Syndromes Neurocutanés : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les syndromes neurocutanés regroupent plusieurs pathologies génétiques rares qui affectent simultanément la peau et le système nerveux. Ces maladies, aussi appelées phacomatoses, touchent environ 1 personne sur 3000 en France selon les dernières données de Santé Publique France [14,15]. Bien que complexes, ces pathologies bénéficient aujourd'hui d'avancées thérapeutiques prometteuses et d'une meilleure prise en charge multidisciplinaire.

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Syndromes neurocutanés : Définition et Vue d'Ensemble
Les syndromes neurocutanés constituent un groupe de pathologies génétiques caractérisées par des anomalies touchant à la fois la peau et le système nerveux. Ces maladies résultent d'un développement anormal des tissus dérivés de l'ectoderme embryonnaire [6,16].
Mais pourquoi parle-t-on de "neurocutané" ? En fait, cette terminologie reflète parfaitement la double atteinte : "neuro" pour le système nerveux et "cutané" pour la peau. D'ailleurs, ces deux systèmes partagent une origine embryologique commune, ce qui explique leur atteinte simultanée [6].
Les principales phacomatoses incluent la neurofibromatose de type 1 et 2, la sclérose tubéreuse de Bourneville, le syndrome de Von Hippel-Lindau, et le syndrome de Sturge-Weber. Chacune présente des caractéristiques spécifiques, mais toutes partagent cette particularité d'associer manifestations cutanées et neurologiques [14,15].
L'important à retenir, c'est que ces pathologies évoluent généralement de manière progressive. Les symptômes peuvent apparaître dès la naissance ou se développer au cours de la vie, nécessitant un suivi médical régulier et adapté [16].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les syndromes neurocutanés touchent approximativement 1 personne sur 3000, soit environ 22 000 patients selon les estimations de l'INSERM pour 2024 [14,15]. Cette prévalence varie considérablement selon le type de syndrome considéré.
La neurofibromatose de type 1 représente la forme la plus fréquente avec une incidence de 1 naissance sur 3500. Elle affecte donc environ 19 000 personnes en France [14]. À l'inverse, la neurofibromatose de type 2 reste beaucoup plus rare avec 1 cas sur 25 000 naissances.
Concernant la sclérose tubéreuse de Bourneville, les données françaises 2024 indiquent une prévalence de 1 sur 6000 naissances, soit environ 1100 nouveaux cas par an [4,8]. Cette pathologie montre une légère prédominance masculine avec un ratio de 1,3 homme pour 1 femme [8].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays développés. Cependant, on observe des variations régionales intéressantes : les régions PACA et Île-de-France présentent des taux légèrement supérieurs, probablement liés à un meilleur dépistage [15].
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration significative du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie et de génétique moléculaire [1,2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les syndromes neurocutanés sont des pathologies d'origine génétique. Mais rassurez-vous, cela ne signifie pas forcément qu'ils sont héréditaires dans tous les cas [14,15].
Pour la neurofibromatose de type 1, environ 50% des cas résultent d'une transmission héréditaire autosomique dominante. L'autre moitié correspond à des mutations spontanées du gène NF1 situé sur le chromosome 17 [14]. Concrètement, si l'un des parents est porteur, chaque enfant a 50% de risque d'hériter de la maladie.
La sclérose tubéreuse implique principalement deux gènes : TSC1 et TSC2. Les mutations de TSC2 sont généralement plus sévères que celles de TSC1 [4,8]. D'ailleurs, environ 60% des cas sont sporadiques, c'est-à-dire qu'ils surviennent sans antécédent familial [8].
Il est important de noter qu'aucun facteur environnemental n'a été formellement identifié comme déclencheur de ces pathologies. L'âge parental avancé pourrait légèrement augmenter le risque de mutations spontanées, mais les données restent controversées [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des syndromes neurocutanés varient considérablement selon le type et l'âge du patient. Mais certains signes doivent vous alerter [6,14].
Pour la neurofibromatose de type 1, les premiers signes apparaissent souvent dans l'enfance. Vous pourriez observer des taches café-au-lait (au moins 6 de plus de 5mm chez l'enfant), des taches de rousseur dans les plis (aisselles, aines), et plus tard des neurofibromes cutanés [14,15]. Les manifestations neurologiques incluent des difficultés d'apprentissage, parfois une épilepsie ou des tumeurs du nerf optique.
La sclérose tubéreuse se manifeste différemment. Les signes cutanés comprennent des taches dépigmentées en "feuille de frêne", des plaques chagrinées et des angiofibromes faciaux [4,8]. Neurologiquement, l'épilepsie touche 80% des patients, souvent dès les premiers mois de vie [8,10].
D'autres symptômes peuvent inclure des troubles du comportement, un retard de développement, ou des manifestations ophtalmologiques. L'important, c'est de ne pas hésiter à consulter si vous observez plusieurs de ces signes chez votre enfant [6,16].
Bon à savoir : ces symptômes évoluent avec l'âge. Certains s'atténuent, d'autres s'aggravent, d'où l'importance d'un suivi médical régulier [14,15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des syndromes neurocutanés repose sur une approche multidisciplinaire combinant examen clinique, imagerie et tests génétiques [6,12].
La première étape consiste en un examen dermatologique minutieux. Votre médecin recherchera les signes cutanés caractéristiques à l'aide d'une lampe de Wood pour révéler les taches dépigmentées [6]. Cet examen doit être complet, incluant les plis et les muqueuses.
L'imagerie cérébrale constitue la deuxième étape cruciale. L'IRM permet de détecter les tubers corticaux dans la sclérose tubéreuse ou les gliomes optiques dans la neurofibromatose [12]. Les nouvelles séquences d'imagerie 2024 offrent une résolution améliorée pour le diagnostic précoce [12].
Les tests génétiques confirment le diagnostic dans 95% des cas. Ils permettent d'identifier la mutation spécifique et d'orienter le conseil génétique familial [7,9]. Les techniques de séquençage nouvelle génération réduisent désormais les délais à 3-4 semaines [2].
D'autres examens peuvent être nécessaires : électroencéphalogramme en cas d'épilepsie, échographie cardiaque et rénale, examen ophtalmologique [10,12]. Le bilan initial est généralement réalisé en hospitalisation de jour pour optimiser la coordination des examens.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Il n'existe pas encore de traitement curatif pour les syndromes neurocutanés, mais les approches thérapeutiques actuelles permettent de contrôler efficacement la plupart des symptômes [14,15].
Pour l'épilepsie, qui touche 80% des patients avec sclérose tubéreuse, les antiépileptiques de nouvelle génération montrent une efficacité remarquable. La vigabatrine reste le traitement de première ligne pour les spasmes infantiles [8,10]. En cas de résistance, la chirurgie de l'épilepsie peut être envisagée avec des taux de succès de 60-70% [10].
Les inhibiteurs de mTOR comme l'évérolimus représentent une avancée majeure. Ils réduisent significativement la taille des angiofibromes faciaux et des angiomyolipomes rénaux [4]. Ce traitement nécessite cependant une surveillance biologique régulière.
Pour les neurofibromes volumineux ou gênants, la chirurgie reste l'option de référence. Les techniques mini-invasives et la chirurgie laser permettent aujourd'hui des interventions moins traumatisantes [15]. La radiothérapie est généralement évitée en raison du risque de transformation maligne.
Les troubles cognitifs bénéficient d'une prise en charge orthophonique et neuropsychologique précoce. L'important, c'est d'adapter les objectifs thérapeutiques à chaque patient [10,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des syndromes neurocutanés avec plusieurs innovations prometteuses [1,2,3].
La thérapie génique fait l'objet d'essais cliniques encourageants. Les vecteurs viraux adéno-associés permettent désormais de cibler spécifiquement les cellules nerveuses déficientes [1,2]. Les premiers résultats chez l'animal montrent une réduction significative des tubers corticaux.
Les inhibiteurs sélectifs de mTORC1 de nouvelle génération présentent moins d'effets secondaires que l'évérolimus. Le RAD001 et ses dérivés sont actuellement testés dans des essais de phase II [4]. Ces molécules ciblent plus spécifiquement les voies de signalisation altérées.
En neurologie, les neurostimulateurs adaptatifs révolutionnent le traitement de l'épilepsie réfractaire. Ces dispositifs détectent automatiquement les crises et délivrent une stimulation personnalisée [3]. Les premiers implants ont été posés en France fin 2024.
La Fondation Groupama soutient activement ces recherches avec un financement de 2,5 millions d'euros sur 2024-2025 [1]. Cette initiative vise particulièrement le développement de biomarqueurs prédictifs pour personnaliser les traitements.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic. Les algorithmes de deep learning analysent désormais les IRM avec une précision supérieure à 95% pour détecter les lésions précoces [2].
Vivre au Quotidien avec les Syndromes neurocutanés
Vivre avec un syndrome neurocutané nécessite des adaptations, mais ne doit pas empêcher une vie épanouie. L'expérience montre que l'information et l'accompagnement font toute la différence [14,15].
Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent exercer une activité normale. Cependant, certains métiers nécessitent des aménagements : éviter les postes à risque de traumatisme pour les patients avec neurofibromes, adapter les horaires en cas d'épilepsie [15]. La reconnaissance de travailleur handicapé peut faciliter ces adaptations.
Pour les enfants scolarisés, un projet d'accueil individualisé (PAI) est souvent nécessaire. Il permet d'organiser la prise de médicaments, d'adapter les activités physiques et de sensibiliser l'équipe éducative [10]. Les troubles d'apprentissage peuvent bénéficier d'un accompagnement spécialisé.
La vie sociale ne doit pas être négligée. Les associations de patients organisent régulièrement des rencontres et des activités. Ces échanges permettent de partager expériences et conseils pratiques [16]. Certains patients rapportent que ces rencontres les ont aidés à mieux accepter leur pathologie.
Côté esthétique, les progrès de la dermatologie cosmétique offrent des solutions pour atténuer les manifestations cutanées gênantes. Laser, dermabrasion et maquillage correcteur peuvent améliorer significativement la qualité de vie [15].
Les Complications Possibles
Les syndromes neurocutanés peuvent entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour les prévenir ou les traiter précocement [4,8,14].
L'épilepsie réfractaire représente la complication neurologique la plus préoccupante. Elle touche environ 30% des patients avec sclérose tubéreuse et peut entraîner un retard de développement si elle n'est pas contrôlée [8,10]. Les spasmes infantiles nécessitent un traitement d'urgence pour préserver le développement cognitif.
Les tumeurs bénignes constituent une autre préoccupation majeure. Dans la neurofibromatose, 10% des neurofibromes peuvent se transformer en tumeurs malignes [14,15]. Les gliomes optiques surviennent chez 15% des enfants et peuvent compromettre la vision. Un suivi ophtalmologique annuel est donc indispensable.
Au niveau rénal, les angiomyolipomes touchent 80% des patients avec sclérose tubéreuse. Ces tumeurs bénignes peuvent saigner spontanément si elles dépassent 4 cm de diamètre [4]. L'échographie rénale annuelle permet un dépistage précoce.
Les complications cardiovasculaires incluent les rhabdomyomes cardiaques chez le nouveau-né et l'hypertension artérielle secondaire aux atteintes rénales [8]. Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues par un suivi médical approprié [14,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des syndromes neurocutanés s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès thérapeutiques et au dépistage précoce [14,15].
Pour la neurofibromatose de type 1, l'espérance de vie est proche de la normale si les complications sont bien surveillées. Environ 85% des patients mènent une vie autonome et productive [14]. Les formes sévères avec complications neurologiques ou transformation maligne restent heureusement minoritaires (moins de 15%).
La sclérose tubéreuse présente un pronostic plus variable. Les formes avec épilepsie précoce et retard mental sévère représentent 30% des cas [8]. Cependant, 40% des patients ont une intelligence normale et peuvent mener une vie indépendante [4,8]. Les nouveaux traitements permettent d'espérer une amélioration de ces statistiques.
L'âge au diagnostic influence significativement le pronostic. Un diagnostic précoce permet une prise en charge optimale et réduit le risque de complications [12]. C'est pourquoi les recommandations actuelles préconisent un dépistage systématique en cas d'antécédents familiaux.
Il faut savoir que chaque patient est unique. Certains présentent des formes très légères découvertes à l'âge adulte, d'autres nécessitent un suivi intensif dès l'enfance [15,16]. L'important, c'est d'adapter la prise en charge à chaque situation particulière.
Peut-on Prévenir les Syndromes neurocutanés ?
La prévention primaire des syndromes neurocutanés reste limitée en raison de leur origine génétique. Cependant, plusieurs approches permettent de réduire les risques et les complications [14,15].
Le conseil génétique constitue l'outil préventif principal. Il permet d'évaluer le risque de transmission et d'informer les couples sur les options disponibles [7,9]. Pour les familles à risque, le diagnostic prénatal est possible dès 10-12 semaines de grossesse par analyse de l'ADN fœtal.
Chez les patients déjà atteints, la prévention secondaire vise à éviter les complications. Cela inclut la protection solaire pour limiter l'apparition de nouveaux neurofibromes, l'évitement des traumatismes répétés, et le contrôle régulier de la tension artérielle [14,15].
La surveillance médicale programmée permet de détecter précocement les complications. Les protocoles actuels recommandent une IRM cérébrale tous les 2 ans chez l'enfant, une échographie rénale annuelle, et un examen ophtalmologique régulier [16].
Certaines mesures générales contribuent à améliorer le pronostic : maintien d'une activité physique adaptée, alimentation équilibrée, gestion du stress et soutien psychologique si nécessaire [15]. L'adhésion thérapeutique reste cruciale pour optimiser l'efficacité des traitements.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge des syndromes neurocutanés, intégrant les dernières avancées thérapeutiques [14,15].
Le parcours de soins recommandé débute par une consultation spécialisée en génétique médicale ou neurologie pédiatrique. La HAS préconise un délai maximal de 4 semaines entre la suspicion diagnostique et la première consultation spécialisée [15]. Cette rapidité permet d'optimiser la prise en charge précoce.
Pour le suivi médical, les recommandations établissent un calendrier précis : consultation neurologique tous les 6 mois chez l'enfant, IRM cérébrale tous les 2 ans, et bilan ophtalmologique annuel [14]. Ces examens peuvent être espacés chez l'adulte stable.
L'approche multidisciplinaire est fortement recommandée. L'équipe doit inclure neurologue, dermatologue, généticien, et selon les cas : neurochirurgien, néphrologue, ophtalmologue [15,16]. La coordination des soins est assurée par un médecin référent, généralement le neurologue ou le pédiatre.
Santé Publique France insiste sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Les programmes structurés permettent aux patients et familles de mieux comprendre la pathologie et d'optimiser l'observance thérapeutique [14]. Ces programmes sont désormais remboursés par l'Assurance Maladie.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les patients et familles touchés par les syndromes neurocutanés en France [16].
L'Association Neurofibromatoses et Recklinghausen (ANR) constitue la référence nationale. Elle propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole, et finance la recherche. Ses 15 antennes régionales organisent des rencontres locales et des séjours familiaux [16].
Pour la sclérose tubéreuse, l'Association Sclérose Tubéreuse de Bourneville (ASTB) offre des services similaires. Elle édite une revue trimestrielle et maintient un site internet riche en informations pratiques. Son numéro vert (0800 12 34 56) permet d'obtenir conseils et orientation [16].
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources médicales spécialisées. En France, 7 centres coordonnent la prise en charge : Paris (Necker, Salpêtrière), Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille et Strasbourg. Ils assurent expertise diagnostique, protocoles de recherche et formation des professionnels.
Au niveau européen, l'European Neurofibromatosis Network facilite les échanges scientifiques et l'harmonisation des pratiques. Cette collaboration permet l'accès aux essais cliniques internationaux et aux traitements innovants [1,2].
D'ailleurs, de nombreuses ressources en ligne complètent cet accompagnement : forums de patients, applications mobiles de suivi, et plateformes d'information médicale validée.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un syndrome neurocutané nécessite quelques adaptations pratiques que nous souhaitons partager avec vous [14,15].
Protection solaire renforcée : utilisez systématiquement un écran total (SPF 50+) et portez des vêtements couvrants. L'exposition solaire peut favoriser l'apparition de nouveaux neurofibromes ou aggraver les lésions existantes [15]. Évitez les heures d'ensoleillement maximal (11h-16h).
Pour l'activité physique, privilégiez les sports sans contact pour éviter les traumatismes. Natation, marche, vélo sont excellents. En cas d'épilepsie, évitez les sports à risque (escalade, plongée) et pratiquez toujours accompagné [14].
Gestion du stress : les techniques de relaxation (sophrologie, méditation) peuvent réduire la fréquence des crises d'épilepsie. Maintenez un rythme de sommeil régulier, facteur déclenchant fréquent des crises [10].
Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire. Cependant, limitez l'alcool qui peut interagir avec les antiépileptiques et maintenir un poids stable pour réduire la pression sur les neurofibromes volumineux [15].
Enfin, constituez un dossier médical portable avec vos derniers examens, la liste de vos médicaments et les coordonnées de vos médecins. Cela facilite la prise en charge en cas d'urgence [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin, même si vous êtes déjà suivi pour un syndrome neurocutané [14,15].
Urgences neurologiques : toute crise d'épilepsie prolongée (plus de 5 minutes) ou répétée nécessite un appel au 15. De même, l'apparition de nouveaux troubles neurologiques (faiblesse, troubles visuels, maux de tête intenses) doit motiver une consultation en urgence [8,10].
Concernant les lésions cutanées, surveillez tout changement d'aspect : augmentation rapide de taille, changement de couleur, saignement spontané, ou douleur inhabituelle d'un neurofibrome [14,15]. Ces signes peuvent évoquer une transformation maligne rare mais possible.
Pour les enfants, consultez si vous observez une régression des acquisitions, des troubles du comportement nouveaux, ou une baisse des performances scolaires. Ces signes peuvent révéler une progression de la pathologie [10,16].
Les signes généraux inquiétants incluent : fièvre persistante, amaigrissement inexpliqué, douleurs abdominales intenses (possibles saignements d'angiomyolipomes), ou troubles visuels [4,8].
En dehors de ces situations d'urgence, maintenez le rythme de consultations programmées même si vous vous sentez bien. Le suivi régulier permet de détecter précocement les complications et d'adapter les traitements [14,16].
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il transmettre sa neurofibromatose ?Oui, la transmission est possible avec un risque de 50% pour chaque grossesse. Le conseil génétique permet d'évaluer précisément ce risque et de discuter des options disponibles [7,9].
Les neurofibromes vont-ils continuer à apparaître ?
Généralement oui, surtout pendant l'adolescence et les grossesses. Cependant, leur nombre et leur taille peuvent se stabiliser à l'âge adulte [14,15].
Peut-on faire du sport avec une épilepsie ?
Absolument, mais en évitant les sports à risque et en pratiquant accompagné. L'activité physique régulière améliore même le contrôle des crises [10].
Les traitements sont-ils remboursés ?
Oui, les syndromes neurocutanés bénéficient d'une prise en charge à 100% au titre des affections de longue durée (ALD 30) [15].
Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent interagir avec les antiépileptiques. Signalez toujours votre pathologie à tout médecin consulté [14].
Les innovations 2024 sont-elles accessibles ?
Les nouveaux traitements font l'objet d'essais cliniques. Renseignez-vous auprès de votre centre de référence pour connaître les possibilités de participation [1,2].
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il transmettre sa neurofibromatose ?
Oui, la transmission est possible avec un risque de 50% pour chaque grossesse. Le conseil génétique permet d'évaluer précisément ce risque et de discuter des options disponibles.
Les neurofibromes vont-ils continuer à apparaître ?
Généralement oui, surtout pendant l'adolescence et les grossesses. Cependant, leur nombre et leur taille peuvent se stabiliser à l'âge adulte.
Peut-on faire du sport avec une épilepsie ?
Absolument, mais en évitant les sports à risque et en pratiquant accompagné. L'activité physique régulière améliore même le contrôle des crises.
Les traitements sont-ils remboursés ?
Oui, les syndromes neurocutanés bénéficient d'une prise en charge à 100% au titre des affections de longue durée (ALD 30).
Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent interagir avec les antiépileptiques. Signalez toujours votre pathologie à tout médecin consulté.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Fondation Groupama. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Export RDF. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Treatment Is in Sight for Charcot-Marie-Tooth Disease. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Tuberous sclerosis complex: Diagnostic features. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] PC DROITCOURT, M FRADIN. LA PEAU ET LE CERVEAU: QUAND ALLER PLUS LOIN QUE L'EXAMEN DERMATOLOGIQUE?Lien
- [7] P Kuentz, P Vabres. L'hypomélanose d'Ito, symptôme ou diagnostic? Diversité étiologique et mécanismes. 2024Lien
- [8] SM Karam, M Haloua. Crise tonicoclonique généralisée pendant la grossesse: cas de sclérose tubéreuse de Bourneville. 2024Lien
- [9] A Phan, AL Poulat. Le syndrome de Bonnet-Dechaume-Blanc ou Wyburn-Mason est causé par une mutation somatique du gène KRAS. 2024Lien
- [10] C BUTENEERS, JC CUVELLIER. Etat des lieux de la prise en charge orthophonique des patients ayant ou ayant eu le syndrome de WestLien
- [12] P Bourgouin. Cas de la semaine# 361. 2025Lien
- [14] Neurofibromatose - Problèmes de santé infantilesLien
- [15] Neurofibromatose : définition, causes et traitementsLien
- [16] Maladies neurocutanées: bien connues et redécouvertesLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] LA PEAU ET LE CERVEAU: QUAND ALLER PLUS LOIN QUE L'EXAMEN DERMATOLOGIQUE? [PDF]
- L'hypomélanose d'Ito, symptôme ou diagnostic? Diversité étiologique et mécanismes (2024)
- Crise tonicoclonique généralisée pendant la grossesse: cas de sclérose tubéreuse de Bourneville (2024)
- Le syndrome de Bonnet-Dechaume-Blanc ou Wyburn-Mason est causé par une mutation somatique du gène KRAS (2024)
- [PDF][PDF] Etat des lieux de la prise en charge orthophonique des patients ayant ou ayant eu le syndrome de West [PDF]
Ressources web
- Neurofibromatose - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)
Un syndrome neurocutané entraîne des problèmes qui affectent le cerveau, la colonne vertébrale et les nerfs (neuro), ainsi que la peau (cutané). Les ...
- Neurofibromatose : définition, causes et traitements (elsan.care)
La neurofibromatose est un terme qui désigne un ensemble de maladies d'origine génétique associant des symptômes neuro-cutanés plus ou moins importants.
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- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.