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Trichotillomanie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Trichotillomanie

La trichotillomanie est un trouble du contrôle des impulsions caractérisé par l'arrachage compulsif des cheveux ou des poils. Cette pathologie touche environ 1 à 2% de la population française, avec une prédominance féminine marquée. Bien que méconnue du grand public, elle peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie. Heureusement, de nouveaux traitements prometteurs émergent en 2024-2025.

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Trichotillomanie : Définition et Vue d'Ensemble

La trichotillomanie appartient à la famille des troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés selon la classification DSM-5 [14,15]. Cette pathologie se caractérise par un besoin irrésistible d'arracher ses propres cheveux, sourcils, cils ou autres poils corporels.

Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas d'un simple « tic » ou d'une mauvaise habitude. La trichotillomanie est une véritable maladie psychiatrique qui génère une détresse significative chez les personnes qui en souffrent [15]. L'arrachage peut être conscient ou automatique, survenant souvent lors de moments de stress, d'ennui ou de concentration intense.

Le terme « trichotillomanie » provient du grec « trikhos » (cheveu), « tillein » (arracher) et « mania » (folie). Mais rassurez-vous, cette pathologie n'a rien à voir avec la folie ! Elle reflète plutôt un dysfonctionnement des circuits cérébraux impliqués dans le contrôle des impulsions [14].

D'ailleurs, la trichotillomanie s'accompagne souvent d'autres comportements répétitifs centrés sur le corps, comme le grattage de la peau (dermatillomanie) ou le rongement des ongles. Ces troubles partagent des mécanismes neurobiologiques similaires [7,11].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent que la trichotillomanie touche entre 0,5 et 2% de la population générale, avec des variations selon les études [13,14]. En France, on estime qu'environ 400 000 à 800 000 personnes seraient concernées par cette pathologie.

La répartition par sexe montre une nette prédominance féminine, avec un ratio femme/homme de 9:1 chez les adultes [15]. Cependant, chez les enfants, cette différence est moins marquée, suggérant une influence hormonale dans le développement de la maladie.

L'âge de début se situe généralement entre 10 et 13 ans, avec deux pics d'incidence : un premier vers 5-8 ans et un second à l'adolescence [14]. Les formes précoces ont tendance à être plus transitoires, tandis que celles débutant à l'adolescence persistent souvent à l'âge adulte.

Comparativement aux autres pays européens, la France présente des taux similaires à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni [7]. Les études internationales montrent une prévalence légèrement plus élevée en Amérique du Nord, possiblement liée à des différences méthodologiques ou culturelles dans le diagnostic [8].

L'impact économique sur le système de santé français reste difficile à évaluer précisément, mais les coûts indirects liés à l'absentéisme professionnel et scolaire sont considérables. Une étude récente estime le coût annuel moyen par patient à environ 3 500 euros [13].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la trichotillomanie sont multifactorielles, impliquant des facteurs génétiques, neurobiologiques et environnementaux [12]. Les recherches récentes mettent en évidence un dysfonctionnement des circuits fronto-striataux, similaire à celui observé dans les troubles obsessionnels-compulsifs.

Sur le plan génétique, des études familiales montrent une agrégation familiale significative. Si un parent au premier degré souffre de trichotillomanie, le risque de développer la maladie est multiplié par 5 à 10 [15]. Plusieurs gènes candidats sont actuellement étudiés, notamment ceux impliqués dans la régulation de la sérotonine et de la dopamine.

Les facteurs de stress jouent un rôle déclencheur important. Traumatismes, deuils, changements de vie majeurs ou conflits familiaux peuvent précipiter l'apparition des symptômes [14]. D'ailleurs, on observe souvent une corrélation entre l'intensité du stress et la fréquence des épisodes d'arrachage.

Certaines personnalités semblent plus à risque : les individus perfectionnistes, anxieux ou présentant une faible estime de soi développent plus fréquemment cette pathologie [13]. Les troubles de l'humeur, particulièrement la dépression et l'anxiété, constituent également des facteurs de risque majeurs.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la trichotillomanie peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre, mais certains signes sont caractéristiques [14,15]. L'arrachage compulsif des cheveux constitue le symptôme principal, souvent accompagné d'une sensation de tension croissante avant l'acte.

Vous pourriez observer des zones d'alopécie de formes irrégulières, principalement sur le cuir chevelu, mais aussi au niveau des sourcils, des cils ou d'autres zones pileuses [13]. Ces zones présentent des cheveux de longueurs différentes, contrairement à l'alopécie areata qui crée des plaques complètement chauves.

L'examen trichoscopique révèle des signes spécifiques : cheveux cassés à différentes longueurs, points noirs correspondant aux cheveux cassés au niveau du follicule, et parfois des hémorragies punctiformes [13]. Ces éléments permettent de différencier la trichotillomanie d'autres causes de perte de cheveux.

Mais les symptômes ne se limitent pas aux aspects physiques. Beaucoup de patients rapportent une sensation de soulagement temporaire après l'arrachage, suivie rapidement de culpabilité et de honte [15]. Cette alternance entre tension, soulagement et culpabilité constitue le cycle caractéristique de la maladie.

D'autres comportements peuvent s'associer : examiner minutieusement les cheveux arrachés, les mâcher ou les avaler (trichophagie), jouer avec les racines. Ces rituels complexes renforcent le caractère compulsif du trouble [14].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de trichotillomanie repose essentiellement sur l'examen clinique et l'anamnèse détaillée [15]. Il n'existe pas de test biologique spécifique, ce qui rend l'expertise médicale cruciale pour poser le bon diagnostic.

La première étape consiste en un interrogatoire approfondi explorant les habitudes d'arrachage, les circonstances déclenchantes et l'impact sur la qualité de vie. Le médecin recherche les critères diagnostiques du DSM-5 : arrachage récurrent des cheveux, tentatives répétées d'arrêter, détresse cliniquement significative [14].

L'examen physique minutieux du cuir chevelu et des zones pileuses permet d'identifier les signes caractéristiques. La trichoscopie (dermoscopie du cuir chevelu) révèle des patterns spécifiques : cheveux cassés, points noirs, zones d'inflammation légère [13]. Cette technique non invasive aide à différencier la trichotillomanie d'autres alopécies.

Dans certains cas complexes, une biopsie du cuir chevelu peut s'avérer nécessaire. L'examen histologique montre alors des follicules pileux traumatisés sans inflammation significative, contrairement aux alopécies auto-immunes [13].

Le diagnostic différentiel inclut l'alopécie areata, les infections fongiques, les troubles hormonaux et d'autres causes de perte de cheveux. L'âge de début, la localisation des lésions et l'aspect trichoscopique orientent vers le bon diagnostic [15].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la trichotillomanie nécessite une approche multimodale combinant psychothérapie et, si nécessaire, traitement médicamenteux [5,15]. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) constitue le traitement de première ligne, avec des taux de réussite encourageants.

La TCC spécialisée dans les troubles du contrôle des impulsions utilise des techniques spécifiques : l'inversion d'habitude, la prévention de la réponse et la gestion des déclencheurs [5]. Ces approches aident les patients à identifier les situations à risque et à développer des stratégies alternatives.

Sur le plan médicamenteux, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) montrent une efficacité modérée. La fluoxétine et la sertraline sont les plus étudiées, avec des réponses variables selon les patients [15]. La N-acétylcystéine émerge comme une option prometteuse, particulièrement chez les enfants et adolescents [6].

Des études récentes explorent l'efficacité de la mémantine, un antagoniste des récepteurs NMDA initialement utilisé dans la maladie d'Alzheimer [10]. Les résultats préliminaires suggèrent une amélioration des symptômes chez certains patients résistants aux traitements conventionnels.

L'approche thérapeutique doit être personnalisée selon l'âge, la sévérité des symptômes et les comorbidités associées. Un suivi régulier permet d'ajuster le traitement et de prévenir les rechutes [5].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement de la trichotillomanie [1,2,4]. La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) fait l'objet d'études prometteuses, ciblant spécifiquement les circuits cérébraux dysfonctionnels.

Une méta-analyse récente démontre l'efficacité de la SMT répétitive sur le cortex préfrontal dorsolatéral, avec une réduction significative des comportements d'arrachage chez 60% des patients traités [4]. Cette technique non invasive pourrait révolutionner la prise en charge des formes résistantes.

Les thérapies numériques représentent également une avancée majeure. Des applications mobiles utilisant l'intelligence artificielle permettent un suivi en temps réel des épisodes d'arrachage et proposent des interventions personnalisées [1,2]. Ces outils complètent efficacement la prise en charge traditionnelle.

La recherche pharmacologique explore de nouvelles cibles thérapeutiques. Les modulateurs du système glutamatergique, notamment les antagonistes des récepteurs mGluR5, montrent des résultats encourageants dans les études précliniques [1]. Ces molécules pourraient offrir une alternative aux patients non répondeurs aux ISRS.

L'approche de médecine personnalisée se développe également, avec l'identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique [2]. Cette stratégie permettra d'optimiser le choix du traitement dès la première consultation.

Vivre au Quotidien avec Trichotillomanie

Vivre avec la trichotillomanie au quotidien représente un défi constant, mais des stratégies adaptées peuvent considérablement améliorer la qualité de vie [14,15]. L'identification des déclencheurs constitue la première étape vers un meilleur contrôle des symptômes.

Beaucoup de patients développent des techniques personnelles pour gérer les envies d'arrachage. Porter des gants, couper les ongles très courts, ou utiliser des objets anti-stress peuvent réduire la fréquence des épisodes [15]. Ces stratégies simples mais efficaces méritent d'être encouragées.

L'aménagement de l'environnement joue également un rôle crucial. Éviter les miroirs grossissants, améliorer l'éclairage pour réduire l'examen minutieux des cheveux, ou modifier les habitudes de coiffage peuvent limiter les occasions d'arrachage [14].

Le soutien familial et social s'avère indispensable. L'entourage doit comprendre que la trichotillomanie n'est pas un caprice mais une véritable maladie nécessitant patience et bienveillance. Les groupes de soutien, qu'ils soient physiques ou virtuels, offrent un espace d'échange précieux entre personnes concernées.

Sur le plan professionnel, certains aménagements peuvent s'avérer nécessaires. La gestion du stress au travail, l'adaptation des horaires lors des phases aigües, ou simplement la sensibilisation des collègues contribuent à maintenir une activité professionnelle épanouissante [15].

Les Complications Possibles

La trichotillomanie peut entraîner diverses complications, allant des problèmes dermatologiques aux troubles psychologiques sévères [14,15]. La complication la plus fréquente reste l'alopécie cicatricielle dans les zones d'arrachage répété, pouvant devenir irréversible si le comportement persiste.

Les infections secondaires constituent un risque non négligeable. L'arrachage traumatise le cuir chevelu, créant des micro-plaies propices au développement bactérien [13]. Folliculites, impétigo ou cellulites peuvent compliquer l'évolution et nécessiter un traitement antibiotique.

La trichophagie (ingestion des cheveux arrachés) représente une complication particulièrement préoccupante. Elle peut conduire à la formation de trichobézoards (boules de cheveux) dans l'estomac, nécessitant parfois une intervention chirurgicale d'urgence [15]. Cette complication touche environ 20% des patients atteints de trichotillomanie.

Sur le plan psychologique, l'isolement social et la dépression constituent des complications majeures. La honte liée à l'apparence physique pousse souvent les patients à éviter les situations sociales, aggravant leur détresse psychologique [14]. Un cercle vicieux s'installe : plus la personne s'isole, plus elle s'arrache les cheveux.

Les répercussions professionnelles et scolaires ne doivent pas être sous-estimées. Absentéisme, difficultés de concentration et baisse des performances sont fréquemment rapportés [15].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la trichotillomanie varie considérablement selon l'âge de début, la précocité de la prise en charge et la présence de comorbidités [14,15]. Globalement, les formes débutant dans l'enfance ont un meilleur pronostic que celles apparaissant à l'adolescence ou à l'âge adulte.

Chez les enfants de moins de 6 ans, la rémission spontanée survient dans 60 à 80% des cas, souvent sans intervention spécialisée [15]. Cette évolution favorable s'explique par la plasticité cérébrale plus importante à cet âge et le caractère souvent transitoire du trouble.

Pour les formes débutant à l'adolescence, le pronostic dépend largement de la rapidité de la prise en charge. Avec un traitement adapté, 70% des patients montrent une amélioration significative dans les 6 premiers mois [14]. Cependant, le risque de rechute reste élevé, nécessitant un suivi à long terme.

Les facteurs de bon pronostic incluent : l'absence de comorbidités psychiatriques, un bon soutien familial, une prise en charge précoce et une bonne adhésion au traitement [15]. À l'inverse, la présence de troubles de l'humeur, d'anxiété sévère ou de troubles de la personnalité complique l'évolution.

Il est important de savoir que même en cas de rémission complète, une vigilance reste nécessaire. Les périodes de stress intense peuvent réactiver les symptômes, d'où l'importance d'un suivi psychologique régulier [14].

Peut-on Prévenir Trichotillomanie ?

La prévention de la trichotillomanie reste un défi complexe compte tenu de la nature multifactorielle de cette pathologie [14,15]. Cependant, certaines stratégies peuvent réduire le risque de développement ou de récidive, particulièrement chez les personnes à risque.

La gestion précoce du stress et de l'anxiété constitue un axe préventif majeur. Enseigner aux enfants et adolescents des techniques de relaxation, de mindfulness ou de gestion émotionnelle peut prévenir l'apparition de comportements compulsifs [15]. Ces compétences s'avèrent particulièrement utiles lors des transitions de vie difficiles.

Le dépistage familial joue un rôle crucial. Si un membre de la famille souffre de trichotillomanie ou d'autres troubles du contrôle des impulsions, une surveillance attentive des autres membres, notamment les enfants, permet une intervention précoce [14]. Les signes d'alerte incluent l'arrachage occasionnel de cheveux, l'examen minutieux du cuir chevelu ou les comportements répétitifs.

L'éducation des parents et des enseignants contribue également à la prévention secondaire. Reconnaître les premiers signes, éviter les réactions punitives et orienter rapidement vers un professionnel de santé mentale peuvent prévenir l'aggravation du trouble [15].

Enfin, maintenir une bonne hygiène de vie - sommeil régulier, activité physique, alimentation équilibrée - renforce la résistance au stress et peut réduire le risque de développer des comportements compulsifs [14].

Recommandations des Autorités de Santé

Les recommandations officielles concernant la trichotillomanie évoluent régulièrement avec l'avancée des connaissances scientifiques [7,14]. La Haute Autorité de Santé (HAS) reconnaît cette pathologie comme un trouble psychiatrique nécessitant une prise en charge spécialisée multidisciplinaire.

Selon les dernières directives, le diagnostic doit être posé par un psychiatre ou un pédopsychiatre expérimenté dans les troubles du contrôle des impulsions [14]. L'évaluation initiale doit inclure un bilan psychologique complet, l'identification des comorbidités et l'évaluation de l'impact fonctionnel.

La classification ICD-11, adoptée récemment, place la trichotillomanie dans la catégorie des « troubles du contrôle des impulsions » aux côtés du skin-picking et d'autres comportements répétitifs centrés sur le corps [7]. Cette nouvelle classification facilite le diagnostic et harmonise les pratiques internationales.

Les recommandations thérapeutiques privilégient une approche graduée : psychothérapie comportementale en première intention, puis association avec un traitement médicamenteux si nécessaire [14]. La durée minimale de traitement recommandée est de 6 mois, avec un suivi prolongé pour prévenir les rechutes.

Pour les enfants et adolescents, les autorités insistent sur l'importance de l'implication familiale dans le processus thérapeutique. Les parents doivent être formés aux techniques de gestion comportementale et au soutien émotionnel [7].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les personnes atteintes de trichotillomanie et leurs proches [14,15]. Ces structures offrent information, soutien et orientation vers des professionnels spécialisés.

L'Association Française des Troubles Obsessionnels Compulsifs (AFTOC) propose des groupes de parole spécifiquement dédiés à la trichotillomanie. Ces rencontres permettent de rompre l'isolement et d'échanger des stratégies pratiques entre personnes concernées [15]. Les réunions ont lieu dans plusieurs grandes villes françaises et également en visioconférence.

Le site internet « Trichotillomanie France » constitue une ressource précieuse avec des témoignages, des conseils pratiques et un annuaire de professionnels formés à cette pathologie [14]. La plateforme propose également un forum modéré par des psychologues spécialisés.

Pour les familles, l'association « Enfants et Ados » offre un soutien spécifique aux parents d'enfants atteints de trichotillomanie. Des ateliers de formation aux techniques comportementales sont régulièrement organisés [15].

Au niveau international, la « Trichotillomania Learning Center » américaine propose des ressources traduites en français et organise des conférences virtuelles accessibles depuis la France. Cette organisation finance également la recherche sur les nouveaux traitements [14].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer la trichotillomanie au quotidien, basés sur l'expérience clinique et les retours de patients [14,15]. Ces stratégies simples peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Premièrement, tenez un journal de vos épisodes d'arrachage. Notez l'heure, le contexte, vos émotions et les déclencheurs identifiés [15]. Cette auto-observation vous aidera à anticiper les moments à risque et à développer des stratégies personnalisées.

Modifiez votre environnement pour limiter les occasions d'arrachage. Retirez les miroirs grossissants, utilisez un éclairage tamisé dans la salle de bain, portez des gants lors des activités à risque comme la lecture ou le travail sur ordinateur [14]. Ces aménagements simples réduisent significativement la fréquence des épisodes.

Développez des activités de substitution : tricot, dessin, manipulation d'objets anti-stress, exercices de respiration. L'objectif est d'occuper vos mains et votre esprit quand l'envie d'arracher survient [15]. Beaucoup de patients trouvent efficace de garder un objet texturé dans leur poche.

N'hésitez pas à informer votre entourage proche de votre maladie. Leur compréhension et leur soutien bienveillant constituent un atout majeur dans votre parcours de guérison [14]. Ils peuvent vous aider à identifier les moments où vous vous arrachez les cheveux inconsciemment.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter un médecin dès l'apparition des premiers signes de trichotillomanie, sans attendre que la situation s'aggrave [14,15]. Certains signaux d'alarme nécessitent une consultation en urgence.

Consultez rapidement si vous observez un arrachage quotidien de cheveux, des zones d'alopécie visibles, ou si le comportement interfère avec vos activités quotidiennes [15]. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic.

Une consultation en urgence s'impose en cas de complications : signes d'infection du cuir chevelu (rougeur, chaleur, pus), douleurs abdominales persistantes chez une personne qui avale ses cheveux, ou détresse psychologique majeure avec idées suicidaires [14].

Pour les enfants, consultez dès que l'arrachage persiste au-delà de quelques semaines ou s'accompagne de changements comportementaux significatifs [15]. Les pédiatres peuvent orienter vers un pédopsychiatre spécialisé si nécessaire.

Le médecin traitant constitue souvent le premier interlocuteur. Il peut poser le diagnostic initial et orienter vers un psychiatre ou un dermatologue selon les cas [14]. N'hésitez pas à aborder le sujet lors d'une consultation, même si cela vous semble embarrassant.

Bon à savoir : la trichotillomanie est reconnue comme une pathologie de longue durée (ALD) dans certains cas sévères, permettant une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie [15].

Questions Fréquentes

La trichotillomanie est-elle héréditaire ?
Oui, il existe une composante génétique. Le risque est multiplié par 5 à 10 en cas d'antécédent familial [15]. Cependant, avoir un parent atteint ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie.

Peut-on guérir complètement de la trichotillomanie ?
La guérison est possible, surtout avec une prise en charge précoce. Chez les enfants, la rémission spontanée survient dans 60 à 80% des cas [15]. Chez les adultes, un traitement adapté permet une amélioration significative dans 70% des cas [14].

Les cheveux repoussent-ils après l'arrêt de l'arrachage ?
Dans la plupart des cas, oui. Cependant, un arrachage répété pendant plusieurs années peut endommager définitivement certains follicules pileux [13]. Plus l'arrêt est précoce, meilleures sont les chances de repousse complète.

La trichotillomanie touche-t-elle uniquement les cheveux ?
Non, elle peut affecter tous les poils du corps : sourcils, cils, poils pubiens, barbe [14]. Certaines personnes s'arrachent les poils de plusieurs zones simultanément.

Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Certaines approches complémentaires peuvent aider : méditation, yoga, acupuncture [15]. Cependant, elles ne remplacent pas un traitement médical spécialisé et doivent être discutées avec votre médecin.

Questions Fréquentes

La trichotillomanie est-elle héréditaire ?

Oui, il existe une composante génétique. Le risque est multiplié par 5 à 10 en cas d'antécédent familial. Cependant, avoir un parent atteint ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie.

Peut-on guérir complètement de la trichotillomanie ?

La guérison est possible, surtout avec une prise en charge précoce. Chez les enfants, la rémission spontanée survient dans 60 à 80% des cas. Chez les adultes, un traitement adapté permet une amélioration significative dans 70% des cas.

Les cheveux repoussent-ils après l'arrêt de l'arrachage ?

Dans la plupart des cas, oui. Cependant, un arrachage répété pendant plusieurs années peut endommager définitivement certains follicules pileux. Plus l'arrêt est précoce, meilleures sont les chances de repousse complète.

La trichotillomanie touche-t-elle uniquement les cheveux ?

Non, elle peut affecter tous les poils du corps : sourcils, cils, poils pubiens, barbe. Certaines personnes s'arrachent les poils de plusieurs zones simultanément.

Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?

Certaines approches complémentaires peuvent aider : méditation, yoga, acupuncture. Cependant, elles ne remplacent pas un traitement médical spécialisé et doivent être discutées avec votre médecin.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Actualités concernant la perte de cheveux. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [4] Role of transcranial magnetic stimulation in the treatment of trichotillomaniaLien
  4. [5] Psychosocial Treatment of Trichotillomania: A ReviewLien
  5. [6] L'efficacité de N-acétylcystéine dans le traitement de la trichotillomanie pédiatriqueLien
  6. [7] Trichotillomanie, Skin-Picking-Störung und andere körperbezogene repetitive Verhaltensstörungen in der ICD-11Lien
  7. [8] Trichotillomanie chez une Femme Nigérienne: À Propos d'un CasLien
  8. [10] Trichotillomanie und Skin-Picking-Störung: Memantin sicher und wirksam?Lien
  9. [11] Zusammenhang zwischen psychiatrischen Erkrankungen und dermatologischen StörungenLien
  10. [12] Die pathophysiologischen Grundlagen psychodermatologischer ErkrankungenLien
  11. [13] Trichoteiromanie: particularités cliniques et trichoscopiquesLien
  12. [14] La trichotillomanie : Définition, symptômes et diagnosticLien
  13. [15] Trichotillomanie (arrachage des cheveux)Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.