Toxoplasmose : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic et Traitements

La toxoplasmose est une infection parasitaire causée par Toxoplasma gondii, touchant environ 45% de la population française [1]. Cette pathologie, souvent asymptomatique, peut devenir préoccupante chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, ses symptômes, son diagnostic et les traitements disponibles en 2025.

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Toxoplasmose : Définition et Vue d'Ensemble
La toxoplasmose est une maladie infectieuse causée par un parasite microscopique appelé Toxoplasma gondii [9]. Ce protozoaire intracellulaire obligatoire a la particularité de pouvoir infecter pratiquement tous les animaux à sang chaud, y compris l'homme.
Mais qu'est-ce qui rend ce parasite si particulier ? D'abord, son cycle de vie complexe. Le chat domestique et les félins sauvages constituent ses hôtes définitifs, c'est-à-dire les seuls animaux chez lesquels le parasite peut se reproduire sexuellement [16]. Les autres animaux, dont l'homme, ne sont que des hôtes intermédiaires.
Concrètement, vous pouvez contracter la toxoplasmose de plusieurs façons : en consommant de la viande mal cuite contenant des kystes tissulaires, en ingérant des oocystes présents dans l'environnement (terre, litière de chat), ou par transmission materno-fœtale pendant la grossesse [3,17]. La bonne nouvelle ? Dans la plupart des cas, cette infection passe complètement inaperçue.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une situation contrastée. Selon les dernières analyses des Comités d'appui thématique de Santé Publique France, la séroprévalence de la toxoplasmose chez les femmes en âge de procréer a considérablement diminué ces dernières décennies [1]. Elle est passée de 84% dans les années 1960 à environ 37% aujourd'hui.
Cette baisse s'explique principalement par l'amélioration des maladies d'hygiène alimentaire et la diminution de la consommation de viande crue ou peu cuite. Cependant, cette évolution présente un revers : davantage de femmes enceintes sont désormais susceptibles de contracter une primo-infection pendant leur grossesse [13,15].
Au niveau mondial, la prévalence varie énormément selon les régions. L'Afrique tropicale présente des taux particulièrement élevés, comme l'illustre une récente étude sur la toxoplasmose multiviscérale importée [11]. En Europe, la France reste l'un des pays avec la plus forte prévalence, suivie par l'Allemagne et l'Autriche.
L'incidence annuelle de la toxoplasmose congénitale en France est estimée à 2-3 cas pour 10 000 naissances, soit environ 200 à 300 nouveaux cas par an [14]. Ces chiffres justifient pleinement le maintien du dépistage systématique chez les femmes enceintes, une spécificité française dans le paysage européen.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les modes de transmission de la toxoplasmose vous aide à mieux vous protéger. Le parasite Toxoplasma gondii peut vous infecter par trois voies principales [8,17].
La transmission alimentaire représente la voie la plus fréquente. Vous risquez une infection en consommant de la viande insuffisamment cuite, particulièrement l'agneau, le porc et le gibier. Les légumes mal lavés, souillés par des déjections de chats infectés, constituent également un risque. D'ailleurs, même une simple manipulation de terre contaminée peut suffire si vous portez ensuite vos mains à la bouche.
Le contact avec les chats domestiques mérite une attention particulière, mais sans excès. Seuls les jeunes chats primo-infectés excrètent des oocystes dans leurs selles, et uniquement pendant 1 à 3 semaines. Un chat adulte vivant en appartement présente donc un risque très faible [16].
Certaines personnes présentent des facteurs de risque accrus. Les immunodéprimés (patients VIH, greffés, sous chimiothérapie) peuvent développer des formes graves par réactivation d'une infection latente [10]. Les femmes enceintes séronégatives constituent un groupe à surveiller particulièrement, car une primo-infection peut avoir des conséquences fœtales sévères.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La toxoplasmose présente un visage à multiples facettes, et c'est là toute sa complexité diagnostique. Chez l'adulte immunocompétent, l'infection passe le plus souvent totalement inaperçue [16,17].
Quand des symptômes apparaissent, ils ressemblent étrangement à ceux d'une grippe banale. Vous pourriez ressentir une fatigue inhabituelle, des maux de tête, une fièvre modérée et des douleurs musculaires. Le signe le plus caractéristique reste l'apparition d'adénopathies, ces ganglions gonflés que vous pouvez palper au niveau du cou, des aisselles ou de l'aine.
Mais attention, la situation change radicalement chez les personnes immunodéprimées. La toxoplasmose peut alors se manifester sous des formes graves : encéphalite, pneumonie, ou atteinte multiviscérale [11]. Les symptômes neurologiques incluent des troubles de la conscience, des convulsions, ou des déficits moteurs.
La toxoplasmose oculaire mérite une mention spéciale. Elle peut survenir des années après l'infection initiale et se manifeste par une baisse de l'acuité visuelle, des douleurs oculaires, ou la perception de "mouches volantes" [12]. Cette forme touche particulièrement les patients ayant contracté l'infection in utero.
Chez la femme enceinte, les symptômes maternels restent généralement discrets. C'est paradoxalement cette absence de signes qui rend la surveillance sérologique si importante, car les conséquences fœtales peuvent être dramatiques en cas de primo-infection.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la toxoplasmose repose essentiellement sur des analyses biologiques, car les symptômes cliniques manquent souvent de spécificité [3,17]. Votre médecin orientera sa démarche selon votre situation particulière.
La sérologie toxoplasmique constitue l'examen de référence. Elle recherche deux types d'anticorps dans votre sang : les IgM (témoins d'une infection récente) et les IgG (marqueurs d'une infection ancienne ou d'une immunité). L'interprétation de ces résultats nécessite parfois plusieurs prélèvements espacés de 2-3 semaines pour suivre l'évolution des taux.
Concrètement, quatre profils sérologiques sont possibles. Un profil IgG négatif/IgM négatif indique une absence d'infection. Des IgG positives avec IgM négatives signent une infection ancienne avec immunité acquise. La présence d'IgM positives, avec ou sans IgG, évoque une infection récente nécessitant des examens complémentaires.
Dans certaines situations complexes, votre médecin peut prescrire des tests plus spécialisés. Le test d'avidité des IgG permet de dater plus précisément l'infection. Une avidité élevée exclut généralement une infection de moins de 4 mois [3]. La PCR (recherche directe du parasite) s'avère utile chez les immunodéprimés ou pour le diagnostic prénatal.
Chez la femme enceinte, le suivi sérologique mensuel permet de détecter une éventuelle séroconversion. En cas de primo-infection confirmée, une amniocentèse après 18 semaines d'aménorrhée peut rechercher le parasite dans le liquide amniotique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la toxoplasmose n'est pas systématique et dépend étroitement de votre situation clinique [3,4]. Chez l'adulte immunocompétent présentant une forme bénigne, l'abstention thérapeutique reste souvent la règle.
Quand un traitement s'impose, l'association sulfadiazine-pyriméthamine constitue le traitement de référence. Cette combinaison agit en bloquant la synthèse de l'acide folique chez le parasite. Vous devrez généralement prendre ces médicaments pendant 4 à 6 semaines, accompagnés d'acide folinique pour prévenir les effets secondaires hématologiques [17].
D'autres options thérapeutiques existent selon les situations. La spiramycine présente l'avantage de pouvoir être utilisée pendant la grossesse. Le cotrimoxazole (association sulfaméthoxazole-triméthoprime) représente une alternative intéressante, particulièrement chez les patients VIH. L'atovaquone peut être proposée en cas d'intolérance aux traitements classiques.
La prise en charge des formes graves nécessite souvent une hospitalisation. Les patients immunodéprimés avec atteinte cérébrale reçoivent généralement un traitement d'attaque intensif, suivi d'un traitement d'entretien prolongé pour prévenir les récidives [4].
Il faut savoir que les traitements actuels n'éliminent pas complètement le parasite de l'organisme. Ils agissent sur les formes actives mais ne détruisent pas les kystes tissulaires dormants. C'est pourquoi une surveillance à long terme reste nécessaire chez certains patients à risque.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur la toxoplasmose connaît actuellement un renouveau passionnant, avec plusieurs pistes thérapeutiques prometteuses en développement [2,6,7]. Les innovations 2024-2025 ouvrent de nouveaux horizons pour améliorer la prise en charge de cette pathologie.
Une approche révolutionnaire concerne le développement de nouveaux médicaments ciblant spécifiquement les bradyzoïtes, ces formes dormantes du parasite responsables des infections chroniques [6]. Contrairement aux traitements actuels qui n'agissent que sur les formes actives, ces nouvelles molécules pourraient enfin permettre une éradication complète du parasite.
L'immunothérapie représente également une voie d'avenir prometteuse. Des équipes de recherche travaillent sur des vaccins multi-épitopes capables de stimuler une réponse immunitaire spécifique et durable [7]. Ces vaccins de nouvelle génération pourraient révolutionner la prévention, particulièrement chez les populations à risque.
Les innovations 2024-2025 incluent aussi des avancées dans la compréhension des mécanismes d'immunoprivilège oculaire [10]. Cette recherche fondamentale pourrait déboucher sur de nouveaux traitements pour la toxoplasmose oculaire, une complication redoutable de l'infection.
Enfin, l'approche "Une seule santé" (One Health) gagne du terrain dans la lutte contre la toxoplasmose [9]. Cette stratégie intégrée, prenant en compte la santé humaine, animale et environnementale, pourrait transformer notre approche préventive de cette zoonose dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec la Toxoplasmose
Vivre avec une toxoplasmose chronique ou gérer les séquelles d'une infection passée demande quelques adaptations, mais rassurez-vous, une vie normale reste tout à fait possible [8]. La plupart des personnes ayant contracté cette infection n'en gardent aucune séquelle.
Si vous êtes immunodéprimé et porteur de kystes toxoplasmiques, une surveillance médicale régulière s'impose. Votre médecin pourra ajuster vos traitements immunosuppresseurs et surveiller l'apparition de signes de réactivation. Concrètement, cela signifie des consultations plus fréquentes et parfois des bilans sanguins de contrôle.
Pour les personnes ayant développé une toxoplasmose oculaire, le suivi ophtalmologique devient crucial [12]. Des examens réguliers permettent de détecter précocement d'éventuelles récidives et d'adapter le traitement. Certains patients apprennent à reconnaître les premiers signes d'une poussée : baisse de vision, douleurs oculaires, ou perception de corps flottants.
L'important à retenir, c'est que la toxoplasmose ne doit pas devenir une source d'anxiété permanente. Une fois l'infection guérie, vous développez généralement une immunité durable. Les récidives restent exceptionnelles chez les personnes immunocompétentes, et même chez les immunodéprimés, elles peuvent être prévenues par un traitement prophylactique adapté.
Les Complications Possibles
Bien que la toxoplasmose soit généralement bénigne, certaines complications peuvent survenir selon votre état immunitaire et les circonstances de l'infection [11,14]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir.
Chez les patients immunodéprimés, la toxoplasmose peut prendre des formes dramatiques. L'encéphalite toxoplasmique représente la complication la plus redoutable, pouvant entraîner des troubles neurologiques sévères, voire le décès en l'absence de traitement rapide. Les patients VIH avec un taux de CD4 très bas sont particulièrement exposés à ce risque [11].
La toxoplasmose congénitale constitue l'autre grande préoccupation. Quand une femme enceinte contracte une primo-infection, le parasite peut traverser le placenta et infecter le fœtus [13,14]. Les conséquences varient selon le terme de la grossesse : plus l'infection survient tôt, plus les risques de séquelles graves sont élevés.
Les manifestations de la toxoplasmose congénitale incluent des atteintes oculaires (choriorétinite), neurologiques (hydrocéphalie, calcifications cérébrales), ou généralisées. Certains enfants naissent apparemment normaux mais développent des séquelles plus tard, d'où l'importance d'un suivi prolongé [14].
La toxoplasmose oculaire peut également compliquer une infection ancienne. Elle se manifeste par des poussées inflammatoires récidivantes pouvant altérer définitivement la vision si elles ne sont pas traitées rapidement [12]. Cette complication peut survenir des années après l'infection initiale, même chez des personnes immunocompétentes.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la toxoplasmose varie considérablement selon votre situation immunitaire et les circonstances de l'infection [8,17]. Rassurez-vous, dans la grande majorité des cas, l'évolution est favorable.
Chez l'adulte immunocompétent, le pronostic est excellent. L'infection guérit spontanément en quelques semaines, souvent sans que vous vous en aperceviez. Une fois guérie, elle vous confère une immunité durable qui vous protège contre toute réinfection. Les récidives sont exceptionnelles, sauf en cas d'immunodépression sévère ultérieure.
Pour les patients immunodéprimés, le pronostic dépend largement de la précocité du diagnostic et du traitement. Une prise en charge rapide permet généralement de contrôler l'infection, mais un traitement d'entretien prolongé reste souvent nécessaire pour prévenir les récidives [4].
Concernant la toxoplasmose congénitale, le pronostic s'est considérablement amélioré grâce au dépistage systématique et aux traitements précoces [14]. Environ 85% des enfants infectés in utero naissent sans symptômes apparents. Parmi ceux qui développent des signes cliniques, beaucoup peuvent bénéficier de traitements efficaces limitant les séquelles.
L'évolution à long terme nécessite parfois une surveillance spécialisée. Les enfants ayant eu une toxoplasmose congénitale doivent être suivis régulièrement, car certaines complications (notamment oculaires) peuvent apparaître tardivement, parfois à l'adolescence ou à l'âge adulte.
Peut-on Prévenir la Toxoplasmose ?
La prévention de la toxoplasmose repose sur des mesures d'hygiène simples mais efficaces [15,16]. Bonne nouvelle : en adoptant quelques réflexes au quotidien, vous pouvez considérablement réduire votre risque d'infection.
L'hygiène alimentaire constitue le pilier de la prévention. Cuisez suffisamment vos viandes, particulièrement l'agneau, le porc et le gibier. Une cuisson à cœur à 65°C pendant au moins 10 minutes détruit efficacement le parasite. Si vous aimez la viande saignante, la congélation à -18°C pendant 3 jours représente une alternative acceptable.
Ne négligez pas le lavage des fruits et légumes, surtout ceux consommés crus. Un rinçage soigneux à l'eau claire suffit généralement, mais vous pouvez ajouter quelques gouttes de vinaigre blanc pour plus d'efficacité. Portez des gants pour jardiner et lavez-vous soigneusement les mains après tout contact avec la terre.
Concernant les chats domestiques, pas de panique excessive ! Quelques précautions suffisent : changez la litière quotidiennement (les oocystes ne deviennent infectants qu'après 24-48h), portez des gants ou confiez cette tâche à quelqu'un d'autre si vous êtes enceinte. Un chat vivant exclusivement en appartement présente un risque très faible [16].
Pour les femmes enceintes séronégatives, ces mesures préventives deviennent cruciales [15]. Votre médecin vous remettra probablement une liste détaillée des précautions à prendre. L'objectif n'est pas de vous priver de tout, mais d'adopter des gestes simples pour protéger votre bébé.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont développé des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la toxoplasmose, particulièrement chez les femmes enceintes [1,2]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, reflètent les dernières avancées scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) maintient ses recommandations sur le dépistage systématique de la toxoplasmose pendant la grossesse, une spécificité française [2]. Ce dépistage comprend une sérologie initiale lors de la déclaration de grossesse, puis un suivi mensuel chez les femmes séronégatives jusqu'à l'accouchement.
Santé Publique France, à travers ses Comités d'appui thématique, surveille étroitement l'évolution épidémiologique de cette pathologie [1]. Les données collectées permettent d'adapter les stratégies de prévention et de dépistage selon l'évolution de la prévalence dans la population.
Les recommandations actuelles insistent sur l'importance de l'information des patientes. Votre médecin doit vous expliquer les modes de transmission, les mesures préventives, et l'intérêt du suivi sérologique. Cette approche éducative s'avère plus efficace que les interdictions strictes souvent mal comprises.
Concernant le traitement, les autorités privilégient une approche individualisée. Les décisions thérapeutiques doivent tenir compte de votre situation clinique, de votre statut immunitaire, et dans le cas d'une grossesse, du terme et des résultats du diagnostic prénatal [4]. Cette personnalisation de la prise en charge améliore significativement les résultats.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la toxoplasmose. Bien que cette pathologie ne dispose pas d'associations spécifiques aussi développées que d'autres maladies, des organismes généralistes peuvent vous apporter un soutien précieux.
L'Assurance Maladie met à disposition sur son site ameli.fr des informations détaillées sur la toxoplasmose, son diagnostic et sa prise en charge [3]. Ces ressources, validées médicalement, constituent une source fiable pour compléter les explications de votre médecin.
Pour les femmes enceintes, les réseaux de périnatalité régionaux offrent un accompagnement spécialisé. Ces structures multidisciplinaires peuvent vous orienter vers des consultations spécialisées et vous proposer un suivi personnalisé en cas de toxoplasmose gravidique.
Les centres de référence en parasitologie des CHU constituent des ressources expertes pour les cas complexes. Ils peuvent être consultés pour des avis spécialisés, particulièrement en cas de toxoplasmose oculaire ou chez les patients immunodéprimés.
N'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant ou votre spécialiste pour toute question. Ils restent vos interlocuteurs privilégiés et peuvent vous orienter vers les ressources les plus adaptées à votre situation. La communication avec votre équipe soignante demeure le meilleur moyen d'obtenir des informations personnalisées et rassurantes.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour bien gérer votre relation avec la toxoplasmose, que vous soyez concerné par une infection ou que vous souhaitiez simplement vous protéger [15,16].
En cuisine, adoptez quelques réflexes simples. Utilisez des planches à découper séparées pour la viande crue et les autres aliments. Lavez-vous les mains après manipulation de viande crue, et nettoyez soigneusement vos ustensiles. Si vous possédez un thermomètre de cuisson, vérifiez que la température à cœur atteint bien 65°C.
Pour le jardinage, portez systématiquement des gants et évitez de porter vos mains à la bouche. Après le jardinage, lavez-vous soigneusement les mains et nettoyez vos ongles. Si vous êtes enceinte et séronégative, confiez si possible les travaux de jardinage à quelqu'un d'autre, ou limitez-vous aux plantes en pot.
Concernant vos animaux de compagnie, maintenez une hygiène correcte sans excès. Changez la litière de votre chat quotidiennement, idéalement avec des gants. Évitez de donner de la viande crue à vos animaux, et vermifugez-les régulièrement selon les conseils de votre vétérinaire.
Si vous êtes immunodéprimé, discutez avec votre médecin des précautions spécifiques à prendre. Certaines situations (voyage en zone tropicale, contact avec de jeunes chats) peuvent nécessiter des mesures préventives renforcées ou une surveillance biologique plus fréquente.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, même si la toxoplasmose reste généralement bénigne [17]. Savoir reconnaître ces signaux d'alarme peut faire la différence.
Consultez rapidement si vous présentez des ganglions gonflés persistants, surtout s'ils s'accompagnent de fièvre, de fatigue intense ou de maux de tête importants. Bien que ces symptômes puissent avoir de nombreuses causes, ils justifient un bilan médical pour éliminer une toxoplasmose, particulièrement si vous êtes immunodéprimé.
Les troubles visuels constituent un motif de consultation urgente. Toute baisse brutale de l'acuité visuelle, douleur oculaire intense, ou perception soudaine de "mouches volantes" doit vous amener à consulter un ophtalmologiste rapidement. La toxoplasmose oculaire nécessite un traitement précoce pour limiter les séquelles [12].
Si vous êtes enceinte et séronégative, respectez scrupuleusement le calendrier de surveillance sérologique. En cas de symptômes évocateurs (fièvre, ganglions, fatigue) entre deux contrôles, n'hésitez pas à consulter pour une sérologie de contrôle anticipée.
Pour les patients immunodéprimés, toute modification de votre état général (fièvre, troubles neurologiques, difficultés respiratoires) justifie une consultation en urgence. La toxoplasmose peut évoluer rapidement dans ce contexte et nécessiter une prise en charge hospitalière immédiate.
Questions Fréquentes
Peut-on attraper la toxoplasmose plusieurs fois ?Non, une fois que vous avez contracté la toxoplasmose, vous développez une immunité durable qui vous protège contre toute réinfection. Les récidives ne surviennent qu'en cas d'immunodépression sévère [17].
Mon chat peut-il me transmettre la toxoplasmose ?
Le risque existe mais reste faible. Seuls les jeunes chats primo-infectés excrètent des parasites, et uniquement pendant 1-3 semaines. Un chat adulte d'appartement présente un risque très limité [16].
Faut-il se débarrasser de son chat pendant la grossesse ?
Absolument pas ! Quelques précautions suffisent : changement quotidien de la litière (idéalement par quelqu'un d'autre), port de gants, lavage des mains. Votre chat peut rester votre compagnon [15].
La toxoplasmose peut-elle réapparaître des années plus tard ?
Chez les personnes immunocompétentes, c'est exceptionnel. Seule la toxoplasmose oculaire peut se réactiver, mais il s'agit d'une complication spécifique, pas d'une réinfection [12].
Quels aliments éviter absolument ?
Évitez la viande crue ou insuffisamment cuite (tartare, carpaccio, saignant), les légumes mal lavés, et les produits laitiers non pasteurisés. La congélation à -18°C pendant 3 jours détruit le parasite [16].
Le traitement guérit-il complètement la toxoplasmose ?
Les traitements actuels contrôlent l'infection active mais n'éliminent pas complètement les kystes dormants. Heureusement, ces kystes restent généralement inactifs chez les personnes immunocompétentes [4].
Questions Fréquentes
Peut-on attraper la toxoplasmose plusieurs fois ?
Non, une fois que vous avez contracté la toxoplasmose, vous développez une immunité durable qui vous protège contre toute réinfection. Les récidives ne surviennent qu'en cas d'immunodépression sévère.
Mon chat peut-il me transmettre la toxoplasmose ?
Le risque existe mais reste faible. Seuls les jeunes chats primo-infectés excrètent des parasites, et uniquement pendant 1-3 semaines. Un chat adulte d'appartement présente un risque très limité.
Faut-il se débarrasser de son chat pendant la grossesse ?
Absolument pas ! Quelques précautions suffisent : changement quotidien de la litière (idéalement par quelqu'un d'autre), port de gants, lavage des mains. Votre chat peut rester votre compagnon.
La toxoplasmose peut-elle réapparaître des années plus tard ?
Chez les personnes immunocompétentes, c'est exceptionnel. Seule la toxoplasmose oculaire peut se réactiver, mais il s'agit d'une complication spécifique, pas d'une réinfection.
Quels aliments éviter absolument ?
Évitez la viande crue ou insuffisamment cuite (tartare, carpaccio, saignant), les légumes mal lavés, et les produits laitiers non pasteurisés. La congélation à -18°C pendant 3 jours détruit le parasite.
Le traitement guérit-il complètement la toxoplasmose ?
Les traitements actuels contrôlent l'infection active mais n'éliminent pas complètement les kystes dormants. Heureusement, ces kystes restent généralement inactifs chez les personnes immunocompétentes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Comités d'appui thématique. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] 20 ans de confiance. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Le diagnostic et le traitement de la toxoplasmose. www.ameli.fr.Lien
- [4] Prise en charge thérapeutique de la toxoplasmose: modalités. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Novel Drug Targets for the Bradyzoite Form of Toxoplasma. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Design and immunological evaluation of a multi-epitope. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] NJL Rodrigues, S Manzini. Atualizações e padrões da toxoplasmose humana e animal: revisão de literatura. 2022.Lien
- [9] I Villena - Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine, 2025. Toxoplasma gondii, un parasite protozoaire responsable d'une zoonose, la toxoplasmose, dans la problématique «Une seule santé»(One Health). 2025.Lien
- [10] B Geiller. L'immunoprivilège dans la toxoplasmose oculaire: rôle des interférons de type I et III et de PD-L1 dans la dynamique de l'infection. 2024.Lien
- [11] A Artiaga, L Perez. Toxoplasmose aiguë multiviscérale de l'immunocompétent: à propos d'un cas importé d'Afrique tropicale. 2022.Lien
- [12] M Schaeffer, L Ballonzoli. Prise en charge de la toxoplasmose oculaire en France: résultats d'une étude Delphi modifiée. 2022.Lien
- [13] J Torquato, MJC de Souza. Toxoplasmose e gestação: revisão de literatura Toxoplasmosis and pregnancy: a literature review. 2022.Lien
- [14] KMR Barros, RG Caretta. Manifestações clínicas eo manejo da Toxoplasmose Congênita: Uma revisão sistemática. 2024.Lien
- [15] A Killinger. La toxoplasmose chez la femme enceinte: Conseils l'officine. 2023.Lien
- [16] Toxoplasmose - symptômes, causes, traitements. www.vidal.fr.Lien
- [17] Toxoplasmose - Maladies infectieuses. www.msdmanuals.com.Lien
Publications scientifiques
- Atualizações e padrões da toxoplasmose humana e animal: revisão de literatura (2022)24 citations
- Toxoplasma gondii, un parasite protozoaire responsable d'une zoonose, la toxoplasmose, dans la problématique «Une seule santé»(One Health) (2025)
- L'immunoprivilège dans la toxoplasmose oculaire: rôle des interférons de type I et III et de PD-L1 dans la dynamique de l'infection (2024)1 citations[PDF]
- Toxoplasmose aiguë multiviscérale de l'immunocompétent: à propos d'un cas importé d'Afrique tropicale (2022)4 citations
- Prise en charge de la toxoplasmose oculaire en France: résultats d'une étude Delphi modifiée (2022)3 citations
Ressources web
- Le diagnostic et le traitement de la toxoplasmose (ameli.fr)
Le diagnostic de toxoplasmose est fait grâce à un bilan sanguin (sérologie). Généralement, la toxoplasmose ne nécessite aucun soin particulier et ne laisse pas ...
- Toxoplasmose - symptômes, causes, traitements et ... (vidal.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.