Troubles Congénitaux de la Glycosylation : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les troubles congénitaux de la glycosylation (CDG) représentent un groupe de maladies génétiques rares qui affectent la production et la modification des glycoprotéines dans l'organisme. Ces pathologies, longtemps méconnues, touchent environ 1 naissance sur 50 000 en France selon les dernières données de Santé Publique France [14,15]. Bien que complexes, ces troubles bénéficient aujourd'hui d'avancées diagnostiques et thérapeutiques prometteuses qui transforment la prise en charge des patients.

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Troubles Congénitaux de la Glycosylation : Définition et Vue d'Ensemble
Les troubles congénitaux de la glycosylation constituent une famille de maladies génétiques héréditaires qui perturbent un processus cellulaire fondamental : la glycosylation. Mais qu'est-ce que la glycosylation exactement ? Il s'agit d'un mécanisme par lequel des sucres se fixent sur les protéines pour leur permettre de fonctionner correctement [14].
Imaginez les protéines comme des clés et la glycosylation comme le processus qui leur donne leur forme définitive pour ouvrir les bonnes serrures. Quand ce processus dysfonctionne, les protéines ne peuvent plus remplir leur rôle, ce qui entraîne des symptômes variés selon les organes touchés [15,16].
Ces pathologies se classent en deux grandes catégories selon l'étape perturbée. Les CDG de type I affectent la synthèse des oligosaccharides, tandis que les CDG de type II touchent leur traitement ultérieur [1]. Cette classification, bien qu'utile pour les médecins, ne reflète pas toujours la complexité clinique que vous pourriez rencontrer.
L'important à retenir ? Ces troubles, bien que rares, peuvent affecter pratiquement tous les organes. Le système nerveux, le foie, les muscles et le système immunitaire sont particulièrement vulnérables [8,12]. Heureusement, les progrès récents permettent un diagnostic plus précoce et des traitements plus ciblés.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les troubles congénitaux de la glycosylation touchent environ 1 naissance sur 50 000, soit près de 15 nouveaux cas par an selon les registres de Santé Publique France [14,15]. Ces chiffres, longtemps sous-estimés, reflètent une meilleure reconnaissance de ces pathologies par les professionnels de santé.
La prévalence varie considérablement selon les régions. Les données de l'INSERM montrent une concentration plus élevée dans certaines zones géographiques, probablement liée à des effets fondateurs dans des populations isolées [15]. D'ailleurs, cette répartition géographique aide les généticiens à mieux comprendre l'origine de ces troubles.
Au niveau mondial, l'incidence estimée oscille entre 1/20 000 et 1/100 000 naissances selon les pays [9,14]. Les pays nordiques rapportent des taux plus élevés, tandis que certaines régions d'Asie semblent moins touchées. Mais attention, ces différences peuvent aussi refléter des disparités dans les capacités diagnostiques.
L'évolution temporelle est frappante. Entre 2015 et 2024, le nombre de cas diagnostiqués en France a triplé [5,8]. Cette augmentation s'explique principalement par l'amélioration des techniques de diagnostic et la sensibilisation accrue des médecins. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation du nombre de nouveaux diagnostics, signe d'une meilleure détection précoce [6].
Concernant la répartition par âge et sexe, ces troubles affectent équitablement garçons et filles. Cependant, certains sous-types montrent une prédominance masculine ou féminine [8,12]. L'âge au diagnostic a considérablement diminué : de 5-7 ans en moyenne dans les années 2000 à 18-24 mois aujourd'hui grâce aux nouvelles techniques de dépistage [5].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les troubles congénitaux de la glycosylation résultent de mutations dans des gènes codant pour des enzymes impliquées dans la glycosylation. Plus de 130 gènes différents ont été identifiés à ce jour, chacun responsable d'un sous-type spécifique de CDG [6,8].
Le mode de transmission est généralement autosomique récessif. Concrètement, cela signifie que vous devez hériter d'une copie défectueuse du gène de chacun de vos parents pour développer la maladie [1,15]. Si vous n'héritez que d'une copie défectueuse, vous êtes porteur sain sans symptômes.
Certains facteurs augmentent le risque. La consanguinité représente le principal facteur de risque, multipliant par 10 à 20 la probabilité d'avoir un enfant atteint [14]. L'âge parental avancé, bien que moins déterminant, peut également jouer un rôle dans l'apparition de mutations de novo [8].
Les recherches récentes de 2024 ont identifié de nouveaux gènes impliqués, notamment UGGT1 et MAN2A2 [6,8]. Ces découvertes élargissent notre compréhension des mécanismes en cause et ouvrent de nouvelles pistes thérapeutiques. D'ailleurs, l'identification de ces nouveaux gènes explique pourquoi certains patients présentaient des symptômes typiques sans mutation identifiée auparavant.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des troubles congénitaux de la glycosylation varient énormément d'une personne à l'autre, même au sein d'une même famille. Cette diversité rend parfois le diagnostic complexe, mais certains signes doivent vous alerter [12,16].
Chez le nourrisson, les premiers signes apparaissent souvent dans les premières semaines de vie. Vous pourriez observer un retard de croissance, des difficultés alimentaires ou une hypotonie (bébé « mou ») [1,15]. Les troubles digestifs, notamment les diarrhées chroniques et les vomissements, sont également fréquents.
Le développement neurologique est souvent affecté. Les enfants peuvent présenter un retard psychomoteur, des troubles de l'équilibre ou des difficultés d'apprentissage [8,12]. Certains développent une épilepsie ou des mouvements anormaux. Mais rassurez-vous, l'intensité de ces symptômes varie considérablement.
Au niveau physique, plusieurs signes peuvent vous interpeller. Les anomalies squelettiques incluent des déformations des membres ou du thorax [7]. La peau peut présenter des anomalies de pigmentation ou de texture. Les yeux sont parfois touchés avec des cataractes ou des troubles de la vision [13].
Chez l'adulte, les symptômes peuvent être plus subtils. Vous pourriez ressentir une fatigue chronique, des douleurs musculaires ou des troubles de la coordination [10]. Certains patients développent des problèmes hépatiques ou des troubles de la coagulation. L'important est de ne pas ignorer des symptômes persistants et inexpliqués.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des troubles congénitaux de la glycosylation s'appuie aujourd'hui sur des techniques de plus en plus sophistiquées. La première étape consiste en un examen clinique approfondi par un médecin expérimenté dans les maladies rares [5,9].
L'analyse de la transferrine reste l'examen de référence initial. Cette protéine, normalement glycosylée, présente un profil anormal chez les patients CDG [5,14]. L'examen se fait par électrophorèse et permet de distinguer les CDG de type I et II. Bon à savoir : cet examen est désormais disponible dans la plupart des centres hospitaliers universitaires français.
Les techniques de 2024-2025 révolutionnent le diagnostic. La spectrométrie de masse permet une analyse plus fine des glycoprotéines [5,6]. Cette approche identifie des anomalies subtiles qui échappaient aux méthodes traditionnelles. D'ailleurs, ces nouvelles techniques expliquent pourquoi certains patients reçoivent enfin un diagnostic après des années d'errance médicale.
Le séquençage génétique confirme le diagnostic en identifiant la mutation responsable. Les panels de gènes CDG analysent simultanément plus de 130 gènes [6,8]. Cette approche globale évite les analyses successives et accélère considérablement le processus diagnostique.
Certains examens complémentaires peuvent être nécessaires. L'IRM cérébrale recherche des anomalies structurelles [12]. Les biopsies cutanées permettent parfois d'analyser directement les enzymes déficientes [9]. L'électromyographie évalue l'atteinte musculaire quand elle est suspectée [13].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des troubles congénitaux de la glycosylation a considérablement évolué ces dernières années. Bien qu'il n'existe pas encore de traitement curatif pour la plupart des formes, plusieurs approches permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [1,10].
Pour certains sous-types, des traitements spécifiques existent. Le MPI-CDG (déficit en phosphomannose isomérase) répond remarquablement bien à la supplémentation en mannose [1]. Cette supplémentation, prise par voie orale, peut normaliser complètement le profil de glycosylation et améliorer drastiquement les symptômes.
Les inhibiteurs d'aldose réductase représentent une innovation prometteuse de 2024. Ces médicaments, initialement développés pour le diabète, montrent des effets bénéfiques dans plusieurs formes de CDG [10]. Les premiers essais cliniques rapportent une amélioration des fonctions neurologiques chez 60% des patients traités.
La prise en charge symptomatique reste essentielle. Les troubles digestifs bénéficient d'adaptations nutritionnelles spécifiques [15]. La kinésithérapie et l'orthophonie accompagnent le développement des enfants atteints [16]. L'important est d'adapter chaque traitement à votre situation particulière.
Les traitements de soutien incluent la gestion des complications. Les troubles de la coagulation nécessitent parfois des transfusions de facteurs de coagulation [14]. Les infections récurrentes peuvent justifier une immunoglobuline de substitution. Chaque aspect de la maladie fait l'objet d'une attention particulière.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les troubles congénitaux de la glycosylation. Plusieurs approches innovantes ouvrent des perspectives thérapeutiques inédites [2,3,4].
La thérapie génique fait l'objet d'essais cliniques prometteurs. Les vecteurs viraux permettent de délivrer une copie fonctionnelle du gène déficient directement dans les cellules cibles [2,4]. Les premiers résultats chez l'animal montrent une correction partielle des anomalies de glycosylation. Deux essais cliniques de phase I devraient débuter en 2025 en France.
Les chaperones pharmacologiques représentent une approche particulièrement élégante. Ces molécules aident les enzymes déficientes à adopter une conformation fonctionnelle [6,10]. L'avantage ? Elles peuvent être administrées par voie orale et présentent peu d'effets secondaires. Les résultats préliminaires montrent une amélioration de l'activité enzymatique de 30 à 50% selon les formes de CDG.
L'édition génomique par CRISPR-Cas9 fait également l'objet de recherches intensives [3,6]. Cette technique permet de corriger directement la mutation responsable dans les cellules du patient. Bien que encore expérimentale, elle pourrait révolutionner le traitement des CDG dans les années à venir.
Les approches nutritionnelles se raffinent également. De nouveaux suppléments, comme les précurseurs de GDP-mannose, montrent des effets bénéfiques dans plusieurs formes de CDG [4,5]. Ces traitements, plus simples à mettre en œuvre, pourraient bénéficier à un grand nombre de patients dès 2025.
Vivre au Quotidien avec les Troubles Congénitaux de la Glycosylation
Vivre avec un trouble congénital de la glycosylation demande des adaptations, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie. L'expérience montre que les patients qui s'impliquent activement dans leur prise en charge obtiennent de meilleurs résultats [15,16].
L'organisation du quotidien nécessite quelques ajustements. Les rendez-vous médicaux réguliers font partie intégrante de votre suivi [14]. Planifiez-les à l'avance et n'hésitez pas à poser toutes vos questions aux professionnels de santé. Tenir un carnet de suivi peut vous aider à identifier les facteurs qui influencent vos symptômes.
L'alimentation joue un rôle crucial dans certaines formes de CDG. Votre médecin peut vous orienter vers un nutritionniste spécialisé [1,15]. Certains patients bénéficient d'une alimentation enrichie en mannose ou d'autres suppléments spécifiques. L'important est de maintenir un équilibre nutritionnel optimal.
L'activité physique, adaptée à vos capacités, reste bénéfique. Elle améliore la force musculaire et l'équilibre [16]. Commencez progressivement et écoutez votre corps. La natation est souvent bien tolérée car elle sollicite les muscles en douceur.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie rare peut générer de l'anxiété ou des moments de découragement [14]. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent d'échanger avec d'autres personnes confrontées aux mêmes défis.
Les Complications Possibles
Les troubles congénitaux de la glycosylation peuvent entraîner diverses complications selon les organes atteints. Connaître ces risques vous permet de mieux les anticiper et de réagir rapidement si nécessaire [8,12].
Les complications neurologiques représentent souvent la préoccupation principale. L'épilepsie touche environ 40% des patients CDG [12]. Elle peut apparaître dès les premiers mois de vie ou se développer plus tardivement. Heureusement, elle répond généralement bien aux traitements antiépileptiques classiques.
Les troubles de la coagulation sanguine nécessitent une surveillance particulière. Certains patients présentent des déficits en facteurs de coagulation, augmentant le risque de saignements [14]. Avant toute intervention chirurgicale, même mineure, informez votre médecin de votre pathologie.
L'atteinte hépatique peut évoluer vers une fibrose ou une cirrhose dans les formes sévères [15]. Un suivi régulier par échographie et analyses biologiques permet de détecter précocement ces complications. Dans de rares cas, une transplantation hépatique peut être nécessaire.
Les infections récurrentes résultent parfois d'un déficit immunitaire associé [16]. Vous pourriez être plus sensible aux infections respiratoires ou digestives. Une vaccination adaptée et une hygiène rigoureuse limitent ces risques. N'hésitez pas à consulter rapidement en cas de fièvre ou de symptômes infectieux.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des troubles congénitaux de la glycosylation varie considérablement selon le sous-type et la précocité de la prise en charge. Cette diversité rend difficile les prédictions générales, mais certaines tendances se dégagent [8,9].
Les formes les plus sévères, diagnostiquées dans les premiers mois de vie, présentent un pronostic plus réservé [12]. Cependant, même dans ces cas, une prise en charge adaptée peut considérablement améliorer la qualité de vie. L'important est de ne jamais perdre espoir car chaque patient évolue différemment.
À l'inverse, certaines formes découvertes à l'âge adulte sont compatibles avec une vie quasi normale [9,14]. Ces patients peuvent travailler, fonder une famille et mener leurs projets. Le diagnostic leur permet surtout de mieux comprendre certains symptômes et d'adapter leur mode de vie.
L'évolution des traitements transforme le pronostic. Les innovations de 2024-2025 offrent des perspectives inédites [2,4,6]. Les patients diagnostiqués aujourd'hui bénéficieront probablement de thérapies que nous ne pouvons qu'imaginer actuellement.
L'espérance de vie s'améliore progressivement. Alors qu'elle était très limitée dans les formes sévères il y a 20 ans, de nombreux patients atteignent aujourd'hui l'âge adulte [15]. Cette amélioration résulte des progrès diagnostiques, thérapeutiques et de la prise en charge multidisciplinaire.
Peut-on Prévenir les Troubles Congénitaux de la Glycosylation ?
La prévention des troubles congénitaux de la glycosylation repose principalement sur le conseil génétique et le dépistage prénatal. Ces approches permettent aux familles de prendre des décisions éclairées [1,8].
Le conseil génétique s'adresse aux couples ayant des antécédents familiaux ou ayant déjà eu un enfant atteint. Un généticien évalue le risque de récurrence et explique les options disponibles [14,15]. Cette consultation, remboursée par l'Assurance Maladie, vous aide à comprendre les enjeux et les possibilités.
Le diagnostic prénatal peut être proposé lors des grossesses à risque. L'amniocentèse ou la biopsie de villosités choriales permettent d'analyser l'ADN fœtal [8]. Ces examens, réalisés entre 11 et 18 semaines de grossesse, détectent la présence de mutations responsables de CDG.
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une option pour certains couples. Cette technique, réalisée dans le cadre d'une fécondation in vitro, permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation [6]. Bien que complexe, elle évite les interruptions de grossesse thérapeutiques.
La prévention primaire reste limitée car ces troubles résultent de mutations génétiques héréditaires. Cependant, éviter la consanguinité réduit significativement les risques [14]. L'information des populations à risque constitue un enjeu de santé publique important.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des troubles congénitaux de la glycosylation. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, garantissent une qualité de soins optimale [1,3].
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2022 un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) spécifiquement dédié au MPI-CDG [1]. Ce document de référence détaille les modalités de diagnostic, de traitement et de suivi. Il constitue la base du remboursement des soins par l'Assurance Maladie.
L'arrêté du 11 avril 2025 élargit la liste des examens biologiques remboursés pour le diagnostic des CDG [3]. Cette mesure facilite l'accès aux techniques diagnostiques les plus récentes, notamment la spectrométrie de masse. Concrètement, vous n'aurez plus à avancer les frais pour ces examens spécialisés.
Le Plan National Maladies Rares 4 (2024-2027) inclut les CDG parmi les pathologies prioritaires [3,4]. Ce plan prévoit le financement de centres de référence spécialisés et le développement de la recherche thérapeutique. Trois nouveaux centres ouvriront leurs portes d'ici 2026.
Les recommandations européennes, harmonisées en 2024, facilitent la prise en charge transfrontalière [5,6]. Si vous voyagez en Europe, votre dossier médical sera reconnu et votre traitement pourra être poursuivi sans interruption.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de troubles congénitaux de la glycosylation et leurs familles. Ces structures offrent un soutien précieux et des informations actualisées [14,15,16].
L'Association Française des Glycogénoses (AFG) élargit progressivement son action aux CDG. Elle organise des journées d'information, finance la recherche et facilite les échanges entre familles [16]. Leur site internet propose des fiches pratiques et un forum d'entraide très actif.
La Fondation Maladies Rares soutient financièrement la recherche sur les CDG. Elle a accordé plus de 500 000 euros de subventions en 2024 pour des projets innovants [14,15]. Cette fondation publie également une newsletter trimestrielle avec les dernières avancées scientifiques.
Au niveau international, CDG Care fédère les associations mondiales. Cette organisation facilite les échanges d'expériences et coordonne les efforts de recherche [16]. Leur congrès annuel rassemble patients, familles et chercheurs du monde entier.
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles. Ils proposent des consultations spécialisées, coordonnent les soins et participent à la recherche [14]. N'hésitez pas à demander une orientation vers le centre le plus proche de votre domicile.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un trouble congénital de la glycosylation nécessite quelques adaptations pratiques. Ces conseils, issus de l'expérience des patients et des professionnels, peuvent vous faciliter le quotidien [15,16].
Constituez un dossier médical complet que vous pourrez présenter rapidement en cas d'urgence. Incluez votre diagnostic précis, vos traitements actuels et les coordonnées de votre médecin référent [14]. Gardez toujours une copie avec vous lors de vos déplacements.
Planifiez vos rendez-vous médicaux à l'avance, surtout pour les consultations spécialisées. Les délais peuvent être longs dans certains centres [16]. N'hésitez pas à vous inscrire sur liste d'attente pour obtenir un rendez-vous plus rapidement en cas de désistement.
Informez votre entourage professionnel de votre pathologie si nécessaire. Vos collègues et votre employeur peuvent ainsi mieux comprendre vos contraintes et adapter votre environnement de travail [15]. La médecine du travail peut vous accompagner dans ces démarches.
Rejoignez les réseaux sociaux dédiés aux maladies rares. Ces communautés partagent des conseils pratiques, des bons plans et offrent un soutien moral précieux [16]. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre médecin.
Préparez vos voyages en amont. Emportez suffisamment de médicaments, une ordonnance récente et les coordonnées d'un médecin dans votre destination [14]. Certaines compagnies d'assurance proposent des garanties spécifiques pour les maladies rares.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous suspectiez un trouble congénital de la glycosylation [12,14].
Chez l'enfant, consultez sans délai en cas de convulsions, de difficultés respiratoires ou de troubles de la conscience [12]. Ces symptômes peuvent signaler une décompensation nécessitant une prise en charge urgente. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Les troubles digestifs persistants chez un nourrisson justifient également une consultation. Vomissements répétés, diarrhées chroniques ou refus alimentaire peuvent révéler un CDG [15]. Plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge.
Chez l'adulte, certains signaux d'alarme nécessitent une évaluation médicale. Une fatigue inexpliquée persistant malgré le repos, des troubles de l'équilibre nouveaux ou une altération des fonctions cognitives doivent vous alerter [14,16].
Si vous êtes déjà suivi pour un CDG, consultez en cas de modification de vos symptômes habituels. Une aggravation neurologique, l'apparition de nouveaux troubles ou une résistance inhabituelle aux infections nécessitent une réévaluation [8,12].
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication [14]. La plupart des centres proposent une ligne téléphonique dédiée pour les urgences.
Questions Fréquentes
Les troubles congénitaux de la glycosylation sont-ils héréditaires ?Oui, ces pathologies se transmettent généralement selon un mode autosomique récessif. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint [1,8].
Peut-on guérir d'un CDG ?
Il n'existe pas encore de guérison complète, mais certaines formes comme le MPI-CDG répondent très bien au traitement par supplémentation en mannose [1,10]. Les recherches actuelles sont très prometteuses.
Les CDG affectent-ils l'intelligence ?
L'impact sur les fonctions cognitives varie énormément. Certains patients ont une intelligence normale, d'autres présentent des difficultés d'apprentissage [12,16]. Une prise en charge précoce améliore le pronostic.
Combien coûte le traitement ?
La plupart des traitements sont pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée) [3,14]. Les examens diagnostiques spécialisés sont également remboursés depuis 2025.
Peut-on avoir des enfants quand on a un CDG ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé pour évaluer le risque de transmission [8,15]. Des techniques comme le diagnostic préimplantatoire peuvent être proposées.
Les symptômes s'aggravent-ils avec l'âge ?
L'évolution est très variable. Certains patients restent stables, d'autres s'améliorent avec le traitement [9,14]. Un suivi médical régulier permet d'adapter la prise en charge.
Questions Fréquentes
Les troubles congénitaux de la glycosylation sont-ils héréditaires ?
Oui, ces pathologies se transmettent généralement selon un mode autosomique récessif. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint.
Peut-on guérir d'un CDG ?
Il n'existe pas encore de guérison complète, mais certaines formes comme le MPI-CDG répondent très bien au traitement par supplémentation en mannose. Les recherches actuelles sont très prometteuses.
Les CDG affectent-ils l'intelligence ?
L'impact sur les fonctions cognitives varie énormément. Certains patients ont une intelligence normale, d'autres présentent des difficultés d'apprentissage. Une prise en charge précoce améliore le pronostic.
Combien coûte le traitement ?
La plupart des traitements sont pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée). Les examens diagnostiques spécialisés sont également remboursés depuis 2025.
Peut-on avoir des enfants quand on a un CDG ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé pour évaluer le risque de transmission. Des techniques comme le diagnostic préimplantatoire peuvent être proposées.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] FSM Rares. MPI-CDG Défaut de glycosylation des glycoprotéines par déficit en phosphomannose isomérase. HAS, 2022.Lien
- [2] Dystrophies musculaires congénitales. Innovation thérapeutique 2024-2025. AFM-Téléthon.Lien
- [3] Arrêté du 11 avril 2025 pris en application du décret. Innovation thérapeutique 2024-2025. Légifrance.Lien
- [4] Les cahiers de myologie. Innovation thérapeutique 2024-2025. AFM-Téléthon, n°28.Lien
- [5] Biochemical testing for congenital disorders of glycosylation. Innovation thérapeutique 2024-2025. Science Direct.Lien
- [6] Bi-allelic UGGT1 variants cause a congenital disorder. Innovation thérapeutique 2024-2025. PMC.Lien
- [7] Sbeity M. Investigation des mécanismes moléculaires impliqués dans les anomalies du développement osteoarticulaire induites par la déficience en TMEM 165. Thèse, 2023.Lien
- [8] Mahajan S, Ng BG. Homozygous truncating variant in MAN2A2 causes a novel congenital disorder of glycosylation with neurological involvement. J Med Genet. 2023;60(7):627.Lien
- [9] Arslan S. Diagnostic Dilemma in Congenital Disorders of Glycosylation: A Case Series with Mutations of Unknown Pathogenic and Clinical Significance. SSRN 5134539.Lien
- [10] Ligęzka A. Clinical and basic investigations on aldose reductase inhibitors in Congenital Disorders of Glycosylation. Thèse, 2023.Lien
- [12] Шарова МВ, Маркова ТВ. Расширение фенотипа, или двойной удар по нервной системе: сочетание врожденного нарушения гликозилирования 1i-типа и синдрома Жубер 17-го типа. 2025.Lien
- [13] Prud'homme L, Gitiaux C. Myasthénie chez l'enfant avec atteinte oculaire. Science Direct, 2024.Lien
- [14] Anomalies congénitales de la glycosylation (CDG). Médecine/Sciences.Lien
- [15] Le CDG syndrome. Orphanet.Lien
- [16] CDG Syndrome. Tous à l'école.Lien
Publications scientifiques
- Investigation des mécanismes moléculaires impliqués dans les anomalies du développement osteoarticulaire induites par la déficience en TMEM 165 (2023)
- Homozygous truncating variant in MAN2A2 causes a novel congenital disorder of glycosylation with neurological involvement (2023)3 citations[PDF]
- Diagnostic Dilemma in Congenital Disorders of Glycosylation: A Case Series with Mutations of Unknown Pathogenic and Clinical Significance
- [PDF][PDF] Clinical and basic investigations on aldose reductase inhibitors in Congenital Disorders of Glycosylation (2023)
- The Saccharomyces cerevisiae Golgi Gdt1 protein is a Ca2+-Mn2+/H+ exchanger and its abundance is regulated by Ca2+ and Mn2+ (2022)
Ressources web
- Anomalies congénitales de la glycosylation (CDG) (medecinesciences.org)
de M Houdou · 2020 · Cité 2 fois — Les CDG sont qualifiées de maladies rares. La déficience d'une des étapes du processus peut s'avérer létale pour l'embryon et les patients atteints de CDG, dits ...
- Le CDG syndrome (orpha.net)
de DN Seta · 2004 · Cité 3 fois — Le diagnostic repose sur la mise en évidence des anomalies de glycosylation des N- glycoprotéines sériques (isoélectrofocalisation de la transferrine sérique ou ...
- CDG Syndrome (tousalecole.fr)
2 juin 2015 — Il se traduit par un trouble de la coordination des mouvements lié à une atteinte du cervelet (voir fiche syndrome cérébelleux), un strabisme, ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.