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Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Trouble obsessionnel compulsif

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) touche environ 2% de la population française, soit plus d'un million de personnes [1,2]. Cette pathologie neuropsychiatrique se caractérise par des pensées intrusives récurrentes (obsessions) et des comportements répétitifs (compulsions). Bien que souvent méconnue, cette maladie peut considérablement impacter la qualité de vie. Heureusement, des traitements efficaces existent aujourd'hui.

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Trouble obsessionnel compulsif : Définition et Vue d'Ensemble

Le trouble obsessionnel compulsif appartient aux troubles anxieux et se manifeste par deux composantes principales. D'une part, les obsessions correspondent à des pensées, images ou impulsions récurrentes et intrusives qui génèrent une anxiété importante [1,16]. D'autre part, les compulsions représentent des comportements répétitifs ou des actes mentaux que la personne se sent obligée d'accomplir pour réduire cette anxiété.

Contrairement aux idées reçues, le TOC ne se limite pas aux rituels de vérification ou de lavage. Cette pathologie peut prendre de multiples formes : obsessions de contamination, peur de faire du mal à autrui, besoin de symétrie parfaite, ou encore accumulation compulsive d'objets [2]. L'important à retenir, c'est que ces symptômes interfèrent significativement avec le fonctionnement quotidien.

La particularité du TOC réside dans le fait que les personnes atteintes reconnaissent généralement le caractère excessif ou irrationnel de leurs obsessions et compulsions [1]. Mais cette prise de conscience ne suffit pas à les contrôler. En fait, plus on essaie de résister aux pensées obsédantes, plus elles deviennent envahissantes.

Il faut savoir que le TOC débute souvent à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, bien qu'il puisse apparaître à tout âge [2,16]. Cette maladie évolue généralement de manière chronique avec des périodes d'aggravation et d'amélioration.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence du TOC est estimée entre 1,2% et 2,5% de la population générale selon les données de Santé publique France [1,2]. Cela représente environ 800 000 à 1,7 million de personnes concernées sur le territoire national. L'incidence annuelle s'établit autour de 0,3% avec une tendance à l'augmentation depuis une décennie.

Les données européennes montrent des variations intéressantes : l'Allemagne affiche une prévalence de 1,9%, le Royaume-Uni 1,6%, tandis que les pays nordiques présentent des taux légèrement inférieurs (1,1% en Suède) [2]. Ces différences pourraient s'expliquer par des facteurs culturels et des critères diagnostiques variables.

Concernant la répartition par âge, le pic d'apparition se situe entre 15 et 25 ans, avec un âge moyen de début à 19,5 ans [1,2]. Contrairement à d'autres troubles anxieux, le TOC touche de manière relativement équilibrée les hommes et les femmes, avec un léger avantage féminin (ratio 1,3:1).

L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Les coûts directs et indirects du TOC sont estimés à plus de 2 milliards d'euros annuels, incluant les consultations, hospitalisations, arrêts de travail et perte de productivité [2]. D'ailleurs, les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 15% de la prévalence, notamment liée au vieillissement de la population et à une meilleure reconnaissance diagnostique.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'origine du TOC résulte d'une interaction complexe entre facteurs génétiques, neurobiologiques et environnementaux [2,16]. Les études familiales révèlent une héritabilité d'environ 45-65%, suggérant une composante génétique importante. Si un parent au premier degré souffre de TOC, le risque de développer la pathologie est multiplié par 4 à 12.

Au niveau neurobiologique, les recherches récentes mettent en évidence des dysfonctionnements dans les circuits cortico-striato-thalamo-corticaux [10,12]. Plus précisément, on observe une hyperactivité du cortex orbitofrontal et du cortex cingulaire antérieur, associée à des anomalies dans le striatum. Ces régions cérébrales sont impliquées dans le contrôle des impulsions et la prise de décision.

Les neurotransmetteurs jouent également un rôle crucial. Un déséquilibre de la sérotonine est particulièrement documenté, expliquant l'efficacité des antidépresseurs sérotoninergiques dans le traitement [2,16]. Mais d'autres systèmes sont impliqués : dopamine, GABA et glutamate font l'objet de recherches intensives.

Parmi les facteurs environnementaux, les infections streptococciques dans l'enfance peuvent déclencher des TOC chez certains enfants prédisposés (syndrome PANDAS) [2]. Les traumatismes psychiques, le stress chronique et certains événements de vie constituent aussi des facteurs déclenchants reconnus.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les obsessions se manifestent par des pensées, images ou impulsions récurrentes et intrusives qui causent une détresse significative [1,16]. Ces idées parasites surviennent contre la volonté de la personne et sont reconnues comme étant produites par son propre esprit. Les thèmes les plus fréquents incluent la contamination, la peur de faire du mal, les préoccupations religieuses ou sexuelles, et le besoin de symétrie.

Les compulsions correspondent aux comportements répétitifs ou actes mentaux que la personne se sent contrainte d'effectuer en réponse aux obsessions [1]. Ces rituels visent à réduire l'anxiété ou à prévenir un événement redouté. Parmi les plus courants : lavage excessif des mains, vérifications répétées, comptage, rangement selon des règles strictes, ou répétition de mots/phrases.

Bon à savoir : pour poser le diagnostic, les obsessions et/ou compulsions doivent occuper plus d'une heure par jour ou causer une détresse cliniquement significative [16]. Elles interfèrent avec le fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

Il existe des formes particulières comme le TOC à prédominance obsessionnelle (pensées pures sans compulsions visibles) ou les compulsions mentales (récitation silencieuse, comptage mental). Ces variantes sont parfois plus difficiles à identifier car moins spectaculaires que les rituels comportementaux classiques.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du TOC repose essentiellement sur l'évaluation clinique réalisée par un psychiatre ou un psychologue spécialisé [1,16]. L'entretien diagnostique explore minutieusement les obsessions et compulsions, leur fréquence, leur intensité et leur impact fonctionnel. Il n'existe pas d'examen biologique spécifique pour confirmer le diagnostic.

Plusieurs outils d'évaluation standardisés sont utilisés en pratique clinique. L'échelle Y-BOCS (Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale) constitue la référence pour quantifier la sévérité des symptômes [16]. Cette échelle évalue séparément les obsessions et compulsions sur plusieurs dimensions : temps passé, interférence, détresse, résistance et contrôle.

Le diagnostic différentiel est crucial car certaines pathologies peuvent mimer le TOC [1,16]. Il faut notamment éliminer les troubles anxieux généralisés, les phobies spécifiques, les troubles de l'humeur avec ruminations, ou encore certaines pathologies neurologiques comme la maladie de Gilles de la Tourette.

Dans certains cas complexes, des examens complémentaires peuvent être prescrits. L'imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) permet d'objectiver les anomalies des circuits neuronaux impliqués [10,12]. Cependant, ces examens restent principalement utilisés dans un cadre de recherche et ne sont pas systématiques en pratique courante.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du TOC repose sur deux approches principales : la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les traitements médicamenteux [1,2,16]. La thérapie d'exposition avec prévention de la réponse (EPR) constitue le gold standard psychothérapeutique. Cette technique consiste à exposer progressivement le patient aux situations déclenchant ses obsessions tout en l'empêchant de réaliser ses compulsions.

Côté médicamenteux, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) représentent le traitement de première ligne [1,16]. La fluoxétine, la paroxétine, la sertraline et la fluvoxamine ont démontré leur efficacité. Les doses utilisées sont généralement plus élevées que dans la dépression, et la réponse thérapeutique peut prendre 8 à 12 semaines.

Pour les formes résistantes, plusieurs options existent. La clomipramine, antidépresseur tricyclique, reste une alternative efficace [16]. L'association de plusieurs ISRS ou l'ajout d'antipsychotiques atypiques (aripiprazole, rispéridone) peuvent être envisagés. Dans les cas les plus sévères, la stimulation cérébrale profonde du noyau accumbens ou du bras antérieur de la capsule interne montre des résultats prometteurs.

L'approche thérapeutique optimale combine généralement psychothérapie et médicaments. Cette stratégie mixte permet d'obtenir des taux de réponse de 60 à 80% selon les études [2]. Il est important de maintenir le traitement sur le long terme car les rechutes sont fréquentes à l'arrêt.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans le traitement du TOC ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [3,4,5]. La kétamine et l'eskétamine font l'objet d'études cliniques intensives, notamment en combinaison avec la thérapie d'exposition [9]. Ces molécules agissent sur les récepteurs NMDA du glutamate et pourraient révolutionner la prise en charge des formes résistantes.

Les essais cliniques de phase 3 en cours d'achèvement en 2024-2025 explorent plusieurs pistes innovantes [7]. Parmi elles, les modulateurs allostériques positifs des récepteurs GABA-A et les antagonistes des récepteurs métabotropiques du glutamate montrent des résultats encourageants. Ces approches ciblent des circuits neuronaux différents des traitements classiques.

L'intelligence artificielle transforme également l'approche diagnostique et thérapeutique [5,6]. Des applications mobiles utilisant des algorithmes d'apprentissage automatique permettent un suivi personnalisé des symptômes et proposent des interventions adaptées en temps réel. Ces outils de thérapie numérique complètent efficacement les prises en charge traditionnelles.

La recherche en neuroimagerie fonctionnelle révèle des profils symptomatiques distincts avec des patterns d'activation cérébrale spécifiques [10]. Cette approche de médecine personnalisée pourrait permettre de prédire la réponse aux différents traitements et d'optimiser les stratégies thérapeutiques individuelles.

Le marché des antidépresseurs connaît une croissance significative avec l'émergence de nouvelles molécules spécifiquement développées pour les troubles obsessionnels compulsifs [4]. Ces innovations pharmacologiques ciblent des mécanismes d'action novateurs et promettent une meilleure tolérance.

Vivre au Quotidien avec le Trouble Obsessionnel Compulsif

Gérer le TOC au quotidien nécessite des stratégies adaptées et un soutien approprié [1,2]. L'organisation de la journée joue un rôle crucial : établir des routines flexibles permet de réduire l'anxiété tout en évitant la rigidification excessive. Il est important de prévoir du temps pour les activités plaisantes et les relations sociales.

La gestion du stress constitue un élément fondamental. Les techniques de relaxation, la méditation de pleine conscience et les exercices de respiration peuvent considérablement atténuer l'intensité des obsessions [2]. L'activité physique régulière présente également des bénéfices démontrés sur les symptômes anxieux et obsessionnels.

L'entourage familial et professionnel joue un rôle déterminant dans l'évolution de la pathologie. Il est essentiel d'informer les proches sur la nature du trouble pour éviter les incompréhensions et obtenir un soutien adapté [1]. Certains comportements bien intentionnés, comme participer aux rituels ou rassurer constamment, peuvent paradoxalement renforcer les symptômes.

Au niveau professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires selon la sévérité des symptômes. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé permet d'obtenir des adaptations du poste de travail et un accompagnement spécialisé. Beaucoup de personnes avec un TOC mènent une vie professionnelle épanouie grâce à un traitement adapté.

Les Complications Possibles

Le TOC non traité peut entraîner des complications significatives sur le plan psychologique et social [1,2,16]. La dépression majeure constitue la comorbidité la plus fréquente, touchant 60 à 70% des patients avec TOC. Cette association aggrave considérablement le pronostic et complique la prise en charge thérapeutique.

L'isolement social représente une conséquence majeure de la pathologie. Les rituels chronophages et la honte associée aux symptômes conduisent souvent à un retrait progressif des activités sociales et professionnelles [2]. Certains patients développent une agoraphobie secondaire par évitement des situations déclenchant leurs obsessions.

Les troubles anxieux associés sont également fréquents : trouble panique, anxiété généralisée, phobies spécifiques [1,16]. Cette comorbidité anxieuse multiple nécessite une approche thérapeutique adaptée et peut prolonger la durée du traitement.

Dans les formes sévères, on peut observer des complications comportementales graves. L'automutilation liée aux rituels de lavage excessif, les troubles alimentaires par contamination obsessionnelle, ou encore les comportements d'accumulation pathologique nécessitent une prise en charge spécialisée urgente.

Chez l'enfant et l'adolescent, le TOC peut perturber significativement la scolarité et le développement social. Les difficultés de concentration liées aux obsessions et le temps consacré aux rituels impactent les performances académiques et les relations avec les pairs.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du TOC s'est considérablement amélioré avec les traitements modernes [1,2,16]. Avec une prise en charge adaptée combinant psychothérapie et médicaments, 60 à 80% des patients présentent une amélioration significative de leurs symptômes. Cependant, la guérison complète reste moins fréquente, observée chez environ 20 à 30% des cas.

Plusieurs facteurs influencent favorablement l'évolution : un diagnostic précoce, l'absence de comorbidités psychiatriques sévères, un bon insight (reconnaissance du caractère pathologique des symptômes), et l'adhésion au traitement [2,16]. À l'inverse, un début précoce dans l'enfance, la présence de tics associés, et les formes avec faible insight constituent des facteurs de moins bon pronostic.

L'évolution naturelle du TOC est généralement chronique avec des fluctuations [1]. Sans traitement, les symptômes tendent à persister voire s'aggraver avec le temps. Les périodes de stress, les changements de vie importants, ou certains événements peuvent déclencher des rechutes même chez les patients stabilisés.

Il est important de noter que même en cas de symptômes résiduels, une vie épanouie reste possible. Beaucoup de patients apprennent à gérer leurs symptômes et maintiennent une qualité de vie satisfaisante. Le maintien du traitement sur le long terme est souvent nécessaire pour prévenir les rechutes.

Les innovations thérapeutiques récentes laissent espérer une amélioration du pronostic dans les années à venir, particulièrement pour les formes résistantes aux traitements conventionnels [3,9].

Peut-on Prévenir le Trouble Obsessionnel Compulsif ?

La prévention primaire du TOC reste limitée en raison de la complexité de ses causes [2,16]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développement ou d'aggravation de la pathologie. La gestion précoce du stress et des traumatismes chez l'enfant et l'adolescent constitue un élément préventif important.

L'éducation des parents et des enseignants sur les signes précoces permet un repérage plus rapide des symptômes naissants [2]. Il est crucial de ne pas renforcer involontairement les comportements obsessionnels compulsifs en participant aux rituels ou en rassurant excessivement l'enfant.

La prévention secondaire, visant à éviter l'aggravation des symptômes existants, repose sur plusieurs principes. L'intervention précoce dès l'apparition des premiers signes permet d'éviter l'installation chronique du trouble [1,2]. Plus le traitement est initié rapidement, meilleur est le pronostic.

Certaines stratégies de prévention tertiaire visent à réduire les rechutes chez les patients traités. Le maintien du traitement médicamenteux, la poursuite des séances de thérapie d'entretien, et l'apprentissage de techniques de gestion du stress constituent des éléments protecteurs [16].

Au niveau populationnel, la sensibilisation du grand public et des professionnels de santé contribue à réduire le délai diagnostique, actuellement estimé à 7-10 ans en moyenne entre l'apparition des premiers symptômes et la prise en charge spécialisée [2].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations actualisées pour la prise en charge du TOC, soulignant l'importance d'une approche multidisciplinaire [1,2]. Le parcours de soins coordonné implique le médecin traitant, le psychiatre, le psychologue et parfois d'autres spécialistes selon les comorbidités présentes.

Concernant les traitements de première ligne, les recommandations privilégient la thérapie cognitivo-comportementale avec exposition et prévention de la réponse pour les formes légères à modérées [1]. Pour les formes sévères, l'association d'une psychothérapie et d'un traitement médicamenteux par ISRS est préconisée dès l'initiation.

L'INSERM insiste sur l'importance de la formation des professionnels de santé au repérage et à la prise en charge du TOC [2]. Des programmes de formation continue sont développés pour améliorer les compétences diagnostiques des médecins généralistes, souvent en première ligne face à ces patients.

Les recommandations européennes, alignées sur celles de l'American Psychiatric Association, préconisent une durée minimale de traitement de 12 mois après obtention de la rémission [16]. Cette durée peut être prolongée en cas de facteurs de risque de rechute ou d'antécédents de récidives multiples.

Santé publique France développe actuellement des campagnes de sensibilisation visant à réduire la stigmatisation associée aux troubles obsessionnels compulsifs et à encourager le recours aux soins [1,2]. Ces actions s'inscrivent dans une démarche de santé mentale communautaire.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les personnes souffrant de TOC et leurs familles. L'Association Française de personnes souffrant de Troubles Obsessionnels et Compulsifs (AFTOC) propose des groupes de parole, des conférences d'information et un soutien par téléphone. Cette association milite également pour une meilleure reconnaissance de la pathologie.

La Fédération Française de Psychiatrie met à disposition des ressources documentaires actualisées et des annuaires de professionnels spécialisés [2]. Ces outils facilitent l'orientation des patients vers des praticiens expérimentés dans la prise en charge du TOC.

Au niveau européen, l'International OCD Foundation développe des programmes d'éducation thérapeutique et finance la recherche sur les troubles obsessionnels compulsifs. Cette organisation propose également des formations en ligne pour les patients et leurs proches.

Les plateformes numériques se développent rapidement pour compléter la prise en charge traditionnelle [5]. Des applications mobiles validées scientifiquement permettent un auto-monitoring des symptômes et proposent des exercices thérapeutiques guidés. Ces outils de e-santé mentale sont particulièrement utiles entre les consultations.

Les groupes de soutien en ligne offrent un espace d'échange sécurisé pour les patients et leurs familles. Ces communautés virtuelles permettent de rompre l'isolement et de partager des stratégies d'adaptation efficaces, sous supervision de professionnels de santé mentale.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec un TOC au quotidien. Premièrement, tenez un journal des symptômes pour identifier les déclencheurs et suivre l'évolution. Notez l'intensité des obsessions, la durée des compulsions et les situations à risque. Ces informations seront précieuses pour votre thérapeute.

Apprenez à reconnaître les premiers signes d'aggravation pour agir rapidement. Les périodes de stress, les changements importants ou la fatigue peuvent déclencher des rechutes [1,2]. N'hésitez pas à contacter votre équipe soignante dès les premiers symptômes d'aggravation.

Développez des stratégies de distraction efficaces : activité physique, musique, lecture, contacts sociaux. Ces techniques permettent de détourner l'attention des pensées obsédantes et de réduire l'envie de réaliser les compulsions. L'important est de trouver ce qui fonctionne pour vous.

Informez votre entourage proche sur la nature du TOC sans entrer dans les détails de vos obsessions. Expliquez-leur comment ils peuvent vous aider : ne pas participer aux rituels, ne pas vous rassurer constamment, maintenir des activités normales ensemble.

Maintenez une hygiène de vie équilibrée : sommeil régulier, alimentation saine, exercice physique, limitation de l'alcool et des excitants. Ces mesures générales contribuent à stabiliser l'humeur et à réduire l'anxiété globale [2].

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter dès que les obsessions ou compulsions interfèrent avec votre vie quotidienne [1,16]. Si vous passez plus d'une heure par jour à lutter contre des pensées intrusives ou à réaliser des rituels, une évaluation spécialisée s'impose. N'attendez pas que les symptômes deviennent invalidants.

Certains signes doivent alerter et motiver une consultation urgente : idées suicidaires, automutilation liée aux rituels, impossibilité de sortir de chez soi, arrêt complet des activités professionnelles ou scolaires [1,2]. Dans ces situations, contactez immédiatement votre médecin ou les services d'urgence.

La consultation initiale peut se faire auprès de votre médecin traitant qui orientera vers un spécialiste si nécessaire. Les psychiatres et psychologues spécialisés dans les troubles anxieux sont les mieux formés pour diagnostiquer et traiter le TOC [16].

Préparez votre consultation en listant vos symptômes, leur fréquence et leur impact sur votre vie. N'hésitez pas à parler ouvertement de vos obsessions, même si elles vous semblent bizarres ou honteuses. Le professionnel de santé a l'habitude de ces manifestations et ne vous jugera pas.

Si vous êtes parent d'un enfant présentant des comportements répétitifs ou des rituels excessifs, consultez rapidement. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic [2]. Les pédopsychiatres sont spécialement formés pour évaluer et traiter le TOC chez l'enfant et l'adolescent.

Questions Fréquentes

Le TOC peut-il guérir complètement ?
Bien que la guérison complète soit possible chez 20 à 30% des patients, la plupart vivent avec des symptômes résiduels gérables grâce au traitement [1,2]. L'objectif principal est de retrouver une qualité de vie satisfaisante.

Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement initial dure généralement 12 à 18 mois, mais beaucoup de patients nécessitent un suivi au long cours [16]. L'arrêt brutal des médicaments expose à un risque élevé de rechute.

Le TOC est-il héréditaire ?
Il existe une composante génétique avec une héritabilité de 45-65% [2]. Avoir un parent atteint multiplie le risque par 4 à 12, mais cela ne signifie pas que la maladie se transmettra automatiquement.

Peut-on travailler avec un TOC ?
Absolument ! Avec un traitement adapté, la plupart des personnes maintiennent une activité professionnelle normale [1,2]. Des aménagements peuvent être nécessaires dans certains cas.

Les enfants peuvent-ils avoir un TOC ?
Oui, le TOC peut débuter dès l'enfance. Les symptômes chez l'enfant sont parfois différents de ceux de l'adulte et nécessitent une prise en charge spécialisée [2,16].

Questions Fréquentes

Le TOC peut-il guérir complètement ?

Bien que la guérison complète soit possible chez 20 à 30% des patients, la plupart vivent avec des symptômes résiduels gérables grâce au traitement. L'objectif principal est de retrouver une qualité de vie satisfaisante.

Combien de temps dure le traitement ?

Le traitement initial dure généralement 12 à 18 mois, mais beaucoup de patients nécessitent un suivi au long cours. L'arrêt brutal des médicaments expose à un risque élevé de rechute.

Le TOC est-il héréditaire ?

Il existe une composante génétique avec une héritabilité de 45-65%. Avoir un parent atteint multiplie le risque par 4 à 12, mais cela ne signifie pas que la maladie se transmettra automatiquement.

Peut-on travailler avec un TOC ?

Absolument ! Avec un traitement adapté, la plupart des personnes maintiennent une activité professionnelle normale. Des aménagements peuvent être nécessaires dans certains cas.

Les enfants peuvent-ils avoir un TOC ?

Oui, le TOC peut débuter dès l'enfance. Les symptômes chez l'enfant sont parfois différents de ceux de l'adulte et nécessitent une prise en charge spécialisée.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : symptômes, diagnostic et évolution - Ameli.frLien
  2. [2] Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) - INSERMLien
  3. [3] Le saviez-vous ? Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Taille et part du marché des médicaments antidépresseurs - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Services de sensibilisation au TOC comment contrôler et traiter le trouble obsessionnel compulsif - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] Anxiety disorders, PTSD and OCD: systematic review - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [7] Phase 3 Clinical Trials With Primary Completion Dates in December 2024Lien
  8. [9] Combinaison de la kétamine et de l'eskétamine avec la thérapie d'exposition avec prévention de la réponse (EPR) dans le trouble obsessionnel-compulsifLien
  9. [10] Connectivité fonctionnelle différentielle du circuit frontolimbique durant la provocation de symptômes dans des profils symptomatiques distincts du trouble obsessionnel-compulsifLien
  10. [12] Imagerie cérébrale des mécanismes de contrôle inhibiteur dans le trouble obsessionnel compulsifLien
  11. [16] Trouble obsessionnel compulsif (TOC) - MSD ManualsLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : symptômes, ... (ameli.fr)

    6 juin 2023 — Le diagnostic des troubles obsessionnels compulsifs · dépression ; · boulimie ou anorexie ; · troubles anxieux généralisés, phobie , trouble ...

  • Trouble obsessionnel compulsif (TOC) (msdmanuals.com)

    Les médecins établissent un diagnostic de trouble obsessionnel compulsif d'après les symptômes : la présence d'obsessions, de compulsions ou des deux. Les ...

  • Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) (inserm.fr)

    12 avr. 2021 — Des traitements médicamenteux et les thérapies cognitivo-comportementales permettent de soulager certains patients.

  • Comment savoir si l'on souffre de TOC (vidal.fr)

    4 janv. 2021 — Les obsessions doivent être répétitives, persistantes, intrusives et causer une anxiété ou une détresse marquée, même en l'absence de l'objet ...

  • Quels sont les symptômes des TOC (institutducerveau.org)

    Les patients atteints présentent deux catégories principales de symptômes du trouble obsessionnel compulsif (toc) : les obsessions et les compulsions.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.