Syndromes Post-Gastrectomie : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Les syndromes post-gastrectomie regroupent l'ensemble des troubles digestifs et métaboliques qui peuvent survenir après l'ablation partielle ou totale de l'estomac. Ces complications touchent environ 15 à 30% des patients opérés selon les dernières données françaises [13,14]. Bien que ces troubles puissent sembler préoccupants, il existe aujourd'hui des solutions thérapeutiques efficaces et des innovations prometteuses pour améliorer votre qualité de vie.

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Syndromes Post-Gastrectomie : Définition et Vue d'Ensemble
Les syndromes post-gastrectomie désignent un ensemble de troubles qui peuvent apparaître après une intervention chirurgicale d'ablation de l'estomac. Cette chirurgie, appelée gastrectomie, peut être partielle ou totale selon l'étendue de la pathologie traitée [13].
Concrètement, votre estomac joue un rôle essentiel dans la digestion. Il stocke les aliments, les mélange avec les sucs gastriques et régule leur passage vers l'intestin grêle. Quand une partie ou la totalité de cet organe est retirée, votre système digestif doit s'adapter à cette nouvelle configuration [14].
Les principaux syndromes incluent le dumping syndrome (syndrome de chasse), les troubles de la vidange gastrique, les carences nutritionnelles et les problèmes de reflux. D'ailleurs, ces complications ne surviennent pas systématiquement chez tous les patients [8]. Certaines personnes s'adaptent remarquablement bien, tandis que d'autres nécessitent un suivi médical plus approfondi.
Il est important de comprendre que ces syndromes ne sont pas une fatalité. Les équipes médicales connaissent bien ces complications et disposent aujourd'hui de stratégies efficaces pour les prévenir et les traiter [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, environ 4 500 gastrectomies sont réalisées chaque année, principalement pour traiter le cancer gastrique [2]. Parmi ces patients, 15 à 30% développeront des syndromes post-gastrectomie significatifs nécessitant une prise en charge spécialisée [13,14].
Les données épidémiologiques montrent une évolution intéressante. Alors que l'incidence du cancer gastrique diminue globalement en France (-2% par an depuis 2010), le nombre de gastrectomies pour obésité morbide augmente dans les centres spécialisés [3]. Cette tendance modifie le profil des patients concernés par les syndromes post-gastrectomie.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec un taux de complications post-gastrectomie comparable à l'Allemagne (18%) et légèrement inférieur à l'Italie (25%) [1]. Les variations s'expliquent notamment par les différences de techniques chirurgicales et de protocoles de suivi.
Concernant la répartition par âge, les syndromes post-gastrectomie touchent principalement les patients de 55 à 75 ans, avec une légère prédominance masculine (60% d'hommes) [7]. Cette répartition reflète l'épidémiologie du cancer gastrique, principale indication de gastrectomie en France.
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation du nombre de cas, grâce aux progrès des techniques chirurgicales mini-invasives et à l'amélioration des protocoles de récupération rapide [5]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations et le suivi à long terme [3].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les syndromes post-gastrectomie résultent principalement des modifications anatomiques et physiologiques consécutives à l'ablation de l'estomac. Votre estomac ne peut plus jouer son rôle de réservoir et de régulateur du transit digestif [13].
Plusieurs facteurs influencent le risque de développer ces complications. L'étendue de la résection constitue le facteur principal : une gastrectomie totale expose à plus de risques qu'une gastrectomie partielle [15]. Le type de reconstruction chirurgicale joue également un rôle déterminant dans l'apparition des syndromes [6,7].
Vos caractéristiques personnelles comptent aussi. L'âge avancé, un état nutritionnel précaire avant l'intervention et certaines pathologies associées (diabète, troubles cardiaques) augmentent les risques [9]. D'ailleurs, les femmes semblent légèrement plus susceptibles de développer un dumping syndrome que les hommes [8].
Les facteurs techniques ne sont pas négligeables. La durée de l'intervention, les complications per-opératoires et l'expérience de l'équipe chirurgicale influencent l'incidence des syndromes post-gastrectomie [10]. C'est pourquoi il est essentiel de choisir un centre expérimenté pour ce type d'intervention.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des syndromes post-gastrectomie peuvent apparaître dès les premières semaines après l'intervention ou se développer progressivement sur plusieurs mois. Il est crucial de savoir les identifier pour bénéficier d'une prise en charge précoce [13,14].
Le dumping syndrome représente la complication la plus fréquente. Vous pourriez ressentir des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et une sensation de plénitude après les repas [8]. Ces symptômes s'accompagnent souvent de sueurs, de palpitations et d'une fatigue intense 30 minutes à 2 heures après avoir mangé.
Les troubles nutritionnels se manifestent différemment. Une perte de poids importante, une fatigue persistante, des crampes musculaires ou des troubles de la cicatrisation peuvent signaler des carences en vitamines B12, fer ou protéines [14]. Ces signes ne doivent jamais être négligés car ils peuvent avoir des conséquences graves sur votre santé.
D'autres symptômes méritent votre attention : des diarrhées fréquentes, des douleurs épigastriques persistantes, ou encore des épisodes de malaise après les repas. Certains patients décrivent également une intolérance à certains aliments qu'ils consommaient sans problème auparavant [13].
Bon à savoir : tous ces symptômes ne surviennent pas forcément ensemble. Chaque personne réagit différemment selon son organisme et le type d'intervention subie. L'important est de ne pas minimiser ces signaux et d'en parler rapidement à votre équipe médicale.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des syndromes post-gastrectomie repose sur une approche méthodique combinant votre histoire clinique, un examen physique approfondi et des examens complémentaires ciblés [6,13].
Votre médecin commencera par analyser vos symptômes en détail. Il s'intéressera à leur chronologie, leur intensité et leur relation avec les repas. Cette étape, appelée anamnèse, permet d'orienter le diagnostic vers un type particulier de syndrome post-gastrectomie [14].
Les examens biologiques constituent la deuxième étape. Des prises de sang régulières permettent de détecter d'éventuelles carences nutritionnelles : dosage de la vitamine B12, du fer, de l'albumine et des électrolytes [15]. Ces analyses sont essentielles car elles guident les traitements de supplémentation.
L'imagerie médicale peut s'avérer nécessaire dans certains cas. Un transit baryté ou un scanner abdominal permettent de visualiser l'anatomie post-chirurgicale et d'identifier d'éventuelles complications comme une sténose ou une fistule [6]. Ces examens restent cependant réservés aux situations complexes.
Des tests fonctionnels spécialisés peuvent compléter le bilan. Le test de provocation au glucose permet de confirmer un dumping syndrome, tandis que la mesure de la vidange gastrique évalue le transit digestif [8]. Ces explorations se déroulent généralement en hôpital de jour.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des syndromes post-gastrectomie a considérablement évolué ces dernières années. Elle repose sur une approche personnalisée combinant mesures diététiques, traitements médicamenteux et parfois interventions chirurgicales [13,14].
Les modifications alimentaires constituent le pilier du traitement. Vous devrez adopter une alimentation fractionnée : 6 à 8 petits repas par jour plutôt que 3 repas copieux. Il est également recommandé de séparer les aliments solides des liquides et d'éviter les sucres rapides qui favorisent le dumping syndrome [8].
Côté médicaments, plusieurs options s'offrent à vous. Les inhibiteurs de la pompe à protons réduisent l'acidité gastrique résiduelle, tandis que les analogues de la somatostatine comme l'octréotide peuvent contrôler efficacement les symptômes du dumping syndrome [1]. Ces traitements nécessitent un ajustement personnalisé selon votre réponse.
La supplémentation nutritionnelle est souvent indispensable. Des injections mensuelles de vitamine B12, des compléments en fer et en vitamines liposolubles permettent de prévenir les carences [14]. Cette supplémentation doit généralement être poursuivie à vie après une gastrectomie totale.
Dans les cas les plus sévères, une révision chirurgicale peut être envisagée. Les techniques de reconstruction peuvent être modifiées pour améliorer la vidange gastrique ou réduire le reflux [5]. Ces interventions restent exceptionnelles et sont réservées aux échecs des traitements conservateurs.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des syndromes post-gastrectomie avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2].
Les techniques chirurgicales préservant la fonction gastrique représentent l'innovation majeure de cette période. La gastrectomie fonctionnelle, développée dans les centres spécialisés, permet de conserver une partie des fonctions digestives tout en traitant efficacement la pathologie sous-jacente [5]. Cette approche révolutionnaire réduit significativement l'incidence des syndromes post-gastrectomie.
En parallèle, les centres spécialisés obésité (CSO) ont développé de nouveaux protocoles de prise en charge multidisciplinaire [3]. Ces programmes intègrent nutritionnistes, psychologues et gastro-entérologues dès la phase pré-opératoire, permettant une meilleure préparation des patients et une réduction des complications post-chirurgicales.
La recherche pharmacologique n'est pas en reste. De nouveaux analogues de la somatostatine à action prolongée sont en cours d'évaluation clinique [1]. Ces médicaments promettent un meilleur contrôle des symptômes avec une administration moins fréquente, améliorant ainsi la qualité de vie des patients.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans ce domaine. Des algorithmes prédictifs permettent désormais d'identifier les patients à risque de développer des syndromes post-gastrectomie, ouvrant la voie à une médecine préventive personnalisée [4]. Ces outils d'aide à la décision sont actuellement testés dans plusieurs centres hospitaliers français.
Vivre au Quotidien avec les Syndromes Post-Gastrectomie
Adapter votre mode de vie après une gastrectomie demande du temps et de la patience. Mais rassurez-vous, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante en suivant quelques règles simples [13,14].
L'organisation de vos repas devient primordiale. Privilégiez des aliments riches en protéines et pauvres en sucres rapides. Les légumes cuits, les viandes maigres et les poissons constituent la base de votre nouvelle alimentation. Évitez les boissons gazeuses et les aliments trop gras qui peuvent aggraver vos symptômes [8].
Votre rythme de vie doit également s'adapter. Prévoyez du temps pour vos repas et évitez le stress qui peut aggraver les troubles digestifs. Certains patients trouvent bénéfique de faire une courte sieste après le déjeuner pour faciliter la digestion [14].
L'activité physique reste importante, mais elle doit être adaptée. Commencez par des exercices doux comme la marche ou la natation. Évitez les efforts intenses immédiatement après les repas. D'ailleurs, l'exercice régulier améliore le transit intestinal et contribue au maintien de votre poids [9].
N'hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien ou des associations de patients. Échanger avec d'autres personnes qui vivent la même situation peut vous apporter un réconfort psychologique précieux et des conseils pratiques [14]. Ces échanges sont souvent plus riches que tous les conseils médicaux.
Les Complications Possibles
Bien que la majorité des patients s'adaptent bien après une gastrectomie, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [6,7].
Les carences nutritionnelles représentent la complication la plus fréquente à long terme. L'anémie par carence en vitamine B12 ou en fer touche près de 40% des patients après gastrectomie totale [14]. Ces carences peuvent avoir des conséquences graves : fatigue chronique, troubles neurologiques, fragilité osseuse.
Le syndrome de l'anse afférente constitue une complication chirurgicale spécifique. Il se manifeste par des douleurs abdominales intenses et des vomissements bilieux. Cette complication, bien que rare (moins de 5% des cas), nécessite souvent une intervention chirurgicale corrective [6,7].
Les troubles de la motricité digestive peuvent également poser problème. Certains patients développent une gastroparésie (ralentissement de la vidange gastrique) ou au contraire une accélération excessive du transit. Ces troubles perturbent l'absorption des nutriments et peuvent aggraver les carences [11].
Plus rarement, des complications mécaniques peuvent survenir : sténoses, fistules ou hernies internes. Ces complications nécessitent généralement une prise en charge chirurgicale spécialisée [12]. Heureusement, les techniques chirurgicales modernes ont considérablement réduit leur incidence.
Il est essentiel de maintenir un suivi médical régulier pour dépister précocement ces complications. Un bilan annuel comprenant examens biologiques et consultation spécialisée permet de prévenir la plupart des problèmes graves [13].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des syndromes post-gastrectomie s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès des techniques chirurgicales et de la prise en charge post-opératoire [1,5].
À court terme, la plupart des patients récupèrent bien. Dans les trois premiers mois, 70% des personnes opérées retrouvent une alimentation satisfaisante avec les adaptations nécessaires [13]. Les symptômes les plus gênants, comme les nausées et les douleurs, s'améliorent généralement progressivement.
À long terme, le pronostic dépend largement de votre capacité d'adaptation et du suivi médical. Après deux ans, 85% des patients déclarent avoir retrouvé une qualité de vie acceptable [14]. Cependant, certaines contraintes alimentaires persistent généralement à vie, notamment après gastrectomie totale.
L'évolution nutritionnelle nécessite une surveillance particulière. Avec une supplémentation adaptée et un suivi régulier, les carences peuvent être prévenues ou corrigées efficacement [15]. Les patients qui respectent scrupuleusement leurs traitements et leur suivi médical ont un excellent pronostic à long terme.
Les innovations récentes laissent entrevoir un avenir encore plus favorable. Les techniques de gastrectomie préservant la fonction et les nouveaux protocoles de récupération rapide améliorent significativement les résultats [5]. D'ailleurs, certains centres rapportent une réduction de 30% des syndromes post-gastrectomie grâce à ces nouvelles approches.
Peut-on Prévenir les Syndromes Post-Gastrectomie ?
La prévention des syndromes post-gastrectomie commence dès la phase pré-opératoire et se poursuit tout au long de votre parcours de soins [3,5].
Le choix de la technique chirurgicale joue un rôle déterminant. Les chirurgiens privilégient désormais les gastrectomies partielles quand c'est possible, préservant ainsi une partie des fonctions gastriques [5]. Les techniques de reconstruction ont également évolué pour minimiser les complications digestives.
Votre préparation avant l'intervention est cruciale. Une optimisation de votre état nutritionnel, un sevrage tabagique et un contrôle des pathologies associées (diabète, hypertension) réduisent significativement les risques [9]. Les centres spécialisés proposent désormais des programmes de préparation multidisciplinaire [3].
L'éducation thérapeutique pré-opératoire fait partie intégrante de la prévention. Comprendre les modifications alimentaires nécessaires avant l'intervention facilite grandement l'adaptation post-opératoire [14]. Certains patients commencent même à modifier leurs habitudes alimentaires avant la chirurgie.
Le suivi post-opératoire précoce permet de détecter et traiter rapidement les premiers signes de complications. Les consultations rapprochées dans les premiers mois, associées à un accompagnement diététique, réduisent l'incidence des syndromes sévères [13].
Les innovations 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives préventives. L'utilisation d'algorithmes prédictifs permet d'identifier les patients à risque et d'adapter la prise en charge en conséquence [4]. Cette médecine personnalisée représente l'avenir de la prévention.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des syndromes post-gastrectomie, régulièrement mises à jour selon les dernières données scientifiques [1,2,3].
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire dès la phase pré-opératoire. Cette prise en charge doit associer chirurgiens, gastro-entérologues, nutritionnistes et psychologues pour optimiser les résultats [3]. Les centres spécialisés obésité (CSO) appliquent déjà ces recommandations avec succès.
Concernant le suivi post-opératoire, les recommandations insistent sur la nécessité d'un accompagnement à long terme. Des consultations à 1, 3, 6 et 12 mois sont préconisées la première année, puis annuellement [2]. Ce suivi doit inclure un bilan biologique complet pour dépister les carences nutritionnelles.
Les protocoles de supplémentation ont été standardisés. Après gastrectomie totale, une supplémentation systématique en vitamine B12, fer et vitamines liposolubles est recommandée à vie [14]. Ces recommandations s'appuient sur les données épidémiologiques françaises montrant une forte prévalence des carences.
L'éducation thérapeutique fait partie intégrante des recommandations officielles. Les patients doivent bénéficier d'un programme structuré d'apprentissage des nouvelles habitudes alimentaires et de reconnaissance des signes d'alerte [13]. Cette approche éducative améliore significativement l'observance et les résultats à long terme.
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 sont progressivement intégrées dans les recommandations. Les techniques de gastrectomie fonctionnelle et les nouveaux protocoles de récupération rapide font l'objet d'évaluations en cours [1,5].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec les syndromes post-gastrectomie. Ces structures offrent soutien, information et entraide entre patients [14].
L'Association Française des Malades de l'Estomac (AFME) constitue la référence nationale. Elle propose des groupes de parole, des ateliers cuisine adaptée et une ligne d'écoute téléphonique. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages inspirants [13].
Au niveau régional, de nombreuses associations locales organisent des rencontres mensuelles. Ces groupes permettent d'échanger des astuces culinaires, de partager vos préoccupations et de créer des liens d'amitié durables. L'entraide entre patients est souvent plus efficace que tous les conseils médicaux.
Les centres hospitaliers proposent également des programmes d'éducation thérapeutique. Ces sessions collectives abordent tous les aspects de la vie avec une gastrectomie : alimentation, activité physique, gestion du stress. Renseignez-vous auprès de votre équipe soignante [14].
Internet offre de nombreuses ressources fiables. Le site de la Ligue contre le Cancer propose une section dédiée aux suites de gastrectomie. Les forums modérés par des professionnels de santé permettent d'obtenir des réponses à vos questions spécifiques.
N'oubliez pas les ressources professionnelles. Les diététiciens spécialisés en nutrition clinique, les psychologues formés aux maladies chroniques et les assistants sociaux peuvent vous apporter une aide précieuse dans votre adaptation quotidienne.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour mieux vivre au quotidien avec les syndromes post-gastrectomie, fruits de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé [13,14].
Pour l'alimentation, adoptez la règle des "6P" : Petites portions, Prises fréquentes, Protéines privilégiées, Pauvre en sucres, Pas de liquides pendant les repas, Patience pour manger lentement. Cette méthode simple mais efficace améliore considérablement la tolérance digestive [8].
Organisez votre cuisine différemment. Préparez vos repas à l'avance et portionnez-les dans de petits contenants. Ayez toujours des collations riches en protéines à portée de main : yaourts, fromage blanc, œufs durs. Cette organisation vous évitera les fringales et les grignotages inadaptés [14].
Tenez un carnet alimentaire pendant les premiers mois. Notez ce que vous mangez, les quantités et vos réactions. Ce journal vous aidera à identifier vos aliments "amis" et ceux à éviter. Partagez ces informations avec votre diététicien lors des consultations [13].
Adaptez votre environnement social. Prévenez votre famille et vos amis de vos nouvelles contraintes alimentaires. La plupart des gens sont compréhensifs quand on leur explique la situation. N'hésitez pas à apporter votre propre repas lors d'invitations si nécessaire.
Écoutez votre corps et respectez ses signaux. Si vous ressentez des symptômes après un repas, allongez-vous quelques minutes. Apprenez à reconnaître les signes de satiété précoce pour éviter les malaises. Votre organisme vous guide mieux que n'importe quel conseil théorique.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifient une consultation médicale rapide, voire urgente dans certains cas [13,14].
Consultez en urgence si vous présentez des vomissements persistants avec impossibilité de s'alimenter depuis plus de 24 heures, des douleurs abdominales intenses et continues, ou des signes de déshydratation (soif intense, urines foncées, fatigue extrême) [6,7].
Prenez rendez-vous rapidement avec votre médecin en cas de perte de poids rapide (plus de 2 kg en une semaine), de fatigue inhabituelle persistant plusieurs jours, ou de modification importante de vos selles (diarrhées sanglantes, selles très claires) [14].
Un suivi médical programmé est nécessaire si vous constatez une diminution progressive de votre appétit, des difficultés croissantes à vous alimenter, ou l'apparition de nouveaux symptômes plusieurs mois après l'intervention [13]. Ces signes peuvent révéler des complications tardives.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication négligée. La plupart des services proposent une ligne téléphonique dédiée aux patients opérés [14].
Respectez impérativement vos rendez-vous de suivi programmés, même si vous vous sentez bien. Ces consultations permettent de dépister précocement d'éventuelles carences ou complications avant qu'elles ne deviennent symptomatiques [15]. La prévention reste votre meilleure alliée.
Questions Fréquentes
Combien de temps durent les symptômes après une gastrectomie ?La plupart des symptômes s'améliorent progressivement sur 6 à 12 mois. Cependant, certaines adaptations alimentaires restent nécessaires à vie, particulièrement après gastrectomie totale [13,14].
Peut-on reprendre une activité professionnelle normale ?
Oui, la majorité des patients reprennent leur travail dans les 2 à 3 mois suivant l'intervention. Certains aménagements peuvent être nécessaires, notamment pour les repas et les horaires [9].
Les syndromes post-gastrectomie sont-ils héréditaires ?
Non, ces syndromes résultent uniquement de la chirurgie et des modifications anatomiques qu'elle entraîne. Ils ne se transmettent pas génétiquement [13].
Faut-il prendre des médicaments à vie ?
Après gastrectomie totale, une supplémentation en vitamine B12 est généralement nécessaire à vie. Les autres traitements dépendent de vos symptômes et peuvent être temporaires [14,15].
Peut-on voyager avec des syndromes post-gastrectomie ?
Absolument ! Il suffit de prévoir vos repas, d'emporter vos médicaments et de connaître les coordonnées d'un médecin sur place. Beaucoup de patients voyagent sans problème [14].
Les symptômes peuvent-ils s'aggraver avec le temps ?
Au contraire, ils s'améliorent généralement avec l'adaptation progressive de l'organisme. Une aggravation doit faire rechercher une complication et justifie une consultation médicale [13].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Syndromes post-gastrectomie :
Questions Fréquentes
Combien de temps durent les symptômes après une gastrectomie ?
La plupart des symptômes s'améliorent progressivement sur 6 à 12 mois. Cependant, certaines adaptations alimentaires restent nécessaires à vie, particulièrement après gastrectomie totale.
Peut-on reprendre une activité professionnelle normale ?
Oui, la majorité des patients reprennent leur travail dans les 2 à 3 mois suivant l'intervention. Certains aménagements peuvent être nécessaires, notamment pour les repas et les horaires.
Les syndromes post-gastrectomie sont-ils héréditaires ?
Non, ces syndromes résultent uniquement de la chirurgie et des modifications anatomiques qu'elle entraîne. Ils ne se transmettent pas génétiquement.
Faut-il prendre des médicaments à vie ?
Après gastrectomie totale, une supplémentation en vitamine B12 est généralement nécessaire à vie. Les autres traitements dépendent de vos symptômes et peuvent être temporaires.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] POST U. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Cancer de l'estomac (cancer gastrique) | Fiche santé HCL. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Les centres spécialisés obésité (CSO) - Ministère de la Santé. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Post-Esophagectomy Dumping Syndrome: Assessing. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Function Preserving Gastrectomy and Quality of Life. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] IMAGERIE DES COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE GASTRIQUE ONCOLOGIQUE. 2022Lien
- [7] COMPLICATIONS DES GASTRECTOMIE POUR CANCER GASTRIQUE EXPERIENCE DU SERVICE DE CHIRURGIE VISCERALE. 2022Lien
- [8] Incidence et traitement du Dumping Syndrome dans les opérations de bypass et sleeve gastriquesLien
- [9] Long-term effect of sleeve gastrectomy surgery on Hormonal Profile, Semen Parameters and sexual functions. 2023Lien
- [10] Chirurgie et chimiothérapie combinée dans le traitement du cancer gastrique. 2022Lien
- [11] The surgical complications of a gastrostomy in a patient with squamous cell carcinoma. 2024Lien
- [12] Perforation Digestive Traumatique Accidentelle après Ingestion de Plante Médicinale. 2022Lien
- [13] Conséquences d'une gastrectomieLien
- [14] Les effets indésirables des traitements - InfoCancerLien
- [15] La gastrectomie totaleLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] IMAGERIE DES COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE GASTRIQUE ONCOLOGIQUE (2022)[PDF]
- [PDF][PDF] COMPLICATIONS DES GASTRECTOMIE POUR CANCER GASTRIQUE EXPERIENCE DU SERVICE DE CHIRURGIE VISCERALE 1 DE L'HMIM V (2022)[PDF]
- [PDF][PDF] Incidence et traitement du Dumping Syndrome dans les opérations de bypass et sleeve gastriques
- Long-term effect of sleeve gastrectomy surgery on Hormonal Profile, Semen Parameters and sexual functions of obese infertile men; a prospective observational study (2023)6 citations[PDF]
- Chirurgie et chimiothérapie combinée dans le traitement du cancer gastrique (2022)[PDF]
Ressources web
- Conséquences d'une gastrectomie (chirurgie-digestive-sat.aphp.fr)
Le dumping syndrome tardif se manifeste une à quatre heures après le repas par des vertiges et une somnolence. Il est la conséquence d'un excès d'apports en ...
- Les effets indésirables des traitements - InfoCancer (arcagy.org)
28 oct. 2011 — Les effets secondaires d'une gastrectomie : vomissements (reflux), diarrhée, dumping syndrome, hypoglycémie, amaigrissement, anémie, ...
- La gastrectomie totale (chu-nantes.fr)
Un « Dumping syndrome » peut également apparaitre après l'intervention. Il s'agit de sensation de malaise avec des sueurs froides et parfois des hypogly- cémies ...
- Troubles fonctionnels après une chirurgie digestive haute (fmcgastro.org)
25 janv. 2019 — Les dumping syndromes (précoces ou tardifs) sont de diagnostic clinique et se traitent par le simple respect des règles hygiéno-diététiques ...
- Séquelles de la chirurgie de l'estomac (doctissimo.fr)
27 janv. 2017 — Une fatigue, des vertiges, une sensation d'ébriété ; · Des lipothymies, des bouffées de chaleur ; · Une somnolence, des bourdonnements d'oreille ; ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.