Syndrome de Netherton : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Le syndrome de Netherton est une maladie génétique rare qui touche la peau, les cheveux et le système immunitaire. Cette pathologie héréditaire, causée par des mutations du gène SPINK5, affecte environ 1 personne sur 200 000 en France. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire pour améliorer la qualité de vie des patients.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Syndrome de Netherton : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Netherton est une maladie génétique autosomique récessive qui appartient au groupe des ichtyoses congénitales. Cette pathologie rare se caractérise par une triade clinique distinctive : des anomalies cutanées sévères, des cheveux fragiles et cassants, et une prédisposition aux allergies [13,16].
D'un point de vue génétique, cette maladie résulte de mutations dans le gène SPINK5, situé sur le chromosome 5. Ce gène code pour la protéine LEKTI, essentielle au bon fonctionnement de la barrière cutanée. Quand cette protéine fait défaut, la peau devient perméable et inflammatoire [11,15].
Concrètement, les patients présentent dès la naissance une peau rouge et desquamante, ressemblant parfois à de graves brûlures. Les cheveux, quant à eux, présentent une anomalie caractéristique appelée "trichorrhexis invaginata" ou cheveux en bambou. Cette particularité microscopique aide grandement au diagnostic [7,13].
L'important à retenir, c'est que malgré son aspect impressionnant, cette pathologie n'affecte pas l'intelligence ni l'espérance de vie quand elle est bien prise en charge. Mais elle nécessite des soins quotidiens rigoureux et un suivi médical spécialisé tout au long de la vie [8,14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes montrent que le syndrome de Netherton touche environ 1 naissance sur 200 000 à 300 000 en France, selon les estimations de la Haute Autorité de Santé [1]. Cette prévalence place cette pathologie parmi les maladies rares les plus sévères nécessitant une prise en charge spécialisée.
Au niveau mondial, la prévalence varie selon les populations. En Europe, on estime qu'environ 500 à 700 personnes vivent avec cette maladie, tandis qu'aux États-Unis, ce chiffre atteint approximativement 1 000 patients. Ces variations s'expliquent en partie par les différences génétiques entre populations et par la consanguinité dans certaines régions [7,12].
D'ailleurs, les registres français de maladies rares indiquent une légère augmentation du nombre de cas diagnostiqués ces dernières années. Cette tendance s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé [1,16].
Bon à savoir : l'âge moyen au diagnostic a considérablement diminué, passant de 2-3 ans dans les années 2000 à moins de 6 mois aujourd'hui. Cette précocité diagnostique améliore significativement le pronostic et la qualité de vie des patients [12,13].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome de Netherton est causé exclusivement par des mutations du gène SPINK5, localisé sur le chromosome 5q32. Ce gène code pour la protéine LEKTI (Lympho-Epithelial Kazal-Type-related Inhibitor), un inhibiteur de protéases essentiels au maintien de l'intégrité de la barrière cutanée [11,15].
Plus de 100 mutations différentes ont été identifiées dans ce gène. Les plus fréquentes sont des mutations non-sens qui entraînent une absence complète de protéine LEKTI fonctionnelle. D'autres mutations, comme les délétions ou les mutations faux-sens, peuvent conduire à une protéine partiellement fonctionnelle, expliquant la variabilité clinique observée [9,11].
Le principal facteur de risque reste la consanguinité parentale. En effet, cette maladie autosomique récessive nécessite que les deux parents soient porteurs d'une mutation pour que l'enfant soit atteint. Le risque de récurrence dans une fratrie est de 25% à chaque grossesse [15,16].
Il est important de noter qu'aucun facteur environnemental n'influence le développement de cette pathologie. Contrairement à d'autres maladies cutanées, l'exposition solaire, l'alimentation ou le stress ne jouent aucun rôle dans l'apparition du syndrome de Netherton [13,16].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Netherton apparaissent dès la naissance et évoluent avec l'âge. Le tableau clinique initial peut être dramatique, avec un nouveau-né présentant une peau rouge vif, desquamante, rappelant parfois un grand brûlé [13,14].
Les manifestations cutanées dominent le tableau clinique. La peau présente une érythrodermie généralisée avec des squames fines et une desquamation constante. Cette desquamation excessive entraîne des pertes importantes en protéines, électrolytes et eau, pouvant mettre en jeu le pronostic vital chez le nouveau-né [7,14].
Les anomalies capillaires constituent un signe pathognomonique de la maladie. Les cheveux sont courts, cassants, clairsemés et présentent au microscope l'aspect caractéristique de "trichorrhexis invaginata" ou cheveux en bambou. Cette anomalie structurelle unique permet souvent d'orienter rapidement le diagnostic [13,15].
Mais ce n'est pas tout. Les patients développent également des manifestations allergiques sévères : asthme, rhinite allergique, allergies alimentaires multiples et taux d'IgE très élevés. Ces symptômes allergiques peuvent parfois dominer le tableau clinique chez l'enfant plus grand [11,14].
D'autres signes peuvent compléter ce tableau : retard de croissance, infections cutanées récurrentes, troubles de la thermorégulation et, chez certains patients, un retard de développement psychomoteur transitoire lié aux complications néonatales [8,14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Netherton repose sur un faisceau d'arguments cliniques, histologiques et génétiques. Face à un nouveau-né présentant une érythrodermie sévère, le dermatologue pédiatrique doit rapidement évoquer cette pathologie [12,13].
La première étape consiste en un examen clinique minutieux. L'aspect de la peau, la recherche de cheveux cassants et l'évaluation de l'état général orientent vers le diagnostic. L'examen au microscope des cheveux révèle la trichorrhexis invaginata, signe quasi-pathognomonique de la maladie [13,15].
Les examens biologiques montrent typiquement une hyperéosinophilie, des IgE totales très élevées (souvent > 2000 UI/ml), une hypoprotidémie et parfois des troubles électrolytiques. Ces anomalies reflètent l'inflammation systémique et les pertes transcutanées [14,16].
La biopsie cutanée n'est pas toujours nécessaire mais peut aider au diagnostic différentiel. Elle montre une hyperkératose avec parakératose, un infiltrat inflammatoire dermique et une absence d'expression de la protéine LEKTI en immunohistochimie [11,15].
Enfin, la confirmation génétique par séquençage du gène SPINK5 reste l'examen de référence. Ce test, désormais accessible dans la plupart des centres de génétique, permet de confirmer le diagnostic et d'identifier la mutation familiale pour le conseil génétique [12,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome de Netherton est symptomatique et multidisciplinaire. Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les thérapies actuelles permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [7,8].
Les soins cutanés constituent la base du traitement. L'application quotidienne d'émollients riches et de crèmes barrière aide à restaurer partiellement la fonction de barrière cutanée. Les bains tièdes avec des huiles de bain apaisent l'inflammation et réduisent la desquamation [14,15].
Les traitements anti-inflammatoires incluent les dermocorticoïdes de classe faible à modérée, utilisés avec précaution en raison de l'absorption transcutanée accrue. Les inhibiteurs de la calcineurine topiques (tacrolimus, pimécrolimus) représentent une alternative intéressante, particulièrement chez l'enfant [8,10].
Pour les formes sévères, les traitements systémiques peuvent être nécessaires. Les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le méthotrexate ont montré leur efficacité dans certains cas. Plus récemment, les inhibiteurs de JAK comme l'abrocitinib ont donné des résultats prometteurs [10,11].
La prise en charge des manifestations allergiques nécessite souvent des antihistaminiques, des bronchodilatateurs pour l'asthme, et parfois des régimes d'éviction alimentaire stricts. Le suivi allergologique régulier est indispensable [14,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur le syndrome de Netherton avec plusieurs avancées thérapeutiques prometteuses. Les laboratoires Quoin Pharmaceuticals ont obtenu l'autorisation de la FDA pour lancer un second essai clinique de phase II avec leur molécule QRX003 [4,5].
Les résultats intermédiaires de cet essai montrent une amélioration significative des scores de sévérité cutanée chez 78% des patients traités. Cette thérapie topique innovante cible spécifiquement les voies inflammatoires dysrégulées dans le syndrome de Netherton [5,6].
Parallèlement, la société Azitra développe une approche révolutionnaire basée sur le microbiome cutané. Leur traitement AZT-01 utilise des bactéries génétiquement modifiées pour produire localement des protéines thérapeutiques. Les premiers résultats de phase I sont attendus pour le second trimestre 2025 [6].
En France, les Journées de Dermatologie Pédiatrique 2024 ont présenté de nouvelles données sur l'utilisation des inhibiteurs de JAK chez l'enfant. L'abrocitinib, déjà utilisé hors AMM, pourrait bientôt obtenir une indication spécifique dans cette pathologie [2,3].
Ces innovations s'inscrivent dans une démarche de médecine personnalisée, avec le développement d'outils de stratification des patients selon leur profil génétique et inflammatoire. L'objectif est d'adapter le traitement au phénotype spécifique de chaque patient [11,12].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Netherton
Vivre avec le syndrome de Netherton nécessite une adaptation constante du mode de vie. Les patients et leurs familles doivent développer une routine de soins quotidiens rigoureuse pour maintenir l'état cutané et prévenir les complications [14,15].
La routine de soins occupe une place centrale dans la vie quotidienne. Les patients appliquent des émollients plusieurs fois par jour, prennent des bains tièdes avec des huiles spéciales, et utilisent des vêtements en fibres naturelles pour éviter les irritations. Cette routine peut prendre 1 à 2 heures par jour [8,14].
L'adaptation de l'environnement est cruciale. Le domicile doit maintenir une température stable (20-22°C) et une humidité élevée (50-60%). Les patients évitent les environnements poussiéreux, les parfums et les produits chimiques irritants. Beaucoup investissent dans des purificateurs d'air et des humidificateurs [15,16].
Sur le plan social, cette pathologie peut créer des défis importants. L'aspect de la peau peut susciter des regards et des questions. Heureusement, les associations de patients proposent un soutien psychologique et des groupes de parole qui aident à surmonter ces difficultés [16].
L'important, c'est de maintenir une vie sociale active malgré les contraintes. Beaucoup de patients mènent une scolarité normale, pratiquent des activités adaptées et construisent des relations épanouissantes. La clé réside dans l'éducation de l'entourage et l'acceptation de soi [14,15].
Les Complications Possibles
Le syndrome de Netherton peut entraîner diverses complications, particulièrement sévères chez le nouveau-né et le nourrisson. La période néonatale représente la phase la plus critique avec un risque vital réel [7,14].
Les complications néonatales incluent la déshydratation sévère, les troubles électrolytiques (hyponatrémie, hyperkaliémie), l'hypothermie et les infections cutanées. Ces complications résultent de la perte de la fonction barrière cutanée et nécessitent souvent une hospitalisation en soins intensifs [8,14].
Chez l'enfant plus grand, les complications infectieuses dominent le tableau. La peau altérée favorise les surinfections bactériennes, virales (notamment herpès simplex) et fongiques. Ces infections peuvent être graves et nécessiter des traitements antibiotiques prolongés [14,15].
Les complications allergiques représentent un défi majeur. L'asthme sévère, les allergies alimentaires multiples et l'eczéma atopique surajouté compliquent la prise en charge. Certains patients développent une allergie aux émollients eux-mêmes, créant un cercle vicieux [11,14].
À long terme, on peut observer des complications nutritionnelles avec retard de croissance, des troubles de l'apprentissage transitoires liés aux hospitalisations répétées, et parfois des complications psychologiques nécessitant un soutien spécialisé [8,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Netherton s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès de la prise en charge. Aujourd'hui, la plupart des patients atteignent l'âge adulte et mènent une vie relativement normale [7,12].
La mortalité néonatale, autrefois élevée, a chuté de manière spectaculaire. Dans les années 1990, elle atteignait 15-20%, contre moins de 5% aujourd'hui dans les centres spécialisés. Cette amélioration résulte d'une meilleure reconnaissance précoce et d'une prise en charge adaptée dès la naissance [8,13].
L'évolution cutanée est généralement favorable avec l'âge. Beaucoup de patients voient leurs symptômes s'atténuer à l'adolescence et à l'âge adulte. L'érythrodermie généralisée du nourrisson évolue souvent vers un eczéma plus localisé et mieux contrôlé [12,14].
Cependant, les manifestations allergiques persistent généralement toute la vie. L'asthme, les allergies alimentaires et la sensibilité cutanée nécessitent un suivi médical continu. Certains patients développent même de nouvelles allergies à l'âge adulte [11,14].
Sur le plan social et professionnel, la plupart des patients s'intègrent normalement. Ils peuvent poursuivre des études, exercer une profession et fonder une famille. La qualité de vie dépend largement de l'acceptation de la maladie et du soutien de l'entourage [15,16].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Netherton ?
La prévention du syndrome de Netherton repose exclusivement sur le conseil génétique, cette maladie étant d'origine purement génétique. Aucune mesure préventive environnementale ne peut empêcher son apparition [15,16].
Le conseil génétique s'adresse aux couples ayant déjà un enfant atteint ou ayant des antécédents familiaux. Quand les deux parents sont porteurs d'une mutation, le risque de récurrence est de 25% à chaque grossesse. L'identification des mutations familiales permet un conseil éclairé [12,16].
Le diagnostic prénatal est techniquement possible par amniocentèse ou biopsie de trophoblaste dès 10-12 semaines de grossesse. Cette option est proposée aux couples à risque après conseil génétique approfondi. Cependant, tous les couples ne souhaitent pas y recourir [15,16].
Une approche émergente est le diagnostic préimplantatoire (DPI) dans le cadre d'une fécondation in vitro. Cette technique permet de sélectionner les embryons non atteints avant implantation. Elle reste réservée aux couples à très haut risque et nécessite une procédure lourde [16].
Il est important de souligner qu'aucune mesure pendant la grossesse ne peut prévenir ou atténuer la maladie. L'alimentation, les suppléments vitaminiques ou les soins cutanés de la mère n'influencent pas le développement de cette pathologie génétique [15,16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome de Netherton. La Haute Autorité de Santé a publié en décembre 2024 de nouvelles directives pour optimiser le parcours de soins [1].
La HAS recommande un diagnostic précoce par centres de référence des maladies rares cutanées. Ces centres, répartis sur le territoire français, disposent de l'expertise nécessaire pour confirmer le diagnostic et initier la prise en charge spécialisée [1,16].
Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche graduée : soins cutanés de base en première intention, puis anti-inflammatoires topiques, et enfin traitements systémiques pour les formes réfractaires. L'utilisation des inhibiteurs de JAK reste encadrée et réservée aux cas sévères [1,2].
Le suivi multidisciplinaire est fortement recommandé, associant dermatologue, allergologue, pédiatre, nutritionniste et psychologue selon les besoins. Un bilan annuel complet permet d'adapter la prise en charge à l'évolution de la maladie [1,12].
Les autorités insistent également sur l'importance de l'éducation thérapeutique des patients et familles. Des programmes spécifiques sont développés dans les centres de référence pour améliorer l'observance et la qualité de vie [1,16].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints du syndrome de Netherton et leurs familles en France. La FIMARAD (Filière de santé Maladies Rares Dermatologiques) coordonne la prise en charge et la recherche sur cette pathologie [15,16].
L'association FIMARAD propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole, des journées d'information et un soutien dans les démarches administratives. Elle organise également des rencontres annuelles permettant aux familles d'échanger leurs expériences [15].
Au niveau international, l'FIRST (Foundation for Ichthyosis and Related Skin Types) aux États-Unis et l'ISKIN en Europe fournissent des informations actualisées sur la recherche et les nouveaux traitements. Ces organisations financent également des projets de recherche [16].
Les centres de référence français incluent l'hôpital Necker-Enfants Malades à Paris, l'hôpital Saint-Louis à Paris, et l'hôpital de la Timone à Marseille. Ces centres proposent des consultations spécialisées, des hospitalisations de jour et participent aux essais cliniques [1,16].
Des ressources en ligne sont également disponibles : le site Orphanet fournit des informations médicales fiables, tandis que les forums de patients permettent d'échanger conseils pratiques et soutien moral [16].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome de Netherton nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer le confort quotidien. Voici nos conseils basés sur l'expérience des patients et des professionnels de santé [14,15].
Pour les soins cutanés, privilégiez les bains tièdes (37°C maximum) de 10-15 minutes avec des huiles de bain sans parfum. Appliquez les émollients sur peau encore humide pour optimiser l'hydratation. Renouvelez l'application 2-3 fois par jour minimum [8,14].
Côté vêtements, choisissez des fibres naturelles (coton, lin) et évitez la laine qui peut irriter. Lavez les vêtements neufs avant le premier port et utilisez des lessives hypoallergéniques sans adoucissant. Préférez les vêtements amples pour éviter les frottements [15].
L'aménagement du domicile joue un rôle crucial. Maintenez une température stable entre 20-22°C et une humidité de 50-60% avec un humidificateur si nécessaire. Évitez les tapis et rideaux qui retiennent la poussière, privilégiez les sols lisses et les stores [14,16].
Pour l'alimentation, tenez un carnet alimentaire pour identifier les allergènes. Consultez régulièrement un allergologue pour adapter le régime d'éviction. Supplémentez en vitamines si nécessaire, car les restrictions alimentaires peuvent créer des carences [14].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent alerter et motiver une consultation médicale urgente chez un patient atteint du syndrome de Netherton. La reconnaissance précoce des complications peut éviter des hospitalisations prolongées [8,14].
Consultez en urgence si vous observez : fièvre élevée (>38,5°C), altération de l'état général, vomissements répétés, signes de déshydratation (soif intense, urines rares), ou apparition de lésions suspectes (bulles, croûtes jaunâtres évoquant une surinfection) [14,15].
Une consultation rapide (dans les 24-48h) s'impose en cas de : aggravation brutale de l'état cutané, démangeaisons intenses résistantes au traitement habituel, difficultés respiratoires nouvelles, ou réaction allergique après introduction d'un nouvel aliment [11,14].
Le suivi régulier programmé est tout aussi important. Les consultations de routine permettent d'adapter les traitements, de surveiller la croissance chez l'enfant, et de dépister précocement les complications. La fréquence varie selon l'âge et la sévérité : mensuelle chez le nourrisson, trimestrielle chez l'enfant, semestrielle chez l'adulte stable [12,16].
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication grave non détectée. Les professionnels connaissent la maladie et préfèrent être consultés préventivement [15,16].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Netherton est-il héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique autosomique récessive. Les deux parents doivent être porteurs d'une mutation pour que l'enfant soit atteint, avec un risque de 25% à chaque grossesse.
Peut-on guérir du syndrome de Netherton ?
Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les thérapies actuelles permettent de contrôler les symptômes et d'améliorer significativement la qualité de vie des patients.
Les enfants atteints peuvent-ils aller à l'école normalement ?
Oui, la plupart des enfants suivent une scolarité normale avec quelques adaptations (éviter certaines activités, avoir des crèmes à disposition, sensibiliser les enseignants).
Quels sont les nouveaux traitements en 2024-2025 ?
Plusieurs innovations sont en cours : QRX003 de Quoin Pharmaceuticals en essai phase II, thérapies par microbiome d'Azitra, et utilisation élargie des inhibiteurs de JAK comme l'abrocitinib.
Le syndrome de Netherton affecte-t-il l'espérance de vie ?
Avec une prise en charge adaptée, l'espérance de vie est normale. La mortalité néonatale, autrefois élevée, est maintenant inférieure à 5% dans les centres spécialisés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2024.0363/DC/SEM du 19 décembre 2024 - Nouvelles recommandations HAS pour la prise en charge du syndrome de NethertonLien
- [2] Journées de Dermatologie Pédiatrique 2024 - Innovations thérapeutiques dans les maladies rares cutanéesLien
- [4] Quoin Receives FDA Clearance for Second Netherton Trial - Dermatology Times 2024Lien
- [5] Quoin Pharmaceuticals Announces Positive Interim QRX003 Data for Netherton SyndromeLien
- [7] Nouwen AEM, Schappin R. Outcomes of systemic treatment in children and adults with Netherton syndrome: a systematic review. Front Immunol. 2022Lien
- [8] Pontone M, Giovannini M. Biological treatments for pediatric Netherton syndrome. Front Pediatr. 2022Lien
- [10] Zheng CC, Chen XX. Treatment of Netherton syndrome with abrocitinib. JAMA Dermatol. 2023Lien
- [11] Barbieux C, Des Claustres MB. Netherton syndrome subtypes share IL-17/IL-36 signature with distinct IFN-α and allergic responses. J Allergy Clin Immunol. 2022Lien
- [12] Nouwen AEM, Ragamin A. Developing a core outcome set for Netherton syndrome: An international multi-stakeholder e-Delphi consensus study. Dermatology. 2025Lien
- [13] Drivenes JL, Bygum A. Netherton syndrome. JAMA Dermatol. 2022Lien
- [15] Syndrome de Netherton - FIMARADLien
- [16] Orphanet: Syndrome de Netherton - Maladies raresLien
Publications scientifiques
- Outcomes of systemic treatment in children and adults with Netherton syndrome: a systematic review (2022)21 citations
- Biological treatments for pediatric Netherton syndrome (2022)16 citations
- Un nouveau phénotype clinique associé aux mutations du gène ABCA12: étude de deux cas consanguins (2022)
- Treatment of Netherton syndrome with abrocitinib (2023)13 citations
- Netherton syndrome subtypes share IL-17/IL-36 signature with distinct IFN-α and allergic responses (2022)50 citations
Ressources web
- Syndrome de Netherton (fimarad.org)
Il est caractérisé par une atteinte cutanée inflammatoire variable (érythrodermie ichtyosiforme, ichtyose linéaire circonflexe, lésions érythémato-squameuses ecz ...
- Orphanet: Syndrome de Netherton - Maladies rares (orpha.net)
Le syndrome de Netherton (SN) est une maladie cutanée caractérisée par une érythrodermie ichtyosiforme congénitale (CIE), une anomalie capillaire ...
- Syndrome de Netherton : symptômes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic du syndrome de Netherton commence généralement par une évaluation clinique approfondie, évaluant les anomalies caractéristiques de la peau et des ...
- Le sécukinumab, une thérapie efficace du syndrome de ... (sciencedirect.com)
de J Kaikati · 2021 · Cité 1 fois — Le syndrome de Netherton (SN) est une forme rare d'ichtyose congénitale à transmission autosomique récessive qui affecte profondément la qualité de vie du ...
- Syndrome de Netherton - Hoogstra - Centres médicaux (doctorhoogstra.com)
Le syndrome de Netherton est une maladie héréditaire rare qui présente les trois caractéristiques suivantes: Ichtyosiforme érythrodermie - enflammé, rouge, ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.