Syndrome Douloureux Régional Complexe : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) représente une pathologie neurologique complexe qui touche environ 26 000 personnes en France [14,15]. Cette maladie, autrefois appelée algodystrophie, se caractérise par des douleurs intenses et disproportionnées suite à un traumatisme initial. Bien que méconnue du grand public, cette pathologie nécessite une prise en charge spécialisée pour améliorer la qualité de vie des patients.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Syndrome Douloureux Régional Complexe : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome douloureux régional complexe est une pathologie neurologique chronique qui se développe généralement après un traumatisme, une chirurgie ou une immobilisation prolongée [14,15]. Cette maladie complexe affecte le système nerveux sympathique et provoque des symptômes disproportionnés par rapport à la lésion initiale.
On distingue deux types principaux de SDRC. Le type I, anciennement appelé algodystrophie, survient sans lésion nerveuse identifiable [6]. Le type II fait suite à une lésion nerveuse documentée. Dans les deux cas, la douleur devient le symptôme dominant et peut s'étendre bien au-delà de la zone initialement touchée.
Cette pathologie touche principalement les extrémités : mains, pieds, poignets et chevilles [6]. Mais elle peut également affecter d'autres parties du corps. L'évolution est imprévisible et varie considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients récupèrent spontanément, tandis que d'autres développent une forme chronique invalidante.
Le mécanisme exact reste partiellement incompris. Les recherches récentes suggèrent une dysfonction du système nerveux central et périphérique, avec des modifications de la perception de la douleur [8]. Cette complexité explique pourquoi le diagnostic et le traitement restent parfois difficiles.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome douloureux régional complexe touche environ 26 000 personnes, avec une incidence estimée à 5,5 cas pour 100 000 habitants par an [14,15]. Cette pathologie affecte majoritairement les femmes, avec un ratio de 3 à 4 femmes pour 1 homme. L'âge moyen de survenue se situe autour de 50 ans, bien que tous les âges puissent être concernés.
Les données épidémiologiques récentes montrent une légère augmentation de l'incidence au cours des dernières années [7]. Cette progression pourrait s'expliquer par une meilleure reconnaissance de la pathologie et des critères diagnostiques plus précis. D'ailleurs, de nombreux cas étaient probablement sous-diagnostiqués par le passé.
Au niveau européen, la prévalence varie selon les pays. Les Pays-Bas rapportent des chiffres similaires à la France, tandis que certains pays nordiques présentent des taux légèrement inférieurs. Ces variations peuvent refléter des différences dans les pratiques diagnostiques ou des facteurs génétiques.
L'impact économique est considérable. En France, le coût annuel de prise en charge d'un patient atteint de SDRC chronique est estimé à plus de 15 000 euros [1,2]. Ce montant inclut les consultations spécialisées, les examens complémentaires, les traitements et les arrêts de travail prolongés.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome douloureux régional complexe survient généralement après un événement déclencheur. Dans 90% des cas, on retrouve un traumatisme initial : fracture, entorse, chirurgie ou même une simple piqûre [14,15]. Cependant, la sévérité du SDRC n'est pas proportionnelle à l'importance du traumatisme initial. Parfois, un traumatisme mineur peut déclencher une forme sévère.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'immobilisation prolongée constitue un facteur majeur, particulièrement après une fracture du poignet ou de la cheville [6]. Les femmes ménopausées présentent un risque accru, suggérant un rôle des hormones. Le stress psychologique et l'anxiété au moment du traumatisme semblent également favoriser le développement de la pathologie.
Certaines prédispositions génétiques sont suspectées. Des études familiales ont montré une agrégation dans certaines familles, bien que les gènes impliqués ne soient pas encore identifiés [7]. Les antécédents de migraines ou de troubles anxieux constituent également des facteurs de risque.
Il est important de noter que la plupart des personnes qui subissent un traumatisme ne développent pas de SDRC. Cette pathologie résulte probablement de l'interaction complexe entre des facteurs génétiques, psychologiques et environnementaux. La recherche continue pour mieux comprendre ces mécanismes.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La douleur constitue le symptôme principal du syndrome douloureux régional complexe. Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle est souvent décrite comme brûlante, lancinante ou électrique [14,15]. L'intensité est disproportionnée par rapport à la lésion initiale et peut être déclenchée par des stimuli normalement indolores, comme un simple effleurement.
Les signes vasomoteurs sont fréquents. La peau peut présenter des changements de couleur : rougeur, pâleur ou cyanose. La température de la zone atteinte varie, alternant entre sensation de chaud et de froid. Ces modifications peuvent changer d'un moment à l'autre, rendant l'examen clinique parfois déroutant.
L'œdème représente un autre signe caractéristique [6]. Il peut être localisé ou s'étendre à tout le membre. Cet œdème n'est pas toujours évident et peut nécessiter une mesure comparative avec le côté sain. Les troubles de la sudation sont également fréquents, avec une peau soit trop sèche, soit anormalement moite.
Les troubles moteurs apparaissent progressivement. La raideur articulaire se développe, limitant les mouvements. Des tremblements ou des spasmes musculaires peuvent survenir. Dans les formes évoluées, on observe parfois des troubles de la représentation corporelle, où le patient a l'impression que le membre ne lui appartient plus [8].
Les modifications cutanées et des phanères complètent le tableau. La peau peut devenir fine et brillante, ou au contraire épaisse et rugueuse. Les ongles poussent plus rapidement ou plus lentement. Les poils peuvent chuter ou pousser de manière anarchique.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome douloureux régional complexe repose essentiellement sur l'examen clinique et l'histoire de la maladie [14,15]. Il n'existe pas de test spécifique, ce qui rend parfois le diagnostic difficile. Les médecins utilisent des critères cliniques précis, établis par l'Association Internationale pour l'Étude de la Douleur.
La scintigraphie osseuse peut apporter des éléments diagnostiques, particulièrement dans les formes précoces [10]. Cet examen montre souvent une hyperfixation du traceur au niveau des articulations touchées. Cependant, une scintigraphie normale n'exclut pas le diagnostic, surtout dans les formes tardives.
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d'éliminer d'autres pathologies et peut montrer des signes d'œdème osseux [4]. Les radiographies standard sont souvent normales au début, puis peuvent révéler une déminéralisation osseuse caractéristique. Cette ostéoporose localisée constitue un signe tardif mais évocateur.
Les tests de sudation et de température cutanée apportent des informations complémentaires. La thermographie infrarouge peut objectiver les asymétries de température entre les deux côtés. Ces examens restent cependant des outils d'aide au diagnostic et ne sont pas systématiquement réalisés.
Le diagnostic différentiel est important. Il faut éliminer une infection, une thrombose veineuse, une arthrite ou une tumeur. C'est pourquoi le médecin peut prescrire des analyses sanguines ou d'autres examens selon le contexte clinique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome douloureux régional complexe nécessite une approche multidisciplinaire [14,15]. Le traitement précoce améliore significativement le pronostic, d'où l'importance d'un diagnostic rapide. Les objectifs sont de contrôler la douleur, préserver la fonction et améliorer la qualité de vie.
Les antalgiques classiques sont souvent insuffisants. Les médecins prescrivent fréquemment des antiépileptiques comme la gabapentine ou la prégabaline, qui agissent sur les douleurs neuropathiques. Les antidépresseurs tricycliques peuvent également être utiles. Ces médicaments nécessitent un ajustement progressif des doses.
La kinésithérapie occupe une place centrale dans le traitement [11]. Elle doit être adaptée et progressive pour éviter d'aggraver les symptômes. Les techniques de désensibilisation, la mobilisation douce et les exercices de rééducation motrice sont privilégiés. La thérapie miroir montre des résultats prometteurs [13].
Les blocs anesthésiques du système nerveux sympathique peuvent apporter un soulagement temporaire ou durable. Ces injections sont réalisées par des médecins spécialisés en centre de la douleur. Elles permettent parfois de débloquer l'évolution de la maladie, particulièrement dans les formes précoces.
D'autres approches thérapeutiques sont disponibles. La mésothérapie montre des résultats intéressants dans certains cas [12]. Les patchs de capsaïcine à haute concentration (8%) constituent une option pour les douleurs localisées [9]. La stimulation médullaire est réservée aux formes chroniques sévères résistantes aux autres traitements [5].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients atteints de syndrome douloureux régional complexe [1,2,3]. La recherche s'oriente vers des approches plus personnalisées et des technologies innovantes. Ces avancées donnent de l'espoir aux patients qui ne répondent pas aux traitements conventionnels.
La thérapie miroir en réalité augmentée représente une innovation majeure de 2024-2025 [13]. Cette technique utilise des dispositifs numériques pour créer une illusion visuelle qui aide à réorganiser les circuits cérébraux. Les premiers résultats montrent une amélioration significative de la douleur et de la fonction motrice chez certains patients.
Les nouveaux protocoles de stimulation médullaire bénéficient d'avancées technologiques importantes [5]. Les électrodes de nouvelle génération permettent une stimulation plus précise et personnalisable. Ces dispositifs peuvent maintenant s'adapter automatiquement aux activités du patient et optimiser la stimulation en temps réel.
La recherche sur les biomarqueurs progresse rapidement [4]. L'identification de marqueurs sanguins ou d'imagerie pourrait permettre un diagnostic plus précoce et une meilleure prédiction de la réponse aux traitements. Ces outils pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
Les thérapies géniques et l'immunothérapie font l'objet d'études prometteuses. Bien que ces approches soient encore expérimentales, elles pourraient offrir de nouvelles options thérapeutiques pour les formes les plus sévères. Les essais cliniques en cours devraient apporter des réponses dans les prochaines années.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome Douloureux Régional Complexe
Vivre avec un syndrome douloureux régional complexe nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne [14,15]. La douleur chronique et les limitations fonctionnelles impactent tous les aspects de la vie : travail, loisirs, relations sociales et familiales. Il est normal de ressentir de la frustration ou de l'anxiété face à ces changements.
L'aménagement du domicile peut grandement améliorer le confort. Des objets ergonomiques, des barres d'appui ou des systèmes d'ouverture automatique facilitent les gestes du quotidien. L'occupational therapy (ergothérapie) aide à identifier les adaptations les plus utiles selon les besoins individuels.
La gestion de la douleur au quotidien demande de la patience et de la persévérance. Les techniques de relaxation, la méditation ou la sophrologie peuvent apporter un soulagement complémentaire. Certains patients trouvent un bénéfice dans les activités créatives ou artistiques, qui permettent de détourner l'attention de la douleur.
Le maintien d'une activité physique adaptée est essentiel, même si elle doit être modifiée. La natation, le yoga doux ou la marche peuvent être bénéfiques selon les possibilités de chacun. L'important est de rester actif sans forcer, en respectant les limites imposées par la pathologie.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une douleur chronique peut conduire à la dépression ou à l'isolement social. Les groupes de parole, les associations de patients ou un suivi psychologique peuvent aider à mieux gérer les aspects émotionnels de la maladie.
Les Complications Possibles
Le syndrome douloureux régional complexe peut évoluer vers différentes complications si la prise en charge n'est pas optimale [14,15]. Ces complications peuvent affecter la fonction, l'aspect esthétique et la qualité de vie. Heureusement, un traitement précoce et adapté permet souvent de les prévenir ou de les limiter.
La raideur articulaire constitue la complication la plus fréquente [6]. Elle résulte de l'immobilisation liée à la douleur et de l'inflammation chronique. Cette raideur peut devenir irréversible si elle n'est pas prise en charge rapidement. C'est pourquoi la kinésithérapie précoce est si importante, même si elle est douloureuse au début.
L'atrophie musculaire se développe progressivement par manque d'utilisation. Les muscles du membre atteint perdent leur volume et leur force. Cette fonte musculaire aggrave les limitations fonctionnelles et peut persister même après amélioration de la douleur. Un programme de rééducation adapté est essentiel pour la prévenir.
Les déformations peuvent apparaître dans les formes évoluées. Les doigts peuvent se recroqueviller, les orteils se déformer. Ces déformations résultent de la rétraction des tissus mous et des troubles de la croissance osseuse. Elles sont souvent irréversibles et peuvent nécessiter une chirurgie correctrice.
L'ostéoporose localisée est fréquente [4]. Elle résulte de la diminution de l'activité et des troubles vasculaires. Cette fragilité osseuse augmente le risque de nouvelles fractures. Un suivi radiologique régulier permet de la dépister et de la traiter si nécessaire.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome douloureux régional complexe varie considérablement d'un patient à l'autre [7,14,15]. Cette variabilité rend difficile les prédictions individuelles, mais certains facteurs permettent d'orienter le pronostic. L'évolution dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge initiale.
Dans les formes précoces bien prises en charge, l'évolution peut être favorable. Environ 30% des patients récupèrent complètement dans l'année qui suit le diagnostic. Ces guérisons surviennent surtout quand le traitement débute dans les trois premiers mois. C'est pourquoi il est crucial de ne pas retarder la consultation spécialisée.
Les facteurs de bon pronostic incluent un âge jeune, l'absence de troubles psychologiques associés, et une bonne compliance au traitement [7]. La localisation joue également un rôle : les atteintes du membre supérieur évoluent souvent mieux que celles du membre inférieur. La motivation du patient et le soutien familial constituent des éléments favorables.
À l'inverse, certains facteurs sont associés à un pronostic plus réservé. Un diagnostic tardif, la présence de troubles anxio-dépressifs, ou des antécédents de douleurs chroniques constituent des facteurs défavorables. L'âge avancé et les comorbidités peuvent également compliquer l'évolution.
Il est important de retenir que même dans les formes chroniques, des améliorations restent possibles. De nouveaux traitements peuvent être efficaces après des mois ou des années d'évolution. L'espoir doit toujours être maintenu, et l'adaptation progressive permet souvent de retrouver une qualité de vie acceptable.
Peut-on Prévenir le Syndrome Douloureux Régional Complexe ?
La prévention du syndrome douloureux régional complexe reste un défi médical [14,15]. Comme les mécanismes exacts ne sont pas complètement élucidés, il est difficile d'établir des mesures préventives absolues. Cependant, certaines stratégies peuvent réduire le risque de développement de cette pathologie.
La mobilisation précoce après un traumatisme ou une chirurgie constitue la mesure préventive la plus importante [6]. L'immobilisation prolongée favorise le développement du SDRC. Il faut donc éviter les immobilisations inutiles et encourager la reprise progressive des mouvements dès que possible, dans les limites de la sécurité.
La gestion optimale de la douleur post-traumatique pourrait jouer un rôle préventif. Une analgésie efficace dans les premiers jours suivant un traumatisme ou une intervention pourrait réduire le risque de sensibilisation centrale. Cette hypothèse fait l'objet de recherches actives.
Chez les patients à risque, certains médecins proposent des traitements préventifs. La vitamine C à forte dose a montré une certaine efficacité dans la prévention du SDRC après chirurgie du poignet. Cette supplémentation reste cependant débattue et n'est pas systématiquement recommandée.
La prise en charge des facteurs psychologiques pourrait également avoir un rôle préventif. La gestion du stress et de l'anxiété au moment du traumatisme, ainsi que l'information du patient sur l'évolution normale de la cicatrisation, peuvent contribuer à réduire le risque. Un accompagnement psychologique peut être bénéfique chez les patients particulièrement anxieux.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome douloureux régional complexe [16]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques et améliorer la qualité des soins. Elles s'appuient sur les données scientifiques les plus récentes et l'expertise des professionnels de santé.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce basé sur les critères cliniques internationaux [1,2]. Elle insiste sur l'importance de la formation des professionnels de santé pour reconnaître cette pathologie souvent méconnue. Un réseau de centres experts a été développé pour améliorer l'accès aux soins spécialisés.
Les recommandations privilégient une approche multidisciplinaire associant médecins, kinésithérapeutes, psychologues et ergothérapeutes [16]. Cette prise en charge coordonnée doit débuter le plus tôt possible après le diagnostic. Les centres de la douleur jouent un rôle central dans cette organisation des soins.
Concernant les traitements, les autorités recommandent une escalade thérapeutique progressive [1,2]. Les traitements les moins invasifs sont privilégiés en première intention, avec recours aux techniques plus lourdes en cas d'échec. Cette approche permet d'optimiser le rapport bénéfice-risque pour chaque patient.
Les recommandations insistent également sur l'importance de la recherche clinique [3]. Le développement de registres nationaux et la participation aux essais thérapeutiques sont encouragés. Ces efforts de recherche sont essentiels pour améliorer la compréhension et le traitement de cette pathologie complexe.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations de patients accompagnent les personnes atteintes de syndrome douloureux régional complexe en France [14,15]. Ces organisations jouent un rôle essentiel dans l'information, le soutien et la défense des droits des patients. Elles constituent souvent le premier contact pour les patients nouvellement diagnostiqués.
L'Association Française de lutte contre les Algodystrophies (AFLA) est la principale association dédiée à cette pathologie. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information et un soutien personnalisé. Son site internet regorge d'informations pratiques et de témoignages de patients.
Les centres de la douleur constituent des ressources médicales spécialisées. Ils sont répartis sur tout le territoire français et proposent une prise en charge multidisciplinaire. Ces centres disposent de l'expertise nécessaire pour les cas complexes et les traitements spécialisés comme les blocs sympathiques ou la stimulation médullaire.
Les réseaux sociaux et forums en ligne permettent aux patients d'échanger leurs expériences. Ces plateformes offrent un soutien moral précieux, surtout pour les personnes isolées géographiquement. Il convient cependant de rester prudent avec les conseils non médicaux et de toujours valider les informations avec son médecin.
Les services sociaux peuvent aider dans les démarches administratives. La reconnaissance en affection de longue durée (ALD), les demandes d'invalidité ou d'aménagement de poste nécessitent souvent un accompagnement. Les assistantes sociales des hôpitaux sont formées pour ces démarches spécifiques.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un syndrome douloureux régional complexe demande des adaptations quotidiennes [14,15]. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience des patients et des professionnels de santé, peuvent améliorer significativement la qualité de vie. Chaque personne étant différente, il convient d'adapter ces suggestions à sa situation personnelle.
Pour la gestion de la douleur, tenez un carnet de bord. Notez l'intensité de vos douleurs, les facteurs déclenchants et l'efficacité des traitements. Ces informations aideront votre médecin à ajuster votre prise en charge. N'hésitez pas à utiliser des échelles visuelles pour quantifier votre douleur.
Concernant les activités quotidiennes, privilégiez la régularité plutôt que l'intensité. Il vaut mieux faire un peu chaque jour que beaucoup de temps en temps. Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin pour la plupart des patients.
L'aménagement de l'environnement peut grandement faciliter la vie quotidienne. Utilisez des objets ergonomiques, des ouvre-bocaux automatiques, des barres d'appui. Organisez votre espace pour éviter les gestes douloureux répétés. Un ergothérapeute peut vous conseiller sur ces adaptations.
N'oubliez pas l'importance du soutien social. Expliquez votre pathologie à vos proches, ils comprendront mieux vos difficultés. Rejoignez des groupes de patients, participez aux activités associatives. L'isolement aggrave souvent la perception de la douleur et peut conduire à la dépression.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement en cas de suspicion de syndrome douloureux régional complexe [14,15]. Plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances d'évolution favorable. Certains signes d'alarme doivent conduire à une consultation spécialisée sans délai.
Consultez si vous présentez une douleur persistante et disproportionnée après un traumatisme, même mineur. Cette douleur ne s'améliore pas avec les antalgiques habituels et peut même s'aggraver au fil des jours. Elle s'accompagne souvent de changements de couleur ou de température de la peau.
L'apparition d'un œdème inexpliqué du membre traumatisé doit également alerter. Cet œdème ne ressemble pas à celui d'une entorse classique et peut s'étendre au-delà de la zone initialement blessée. Il peut s'accompagner de modifications de la pilosité ou de la sudation.
Les troubles moteurs constituent un autre motif de consultation urgente. Si vous ressentez une raideur articulaire progressive, des tremblements ou une faiblesse musculaire disproportionnée, n'attendez pas. Ces symptômes peuvent rapidement devenir irréversibles sans traitement adapté.
En cas de diagnostic établi, consultez votre médecin si vous observez une aggravation des symptômes malgré le traitement. Une adaptation thérapeutique peut être nécessaire. De même, l'apparition de nouveaux symptômes ou l'extension à d'autres zones du corps justifie une réévaluation médicale.
Questions Fréquentes
Le syndrome douloureux régional complexe est-il héréditaire ?Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certaines prédispositions génétiques sont suspectées [7]. Des études familiales ont montré une légère agrégation dans certaines familles, suggérant des facteurs génétiques de susceptibilité.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Oui, une guérison complète est possible, surtout si le traitement débute précocement [14,15]. Environ 30% des patients récupèrent totalement dans l'année suivant le diagnostic. Même dans les formes chroniques, des améliorations significatives restent possibles.
Les enfants peuvent-ils développer un SDRC ?
Bien que plus rare, le syndrome douloureux régional complexe peut toucher les enfants et adolescents. L'évolution est souvent plus favorable chez les jeunes patients, avec de meilleures chances de récupération complète.
Faut-il éviter tout mouvement du membre atteint ?
Au contraire, l'immobilisation aggrave la pathologie [6]. Il faut maintenir une mobilisation douce et progressive, même si elle est initialement douloureuse. La kinésithérapie adaptée est essentielle pour préserver la fonction.
Les traitements naturels sont-ils efficaces ?
Certaines approches complémentaires peuvent apporter un soulagement : acupuncture, relaxation, techniques de gestion du stress. Elles ne remplacent pas les traitements médicaux mais peuvent les compléter utilement.
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Syndrome douloureux régional complexe :
Questions Fréquentes
Le syndrome douloureux régional complexe est-il héréditaire ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certaines prédispositions génétiques sont suspectées. Des études familiales ont montré une légère agrégation dans certaines familles, suggérant des facteurs génétiques de susceptibilité.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Oui, une guérison complète est possible, surtout si le traitement débute précocement. Environ 30% des patients récupèrent totalement dans l'année suivant le diagnostic. Même dans les formes chroniques, des améliorations significatives restent possibles.
Les enfants peuvent-ils développer un SDRC ?
Bien que plus rare, le syndrome douloureux régional complexe peut toucher les enfants et adolescents. L'évolution est souvent plus favorable chez les jeunes patients, avec de meilleures chances de récupération complète.
Faut-il éviter tout mouvement du membre atteint ?
Au contraire, l'immobilisation aggrave la pathologie. Il faut maintenir une mobilisation douce et progressive, même si elle est initialement douloureuse. La kinésithérapie adaptée est essentielle pour préserver la fonction.
Les traitements naturels sont-ils efficaces ?
Certaines approches complémentaires peuvent apporter un soulagement : acupuncture, relaxation, techniques de gestion du stress. Elles ne remplacent pas les traitements médicaux mais peuvent les compléter utilement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Importance clinique des médicaments de nécessité médicale - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Projet d'établissement - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] ARCHIVES | Appels d'offres terminés 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Clinical implication of regional osteopenia in complex regional pain syndromeLien
- [5] Spinal cord stimulation for the treatment of complex regional pain syndromeLien
- [6] Syndrome douloureux régional complexe de type I ou algodystrophie du pied et de la chevilleLien
- [7] Facteurs pronostiques précoces dans le syndrome douloureux régional complexe: une revue systématiqueLien
- [8] Les troubles de la représentation et de la perception du corps dans le syndrome douloureux régional complexeLien
- [9] Intérêt thérapeutique des patchs de capsaïcine 8% dans la prise en charge du syndrome douloureux régional complexeLien
- [10] Utilisation de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic du syndrome douloureux régional complexeLien
- [11] Syndrome douloureux régional complexe - Prise en charge multidisciplinaireLien
- [12] Apport de la mésothérapie dans le syndrome douloureux régional complexe de type 1Lien
- [13] Traitement de thérapie miroir en réalité augmentée dans le Syndrome Douloureux Régional ComplexeLien
- [14] Syndrome douloureux régional complexe - Manuel MSD version grand publicLien
- [15] Syndrome douloureux régional complexe - Manuel MSD version professionnelleLien
- [16] Syndrome de douleur régionale complexe (SDRC) - Plan de soins MSSS QuébecLien
Publications scientifiques
- Syndrome douloureux régional complexe de type I ou algodystrophie du pied et de la cheville (2024)
- Facteurs pronostiques précoces dans le syndrome douloureux régional complexe: une revue systématique (2023)
- Les troubles de la représentation et de la perception du corps dans le syndrome douloureux régional complexe (2024)
- Intérêt thérapeutique des patchs de capsaïcine 8% dans la prise en charge du syndrome douloureux régional complexe: une analyse rétrospective (2025)
- [PDF][PDF] Utilisation de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic du syndrome douloureux régional complexe: revue de littérature [PDF]
Ressources web
- Syndrome douloureux régional complexe (msdmanuals.com)
La douleur (brûlures, picotements ou courbatures) est fréquente. Elle est généralement présente dans le membre (bras, jambe, main ou pied) qui a été blessé.
- Syndrome douloureux régional complexe (msdmanuals.com)
Le syndrome douloureux régional complexe est une douleur neuropathique chronique faisant suite à des lésions des tissus mous ou à une lésion osseuse (type I) ...
- Syndrome de douleur régionale complexe (SDRC) Plan de ... (publications.msss.gouv.qc.ca)
Le diagnostic de SDRC est un diagnostic clinique fait à partir de l'histoire du traumatisme, de l'examen physique, de l'observation des signes et des symptômes ...
- Syndrome douloureux régional complexe (SDRC) (neurochirurgie.insel.ch)
Au premier stade de la maladie, le stade aigu, le traitement de la douleur avec des stéroïdes, des bisphosphonates, des anticonvulsivants (gabapentine, ...
- Syndrome douloureux régional complexe (ex. - Cofer (lecofer.org)
une douleur régionale, continue, spontanée ou provoquée, qui paraît disproportionnée en intensité ou en durée par rapport à l'évolution attendue de l'événement ...une douleur régionale, continue, spontanée ou provoquée, qui paraît disproportionnée en intensité ou en durée par rapport à l'évolution attendue de l'événement ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.