024-2025 insistent sur la prévention chez les personnes se rendant dans des zones d'endémie tuberculeuse. Elles préconisent une évaluation du risque individuel et, le cas échéant, une chimioprophylaxie ou une surveillance renforcée au retour [3].
L'INSERM et les sociétés savantes d'ophtalmologie recommandent un suivi prolongé des patients traités pour tuberculose oculaire. Ce suivi doit inclure des examens ophtalmologiques réguliers pendant au moins deux ans après la fin du traitement, afin de détecter d'éventuelles récidives ou complications tardives [1,2].
Enfin, les autorités insistent sur l'importance de la déclaration obligatoire de tous les cas de tuberculose, y compris les formes oculaires, afin de maintenir une surveillance épidémiologique efficace et d'adapter les politiques de santé publique [3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent accompagner les patients atteints de tuberculose oculaire. L'Association des Aveugles et Amblyopes de France (AAA) propose un soutien aux personnes malvoyantes, incluant des conseils pratiques et un accompagnement social.
La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France offre des services d'aide à la réinsertion professionnelle et sociale. Elle dispose d'un réseau national de conseillers spécialisés qui peuvent aider les patients à s'adapter à leur nouvelle situation visuelle [10,11].
Les centres de rééducation et de réadaptation fonctionnelle proposent des programmes spécialisés pour les personnes malvoyantes. Ces centres enseignent les techniques de locomotion, l'utilisation d'aides techniques et l'adaptation du domicile.
Au niveau médical, les centres de référence en ophtalmologie des CHU proposent des consultations spécialisées et un suivi expert. Ils participent également à la recherche clinique et peuvent proposer l'accès à des traitements innovants [1,2].
Les plateformes d'information en ligne comme le site de l'INSERM ou de Santé publique France fournissent des informations actualisées sur la tuberculose et ses différentes formes. Ces ressources permettent aux patients de mieux comprendre leur maladie et de s'informer sur les dernières avancées thérapeutiques [3].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une tuberculose oculaire. Tout d'abord, il est essentiel de respecter scrupuleusement le traitement. Prenez vos médicaments à heure fixe, de préférence le matin à jeun, et n'interrompez jamais le traitement sans avis médical, même si vous vous sentez mieux [9,16].
Organisez votre environnement quotidien pour compenser la baisse visuelle. Améliorez l'éclairage de votre domicile, utilisez des contrastes de couleurs, étiquetez vos médicaments et organisez vos affaires toujours au même endroit. Ces petites adaptations facilitent grandement la vie quotidienne.
Maintenez une hygiène de vie optimale pour soutenir votre système immunitaire. Adoptez une alimentation équilibrée riche en vitamines, pratiquez une activité physique adaptée, dormez suffisamment et évitez le tabac et l'alcool qui peuvent interférer avec les traitements [7,11].
N'hésitez pas à solliciter de l'aide quand vous en avez besoin. Que ce soit pour les tâches ménagères, les courses ou les déplacements, accepter l'aide de vos proches n'est pas un signe de faiblesse mais une stratégie d'adaptation intelligente.
Enfin, restez connecté socialement. La tuberculose oculaire peut conduire à l'isolement, mais il est important de maintenir vos relations sociales et vos activités. Rejoignez des groupes de soutien, participez à des activités adaptées et n'hésitez pas à parler de votre maladie à vos proches [10,11].
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de consulter rapidement un ophtalmologiste en cas de baisse brutale de la vision, même si elle semble légère au début. Ce symptôme peut révéler une tuberculose oculaire débutante et nécessite un bilan approfondi [7,9].
Consultez également en urgence si vous présentez un œil rouge et douloureux associé à une photophobie intense, surtout si ces symptômes persistent malgré un traitement symptomatique. Ces signes peuvent évoquer une uvéite antérieure aiguë nécessitant une prise en charge immédiate [10,11].
Les troubles visuels nouveaux doivent alerter : apparition de mouches volantes, éclairs lumineux, déformation des images ou amputation du champ visuel. Ces symptômes peuvent révéler une atteinte rétinienne ou vitréenne qui nécessite un traitement urgent [8,15].
Si vous avez des antécédents de tuberculose ou si vous présentez des facteurs de risque (immunodépression, voyage en zone d'endémie), consultez dès l'apparition de symptômes oculaires, même minimes. Un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic [3,14].
Enfin, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant si vous ressentez des effets secondaires liés au traitement antituberculeux : troubles digestifs persistants, éruption cutanée, troubles neurologiques ou baisse de l'acuité visuelle. Ces effets peuvent nécessiter une adaptation du traitement [12,16].
Questions Fréquentes
La tuberculose oculaire est-elle contagieuse ?Non, la tuberculose oculaire en elle-même n'est pas contagieuse. Cependant, si elle s'accompagne d'une tuberculose pulmonaire active, cette dernière peut être transmissible par voie aérienne [9,15].
Peut-on guérir complètement de la tuberculose oculaire ?
Oui, avec un traitement approprié et précoce, la guérison est possible dans la majorité des cas. Cependant, des séquelles visuelles peuvent persister selon l'importance de l'atteinte initiale [7,10].
Le traitement est-il le même que pour la tuberculose pulmonaire ?
Le traitement antituberculeux est similaire, mais la tuberculose oculaire nécessite souvent l'ajout de corticoïdes pour contrôler l'inflammation oculaire. La durée peut également être prolongée [11,16].
Puis-je continuer à travailler pendant le traitement ?
Cela dépend de votre profession et de l'importance de l'atteinte visuelle. Des aménagements de poste sont souvent possibles. Discutez-en avec votre médecin du travail [10,11].
Y a-t-il des aliments à éviter pendant le traitement ?
Il est recommandé d'éviter l'alcool qui peut interagir avec les antituberculeux. Une alimentation équilibrée riche en vitamines est conseillée pour soutenir le système immunitaire [12,16].
Combien de temps dure le suivi médical ?
Le suivi ophtalmologique doit se poursuivre pendant au moins deux ans après la fin du traitement pour détecter d'éventuelles récidives ou complications tardives [1,9].
Questions Fréquentes
La tuberculose oculaire est-elle contagieuse ?
Non, la tuberculose oculaire en elle-même n'est pas contagieuse. Cependant, si elle s'accompagne d'une tuberculose pulmonaire active, cette dernière peut être transmissible par voie aérienne.
Peut-on guérir complètement de la tuberculose oculaire ?
Oui, avec un traitement approprié et précoce, la guérison est possible dans la majorité des cas. Cependant, des séquelles visuelles peuvent persister selon l'importance de l'atteinte initiale.
Le traitement est-il le même que pour la tuberculose pulmonaire ?
Le traitement antituberculeux est similaire, mais la tuberculose oculaire nécessite souvent l'ajout de corticoïdes pour contrôler l'inflammation oculaire. La durée peut également être prolongée.
Puis-je continuer à travailler pendant le traitement ?
Cela dépend de votre profession et de l'importance de l'atteinte visuelle. Des aménagements de poste sont souvent possibles. Discutez-en avec votre médecin du travail.
Combien de temps dure le suivi médical ?
Le suivi ophtalmologique doit se poursuivre pendant au moins deux ans après la fin du traitement pour détecter d'éventuelles récidives ou complications tardives.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Extraits du document EB156/2025/REC/1 soumis à la ... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] A78/50 (Projet) Quatrième rapport de la Commission A. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] RECOMMANDATIONS SANITAIRES AUX VOYAGEURS. sante.gouv.fr. 2024-2025Lien
- [4] L'Observateur des médicaments émergents 2023. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Infectious Causes of Retinal Vasculitis. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Ocular Tuberculosis | Treatment & Management. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [7] Y Ennaboulsi, M El Aissate. La Tuberculose oculaire: à propos de 3 casLien
- [8] Y Boussoukaya, D Syrine. Une pseudotumeur révélant une tuberculose oculaire: étiologie rare et redoutée. 2022Lien
- [9] H Zeghidi. Tuberculose oculaire: diagnostic et prise en charge actuelleLien
- [10] A Charef, R Lemouaden. Tuberculose à révélation oculaire: à propos de six cas. 2024Lien
- [11] KK Wivine - Revue Africaine de Médecine et de Santé Publique. Les manifestations oculaires de la tuberculose. 2023Lien
- [12] RH Andriambelo, OTV Rasoanirina. Toxicité oculaire des antituberculeux: cas clinique. 2024Lien
- [14] N Oubelkacem, M Ouazzani. La place de d'IDR à la tuberculine dans le diagnostic étiologique des uvéites. 2022Lien
- [15] Tuberculose oculaire : diagnostic et prise en charge actuelle. www.cahiers-ophtalmologie.frLien
- [16] Œil, tuberculose, antituberculeux et effets secondaires. www.daviel.frLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] La Tuberculose oculaire: à propos de 3 cas [PDF]
- Une pseudotumeur révélant une tuberculose oculaire: étiologie rare et redoutée (2022)
- [PDF][PDF] Tuberculose oculaire: diagnostic et prise en charge actuelle [PDF]
- Tuberculose à révélation oculaire: à propos de six cas (2024)
- Les manifestations oculaires de la tuberculose (2023)
Ressources web
- Tuberculose oculaire : diagnostic et prise en charge actuelle (cahiers-ophtalmologie.fr)
de H Zeghidi — Les signes cliniques présents sont non spécifiques à type d'uvéite antérieure, vascularite diffuse et souvent bilatérale, ou encore œdème maculaire cystoïde.
- Œil, tuberculose, antituberculeux et effets secondaires (daviel.fr)
Les uvéites se présentent soit sous forme brutale sous le triptyque : rougeur, douleur, baisse de vision, on parle d'uvéite antérieure.
- Tuberculose oculaire (sciencedirect.com)
de S Trad · 2018 · Cité 12 fois — Le diagnostic de tuberculose oculaire demeure difficile malgré l'avènement, depuis plus de 10 ans, de no veaux tests immunologiques.
- 438 - La tuberculose oculaire : à propos de 21 cas (sfo-online.fr)
L'atteinte de l'uvée est la manifestation la plus fréquente. Le diagnostic de l'atteinte oculaire est difficile en l'absence de manifestations générales. L' ...
- Forme pseudotumorale de tuberculose oculaire (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de I Elboukhani · 2020 · Cité 1 fois — Le diagnostic précoce est primordial, car la lésion est réversible sous traitement antituberculeux, évitant ainsi un traitement agressif de l'œil atteint. Un ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.