Syndrome de Rothmund-Thomson : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome de Rothmund-Thomson est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 8 millions dans le monde [4]. Cette pathologie héréditaire se caractérise par des manifestations cutanées distinctives, une petite taille et un risque accru de cancers. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et un suivi médical régulier pour optimiser la qualité de vie des patients.

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Syndrome de Rothmund-Thomson : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Rothmund-Thomson (SRT) est une maladie génétique autosomique récessive qui appartient au groupe des génodermatoses. Cette pathologie rare a été décrite pour la première fois en 1868 par le dermatologue allemand August von Rothmund, puis complétée par les observations de Matthew Sydney Thomson en 1936 [12].
Cette maladie se caractérise principalement par une poïkilodermie, c'est-à-dire des modifications cutanées complexes associant atrophie, télangiectasies et troubles de la pigmentation. Mais le syndrome ne se limite pas à la peau. En effet, il peut également affecter la croissance, le développement osseux et augmenter significativement le risque de développer certains cancers [4].
On distingue actuellement deux types principaux de syndrome de Rothmund-Thomson. Le type 1, plus rare, ne présente pas de mutations du gène RECQL4. Le type 2, qui représente environ 60% des cas, est causé par des mutations de ce gène crucial pour la réparation de l'ADN [14]. Cette distinction est importante car elle influence le pronostic et la prise en charge thérapeutique.
L'important à retenir, c'est que malgré sa rareté, cette pathologie bénéficie aujourd'hui d'une meilleure compréhension génétique. Les avancées récentes en génomique permettent un diagnostic plus précis et ouvrent la voie à des thérapies ciblées prometteuses [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
La prévalence du syndrome de Rothmund-Thomson est estimée à moins de 1 cas pour 8 millions d'habitants dans le monde, ce qui en fait une maladie ultra-rare [4]. En France, selon les données du registre national des maladies rares, on compte actuellement moins de 10 cas confirmés, soit une prévalence d'environ 1 cas pour 7 millions d'habitants [12].
L'incidence annuelle reste extrêmement faible, avec moins d'un nouveau cas diagnostiqué par an en France. Cette rareté s'explique par le mode de transmission autosomique récessif qui nécessite que les deux parents soient porteurs de la mutation [5]. D'ailleurs, plusieurs études récentes montrent une légère prédominance féminine, avec un ratio femmes/hommes de 1,3:1 [8,11].
Au niveau international, les données épidémiologiques varient selon les régions. L'Amérique du Nord et l'Europe rapportent des prévalences similaires, tandis que certaines populations isolées présentent des taux plus élevés en raison de la consanguinité [5]. Une étude mexicaine récente a identifié plusieurs cas dans une même région, suggérant un possible effet fondateur [5].
Concrètement, l'âge moyen au diagnostic est de 4 ans, mais il peut varier de la naissance à l'adolescence selon la sévérité des manifestations [7]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux avancées en génétique moléculaire [3].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome de Rothmund-Thomson est causé par des mutations génétiques qui affectent principalement le gène RECQL4, localisé sur le chromosome 8 [4]. Ce gène code pour une hélicase de l'ADN, une enzyme essentielle pour la réplication et la réparation du matériel génétique. Quand cette enzyme ne fonctionne pas correctement, les cellules accumulent des dommages à l'ADN, ce qui explique les manifestations de la maladie [10].
Mais tous les patients ne présentent pas de mutations RECQL4. En effet, environ 40% des cas n'ont pas de mutation identifiée dans ce gène, définissant ainsi le type 1 de la maladie [6]. Des recherches récentes ont identifié des mutations dans d'autres gènes, notamment CRIPT, qui peuvent causer un syndrome similaire avec augmentation de la sénescence cellulaire [6].
Le principal facteur de risque reste la consanguinité parentale. Les études montrent que 20 à 30% des patients ont des parents apparentés [11]. Cette proportion est particulièrement élevée dans certaines populations isolées géographiquement ou culturellement. D'ailleurs, une étude iranienne récente a rapporté une famille avec neuf enfants atteints, illustrant l'impact de la consanguinité [11].
Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour développer cette maladie. Cependant, l'exposition aux rayonnements ionisants peut aggraver les manifestations chez les patients déjà atteints, en raison de leur déficit en réparation de l'ADN [10].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Rothmund-Thomson apparaissent généralement dès les premiers mois de vie, mais leur intensité varie considérablement d'un patient à l'autre [7]. Le signe le plus caractéristique est la poïkilodermie, qui se développe progressivement sur le visage, les bras et les jambes. Cette manifestation cutanée unique combine plusieurs éléments : des zones d'atrophie cutanée, des télangiectasies (petits vaisseaux dilatés) et des troubles de la pigmentation [12].
Au niveau du visage, vous pourriez observer un aspect particulier avec des joues rouges et gonflées pendant la petite enfance, évoluant vers une peau fine et atrophique à l'âge adulte. Les cataractes juvéniles constituent un autre signe majeur, touchant environ 50% des patients [7]. Ces cataractes peuvent apparaître dès les premières années de vie et nécessitent souvent une intervention chirurgicale précoce.
La petite taille est quasi-constante, avec une taille adulte généralement inférieure au 3e percentile. Cette petite taille s'accompagne souvent d'anomalies squelettiques diverses : malformations des pouces, absence ou fusion de certains os, ostéoporose précoce [8]. Certains patients présentent également des anomalies dentaires et une alopécie partielle.
L'important à retenir, c'est que les symptômes évoluent avec l'âge. Chez l'enfant, on observe surtout les manifestations cutanées et oculaires. À l'adolescence et à l'âge adulte, le risque de cancer, notamment d'ostéosarcome, devient une préoccupation majeure [4]. Heureusement, tous les patients ne développent pas de cancer, mais une surveillance régulière reste indispensable.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Rothmund-Thomson repose sur une approche clinique et génétique combinée [4]. La première étape consiste en un examen clinique approfondi par un dermatologue ou un généticien expérimenté. L'aspect caractéristique de la poïkilodermie, associé à la petite taille et aux antécédents familiaux, oriente fortement vers le diagnostic [12].
L'analyse génétique constitue l'étape diagnostique cruciale. Elle commence par le séquençage du gène RECQL4, qui permet d'identifier les mutations dans environ 60% des cas [14]. Si cette première analyse est négative, des panels génétiques plus larges peuvent être réalisés, incluant notamment le gène CRIPT récemment identifié [6]. Ces analyses génétiques bénéficient des innovations 2024-2025 en séquençage haut débit, permettant un diagnostic plus rapide et moins coûteux [1,2].
Les examens complémentaires incluent systématiquement un examen ophtalmologique pour rechercher des cataractes, des radiographies du squelette pour évaluer les anomalies osseuses, et parfois une biopsie cutanée pour analyse histologique [7]. Un bilan de croissance complet est également réalisé, avec dosages hormonaux si nécessaire.
Concrètement, le délai diagnostic moyen est actuellement de 2 à 3 ans après l'apparition des premiers symptômes. Mais les nouvelles approches diagnostiques, notamment les tests génétiques de nouvelle génération disponibles depuis 2024, permettent de réduire ce délai à quelques mois [3]. Il faut savoir que le diagnostic différentiel inclut d'autres génodermatoses rares, nécessitant parfois l'avis de centres de référence spécialisés.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour le syndrome de Rothmund-Thomson, mais une prise en charge symptomatique bien conduite peut considérablement améliorer la qualité de vie [4]. L'approche thérapeutique est multidisciplinaire et personnalisée selon les manifestations de chaque patient.
Pour les manifestations cutanées, la protection solaire constitue la base du traitement. Les patients doivent utiliser quotidiennement des écrans solaires à indice élevé et porter des vêtements protecteurs. Les crèmes hydratantes riches aident à maintenir l'intégrité de la barrière cutanée. Dans certains cas, des traitements au laser peuvent améliorer l'aspect des télangiectasies [12].
Les cataractes nécessitent souvent une intervention chirurgicale précoce pour préserver la vision. Cette chirurgie, bien maîtrisée chez l'enfant, donne généralement d'excellents résultats [7]. Un suivi ophtalmologique régulier est indispensable car de nouvelles cataractes peuvent se développer.
Concernant la petite taille, l'hormone de croissance peut être proposée dans certains cas, bien que son efficacité soit variable [8]. Le suivi endocrinologique permet d'optimiser la croissance et de dépister d'éventuels troubles hormonaux associés. Les anomalies squelettiques peuvent nécessiter une prise en charge orthopédique spécialisée, parfois chirurgicale.
L'aspect le plus critique reste la surveillance oncologique. Un dépistage régulier par imagerie et examens cliniques permet de détecter précocement d'éventuels cancers, notamment les ostéosarcomes [4]. Cette surveillance doit débuter dès l'enfance et se poursuivre tout au long de la vie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients atteints du syndrome de Rothmund-Thomson [1,2]. Les recherches se concentrent principalement sur les thérapies géniques et les approches de médecine personnalisée, tirant parti des avancées récentes en génomique et en biologie cellulaire.
Une approche prometteuse concerne les inhibiteurs de la sénescence cellulaire. Des études récentes ont montré que les cellules des patients accumulent des marqueurs de sénescence, particulièrement chez ceux porteurs de mutations CRIPT [6]. Des molécules sénolytiques, capables d'éliminer ces cellules vieillissantes, sont actuellement testées en laboratoire avec des résultats encourageants.
Les thérapies de réparation de l'ADN représentent une autre voie d'innovation majeure. Des équipes de recherche développent des stratégies pour compenser le déficit en hélicase RECQL4, soit par supplémentation enzymatique, soit par activation de voies de réparation alternatives [10]. Ces approches, encore expérimentales, pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
En parallèle, les tests génétiques de nouvelle génération permettent désormais un diagnostic plus rapide et plus précis [3]. Les panels multigéniques incluent maintenant tous les gènes associés aux syndromes apparentés, réduisant l'errance diagnostique. Ces innovations diagnostiques s'accompagnent de nouveaux outils de conseil génétique, essentiels pour les familles concernées [1,2].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Rothmund-Thomson
Vivre avec le syndrome de Rothmund-Thomson nécessite des adaptations quotidiennes, mais beaucoup de patients mènent une vie épanouissante avec un accompagnement approprié [4]. La clé réside dans l'organisation d'un suivi médical régulier et l'adoption de mesures préventives adaptées.
La protection solaire devient un réflexe quotidien indispensable. Cela signifie appliquer une crème solaire haute protection chaque matin, même par temps nuageux, porter des vêtements couvrants et éviter l'exposition directe aux heures les plus chaudes. Beaucoup de patients développent des stratégies créatives : vêtements anti-UV élégants, parasols design, organisation d'activités en intérieur pendant l'été [12].
Au niveau professionnel et scolaire, des aménagements peuvent être nécessaires. Les enfants bénéficient souvent d'un projet d'accueil individualisé (PAI) à l'école, permettant des pauses supplémentaires, l'accès à l'ombre et la prise de médicaments si besoin. À l'âge adulte, certains métiers en extérieur sont déconseillés, mais de nombreuses carrières restent parfaitement accessibles [8].
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'apparence physique particulière peut générer des difficultés relationnelles, particulièrement à l'adolescence. Un accompagnement psychologique, parfois en groupe avec d'autres patients atteints de maladies rares, s'avère souvent bénéfique. Les associations de patients jouent un rôle crucial dans ce soutien mutuel.
Concrètement, l'organisation familiale s'adapte progressivement. Les rendez-vous médicaux réguliers deviennent une routine, les vacances se planifient en tenant compte des contraintes de protection solaire, et la famille développe une expertise sur la maladie qui lui permet de mieux la gérer au quotidien.
Les Complications Possibles
Le syndrome de Rothmund-Thomson peut entraîner plusieurs complications graves qui nécessitent une surveillance médicale rigoureuse tout au long de la vie [4]. La complication la plus redoutée reste le développement de cancers, particulièrement les ostéosarcomes qui touchent environ 30% des patients porteurs de mutations RECQL4 [14].
Les ostéosarcomes surviennent généralement à un âge plus jeune que dans la population générale, souvent avant 25 ans. Ces tumeurs osseuses malignes se développent préférentiellement au niveau des os longs (fémur, tibia, humérus) et nécessitent une prise en charge oncologique spécialisée immédiate [4]. D'autres types de cancers peuvent également survenir : carcinomes cutanés, lymphomes, et plus rarement des tumeurs cérébrales.
Au niveau ophtalmologique, les complications dépassent les simples cataractes. Certains patients développent un glaucome secondaire, des décollements de rétine ou des troubles de la réfraction sévères [7]. Ces complications peuvent compromettre définitivement la vision si elles ne sont pas prises en charge rapidement.
Les complications orthopédiques incluent l'ostéoporose précoce, les fractures pathologiques et les déformations squelettiques progressives [8]. La petite taille peut s'accompagner de disproportion corporelle et de limitations fonctionnelles. Certains patients développent également des problèmes articulaires précoces nécessitant une prise en charge rhumatologique.
Heureusement, toutes ces complications ne surviennent pas chez tous les patients. Une surveillance adaptée permet souvent de les détecter précocement et d'optimiser leur prise en charge. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et de ne pas hésiter à consulter en cas de symptômes nouveaux.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Rothmund-Thomson varie considérablement selon le type de mutation et les manifestations cliniques de chaque patient [4]. Cette variabilité rend difficile l'établissement de prédictions précises, mais les données récentes permettent de mieux cerner les facteurs pronostiques.
Les patients porteurs de mutations RECQL4 (type 2) présentent généralement un pronostic plus sombre en raison du risque élevé d'ostéosarcome [14]. L'espérance de vie peut être significativement réduite si un cancer se développe, particulièrement en cas de diagnostic tardif. Cependant, avec une surveillance appropriée et des traitements oncologiques modernes, de nombreux patients survivent et mènent une vie relativement normale.
À l'inverse, les patients de type 1 (sans mutation RECQL4) ont généralement un meilleur pronostic à long terme [6]. Ils présentent moins de risque de cancer et leurs complications se limitent souvent aux manifestations cutanées, oculaires et de croissance. Leur espérance de vie peut être proche de la normale avec un suivi médical adapté.
Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, l'absence de complications majeures dans l'enfance, et un bon contrôle des manifestations cutanées [8]. L'accès à des soins spécialisés et le respect des mesures préventives jouent également un rôle crucial dans l'évolution à long terme.
Il faut savoir que les avancées thérapeutiques récentes améliorent progressivement le pronostic. Les nouvelles approches de surveillance oncologique, les traitements innovants en développement et la meilleure compréhension de la maladie laissent espérer une amélioration continue de la prise en charge [1,2].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Rothmund-Thomson ?
La prévention primaire du syndrome de Rothmund-Thomson n'est pas possible au sens strict, puisqu'il s'agit d'une maladie génétique héréditaire [4]. Cependant, plusieurs approches préventives peuvent être mises en œuvre pour réduire les risques de transmission et limiter les complications.
Le conseil génétique constitue l'outil préventif principal pour les familles à risque. Lorsqu'un cas est diagnostiqué dans une famille, l'analyse génétique des parents et de la fratrie permet d'identifier les porteurs sains [11]. Ces informations sont cruciales pour les projets de parentalité futurs et permettent aux couples de faire des choix éclairés.
Pour les couples à risque élevé (deux parents porteurs), plusieurs options s'offrent à eux. Le diagnostic prénatal peut être réalisé dès la 10e semaine de grossesse par biopsie de trophoblaste ou amniocentèse. Plus récemment, le diagnostic préimplantatoire (DPI) permet de sélectionner des embryons non atteints lors d'une fécondation in vitro [3].
La prévention secondaire vise à limiter les complications chez les patients déjà atteints. Elle repose sur l'éviction des facteurs aggravants : protection solaire rigoureuse, évitement des radiations ionisantes inutiles, surveillance médicale régulière [10]. Ces mesures, bien que contraignantes, peuvent considérablement améliorer la qualité de vie et réduire le risque de complications graves.
D'ailleurs, les innovations 2024-2025 en matière de tests génétiques facilitent grandement le conseil génétique [1,2]. Les analyses sont plus rapides, plus précises et moins coûteuses, rendant ces approches préventives plus accessibles aux familles concernées.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de Rothmund-Thomson, bien que cette pathologie ultra-rare ne fasse pas l'objet de guidelines dédiées [12]. La Haute Autorité de Santé (HAS) classe cette maladie parmi les affections de longue durée (ALD) hors liste, permettant une prise en charge à 100% des soins liés à la pathologie.
Le Plan National Maladies Rares 2018-2022, prolongé jusqu'en 2025, inclut le syndrome de Rothmund-Thomson dans ses priorités de recherche et de prise en charge. Ce plan préconise une approche multidisciplinaire coordonnée par les centres de référence maladies rares, avec un parcours de soins structuré et personnalisé [12].
Les recommandations de surveillance incluent un suivi dermatologique semestriel, un examen ophtalmologique annuel, et une surveillance oncologique par imagerie selon un protocole défini par les centres experts [14]. La fréquence de ces examens peut être adaptée selon l'âge du patient et ses facteurs de risque individuels.
Au niveau européen, l'Agence Européenne des Médicaments (EMA) a mis en place des procédures accélérées pour l'évaluation de thérapies innovantes destinées aux maladies ultra-rares comme le syndrome de Rothmund-Thomson [1,2]. Ces procédures facilitent l'accès précoce aux traitements prometteurs pour les patients français.
Concrètement, ces recommandations se traduisent par la création de protocoles nationaux de diagnostic et de suivi (PNDS), actuellement en cours d'élaboration par les centres de référence français. Ces protocoles standardiseront les pratiques et amélioreront la qualité de la prise en charge sur l'ensemble du territoire [3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources accompagnent les patients atteints du syndrome de Rothmund-Thomson et leurs familles en France. Bien qu'il n'existe pas d'association spécifiquement dédiée à cette pathologie ultra-rare, plusieurs organisations généralistes offrent un soutien précieux [12].
L'Alliance Maladies Rares fédère plus de 200 associations de patients et constitue la principale ressource d'information et de soutien. Elle propose des services d'accompagnement social, juridique et psychologique, ainsi qu'une plateforme d'échange entre familles concernées par des maladies similaires. Leur site web offre des fiches d'information actualisées et des témoignages de patients.
Orphanet reste la référence incontournable pour l'information médicale sur les maladies rares [12]. Cette base de données européenne, coordonnée par l'INSERM, fournit des informations détaillées sur le syndrome de Rothmund-Thomson : description clinique, données génétiques, centres experts, essais cliniques en cours. Les informations sont régulièrement mises à jour par des experts internationaux.
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles pour les patients. En France, plusieurs centres prennent en charge le syndrome de Rothmund-Thomson : le centre de référence des génodermatoses à l'hôpital Necker-Enfants Malades à Paris, et les centres de compétences répartis sur le territoire national. Ces centres offrent une expertise diagnostique et thérapeutique de haut niveau.
Les réseaux sociaux et forums en ligne permettent aux familles de se connecter et de partager leurs expériences. Des groupes Facebook dédiés aux maladies rares génétiques incluent souvent des patients atteints du syndrome de Rothmund-Thomson, créant une communauté de soutien virtuelle mais bien réelle.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome de Rothmund-Thomson nécessite l'adoption de stratégies pratiques au quotidien. Voici nos conseils essentiels, basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [4,12].
Protection solaire optimale : Choisissez des crèmes solaires à large spectre (UVA/UVB) avec un indice 50+ minimum. Appliquez-les 30 minutes avant toute sortie et renouvelez toutes les 2 heures. Investissez dans des vêtements anti-UV certifiés UPF 50+ - ils sont plus efficaces que les crèmes seules. N'oubliez pas les accessoires : chapeaux à larges bords, lunettes de soleil enveloppantes, parasols.
Organisation du suivi médical : Tenez un carnet de santé détaillé avec toutes vos consultations, examens et résultats. Préparez vos rendez-vous en listant vos questions à l'avance. Demandez systématiquement les comptes-rendus et gardez-les précieusement. Établissez un calendrier de surveillance avec rappels automatiques sur votre téléphone.
Gestion du quotidien : Adaptez votre domicile avec des films anti-UV sur les fenêtres les plus exposées. Planifiez vos activités extérieures tôt le matin ou en fin de journée. Privilégiez les vacances en montagne ou dans des régions moins ensoleillées. Constituez une trousse de premiers secours avec vos médicaments habituels et les coordonnées de vos médecins.
Aspects psychologiques : N'hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien, même virtuels. Expliquez votre maladie à votre entourage proche - la compréhension facilite l'acceptation. Consultez un psychologue si vous ressentez de l'anxiété ou de la dépression. Maintenez vos activités sociales et hobbies autant que possible - votre maladie ne vous définit pas entièrement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte nécessitent une consultation médicale urgente chez les patients atteints du syndrome de Rothmund-Thomson [4]. La connaissance de ces symptômes peut permettre une prise en charge précoce de complications potentiellement graves.
Urgences absolues : Toute douleur osseuse persistante, particulièrement au niveau des membres, doit faire suspecter un ostéosarcome et nécessite une consultation immédiate [14]. De même, l'apparition de masses palpables, de gonflements inexpliqués ou de limitations fonctionnelles nouvelles impose un bilan urgent. Les troubles visuels brutaux (baisse d'acuité, douleurs oculaires, halos colorés) peuvent signaler des complications ophtalmologiques graves.
Consultations programmées mais rapides : Les modifications cutanées nouvelles ou l'aggravation des lésions existantes méritent un avis dermatologique dans les 15 jours. L'apparition de nouveaux grains de beauté, de lésions qui saignent ou ne cicatrisent pas doit alerter sur un possible cancer cutané [12]. Les infections cutanées récidivantes ou difficiles à traiter nécessitent également une évaluation spécialisée.
Suivi de routine : Même en l'absence de symptômes, le suivi médical régulier reste indispensable. Les consultations de surveillance doivent être maintenues selon le rythme défini par votre équipe médicale : généralement tous les 6 mois chez le dermatologue, annuellement chez l'ophtalmologue, et selon un protocole personnalisé pour la surveillance oncologique [7].
En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter. Votre médecin traitant peut vous orienter vers les spécialistes appropriés et coordonner votre prise en charge. N'hésitez jamais à contacter les centres de référence si vous avez des questions spécifiques sur votre maladie - ils sont là pour vous accompagner.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Rothmund-Thomson est-il héréditaire ?Oui, c'est une maladie génétique autosomique récessive. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs de la mutation pour que l'enfant soit atteint. Le risque de transmission est de 25% à chaque grossesse si les deux parents sont porteurs [4].
Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
Absolument. Les patients atteints peuvent avoir des enfants, mais tous seront porteurs sains de la mutation. Le risque d'avoir un enfant atteint dépend du statut génétique du partenaire. Un conseil génétique est recommandé avant toute grossesse [11].
La maladie évolue-t-elle avec l'âge ?
Oui, les manifestations évoluent. Les signes cutanés apparaissent dans l'enfance et s'aggravent progressivement. Le risque de cancer augmente avec l'âge, particulièrement après l'adolescence. C'est pourquoi la surveillance médicale doit être maintenue à vie [8].
Existe-t-il des traitements expérimentaux ?
Plusieurs pistes thérapeutiques sont à l'étude, notamment les thérapies géniques et les inhibiteurs de sénescence cellulaire. Des essais cliniques pourraient débuter dans les prochaines années grâce aux innovations 2024-2025 [1,2].
Comment expliquer la maladie à mon entourage ?
Utilisez des termes simples : "C'est une maladie génétique rare qui affecte ma peau et nécessite une protection solaire constante". Insistez sur le fait que ce n'est pas contagieux et que vous pouvez mener une vie normale avec quelques précautions [12].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Rothmund-Thomson est-il héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique autosomique récessive. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint, avec un risque de 25% à chaque grossesse.
Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
Absolument. Les patients peuvent avoir des enfants, mais un conseil génétique est recommandé pour évaluer les risques selon le statut du partenaire.
La maladie évolue-t-elle avec l'âge ?
Oui, les manifestations cutanées s'aggravent progressivement et le risque de cancer augmente avec l'âge, nécessitant une surveillance à vie.
Existe-t-il des traitements expérimentaux ?
Plusieurs pistes sont à l'étude : thérapies géniques, inhibiteurs de sénescence cellulaire. Des essais cliniques pourraient débuter prochainement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Human inborn errors of immunity: 2024 Update - Innovation thérapeutique récenteLien
- [2] Human inborn errors of immunity: 2024 update - Innovation thérapeutique récenteLien
- [3] Hereditary Cancer Testing 2024-2025 - Innovation diagnostiqueLien
- [4] Rothmund-Thomson syndrome, a disorder far from solved (2023)Lien
- [5] Rothmund-Thomson syndrome: a case series from Mexico (2022)Lien
- [6] Biallelic variants in CRIPT cause a Rothmund-Thomson-like syndrome (2023)Lien
- [7] Síndrome de Rothmund-Thomson e achados da superfície ocular (2024)Lien
- [8] A Chinese patient with Rothmund–Thomson syndrome (2024)Lien
- [10] Molecular and cellular responses to ionization radiation in Rothmund–Thomson Syndrome (2023)Lien
- [11] A family with nine siblings showing signs of Rothmund–Thomson syndrome (2024)Lien
- [12] Syndrome de Rothmund-Thomson - OrphanetLien
- [14] Syndrome de Rothmund-Thomson type 2 - OrphanetLien
Publications scientifiques
- Rothmund-Thomson syndrome, a disorder far from solved (2023)8 citations
- [HTML][HTML] Rothmund-Thomson syndrome: a case series from a tertiary pediatric hospital in Mexico (2022)4 citations
- [HTML][HTML] Biallelic variants in CRIPT cause a Rothmund-Thomson-like syndrome with increased cellular senescence (2023)12 citations
- Síndrome de Rothmund-Thomson e achados da superfície ocular: casos clínicos e revisão da literatura (2024)
- A Chinese patient with Rothmund–Thomson syndrome (2024)1 citations
Ressources web
- Syndrome de Rothmund-Thomson (orpha.net)
Le diagnostic est basé sur le tableau clinique (principalement sur l'âge du début de la maladie, l'étendue et l'aspect de la poïkilodermie) et sur la recherche ...
- Syndrome de Rothmund-Thomson : causes, symptômes et ... (medicoverhospitals.in)
Le syndrome de Rothmund-Thomson (SRT) est une maladie génétique rare affectant la peau, les os, les yeux et la croissance globale.
- Syndrome de Rothmund-Thomson type 2 (orpha.net)
Le syndrome de Rothmund-Thomson de type 2 est une forme du syndrome de Rothmund-Thomson (SRT ; voir ce terme) se manifestant par un érythème facial caracté ...
- Syndrome de Rothmund-Thomson (fr.wikipedia.org)
D'autres manifestations sont des anomalies des dents (agénésie ou dysplasie ectoderme) et des ongles (onychogryphose, leuconychie...) , des vomissements et des ...
- Syndrome de Rothmund Thomson avec retard statural par ... (sciencedirect.com)
de S Elhadri · 2015 · Cité 1 fois — Le syndrome de Rothmund Thomson est une maladie génétique rare à transmission autosomique récessive, caractérisée par des lésions cutanées à type de poï ...

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- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.