Tuberculose Gastro-intestinale : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La tuberculose gastro-intestinale représente une forme particulière de tuberculose qui touche le système digestif. Cette pathologie, causée par le bacille de Koch, peut affecter différentes parties du tube digestif, de l'estomac au côlon. Bien que moins fréquente que la tuberculose pulmonaire, elle nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour éviter les complications.

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Tuberculose gastro-intestinale : Définition et Vue d'Ensemble
La tuberculose gastro-intestinale est une infection causée par Mycobacterium tuberculosis qui affecte le système digestif. Cette forme extrapulmonaire de tuberculose peut toucher n'importe quelle partie du tube digestif, mais elle a une prédilection pour la région iléo-cæcale [6,12].
Contrairement à la tuberculose pulmonaire, cette pathologie se développe souvent de manière insidieuse. Les symptômes peuvent être trompeurs et ressembler à d'autres maladies inflammatoires de l'intestin, comme la maladie de Crohn [13,14]. C'est pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps.
Il existe deux formes principales : la tuberculose gastro-intestinale primaire, qui se développe directement dans le tube digestif, et la forme secondaire, qui résulte de la dissémination d'une tuberculose pulmonaire [12]. La forme primaire est plus rare mais peut survenir chez des personnes sans antécédent de tuberculose pulmonaire.
L'important à retenir, c'est que cette maladie reste curable avec un traitement approprié. Mais elle nécessite une approche diagnostique rigoureuse car ses manifestations peuvent être très variées [13].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la tuberculose reste une maladie à déclaration obligatoire, surveillée de près par Santé Publique France [2,3]. Les données récentes montrent que la tuberculose extrapulmonaire, incluant les formes gastro-intestinales, représente environ 20% de tous les cas de tuberculose diagnostiqués [1,2].
Selon les dernières données épidémiologiques de 2024-2025, l'incidence de la tuberculose gastro-intestinale en France est estimée à 0,5 à 1 cas pour 100 000 habitants par an [2,3]. Cette incidence varie selon les régions, avec des taux plus élevés en Île-de-France et dans certaines régions d'outre-mer [3].
Les populations les plus à risque incluent les personnes immunodéprimées, les migrants récents de pays à forte endémie tuberculeuse, et les personnes âgées [7]. D'ailleurs, les recommandations sanitaires aux voyageurs de 2024 soulignent l'importance du dépistage chez les personnes revenant de zones endémiques [7].
Au niveau mondial, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que la tuberculose gastro-intestinale représente 11 à 16% de toutes les formes extrapulmonaires de tuberculose [5]. Cette proportion tend à augmenter dans les pays développés, probablement en raison de l'amélioration des techniques diagnostiques.
Les Causes et Facteurs de Risque
La tuberculose gastro-intestinale est causée par l'infection à Mycobacterium tuberculosis, le même agent pathogène responsable de la tuberculose pulmonaire [6]. Mais comment cette bactérie arrive-t-elle dans le système digestif ?
Il existe plusieurs voies de contamination. La plus fréquente est la déglutition de crachats infectés chez les patients ayant une tuberculose pulmonaire active [12]. La dissémination hématogène, où les bacilles voyagent par le sang depuis un foyer pulmonaire, est également possible [13].
Certains facteurs augmentent considérablement le risque de développer cette pathologie. L'immunodépression, qu'elle soit liée au VIH, à des traitements immunosuppresseurs, ou à certaines maladies, multiplie le risque par 10 à 20 [15]. La malnutrition, le diabète, et l'âge avancé sont également des facteurs de risque importants [18].
Les maladies socio-économiques précaires, la promiscuité, et la vie en collectivité favorisent la transmission [7]. C'est pourquoi les populations migrantes, les personnes sans domicile fixe, et celles vivant en institution sont particulièrement exposées.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la tuberculose gastro-intestinale sont souvent trompeurs et non spécifiques. C'est ce qui rend le diagnostic si délicat [13]. Les patients consultent généralement pour des troubles digestifs chroniques qui évoluent depuis plusieurs semaines ou mois.
Les douleurs abdominales sont le symptôme le plus fréquent, présent chez 80 à 90% des patients [12,13]. Ces douleurs sont souvent localisées dans la fosse iliaque droite, mimant parfois une appendicite chronique. Elles peuvent être sourdes, continues, ou survenir par crises.
La diarrhée chronique touche environ 60% des patients [13]. Elle peut être sanglante ou non, et s'accompagne souvent de ténesme et de faux besoins. Certains patients présentent au contraire une constipation, surtout en cas d'atteinte colique avec sténose.
D'autres symptômes sont fréquents : la perte de poids (70% des cas), la fièvre intermittente (50% des cas), et les sueurs nocturnes [12]. Une masse abdominale palpable peut être retrouvée chez 30% des patients, particulièrement en cas d'atteinte iléo-cæcale [13].
Bon à savoir : ces symptômes peuvent facilement être confondus avec ceux de la maladie de Crohn ou d'un cancer colorectal [14]. C'est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement en cas de troubles digestifs persistants.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la tuberculose gastro-intestinale représente un véritable défi médical. Il repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques, radiologiques et histologiques [13,15].
La première étape consiste en un bilan biologique complet. La recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR) dans les selles est souvent décevante, positive dans seulement 20 à 30% des cas [13]. L'intradermoréaction à la tuberculine et les tests de libération d'interféron gamma (comme le QuantiFERON) peuvent orienter le diagnostic [6].
L'imagerie médicale joue un rôle crucial. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste montre des signes évocateurs : épaississement pariétal, adénopathies mésentériques, et parfois des collections liquidiennes [12,13]. L'IRM peut apporter des informations complémentaires, notamment pour évaluer l'extension de la maladie.
La coloscopie avec biopsies reste l'examen de référence [13]. Elle permet de visualiser les lésions (ulcérations, nodules, sténoses) et de prélever du tissu pour l'analyse histologique et bactériologique. L'aspect endoscopique peut être très évocateur, avec des ulcérations transversales et des nodules caractéristiques.
Concrètement, le diagnostic définitif repose sur la mise en évidence du bacille tuberculeux dans les prélèvements tissulaires, soit par examen direct, soit par culture, soit par PCR [15]. Mais attention : même en l'absence de preuve bactériologique formelle, un diagnostic de présomption peut être retenu devant un faisceau d'arguments convergents.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tuberculose gastro-intestinale repose sur une antibiothérapie spécifique, identique à celle utilisée pour la tuberculose pulmonaire [6,8]. La durée standard du traitement est de 6 mois, mais elle peut être prolongée selon l'évolution clinique.
Le schéma thérapeutique standard comprend quatre antibiotiques pendant les deux premiers mois : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide [6,8]. Cette phase intensive est suivie de quatre mois de bithérapie associant isoniazide et rifampicine. Ce protocole permet d'obtenir une guérison dans plus de 95% des cas [8].
La surveillance du traitement est cruciale. Des bilans biologiques réguliers permettent de dépister les effets secondaires, notamment l'hépatotoxicité qui peut survenir chez 5 à 10% des patients [8]. Un suivi ophtalmologique est également nécessaire en raison de la toxicité oculaire potentielle de l'éthambutol.
Dans certains cas complexes, une prise en charge chirurgicale peut être nécessaire [12]. Elle est indiquée en cas de complications comme l'occlusion intestinale, la perforation, ou les hémorragies massives. L'intervention peut consister en une résection du segment atteint ou en un geste de dérivation.
L'important à retenir : l'observance thérapeutique est fondamentale. L'arrêt prématuré du traitement expose au risque de rechute et de résistance bactérienne [8]. C'est pourquoi un accompagnement médico-social est souvent nécessaire.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans le domaine de la tuberculose ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [5,8,9]. Les innovations 2024-2025 se concentrent sur plusieurs axes : raccourcissement des traitements, nouvelles molécules, et approches personnalisées.
Une découverte majeure de 2024 concerne l'impact du microbiote intestinal dans la réponse au traitement antituberculeux [10]. Les recherches montrent que les modifications du microbiome suivant le traitement anti-tuberculeux pourraient influencer l'efficacité thérapeutique et la survenue d'effets secondaires [10].
Le panorama français de la healthtech 2024 révèle des innovations prometteuses dans le diagnostic rapide [9]. De nouveaux tests moléculaires permettent désormais de détecter la tuberculose et les résistances en moins de 2 heures, contre plusieurs semaines auparavant [9].
Les recommandations internationales de 2025 évoquent l'utilisation de nouveaux schémas thérapeutiques raccourcis [5]. Des essais cliniques sont en cours pour évaluer des traitements de 4 mois au lieu de 6, avec des combinaisons incluant la bédaquiline et le linézolide [8].
D'ailleurs, les comparaisons récentes entre différentes formes de tuberculose extrapulmonaire montrent que la forme gastro-intestinale pourrait bénéficier d'approches thérapeutiques spécifiques [11]. Ces données ouvrent la voie à une médecine personnalisée de la tuberculose.
Vivre au Quotidien avec Tuberculose gastro-intestinale
Vivre avec une tuberculose gastro-intestinale nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. Heureusement, avec un traitement approprié, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale [20].
L'alimentation joue un rôle crucial pendant le traitement. Il est recommandé d'adopter un régime riche en protéines et en calories pour compenser la perte de poids souvent importante [20]. Les aliments faciles à digérer sont privilégiés : riz, pâtes, viandes maigres, poissons. Il faut éviter les aliments épicés ou trop gras qui peuvent aggraver les symptômes digestifs.
La gestion des effets secondaires du traitement demande une attention particulière. Les nausées, fréquentes en début de traitement, peuvent être atténuées en prenant les médicaments au cours des repas [8]. Une supplémentation en vitamines B6 est souvent prescrite pour prévenir les neuropathies liées à l'isoniazide.
Sur le plan social, il est important de savoir que la tuberculose gastro-intestinale n'est pas contagieuse par voie digestive [6]. Les patients peuvent donc maintenir une vie sociale normale, sans risque de contaminer leur entourage. Cependant, si une tuberculose pulmonaire associée est présente, des précautions d'isolement peuvent être nécessaires initialement.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Le diagnostic de tuberculose peut être source d'anxiété et de stigmatisation. L'accompagnement par une équipe pluridisciplinaire, incluant parfois un psychologue, améliore significativement l'observance thérapeutique et la qualité de vie [17].
Les Complications Possibles
Bien que généralement de bon pronostic avec un traitement approprié, la tuberculose gastro-intestinale peut parfois se compliquer [12,13]. Ces complications surviennent surtout en cas de diagnostic tardif ou de traitement inadéquat.
L'occlusion intestinale représente la complication la plus fréquente, survenant chez 10 à 15% des patients [12]. Elle résulte de la formation de sténoses cicatricielles, particulièrement au niveau de la valve iléo-cæcale. Cette complication nécessite souvent une prise en charge chirurgicale urgente.
Les perforations intestinales sont plus rares mais potentiellement graves [13]. Elles peuvent survenir spontanément ou être favorisées par la corticothérapie parfois utilisée en complément du traitement antibiotique. Le diagnostic repose sur la clinique (douleur brutale, défense abdominale) et l'imagerie.
Les hémorragies digestives peuvent compliquer l'évolution, surtout en cas d'ulcérations profondes [12]. Elles se manifestent par des rectorragies ou un méléna, et peuvent nécessiter une prise en charge endoscopique ou chirurgicale selon leur importance.
Plus rarement, on peut observer des fistules entre différents segments intestinaux ou vers la peau [13]. Ces complications complexes nécessitent souvent une approche chirurgicale spécialisée et peuvent prolonger significativement la durée du traitement.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tuberculose gastro-intestinale est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement bien conduit [6,8]. Les taux de guérison dépassent 95% avec les schémas thérapeutiques actuels [8].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient joue un rôle important : les sujets jeunes ont généralement une meilleure réponse au traitement que les personnes âgées [15]. L'état immunitaire est également crucial : les patients immunocompétents guérissent plus facilement que ceux présentant une immunodépression [15].
La précocité du diagnostic constitue un facteur pronostique majeur [13]. Un diagnostic tardif expose aux complications (sténoses, perforations) qui peuvent laisser des séquelles définitives même après guérison de l'infection. C'est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement devant des symptômes digestifs persistants.
L'observance thérapeutique détermine largement le succès du traitement [8]. Les patients qui respectent scrupuleusement leur traitement pendant toute sa durée ont un excellent pronostic. À l'inverse, l'arrêt prématuré expose au risque de rechute et de résistance bactérienne.
À long terme, la plupart des patients retrouvent une fonction digestive normale [20]. Cependant, certains peuvent garder des séquelles sous forme de sténoses cicatricielles nécessitant parfois une surveillance endoscopique régulière.
Peut-on Prévenir Tuberculose gastro-intestinale ?
La prévention de la tuberculose gastro-intestinale repose principalement sur la prévention de la tuberculose en général [7]. Plusieurs mesures peuvent réduire significativement le risque de contamination.
La vaccination par le BCG reste recommandée chez les enfants à risque élevé [7]. Bien qu'elle ne protège pas complètement contre toutes les formes de tuberculose, elle réduit le risque de formes graves et disséminées, incluant les localisations gastro-intestinales.
Le dépistage précoce des cas de tuberculose pulmonaire permet de limiter la transmission [1,2]. Les recommandations sanitaires aux voyageurs de 2024 insistent sur l'importance du dépistage chez les personnes revenant de zones endémiques [7]. Un traitement rapide des formes pulmonaires réduit le risque de dissémination vers le tube digestif.
Pour les populations à risque, des mesures spécifiques sont recommandées [7]. Les personnes immunodéprimées, les contacts de cas de tuberculose, et les migrants récents bénéficient d'un dépistage systématique. Le traitement préventif par isoniazide peut être proposé dans certaines situations.
L'amélioration des maladies socio-économiques reste fondamentale dans la prévention [18]. La lutte contre la précarité, l'amélioration de l'habitat, et l'accès aux soins pour tous constituent des mesures de santé publique essentielles pour réduire l'incidence de la tuberculose sous toutes ses formes.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge de la tuberculose gastro-intestinale [2,3,7]. Ces guidelines s'appuient sur les données épidémiologiques récentes et les innovations thérapeutiques 2024-2025.
Santé Publique France recommande une déclaration obligatoire de tous les cas de tuberculose, y compris les formes extrapulmonaires [2,3]. Cette surveillance épidémiologique permet d'adapter les stratégies de prévention et de contrôle selon les régions. Les données de 2024 montrent une stabilité de l'incidence dans la plupart des régions françaises [3].
La Haute Autorité de Santé préconise une approche multidisciplinaire associant gastro-entérologues, pneumologues, et spécialistes des maladies infectieuses [6]. Cette collaboration est essentielle pour optimiser le diagnostic et la prise en charge thérapeutique.
Les recommandations aux voyageurs de 2024 insistent sur l'importance du conseil pré-voyage et du suivi post-voyage [7]. Les personnes se rendant dans des zones à forte endémie tuberculeuse doivent être informées des risques et des mesures préventives. Un dépistage systématique est recommandé au retour pour les séjours prolongés.
Concernant le traitement, les autorités maintiennent le schéma standard de 6 mois tout en surveillant les résultats des essais cliniques sur les traitements raccourcis [5,8]. L'observance thérapeutique reste une priorité absolue, avec la mise en place de programmes d'accompagnement spécifiques pour les populations vulnérables.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de tuberculose gastro-intestinale en France. Ces structures offrent un soutien précieux tant sur le plan médical que psychosocial [17].
Le Comité National contre la Tuberculose propose des ressources documentaires et un accompagnement personnalisé. Cette association historique, créée en 1919, continue de jouer un rôle majeur dans la lutte antituberculeuse en France. Elle organise régulièrement des conférences d'information pour les patients et leurs familles.
Les Centres de Lutte Antituberculeuse (CLAT) présents dans chaque département offrent un suivi médical gratuit et spécialisé [17]. Ces centres assurent le diagnostic, le traitement, et le suivi des patients tuberculeux. Ils proposent également un accompagnement social pour les personnes en situation de précarité.
L'Association Française des Malades Atteints de Tuberculose met en relation les patients et organise des groupes de parole. Ces échanges entre personnes ayant vécu la même expérience sont souvent très bénéfiques pour le moral et l'observance thérapeutique.
Sur internet, plusieurs forums spécialisés permettent aux patients d'échanger leurs expériences [20]. Attention cependant : ces informations ne remplacent jamais l'avis médical et il est important de vérifier la fiabilité des sources.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une tuberculose gastro-intestinale et optimiser les chances de guérison [20].
Respectez scrupuleusement votre traitement. C'est le conseil le plus important : prenez vos médicaments tous les jours, à heure fixe, pendant toute la durée prescrite [8]. Même si vous vous sentez mieux, n'arrêtez jamais le traitement sans avis médical. Utilisez un pilulier pour ne pas oublier vos prises.
Adaptez votre alimentation. Privilégiez les aliments riches en protéines et en calories : viandes, poissons, œufs, légumineuses [20]. Fractionnez vos repas si vous avez des nausées. Évitez l'alcool qui peut interagir avec les médicaments et aggraver la toxicité hépatique.
Surveillez les effets secondaires. Consultez rapidement en cas de jaunisse, de troubles visuels, ou de fourmillements dans les mains [8]. Tenez un carnet de suivi pour noter vos symptômes et l'évolution de votre état. N'hésitez pas à contacter votre médecin en cas de doute.
Maintenez une activité physique adaptée. L'exercice modéré améliore l'état général et le moral. Commencez progressivement et adaptez l'intensité selon votre fatigue. La marche, la natation, ou le yoga peuvent être bénéfiques.
Préservez votre moral. Entourez-vous de vos proches, n'hésitez pas à parler de vos difficultés [17]. Le soutien psychologique fait partie intégrante du traitement. Rejoignez éventuellement un groupe de patients pour partager votre expérience.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir quand consulter en cas de suspicion de tuberculose gastro-intestinale ou pendant le traitement [6,13].
Consultez rapidement si vous présentez des douleurs abdominales persistantes depuis plus de 3 semaines, associées à une diarrhée chronique, une perte de poids inexpliquée, ou de la fièvre [13]. Ces symptômes, surtout s'ils surviennent chez une personne à risque, doivent faire évoquer le diagnostic.
Consultez en urgence en cas de douleur abdominale brutale et intense, de vomissements incoercibles, d'arrêt des matières et des gaz, ou de rectorragies importantes [12]. Ces signes peuvent témoigner d'une complication (occlusion, perforation, hémorragie) nécessitant une prise en charge immédiate.
Pendant le traitement, consultez votre médecin si vous développez une jaunisse, des troubles visuels, des fourmillements dans les extrémités, ou une éruption cutanée [8]. Ces symptômes peuvent signaler des effets secondaires graves nécessitant une adaptation du traitement.
N'attendez jamais en cas de doute. La tuberculose gastro-intestinale est une maladie sérieuse qui nécessite une prise en charge spécialisée [6]. Un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic et réduit le risque de complications. Votre médecin traitant saura vous orienter vers les spécialistes appropriés si nécessaire.
Questions Fréquentes
La tuberculose gastro-intestinale est-elle contagieuse ?Non, la tuberculose gastro-intestinale n'est pas contagieuse par voie digestive [6]. Vous ne risquez pas de contaminer votre entourage par les contacts habituels. Cependant, si vous avez également une tuberculose pulmonaire, des précautions d'isolement peuvent être nécessaires au début du traitement.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois [8]. Il comprend une phase intensive de 2 mois avec 4 antibiotiques, suivie de 4 mois avec 2 antibiotiques. Dans certains cas complexes, la durée peut être prolongée. Il est essentiel de respecter toute la durée prescrite.
Peut-on guérir complètement ?
Oui, la tuberculose gastro-intestinale guérit dans plus de 95% des cas avec un traitement approprié [8]. La plupart des patients retrouvent une fonction digestive normale. Cependant, certaines séquelles (sténoses) peuvent parfois persister et nécessiter une surveillance.
Quels sont les principaux effets secondaires du traitement ?
Les effets secondaires les plus fréquents sont les nausées, les troubles digestifs, et la fatigue [8]. Plus rarement, on peut observer une hépatotoxicité (5-10% des cas) ou des troubles visuels liés à l'éthambutol. Un suivi médical régulier permet de les dépister précocement.
Peut-on avoir des enfants pendant le traitement ?
La grossesse est possible pendant le traitement, mais nécessite une adaptation des médicaments [8]. Certains antibiotiques antituberculeux sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Il est important d'en discuter avec votre médecin avant toute grossesse.
Questions Fréquentes
La tuberculose gastro-intestinale est-elle contagieuse ?
Non, la tuberculose gastro-intestinale n'est pas contagieuse par voie digestive. Vous ne risquez pas de contaminer votre entourage par les contacts habituels. Cependant, si vous avez également une tuberculose pulmonaire, des précautions d'isolement peuvent être nécessaires au début du traitement.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois. Il comprend une phase intensive de 2 mois avec 4 antibiotiques, suivie de 4 mois avec 2 antibiotiques. Dans certains cas complexes, la durée peut être prolongée.
Peut-on guérir complètement ?
Oui, la tuberculose gastro-intestinale guérit dans plus de 95% des cas avec un traitement approprié. La plupart des patients retrouvent une fonction digestive normale.
Quels sont les principaux effets secondaires ?
Les effets secondaires les plus fréquents sont les nausées, les troubles digestifs, et la fatigue. Plus rarement, on peut observer une hépatotoxicité ou des troubles visuels.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Infections invasives à méningocoque : un nombre de cas élevé en janvier et février 2025Lien
- [2] Les maladies à déclaration obligatoire en Centre-Val de LoireLien
- [3] Maladies à déclaration obligatoire en Auvergne-Rhône-AlpesLien
- [5] Extraits du document EB156/2025/REC/1 soumis à l'OMSLien
- [6] Symptômes, diagnostic et évolution de la tuberculoseLien
- [7] Recommandations sanitaires aux voyageurs 2024Lien
- [8] Tuberculose : Pour les professionnels de la santéLien
- [9] Panorama france healthtech 2024Lien
- [10] Changes in gut microbiome following anti-tuberculosis treatmentLien
- [11] Extrapulmonary Comparisons Between Mycobacterium tuberculosisLien
- [12] La tuberculose abdominale primitive et diffuse. À propos d'un casLien
- [13] Aspects diagnostiques et thérapeutiques des tuberculoses du tube digestifLien
- [14] Ziekte van Crohn versus abdominale tuberculoseLien
- [15] La tuberculose extrapulmonaireLien
- [17] Diagnostic et prise en charge de la tuberculose en dialyse péritonéaleLien
- [18] Étude épidémiologique de la tuberculose dans la Wilaya de MilaLien
- [20] Tuberculose intestinale: causes, symptômes et traitementLien
Publications scientifiques
- La tuberculose abdominale primitive et diffuse. À propos d´ un cas (2023)
- Aspects diagnostiques et thérapeutiques des tuberculoses du tube digestif (2022)2 citations
- [PDF][PDF] Ziekte van Crohn versus abdominale tuberculose:'when the bowels are not what they seem' [PDF]
- Chapitre 7: La tuberculose extrapulmonaire (2023)
- [PDF][PDF] TUBERCULOSE CUTANÉE: À PROPOS DE 31 CAS (2023)[PDF]
Ressources web
- Tuberculose intestinale: causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)
Douleur abdominale: Souvent localisée dans le quadrant inférieur droit, imitant une appendicite. · La diarrhée: Chronique et parfois sanglante, diarrhée est un ...
- Tuberculose digestive (worldgastroenterology.org)
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- Tuberculose extrapulmonaire (TB) - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)
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- Tuberculose intestinale révélée par une occlusion ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de BW Shinga · 2019 · Cité 4 fois — L'atteinte intestinale est la 6ème forme extra-pulmonaire de la tuberculose et la principale cause d'occlusion intestinale dans les pays en voie ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.