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Jeu de hasard pathologique : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Jeu de hasard

L'addiction aux jeux de hasard, aussi appelée jeu pathologique, touche aujourd'hui près de 600 000 personnes en France [6]. Cette pathologie comportementale peut détruire des vies entières. Mais rassurez-vous : des solutions existent et les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [1,2]. Découvrons ensemble tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie complexe.

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Jeu de hasard pathologique : Définition et Vue d'Ensemble

Le jeu pathologique est une maladie reconnue par l'Organisation mondiale de la santé depuis 2018. Il s'agit d'un trouble du contrôle des impulsions caractérisé par une pratique persistante et répétée des jeux de hasard et d'argent [6].

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette pathologie ne concerne pas seulement les casinos. Elle englobe tous les jeux d'argent : paris sportifs, loteries, jeux en ligne, machines à sous. D'ailleurs, les jeux vidéo Free-to-Play créent aujourd'hui une zone grise préoccupante entre divertissement et addiction [9].

L'important à retenir ? Cette maladie altère profondément le fonctionnement du cerveau. Les circuits de la récompense sont perturbés, créant un besoin compulsif de jouer malgré les conséquences négatives. En fait, le cerveau d'une personne souffrant de jeu pathologique présente des similitudes troublantes avec celui d'un toxicomane [6].

Bon à savoir : depuis 2024, la santé mentale est devenue Grande cause nationale, incluant spécifiquement les addictions comportementales comme le jeu pathologique [2]. Cette reconnaissance officielle facilite l'accès aux soins et la recherche de nouveaux traitements.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les chiffres du jeu pathologique en France sont préoccupants. Selon les dernières données disponibles, environ 1,3% de la population adulte souffre de cette pathologie, soit près de 600 000 personnes [6]. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg.

L'incidence annuelle continue d'augmenter, particulièrement depuis la légalisation des jeux en ligne en 2010. Les jeux de hasard et d'argent en ligne ont connu une explosion pendant la pandémie de COVID-19, avec une hausse de 30% des nouveaux joueurs [11]. Cette tendance inquiétante se maintient en 2024-2025.

Comparativement, la France se situe dans la moyenne européenne. L'Allemagne affiche des taux similaires (1,2%), tandis que l'Italie présente des chiffres plus élevés (2,1%). Les pays nordiques, avec leurs politiques restrictives, maintiennent des prévalences plus faibles (0,8% en Suède).

Les variations régionales en France sont significatives. Les régions touristiques comme PACA et la Côte d'Azur présentent des taux supérieurs à la moyenne nationale. L'Île-de-France, malgré sa densité de population, maintient des chiffres légèrement inférieurs grâce à une meilleure offre de soins spécialisés [3].

Concernant la répartition par âge et sexe, les hommes sont trois fois plus touchés que les femmes. L'âge moyen de début se situe autour de 25 ans, mais on observe une préoccupante diminution avec l'essor des jeux vidéo et paris en ligne chez les adolescents [10,12].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes du jeu pathologique sont multifactorielles. Il n'existe pas une seule explication, mais plutôt un ensemble de facteurs qui interagissent entre eux [6].

Les facteurs biologiques jouent un rôle crucial. Des études récentes montrent que certaines personnes présentent une vulnérabilité génétique aux addictions comportementales. Le système dopaminergique, responsable de la sensation de plaisir, fonctionne différemment chez ces individus. D'ailleurs, on retrouve souvent des antécédents familiaux d'addiction dans l'histoire des patients.

Les facteurs psychologiques sont tout aussi importants. La dépression, l'anxiété, les troubles bipolaires augmentent considérablement le risque de développer une addiction aux jeux. En fait, près de 70% des joueurs pathologiques souffrent d'un autre trouble mental [6]. Les traits de personnalité comme l'impulsivité ou la recherche de sensations fortes constituent également des facteurs de risque.

L'environnement social influence fortement le développement de cette pathologie. L'exposition précoce aux jeux, la pression du groupe, l'isolement social sont autant d'éléments déclencheurs. Les motivations des jeunes envers les jeux en ligne révèlent souvent une recherche d'évasion ou de reconnaissance sociale [12].

Concrètement, certaines situations de vie augmentent la vulnérabilité : divorce, perte d'emploi, deuil, stress chronique. Ces événements peuvent pousser une personne fragile vers les jeux comme mécanisme d'adaptation inadapté.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître les symptômes du jeu pathologique n'est pas toujours évident. Cette maladie évolue souvent de manière insidieuse, et les proches sont parfois les derniers à s'en apercevoir [14].

Les symptômes comportementaux sont les plus visibles. La personne passe de plus en plus de temps à jouer, néglige ses responsabilités professionnelles ou familiales. Elle ment sur ses activités de jeu, emprunte de l'argent ou vend des biens personnels. Mais attention : ces signes peuvent être cachés pendant longtemps.

Les symptômes émotionnels sont tout aussi révélateurs. L'irritabilité quand on ne peut pas jouer, l'euphorie excessive après un gain, la culpabilité et la honte après les pertes. La personne devient souvent dépressive, anxieuse, et peut avoir des idées suicidaires dans les cas les plus graves [14].

Les symptômes physiques ne doivent pas être négligés. Troubles du sommeil, maux de tête, problèmes digestifs liés au stress. Certains patients développent des troubles de l'alimentation ou négligent leur hygiène personnelle.

L'important à retenir : si vous reconnaissez au moins quatre de ces symptômes persistant depuis plus de six mois, il est temps de consulter un professionnel. N'attendez pas que la situation empire davantage.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du jeu pathologique suit un protocole précis. Contrairement à d'autres pathologies, il n'existe pas d'examen biologique spécifique. Le diagnostic repose entièrement sur l'évaluation clinique [16].

La première consultation commence par un entretien approfondi. Le médecin ou le psychologue spécialisé utilise des questionnaires standardisés comme le DSM-5 ou l'échelle SOGS (South Oaks Gambling Screen). Ces outils permettent d'évaluer la sévérité de la pathologie et son impact sur la vie quotidienne.

L'évaluation des comorbidités est cruciale. Comme nous l'avons vu, 70% des joueurs pathologiques souffrent d'autres troubles mentaux [6]. Le professionnel recherche systématiquement des signes de dépression, d'anxiété, de troubles bipolaires ou d'autres addictions.

Le bilan social et financier fait partie intégrante du diagnostic. Il faut évaluer l'ampleur des dégâts : dettes, problèmes familiaux, difficultés professionnelles. Cette étape, bien que douloureuse, est nécessaire pour adapter la prise en charge.

Bon à savoir : le diagnostic peut prendre plusieurs consultations. Il est normal de se sentir jugé ou honteux, mais rappelez-vous que les professionnels sont là pour vous aider, pas pour vous condamner.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Heureusement, plusieurs traitements efficaces existent pour le jeu pathologique. La prise en charge doit être personnalisée selon la sévérité de la pathologie et les caractéristiques de chaque patient [15,16].

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) reste le traitement de référence. Elle aide à identifier et modifier les pensées irrationnelles liées au jeu. Par exemple, beaucoup de joueurs croient pouvoir "récupérer" leurs pertes en continuant à jouer. La TCC déconstruit ces croyances erronées et enseigne des stratégies d'adaptation plus saines.

Les thérapies de groupe montrent également d'excellents résultats. Partager son expérience avec d'autres personnes vivant la même situation réduit l'isolement et la honte. Les Joueurs Anonymes proposent un programme en 12 étapes inspiré des Alcooliques Anonymes, avec des taux de réussite encourageants.

Les traitements médicamenteux peuvent être utiles, surtout en cas de comorbidités. Les antidépresseurs (ISRS) aident à traiter la dépression souvent associée. Certains stabilisateurs de l'humeur comme le lithium ont montré une efficacité dans les cas les plus sévères [16].

La prise en charge familiale ne doit pas être négligée. Les proches sont souvent traumatisés par les mensonges et les problèmes financiers. Des consultations familiales permettent de reconstruire la confiance et d'impliquer l'entourage dans le processus de guérison.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des addictions comportementales. Plusieurs innovations prometteuses émergent, portées par la reconnaissance de la santé mentale comme Grande cause nationale [2].

Le Fonds de lutte contre les addictions 2025 finance de nouveaux projets de recherche spécifiquement dédiés aux addictions sans substance [3]. Ces financements permettent de développer des approches thérapeutiques innovantes, notamment dans le domaine de la réalité virtuelle et des thérapies numériques.

Les thérapies digitales connaissent un essor remarquable. Des applications mobiles spécialisées proposent un suivi personnalisé, des exercices de pleine conscience et des outils de prévention des rechutes. Ces solutions complètent efficacement les thérapies traditionnelles et permettent un accompagnement 24h/24.

La recherche en neurosciences apporte de nouveaux éclairages. Les techniques d'imagerie cérébrale révèlent comment les circuits de la récompense se modifient chez les joueurs pathologiques. Ces découvertes ouvrent la voie à des traitements plus ciblés, notamment par stimulation magnétique transcrânienne.

Les formations professionnelles se multiplient également [1]. Les soignants bénéficient de programmes de formation spécialisés pour mieux détecter et prendre en charge cette pathologie. Cette professionnalisation améliore considérablement la qualité des soins proposés aux patients.

Vivre au Quotidien avec le Jeu Pathologique

Vivre avec une addiction aux jeux de hasard transforme complètement le quotidien. Chaque jour devient un combat contre l'envie de jouer, et il faut réapprendre à fonctionner normalement [14].

La gestion financière constitue souvent le défi le plus urgent. Il est essentiel de confier la gestion de l'argent à un proche de confiance, au moins temporairement. Beaucoup de patients trouvent utile de fermer leurs comptes de jeux en ligne et de demander une interdiction de casino. Ces mesures, bien que drastiques, créent des barrières protectrices nécessaires.

L'organisation du temps libre demande une réflexion approfondie. Il faut remplacer le temps consacré au jeu par des activités épanouissantes : sport, lecture, sorties culturelles, bénévolat. L'important est de retrouver du plaisir dans des activités saines et constructives.

Les relations sociales nécessitent souvent une reconstruction. La maladie a pu créer des tensions, des mensonges, des déceptions. Il faut du temps pour regagner la confiance des proches. Certains patients trouvent utile de rejoindre des groupes de soutien où ils peuvent partager leur expérience sans jugement.

Concrètement, la guérison passe par de petites victoires quotidiennes. Chaque jour sans jouer est une réussite à célébrer. Il faut être patient avec soi-même et accepter que le processus de guérison prenne du temps.

Les Complications Possibles

Le jeu pathologique peut entraîner des complications graves qui dépassent largement le simple aspect financier. Ces conséquences touchent tous les domaines de la vie [14,16].

Les complications financières sont souvent les plus visibles. Surendettement, saisies, faillite personnelle... Les dettes peuvent atteindre des sommes astronomiques. Certains patients perdent leur logement, leur voiture, parfois même leur emploi à cause de détournements de fonds ou d'absences répétées.

Les complications familiales sont dévastatrices. Le taux de divorce chez les joueurs pathologiques est trois fois supérieur à la moyenne nationale. Les enfants souffrent de l'instabilité familiale, des disputes incessantes, parfois de négligence. La confiance, une fois brisée, met des années à se reconstruire.

Les complications psychologiques peuvent être dramatiques. La dépression majeure touche 60% des joueurs pathologiques [6]. Les idées suicidaires ne sont pas rares, surtout lors des phases de perte importantes. L'anxiété, les attaques de panique, les troubles du sommeil complètent ce tableau sombre.

Les complications légales surviennent malheureusement trop souvent. Détournements de fonds, escroqueries, vols... Certains patients franchissent la ligne rouge pour financer leur addiction. Les conséquences judiciaires aggravent encore leur situation déjà précaire.

Heureusement, toutes ces complications peuvent être évitées ou limitées par une prise en charge précoce. Plus on intervient tôt, moins les dégâts sont importants.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du jeu pathologique dépend de nombreux facteurs, mais il faut savoir qu'une guérison est possible. Avec un traitement adapté et un suivi régulier, la majorité des patients parviennent à contrôler leur addiction [15,16].

Les facteurs de bon pronostic incluent une prise en charge précoce, un entourage familial soutenant, l'absence de comorbidités psychiatriques sévères et une motivation personnelle forte. Les patients qui acceptent rapidement leur maladie et s'engagent activement dans le traitement ont de meilleures chances de guérison.

Les taux de réussite varient selon les études, mais on estime qu'environ 60 à 70% des patients traités parviennent à une abstinence durable après deux ans de suivi [16]. Ces chiffres sont encourageants, même si le chemin reste difficile.

Le risque de rechute existe et ne doit pas être minimisé. Les premières années sont les plus critiques. C'est pourquoi un suivi à long terme est indispensable, même après une période d'abstinence prolongée. Les groupes de soutien jouent un rôle crucial dans la prévention des rechutes.

L'évolution à long terme peut être très positive. Beaucoup d'anciens joueurs pathologiques témoignent d'une vie plus riche et plus authentique après leur guérison. Ils redécouvrent le plaisir des relations humaines, retrouvent l'estime de soi et reconstruisent leur vie sur des bases plus solides.

L'important à retenir : le jeu pathologique n'est pas une fatalité. Avec de l'aide, de la patience et de la persévérance, il est possible de s'en sortir.

Peut-on Prévenir le Jeu Pathologique ?

La prévention du jeu pathologique est possible et même essentielle, surtout chez les populations à risque. Plusieurs stratégies ont prouvé leur efficacité [10,13].

L'éducation précoce constitue la première ligne de défense. Enseigner les probabilités et développer une pensée critique envers les jeux de hasard dès l'école permet aux jeunes de comprendre les mécanismes du hasard [13]. Cette approche éducative démystifie les jeux et réduit les croyances irrationnelles.

La sensibilisation des adolescents est cruciale car l'âge moyen de début diminue constamment [10]. Les programmes de prévention en milieu scolaire montrent des résultats prometteurs. Il faut expliquer aux jeunes que les jeux d'argent ne sont pas un moyen de gagner de l'argent facilement, mais un divertissement qui coûte de l'argent.

La régulation de l'offre de jeu joue un rôle important. Limiter la publicité, imposer des messages de prévention, créer des outils d'auto-exclusion... Ces mesures réglementaires protègent les consommateurs les plus vulnérables.

Le dépistage précoce chez les professionnels de santé permet d'identifier les personnes à risque avant que la situation ne dégénère. Une simple question sur les habitudes de jeu lors d'une consultation peut suffire à déclencher une prise en charge préventive.

Concrètement, si vous avez des antécédents familiaux d'addiction ou des facteurs de risque personnels, évitez complètement les jeux d'argent. Il vaut mieux prévenir que guérir.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont renforcé leurs recommandations concernant le jeu pathologique, notamment dans le cadre de la Grande cause nationale 2024 [2]. Ces directives visent à améliorer la prise en charge et la prévention.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique des addictions comportementales lors des consultations de médecine générale. Cette approche proactive permet d'identifier précocement les personnes à risque et d'orienter vers des soins spécialisés si nécessaire.

Santé Publique France insiste sur l'importance de la formation des professionnels de santé [1]. Les médecins généralistes, souvent en première ligne, doivent être sensibilisés aux signes d'alerte du jeu pathologique. Des modules de formation spécifiques ont été développés en 2024-2025.

L'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France pilote des projets innovants financés par le Fonds de lutte contre les addictions 2025 [3]. Ces initiatives incluent des consultations spécialisées, des programmes de prévention ciblés et des outils d'aide à distance.

Les recommandations thérapeutiques privilégient une approche multidisciplinaire associant médecins, psychologues, travailleurs sociaux et pairs-aidants. Cette prise en charge globale améliore significativement les résultats thérapeutiques.

La coordination des soins entre les différents intervenants est désormais une priorité. Un parcours de soins structuré évite les ruptures de prise en charge et optimise les chances de guérison.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources existent pour accompagner les personnes souffrant de jeu pathologique et leurs proches. Ces structures offrent soutien, information et aide concrète [14,15].

Les Joueurs Anonymes constituent le réseau d'entraide le plus développé en France. Cette association propose des réunions gratuites dans toutes les grandes villes, suivant le programme en 12 étapes. L'anonymat et la bienveillance du groupe créent un environnement sécurisant pour partager son expérience.

SOS Joueurs offre une écoute téléphonique 24h/24 et des consultations individuelles. Cette association pionnière en France accompagne les joueurs et leurs familles depuis plus de 30 ans. Elle propose également des groupes de parole et des formations pour les professionnels.

Les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) sont présents dans chaque département. Ces structures publiques proposent des consultations gratuites avec des équipes spécialisées : médecins addictologues, psychologues, assistants sociaux.

Les lignes d'écoute spécialisées permettent un premier contact anonyme : Joueurs Info Service (09 74 75 13 13), Écoute Cannabis (0 980 980 930) qui traite aussi les addictions comportementales. Ces services gratuits orientent vers les soins appropriés.

Les ressources en ligne se multiplient : sites d'information, forums de discussion, applications mobiles d'aide à l'arrêt. Ces outils numériques complètent utilement l'accompagnement traditionnel, surtout pour les personnes isolées géographiquement.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils concrets pour vous aider à gérer une addiction aux jeux de hasard ou à soutenir un proche dans cette situation [15].

Si vous êtes concerné personnellement, la première étape consiste à reconnaître le problème. Tenez un journal de vos habitudes de jeu : temps passé, sommes misées, émotions ressenties. Cette prise de conscience objective est souvent un déclic salutaire.

Mettez en place des barrières protectrices immédiatement : fermez vos comptes de jeux en ligne, demandez une interdiction de casino, confiez la gestion de vos finances à un proche de confiance. Ces mesures drastiques mais nécessaires vous protègent dans les moments de faiblesse.

Trouvez des activités de substitution qui procurent du plaisir sans risque : sport, lecture, bénévolat, sorties culturelles. L'objectif est de combler le vide laissé par l'arrêt du jeu avec des activités épanouissantes et constructives.

Si vous accompagnez un proche, évitez les reproches et les jugements. La culpabilité aggrave souvent la situation. Proposez votre aide concrète : accompagnement aux consultations, gestion temporaire des finances, écoute bienveillante.

N'hésitez pas à demander de l'aide professionnelle rapidement. Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de guérison. Les professionnels sont là pour vous aider, pas pour vous juger.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de savoir quand consulter un professionnel de santé pour un problème de jeu. Certains signaux d'alarme ne trompent pas [14,16].

Consultez rapidement si vous passez plus de temps que prévu à jouer, si vous augmentez régulièrement vos mises pour ressentir la même excitation, ou si vous ressentez de l'irritabilité quand vous ne pouvez pas jouer. Ces symptômes indiquent une perte de contrôle progressive.

Une consultation urgente s'impose si vous mentez à vos proches sur vos activités de jeu, si vous empruntez de l'argent ou vendez des biens pour financer votre jeu, ou si vous négligez vos responsabilités professionnelles ou familiales. Ces comportements signalent une addiction installée.

Consultez en urgence si vous avez des idées suicidaires, si vous envisagez des actes illégaux pour financer votre jeu, ou si votre entourage menace de vous quitter. Ces situations nécessitent une prise en charge immédiate.

Pour les proches, consultez si vous découvrez des dettes cachées, si votre proche devient agressif quand vous abordez le sujet du jeu, ou si la situation familiale se dégrade rapidement. Vous avez aussi besoin d'aide et de soutien.

Où consulter ? Commencez par votre médecin traitant qui pourra vous orienter vers un spécialiste. Les CSAPA proposent des consultations gratuites. En urgence, n'hésitez pas à contacter SOS Joueurs ou à vous rendre aux urgences psychiatriques.

Questions Fréquentes

Le jeu pathologique est-il vraiment une maladie ?

Oui, le jeu pathologique est reconnu comme une maladie par l'Organisation mondiale de la santé depuis 2018. Il s'agit d'un trouble du contrôle des impulsions qui altère le fonctionnement du cerveau, notamment les circuits de la récompense.

Combien de personnes sont touchées en France ?

Environ 1,3% de la population adulte française souffre de jeu pathologique, soit près de 600 000 personnes. Ce chiffre est en augmentation constante depuis la légalisation des jeux en ligne.

Peut-on guérir du jeu pathologique ?

Oui, la guérison est possible. Avec un traitement adapté et un suivi régulier, 60 à 70% des patients parviennent à une abstinence durable après deux ans de prise en charge.

Quels sont les premiers signes d'alerte ?

Les premiers signes incluent : passer plus de temps que prévu à jouer, augmenter les mises pour ressentir la même excitation, mentir sur ses activités de jeu, et ressentir de l'irritabilité quand on ne peut pas jouer.

Où trouver de l'aide gratuitement ?

Plusieurs ressources gratuites existent : les CSAPA (centres publics), SOS Joueurs, les Joueurs Anonymes, et les lignes d'écoute comme Joueurs Info Service (09 74 75 13 13).

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] formations. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] La santé mentale, Grande cause nationale, en 5 questions clés. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Appel à projets | Fonds de lutte contre les addictions 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [6] Jeux de hasard et d'argent, gaming, sexualité, achats, réseaux sociaux et Internet: des conduites addictives sans substance? (2022)Lien
  5. [9] Les jeux vidéo Free-to-Play: entre jeux vidéo et jeux de hasard et d'argent (2023)Lien
  6. [10] Les jeux de hasard et d'argent chez les adolescentsLien
  7. [11] Les jeux de hasard et d'argent en ligne à l'ère du COVID-19 et de l'offre légale (2023)Lien
  8. [12] Motivations et attitudes des jeunes envers les Jeux de Hasard et d'Argent en Ligne (JHAL) (2024)Lien
  9. [13] Enseigner les probabilités et développer une pensée critique envers les jeux de hasard et d'argentLien
  10. [14] 20 réponses sur les troubles liés aux jeux d'argentLien
  11. [15] Comment soigner une addiction aux jeux d'argent ?Lien
  12. [16] Jeu pathologiqueLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • 20 réponses sur les troubles liés aux jeux d'argent (chuv.ch)

    Qu'entend-on exactement par jeu de hasard et d'argent ? 2. Motivations à jouer. Pour quelles raisons est-on amené à jouer ? 3. Addictions ...

  • Comment soigner une addiction aux jeux d'argent ? (gaeconseil.fr)

    L'irritabilité et l'agressivité lorsqu'il n'est pas possible de jouer qui peuvent se manifester par des troubles du sommeil, de l'humeur, … · L'isolement social ...

  • Jeu pathologique (medg.fr)

    12 janv. 2021 — Déf : Le jeu pathologique ou jeu d'argent pathologique est une addiction comportementale où le sujet use des jeux de hasard et d'argent (JHA) de ...

  • Addiction aux jeux d'argent - Apport des neurosciences et ... (medecinesciences.org)

    de G Sescousse · 2015 · Cité 3 fois — Or, chez une fraction d'entre eux, ce traitement engendre des symptômes de jeu pathologique, mais aussi d'hypersexualité ou d'achat compulsif [22, 23].

  • Traitement de la dépendance au jeu (drvorobjev.com)

    Crise d'abstinence – le joueur dépendant est obsédé par le jeu et commence à développer une dépendance psychique. Il se sent mal, fatigué, nerveux, irritable et ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.